Bonjour,Mon mari m'a avoué hier soir qu'il était dépendant au sexe. En fait, nous nous connaissons depuis 8 ans et cela fait des années qu'il ne me touche plus que rarement. Je me posais beaucoup de questions, je culpabilisais et je me demandais où était le problème. Hier soir, ma frustration était telle que j'ai fondu en larmes. Et il a fini par me parler.Pour lui, le déclic est venu la semaine dernière, en regardant la série de reportages du magazine de la santé sur le sujet. Il s'est rendu compte que ce qu'il vivait avait un nom et qu'il n'était pas le seul. Du coup, il n'a pas attendu longtemps pour m'en parler. Pour lui, cette dépendance se limite à écumer des sites sur internet pour se masturber pendant des heures devant des photos. Il n'a jamais recouru aux services de professionnelles, n'a jamais eu de maîtresses. C'est toujours resté virtuel. Cela dure depuis son adolescence et il a 40 ans. Je dois dire que pour moi, c'est plutôt un soulagement. C'est très égoïste de ma part de dire cela, parce que pour lui c'est très douloureux. Mais moi, j'ai enfin compris ce qu'il se passait. J'ai enfin compris que le problème ne venait pas de moi, que je n'étais pas tombée sur le seul homme de ma connaissance qui n'avait pas de libido, qu'il y avait bien quelque chose qui ne collait pas, quelque chose qu'il ne me disait pas. Je crois qu'inconsciemment, je savais qu'il me cachait quelque chose, mais je n'arrivais à mettre le doigt sur le problème.Nous avons passé une bonne partie de la soirée à en parler et il a répondu à toutes mes questions. Je suis admirative, parce que cela a dû être très dur de le faire et il a pris un risque énorme en m'en parlant.Maintenant, je l'aime plus que jamais. Mais j'ai une foule d'interrogations et de peur. Je suis allée sur le site du magazine de la santé pour voir le reportage. J'ai fait quelques recherches sur internet pour comprendre et je suis arrivée ici. Seulement, je me sens très démunie. Je me demande comment l'aider. Je ne veux pas le fliquer, mais j'ai peur que la pensée de ce qu'il fait m'obsède. J'ai peur de le réduire à cette image. Voilà, je suis un peu perdue et j'espère que vous pourrez me donner quelques conseils, m'orienter et peut-être juste m'écouter. Merci

tu peux aller aux réunions DASA en France ou sur leur siteil y a un autre forum sur la pornodépendance où tu trouveras beaucoup de témoignages de conjointeset pour tes questions et te défouler beaucoup de contacts ici 

Merci Dynamite !

il faut penser aux contacts physiques qui sont moins ciblés ( prendre le bras, la taille, caresser la nuque,faire des chatouilles etc)prévoir des sorties à deux  en tête à tête etcmoi il dit qu'il n'a pas la tête à çà  et j'ai fini par en conclure que ce n'était qu'avec moiton estime de soi en prend en coup crois moi 

Amelie, tu peux aussi suggérer à ton mari de venir jeter un oeil ici, ou sur le site d' Orroz, où la situation de départ est bien résumée. Après, je trouve que tu as eu une réaction géniale, et que ça serait bien de lui glisser que ça se "soigne" puisqu'il vaut mieux parler de maladie que de perversion. <!--[if gte mso 9]> Normal 0 21 false false false EN-GB JA X-NONE <m:mathPr> <m:mathFont m:val="Cambria Math"/> <m:brkBin m:val="before"/> <m:brkBinSub m:val="--"/> <m:smallFrac m:val="off"/> <m:dispDef/> <m:lMargin m:val="0"/> <m:rMargin m:val="0"/> <m:defJc m:val="centerGroup"/> <m:wrapIndent m:val="1440"/> <m:intLim m:val="subSup"/> <m:naryLim m:val="undOvr"/> <style> /* Style Definitions */ table.MsoNormalTable {mso-style-name:"Tableau Normal"; mso-tstyle-rowband-size:0; mso-tstyle-colband-size:0; mso-style-noshow:yes; mso-style-priority:99; mso-style-parent:""; mso-padding-alt:0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; mso-para-margin:0cm; mso-para-margin-bottom:.0001pt; mso-pagination:widow-orphan; font-size:10.0pt; font-family:"Times New Roman";} </style> Là, maintenant, on est au courant de notre état, de ses causes et de ses effets. La perversion serait de ne pas reconnaitre la gravity of the situation et d'admettre sans accepter la conséquence : qu'il ne nous en faut pas une goutte (celle qui met le feu aux poudres)

Nous vivons et préconisons donc l'abstinence complète de porno et de masturbation, et c'est l'occasion de chercher un psy branché addiction pendant au moins la période de sevrage (quelques semaines à quelques mois) parce qu'une conjointe, même au courant et bien intentionnée, ne peut pas tout, et ne doit pas endosser ce rôle. 

