Bonjour,

Je suis secrètement dépendante au sexe. J'ai très peur d'être jugé et je n'arrive toujours pas à confier cette dépendance à la sexologue que j'avais vu et l'intervenante que je vois présentement.

Lorsque je suis en couple, je suis fidèle et j'ai une fausse impression de retrouver mon équilibre, surtout au niveau émotionnel. Malgré que mon comportement me rend dépendante à mon homme.

Par contre, lorsque je suis célibataire, je deviens en manque, je peut facilement coucher avec un gars, j'évite donc les situations susceptibles de m'exposer, et n'ai pas couché avec beaucoup dans ma vie.

Mais je gère mal mes pulsions, au point que ça peut me rendre non fonctionnel dans ma vie quotidienne, toujours à avoir besoin de me "stimuler", sans cesse, toujours en manque, ça me rend malheureuse.

J'ai une forte libido, j'ai peur de moi-même, j'ai tendance à tomber facilement amoureuse d'un homme que je connais très peu, juste à cause de son sexe...

Et de focaliser sur lui, de rêver sans cesse à lui et toujours y penser. C'est torturant, je veux être une femme indépendante et ne pas être accro au sexe, être capable de faire attendre un homme, me faire désirer, mais je n'y arrive pas.

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Bonjour Angimal,

Je te souhaite la bienvenue sur ce forum !

Tu fais bien de venir ici, sur ce forum. Tu y trouveras un climat d'entraide entre dépendant(e)s, avec beaucoup de bienveillance. La parole libère. Mettre des mots sur la dépendance permet d'y voir plus clair.

Je suis un homme, dépendant à la masturbation et aux images pornographiques : je suis très loin de ta situation. Pourtant, malgré toutes nos différences, nous luttons contre la dépendance affective et sexuelle. Nous connaissons des souffrances similaires, la mécanique des pulsions est la même.

Ainsi, je comprends très bien les termes que tu emploies : "je gère mal mes pulsions", "toujours en manque", "j'ai tendance à tomber facilement amoureuse", etc. Moi aussi, je cherche, dans la relation affective, à combler un manque. Le but de mon rétablissement est d'apprendre à vivre de façon autonome, sans avoir besoin d'être dépendant d'une autre personne. Ce rétablissement  me permettra d'établir des relations saines, non dépendantes.

En te lisant, je constate que tu as déjà analysé finement la situation. Tu as pris conscience du problème, et tu sais ce que tu veux : tu as déjà beaucoup avancé. C'est très positif !

N'hésite pas à venir ici pour exprimer tes joies et tes difficultés !

Prends soin de toi !

(29-01-2017 13:12)Tiago a écrit :  Bonjour Angimal,

Je te souhaite la bienvenue sur ce forum !

Tu fais bien de venir ici, sur ce forum. Tu y trouveras un climat d'entraide entre dépendant(e)s, avec beaucoup de bienveillance. La parole libère. Mettre des mots sur la dépendance permet d'y voir plus clair.

Je suis un homme, dépendant à la masturbation et aux images pornographiques : je suis très loin de ta situation. Pourtant, malgré toutes nos différences, nous luttons contre la dépendance affective et sexuelle. Nous connaissons des souffrances similaires, la mécanique des pulsions est la même.

Ainsi, je comprends très bien les termes que tu emploies : "je gère mal mes pulsions", "toujours en manque", "j'ai tendance à tomber facilement amoureuse", etc. Moi aussi, je cherche, dans la relation affective, à combler un manque. Le but de mon rétablissement est d'apprendre à vivre de façon autonome, sans avoir besoin d'être dépendant d'une autre personne. Ce rétablissement  me permettra d'établir des relations saines, non dépendantes.

En te lisant, je constate que tu as déjà analysé finement la situation. Tu as pris conscience du problème, et tu sais ce que tu veux : tu as déjà beaucoup avancé. C'est très positif !

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Prends soin de toi !

Merci pour ce message encourageant j'apprécie énormément!

Effectivement, durant mes consultations avec la sexologue, elle me disait qu'on pouvait combler un manque de la mauvaise façon, puisqu'au fond, ce manque, même en le "comblant", on le ressens toujours.

