Dépendance sexuelle

Version complète : récit d'un rêve nocturne et questionnements
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Je n'ai pas compris le sens de ton message Solitaire.Tu veux dire que je dois passer à autre chose et arrêter de penser à ça ?
Tu n'y penseras pas toujours, Titine, mais pour le moment, revivre ces moments est utile, pour les intégrer et les dépasser.Et puis, nous les co-dépendantes, nous t'écoutons ;  je te lis avec beaucoup d'intérêt, tu nous décris tout ce qui aurait pu t'alerter dès le début de votre relation, c'est vraiment instructif, une expérience comme celle-là est à partager, pour l'avertissement de toutes.Maintenant, pour une prochaine rencontre, tu sais ce que tu ne veux pas. Tu peux même le mettre par écrit, pour que ce soit clair.A cause de ton passé, tu es particulièrement  susceptible d'attirer ce genre de type et de t'y laisser prendre. Tu sauras maintenant être très vigilante.Si tes moyens financiers le permettent, tu pourrais faire un tour ailleurs, hors de ces lieux témoins de ta déception (c'est peu dire), pour faire le vide et préparer le terrain à des jours plus heureux...
Merci pour ta visite Luline et ton message qui me fait chaud au coeur. Je me sens très égoiste en postant ici, tellement besoin de vider ce sac nauséabond....ça frôle l'autisme mon monologue. Mais c'est vrai que c'est un besoin pour moi, en ce moment. J'ai pu rencontrer une professionnelle deux fois mais depuis je suis sur une liste d'attente, et le fait d'écrire ici me fait beaucoup de bien.Je lis aussi les messages des dépendants et co-dépendants ici et sur Orroz; c'est une aide précieuse tous ces témoignages: ça m'a permis de mettre de l'ordre dans le chaos émotionnel qui m'avait envahi, tout ce que je lis me donne des repères solides pour mieux comprendre ce qui s'est passé.
Un rêve nocturne fait quelques jours après mon départ de son domicile:- je suis encore chez lui, j'ouvre la porte d'un placard que je n'avais jamais ouverte auparavant; je suis un peu gênée de le faire. Je vois dans ce placard une collection de montres de marques, puis une collection de paires de chaussures de marques également. -Dans la réalité il y avait chez lui des boites de chaussures par dizaines, je n'ai jamais eu la curiosité de les ouvrir, et m'en fichais un peu...Mais je pense que la découverte de ses "collections" dans mon rêve correspond à la découverte de sa collection de "femmes" dans la réalité.Un autre, fait avant-hier:- Je suis chez lui, dans une chambre sur un grand lit, il n'est pas là, et moi je ne devrais pas non plus être là, j'y suis un peu par effraction.Je vois trois téléphones portables posés sur le lit: il les a oubliés. Je me sens mal: envie de fouiller dedans mais c'est pas mon truc l'effraction de l'intimité des autres. Malaise puis je franchis le pas: je prends le plus gros (c'est celui qu'il a acheté quand il a débranché son ordi et m'a dit que si je restais il n'irait plus sur le net), c'est un téléphone qui permet de surfer sur le web, d'aller sur MSN, et de recevoir tous ses mails, etc.Je ne sais pas utiliser les fonctions de ces téléphones, et j'ai peur que cela se voit après que j'y ai touché.Je vois une touche avec une flèche, j'appuie dessus et j'entends des messages: c'est lui qui parle à une  femme. Il lui dit "Je t'aime" puis sa voix se fait de plus en plus rauque, etc...je passe les détails.J'entends mal, comme si j'étais à moitié sourde, une perte d'audition, je n'entends pas tous les mots mais le peu que j'entends est explicite. Il y a d'autres messages de ce genre, mais ça me suffit je veux partir, et ne pas le voir, ne plus le voir jamais.Je veux quitter cette pièce, cette maison, il n'y a pas de porte, mais un trou dans un mur épais, je dois m'y faufiler presque en rampant, c'est très étroit mais j'y arrive et