Bonjour,
Je sais, Marie-Crêpe, cela ne fait pas très sérieux. J'ai pris la première chose qui me venait à l'esprit, car je ne souhaitais pas qu'il y ait dans mon pseudo quelque chose qui puisse en rappeler d'autres déjà utilisés. Cela ne fait pas très mature non plus, mais de toute façon, je suis bien jeune, et manque donc de maturité... Je suis jeune, c'est-à-dire que je n'ai que 18 ans.
Je ne me considère pas comme vraiment dépendante sexuellement, c'est pour cela que je n'ai pas coché la case "dépendante". Mais je pense que si cela continue, je deviendrai dépendante de la pornographie.
Cela a commencé vers la fin de mes 14 ans, poussée par la curiosité et par les désirs qui étaient en moi depuis que j'étais toute petite et qui étaient ressortis lorsque j'avais 12 ans. Cela répondait aussi à un besoin : il fallait que je trouve autre chose pour faire passer ces pensées qui n'étaient pas vraiment dérangeante mais ennuyante. C'est-à-dire que je ne m'en sentait pas mal, mais ennuyées.
Vous me direz, j'aurais pu me masturber. Oui mais depuis mon plus jeune âge, je me masturbais (certes sans le savoir), mon doudou entre les jambes.
J'ai commencé par des images soft ou alors en lisant des forums parlant de la masturbation. Puis la curiosité et... mes fantasmes probablement m'ont poussés à aller voir autre choses et ainsi de suite.
Au milieu de mes 15 ans, j'ai fait une pause, courte. Puis c'est revenu. Et j'ai recommencé. C'est là que j'ai commencé à me tourner vers des choses plus "hard" et qui répondaient à ces espèces de fantasmes que j'avais quand j'étais à l'école primaire. Au collège, d'ailleurs, ils sont revenu un instant durant la 6e, un peu plus tard donc en 5e. Et puis rien jusqu'à ma fin de 3e (donc fin 14 ans). Seulement j'ai attendu plusieurs mois avant "d'aller voir".
Cependant, je n'ai jamais regardé/lu "en continu". Je peux bien rester 1 mois voir plus sans rien regarder. Mais quand je tombe dans une période de visionnage (donc vidéo, texte, photo, il serait bien de le préciser tout de même), cela peut durer entre 1 journée ou une semaine. Ou alors un jour sur deux/trois durant une/deux semaines, mais c'est rare. Cela peut-être le soir quand j'ai cours ou durant les vacances donc pendant une bonne partie de la journée. Cependant, lorsque j'ai fini je me sens toujours mal. Parce que j'ai juste gâché une journée, je n'ai pas fait ce que je voulais, parce que je sais bien que de toute façon je ne pourrai pas être satisfaite, parce que cela me fait mal de restée là, abrutis derrière cette merde qui ne m'apporte rien. Je me sens minable, triste, abrutie (Abrutie au sens premier du terme). Et chaque fois je me répète "plus jamais ça", et chaque fois, après un mois ou deux...
Je sais que souvent, ces périodes-là correspondent au moment où mon petit ami commence à me manquer (sens essentiellement charnel puisque l'on se voyait tout les jours. Mais pas que, car entouré de monde, difficile d'exprimer notre amour comment on en aurait besoin !).
Je vois déjà un psychologue, mais j'ai du mal à évoquer avec lui ce sujet car je suis bien trop honteuse. Mais il va bien falloir le faire car il entre probablement en ligne de compte avec un autre problème.
Je pense aussi en parler avec mon petit ami, qui en sait déjà beaucoup sur moi, et pour qui il est important de savoir cela pour qu'il ne s'étonne pas de certaines réactions.
Comme j'avais déjà tenté d'arrêter sans y parvenir, je viens sur ce forum car je pense qu'un cadre plus "officiel" ainsi qu'un échange avec d'autres personnes dans des situations similaires m'aideraient à concrétiser ma décision et à la réaliser.
J'espère que j'aurais été assez claire dans tout ce que j'ai écrit, j'ai du mal à me rendre compte... Et à m'exprimer avec clarté.