Je me suis rendu compte que je me voyais à travers le regard de mon amoureux (lorsque j'en ai un).

Ainsi, si je me fais rejeter, mon estime personnelle baisse rapidement. Alors, je vais chercher l'affection ailleurs, confondre le désir d'un homme par de l'amour, chercher à travers son regard un amour de moi-même, qui pourtant, doit venir de moi, mais c'est dur...

Dur d'apprendre à s'aimer seule, sans... Câlins, sans chaleur, sans sexualité, sans mots doux. Alors je compense, par la masturbation et parfois, en ayant un compagnon.

Ces derniers temps, j'étais avec mon compagnon et on jouait beaucoup. Par contre, dès que je me retrouve seule, toutes ses sensations me manquent terriblement.

Je ne fais que penser à lui, me caresser en pensant à lui, j'ai une très forte libido et toutes ces tensions vont vers lui.

Au point que ça peut me rendre non fonctionnelle. Je peux passer une journée entière à faire que ça, et bien sûre, je le lui cache et n'en parle à personne. Mais après, je me rend compte comme je suis épuisée, toujours mal, que je n'ai pas avancé dans mes études, que je n'ai fait que "ça".

À cause de ma dépendance, je me suis parfois mise dans des situations dangereuses, comme de me promener seule dans les rues, sortir dans une boîte de nuit seule...

Je compense mes pulsions par l'exercice physique. Je m'entraîne, je suis en forme. Mais surtout, tout ces mecs qui sont au gym... Et me voilà reparti, je rentre chez moi pour vivre mon intimité.

Pour en revenir à mon compagnon, lorsque j'en ai un, je fais une "fixette" sur lui. Il devient l'objet principal de mes désirs au point de m'en rendre malade.

Lorsque j'étais avec mon ex, je pouvais le satisfaire, de n'importe quelle façon, chaque matin, midi et soir. Surtout avec ma bouche, j'étais insatiable. Par contre, lorsque je suis avec une personne qui n'a pas besoin de sexualité, ça peut générer des conflits. Je peux me sentir frustré, moins amoureuse et faire de la pression sur la personne pour qu'elle cède à mes pulsions.

C'est difficile, parce que c'est tellement bon, glorifiant. C'est trop agréable. Et avec internet... C'est encore mieux. Parce que j'ai aussi développé une dépendance à la pornographie. J'en écoute tous les jours, de toutes les saveurs, en cachette.

Lorsque je me satisfait, je me dis toujours... Une dernière vidéo... Une autre juste pour compléter... Une autre catégorie...

Je te souhaite de trouver la paix intérieure et n'hésite pas à me partager tes souffrances.

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(29-01-2017 13:12)Tiago a écrit :  Bonjour Angimal,

Je te souhaite la bienvenue sur ce forum !

Tu fais bien de venir ici, sur ce forum. Tu y trouveras un climat d'entraide entre dépendant(e)s, avec beaucoup de bienveillance. La parole libère. Mettre des mots sur la dépendance permet d'y voir plus clair.

Je suis un homme, dépendant à la masturbation et aux images pornographiques : je suis très loin de ta situation. Pourtant, malgré toutes nos différences, nous luttons contre la dépendance affective et sexuelle. Nous connaissons des souffrances similaires, la mécanique des pulsions est la même.

Ainsi, je comprends très bien les termes que tu emploies : "je gère mal mes pulsions", "toujours en manque", "j'ai tendance à tomber facilement amoureuse", etc. Moi aussi, je cherche, dans la relation affective, à combler un manque. Le but de mon rétablissement est d'apprendre à vivre de façon autonome, sans avoir besoin d'être dépendant d'une autre personne. Ce rétablissement  me permettra d'établir des relations saines, non dépendantes.

En te lisant, je constate que tu as déjà analysé finement la situation. Tu as pris conscience du problème, et tu sais ce que tu veux : tu as déjà beaucoup avancé. C'est très positif !

N'hésite pas à venir ici pour exprimer tes joies et tes difficultés !

Prends soin de toi !

Présentement, je suis sous médication. De l'extérieur, j'ai l'air d'une fille complètement normale, épanouie.

