Après avoir tenté un sevrage qui à malheureusement capoté, ce n'est pas le premier.

J'ai décidé de re-partir du bon pieds pour atteindre le cap de deux mois, j'avais déjà réussis deux mois une fois mais jamais au-delà. 

J'ai pris des décisions pour accompagné mon sevrage.

1) Demander à un pote de me mettre un contrôle parental, c'est lui qui aura le mot de passe.

2) Désormais dès que la tentation commencera à s'emparera de moi j'éteins le PC. Avant je me disais toujours "finis t'as recherche en cours, attends la fin de ton film", le truc c'est que tant que le Pc reste allumé , ma main va toute seule taper des tags interdits.

3) Il est dit dans l'évangile "si ton oeil est pour toi source de tentation , arrache-le et jette-le dans le feu". Je suis à l'hopital alors que j'écris ce post, je viens de m'arraché la bite.

4) non c'est une blague la 3) . Bien que j'ai déjà pensé à m'arraché la teub mais c'est une pensée complètement folle, je ne suis pas toutes mes pensées (j'en aurais fais des conneries). C'est tellement chiant cette esclavagisme-intérieur , j'ai mème pensé à balançais mon pc par la fenètre (c'est déjà plus soft que s'arracher la teub).

5) J'ai décidé de me mettre à médité. Je penses que la façon dont je penses au quotidien conditionne mes rechutes. Si j'ai une meilleure hygiène mentale, je saurais mieux armé face à l'assaut de mon coté obscur.

6) Un jour je me sentirais beau-gosse, parce que j'aurais dépasser la honte et l'avilissement de soi. Je suis sur une montagne, c'est dur d'avancé, mais un jour, je me sentirais pur. Je crois que cette esclavage du porno est un défi qui peut m'aider à trouver mes vrais valeurs, ma vrai vision de l'humain et des relations. Je déconne pas, je penses qu'un jour je serais content de m'ètre sentis une giga merde et d'avoir souffert comme ça, parce que, ce qui dénonce le porno en moi, c'est ma part la plus pur, et quand j'aurais vaincu le porno, et bien j'aurais sauver ma petite pureté intérieur et ça c'est pas de la merde. J'ai eu une enfance de merde, mon père me faisait regardé des films érotique et porno, ce combat que je mène il est aussi vieux que moi, alors pour moi c'est très important de vaincre le porno.

7) Je veus rire avec des femmes, je veus que des femmes me confient des secrets, qu'elle mette leur main sur mon épaule en riant comme des baleines. toute ma vie j'ai eu cette obscession comme de "saisir les autres". de les attrapé parce que je suis un gars terrorisé. J'ai envie d'aimer pour de vrai, c'est insupportable a quel point j'ai envie d'aimer pour de vrai. J'ai dépensé une énergie phénoménale pour ètre aimé, pour séduire. Je veus plus séduire maintenant, je veus aimer. Je trouves que le sexe souille souvent les rapports homme-femme. C'est comme un truc devant les yeux, tu vois pas vraiment la femme devant toi, juste l'aspect sexuel, moi je veus plus de ça, je veus voir la personne humaine.

Salut Livingston,

Tu as bien raison de ne pas t'arrêter là car comme on dit "Ce qui ne tue pas rend plus fort". Et c'est exactement ce qui m'est venu à l'esprit en te lisant car on voit bien à quel point ta motivation est forte, et d'autant plus forte que lors de tes premiers posts. 

Tout mon soutien est avec toi ! Courage !

Et ne t'arrache pas la teub aussi, ça fait mal, enfin je crois..

Tu peux aussi t'arracher les mains, tu pourras plus taper au clavier pour aller sur du porn ni te masturber, c'est radical ! Et au moins, tu pourras toujours aller pisser ! Mais ça risque d'être rude pour aller manger et je te raconte pas si tu dois pisser avec la gaule, tu risques de retapisser les murs

Trêve de plaisanterie, très bonne chose de demander à un ami de te mettre un mot de passe à un contrôle parental. Permet moi de surenchérir, tu devrais également lui demander de mettre un mot de passe admin et toi, avoir une session avec droits limité. C'est un sacrifice, mais nécessaire. Les contrôles parentaux sont désactivables (je sais pas si c'est français tout ça) trop facilement si tu es admin de ton ordinateur.
Si tu envisages de mettre K9, suis ce tuto : http://stopporn.fr/tutos/comment-paramet...rdinateur/

Si tu as besoin d'un coup de main supplémentaire, tu peux me solliciter, je crois que je suis devenu assez initié avec ce contrôle parental. Bon courage

J'ai pas grand chose à dire Livingston, je te suis avec intérêt, parce que tu es le grain de sable qui enraillera la machine infernal.

J'ai confiance en toi, rejoint les autres dans leur pauvretés saines, et ta pauvreté saine n'aura plus de douleur, tes émotions pourront être exprimer sans la barrière de la honte.

Moi c'est ma solution et j'avance vraiment.

j'ai plongé à nouveau, j'étais plein d'entrain et je suis retombé, une semaine trop chargé je penses. Quand je suis retombé j'avais comme une autre personnalité. Je me disais "mais en fait tu aimes ça". D'un coté c'est vrai que j'aime ça car ça me sidère mentalement et du coup je ne penses plus à rien.

