Bonjour à tous,Après plusieurs années de déni, de culpabilité, de souffrances au sein de mon couple et de moult autres choses désagréables, j'ai décidé d'agir et de sauter le pas. Comme sans doute beaucoup d'entre vous, j'ai cru pouvoir m'en sortir seul mais en vain ...Je suis dépendant à la pornographie, je le reconnais, c'est un fait et cela dure depuis maintenant au moins 8  ou 10 bonnes années.J'ai 26 ans, je suis marié à une femme que j'adore et il se pourrait que ma famille s'agrandisse dans peu de temps. Avant de revenir à la situation courante, laissez moi tenter de vous faire un bref historique de la situation.J'ai toujours été plus ou moins attiré par les images de jolies femmes dénudées. Je possédais étant gamin quelques posters de Claudia Schiffer ou de Cindy crawford, bref rien de bien méchant. Je pense que tout a commencé avec l'arrivée d'internet à la maison, ça devait être il y a plus de dix ans, on en était au 56k. Mais à l'époque, internet n'était pas ce qu'il est aujourd'hui, il y avait beaucoup moins de contenu donc potentiellement moins de risques de devenir addict.Cette situation a stagné sans devenir trop envahissante (une consommation que l'on peut qualifier de "classique") jusqu'à la fin du lycée et l'entrée en études supérieures. Seul dans un petit appartement, un ordinateur et une ligne internet (ecole d'ingé en informatique oblige), et ........ pas de copine. C'est là que j'ai commencé à consommer la pornographie avec avidité. Allant jusqu'à passer plusieurs heures devant l'écran (et bien sûr avec les gestes qui vont avec...), allant jusqu'à faire le mort lorsqu'on tapait à ma porte pour aller boire un verre, allant jusqu'à me lever en pleine nuit lorsque je n'arrivais pas à dormir, la comparaison avec Gollum me paraît approprié, pour ceux qui ont vu le seigneur des anneaux. C'est également à cette époque que je me suis "spécialisé" dans le fétichisme du pied, et qu'a commencé cette "collectionite" aigüe et ce besoin de trouver la bonne photo de mon actrice favorite en train de faire ce que j'avais envie de voir.Mes études ont duré 6 ans, j'ai rencontré celle qui allait devenir ma future femme la deuxième année et c'est à cette époque qu'a commencé son calvaire. Je n'ai jamais cessé de faire ce que nous allions appeler tous les deux des "bêtises", lui avouant presque à chaque fois que je le faisais sous peine de devoir encaisser une trop forte culpabilité. Bien entendu, à chaque aveu sa crise de larme, de déception et de mépris de moi-même d'avoir causé un tel sentiment chez celle que j'aime le plus au monde. Bref, tout cela a continué au fil des années, fin des études, diplôme dans la poche, emménagement ensemble, achat de la maison, mariage et maintenant la suite, cette addiction a été bien malgré moi le malheureux fil rouge de notre couple, je ne compte plus les "arêtes de faire des bêtises", les séances de plaisir solitaire à guetter le moindre bruit pour m'arrêter au cas où l'on viendrait surveiller mes activités, les heures de bonheur, de rire et de joie cramées pour quoi ? pour voir une femme tripoter un homme avec ses pieds ??? mais même le plus accro des juunkie me rirait à la figure.Ah j'oubliais, bien évidemment, ma formation et mon métier m'ont permis de ne pas pouvoir me "piéger", tous les filtres, contrôle parental, etc... sont bien inopérants, me surprenant même parfois à utiliser un logiciel de recovery pour restaurer les données de mes films effacés. De plus, les contenus pornographiques étant peut-être encore plus piratés que les autres, j'arrive à trouver mon bonheur renouvellé chaque semaine gratuitement, super, une des raisons qui aurait pu m'empêcher d'aller trop loin ne devenait plus une contrainte, c'est gratuit, c'est nouveau, c'est chaque semaine le bonheur. Tous ces sites dont je connais l'url par coeur à force de les taper, tous ces "automatismes" de recherche, de technicité dans le choix de mes mots-clés pour trouver ce que je cherche, en français et en anglais....quelle misère.Parallèlement à tout ça, notre vie sexuelle s'en est vu également bousculé, souhaitant reproduire "en vrai" les choses vues peu de temps avant, je demandais beaucoup (trop) à ma femme qui me passait certaines "fantaisies" mais qui refusait catégoriquement les pratiques les plus "crades".Cet état de fait a contribué à frustrer ma femme, qui depuis est devenue méfiante et pas tranquille devant toute activité sexuelle ou demande sortant de l'ordinaire et moi-même n'ayant pas ce que je voulais et me sentant lésé allant presque jusqu'à préférer le voir plutôt que le faire, au moins j'étais sûr d'avoir ce que je voulais .....   J'arrive au bout mais je vous ai gardé le meilleur pour la fin : rentrant cette nuit d'une soirée à une heure du matin, et ne trouvant pas le sommeil, j'ai eu l'excellente idée de regarder la télé à 3 heures du matin et là où n'importe qui aurait regardé gentiment chasse et pêche sur tf1 (oui je vis en France, j'avais omis ce détail) eh bien j'ai regardé ....... penthouse HD en trouvant le moyen de me branler quatre fois de suite ..... la déchéance.Aujourd'hui, je suis crevé, à la suite d'une énième crise de larme de ma femme et d'un énième consolage en sachant très bien que je recommencerais, je suis fatigué de tout ça. Je franchis le pas aujourd'hui, je ne veux pas consulter de psychiatre parce que je ne veux pas d'investigations profondes sur le pourquoi du comment, et pourquoi ce focus sur les pieds, et bla bla bla, parlez moi de votre mère ... Alors voilà, je fais cette démarche ici, de vous raconter mon problème d'addiction à la pornographie, je n'aime pas en parler, et personne n'est véritablement au courant, je n'aime pas raconter ma vie, mes fantasmes, le nombre de fois que je me ... écrire cette présentation me coûte mais c'est un mal nécessaire pour éradiquer l'autre bien plus machiavélique.J'espère ne pas avoir été trop long et trop chia** à lire, et j'espère faire avec vous un bout de chemin (le plus court possible, désolé ). Je pense ouvrir un post de sevrage dans l'autre section et l'alimenter à chaque fois que j'aurais envie de comettre un méfait, qu'en pensez-vous.Merci de m'avoir lu, j'espère avoir trouvé ici la force d'une communauté qui pourra me faire travailler sur moi-même et vaincre l'addiction qui jour aprés jour gâche un peu plus ma vie qui pourrait être si parfaite sinon.JT   

