Dépendance sexuelle

A quoi bon écrire ou répondre ? Voila ce que je me dis assez souvent lorsque je me log sur l'un des rares forums où je me suis inscrit et ou je ne tiens pas seulement un rôle de spectateur.
Je viens de relire mes messages et le mot déprime y est omni présent, je ne mesurai pas à quel point il pouvait l'être dans mon discours, mettre iun peu épanché ici à donc cette vertue.
Aussi aujourd'hui sans trop de conviction j'écris un peu par ce que dans quelques temps cet écris me permettra peut être d'y voir plus clair.

C'est cette déprime la clé de mon sevrage, tout est là. Je pense avoir franchi les autres étapes.
- Je ne prends plus de plaisir devant des pornos ou très peu, je dirai 1/10 là où il y a 3 ans c'était vraiment pour moi hyper excitant 9/10. Lors de mes dernières rechutes, ce fut une demi molle, à devoir chercher pendant des plombes quelques images ou videos qui arrivent encore un peu à m'exciter. Beaucoup de temps perdu pour pas grand chose et une jouissance de pacotille...
- Je n'ai plus besoin de logiciel de blocage pour resister.

Pourtant il m'arrive de replonger de temps en temps et ca fait chier, putain je comprends pas pourquoi il m'arrive de rechuter dans un truc qui ne m'apporte pas le dixième du plaisir auquel j'aspire. Et les jours qui suivent gueule de bois, culpabilité et pulsions qui remontent, insomnie, doutes, déprime... C'est fou ! Si je résume l'état de mon parcours je suis au pries encore avec un truc qui ne m'apporte plus grand chose à part me foutre mal.

J'en ais vraiment ras le cul de cet éternel recommencement : résolutions, visionnage, déprime : remise en place d'un but à atteindre... J'ai écris il y a quelques mois que je sentais un profond changement en moi, malgré les rechutes j'en suis toujours convaincu, c'est là à portée de main, il faut que je redouble de volonté pour l'atteindre et ces dernières marches je n'arrive pas pour l'heure à les franchir...

Comment faire pour y arriver ? Qu'est ce que je n'ai pas encore fais pour arriver à franchir ce cap qui résiste ?

Bonjour CMB
Le syndrome dont tu souffres a un nom : c'est une addiction.
Peu à peu, le produit ou le comportement qui nous apportait beaucoup de plaisir perd de son pouvoir de jouissance. Toutefois, nous en restons dépendant. Notre corps et notre psychisme s'y sont habitués. Je dirais même qu'ils se sont restructurés autour de l'effet obtenu. Alors vif plaisir ou plaisir faiblard, nous ne pouvons plus nous en passer....sans effort et je dirais même efforts stratégiques. Le pilotage automatique est enclenché. Et sa destination n'est pas celle à laquelle on s'attendait; encore moins celle à laquelle on aspirait. Il nous faut reprendre les commandes manuelles sans fermer les yeux une seconde en attendant de pouvoir reconstruire un nouveau programme de pilotage automatique, plus adapté....Un pilotage automatique qui nous permettra de souffler et de dégager de l'énergie pour avancer dans notre vie. En attendant, cette énergie on a besoin de la dédier à reprendre les commandes manuelles, même si c'est rébarbatif et parfois assez difficile.

Et si tu essayait de changer justement ton attitude ? Culpabilité, déprime, etc .. Si tu commençais à regarder ça positivement. Tu rechutes mais au final tu as perdu du temps mais à part ça es tu arrivé en retard à un rendez ? As tu mis en péril ta ton travail ? As tu trompé ta copine ? Regarde les conséquences elles sont peut être minime après tout. Relativise ça aurait pu être pire que ça.

En voyant les choses de même les conséquences seront moindres sans doute. Dis toi que tu es humain et pas infaillible et regarde ce qui t'a amené à rechuter, que pourrais tu faire la prochaine fois pour en arriver là, etc.
C'est comme ça que j'ai fonctionné ces derniers mois et aujourd'hui suis presque à un mois, cela pourrais sûrement marcher pour toi aussi.

~ message envoyé depuis ma tablette.

Merci les gars pour vos réponses,

Je ne sais pas quoi vous dire, j'en ai tellement dis depuis 3 ans maintenant. J'en ai juste marre. Je dois reconstruire ma vie, j'ai tout foutu en l'air avec cette dependance (couple, travail notmaent). L'ampleur de ce que je dois faire me paralyse, cette paralysie dans laquelle je vis depuis 3 ans m'est néfaste. Je pensais que m'attaquer à bras le corps à cette dépendance suffirai. J'ai travaillé sur beaucoup d'autre point pourtant et tout s'est amélioré (hygiène de vie, sport, sociabilité). Néanmoins je vivote au quotidien et ca n'est pas compatible avec le fait d'en sortir définitivement c'est maintenant une évidence. Je dois mener de front la sorti de la dépendance et la reconquête d'une meilleur condition sociale, sans cela je vais encore patauger longtemps...

C'est intimement lié, etre retourné chez papa maman (ceux là même qui sont à l'originie de ma fuite dans l'addiction) ca n'est juste plus viable pour moi. Je sens pour la premiere fois de ma vie que je peux me passer de cette saloperie, que je ne fantasme plus sur le porno qui m'a tant excité. Pourtant ma condition sociale (chomage et sans appart) ca me refout le nez dans le même engrenage...
Je vais reflechir à un plan d'attaque. Après toute ses batailles il faut que je torde le cou à cette putain de procrastination dont je n'arrive pas à me défaire...

Sevrage qui se poursuit avec quelques pulsions que je ne laisse pas s'installer, je les coupe dès leur survenue, c'est le seul moment ou j'ai encore une prise sur elles.
Ce qui me perturbe c'est que du coup je n'ai aucune envie, mais alors le néant. Une belle femme dans la rue cela me laisse complétement de marbre. Pas la moindre érection matinale, rien, calme plat.
C'est un peu angoissant de constater que les femmes non constituées de pixels ne m'attirent pas... Mais bon je garde espoir d"un retour à la normale une fois désintoxiqué de toute cette merde dont je me suis servi à profusion pendant si longtemps.

Affaire à suivre.

Aller je m'éloigne du pc et vais profiter de ce jour férié.
Portez vous bien