me retrouve dans une rue couverte où il y a plein de passants.Pas mal de choses sont évocatrices de la réalité dans ce rêve: au début j'avais vu par hasard des choses qui m'avaient inquiétée sur son ordi (le mien ne fonctionnait plus, en plus il y avait un problème de connexion), puis après j'ai commencé à fouiller quand j'ai compris qu'il me mentait, mais toujours avec une mauvaise conscience omni présente, je me faisais violence à moi-même quand je faisais ça, j'en ai pleuré de devenir celle qui "viole" l'intimité d'un autre. C'était plus fort que moi il fallait que je sache pour comprendre ce qui se passait, qui il était et qui j'étais moi, pour lui. J'ai continué à fouiller sur le net après mon départ de chez lui; maintenant c'est terminé, j'en ai assez vu: il est "partout" , sur tous les sites de rencontre, plans culs, webcam dial, et autres, sous de multiples pseudos, avec des dates d'inscriptions qui vont d'avant notre rencontre, à pendant, et après; il n'a jamais arrêté. Je ne sais pas ce que j'ai pu représenter pour lui, à quoi je lui "servait"? Quel sens avait cette relation avec moi alors qu'il a toujours continué ses activités paralllèles.Aujourd'hui ça m'obsède beaucoup moins, il y a encore des moments avec des flashs très douloureux émotionnellement, mais ça ne dure pas; je me détache de cette histoire petit à petit, enfin, je suis "détachée" de lui surtout, mais pas encore complétement de l'impact que cela a eu sur moi.
Oui, tu m'avais bien compris...Et tu en prends le chemin toute seule il me semble.Comme moi, tu penses moi avoir "servi"... Si cela ne te convient pas, tu n'as pas beaucoup d'autres solutions que de t'en détacher.Bon courage
Merci Solitaire, du courage il en faut , il nous en faut à tous, dépendants et co ou ex-co-dépendants. J'espère que de ton côté tu es parvenu à te détacher si tu as ressenti aussi que l'on s'était servi de toi! Et surtout que tu es sorti de la souffrance que cette situation nous inflige.---------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Je me dis aujourd'hui que j'aime mieux être à ma place qu'à la sienne. Il est toujours dans le déni. Echange de quelques sms il y a deux jours: je lui ai conseillé de faire le test sur le site d'Orroz (après l'avoir appellé: "Bonobo", je sais c'est pas gentil...), un sms en retour de sa part "N'importe quoi! je ne suis pas dépendant, etc etc...", puis un autre: "et même si c'était vrai, si tu m'avais aimé tu serais restée et on aurait trouvé des solutions ensemble....", puis " J'avais commencé à me désinscrire, fallait pas partir, tu m'as arraché le coeur...". Son coeur, tout arraché qu'il était ne l'empêchait pas, le jour même de mon départ et ceux qui ont suivi, de continuer ses échanges avec ses sex-contacts, de reposter de nouvelles annonces avec de nouveaux pseudos sur des sites de rencontres, etc...Il n'a plus aucune crédibilité pour moi, la confiance est morte et il n'arrive pas à comprendre ça.Je ne pourrais accepter de rétablir un contact- purement amical, que s'il s'adressait à moi avec sincérité, or, cela n'est jamais arrivé , il faudrait qu'il vive un séisme intérieur majeur pour que cela se produise (et ce serait bien déjà pour lui, moi au fond, je m'en fous, je ne tiens plus à lui).Plein de choses m'ont "cassée" durant cette période qui a précédé mon départ; au-delà de la découverte progressive de ses activités et de sa vie parallèle, il y a son attitude mensongère, sa manipulation continuelle, et aussi qu'un jour, au tout début de mes découvertes (simplement  qu'il continuait de consulter les profils des nanas sur les sites de rencontres où il était sensé ne plus être inscrit), j'ai pêté un cable, à cause de ses mensonges sur ce thème et ai déjà voulu partir; il m'en a empêchée par une nouvelle manipulation, je l'ai cru, mais à la réflexion, j'étais