Bonsoir,

Je suis cyberdépendant depuis plusieurs années (cf. mon profil et mes précédentes contributions pour avoir davantage d'informations sur moi et mon hisoire).

Ma dépendance a, entre autres, dégradé peu à peu ma vie de couple, jusqu'à ce que je n'éprouve plus le moindre désir pour ma compagne. Je l'ai délaissé et, ne souhaitant pas lui parler de mon problème, j'ai joué la carte du mutisme. Elle a fait une tentative de suicide début 2007, tentative qui m'a beaucoup affecté... et m'a aussi entrainé un peu plus dans le cercle vicieux de la dépendance. Comme le disait "Rose", l'addiction entraîne la dépression, et la dépression entraîne l'addiction.

J'étais revenu sur le forum en septembre 2007 pour expliquer que j'étais au bout du rouleau et que je n'entrevoyais plus d'autre solution que de consulter un psychiatre. J'ai tout fait pour obtenir un rendez-vous, en vain (J'habite une toute petite ville). De plus, j'ai appris que le psychiatre que je voulais contacter avait suivi ma compagne au moment de sa tentative de suicide. Il avait été odieux avec elle et, au lieu de la soutenir, l'avait enfoncé un peu plus. Grosse déception donc...

J'ai tenté malgré tout un nouveau sevrage, mais, ayant dû faire face à des difficultés professionnelles majeures (aujourd'hui résolues et indépendantes de mon problème de dépendance), j'ai fait une dépression... et j'ai rechuté.

Je me suis enfermé un peu plus sur moi-même et ma compagne a fini par croire que je ne l'aimais plus. J'avais depuis longtemps déjà conscience de sa souffrance, mais je ne savais plus comment me comporter face à elle, étant convaincu que lui parler de mon problème lui ferait plus de mal encore.

L'autre jour, elle a craqué à nouveau. Elle a piqué une crise de nerfs et m'a dit qu'elle ne pouvait plus supporter mon silence. Elle a saisi un couteau de cuisine et a voulu se trancher la gorge sous mes yeux. Inutile de vous dire que je suis encore sous le choc... J'ai réussi à la maîtriser et, face à son désarroi et son besoin de comprendre, je me suis dit que je n'avais plus rien à perdre et je lui ai tout avoué, anticipant déjà sa réaction (dégoût, rejet... et rupture).

... Et là, surprise : Elle est soulagée, me dit qu'elle comprend parfaitement mon problème et ma souffrance, et me demande pourquoi je ne lui en ai pas parlé plus tôt. Il faut dire qu'elle est élève infirmière, et venait justement d'étudier les pathologies liées aux addictions en long et en large dans son cursus. Elle me jure qu'elle n'éprouve aucun sentiment de dégoût ou de rejet, et qu'elle ne sent pas non plus trompée puisque l'addiction n'est pas une recherche de plaisir mais la compulsion d'une pulsion.

Nous en avons longuement discuté et elle m'a confirmé qu'il fallait que je consulte un psychiatre de toute urgence et si possible suivre un traitement médicamenteux, pour me libérer enfin de ce qui me pourrit la vie depuis tant d'années. Elle a ajouté qu'elle se sentait enfin soulagée dans le sens où elle avait enfin compris pourquoi notre relation s'était dégradée, et qu'elle pouvait à nouveau espérer une vie de couple normale dès que mon problème serait résolu.

J'ai par ailleurs réussi à obtenir un rendez-vous avec un autre psychiatre dans une plus grande ville. Je pense que je ne pouvais guère espérer mieux, car ce psychiatre est spécialisé dans les déviances comportementales et les pathologies addictives. Je commence ma thérapie le 14 janvier 2008. J'ai d'ors et déjà signé un nouvel "engagement" de sevrage et j'ai demandé à ma compagne d'être mon témoin. Ensuite, le psychiatre m'aidera, je l'espère, à ne pas rechuter et à m'engager, définitivement cette fois, dans la voie de la guérison.

Je vous tiendrai au courant.

Christophe

salut cool pour toi mais je sais pas si les medicaments serais necessaire enfin ca c est mon avis perso sinon en attendant tu pourrais essaye le programme RIP sur ce site c est vraiment interressant et ca permet de prendre du recul et de ne pas le vivre comme un enorme calvaire voila bon courage a toi passe de bonnes fetes

Bonsoir Christophe,

J'avais suivis tes témoignages lors de ton précédent passage sur le forum.
J'espère de tout coeur que ton travail avec le psychiatre t'aidera dans ta démarche. Si j'en crois mon expérience, l'aide d'un thérapeute est très importante, de plus, le tiens est un spécialiste.

Courage donc ! N'hésite pas à venir témoigner ici !

Addict