Bonjour tout le monde!Me revoilà après 6 jours de sevrages... Je suis d'ailleurs très surpris de taper sur mon clavier le chiffre "6" suivi du mot "jour"... il y a 6 jours, j'aurais plutôt pensé y accoler le mot "heures"... Bizarrement, cette première semaine, s'est très bien passée, trop bien? Non, c'est jamais trop... Si j'écris aujourd'hui, c'est sûrement car j'ai le manque qui s'installe... ou plutôt l'envie, insidieuse et perverse, qui vient chatouiller mon cortex et les connexions établis depuis tant d'années... Comment briser ce réseau porno-dépendance? Déconnecter le mac? Pas possible, je bosse dessus... Stopper internet? Pas possible, je bosse avec... Alors patience et courage!Ce qui est étrange après 6 jours de sevrage, c'est notre perception du monde qui se modifie, baisse de la culpabilité donc gain de confiance, nouvelle énergie, plus de disponibilité pour la femme aimée, les tâches ménagères... Bah ouai, ça aide à occuper l'esprit! ;-) Bref, le sevrage, c'est le retour à la vie "normale". Mais il y a aussi les inconvénients...Si le temps passé sur le porno a disparu, il demeure néanmoins que mon cerveau n'a pas oublié d'où il vient, moi non plus d'ailleurs... Ca induit, là encore, quelques effets secondaires, plus délicats à gérer. Notamment la sensibilité à fleur de peau à la vue du sexe opposé... En se baladant dans la rue, en prenant le métro, il m'arrive d'être assis en face d'une jolie femme et d'avoir les images du passé qui rejaillissent à la mémoire... Et j'vous parle pas des écolières... (j'habite Tokyo...) Mais bon, ne soyons pas trop alarmistes, il s'agit plus de flash que d'hallucinations! Tout ça est bien entendu suivi d'un self contrôle digne de Montand dans "le salaire de la peur", sans la fin tragique...Pour ceux qui se posent la question de "qu'est-ce qu'on a gagner réellement à arrêter?", et bien, je dirais TOUT... Je sais que mon chemin est encore long, 6 jours, c'est tellement peu, surtout quand j'me dis..."oh allez, ce serait pas pour 5 petites minutes..." Mais Ttttt Tttttt Tttttt, j'ai commencé, et je vais tenir!! Pour moi, pour ceux qui ont réussi, pour ceux qui combattent comme moi et pour ceux qui vont s'y perdre, demain, ou après-demain... Le plus important est de se souvenir du jour où l'on a découvert ce site pour la première fois, cette détresse qui nous a amené à mettre un nom sur notre mal-être, sur notre dépendance... Car ce que j'ai encore du mal à digéré, c'est d'imaginé une vie entière sans porno...Pas que vivre sans porno représente un vide immense, mais c'est plutôt le côté "divertissant et plaisir" qui va me manquer... Ma copine n'est absolument pas dérangée par le porno et elle m'a même téléchargé des dizaines de film X... Elle est japonaise et sa culture n'a pas subi le joug de la morale judéo-chrétienne depuis 2000 ans... Ici, le sexe n'est pas taboo et la nudité est naturelle, il existe comme vous devez le savoir... une industrie pornographique fleurissante qui répond à l'attente de tous... Le sexe est réservé à l'intime de chacun et personne ne juge qui ce soit sur ses préférences (dans la limite du raisonnable...). Parfois j'me pose la question se savoir si ma culpabilité vient de ma culture, de la société dans laquelle j'ai grandi où d'une vrai dépendance?... Fausse excuse pour rechuter me direz-vous... :-pEn tous cas, culture ou pas, réelle dépendance ou pas, je veux stopper cette aliénation qui m'a rendu prisonnier de moi-même depuis trop longtemps. Sachez que pendant ces 6 jours de sevrages, j'ai passé du temps sur le net, mais pour m'informer plus précisément, pour envoyer des mails à ma famille, pour améliorer mon travail, bref, pour m'épanouir et renouer avec le monde réel ou du moins ce que j'imaginais réel... Car cette semaine j'ai appris que la fin du monde arrivait en 2012... Pourquoi arrêter le porno alors? :-)  J'ai appris aussi que le réchauffement climatique était un phénomène naturel... (oulalalaaalala!!! Hérétique!!..) Nous ne sommes pas seuls dans l'univers... et sur terre... Bref, croyez-moi, le net regorge de bien d'autres source de dépendances et que finalement, nous ne somme certainement pas les plus atteints...Changeons donc pour nous et ceux qui nous aime, mais pas à cause d'une morale ou d'une religion...6 jours.

 Salut myanonyme

Même si pour certains le porno semble être un loisir contrôlable il faut se souvenir du moment où on s'est inscrit sur ce site je suis d'accord avec toi. Il y a aussi les moments où on était en manque et qu'on ne vivait à moitié notre vie, sans parler des réactions bizarres et obsessions sur les filles et des milliers d'heures de solitudes perdues dans cette merde. Dernièrement  j'ai discuté avec un ami où je lui dévoilais mes états d'âmes, mon obsession de trouver une copine du moment, mon célibat etc... Et lui me dit avec bonhomie "aller je connais ça tu dois être en relation avec ton ordinateur et ta main droite..."Mais là c'était très génant et j'essayais de lui faire comprendre que ça ne me convenait pas etc... Je pense que j'aurais dû simplement lui dire tout ce qu'on connait sur la pornographie: les filles violées dans leurs enfances qu'on exploite sexuellement, des femmes qu'on abandonne sexuellement et sentimentalement pour des heures passées avec sa main droite devant un écran... Je pense qu'il faut déjà se connaître soi même comme disait un philosophe (qui ?) et ne pas essayer d'être l'avocat du diable surtout quand ce diable a une emprise sur nous... Nous savons tous pourquoi on est là et nous savons tous que le porno-loisir n'est pas pour nous. Pour nous c'est une drogue dure et en effet les hormones que ça libère sont proches de celle d'une drogue.Su ce bonne continuation dans ta vie, clean.

VA

Le porno-loisir existe-t-il? J'en doute parce que dans aucune vie, il ne constitue une parenthèse heureuse. Il n'est jamais associé à un quelconque épanouissement, même et surtout sexuel. N'est-il pas paradoxal d'associer l'idée de plaisir avec une consommation qui rend prisonnier et procure un inconfort psychologique certain? Y-a-t-il un plaisir dans l'autodestruction? Si il existe son prix n'est-il pas trop élever à payer? Que l'on doute pouvoir se passer du porno après plusieurs années de dépendances, 10 ans pour ma part, est normal. Mais ce n'est là qu'un signe supplémentaire de notre dépendance