Bonjour à toi,

Je me prénommé Lilya j'ai 28 ans, je suis accro au potno de façon maladive depuis pluis plus de 15 ans. Les nouvelles technologies n'aident pas avec les tablettes et smartphone je peux en consommer encore plus. Avec des périodes de boulimie. Bien sur toujours plus glaude, plus grade, plus degueu.
Avant je me contentais d'en regarder et d'accompagner tout cela de .... bref vous avez compris! Cela empire maintenant car j'entame des dialogues degueu avec des inconnus, échanges de photos et maintenant cam.

La cam a été le truc de trop, ça m'a dégoûtée. Mais au point que j'ai tout arrêté en pleine cam sans aller à l'orgasme et je  me sentie tellement triste. Dégoûtée de moi même, environ de me gerber dessus de dégoût pour ma propre personne. Je me rebute. C'est comme ci j'avais une seconde personnalité, une autre moi. 

Cela n'est pas quotidien mais je ne parviens pas à m'en défaire. Ma vie est boulversee car j'organise mon temps autour de cela.


Si vous pouvez m'aider ... je vous en prie.

Faites ce que vous pouvez.

lilya

Déjà, saches qu'arrêter est possible !

Bienvenue

Hello,

 Merci pour ce message.

Je suis un peu déçu. Je m'attendais à plus de réponses et j'aimerai dans l'idéal que des femmes comme moi m'apportent leur aide. Dans l'idéal bien sur!

Bonne journée à tous,

Lilya

Bonjour
Ne sois pas déçue de la faiblesse du nombre de réponses à ton message. Nous sommes le dernier we du mois d'aoùt, voila l'explication. Il est vrai que les femmes dépendantes au sexe sont moins nombreuses sur le forum, peut-être y en a t-il moins, peut-être le disent elles moins. Tu peux néanmoins consulter les archives, et tu pourras lire quelques témoignages. 
Je veux bien essayer de t'aider si je peux. 
Peux tu donner davantage d'infos sur toi ? Es-tu en couple, as-tu connu des moments de rémission durable ? ta dépendance est-elle survenue suite à un traumatisme ?
As tu déja eu une relation affective et sexuelle qui t'ai rendue heureuse.
Nous les gars dépendants, notre premier reflexe, c'est de refuser de culpabbiliser, d'accepter cela comme un handicape qui est à la fois à combatre, mais dont nous ne sommes pas responsable, qui dépasse souvent les efforts de notre volonté.
Si les efforts de notre volonté ne suffisent pas, alors ils est impossible d'en assumer toute la culpabilité. Le comprends tu ?
Il est difficile de ne pas se sentir sale, c'est sûr, mais attention, le dégout de soit-même enferme dans l'isolement, et c'est l'isolement qui nous enferme dans le porno.
As tu quelqu'un de sûr à qui tu pourrais en parler, un psy où une amie, où mieux peut-être un gay. Pourquoi pas un gay, tu serrais tranquille il n'aurais pas un regard te jugeant où concupissant sur tes aveux.
Bon tu vois, je parle sans retenue, il y a à prendre et à laisser.
À bintôt de te lire.

Hello,
en vrac, ce qui me sert à tenir bon : essaye de repérer les moments, les lieux, les circonstances qui font que les pulsions arrivent et bien sûr essaye d'éviter ces circonstances. Par exemple, pour moi, les pulsions étaient très fortes quand j'étais chez moi, seul sur mon PC. Du coup j'essaye de bosser plus dans ma boite. J'essaie de trouver d'autres occupations que de trainre sur le Net.

Tes pulsions sont-elles liées au stress, pour te détendre ? Si oui, essaye de comprendre ce qui te stress. Essaie de faire redescendre le stress : sport à outrance, sophro, de voir du monde ...
As-tu pensé à en parler à un psy, un sexologue ?
Je trouve aussi les groupes de parole DASA particulièrement efficace : cela fait prendre conscience qu'on est pas des monstres, que monsieur ou madame tout le monde peut avoir cette addiction. Au fil des semaines, on voit des personnes qui changent vraiment, c'est motivant, positif. Je trouve aussi qu'on se confronte réellement à son problème, on l'assume pour mieux le dompter.  J'étais mort de peur la première fois et puis j'ai vu que tout le monde était "normal" : autant d'hommes que de femmes, des jeunes, des vieux...Peut-être qu'un groupe n'est pas trop loin de chez toi ?

Ha j'allais oublié : la petite barre verte de ce forum, c'est con, mais pour moi c'est hors de question qu'elle redescende à 0 % !

Bon courage !

Bonjour lilya,ton messsage me touche.
Sache que nous avons tous du talent, peut-être bien caché. Trouve le! Fais du dessin, de la danse, du chant, écrit des poêmes, apprend une langue étrangère,  que sais-je, mets toi dans une chorale, ais de l'imagination, plutot que de te consummer dans le porno. N'oublie pas ce qu'avait dit le Petit Prince: ce qui embellit le désert, c'est qu'il cache un puit... Bon courage et belle journée   Alessandro

Bonjour à tous!

