Dépendance sexuelle

Version complète : Le "Lâcher-prise"!
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Comme je t'aime, free!

Guerrière réaliste et perspicace!

Le lâcher-prise a un prix, oui. Mais est-il comparable à celui de la co-dépendance? Non! Être co-dep, c'est payer très cher pour perdre beaucoup de notre estime, de notre confiance, de notre joie de vivre, de notre lucidité. C'est se perdre à travers l'autre pour tenter d'aider un homme, pour pouvoir sauver un couple. Que faire quand l'autre perd le contrôle de sa vie et prend le contrôle de la nôtre? Car en fait, c'est ça. Consciemment ou non, quand l'autre nous demande de l'aide au lieu de "chercher" de l'aide, il nous remet sa souffrance entre les mains. Et dans notre rôle de co-dep amoureuse au coeur brisé, nous portons tout ça à bout de bras. Mais le don de soi a ses limites et nous payons un surplu pour l'apprendre. En fin de compte, la co-dépendance coûte beaucoup plus chère que ce que nous avons les moyens de payer. On se retrouve dans le rouge.

Le lâcher-prise est un investissement très rentable. Il nous redonne notre estime de soi, notre confiance en nous, notre joie de vivre et surtout notre lucidité. Avec le lâcher-prise, on reprend notre vie de femme et cela n'a pas de prix!

Bien sur, il y a des risques. Je dirais deux risques. Un positif et un négatif.

Ou bien le conjoint devient conscient, se prend en charge pour se libérer et partager sa vie avec celle qu'il aime. Ou bien le conjoint, ayant peur de tout le travail à accomplir, se laisse glisser dans l'inconscience de l'abîme.

Avant, je disais: "Je ferai tout pour t'aider!"
Aujourd'hui je dis: "Si tu veux vraiment t'aider, je t'accompagnerai!"

Et cela fait une grande différence. Ça a un impact positif sur mon bien-être.

Nous avons tous les deux une longue pente à remonter. Je ne doute pas de mes forces. Et lui, le "sexe fort", devra développer ses "biceps" pour grimper car maintenant, nous avons chacun notre équipement d'escalade. À lui d'en faire bon usage!

labardo! :love2:
yep merci les cocopines et Bruno, de ton aide.
Ce soit sera la discussion du siècle, on ne verra pas tout ce soir certainement, mais tout va y passer.
j'ai employé par deux fois le mot de mauvaise foi.Pour lui.J'ai pas à me retenir, c'est bien de çà qu'il s'agit lorsqu'il me refout sa culpabilité.Mais comme je n'oublie rien, mais rien du tout, il peut pas me la faire.
Il ma reproche de ne plus lui faire partager ma vie(enfin tous les petits trucs que le lui racontais) car bien sûr, je n'en n'ai plus envie, car je sais que çà ne sert à rien.Lui çà le gêne, il commence dur à se sentir exclu.
Je lui ai demandé la définition du mot COUPLE, pas de réponse.........
Pourquoi n'a t il pas essayé de changer quelque peu ses horaires depuis 10 jours ou mes filles n'étaient pas là?
A quoi bon, me dit il , si je me lève plus tôt , de toutes façons je suis sur le pc(et enfermé!)
çà , je sais.
Pourquoi je ne lui dis pas quand je pars quelque part? mauvaise foi il dort..........
De la chance encore , car je pourais faire ses "sortie" lorsqu'il est levé!
alors on en est là, je lui ai demandé de trouver une solution.Car attendre comme cela, je sais que l'ultimatum ne fonctionnera pas avec lui, et que même si il doit partir, c'est déjà arrivé qu'il reste, et que je ne sache pas comment faire...............
Bonjour Labardo, Free, et vous toutes

Permettez à un dépendant d'ajouter mon "grain de sel". Labardo, je pense que ton attitude est la plus réaliste.
"Si tu veux vraiment t'aider, je t'accompagnerai."
C'est ainsi que mon amoureuse s'est positionnée dans sa relation avec moi.
Elle m'a également dit et répété que cela ne remettait pas en question l'amour qu'elle éprouvait pour moi, mais aussi que malgré tout son amour, elle n'accepterait pas de rester dans une relation nocive et toxique pour elle, une relation qui la faisait souffrir. Je ne l'ai pas perçu comme un ultimatum mais comme une volonté de s'affirmer et de poser clairement ses limites. Cela a été pour moi le point tournant, alors que j'avais déjà essayé à plusieurs reprises de me libérer de cet esclavage. J'ai compris que la décision m'appartenait et que j'avais le choix. Ce que je n'avais pas réalisé auparavant alors que ma dépendance m'a conduit à un divorce de la mère de mes trois fils.