Mais à l'intérieur, j'ai passé par une période très difficile, j'avais des pensées suicidaires, tannée de souffrir, de chercher l'amour. C'est comme si, sans amoureux, ma vie n'avait plus de goût, plus de couleur.

Comme si tout ce que je faisais n'avais plus de sens, je ne peux, encore aujourd'hui, imaginer une vie sans sexualité, mais aussi sans amour.

Maintenant je vais mieux...

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Salut angimal (mélange d'animal et ange ?),

Bienvenue sur le forum. Si tu veux parler de dépendance affective c'est mon domaine. Même si c'est une chose que je ne contrôle pas vis à vis de moi je peux en parler sans problème de façon non personnel.

Je ne connais pas ta mentalité et ce que tu recherches mais je pense qu'il est préférable de régler la dépendance affective en priorité et sans multiplier les relations... qui finalement t'y replongent. Ce qui fait la drogue dans la dépendance affective (au sens où moi je l'a ressens) c'est l'autre. Simplement l'autre. Alors oui c'est horrible d'être coupé du monde, mais trouver de nouvelles personnes auxquelles s'accrocher c'est clairement tendre le bras et accepter la piqure.

N'hésite pas, et puis même je pense que moi, y'aura des jours où je voudrais parler de ça.

Champomy.

(29-01-2017 19:15)Champomy a écrit :  Salut angimal (mélange d'animal et ange ?),

Bienvenue sur le forum. Si tu veux parler de dépendance affective c'est mon domaine. Même si c'est une chose que je ne contrôle pas vis à vis de moi je peux en parler sans problème de façon non personnel.

Je ne connais pas ta mentalité et ce que tu recherches mais je pense qu'il est préférable de régler la dépendance affective en priorité et sans multiplier les relations... qui finalement t'y replongent. Ce qui fait la drogue dans la dépendance affective (au sens où moi je l'a ressens) c'est l'autre. Simplement l'autre. Alors oui c'est horrible d'être coupé du monde, mais trouver de nouvelles personnes auxquelles s'accrocher c'est clairement tendre le bras et accepter la piqure.

N'hésite pas, et puis même je pense que moi, y'aura des jours où je voudrais parler de ça.

Champomy.

Oui Angimal est un mélange "ange/animal" bien vue!

C'est vrai on se réfugie, on se "cache" dans les bras de "l'autre" en espérant ou ayant le sentiment que ça va nous réconforter, mais à long terme, desfois on se rend compte sois qu'on aime pas sincèrement l'autre comme il est, ou au contraire on l'aime vraiment, mais on l'étouffe.

Je sais que ce n'est pas la solution, mais desfois je me dis... Si seulement j'avais quelqu'un pour moi seule, qui serait toujours là pour moi et qui serait à la fois accompli, et en même temps dépendant de moi... Mais les deux ne peuvent pas venir ensemble.

Desfois, je souhaiterais toujours avoir un câlin avant de dormir. Je dors toujours avec un gros toutou, pour me sentir coller à quelque chose au moins.

Desfois, je souhaiterais avoir quelqu'un sur commande, qui vienne me voir quand je veux. Ce n'est pas la solution, mais j'ai toujours cette fausse impression de me dire... Si seulement je pouvais aimer qui m'aimerait follement et pour toujours en retour.

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Je me suis déjà demandé ce que ça ferait si on mettait deux dépendants affectifs ensemble. Genre que je sois avec une fille aussi dépendante de moi que je lui d'elle. Vu de l'extérieur ca doit être quand même pas mal marrant. Mais il est clair que ça finira par explosé parce que finalement les deux vont se faire souffrir indéfiniment.

Ouais la dépendance c'est... je sais juste que c'est pas ça qui rend heureux. J'ai lu que finalement deux personnes qui s'aiment et qui sont heureuses c'est deux personnes qui peuvent vivre l'une sans l'autre mais qui ont décidé de vivre ensemble. Alors c'est de la théorie. Mais il est clair que là, c'est absolument pas le cas ... et ça n'a pas l'air d'être le cas pour toi non plus. ^^

(29-01-2017 23:03)Champomy a écrit :  Je me suis déjà demandé ce que ça ferait si on mettait deux dépendants affectifs ensemble. Genre que je sois avec une fille aussi dépendante de moi que je lui d'elle. Vu de l'extérieur ca doit être quand même pas mal marrant. Mais il est clair que ça finira par explosé parce que finalement les deux vont se faire souffrir indéfiniment.