moi-même dans le déni car c'était trop "pas possible" ce qui nous tombait dessus, trop violent, je ne VOULAIS pas y croire.Et donc, ce jour là il m'a dit qu'en fait il venait de se rendre compte, parce que j'avais voulu partir, ...qu'il tenait à moi! [img=../../../uploads/smil3dbd4d8676346.gif" border="0]" width="15" height="15[/img]J'ai pris ça en pleine poire, ça m'a assomée...cela faisait à peine 2 mois et demi que nous vivions ensemble...et il ne tenait pas à moi!Je les questionné là-dessus, je ne comprenais plus rien, et il m'a dit qu'en fait ce n'était pas facile pour lui de revivre avec quelqu'un, qu'il avait toujours eu des sentiments pour moi, mais que depuis que j'étais chez lui, dans sa tête c'était "pas ça"...J'avais parlé de projets de vacances pour l'été quelques jours auparavant, il y avait adhéré, mais ce jour là pendant notre discussion, il m'a avoué qu'il ne pensait pas au fond de lui que nous serions encore ensemble aux prochaines grandes vacances...Je ne comprends toujours pas: il ne tenait pas à moi et m'en veut de l'avoir quitté; sans doute aurait-il préféré me foutre lui-même à la porte un peu plus tard, quand j'aurais été encore plus attachée à lui...Et puis le lendemain, je remettais cette discussion sur le tapis, car à digérer c'était plutôt la soupe de cailloux; énérvé il m'a sorti: " De toute façon, si je veux en ce moment je peux avoir 4 rencarts par jour!". Nouveaux coup de massue sur la tête: je lui demande : "Mais pourquoi tu me dis ça?", alors que justement j'étais inquiète de savoir s'il tenait vraiment à moi puisqu'il continuait de consulter des profils sur des sites "cleans". Sa réponse: "Parce que tu m'énerves avec ta phobie!"...Mais il a eu l'air géné, un air de quelqu'un qui vient de commetre une gaffe.Le pire, c'est que ça: "Si je veux...en ce moment...4 rencarts par jours"...au lieu de l'intégrer et de bien comprendre ce que cela signifiait, c'est resté comme une phrase sans sens réel, c'est bizarre le déni quand même; j'aurais du partir illico, puisque c'était bien la preuve qu'il continuait ses plans drague, mais je n'ai pas pu/voulu capter. Il a fallu un mois supplémentaire pour que le sens de cette phrase se délie dans mon cerveau embrumé.
Oui, Titine, c'est tellement violent ce qui nous tombe dessus qu'on est dans le déni, on zappe.C'est bien ce qui m'est arrivé, je tombais par hasard sur ses recherches cochonnes, des conversations vulgaires, mais je quittais aussitôt, c'était "tellement pas possible" que j'y mettais l'étiquette "Rien du tout, ce n'est rien, ça ne nous concerne pas, c'est un bug du hasard". Quand il a fallu me rendre à l'évidence, et que je répétais mon déni "C'est pas possible", et bien oui, c'est possible qu'il m'a répondu... on n'a alors plus de voix, plus de bras, la douleur pure...Chez certaines co-dépendantes, comme nous, le déni est impressionnant...

    

Luline je crois que c'est le même effet qu'un traumatisme quand on est dans cette situation: c'est tellement violent que notre psychisme refuse cette réalité-là, parce que l'accepter telle qu'elle est c'est laisser entrer la souffrance. Mais au bout d'un moment le déni s'estompe, ou tombe, il y a le doute qui s'installe et c'est la descente aux enfers.A chaque nouvelle découverte, le coeur qui bat à 200 à l'heure , le corps qui se met à trembler comme une machine, et la douleur qui transperce tout sous l'effet du choc.Il y a des jours où je me sens "sauve" de tout ça mais l'émotion me rattrappe sans crier gare: il suffit que je voie une belle jeune femme dans la rue ou à mon travail et l'image du Boufon en train de me tromper en s'éclatant avec une fille similaire s'impose à moi , ça fait comme des flash, j'en ai marre de ça; heureusement c'est de moins en moins fréquent et ça dure moins longtemps.As-tu réussi à dompter cette douleur ?