J'ai choisi d'agir, d'aller chercher des ressources auprès d'un psychologue, et depuis ma vie commence à changer et mon amoureuse reprend peu à peu confiance en moi. Je dis bien "commence" parce que cela m'a permis de réaliser de manière plus lucide la souffrance psychique que je cherchais à calmer dans mon addiction, parce que, malgré le fait que maintenant je ne fuis plus dans une sexualité compulsive depuis maintenant 9 mois (avec toutefois un épisode de recul d'une semaine en décembre), je ressens encore cette souffrance que j'apaise par des moyens plus sains comme la lecture, un réinvestissement dans le travail, la fréquentation du forum ici. Je suis conscient que j'ai encore beaucoup à faire, mais je suis plus serein et je commence à mieux comprendre comment j'en suis arrivé là. Pour cela c'est un livre d'Eric Loonis qui m'a le plus aidé. Ce livre est "La gestion hédonique" que je vous encourage tous et toutes à lire malgré que certaines parties sont parfois un peu plus ardues. Il y traite de manière très éclairante des diverses addictions dont plus particulièrement le sexolisme, mais aussi de l'addiction qu'on peut développer par rapport à une relation. On peut s'en procurer une copie électronique à prix modique (0,99 Euros) à l'adresse suivante:
http://www.polycopenligne.com/pages/eloo...index.html
(ce n'est pas de la pulicité, je ne le connais pas et je ne touche aucune commission).

Toutefois comprendre ne suffit pas, il faut agir et cela vaut autant pour le dépendant que pour la personne qui est en relation avec lui.

Je compatis beaucoup avec votre propre souffrance et vous souhaite l'énergie qui vous amènera vous aussi à passer à l'action.
Salut Aujourd'hui!

Ton message est très touchant et plein de richesses! J'espère que mon conjoint réagiera d'une façon aussi saine que toi!

Tu as raison, la souffrance ne disparait pas avec la décision mais elle s'apaise lentement au fil du temps. Il y a beaucoup de travail à faire d'un côté comme de l'autre. Il faut s'invertir dans la recherche de "son" bien-être pour pouvoir accompagner sainement et lucidement la personne qui vit à nos côtés.

J'ai décider de lâcher prise (ce qui est très dur mais oh! combien valorisant) tout d'abord pour moi, pour ma survie. Et si, par ce sain comportement, il réalise que lui aussi peut lâcher-prise, alors il ira de l'avant!

Lâcher-prise ne veux pas dire devenir passif ou indifférent face à l'autre. C'est simplement admettre que l'on ne peut pas agir à la place de l'autre. C'est se reconstruire sans se laisser détruire! Et ce lâcher-prise vaut autant pour le dépendant face à son addiction que pour la co-dep face à son conjoint dépendant.

Je te souhaite de tout mon coeur de continuer d'avancer sur le chemin du rétablissement!

P.S.: Pour ta conjointe, essaie de ne pas avoir peur. Car la peur emprisonne les énergies positives et le mal est friand de tout ce qui est stagnant!

Bon courage! Plein d'amour pour toi et pour elle!

labardo! :love2: :love2: :love2:
j'ai utilisé la phrase de Labardo : s'il peut s'aider lui, je l'accompagnerais.
Comme çà déjà j'aurais été à fond dans les propositions.
Bah, il se dit victime ! voilà sa réponse.
Moi je lui dit, ne penses tu pas que ce sont toutes tes dépendances qui font de ta vie un enfer, et de par là celle des autres aussi?(il a tout capoté déjà avant moi)
sa réponse : admettons!
ademttons, bon, mais il n'admet toujours pas.Il se dit victime, il est loin, de toucher au but pour se découvrir la face.
Dialogue qui s'est arrêté net après qu'il s"énerve, en craint, j'en ai marre!
voilà pour ce soir.
en fait il fait de toute sa vie, celle d'une victime.Puis c'est toujours engros à cause d'une tierce peronne.L'a pas trop avancé là non?
merci de nous aider dans ce fameux esprit du ^lâcher prise, j'ai un peu squatté le post de Labardo, je m'en excuse...
:love2:
Salut free!

Tu peux squatter tant que tu veux! On est là pour s'entraider! Je squatte aussi sur les tiens! Wow! Que de bien on se fait!!!