Cela fait bien longtemps -plus d'un mois- que je n'étais pas venue... Je n'en ressentais pas le besoin. Et puis quand je venais, je n'écrivais pas, d'ailleurs. Mais aujourd'hui, c'est différent. Aujourd'hui, je n'ai pas pu penser à autre chose qu'à mes désirs en vers mon petit ami. Rien d'anormal d'ailleurs, et heureusement qu'ils sont là, il ne manquerait plus que cela ! Seulement quand on y pense quasiment tout le temps, cela devient gênant. Bref, au fur et à mesure que la journée passait, en plus de cela est venue l'envie de me tourner vers la pornographie, peut-être par frustration... Et pourtant, nous nous sommes vu dimanche...
Je pense que si je n'avais pas fait la démarche d'écrire un message ici, j'y serais allée. D'ailleurs, je ne sais pas, je ne pense pas que cela sera suffisant. On verra bien.
Mais étant donné que cela fait 60 jours, soit à peu près 2 mois... Ne pas y aller aujourd'hui ou dans la semaine qui suit serait déjà une bonne victoire ! C'est vrai, je n'aurais jamais tenu autant auparavant, sans ce forum ! *o*
Je ne sais toujours pas, Burrhus, comment contrer ce "grand ravin", à part en écrivant là, pour concrétiser... J'aurais envie de passer plusieurs nuits avec mon copain pour que le désir peu à peu s'apaise et redevienne plus... "standard". Mais ne serait-ce pas là aussi une autre forme de dépendance ? Et puis, s'il n'étais plus là, cela me laisserait à nouveau sans autre appuis. Vraiment, je crois que la parole est le seul moyen efficace, jusqu'à ce que je reprenne réellement mon contrôle.

Et puis je vous souhaite bon courage à tous, qui d'ailleurs en avez beaucoup plus que moi, qui ne suit confrontée qu'à - du moins il me semble - un début de dépendance.

Bien... Je viens juste de gâcher 3h de ma vie en regardant du porno... J'aurais pu y passer toute ma journée, c'est déjà ça... Mais si je n'avais pas entendu quelqu'un frapper à la porte de ma chambre, j'y serais encore, bien évidemment.
Je me sens assez nulle, je suis un peu en colère contre moi, surtout que j'avais prévu de faire des choses ô combien plus enrichissante et tout de même important pour mon avenir.
Au moins ne suis-je pas allée voir ce qui me donne une vraiment trop mauvaise image de moi. C'est trop bête, je me sentais si bien sans ces images et lectures, avec seulement mon imagination, mes images, mes fantasmes... Même s'il se joignait souvent les images et fantasmes que j'avais ingurgité auparavant. Je commençais à tourner certain fantasmes à ma façon, à les faire correspondre avec ce que je suis, à démêler ce qui m'attire vraiment de ce qui me hante, de ce qui me fait du mal... A les diriger vers quelque chose de plus poétique et amoureux. Car je pense que c'est de cela dont j'ai besoin. C'est étrange, il y a des choses qui peuvent vraiment m'exciter, me donner envie. Je les désire et elle finisse par m'obséder. Et si je les réalise, je réalise par la même occasion qu'elles me font me sentir mal, qu'elles me font mal. J'avais réussi à plus ou moins me débarrasser de ça, même si cela revenait de temps en temps. Parfois je me dis "je veux être ça" et je ne pense plus qu'à ça. Dans ces moments-là, je ne me sens pas mal. Puis un soir, je vais me soulager par une masturbation et après... Je me sentirais mal, je ne me rendrais compte qu'à ce moment là que tout ce qui m'étais passé par la tête ne me plaisait pas. Et pourtant, avant le soulagement, je suis vraiment persuadée que cela m'apporterais du plaisir (ce à quoi je pense), je me sens presque bien.
Mais je n'aime pas l'image de moi que cela me laisse. Parce que justement, "je ne suis pas ça" (enfin, probablement que je le suis un peu, puisque lorsque c'est amené avec poésie, tendresse, amour, cela me satisfait réellement).
Je me demande si ce ne sont pas plutôt mes pensée sexuelles (ainsi que de la frustration) qui, en m’obsédant dans certaines périodes, me poussent à aller voir/lire... Ce qui nourrit d'ailleurs ces pensées.
Mais en un sens, je suis contente, car même si je suis retombée, même si je n'ai pas tenu la période que j’envisageais, cela fait un tout petit peu plus de deux mois que je n'avais pas accédé à de la pornographie, ce qui est déjà très bien !
Je vais me fixer un objectif de 82 jours, soit 7 jours de plus que ce que j'ai tenu, si j'ai bien compté ! Je devrais y arriver.

Je vous souhaite une bonne soirée à tous !

Je m'excuse pour ce message qui doit être assez désordonné et mal écrit, mais je ne veux pas me relire car je me suis retournée vers un côté positif, or la plus grande partie de mon message est négative...!
Je tâcherais de revenir plus souvent qu'avant !
Marie-Crêpe