Bonjour a tous... :-)

Voilà longtemps que j'ai pris conscience que mon comportement sexuel était "déviant". L'insatisfaction, la frustration, la culpabilisation parfois qui sont de plus en plus forte -a en devenir ingérable ces dernier temps- m'ont menée a ce forum. J'en ai lu quelques pages, suis allée sur les blogs, et suis bien forcée de constater que mon problème n'est manifestement pas "lié a mes hormones" comme je me suis souvent plu a le penser (c'est vrai que tout de suite, on se sent moins responsable :roule: )...

Alors 1er pas, mettre un nom sur mon problème:je suis dépendante sexuelle :-(

J'ai 28 ans. J'ai été mariée 10 ans avec un homme qui n'était pas au courant de mon insatiable besoin sexuel (pas de manière évidente disons) et, je précise, affectif; et comme si ça ne suffisait pas, il n'était pas porté sur la chose, ce qui, vous l'imaginez, n'a pas été très secourable! Comme j'aimais cet homme et que la rareté de nos rapports (1 a 3x par semaine)me faisait souffrir (physiquement (c'est normal ça??) et moralement) j'ai fait comme si le fait d'avoir des rapports sexuels avec d' autres hommes était une manière comme une autre de "sauver" mon couple :sceptic: tout était bon: ses amis, mes collègues, les rencontre du net, un voisins,... peu importait. Il n'en a jamais rien su, même après notre séparation.
Aujourd'hui je suis avec un homme qui sait... il sait et ça ne change rien! Il m'aime, les 6 premiers mois de frénésie sexuelle m'ont relativement comblée, je pensais que d'avoir trouvé un partenaire sexuel qui me comprenais était la solution a mon problème... et je me suis pris le mur bien de face, là où ça fait le plus mal! Toujours amoureuse la Monalisa, toujours frénétique! Mais la normalité des relations fait que l'ardeur se calme, et ça, elle est incapable de le gérer!
Je SAIS que c'est moi qui ai un problème, que son regard compatissant est celui d'un homme "normal" confronté a une anomalie. Je SAIS que de recommencer mes frasques sur le net, de denouveau me retrouver dans des situations que je ne me maitrise plus, de recontacter d'anciens partenaires ne me rendra pas heureuse... Je SAIS que la masturbation exhacerbée ne comble jamais ce vide et cette lancinante douleur qui me paralyse de peur. Je sais tout ça mais je n'y arrive pas! Je n'y peux rien, j'ai envie, BESOIN de faire l'amour. Je suis assaillie d'image, de son, d'histoires. Tout est prore a être ramené au sexe, tout le temps, tout le temps, tout le temps! :mur:

Je me sens seule, c'est terrible. Quant il est là, j'en arrive a redouter qu'il me touche tant je sais que si ça n'aboutit pas, je vais en devenir dingue... mais que faire? Luis dire "t'es gentil, mais n'envisage pas de me prendre dans tes bras si tu n'a pas l'intention de me sauter"? :sceptic: Mon mode Macho ne semble pas encore assez développé ;0)

Alors quoi? Créer une Utopie ou je pourrais laisser libre cours a mes besoins de fornication? Lui demander si ça le dérange si on vit avec 3 ou 4 de mes ami(e)s (évidemment j'ai envie de dire Miam! :mur: )? Me faire exciser vite fait et on en parle plus? :-?

Il n'y aurait pas sur le marché un "Anté Viagra" surpuissant svp, je voudrait simplement avoir une vie normale, des pensées normales, des besoins normaux! Marre d'avoir mal et d'hérer dans un monde phalique ou tout me ramène a ma tare... et pourtant je crois que ce que je voudrais, c'est que le monde soit plus adapté a moi, ça me semble plus simple a envisager :roule:

Désolée pour la tartine, on dirait que j'avais besoin de m'épencher... mais si se sevrer consiste a se faire violence pour une hypothétique plénitude de 14 seconde 30 ou je n'y pense pas trop alors, ça ne changera pas grand chose a ma vie... sincèrement, j'ai du mal a en voir le bout :-(

bonjour monalisa,

mettre déjà un nom sur le problème constitue un pas énorme. Une fois ce pas effectué, tu te trouves dans la même galère que tout les mecs. Petit à petit tu vas devoir te sensibiliser à la chose. Le chemin est difficile, mais il est plus facile qu'on ne le crois parfois.

l'enjeu: pouvoir développer une authentique relation amoureuse. Comment un sexolique pourrait-il développer une relation alors que l'autre est réduit à un objet.

Farfouille bien sur le forum et sur celui d'orroz, tu y trouveras les bases pour commencer un sevrage, tu pourras trouver les conseils pour s'en sortir et retrouver une vie normale.