Bon courage, ma belle! labardo! :love2: :love2: :love2: :love2: :love2: :love2:
Chère Labardo,

Etant donné ma problèmatique de mon comportement addictif et de mon manque d’expérience de couple, peut être que mon message ne sera pas pertinent. Je pense que pour qu’un couple fonctionne il faut 2 MOI fort sinon celui qui bat de l’aile entraîne l’autre dans sa chute. Comme c’est ce qui t’arrives en ce moment, tu as bien raison de mettre des limites en lâchant prise et de consulter si tu es trop en détresse. Par contre, j’ai une question à te pauser : est ce lorsque tu te promènes dans la rue avec ton mari, il regarde les belles femmes et toi les beaux hommes ? Si oui, c’est tout à fait normal nous sommes d’abord des humains alors pourquoi pas raisonner de la même façon lorsque ton homme regarde une belle femme sur une revue ou une publicité ?

Je t’embrasse amicalement

Panda
Salut Panda!

Il Y a une grande différence entre "regard" et "regard fixe". Quand on se promène sur la rue, je "regarde" les gens. Ce que je vois, ce sont les gens. Mon conjoint "regarde fixement" les femmes. Ce qu'il voit, ce sont les seins et les fesses. Tu vois la différence? Et ça c'est très dur, très très dur à vivre. Avant, quand je rentrais à la maison, après une belle marche, je me sentais reposée, le grand air fait tant de bien! Maintenant, avant de sortir, je suis nerveuse, je ne profite pas du beau temps, je me demande même si je vois le soleil! Lui, il est très nerveux avant, pendant et après. Je ne crois pas qu'il puisse profiter du beau temps, je suis certaine qu'il ne voit même pas le soleil. Son regard est aveuglé par les images qui surgissent dans sa tête, avant, pendant et après.

Alors, pour les revues et les publicités, c'est la même chose. Il ne regarde pas une revue, il cherche "la" photo. C'est la même chose (et beaucoup plus) quand il va sur l'ordi. Sa tête est déjà pleine d'images avant même d'être assis devant l'ordi.

Nous avons eu une grande discussion la semaine passée, sur mon "lâcher-prise". En lâchant prise, je lui remet ce qui lui revient. Et celà veut dire que je ne prend plus ce que je ne veux plus prendre. Je mets mes limites à ce que je ne peux plus endurer. Et je n'endure plus qu'il se retrouve devant l'ordi à "chercher", pendant que moi je tourne en rond dans la cuisine à le savoir en train de de "nous" faire du mal. Je lui ai remis "son problème" pour qu'il le règle. Il le sait très bien. Je lui ai demandé de réfléchir à la possibilité d'aller consulter.

Ce soir, je li ai demandé si il avait réfléchis à ce que je lui avais dit. Il m'a répondu:" Oui, mais je veux aller sur internet quand même"!!! Alors nous avons reparlé. Il m,a avoué avoir déjà consulté, il y a de celà bien longtemps. Pour le même problème. Il n'est allé qu'à une seule consultation, Il a fuit. Et son problème est toujours là. Alors, je lui ai demandé de réfléchir, pas à une éventualité de consulter, mais à consulter. Je lui ai proposé de le faire ensemble, si il voulait. Il a jusqu'à jeudi pour prendre une décision. Nous avons parlé longuement, il a honte d'aller parler de ça. Il a peur d'être jugé.

Il faut tant et tant de patience, et tant d'amour pour vivre avec un dépendant!

J'espère qu'il arrivera à surmonter sa honte et sa peur. Qu'il se libèrera de tout ça. Un jour à la fois. Lentement mais surement. En étant conscient qu'il faut beaucoup de volonté!

Merci Panda! Je te souhaite de te libérer, pour qu'un jour, tu puisses vivre librement, dans ta tête et dans ton corps!

Je t'embrasse amicalement, aussi! labardo! :love2:
Confirmation de qu'il voit aussi.Il n'a pas les mêmes yeux que les non-dépendants.j'ai ressenti cette même différence lorsqu'il avait posé le regard sur moi dès la première fois.Je me demandais ce qu'il pouvait dégager, j'ai compris après.
Ayant vécu avec deux autres hommes auparavant, je n'avais jamais ressenti ce "malaise" à l'extérieur, ils regardaient, point barre.La différence est énorme.Il lui ai même arrivé de suivre une femme qui devait"correspondre" à ses critères de déclenchement "d'idées sexuelles" en m'oubliant derrière.....
C'est fou ce que çà change un homme.
:zen2: :zen2:
Salut free!

Tu m'enlèves les mot de la bouche. C'est idem pour moi. Le premier regard posé sur moi, le malaise que je n'avais jamais ressentie avant. Il lui arrive souvent de se "perdre" en route et "d'oublier" que je suis là. C'est très agressant. Il ne doit pas y avoir que nos deux hommes qui sont comme ça. J'aimerais bien savoir ce que les dépendants ici en pensent!

À suivre...peut-être!!! labardo! :love2:
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