Hé oui, attention Angelle à ne pas trop en faire !Mon épouse a essayé par le passé de m'aider dans mon problème avec le sexy. Slips, dentelles et autres ornements qui fleurissent bizarrement un peu avant Noël ... Ca a même marché un temps, je dois dire, surtout parce que j'étais touché par ses efforts alors que je pensais qu'elle m'avait négligé jusque là ... Mais mon problème n'était pas là. Suite à une nouvelle blessure,  je n'ai pas tardé à rechuter encore bien plus bas et pendant des années. Il faut aussi admettre que par conséquence de la dépendance de ton copain, tu es, toi aussi, face à un problème (déjà la peur de le perdre mais probablement bien plus ) et qu'il est bien naturel que tu essayes de le régler avec les moyens à ta disposition. Mais ta stratégie lui profite-t-elle aussi ? Ou au contraire ...Pas d'analogie à outrance, chaque situation nous est particulière , mais réfléchis aussi sur ta propre douleur, son traitement ne passe pas nécessairement par la guérison préalable de la sienne. 

Vouloir aider un dépendant, qui plus est son propre conjoint, c'est possible...à la condition d'être d'aplomb, d'être bien ancré, et de ne pas avoir de blessures à vifs. Par contre, ce qui est possible, en tant que co-dép qui a envie de voir son conjoint s'en sortir, c'est de rester centré  sur soit-même. C'est de parler de soit, de dire "je" et non pas des phrases commençant par "tu".Il y a une différence entre dire "tu me dégoûtes à passer du temps à mater des pornos sur le pc" et "je suis dégoûté de voir le temps que tu passes sur le pc...".

Bref Angelle, parles lui si tu veux, mais restes centré sur toi même. En parlant de toi, tu auras probablement plus de chance de le toucher qu'avec des messages "tu".