Bonjour toujours en lutte contre mon addiction, j'essaye de me sonder et de me comprendre afin de pouvoir trouver les clés qui me permettront de sortir de ce labyrinthe.J'ai remarqué que pour ma part je faisais de la "procrastination", derrière ce terme ce cache une tendance psychologique, voire pathologique, à toujours remettre à plus tard les choses que l'on pourrait faire tout de suite.Bien souvent j'arrête pas de me faire des listes de choses à faire, toute bête comme :- faire le ménage - emmener la voiture au garage - recoller un poster qui s'est décollé - reviser son cours de langue- voire se faire à manger tout simplementMais aussi des projets un peu plus consistants :- comme faire un vrai voyage exotique sac au dos- lancer un site interne - faire du soutien scolaire

- me mettre à la programmationetc... etc...Et tout ceci je ne le réalise jamais, je remets toujours à plus tard, ou ne les fais que lorsque ça devient pressant, sinon ça attendra encore et encore, pour toujours. J'ai des projets que je n'ai même pas tenté de réaliser depuis des années et je reporte toujours sine die.Je pose la question ici car en face il y'a l'addiction, et cette addiction quand j'ai une pulsion je ne la fais jamais attendre et d'un autre côté aussi on peut dire que d'une certaine manière ma résolution pour mettre fin à mon addiction je la reporte toujours elle aussi.Je voulais donc demander aux personnes qui consultent ce site si elles avaient aussi ce trait de caractère ? Si elle remettait souvent/toujours au lendemain au final. Merci pr vos réponses. Asmyr.

      

J'avais un bon pote américain qui était comme toi, mais qui disait avec son inimitable accent "de toute façon je m'en fous, j'arrète de procrastiner demain"oui c'est intéressant de mettre en relation l'urgence de la pulsion et la "patience" pour les grands (et petits) projets... et qu'est-ce que ça te dit de toi, et que peux-tu y faire ? n'empêche que quand t'auras les mains libres, tu pourras les employer à autre chose !n'oublie pas non plus que "me sonder et de me comprendre afin de pouvoir trouver les clés qui me permettront de sortir de ce labyrinthe" peut constituer une sacrée bonne excuse pour continuer tes conneriescf le célèbre topic "une connerie le sevrage " ?

http://orroz.forumactif.com/temoignages-...1.htm#4427

bien sûr la procrastination. Quand on a peur de faire qqch, ou qu'on sent que ce qqch va nous demander de l'effort, on le repousse le plus longtps possible. Je suis un peu touché par ça aussi, et j'en ai pris conscience.Retourner voire du porno est une belle façon de procrastiner, et c'est la même idée qui revient sans arrêt, qui est de fuire les angoisses du monde réel pour se réfugier dans un monde imaginaire plus protecteur.Il faut apprendre à lutter contre ses angoisses.

 

Salut Asmyr J'ai eu aussi pendant une période cette procrastination (et encore un peu...beaucoup maintenant).Par exemple ce soir jJ'aurais du faire du sport mais ne trouvant personne avec qui le faire, j'ai trainé, ne savant pas trop quoi faire et j'ai regarder le foot (quelle excuse facile ce foot !) tout en me disant que c'était nul et q'uil fallait que je fasse qqchose. Ppuis j'ai mangé et étant trop lourd je n'ai pu faire mon jogging.

C'est d'autant plus fort chez moi lorsque je refuse mon sentiment de solitude qui s'installe, lorsque je sens que je sors du rang ou que je m'exclue...Sinon j'ai eu aussi une autre période où j'étais le champion des listes à faire et ma journée pouvait parfois devenir un sport solitaire, perdant mon temps dans des petites choses que j'aurais mieux fait en parlant avec des gens et en trouvant qq1 pour me rendre un service... Je me demandais aussi en ce moment si le sevrage n'était pas aussi dans un sens une procastrination, d'ailleurs je n'aime pas utiliser ce mot sevrage. Pour moi il y a acceptation de la réalité et la fuite du virtuel et puis c'est tout... Le sevrage biologique ne durerait pas longtemps (moins d'1 semaine peut être). Voilà ma vision des choses...

Déjà tu t'occupes de ton addiction, et ça c'est un super projet !Je crois qu'effectivement, le problème c'est qu'on passe son temps à se réfugier dans l'addiction, à essayer d'atténuer le sentiment de souffrance. Si t'arrives à attaquer ce truc, la suite pourrait venir, qui sait...Bon courage !  

bonjour,je crois que le problème des "choses à faire le lendemain" est un faux problème! Plein de gens sont ainsi et ne sont pas forcément addicts! Non, c'est l'addiction elle-même qu'il faut combattre car elle détruit tout désir de vivre normalement. Il me semble, d'après mon expérience perso, que l'addiction au sexe sur internet est similaire à la masturbation adulte: un repli sur soiune fuite vers un "quelque chose qui rassure"un reste d'enfance non régléeun enfermementun non-désir d'aller vers l'autre...une forme "douce" d'auto-destruction plus ou moins volontaire.une peur de la vie réelle.Savoir ce qui se passe dans notre tête au moment où l'envie nous submerge est très révélateur.

Salut  en fait faut pas vous tromper de message je n'ai jamais dit que sous prétexte que j'ai tendance à toujours repousser les choses au lendemain, que j'allais confortablement m'assoir sur cette fausse excuse et me dire que combattre mon addiction aller attendre encore... Non ce n'est surtout pas ça mon message, ma question.Je lutte contre mon addiction tous les jours, même si je ne triomphe pas d'elle tous les jours. Je me posais des questions simplement.Pourquoi est ce que je repousse les choses utiles et qui me font avancer ?Et pourquoi au contraire cette addiction dès qu'elle me prend je l'exécute et l'assouvis aussi rapidement que possible.Il y'a là une contradiction en moi, et dans ma manière d'agir que je ne m'explique pas. Surement que l'addiction est une pulsion incontrôlable mais ça n'explique pas tout.Vos commentaire sont les bienvenus.  