Bienvenue ici. Moi, je suis Bruno, dépendant à la luxure. J'essaye d'être sobre sexuellement un jour à la fois et j'ai rompu avec toute activité sexuelle en dehors du mariage (et à la condition de ne pas chercher à "utiliser" ma femme. Pour le moment, je me contente de répondre à ses demandes). C'est une maladie, qui progresse, qui va de plus en plus loin et, effectivement, on en arrive à se masturber de façon déraisonnée.J'ai découvert que je pouvais vivre sans ces pratiques. Je m'appuie surtout sur l'entraide entre dépendants, à travers ce forum, et aussi avec les Sexoliques anonymes, qui ont des réus en Belgique et peut-être bientôt en France également. Bon courage à toi. 

Bonjour à toi et bienvenue,Pouvoir en parler, "vider son sac", est vraiment très bien, sa aide à aller à la source et sa nous libère !Plus nous sommes sincères, entier avec nous même et les autres plus proche est la guérison.Je ne me reconnais que tros bien dans ton parcours, fétichisme du pied, crise de larme à répétition avec ma copine, etc ...Sa c'est pour le passé.Dans ce que nous avons vécu, il faut voir le lien entre la souffrance que l'on traine comme une fatalité ( qui n'existe en fait pas ) et la poursuite du comportement compulsif. Ce fameux comportement qui conditionne entièrement notre vie .Maintenant, et c'est la que vient le declick, quand nous prenons conscience que maintenant , c'est assez, sa fait tros longtemps. On médite sur soi, on rééduque sa psyché et on aprend à avoir de nouvelles habitudes .Tu l'a décider, tu veux changer et tu as maintenant les clés pour être un homme nouveau .Bonne route et bon courage !

bienvenue, Oui tu n'as pas à avoir honte ou c'est une maladie, une barrière que l'on se créer pour fuire la souffrance du moment.Je pense que tu trouveras sur ce site des outils pour lutter contre cette dépendance. Mais le meilleur outil c'est toi et t'as volonté.