Ouais la dépendance c'est... je sais juste que c'est pas ça qui rend heureux. J'ai lu que finalement deux personnes qui s'aiment et qui sont heureuses c'est deux personnes qui peuvent vivre l'une sans l'autre mais qui ont décidé de vivre ensemble. Alors c'est de la théorie. Mais il est clair que là, c'est absolument pas le cas ... et ça n'a pas l'air d'être le cas pour toi non plus. ^^

Depuis que je suis sous médication, je n'arrive que difficilement à me faire jouir. Au point que j'en ai mal aux doigts. Et je le fais jusqu'à ce que j'aie mal ou que je me fatigue, je ressens du plaisir mais ne jouit presque plus.

Malgré tout, je continue de le faire tous les matins en me levant, toutes les nuits avant de dormir et toujours en regardant de la pornographie.

Je vais probablement bientôt voir un gars de mon âge qui m'attire beaucoup, on a déjà eu des rapports ensemble.

Hier, quand je vous ai parlez et lu vos témoignages, je me suis senti très motivé à changer et à décider de ne plus me donner aux hommes sans bien les connaître.

Par contre, plus ma rencontre avec ce gars approche, plus j'ai envie de lui, j'ai pensé à lui ce matin... Et je sais très exactement que les risques qu'on le fasse sont très élevés, car je sais qu'il a envie de moi. En plus, il est un très bon parti et n'arrivant plus à me satisfaire à 100% seule...

Hier, j'étais sûre de moi, je me sentais bien et je pensais être prête alors je lui ai écris, mais là je suis un peu dans le pétrin.

Je veux le revoir, je ne peux pas annuler... Parce que mes envies de le revoir sont trop fortes. Et pourtant... Mon amie est là pour moi, je devrais rester avec elle... Elle m'a dit que je retomberai dans ses bras en allant chez lui.

Je sais que je devrais annuler, il n'est pas trop tard... Mais quand vais-je pouvoir avoir "mon plaisir"? J'ai beaucoup beaucoup trop envie de "ça".

Je sais ce qu'il aime et il sait ce que j'aime... Je sais ce que je vais manquer si je ne le vois pas, mais si je ne résiste pas, je vais avoir des regrets plus tard.

J'ai envie de le voir et résister en même temps...

Je suis complètement perdu.

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Peut être devrais-tu commencer par faire des distinctions : dépendance affective, dépendance sexuelle.

Tu parles de ce gars ... tu parles de difficultés à te faire jouir ... pour moi tu mélanges les deux choses.

Pour vivre la dépendance affective quotidiennement je peux te dire ceci : je vais beaucoup mieux quand j'arrive à me sentir "à l'écart". Ce qui faut c'est éviter de trop te sentir en manque affectif, et de réussir à travailler là dessus. Pourquoi ? Comment ? Parce que quoi ? Combler le manque affectif par des relations c'est se faire souffrir. Il faut accepter que l'on est pas prêt à avoir des relations et qu'il faut se débarrer de cette dépendance avant d'être libre finalement. Tout cela c'est pour le côté affectif. Donc, ne pas revoir ce gars. Rester seule, avec tes amis (si tu n'es pas dépendante d'eux).

Pour la partie sexuelle... sans prendre en compte la dépendance affective, c'est toujours la même question que je donne : est-ce que tu assumes et est satisfaite de ce que tu fais. Si tu veux le voir et avoir des rapports ... c'est ton choix. Mais voulu, assumé. Et surtout pas regretté !

Mais avec tout ce que tu racontes j'ai bien l'impression que tu fais un blocage quelque part. Et te demander si tu vas avoir ton plaisir, être "folle" d'envie et ne pas y arriver c'est quelque part que tu es insatisfaite et bloquée... reste à trouver qu'est ce qui te tracasse...

La dépendance affective a certainement un rôle là dedans.