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le rôle de la conjointe ne doit pas devenir celui d'une infirmière, d'une confidente ni d'une simple amieaprès tu perds le rôle d'amante et d'amoureusesi tu le braques, tu deviens l'empecheuse de toutdonc le positif est ailleurs et le négatif est avec toi, dangereux 

Bonjour,Merci pour toutes ces réponses, c'est super !Les choses allaient très bien jusqu'à il y a peu. Mon mari me disait qu'il n'avait plus de pulsion et nous étions peu à peu en train de retrouver une sexualité régulière. Et puis ça s'est dégradé et, aujourd'hui, ça fait deux jours qu'il me fait la gueule et que je suis tout le temps sur le point de pleurer.Aux dernières nouvelles, il était retourné deux ou trois fois sur les sites porno. En soi, ça ne me pose pas réellement de problème, je comprends tout à fait qu'il ait rechuté. Là où le problème se pose entre nous, c'est que j'ai envie de lui et que ce n'est pas réciproque. J'ai arrêté de prendre des hormones contraceptives il y a quelques mois et mon corps a du mal à se réajuster. Du coup, j'ai des envies très fortes de façon cyclique. Très très fortes. Et lui, pas du tout. Et je suis donc ce qu'on appelle une frustrée. La pluspart du temps, son reproche c'est que quand j'ai envie je ne le laisse pas en paix, je suis en demande tout le temps. Et c'est vrai, c'est plus fort que moi. Il arrive que je puisse me contrôler et aller vers lui en douceur, lentement, et, souvent, cela paie. Et puis des fois, je ne me contrôle pas aussi bien et je le harcèle. Bon, c'est la première étape. Je sais ce que cela provoque chez n'importe quel homme, la libido féminine plus développée : ils sont gênés, mal à l'aise et  se sentent remis en cause dans leur rôle de mâle. OK, je comprends.Là où ça se corse, c'est que mon mari est dépendant au sexe. Alors, il a trouvé un truc pour me repousser définitivement. Il m'a dit que c'était moi qui avait un problème avec le sexe, que j'étais menée par mes hormones et qu'en fait c'était moi qui devait être soignée... Je n'ai pas réussi à lui dire sur le moment qu'il retournait la situation. D'abord parce que je me sentais, et je me sens, si mal que je me posais des questions sur ma relation au sexe. Ensuite parce que c'est dur de lui dire que tout est de sa faute, parce que ce n'est pas le cas. Il a trouvé des arguments qui portent en plus : j'ai eu le malheur de lui dire que je notais les jours où nous avions des rapports (je le fais parce que je n'ai plus de contraception et que j'aimerais avoir des enfants, du coup, j'ai un œil là-dessus), pour lui, c'est de l'obsession. Ensuite, selon lui, avoir un rapport par mois ou moins, c'est tout fait normal. Ça l'est, si les deux partenaires n'ont pas besoin de plus. Mais moi, j'aimerai plus. Bien sûr, quand je suis frustrée, j'ai envie tous les jours, tout le temps. Ce qui ne veut pas dire qu'avec un rapport par semaine, je ne serai pas satisfaite, vu que je ne serai tout simplement plus frustrée. Mais voilà, non, pour lui, ce n'est pas normal. Et là, j'ai commencé à moitié le croire. Il faut savoir que j'ai été dépressive et que j'ai une estime de moi très fragile, je suis facilement influençable quand il s'agit de mon image de moi. Donc, à moitié par ce que je le crois et à moitié par provocation, je lui ai dit que j'allais consulter pour me faire soigner. J'ai en effet pris rendez-vous avec notre médecin traitant. Ça me fera au moins quelqu'un à qui en parler ! Parce qu'en plus, bien sûr, je n'ai personne à qui me confier ou à qui demander conseil. Mais, cela m'a fait du mal, j'ai vraiment commencé à me demander ce qui n'allait pas chez moi. Quelques recherches plus tard, j'ai plutôt été rassurée : je ne me masturbe pas compulsivement, je ne regarde pas de porno, je me refuse à avoir un amant (même s'il me l'a proposé). Je ne veux pas rejeter toute la faute sur lui, je ne suis sûrement pas la meilleure compagne de sa dépendance. Mais suis-je du coup la seule fautive ? Non...J'ai plusieurs choix devant moi.Déjà, je pense que je vais retourner voir la psy qui m'a traitée durant ma dépression.Ensuite, j'en parlerai au médecin. Mon mari doit aller le voir pour un problème différent. Je compte en parler avant au médecin. C'est un peu un guet-apens, mais il faut qu'il fasse quelque chose. Il a été suivi par un psy pour diverses raisons, mais il ne lui a jamais parlé de ça. Son psy a été muté, il n'a pas contacté son remplaçant. Ça serai le moment où jamais, non ? Sauf que quand je le lui rappelle, il me dit que je le fais simplement parce que je suis frustrée et que je veux qu'il résolve le problème. Oui, mais pas que. Impossible de le lui faire comprendre.

