Un titre choc. BB-FE proposait 'Table Rase'. 
Aujourd'hui, je sombre. Constat amer, ce que je pensais avoir réussi depuis quelques mois est un échec. Il y a surement du bon à prendre dans ces mois passés, mais je ne suis pas encore guéri, je suis plutôt même dans une phase de rechute sévère.
Je n'y vois pas clair (c'est le flou). Je suis perdu. Je réagis, relève la tête et 10 minutes plus tard, je sombre de nouveau. 
Donc 1er objectif, tenir 3 semaines, et ce n'est pas gagné ! Donc 3 semaines de sevrage: porno, masturbation et relation extra-conjugale. 
1er constat: la dépendance sexuelle n'est qu'une réponse à un vide que je n'arrive pas à caractériser: il y a un manque affectif, il y des angoisses.
2ème constat: la solution viendra de moi et de moi seul. 
3ème constat: là je dois me stabiliser, simplement me stabiliser. Sortir de la déprime (envie de rien faire en me foutant un bon coup de pied au cul), ne plus me poser de question (je tourne en rond, je procrastine), simplement agir (faire des choses, être présent avec mes proches, m'occuper la tête avec des choses simples).

Le sevrage recommence le 12 aout. C'est parti ! 
Fabrice, réveille toi !

Donc comme c'est reparti, je viens d'installer K9 sur mon ordinateur... plus la tentation d'aller chercher ici et là comme hier et retomber...
Je suis avec mon fils aujourd'hui, donc je vais être le plus présent avec lui. 
Jour après jour. "Le sevrage, rien que le sevrage".
Fabrice

Bon courage Fabrice.. Je connais la même période que toi et oui, c'est pas facile à passer, mais nous avons entrepris le sevrage et sommes toujours ici, alors on va y arriver...

Citation : "Qui vit de combattre un ennemi a tout intérêt à le laisser en vie"

Je suis d'accord, mais il faut savoir qui est l'ennemi. La biologie nous apprend que plus l'on veut détruire son ennemi, plus il se renforce, développe de nouvelles armes, alors on développe de nouvelles protection (un peu la course à l'armement). Aujourd'hui, les stratégies de lutte sont des stratégies qui visent un équilibre entre le l'attaquant et l'attaqué. Il faut apprendre à cohabiter. C'est un super sujet d'évolution.

Citation :nous avons entrepris le sevrage et sommes toujours ici, alors on va y arriver...

Oui nous sommes toujours debout, nous sommes toujours là. Donc c'est que nous espérons.

Citation :Et certainement pas celui de dire que tu n'es ni en capacité, ni en ressource, ni en disposition. 

Ce n'est pas un argument, et je ne dois plus me cacher derrière cela. Je veux m'en sortir, et rien ne sert de m'apitoyer sur mon sort... La situation est ainsi. CALIMERO, QUITTE CE CORPS !!!!!


Je vais passer le W.E. calmement (trois jours), puis ce sera la reprise du travail. Je le vois comme une opportunité de me centrer sur le travail, même si je sens le stress. Ne pas y penser, juste me dire que j'ai des dossiers qui m'attendent avec des analyses que j'aime faire. Je dois remettre un peu de plaisir dans ma vie, le plaisir simple de faire les choses. 


Merci Frédéric et merci E-H (oui ça en jette, pour moi  c'est juste la rue de mon garagiste.. )

Discipline et privation. Les pulsions sexuelles sont là: envie d'aller sur internet, sur un chat, dans un sauna; un besoin physique, des pensées obsédantes... bienvenu dans la dépendance.... Je me retrouve propulsé 16 mois en arrière... Drôle d'impression. Mais ce n'est pas comme avant. Enfin je ne crois pas... il y a en plus ces émotions qui remontent régulièrement sous forme de spasmes et que je dois réprimer pour ne pas finir en larme. 
Je sais aussi que je peux gérer ces pulsions, j'ai retenu. Mais ensuite... 
Me remettre en marche, en action. Ne pas laisser les angoisses, les pulsions me dominer. 
Donc agir sans penser au lendemain. 
Quelques jours de repos, et je me lance. 
Fabrice

Courage Fabrice ne baisse pas les bras 

Jour 3 de mon nouveau carnet.

