Bonjour ou bonsoir à tous,


Mon mal-être est si profond ce soir que je me suis décidée à utiliser l'éminent "google" pour essayer de trouver une aide quelconque...et me voici parmi vous.
Mon histoire? Rien d'extraordinaire, une femme de 45 ans plutôt mal dans sa peau, une trop forte sensibilité, une grande solitude, un long congé de maladie pour dépression et une addiction à la masturbation qui me pourrit la vie...
Je vis seule avec ma fille adolescente depuis près de 12 ans, je n'ai ni amis ni famille dans la région où je vis et j'ai traversé pas mal de galères matérielles et morales ces dernières années...
Côté dépression, je remonte la pente, doucement mais sûrement. Si tout va bien, je pourrai reprendre le travail d'ici quelques mois...mais vous l'avez deviné, mes journées sont très vides et ma vie aussi (surtout depuis que ma fille a moins besoin de moi).

Me masturber de temps en temps me semblait normal vu que je n'ai pas d'autre vie sexuelle mais depuis un moment, l'envie devient de plus en plus fréquente (2,3 fois par jour) et douloureuse et de moins en moins satisfaisante...
J'ai vite fait le lien avec les dépendances médicamenteuses ou autres, avec la boulimie et l'hyperémotivité à penchant obsessionnel compulsif (je ne suis pas sûre de l'appellation), dépendances que je connais bien aussi...

Quoiqu'il en soit, je n'en peux plus de cette situation, chaque orgasme ne me soulage que pour une durée très limitée et ne m'apporte aucun bien-être...d'autant plus qu'à chaque fois, j'ai en tête l'image de la femme bien peu désirable que je suis, cette femme qui n'a pas su se trouver d'homme pendant qu'il en était encore temps!

Je suis en colère contre moi-même et je ne sais pas comment m'en sortir...
Tout arrêter reviendrait pour moi à ne plus avoir de vie sexuelle du tout et me limiter à un acte par jour par exemple prend des tournures de rituel malsain qui me répugne...

Aidez-moi, je vous en prie...

salut à toi
tu as lu le site d'orroz ? apparemment tu n'es pas dépendante au porno mais aux endorphines produites par l'orgasme...
y'a un gars dans les débuts du forum d'orroz qui disait "n'oublions pas que nous ne sommes pas tant dépendants du porno que de l'excitation sexuelle".
Oui, le porno, la clope, la came, l'alcool et toutes les dépendances sont des "vieux copains" familiers. On peut compter sur eux quand on flippe pour venir nous taper sur l'épaule et nous offrir leur réconfort, mais l'emmerdant c'est qu'ils racontent toujours la même histoire, et qu'ils nous tuent en vivant leur vie en nous à notre place.
je me demande si le terme de "vie sexuelle" n'est pas usurpé quand on se satisfait -sans satisfaction d'ailleurs - tout seul.
A première vue, tu devrais consulter un psy pour travailler sur "l'image de la femme bien peu désirable que je suis, cette femme qui n'a pas su se trouver d'homme pendant qu'il en était encore temps!" car tu n'es pas assimilable à un yaourt périmé, à moins d'être gravement intoxiquée par les discours sexistes et utilitaristes des mâles soi-disant dominants...

je te ressors quelques sujets sur le coup de l'inspiration et de l'heure tardive, et je vais au dodo.
Bienvenue et bon courage !
LIEN BRISÉ
LIEN BRISÉ
LIEN BRISÉ

...de bien saines lectures (il y a plusieurs pages à chaque fois)

Merci John,


Pour cette première réponse rapide et judicieuse malgré l'heure tardive :-)
"Dépendante aux endorphines sécrétées par l'orgasme"?...Mais oui, c'est exactement ça...il n'y a pas d'excitation à proprement parler, l'acte en lui-même ne m'intéresse pas, seulement le bien-être d'après...

Vues sous cet angle, les choses me paraissent tout à coup bien moins "graves"!