Alors lutte, et soit tolérant avec toi même.

D'abord merci à tous pour votre accueil, ça fait plaisir de voir qu'on peut être compris quand on s'imagine être complètement déviant.Merci aussi pour vos encouragements, c'est ce que je suis venu chercher ici, un soutien réciproque aussi bien en cas de coup dur qu'en période ou tout va bien.A présent, ce qui m'inquiète ce n'est pas les prochains jours, j'ai déjà réussi à tenir quelques semaines sans cela, en revanche c'est la suite, je sais que dans une ou deux semaines, je vais me dire "qu'est ce qui a été fait de nouveau dans ce qui me plaît" etc'est reparti pour un tour ...Et là où c'est fourbe c'est que :- Soit je vais voir et on est reparti comme en 40, cf ci dessus, ma vie- Soit je décide de ne pas connaître les nouveautés et j'ai l'angoisse de me dire "et si jamais l'actrice que tu trouves trop bonne elle a fait une scène avec exactement ce que tu attends dedans, tu ne le sauras jamais de ta vie, et tu mourras sans l'avoir vu"

Et c'est cette angoisse de potentiellement passer à côté en fait qui  généralement me fait replonger.

tout simpIement pense à juste connaitre Ie vrai toi, dans une vraie vie,  ne pense pas déjà à si tu retournes dans I'ancienne vie, ou tu peux rater ex,,,une actrice qui joue exactement ce que tu en attends,,,,c'est peut-etre aussi mourir sans avoir vu cette scène, qui actrice ne sait meme pas que tu existes, et qui n'aime surement meme pas faire ce jeu de roIe dans sa vraie vie!çà reste et restera toujours du "fantasme" que tu cherches aujourd'hui à esquiver, tu cherches à te soigner de tout çà, tu ne sais pas , apparemment ce qu'est Ia vraie vie dans uen vie d'aduIte, donc Iaisse toi Ie temps de te connaitre sans tout çà, ne te pose pas ce "genre de question" au début de ton "juste retour" à Ia vie!T'arrete de fumer, exempIe, c'est dur tout de suite, jamais tu penses à ce que ce ceIa pourra etre dur dans 3 semaines, au contraire,,, je pense que tu te dis, vivement dans 3 semaines,,,,que j'y pense moins?!C'est juste ma façon de voir Ies choses, chaque ,jour suffit sa peine,,,, tiens toi à un jour, puis un autre , etc,  et tu auras bien Ie temps d'immaginner un jour,,,,  que fut ta vie quand tu étais en pIein virtueI!Mais Ià ce sera du passé,Bon courage

Ce qui est bien, c'est que tu as exactement énoncé ce qui t'aiderait certainement à ne pas stagner trop longtemps... Ce qui est dommage, c'est que c'est précisément ce que tu ne veux pas faire: " je ne veux pas consulter de psychiatre parce que je ne veux pas d'investigations profondes sur le pourquoi du comment, et pourquoi ce focus sur les pieds, et bla bla bla, parlez moi de votre mère ..."Tu ne veux pas connaître le pourquoi du comment, c'est sans doute parce qu'au fond de toi tu as des idées sur la question et tu en as peur et préfères les laisser verrouillées... Mais ce sont précisément ces idées qui te font les éviter par ce comportement même... Alors à part te couper les deux mains et la nouille, et te crever les yeux et les oreilles, tu auras bien du mal à ne pas chercher refuge encore et encore dans ce schéma que maintenant tu connais bien et que tu t'es en quelque sorte installé comme "manière la plus efficace" de détourner ton attention des vraies questions..