D'un autre coté je détestes ça parce que ça me fait mal dans mon corps et que ça me fait honte. La pornographie s'accompagne toujours pour moi de pulsions suicidaires les quelques jours qui suivent. C'est évident que j'aime pas ça, mais mon esprit trouve peut-être plus simple de mentir.

Puis il y a eu ce camarade qui ma prit de haut et je suis retombé encore. Je crois que la pornographie est la façon que j'ai trouvés de ne plus être un homme. ça me mets dans un état de sidération et du coup plus rien ne m'atteint. L'intensité sexuel coupe tout lien avec le réel. Mais quel descente après. La descente est vraiment dure.

Je n'avais même pas envie d'aller sur ce forum, ça me dégoûtait même d'y pensais.

J'ai des sensations de brûlure au thorax et à la gorge quand je regarde du porno, comment ma tète peut me dire "en fait tu aimes ça", alors que mon corps me hurle le contraire.

Pour survivre on doit parfois dire qu'on aime des choses qu'on déteste. 

Le porno est ma façon de refusé la vie, et la vie c'est mes sentiments et mes pensées. Quand j'étais petit , j'ai eu un père abuseur très humiliant. Mes sentiments et mes pensées réelles ont toujours était un crime, ils n'ont jamais eu le droit de cité, je n'avais pas le droit de dire ce que mon père me faisait, la vérité était quelque chose de mauvais, il fallait toujours mentir. Il inversait tout, il a fait de la prison pour ses crimes, il m'a accusait d'avoir détruit sa vie, d'avoir était un mauvais fils. Toute mon enfance à infusé dans un climat de dénégation et de perversion. Je ne sais pas comment vaincre.

J'ai un disque rayé dans la tète qui répète "tu n'es rien", "tu as détruis ton père", alors que c'est l'inverse... Mon esprit essaye de dénié ce qui s'est passé, c'était il y a 15 ans , c'est comme-ci mon esprit c'était identifié à mon père et je reproduis sur moi-même sa perversion. Je voudrais changeait d'esprit... Je voudrais avoir d'autres pensées dans la tète... Je ne crois pas que Dieu m'a fait pour appartenir à mon père, j'ai le droit de vivre mes propres pensées et mes propres émotions, j'ai le droit de choisir. J'ai étais élevée comme un objet, un bon petit soldat...

Dès fois je me dis que si j'avais étais une femme je serais devenus actrice de cul, j'aurais perpétué ma logique d'abus sur moi-même comme un bon petit soldat, j'aurais dis autour de moi "J'adore ça, je suis une femme libérée". J'ai déjà rêvé que j'étais une actrice de cul.

C'est marrant c'est que dans les interviews elles tiennent toutes le même discours. Elles disent "c'est pour être libre, pour vaincre ma timidité, pour dépassé les limites", elles présentent le porno comme l'expression d'une liberté.  Comme un drogué défend sa came, comme une femme battue idéalise celui qui l'a bats, comme un gosse abusé dis qu'il a était aimé,  je suis convaincus qu'il y a un lourd déni pathologique dans le porno. J'en suis convaincu parce que je connais bien ce processus et que j'ai vraiment l'impression de le voir à l'oeuvre. Elles font ce qu'on leurs à appris à faire, elles disent ce que tout bourreau veut entendre "ça me fait plaisir ce que tu fais, tu as raison de me réduire à rien j'aime ça". Le contraire équivaudrait à s’exposer à la violence ou à l'abandon.

Je projettes certainement mon histoire là-dedans, c'est tout simplement que j'ai l'impression que c'est la même musique qui se joue dans le porno et dans mon enfance abusé. Un gros déni de soi pour correspondre à un modèle déshumanisant. Devenir une nourriture sexuelle pour l'autre et avec le sourire.

Je mets sur le tapis des choses vraiment difficile, il y a peu de lieu ou on peut parler de ça je trouves.

Je crois que mon corps ne peut pas mentir, c'est pour ça que ça me brûle comme ça. J'ai revus mes ambitions de sevrage à la baisse, seulement trois semaine pour l'instant, je vais voir un ami cet après-midi, il faut enfin que je me mette un contrôle parental.

J'ai une baisse de régime. ça va revenir, ça revient toujours.

C'est dingue comme on vit dans le passé, on croit regarder les autres alors qu'on ne voit que son histoire, on se bat avec nos propres sentiments à travers les autres. 

Il faut que j'arrive à prendre une vraie décision d’arrêter le porno. Faut que ça vienne de profond.Je penses que je peux y arrivé mais il faut que je trouves la bonne clés, voir en face ce que je veux vraiment derrière les mensonges et ce jeu de cache cache que je joues avec moi-même.

Bonjour livingston.
Merci de ton long témoignage, je me dis tout ce que tu dis là, et bien c'est déjà un poid de moins que tu as à te trimbaler, parce tu te remets dans le tissus de l'humanité, après avoir était formé à une déshumanisation par ton propre paternel.