Mais à la lecture de ton post, je me demande si tu as réellement pris la décision de t'en sortir, de renoncer à la dépendance sexuelle ?

Reviens vite pour nous dire ou tu en est

Bon courage ;-)

:zen2: :zen2: :zen2: :zen2:

Bonsoir Biophil et merci pour ta réponse. :-)

Biophil a dit:
"Mais à la lecture de ton post, je me demande si tu as réellement pris la décision de t'en sortir, de renoncer à la dépendance sexuelle ?"

Sans mauvais jeu de mot, tu mets là le doigt sur quelque chose... ;-)
J'ai eu ce soir une conversation avec mon conjoint. Il culpabilise beaucoup, il ne considère pas que mon addiction soit un réel problème... il va jusqu'a dire qu'il serait prêt "a ne pas assumer ça tout seul" :roule:!
Je refuse d'aller plus avant dans cette projection de mes propres tares. Il est parfait, il réagis avec compréhension et amour. Je lui dois cette fameuse "relation amoureuse authentique".

En ce qui me concerne, j'ai conscience du fait que me sortir de cette spirale est inconditionnel, que plus d'assouvissement ne sera que l'angrenage vers plus de désir, plus de souffrances, plus de "mauvaises" pulsions. Mais j'avoue aussi que, quand j'en arrive au point où... Bref, ces bonnes résolutions fondent comme neige au soleil et que j'ai vite fait de retomber dans mes travers; a savoir me persuader que ça ira mieux après (et j'ai beau savoir que ce n'est jamais le cas, c'est comme si mon cerveau faisait abstraction de toute expérience passée :mur: ), que je ne suis pas responsable, que de toute façon, c'est la seule chose qui me permettra d'être bien a nouveau.

J'ai compris a présent que j'était sur la mauvaise voie et je veux vraiment pouvoir vivre enfin une vie affective exempte de ces arrières pensées permanentes qui avilissent ma vie... il me reste a comprendre en quoi consisterait mon sevrage (pas aussi évident que "je dois arrêter le porno" ou "arrêter la masturbation" -je ne culpabilise pas de ces faits là, sont ils concernés?-)et a m'appliquer a m'y tenir (comme ça semble simple :roule: ).

Finallement cette relation authentique, je me la dois a moi aussi! :zen2:

monalisa

bien venue sur le site je crois que tu es au bon endroit!
venir ici est déja un grand pas et le début j'en suis convaincue d'une vie plus ser"reine" pour moi tu es une reine qui doit diriger son royaume avec sagesse , tu commence bien c'est le début!

:Hello: monalisa je perçois déja l'ébauche de ton sourrire le chemin des jours meilleurs ,si tu le veux. :Hello:

Il n'y aurait pas une voie unique qui permettrait de sortir de la dépendance sexuelle. Il y a eu de nombreuses discussions sur le forum pour savoir si le sevrage impliquait la suppression de la masturbation. C'est à toi de voir, pour ma part, la masturbation a été à l'origine de ma dernière rechute après un sevrage de 6 mois.

Orroz avait l'habitude de dire: la masturbation oui, mais uniquement pour les celibataires, et sans images.

Le plus dur dans cette dépendance est de se convaincre qu'il s'agit d'une merde, que l'on ne veut plus en entendre parler...

On a beau avoir pris la décision de ne plus jamais consulter de porno, il n'empêche que l'envie vient régulièrement nous titiller. Bonne chance pour ton sevrage et donne nous de tes nouvelles ;-)

:zen2: :zen2: :zen2: :zen2:

bonjour monalisa

j'ai 50 ans et je suis dépendant sexuel depuis quasiment 40 ans ... Et depuis quelques semaines à présent, je suis sur ce site avec l'intention de me sortir de ma dépendance. Je dois dire que, en te lisant, dans un premier temps, je me suis dis que ton problème était bien différent du mien. En effet, moi, mon problème, c'est d'abord ma porno addiction, le fait que je ne peux rester plus de quelques jours sans me masturber en regardant des filles se déshabiller devant leur web cam (services payants bien entendu), ou simplement en regardant un porno téléchargé sur le net. Ma dépendance est donc, a priori, par rapport à un sexe "virtuel". Toi dans ton cas, il est clair, que tu as besoin de sexe "réel", tout autant que d'amour et d'attention/affection. Donc, comme je te l'ai dis, dans un premier temps, je me suis dis que nos problèmes n'étaient pas tout à fait semblables.

Et puis, j'ai réfléchi. Et je ne peux que constater que, comme toi, moi aussi je ressent ce besoin constant d'attention, de tendresse, tout autant que de sexe, et comme mon épouse est une personne "normale", elle ne peut évidemment pas me satisfaire, tout comme ne pouvait pas me satisfaire ma première épouse dont j'ai divorcé après 20 ans de mariage !!

