Je suis a saturation en ce moment et je voulais savoir si il y'en a parmi vous qui aujourd'hui son totalement guérit ?

OU si vous connaissez quelqu'un qui a réussi a s'en sortir ?

Avez vous repris une vie "normal" ?
et votre femme/amie/compagne ?
Ou avec le temps vous diminuer et a force on apprends a vivre avec ?

Merci a vous,Ines "totalement abattue et desesperée"

Salut Ines,

Au risque de te décevoir, je crois qu'on n'est jamais totalement guéri mais "abstinent".

Orroz semble s'en être bien sorti, non ? On peut lui être reconnaissant car si nous en sommes là aujourd'hui c'est grâce à son expérience. Ici, sur le forum il y a un post d'Olivier, 1an et 2 mois de sevrage, tout va bien. Et puis regarde l'évolution de bon nombre d'entre nous… Même sans toujours être exemplaires nous allons mieux (du moins je l'espère).

Quant à reprendre une vie normale, considérant qu'on n'est jamais totalement guéri je crois qu'il faudra toujours rester vigilent, de même qu'un ancien alcoolique restera vigilent face à l'alcool. Ni plus, ni moins. Peut-être qu'avec beaucoup de temps (genre 10 ans) il est possible de se détacher totalement du porno, mais pour l'instant un jour à la fois, c'est déjà pas si mal, et puis c'est bon de renouveler chaque matin notre vœu de sobriété.

Courage :-)

Merci polo !
je vais aller voir ces post pour me remotiver et me donner du courage !

C'est ici le post d'Olivier. Et en cherchant sur le forum d'Orroz tu auras même le début de son récit.

:-)

j'ai fais le tour des posts ca ma redonner de l'espoir !!
seulement c'est a vie comme tu dis on en est jamais vraiment guérie...

c'est un enfer cette addiction...

Un enfer ,dis-tu Inés ? C'est le mot quand on est dans la compulsion et qu'on a le sentiment de ne pas pouvoir en sortir.
Pourtant, aujourd'hui, je vais bien, je suis sobre sexuellement et je bénéficie sans doute d'un avant-goût du paradis des dépendants. C'est possible de vivre sans cette merde et de le vivre bien. Mais c'est parce que l'on prend les choses un jour à la fois que cela devient possible. Je voulais te donner ce message d'espoir, Inés. Et suggérer à ton gars, s'il lui arrive de nous lire, de s'inscrire au forum et d'y participer. ;-)
Bon courage !

Grâce à Orroz, à ma détermination à me sortir les doigts du cul, à un ralbol de la souffrance et à une honnèteté relativement lucide au quotidien, je puis témoigner que ça fait trois ans que j'ai cessé de croire que je n'avais aucune chance d'en sortir, et que je suis devenu indifférent aux voluptueuses sirènes (et à leurs fieffés maquereaux) de la pornographie.
Entre avant et après, y'a pas photo.
Bien sûr qu'on guérit.
Par contre on ne songerait pas à se ré-exposer au produit : c'est pas parce qu'on est sevré qu'on est inapte à la rechute.
Par hasard on retombe parfois sur une image, à la devanture d'un kiosque ou même sur internet... perso, maintenant ça m'en touche une sans faire bouger l'autre ;-) , mais ça n'a pas toujours été le cas. Et je dois cultiver ma santé retrouvée, pour rester en forme sur le plan spirituel et sexuel.
Bon courage à toi.

Je trouve ça plutôt agréable de voir qu'il est possible de s'en sortir. Par contre la perspective d'être abstinent à vie (et pas guéri), me donne une impression de stress jusqu'à la mort. Et ça c'est plutôt déprimant.

Une question donc, John, est-ce qu'après ces trois ans, tu te sens vraiment détendu vis à vis de ça ? En fait, ta participation réguliére au forum, me pousse à t'associer à notre état d'esprit "fiévreux", bien que tu sois pourtant bel et bien soulagé d'un certain poids.

Est ce que tu as l'impression d'être un guéri prudent, ou est ce que tu as besoin de te replonger réguliérement dans les idées et l'ambiance du sevrage par peur de rechuter ?

Je pourrais te demander ça en privé, mais je pense que ton éventuelle réponse est un sujet interressant pour tous. Et bien sur ce n'est pas un procés d'intention, mais vraiment quelque chose que je me demande. A quel point le forum t'est encore utile, et te considéres tu serein par rapport à la compulsion ?

Bien à toi.

"abstinent à vie" c'est effectivement pas très fun à l'oreille. Quand l'attachement à la source de souffrance est dissous à force d'évitement, je préfère parler de sobriété joyeuse que de contrition ! Et c'est effectivement ce qui m'est arrivé, bien que j'aie quelque peu enluminé mes tourments de mon baratin fluo sur forum et blog plus que de raison pendant ces 3 ans, mais je sens que ça me quitte maintenant - vous vous en rendez peut-être pas compte, mais mes visites s'espacent, si, si :lol: parce que j'ai l'impression d'avoir remboursé ma dette envers Orroz de la seule façon dont je le pouvais (une dette se paie là où elle est contractée, et si vous devez 10 000 euros à la mafia, une personne qui prendrait votre dette à votre place ne s'en sortirait pas en versant 100 euros à l'épicier du coin. (c'est pas de moi, mais la citation est lumineuse)
et aussi parce que depuis quelques semaines j'ai l'impression que la relève est assurée, et que j'ai donc moins d'excuses pour scotcher ici puisque j'en vois d'autres faire comme j'ai fait- ce qui n'est pas la voie rapide, certes, et que je me garderais de préconiser à qui que ce soit - traiter l'addiction par le partage et l'entr'aide.
Et que j'ai l'inspiration qui s'est un peu usée à force d'avoir fait le tour du problème, aussi.
Je n'ai pas peur de rechuter, parce que je sais que la peur n'empèche pas le danger bien au contraire, et comme par ailleurs, crier son bonheur sur les toits peut les rendre glissants, et que le secret de la guérison est de tourner la page sans oublier ni regretter d'où l'on vient, je ne nourris plus aucune idée, ni appétence ni aversion envers la chose pornographique.
C'est décablé.
Je fus longtemps fiévreux, pour reprendre ton heureux terme, mais d'une bonne fièvre, par opposition à la mauvaise qui me clouait naguère au pilori de mon ordi, et comme toute rivière souterraine non alimentée finit par se tarir, même mon excitation s'est fait la malle à force de chercher les mots qui pouvaient aider les autres et prolongeaient mon propre miracle : en équilibre au bord du gouffre rempli d'immondices jadis chéris. Et je ne puis pas dire qu'elle me manque, cette fièvre. Elle reviendra peut-être. Parallèlement, des projets se pointent dans le réel, et tout cela s'emmanche vraiment très bien j'aurais pas fait mieux.
Patience et confiance dans nos maitres inspirés et nos condisciples exotériques.

Merci a tous pour vos réponses !!!!
Cela me donne du baume au cœur et nous adonner de l'espoir a mon homme et moi !
milles fois merci !