Dépendance sexuelle

Version complète : le porno : une drogue
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j'aimerais en savoir plus sur le lien entre heroïne et porno
j'aimerais ça-voir (merci free)
ben déclick t'as jamais eu l'impression d'être en manque ?
t'as jamais eu l'impression de te faire un shoot devant ton écran ?
tu n'as jamais lu "le festin nu" de william burroughs ?
jamais entendu la chanson des Stones "Brown Sugar, how do you come you taste so good, just like a young girl should" ?
oui cinq fois john
mais c'est prendre de l'heroïne que j'ai jamais fait
pour moi prendre un turc dans le nez les veines ou ailleurs c'est inimaginable
déclick
J'aimerais faire un commentaire sur la toxicité du porno.
Ces propos, c'est un psychotérapeute québecois qui me les avaient tenus.
"Bon, pour ce qui est de l'addiction à une forme de porno; le problème avec les dépendances sexuelles c'est qu'elles sont parmis les plus difficiles à s'en défaire. L'adrénaline est une drogue intérieure et elle procure un "rush" qui est bien addictif (qui cause une dépendance). Combinons là avec un lien au plaisir sexuel et oulà!....."

Voilà, ces propos ne tiennent qu'à lui mais je les trouve pertinents.
Ce "Rush" ou "High" comme je l'ai lu ailleurs, je l'ai alimenté durant des années.
Je m'en nourrissais.
Avec le temps et comme j'étais conscient du phénomène, je l'exploitais au maximum.
A tel point d'ailleurs qu'après des montées d'adrénaline qui duraient parfois des heures (Voire des jours entiers) je finissait littéralement à bout de nerfs avec des putains de tremblements qui me paralysaient.
Quand tu joues les fiers à bras et que tu finis pétrifié, ça jette un froid...... :-)
Une fois, il m'est même arrivé de m'évanouir et de me fracasser la tête contre la cuvette des chiottes.
C'est peu glorieux et c'est parce que nous sommes déjà des intimes que je vous raconte cette anecdote.
Non, plus sérieusement, c'est d'autant moins glorieux que mon ex-femme croyait que j'étais mort.
J'étais passé en l'espace de quelques instants d'un stade où je me sentais tout puissant à un stade où la triste réalité me sautait en pleine gueule.
Depuis que je connais des rapports sans nourrir des heures à l'avance ces montées d'adrénaline, il ne m'est plus arrivé de partir en vrille de la sorte.
Bon voilà pour le commentaire....... :-)

En Ps et pour tous ceux qui n'ont pas lu l'article que Pikmin a déniché, j'ai fait un petit copié collé plus explicite encore sur les effets provoqués...
"Le psychiatre Jeffrey Satinover a décrit combien la pornographie ressemblait à la cigarette, notant qu'elle était un système élaboré pour provoquer un afflux d'opioïdes endogènes à l'intérieur du cerveau."Il est temps de cesser de considérer
ces choses comme une simple forme d'expression. La science moderne nous permet de comprendre que la nature d'une dépendance à la pornographie est chimiquement similaire à une dépendance à l'héroïne"
Concernant le fameux "rush", je confirme. Le net (comme peut-être le jeu pour les joueurs compulsifs) provoque une poussée d'excitation (l'adrénaline) qui me pousse en dehors de ma réalité, me déconnecte de mes responsabilités, me fait "fuir". mon cerveau la réclame régulièrement, notamment dans les moments d'énervement, de stress etc... Et je ressens un vrai plaisir à être sur le net, mais la chute est violente quand la réalité me rattrappe, avec le sentiment de perdre mon temps, la culpabilisation par rapport au boulot. Quand on combine le net au sexe, comme le dit le texte, c'est explosif. Je ne suis plus dans le porno, mais je demeure "neto-dépendant actif". Ces temps-ci j'étais en rechute de "forums", et j'étais un peu dans l'état décrit par Midnite : à bouts de nerfs, et avec des insomnies.
Bonjour Bruno59.

Au niveau de cette dépendance aux forums, ça s'est amélioré depuis que tu prend conscience de cela ? Car il est vrai que quelques uns de tes topics s'en sont fait l'écho...

A bientôt, Nicolas.
Disons, que ces jours-ci, j'étais en plein "dedans", pour essayer de noyer un certain nombre de peurs, de "pas envie d'être là" etc. Le problème c'est comme le porno ou l'alcool : c'est d'admettre son impuissance devant le phénomène, et surtout ne pas lutter avec. Et pour ne pas lutter, faut faire autre chose, et notamment s'appuyer sur, ce qui dans l'instant présent, me permettrait d'appréicier pleinement ce que je fais. Mon boulot me colle une grande partie de la journée devant un ordi, donc ce n'est pas toujours simple. Mais par exemple, aujourd'hui, je m'appuie sur une certaine satisfaction d'avoir entamé le boulot plutot que le net. Autrement dit, s'appuyer sur ce sentiment d'être responsable et pleinement présent.
bruno, je te prescris une cure de vipassana (je nous la prescris à tous d'ailleurs)
http://www.scattered-snapshots.com/artic...726-6.html

ici, c'est un forum de soutien, et on ne travaille qu'avec le mental. On en perçoit aussi les limites. Pour nous débarasser de la peur, du ressentiment, du dégoût et de toute la négativité que nous nous sommes injectés dans le CORPS (et la tête, alouette), va falloir sortir l'argenterie lourde de la déprogrammation. Heureusement qu'au bout de quelques mois de sevrage, l'archéo-cortex nous lâche les baskets. En cela, il prouve la réversibilité du symptôme. Le travail avec un thérapeute, c'est nécessaire mais c'est encore du mental et du blabla. Il faut passer à l'acte. Qu'on soit des ex-junkies, on s'en doutait un peu, avec ou sans certificat médical. Notre relèvement passe obligatoirement par le spirituel. Bon c'est pas pour faire du terrorisme intellectuel, hein, c'est mon expérience de sevreur on-line qui me fait dire ça. Je vois bien que réduire mes doses d'ordi est profitable à mon humeur, que ma thérapeute me pose de bonnes questions, mais je vois bien aussi que sans pratique perso - qui reste encore à définir - le vieux fond dépressouille n'est jamais très loin, même si les portes de l'enfer sont bien refermées pour aujourd'hui.
Citation :Est ce qu' être dégouté de la pornographie et ne plus être assez naif pour croire que le désir ou le plaisir sensuel est le vrai amour est un début de libération?
C'est la prise de conscience, condition nécerssaire mais pas suffisante. C'est un pas, mais tu dis avoir rechuté... Demande-toi pourquoi, essaye de voir quels mécanismes t'enferment dans la dépendance, et n'hésite pas à ouvrie un topic sur le forum des dépendants. C'est une aide précieuse quand on débute un sevrage.

Le porno est une drogue dure, malheureusement en vente libre quand ce n'est pas offert à domicile sans même en avoir demandé. Alors méfiance.

Bon courage.
Désolé, j'ai mal écri en plus... Je coulais dire, n'hésite pas à créer un nouveau message dans le forum des dépendants plutôt que sur le général, ça te permettra d'y voir plus clair au fil des jours.

Et oui, prendre conscience de son état est déjà une belle avancée. Maintenant faut tenir le coup...

Bon courage.
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