Me voilà bien perdue...

Ouh là là. Que c'est long ! Jamais je ne lirai un truc si long personnellement, désolée. 

Pour faire court, mon mari m'a dit que c'était moi la compulsive du sexe, tout ça parce que j'ai envie de lui et pas lui...

Non tu n'as pas à être désolé ce que tu racontes est très intéressant. Je suis un jeune et manque d'expérience dans tout ce qui touche aux relations amoureuses, mais je suis sûr que tu tiens à cet homme.Ce qui est bien, tu as déjà un focus interne. Tu vois déjà ce qui peut ne pas aller en toi, tout en ne rejetant pas toute la faute sur ton mari. C'est un très bon point à mes yeux. Savoir ce lire est à mon avis la base pour mettre en place de nombreuses démarches telles que des projets, sevrages etc.Je ne sais pas si tu as un problème lié au sexe, mais en tant que femme il est normal que tu y penses. Déjà, tu n'as pas honte de le dire, ton mari ne te satisfait pas sexuellement. Quelque part tu es donc en manque et surtout tu veux des expériences sexuelles avec lui. Enfin, c'est aussi un point dans la relation de couple, il faut que se soit corporel un moment. De plus tout cela est couplé à un désir d'enfants et à sa compulsion... A mon avis, il doit aussi se remettre en question. Tu as certes des envies, mais lui en attendant il va mater des images pornographiques, des sites etc. Un jour il se rendra compte du temps qu'il a perdu dessus. Je commence à peine à m'en rendre compte et croit moi ça fait flipper. C'est aussi à lui de parler de ce problème, on peut vivre sans pornographie, ça j'en suis sûr. Tu n'as pas à culpabiliser pour des choses où tu n'es pas la fautive. Peut-être que tu es frustrée, mais lui en attendant il regarde compulsivement des images pornographiques. Qu'il admette ou non, il est dans un sens frustré aussi. On ne compulse jamais sans raison, on ne regarde pas des pornos très régulièrement sans qu'au départ il y ait un effet déclencheur. Petit à petit je prends conscience de ce qui m'a mené dans ce comportement compulsif. En affrontant "la douleur", j'arrive à y faire face et à mieux gérer mes pulsions. J'ai encore du chemin à faire, mais je sens qu'une partie a déjà été parcouru.J'espère que ce message t'aideras à avancer. Je le répète encore, mais il serait utile pour ton mari de venir ici et sur le site d'Orroz, pour bien qu'il se rende compte de SON COMPORTEMENT DESTRUCTEUR.

Merci Nev,C'est difficile pour moi de lui dire qu'il doit se remettre en question, parce qu'en général, il le prend comme si JE le remettais complètement en question. Souvent, il contrecarre par un : "Si je suis si invivable, tu n'as qu'à me quitter."En plus, nous avons de moins en moins de conversations profondes. Je ne peux même plus lui confier les problèmes que je pourrai avoir en dehors du couple. J'ai réussi à le lui dire après la dernière fois que nous nous sommes engueulés. Il a dit qu'il allait réfléchir à un moyen pour moi de lui parler sans que ça ne l'angoisse trop. Je lui ai proposé de le lui écrire, de l'enregistrer, je ne suis pas assez créative pour trouver d'autres solutions. Du coup, pas de dialogues, pas moyen de lui dire ce qu'il pourrait faire !

J'ai peur que nous soyons arrivés à un blocage...