Je dois avouer que cette constatation me fait peur monalisa. Et c'est une des raisons pour lesquelles je cherche depuis quelques temps non pas directement à me "sevrer" .. (cad dans mon cas à essayer de ne plus me masturber de manière déviante, mais à retrouver une vie sexuelle plus normale ... ) mais tout autant à essayer de comprendre le pourquoi de mon addiction, et de trouver également d'autres buts à la vie comme un retour vers une certaine spiritualité, ce qui dans mon cas ne coule pas de source car je suis non croyant.

Bon courage en tout cas

quest

salut mona
bravo pour avoir eu le courage d'entrer + une contribution pour t'aider à y voir plus clair :
http://orroz.forumactif.com/Temoignages-...d-t30.htm?

Merci a tous pour vos réponses, ça fait chaud au coeur :-)

et merci a John pour son lien vers Orroz qui est ma fois fort interessant et pertinent sur certains posts dans lesqueles je me retrouve en partie.
Je dois d'ailleur dire que c'est nottement vers l'hermétisme que je tente de me tourner pour essayer d'atteindre une autre réalité me permettant enfin de faire abstraction de mes désirs compulsifs... Ce qui est dit sur le désir et son image projetée et sur l'interpretation de cette envie image bien le fait que ce n'est pas tant de comprendre en quoi consiste mon problème qui est en jeu mais de me tenir vraiment a la solution que j'y ai trouvé.

Or comment ne pas perdre le contrôle? Je pense avoir compris que je ne suis pas seule a avoir le sentiment de ne plus etre moi par moment, que quand ce désir monte comme une vague brulante, si je ne le prend pas a la source, il est vite trop tard et je n'y peux plus rien, a part me voir dans ce miroir après coup et me détester a avoir envie de me défigurer tant je peine a me regarder! :-(

Le problème c'est que quand j'en prend conscience, j'en suis déja a devoir choisir entre: frustration immédiate difficile a gérer (extrème irrascibilité, envie suicidaire, dépression latente et ponctuelle) ou y aller, satisfaction médiocre, lassitude extrème et dégout complet de soi a l'arrivée :mur:
Alors si le choix qui se pose est supposé se faire a la source, cela implique t il une ecoute permanente de soi au point d'en devenir systématiquement paranoiaque dans ses relations avec les autres? parce que c'est bien de cela qu'il s'agit: etres au abois et se priver de toute relation sincère et "désinteressée"!

@Quest: J'ai aussi eu le sentiment en parcourant le forum que mon cas était un peu "différent". J'ai notemment constaté l'incroyable majorité d'homme présent dans le groupe des "dépendants" et ça m'a fait me sentir un peu a part de vos situations. Mais en y regardant a 2x, les symptômes et les vocations sont les mêmes. Il s'agit d'un comportement sexuel devenu ingérable, et qui, a un moment de nos vie est pris en considération parcequ'il met en peril nos aspirations au bonheur. J'ai fait l'erreur de donner libre court a ma déviance parce qu'elle m'est apparue comme une simple différence a assumer pleinement... elle en a profité pour grandir. Et quant on est une femme et qu'on a besoin de sexe, on trouve toujours quelqu'un pour s'adonner a la tâche et même quelques un pour trouver ça "plutôt sympa" :sceptic: Alors j'en ai joué... de plus en plus.
Aujourd'hui j'ai changé de vie: Divorce, nouveau boulot, nouvelle adresse... et nouvel amant! Celui ci est différent, il m'aime pour ce que je suis et connait mon problème. Je l'aime aussi alors je ne rêve que d'une chose: ne pas avoir a lui imposer tout ce qu'il est pourtant prêt a accepter! Mais c'est toujours là, tapis dans l'ombre; Les fantasmes, les pulsions, les autres hommes, les ex amants... C'est difficile de TOUT changer.

@Luciole: Mon plus joli sourire pour toi alors :lol:
Je suis heureuse de voir que je ne suis pas la seule femme a parcourir ce forum. j'aimerais en savoir un peu plus sur toi et je vais essayer de trouver ton message de présentation ;-) Merci pour ton très gentil message en tout cas. Je pense en effet etre sur la bonne voie. :zen2:

Bonjour Mona,

Ton cas est effectivement moins courant que pour les hommes, et sûrement plus difficile à gérer sur pas mal de points. Car comme tu l'as dit, un homme frustré par le manque de relations peut le rester longtemps, une femme, beaucoup moins ;-)

Pour en venir au fond de ton problème… Quand je lis "frustration immédiate difficile a gérer (extrème irrascibilité, envie suicidaire, dépression latente et ponctuelle", j'ai tendance à penser qu'il semble délicat de vouloir tout prendre sur toi. Par tes paroles, je pense plutôt que tu as justement besoin d'exposer ces frustrations à quelqu'un, et par quelqu'un, j'entends psychanalyste.

