J'ai lu ce soir une petite histoire qui me sembleà méditer pour rechercher la sortie du labyrinthe. Ce qu'elle expose à déjà été dit ailleurs sur le forum d'ailleurs, mais la forme d'une petite histoire est je crois intéressante. La voici :

«Un roi chauve désirait vivement une chevelure noire et épaisse. Il était si susceptible au sujet de sa calvitie qu’il portait toujours un turban. Il essaya différents remèdes suivit des traitements variés, mais rien ne réussit. Triste et désespéré, il convoqua finalement le médecin le plus renommé et le plus éminent du pays et lui ordonna d’inventer un médicament pour faire pousser les cheveux. « Si tu échoues », menaça-t-il « tu auras la tête tranchée ».

L’ordre du roi plongea le médecin devant un grand dilemme. Bien qu’il sût parfaitement qu’il n’existait aucun remède à la calvitie, il ne pouvait pas le dire au roi. S’il le faisait, cela lui coûterait la vie. Le médecin décida donc d’aborder le problème de façon diplomatique, espérant pouvoir sauver sa vie par un moyen ou un autre. Se prosternant devant le roi avec la plus grande humilité, il répondit : « Votre Majesté, je considère comme un grand privilège le fait de fabriquer un tel médicament pour vous. Je suis fort honoré. Mais, Sire, ayez la bonté de m’accorder deux semaines pour fabriquer ce remède fort rare. »

Deux semaines plus tard le médecin fit son entrée avec le remède spécialement préparé. Il le présenta au roi dans les appartements royaux privés. Le roi exultait, ayant le sentiment que son rêve – une chevelure noire et épaisse – allait enfin se réaliser. Le médecin s’éclaircit la voix et dit : « Sire, voici une huile rare et précieuse. Je l’ai spécialement préparée pour votre Majesté. Elle fera effet en peu de temps, je n’en doute pas, mais… » Le docteur s’arrêta, hésitant. Piqué de curiosité, le roi se leva de son siège et demanda : « Mais…quoi ? Parle ! » Le médecin reprit : « Rien, rien de sérieux. Ce n’est qu’un détail. Pendant que vous appliquez le remède, ne pensez pas à des rats. C’est tout, rien d’autre et tout ira bien. »
Le roi se rassit et respira. Il pensa : « Cela n’est rien. Ne pas penser à des rats en appliquant l’huile… » Il renvoya le médecin avec la récompense promise.

Le matin suivant, le roi se leva tout heureux et, avec respect, sortit l’huile du placard. Après avoir psalmodié une prière, il en versa un peu dans sa paume droite et s’apprêtait à l’appliquer sur son crâne. Mais quelle image lui vint aussitôt à l’esprit ? Des rats, de gros rats avançant en long défilé. Le roi, choqué, remit l’huile dans la bouteille. Mais il n’était pas prêt à abandonner aussi aisément. Il essaya encore et encore, à différentes heures du jour, à l’extérieur du palais et ans son jardin, mais le nombre de rats augmentait chaque fois. Exaspéré il finit par jeter la bouteille d’huile par la fenêtre. »

L'abstrait c'est pas trop mon truc. La fin est très nébuleuse. Pourquoi les rats ?

La fin exprime que le roi a été mis face à son impuissance à contrôler ses pensées : il ne pouvait s'empêcher de penser à des rats, il n'arrivait donc pas à se contrôler lui-même
En acceptant cette faiblesse, il a alors pu accepter de ne pas tout contrôler, et renoncer à son désir d'être chevelu, refus d'accepter la souffrance du vieillissement.

C'est une histoire qui se lit comme un conte, et que j'ai postée, car elle illustre sous la forme d'un conte imagé, le paradoxe connu auquel est confronté tout dépendant : de devoir arrêter de penser à quelque chose, ce qui par définition implique d'y penser.
Sous la forme d'un conte imagé, non sous forme purement intellectuelle.

Pourquoi des rats et pas autre chose ? Tu soulèves un aspect de l'histoire auquel je n'avais pas pensé du tout. Merci à toi!

Si on va par là, je crois que les rats peuvent être vus comme un symbole des démons intérieur du roi : c'est un être cruel près à tuer le médecin alors qu'il lui a demandé quelque chose d'impossible pour lui.
On peut imaginer que cet aspect obscur de sa personnalité, quelqu'un qui mets la pression aux autres, au point qu'ils se rongent les sangs à cause de lui, lui apparaît symboliquement sous forme de rats invasifs, les rats pouvant être associé à la peur car jadis ils propageaient la peste. Ce sont ses propres angoisses qui lui apparaissent sous cette forme symbolique le jour où la ruse du médecin l'amène à s'y confronter.

Mais bon, si on avait dit ça au roi, je pense qu'il l'aurait peut-être mal pris!

Tar
J'entend que si je met dans ma pensée une chose plus que dégueulasse quand j'ai la tentation vers le sexe mon cerveau va automatiquement m'apporté ailleurs.
Mais si j'ai une pensée pour plus prendre soin de ma blessure qui m'apporte vers le sexe quesque cela aura comme résultat