Merci pour vos réponses ça fait plaisir!

Alors moi c'est particulier j'ai des phases dans le mois ou je consomme du porno. C'est très hormonal chez moi et c'est complètement calé sur mes cycles (lol c'est charmant!). C'est à dire que je reste facilement 2 semaines d'affiliées sans en consommer. Puis arrive mes symptômes prémenstruels et PAF! Hausse de libido et je m'embourbe ! Au début c'est excitant, délirant puis après c'est le corp qui réclame ça dose, puis c'est le relationnel avec les hommes qui virent à l'ambiguïté. Et oui quand on voit les hommes faire tant de choses après on a du mal à les regarder normalement puis il y a ces flashs qui passent par la tête qui sont des restent du matraquage dont notre cerveau est la victime.


Pour répondre à la question, non je n'arrive pas à être en couple de façon durable, tous les prétextes sont bons pour arrêter la moindre relation. J'ai envie de construire un beau couple et m'epanouir dans ma sexualité mais je trouve tous les prétextes pour arrêter mes relations et je n'ai pas envie sincèrement de faire l'effort de construire un couple. J'ai l'idiotie de  perdre du temps dans des relations idiotes qui n'ont pour but que de satisfaire des besoins de façons compulsives et c'est tout. Le genre de chose ou après on a envie de se gifler soi-même !

Le porno dans la tête apaise mes pulsions, mes envies mais d'un cote il ne fait que les accroitre et vivre dans la clandestinité des choses que je ne devrai même pas connaitre.
 Il est vrai que j'ai remarqué que mon moment favoris est lorsque je suis seule, sur mon PC et je surfe et la ben voilà je sais ou ça me mène. J'en consomme aussi maintenant plus facilement avec mon tel!

Je me suis dit qu'il fallait que je comble le temps, pour ne pas me laisser de temps libre alors je vais commencer une deuxième activité extra pro et peut être même une troisième. Je le dis également qu'il faut que j'évite la solitude que j'aime bien!

J'ai eu une longue période de non conso, peut être un an ou un an et demi mais j'y suis replongée la tête la première ! Je me sentais bien, je me sentais sincère dans ce que j'étais (je suis très croyante). Je me sentais en accord avec ce dont en quoi je crois puis je me suis laissée dépasser. J'ai l'impression que je je ne m'en de tâcherai jamais, c'est en moi. J'aimerai le faire mais j'ai besoin d'aide, de soutien et je n'ai personne à qui je peux en parler en vrai!

Pardon j'ai tout mis en vrac, avec cela des fautes de syntaxe et d'orthographe... la totale lol

A bientôt


Lilya

Bonjour lylia
En te lisant, je suis étonné de la similitude de ton esclavage avec ceux des gars, que je connais forcement un peu mieux.
Dans ta spécificité toute féminine, tu es prisonnière du porno au point de la préférer à une vraie relation.
Ton regards sur les hommes est déformé par les images mensongères du spectacle de la simulation de la relation intime. (si c'est intime, ce ne peut pas être donner en spectacle)
En fait, comme pour nous, cette pratique t'amène à une forme de désespérance qui produit de l'automutilation.
Comme le dit thump, le chemin est long, mais il commence toujours par des petites actions, qui t'amèneront à des petites victoires, et tout cela s'emplifiera dans le bon sens avec la persévérance et le refus de la complaisance.
Ce que je trouve être un bon levier pour toi, c'est que tu as déjà vecu une longue période sans porno, et que de ce fait, tu as déjà expérimenté que vivre sans cette saloperorie, c'est incomparablement mieux.
A+

Hello everybody!

Et oui burrhus je suis esclave du porno. Quand je le regarde je me dis que c'est beau, je le savoure puis je tombe dans la culpabilité. Au final c'est tellement médiocre, jouir seule devant un écran dans la culpabilité, la clandestinité. Pas de partage...



Oui pendant un long moment j'ai arrêté, d'un côté c'est libérateur, il n'y a plus ce dégoût de soi, il n'y a plus de culpabilité mais j'y suis revenu car tout simplement j'aime. Mais je me connais ce n'est pas une chose que j'aime avec mesure donc il vaut mi eut complètement arrêter puis ça me mène à toujours plus de vice!

Bonne soirée

Hello,
pour moi, le porno était romantique, je voyais deux personnes qui s'aimaient... je pense que tout n'était pas très clair entre mes émotions (affection, sentiments...) et mes sensations éveillées par le porno. Je pense que mon mal être venait peut-être de là.

Un truc qui m'a aidé : comprendre qu'il faut d'abord trouver sa liberté, avant d'essayer de lutter contre ses pulsions, sa dépendance.
Un autre truc : comprendre qu'une pulsion est comme une vague : elle monte, monte, monte et puis finit par redescendre (Bon quand on est en haut de la vague, c'est quasi impossible d'imaginer que ça va redescendre...)

Il parait que la dépendance naît de la contradiction entre notre désir d'autonomie, d'indépendance, et celui de protection... 

Bonne courage Lilya !