J'ai commencé moi-même à suivre une psychanalyse, et il en ressort des choses très intéressantes, et quand j'approfondis, je me dis que mon addiction a des raisons enfouies qu'il me faut faire émerger. Entre autres, qu'une partie de mon enfance a subi une présence féminine très forte, que j'ai peut-être une angoisse exacerbée de la mort, et que je cherche à combler ces angoisses via une addiction, celle du porno. Des choses dont j'avais parfois un peu conscience, mais qu'il est important de faire émerger. Je n'en suis qu'au début de mon analyse, mais je trouve déjà qu'en deux séances, y'a des choses intéressantes qui émergent.

Il est important de pouvoir mettre des mots sur nos malaises, sur nos angoisses, de pouvoir les cerner pour mieux les combattre. Je vais pas faire un cours de psy, je serai sûrement mal placé pour ça ;-) mais si tu te sens vraiment mal, ça peut être une étape qui vaut le coup.

Prends RDV avec un psychothérapeute, ne serait-ce que pour une première approche, et si tu te sens mal avec lui, n'hésite pas à en changer jusqu'à trouver celui avec qui ça passe. L'important étant de trouver quelqu'un qui ne dédramatise pas ni ne sur-dramatise la situation, mais t'aide à te retrouver intérieurement. Le chemin est long, la pente est douce, etc ;-)

Bon courage à toi en tout cas :-)

Kikou les hommes! :lol:

Encore merci pour les précieux conseils et le temps que vous prenez a me répondre... Définitivement, je vous l'assure, vous êtes tous des êtres surprenant, exeptionnels et merveilleux! Et je ne laisse a aucun de vous le droit d'en douter ne fut-ce qu'un instant, ça me vexerait! (comment ça "c'est de la flaterie a 2 balles"... :lol: :lol moi je sais ce que vos implications m'évoquent :clown:

@Guilhome: Pour le moment, c'est vrai que je m'en remet a moi même comme thérapeute... ;-) J'ai pris récemment le parti de parler de mon addiction a mes parents, ce qui s'est révélé une plutôt bonne idée étant donné que, le dialogue une fois ouvert avec ma mère, il s'est révellé une source intarrissable de pistes me permettant de comprendre les éventuelles raisons de mon comportement.

Bon, mon père, c'est une autre paire de manches vu qu'il a déclaré que "tant qu'a ce qu'une femme souffre d'un comportement pathologique, il trouve celui là des plus sympathique :roule: " (limite si il ne m'a pas mis la main au fesses en le disant) Oui oui, mon Papa est un peu... heu... désinhibé :lol:

Tout porte a croire que, une éducation prônant l'amour, tant physique que moral -mais surtout physique- (discutions graveleuses a l'appuis), un frère demandant tant d'attention a mes parents que je ne me sentait pas exister en tant qu'entité personnelle, ce même frère qui disparait a 4 reprises (parfois des années!) laissant derrière lui une famille écroulée face a la perte de son "pilier", un mari handicapé du coeur face auquel j'ai fini par croire que je ne méritais simplement pas d'être aimée, tout ça épicé de plus en plus d'aventures sexuelles crasses, vecteurs de l'image que j'avais fini par avoir de moi, est un bon cocktail décapant pour déranger un comportement qui, s'il aurait de toute façon été quelque peu chaud, n'aurait pas engendré la débauche et le malêtre découlant de l'incapacité a se frêner (m**** qu'elle est longue cette phrase! :lol: )

Ces 3 derniers jours on été une véritable bouffée d'air. J'ai entrevu ce qu'était la vie sans obscession et je sais a présent que l'enjeu de mon bonheur passe par celle ci a temps plein! ALors je vais continuer un peu avec moi, ma mère, mon homme comme soutient. Et si ça se révèle infructueux, j'irai me remettre en question avec un psy, comme ça, j'ai encore un truc a essayer :frog:

@_underscore_: Mici pour les conseils pratiques m'sieur. Justement, j'ai un mal fou avec le truc de "regarder sa pensée et la laisser partir" parce que j'ai justement tendance a les nomer... et que ça m'excite :sceptic: M'est avis que le coup du ping pong sera plus éfficace (a condition que je ne vire pas en billard, trous-boules-queues, tordue pas sportive que je suis :roule: Pour la respiration, je ne l'utilisais que pour le Yoga... Mais que je suis con de ne pas y avoir pensé! :mur: Je prend note, je vous dirai quoi :-*

Bisous doux les jeunes, prenez soin de vous :-*