Ce n'est pas une question purement sexuelle, non. C'est ta vie entière qui est engagée. Ce n'est pas pour une raison sexuelle de pacotille que toi, ta femme, ton couple, ta vie souffrez, et tu dois le savoir au fond de toi quelque part... Ouvre-toi à toi-même, mets-toi face à toi-même, et déjà tu commenceras  à mieux savoir ce que tu devrais faire et comment tu veux et peux vivre?

Bonjour et merci de vos réponses, Je ne souhaite pas en effet aller au fond de la question pour une raison simple. L'origine et la cause de mon comportement problématique quant à la pornographie, et c'est là-dessus qu'insisterait un psychiatre.psychologue, c'est probablement le décès de ma mère survenu lorsque j'avais 11 ans.Encore une fois, je n'aime pas en discuter, et là encore je ne l'évente pas aux quatre vents non plus autour de moi et ce même si mon deuil est désormais et depuis longtemps bien faits. Mon père a été plus que présent et s'est plus que défoncé pour me donner une vie "normale" si bien que la seule chose qui aujourd'hui me pose souci c'est cette addiction.J'ai sans doute trouvé refuge dans la pornographie à un moment donné à cette époque pour ne pas trop me poser de questions sur ce qui faisait mal et ce schéma a du rester ancrer malgré les bonheurs de la vie qui ont compensés ce malheur.Pourquoi la pornographie, certainement parce que c'est la chose qui titille le plus à l'adolescence et que le terrain était surement déjà relativement fertile.  Mais ne vous méprenez pas, si je n'ai pas envie d'en discuter avec un psychiatre, ce n'est pas par peur de voir surgir des questions/réponses inconnues, parce que mon père m'a toujours poussé à discuter des choses qui ne vont pas et à poser beaucoup de questions sur ce qui n'allait pas et au final, aucune question n'est restée en suspens, nous avons énormément parlé, discuté à l'époque du drame si bien qu'aujourd'hui, le deuil est fait et bien fait.Bref, l'origine doit être à chercher par là .... un petit travail d'introspection à faire, mais si je ne souhaite pas aller consulter, c'est parce que je pense avoir les clés pour trouver seul les réponses, ce n'est pas par vanité ou par quelconque supériorité que je dis ça, ne vous méprenez pas, je n'ai surement pas la prétention de croire que j'ai plus les moyens de m'en sortir que toutes les personnes de ce forum, non je pense juste qu'un drame tel que celui qui m'est arrivé enfant vous donne des billes et des outils pour mieux comprendre et se poser des questions sur ce qui ne va pas, et j'ai toujours préféré travailler personnellement sur moi-même, quitte à ce que ça prenne plus de temps que de faire accélérer le processus par un professionnel. Merci encore, au plaisir de lire vos réponses, 

Je me reconnais bien dans les questions que tu poses, dazed and confused. Il m'arrive moi aussi de me demander : "et si j'y avais droit ?" "Pendant que je suis sobre, je loupe des trucs" etc... ça, c'est ma maladie qui me parle et qui me dit que l'important c'est de consommer. Elle essaye de me faire croire que l'important, l'essentiel, dans la vie, c'est le sexe et la luxure. Si je reste accroché à cela, je rechute, c'est évident. En revanche, je sais aujourd'hui qu'il y a une alternative. Si je renonce à la luxure, je sais aussi que je peux prendre du plaisir à me rendre dans un petit parc plein de verdure que j'aime beaucoup près de chez moi. J'apprécie également les sentiments amoureux avec mon épouse etc. De tout cela j'en étais privé dans la conso. Dans l'abstinence, je rétablis l'équilibre. Cela ne veut pas dire que je sois débarrassé de cette partie de moi qui veut consommer (d'ailleurs, je ne suis pas sûr qu'elle disparaisse un jour !), mais je l'accepte et j'essaye de ne pas la nourrir. Courage à toi.