Ça ne me semble pas contradictoire. C'est ton addiction qui te bouffe tout le reste. Tout ce qui ne va pas dans son sens est dénigré, sans intérêt. On n'a pas le tonus pour tous les trucs qui nous empêchent de nous enfermer devant le PC. Ils nous semblent sans intérêt, pas urgents. On en vient même à dénigrer ce qui pourrait concurrencer directement l'addiction, comme des relations intimes avec une autre personne ou simplement passer du temps à regarder un autre genre de film.Tout ces exemples, je les tire de ma situation. C'est comme si tout ce que je fait ou pense est « coloré » par l'addiction, déformé, tordu. Et pourtant, je croyais être en pleine possession de mes capacités... j'étais plutôt comme un chien en chaleur oui !Je pense que l'addiction nous prend une grosse partie de notre énergie, de notre attention, même en dehors des périodes où on s'y livre. Et c'est pour ça qu'on a du mal à se mettre sérieusement à d'autres choses, d'autres choses qui nous plaisent pourtant.Essaye peut-être un truc : la prochaine fois que tu dois faire quelque chose et que tu sens que tu vas encore repousser, dis-toi qu'en faisant cette chose, tu luttes encore contre l'addiction. Pense que tu va expérimenter quelque chose d'entièrement nouveau, de libre, de pas conditionnée par ton obsession. Ça n'a l'air de rien du tout, mais c'est quand même un petit aperçu de la vie en dehors de ce truc pourri. Essaye, une fois ou deux, et dit nous ce que tu en as pensé.Bon courage ! 

"... Pourquoi est ce que je repousse les choses utiles et qui me font avancer  Et pourquoi au contraire cette addiction dès qu'elle me prend je l'exécute et l'assouvie aussi rapidement que possible...." Asmyr, il me semble que ce sont deux choses différentes, à mon humble avis, évidemment! Moi, je me suis posé la question "qu'est ce qui me fait aller vers mon ordinateur pour mater du X sans aucun moyens d'y remédier et en y restant des heures ou à se masturber continuellement alors que j'étais en couple...?

c'est un refuge, une protection. Après, reste à trouver de quoi on se cherche à se protéger!et c'est là que l'on se met à chercher  dans des directions qui n'ont rien à voir avec le sexe. Moi, j'ai mis du temps à le comprendre et grâce à de nombreux témoignages et avis de ce forum j'ai compris ce qui n'allait pas chez moi.

Merci pour vos messages.En fait la pratique de cette addiction me donne un petit confort illusoire, ce n'est pas tant qu'elle me rassure, mais plutôt l'impression d'avoir un échappatoire,  c'est un refuge artificiel. Souvent aussi quand ça va mal je m'adonne à des "dirty chats" sur des salons de discussion, je sais que ce n'est pas bien, qu'au final ça ne m'apportera rien, mais rien n'y fait, c'est comme un peu les gens qui vont se droguer, qui vont avoir une montée qui durera qlqs minutes/heures, et au moment du réveil c'est toujours douloureux on n'a l'impression d'être tombé encore plus bas que là ou on était.C'est très dur, constat d'une vie pas très reluisante, mais je ne vais pas m'appesantir, si je ne m'en sors pas moi même personne ne le fera à ma place.A coté de ça j'explore des pistes d'introspection, je me dis au final pourquoi toujours à des pratiques compulsives, sans même parler de la pornographie, le 1er geste que je fais le matin, quand j'arrive au boulot et le soir en rentrant c'est d'allumer le PC pour rester connecter sur internet, la solution n'est elle pas simplement de couper son internet peut-être et son PC et d'essayer de faire avancer sa vie dans le réel et arrêter le virtuel qu'il soit lié à la pornographie ou non ? Je passe des heures sur internet, c'est un outil formidable mais en même temps n'est ce pas aussi la source de pas mal de mes soucis ?Je réfléchis aussi à la manière dont j'ai été éduqué, j'ai une mère qui s'est bcp donné pour nous, mais qui en même temps "sous pretexte" de ces sacrifices, nous a fait beaucoup culpabilisés, elle a donné beaucoup plus à mes frères et soeur mais cependant c'est sur moi que s'est concentré toutes les pressions, c'était toujours à moi d'en faire plus que les autres pour lui faire plaisir car elle ne s'est jamais vraiment remise de certaines déception que mon frères et ma soeur ainés lui ont fait.Entre autre exemple de cette pression, elle a voulu me présenter à des filles qu'elle trouvait bien en vu de mariage (je suis algérien je tiens à le préciser et ces pratiques sont courantes chez nous), et elle aurait voulu que je lui fasse plaisir en acceptant  ce que je n'ai pas fait évidemment.Comme si déçue qu'elle a été par les autres, elle compte sur moi pour lui faire plaisir et rattraper les "conneries" des autres. Je sais qu'elle a bcp d'amour pour nous, mais ne dit on pas également que l'enfer et pavé de bonnes intentions ? Une enfance aussi ou le mot bonheur ne résonnait pas souvent non plus. Bref une forme de pression maternelle qui étouffe, sans même que ma mère ne s'en rendre vraiment compte. Bref ce sont là des pistes que j'explore, que je questionne pour essayer de trouver pourquoi aujourd'hu je suis en prise à cette addiction.