Ca continue de tourner, plus à cent à l'heure mais quand même trop.Bonobo est un homme qui prend très soin de sa personne: fringues de marques, rasé de près, parfum tous les matins pour aller au travail etc...Lorsque je me suis installée chez lui: changement du jour au lendemain: plus de gel dans les cheveux, plus de parfum; il a l'air épuisé, se néglige physiquement.Le soir il dort sur le canapé devant la télé quand je monte dans notre chambre,ou bien se couche mais s'endort dans les cinq minutes.Je me réveille la nuit: il n'est plus là. Sa place est vide à mes côtés. Il revient se coucher en pleine nuit, et souvent se relève une deuxième fois sur le matin.A chaque fois que je suis descendue pour boire quelque chose dans la cuisine il était sur l'ordi dans son bureau, et moi, éternelle couillonne, je n'ose pas y aller, j'ai peur qu'il pense que je l'espionne; donc je reste dans la cuisine à boire ma tisane, et c'est lui qui vient au bout d'un moment, puis repart sur son ordi quand je remonte me coucher.Il ne me touche plus; nous ne finissons jamais un repas ensemble: il mange très vite, mets son assiette dans l'évier et part sur son ordi. Il ne reste plus discuter avec moi comme avant que nous vivions vraiment ensemble.Une amie vient dîner un samedi soir, elle me dit: "C'est fou comme il a changé avec toi..on dirait que tu fais déjà partie des meubles" et moi " Ah bon? pourquoi ?"Déjà "un vieux couple"...Hallucinant.Puis un jour, au bout d'un mois et demi à peu près: changement: il se remet du gel dans les cheveux, je remarque qu'il se parfume à nouveau: je le lui fais remarquer: "Hum!!!! Tu sens drôlement bon!" Ca me faisait plaisir de le voir aussi beau, aussi gai, aussi parfumé dans la cuisine le matin avant de partir à son travail et de me ramener un petit pain au chocolat et je me dis mais il se met en retard à cause de moi il me ramène un petit pain au chocolat alors qu'à cette heure ci il devrait être au travail, quel amour j'ai de la chance d'être autant aimée alors qu' il engueule son fils tous les matins, qu'est toujours à la bourre et il doit l'emmener jusqu'à l'arrêt de bus qui l'emmène au collège mais là en revenant d'emmener son fils à l'arrêt de bus il est passé à la boulangerie pour m'acheter un petit pain et il est en retard à son travail par amour pour moi Gentil Boufon- Bonobo  allait ensuite rejoindre une de ses bonobesses pendant que je m'imaginais être ......"la plus heureuse des femmes".
Par moments questionnement sur ma propre responsabilité...Il m'a fallu du temps pour l'aimer, j'ai initié deux ruptures au début de notre relation...Le sexe c'était de la daube avec lui, je me sentais "baisée" et lésée à chaque fois; puis les discussions qui tournaient inévitablement autour de son ex-femme-la-harpie ou celle qui l'a sauvé après, une femme extraordinaire, même qu'il évitait de la revoir parce qu'avec elle le sexe c'était torride et "Tu comprends, je nous connais, je sais pertinemment que si on passe une soirée ensemble ça se terminera au lit!"...J'existais pas, pas moyen de parler d'autre chose que de lui et de ces femmes ou de ses collègues de travail; me coupait la parole pour revenir sur ces sujets dès que j'engageais la conversation sur un thème qui me concernait.  Jusqu'au jour où j'ai eu besoin de lui pendant l'une de ces ruptures, il m' aidée et ça m'a rassurée; de plus j'étais harcelée par un autre ex souffrant de troubles psychiques, alors d'être en sécurité avec lui, un homme "normal" çà a suffit à faire redémarrer le soufflet à sentiments.Il a sans doute souffert de mon attitude mal assurée du début, mais j'ai toujours été honnête et n'ai jamais fait semblant. Peut-être a -t-il voulu se venger en me laissant croire que j'étais la seule femme dans sa vie, j'en sais plus rien.
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