Les pulsions sexuelles ont totalement disparues, ouf, j'ai vraiment eu peur d'avoir réouvert la boîte de Pandore.
Le manque affectif est toujours là, je le ressens comme une blessure, comme l'être aimé me semble loin.
Courir me fait du bien. Les premiers jours, il n'y avait que de la rage ; aujourd'hui je ressens le relâchement, une forme de bien-être. Je suis bien et heureux. De belles images de mon couple me sont revenus hier soir. J'ai échangé avec ma compagne.
Je sais que je ne peux plus continuer comme avant. L'image que j'ai eue est celle de l'enfant qui voudrait marcher. Il se lève, tente, tombe, se fait mal, se relève... Mais il ne pense pas aux conséquences de tout cela. Moi, je réfléchis... Imaginez cet enfant qui se mettrait à réfléchir. Attention, je risque de tomber dans l'escalier ; quand je saurai marché, je vais faire des rencontres, peut-être un tueur, peut-être l'homme ou la femme de ma vie. Face à tout cela, il a peur, alors il préfère rester à quatre pattes et ne rien changer. Voilà, cela parait simple, arrêter de penser et agir. 
Le sevrage passé m'a permis d'avoir cette force, cette force de dire stop, de sortir de mes réflexes... Aujourd'hui cette force, je la dirige vers ces actions et surtout sur passer outre mes pensées, mes ruminations qui me poussent à l'inaction. 
Dans mes pensées heureuses hier, c'est cela que je voyais. Ma compagne et moi, libres, nous profitions de la vie sans trop penser au lendemain. Arrêter de ruminer (que c'est dur) et simplement être présent dans l'action.
Bilan: pas mal de petites décisions pour la maison (que nous repoussions sans raison) et une brioche un peu raplapla, mais très bonne.
Merci les amis d'être là, votre aide et votre présence me sont précieuses.
Fabrice

 

Je dois cesser de me regarder le nombril comme je le fais sur ces posts.
Je voulais faire une pause dans le forum, je n'ai pas eu le courage. Il faut. Je dois cesser d'être dans la réflexion. Je veux être dans l'action.
Je vous quitte donc pour quelques temps. Ce sera dur, donc je mets le site dans la liste protégée par K9.
Je dois me reprendre, et je vais le faire sans le forum.
Je vous aime, mais là je dois vraiment réagir.
Je ne détruit pas mon compte, je reviendrai quand j'irai mieux, mais je pense que cela pourra prendre des mois.
Courage à vous tous, et merci pour votre soutien !
Fabrice

Mon ami Fabrice!
 
Je suis quelque temps en congés, comme tu sais, mais je suis le forum de loin… Nous discutons de ton souci pas mal par message privé et par mail, je connais donc les détails du problème que tu rencontres en ce moment… D’après moi la première chose à faire serait ne pas réagir encore de façon extrême...
 
Reste dans la mesure.
A tous niveaux.
Il n’y a pas de drame.
Le forum n’est pas un problème.
Les échanges divers non plus...
La confrontation et la discussion ouverte portent toujours ses fruits, je crois...
Il faut avoir le courage de se regarder en face…
 
Puis, pense stp. aussi aux fondamentaux du forum: Personne ne juge.
Applique cela aussi à toi-même, car je pense que tu te juges très fortement en ce moment.
 
Tu es simplement dans une autre strate de ta dépendance et surtout de ta complexité personnelle et il s’agit de réagir de façon posée, presque mathématique, et de trouver de l’aide là, où elle peut se trouver.
Je pense que le forum est un très bon endroit en vue de l’écoute et de la qualité humaine, comme de l’expérience des gens qui y sont.
Fr-Ed p.ex. a fait surface, Ekeiloh aussi, ils te connaissent et sont une aide précieuse.
 
Donc je répète: « Ne vois pas seulement ce que tu crois ». Traduction : Ne dramatise pas inutilement ce que ton esprit cherche à te présenter comme un drame. Tu ne sortiras plus du dramatique.
 
La vie, la vie, et rien que de la vie, Fabrice. Avant tout.
Et le refus de tout ce qui peut faire douleur et angoisse.
 
Respire quelque temps, si nécessaire, mais j’espère te retrouver ici très vite.
 
Jan

Salut Jan, je crois que Fabrice fait un bon choix en s'éloignant un peu du forum, il a eu des appuis précieux ici mais il en a aussi en-dehors. Il n'est pas rare qu'un ancien éprouve le besoin de s'éloigner un peu du forum pour retrouver l'élan. Il reviendra sur le forum, n'aie pas de doute, pour l'instant je crois qu'il a simplement besoin d'un peu d'air.