Ton père a fait de la taule.
Tous les parents ont une part de souffrance dans la liberté de leurs enfants, c'est la nature même de la rupture de la différence generationelle. Ton père a plus souffert que les autres père, il a fait de la taule, parce qu'il a eu une plus grande difficulté (qu'il a encore d'ailleurs d'après ce que tu dis) à accepter ta liberté. Il a voulu faire de toi son esclave.

Aucune personne qui a un esclave ne le laissera librement s'en aller, un esclave est fait pour exécuter quelque chose qui valorise son maître, et ce qui valorise son maître, c'est souvent l'humiliation de l'esclave lui-même. L'esclave ne peut être l'égal de son maître, ton géniteur ne pourra jamais être ton père puisque le désir du père sain est que le fils soit meilleur que lui.

N'utilise plus l'expression (que je hais moi même et qui est communément donnée) : " contrôle parental ", moi je dis " filtre anti porno ".

Quand tu étais petit tu as vécu un état de stupeur, ou un état de torpeur plutôt. Cet état t'a fait, tant que tu étais sous la tutelle de ton agresseur, osciller entre " je fuis mais je sais qu'en fuyant je meurs ", ou " j'adhère, mais je sais qu'en adhérant je meurs".

Tu as donc dans ta psychologie un territoire assez important qui te fait croire que quelques soient les choix de ta liberté, il y a comme conclusion la mort.
C'est un territoire très noir, difficile à évacuer parce que tu l'as vécu dans l'isolement, mais aussi dans ta croissance personnelle et singulière, et dans cette croissance, il y a des bonnes choses aussi qui se sont mis en place.

La mauvaise herbe et l'épis de blé ont poussés ensemble, ce serait trop simple sinon, on arrache le mauvais et on garde le bon. Chez toi dans ta psychologie, il y a beaucoup de lieus où la confusion domine.
Et la confusion c'est l'arme anti-vérité, c'est le père du mensonge.

Ce territoire, il ne faut donc pas l'évacuer, il faut l'assainir.

Quand tu chutes avec le porno, et bien déjà te détendre, savoir que c'est un passage presque obligé dans ton chemin, tout au moins au début. Savoir aussi que des idées morbides et suicidaires vont suivrent.

Il faut t'en prémunir en ayant une confidente ou un confident qui en connaît les mécanismes et qui sera un peu plus présent, un peu plus vigilant. Qui sera aussi témoin de tes progrès, car rien n'est plus stimulant que de se dire que l'on avance.

Et puis le forum est là pour toi. Ton courage dans ton combat en donne aux autres, le courage, c'est comme le rire c'est communicatif.

Je t'aime comme un frère Monsieur le goéland.

A bientôt sur le forum

Salut Livingston,

après avoir lu ce que tu nous dévoiles, je suis rempli de respect pour tout ce que tu as déjà compris de toi et la souplesse avec laquelle tu t'es extirpé de conditions si dures. J'aimerais pouvoir t'exprimer ma tendresse aussi joliment que Burrhus!

Tu viens de loin, je crois en toi pour ton sevrage, je crois que cette barrière de plus, tu vas la franchir. 
Je n'ai pas beaucoup d'analyses à donner ou de clés de compréhension sur toi-même à ajouter, mais je peux te dire que dans mon cas le filtre anti-porno m'a aidé à passer les premiers mois. Donc n'attends pas trop, cfr conseils de Jackie Choun.

Courage,

à bientôt,

Corto

Merci pour vos réponses. Elles m'aident.

J'ai encore rechutais hier, je tiens deux ou trois semaines puis je rechutes ça fait des mois que ça dure. Déjà je culpabilise moins, avant j'avais l'impression de commettre un crime contre l'humanité quand je rechutais ou une sorte de perversion , d'abus sexuel alors que je ne fais du mal qu'à moi-même.

Fin je m'enlèverais pas de la tête que ça fait participer à un système qui n'est pas net et qui avilie des gens. En suis-je la victime ou le complice quand je visionnes de la pornographie?

En tout cas je fais partie de ceux qui voient et qui se battent. Sans me jeter des fleurs.

Il n'y a que quand je rechute que je m'occupe de ça, j'ai remarqué que je ne postais ici que quand je rechutais, d'ailleurs il a fallut bien des rechutes pour que je m'inscrive ici.

Autrement je fais comme-ci le problème n'existait pas. Je ressens un grand besoin de me laver, je vide mon historique, je mets mes affaire a la machine.

J'efface les traces et je fais comme-ci y avait pas de problème pendant quelque semaine.

Il faudrait que j'arrive a venir sur le forum aussi quand je ne rechute pas mais j'ai comme un blocage. Je ne prends en compte le problème que quand il s'impose à moi j'ai l'impression.

Merci beaucoup pour vos messages en tout cas. C'est bon de voir qu'on est pas tout seul dans son ressenti et dans son petit combat personnel.

Ne t'inquiète pas pour le forum, tu viens quand tu veux c'est toi qui décide.

Pour les rechutes toutes les deux trois semaines, c'est effectivement un cap à passer (en tous les cas pour moi), une fois passé, tu peux aller plus loin, mais pour ton âge et avec ton histoire, c'est très bien.