... et j'ajouterais à l'attention de Satine que cette simple phrase suffit à deviner le décalage entre ses intentions et celle de son conjoint dépendant. Satine, comprends bien qu'on ne peut forcer les gens à se soigner, on ne peut les forcer à s'en sortir, même arrivés devant le mur certains ne réagissent pas et continuent de s'enfoncer : ce n'est pas une raison pour tomber avec eux. D'une part, et quoiqu'il advienne, rappelle-toi que ce qui lui arrive n'est en rien de ta faute, que cette addiction se nourrit de ses problèmes à lui qu'il ne veut pas affronter, de son refus de voir certaines choses qui ne regardent que lui. Tu ne pourras donc pas l'aider si lui-même ne se vient pas en aide d'abord. Tu ne pourras déclencher en lui l'envie de s'en sortir, tu ne lui ouvriras pas les yeux, c'est lui qui, peut-être, un jour les ouvrira. En fait, un des problèmes majeurs des co-dépendantes est de se trouver une place au beau milieu de cette terrible situation : vous subissez l'horreur de sa dépendance, mais ne pouvez rien ( ou alors pas grand chose ) pour l'aider à s'en sortir. D'où la question de savoir si il vaut mieux rester ou pas, en sachant que les deux cheminssont tortueux, et que la question reviendra plus d'une fois sur la table.Ce que tu pouvais faire ( l'informer, lui dire que ça te gêne, lui proposer de l'aider ) tu l'as déjà fait. Maintenant, à toi de voir si tu veux ou non partager son enfer au quotidien : les témoignages de co-dép' abondent sur le forum, je te conseille donc d'y jeter un oeil, question de ne pas trop nourrir d'illusions. Tu peux, comme le dit Lophte, lui proposer de voir un psy, lui proposer de jeter un oeil au site d'orroz, mais insister au-delà d'une certainelimite ( que tu es libre de déterminer ) ne servira qu'à te fatiguer. Attention à ne pas te prendre pour sa mère ou son infirmière personnelle ; ce n'est pas un sort très enviable, et il est inutile d'attendre quelque reconnaissance que ce soit de sa part.Enfin, ce n'est pas parce qu'il dit qu'il ne se masturbe pas que c'est vrai, et quand bien même il ne se masturberait pas, cela ne signifierait pas grand chose ; tôt ou tard cela viendra, et l'on est dépendant à l'excitation, à la consommation de l'autre, qui implique ( ou non ) certains actes en parallèle, on est dépendant à la décharge que cela provoque en nous, pas en soi à la masturbation, même si elle intervient souvent dans nos pratiques compulsives. Personne de sain n'a "besoin" de mater des nanas à poil pour tenir sa journée, personne.