Le cap des 21 jours approche. On dit qu'il est à la fois difficile à franchir et critique pour la suite. Je viens de subir une chirurgie et interdiction de faire de l'activité physique pour la prochaine semaine. Je serai donc devant les écrans plus qu'à l'habitude. Je m'accroche !

Le cap des 50 jours est franchi. C'est à peine plus facile qu'il y a 2 semaines, mais bon je vois une amélioration côté envies. Je me suis acheté un jeu vidéo et j'ai beaucoup trop joué ces deux derniers jours, je mets du contrôle là-dessus dès demain car cet abus vidéo ludique nuit à mes relations sociales. Je pense beaucoup à la confession auprès de ma petite amie, je réfléchis à vos conseils.

C'est fou comment le compteur avance plus vite quand je ne viens pas sur le forum chaque jour. Je l'ai constaté durant ce temps des Fêtes alors que j'avais presque pas de temps sur l'ordinateur. D'ailleurs c'est très difficile de revenir sur le forum après un absence relativement longue en termes de débit de messages à lire d'un coup. Je ne peux répondre à tout le monde et ça me pèse un peu bien que je réalise que c'est impossible.

La Saint-Valentin arrive à grands pas et j'ai pensé à acheter un jouet sexuel à ma copine. Dans les journaux, on retrouve des tonnes d'articles sur des choses «à essayer» à la Saint-Valentin sous les draps. À première vue, je me disais que comme ces suggestions venaient d'un non dépendant, elles n'étaient pas toxiques. Mais simplement en magasinant sur des sites de vente très classes et pas «trash» du tout, je suis parfois tombé sur des images des filles nues. J'ai été excité, me suis offert une stimulation très légère sans aller jusqu'au bout. On parle de quelque chose de très «soft». Et franchement, je n'arrivais pas à savoir si c'était correct ou pas. 

Bref, je n'ai pas franchi la ligne, mais je me questionne: si je l'avais fait, aurait-ce été une rechute ? Je suis en sevrage complet depuis 3 mois, 5 si j'oublie un épisode de littérature érotique. Suis-je en état de me réapproprier ma sexualité, de recommencer à zéro, d'entrer dans le monde normal de la sexualité ? Pas pour l'instant, car je dois dire qu'après quelques minutes à comparer les différents modèles de jouets, l'envie du porno commençait à resurgir, je sentais un certain «instinct» bondir. 

En cette période où les publicités poussent les couples à essayer de nouvelles pratiques coquines, je me retrouve dans un flou sexuel. La parade passe et je ne sais pas si j'ai le droit d'y participer. Je crois que j'ai eu ma réponse, mais les questions sans réponses sont nombreuses. Avant, je savais que j'étais malade. Maintenant, je ne sais pas comment savoir si je suis guéri. J'imagine que c'est dans ce genre d'impasse qu'un sexologue serait bénéfique. Je vais voir si ces professionnels à l'université sont accessibles financièrement.

Cette semaine, je vais sonder le terrain avec ma petite-amie. Pas à propos des jouets sexuels, mais par rapport à ma confession probable. Je veux savoir ce qu'elle pense des plus vulnérables de la société (alcooliques, sans-abri et...dépendants sexuels !). Ma copine n'est pas engagée politiquement, ne regarde jamais les nouvelles, donc la tâche s'annonce ardue. Je vais tâcher d'être discret. 

Effectivement, c'est une réflexion que je dois approfondir. Ce n'est pas parce que le gens ne sont pas malades de leurs pratiques sexuelles que ces pratiques sexuelles sont saines. Plusieurs couples se séparent à cause d'une vie sexuelle non épanouie sans nécessairement être des dépendants/dépressifs/alcooliques/etc. Et bien entendu je ne veux pas adopter une pratique qui nuirait à mon couple.