Je m'empresse d'aller voir les saines lectures que tu me conseille :zen2:

PS:Je suis ravie de trouver enfin un forum où je peux parler de ce problème sans que l'on m'ignore :-)

Bonjour darkfairy

Merci de ton témoignage et bienvenue. Quand je cherche absolument l'excitation sexuelle, ou quand je pête un cable émotionnel (colère) ou encore quand je me gave de sucre, ou même quand je surfe sur le net pendant plusieurs heures pensant me faire plaisir intellectuellement, je me shoote, aux endorphines, à l'adrénaline etc... Comme je faisais quand je buvais.
On peut, un jour à la fois, se nettoyer le cerveau, par un mode de vie plus sobre, plus respectueux de soi. Moi, je me fait aider par un psy (car j'ai cru longtemps aussi que je ne pourrai jamais plaire à personne, et qu'il me fallait "acheter" de quoi me satisfaire sexuellement (sur les trottoires ou sur le net). Je fréquente aussi des groupes qui utilisent le programme en 12 étapes des Alcooliques anonymes (DASA, Émotifs anonymes etc...).

Bon courage à toi !

Merci pour ton message Bruno, c'est amusant car j'ai découvert le site des Emotifs Anonymes il y a quelques jours...Je m'y retrouve très bien aussi...
Les choses sont claires donc, j'ai bien un problème si ce n'est plusieurs et j'en suis malheureuse comme vous tous.

Je crois depuis longtemps aux vertus des programmes en 12 étapes, malheureusement je vis à la campagne et trouver un groupe de soutien près de chez moi relève de la gageure, je vais donc essayer de devenir abstinente le temps qu'il faudra à l'aide de sites comme le vôtre, à l'aide des conseils et des témoignages précieux que j'y trouve, à l'aide de votre soutien à tous si vous le voulez bien...

Le fait de ne pas être la seule dans cette situation est en soi rassurant bien que je m'inquiète un peu du fait qu'il n'y ai pas beaucoup de femmes à le vivre...

Comme le dit John, il est important pour toi de reprendre confiance en toi, et d'avoir un contact plus profond avec ta féminité (ce qui n'a rien à voir avec le fait de devenir un objet de fantasme digne des magazines, précisons le pour toutes, au cas ou).

C'est vrai que les femmes semblent rares à souffrir de ce mal, et que ça m'étonne toujours, malgré mes petites connaissances en psychanalyse. Bien qu'un homme souffre beaucoup plus physiquement de sa dépendance, il reste que la dépendance est aussi un état d'esprit, un mal de l'être.

Homme ou femme, la personne dépendante à besoin de prendre contact avec la réalité, le monde extérieur, son moi adulte, et sa polarité sexuelle véritable.

Ce que je me dis à moi même, et ce que je partage avec mes "potes dépendants" ici, c'est la nécessité de cette démarche qui consiste à rendre plus mature notre affectivité. Ta dépendance reste une forme de régression, pour échapper à certaines douleurs, certains vides dans le réel. Que dire d'autre ? Essaye de lire un maximum de choses ici, je pense qu'au début c'est profitable de voir ce qui fonctionne pour d'autres, ce qui fait réfléchir. Au début nous sommes tentés de ne lire que nos messages et les réponses que l'ont nous fait, mais c'est perdre une partie de l'interet de cet espace d'échange.

Si tu es ici, c'est que tu portes en toi la force de change les choses, et de progresser.

Bonjour Dark Fairy,

Je te souhaite la bienvenue et te soutiens dans tes réflexions qui ne sont pas évidentes je me doute.
Je suis une dépendante abstinente de la même dépendance que tu connais en ce moment: excitation sexuelle et montée d'endorphines... Tout ce qui petit à petit te bouffe la vie, t'empêche de vivre plein de moments; moi en ce qui me concerne me bouziller physiquement aussi...
Douleur, douleur de ressasser cela :dead:
John a très bien résumé le hic que cela peut représenter.
Aujourd'hui comble du comble, je suis ici en tant que co dependante.. Elle est pas belle la vie :roule:
Voilà..

Bon courage à toi et n'hésite pas à revenir ici quand tu en ressens le besoin :Hello:

Merci de ton témoignage.

Merci Elfi,


Je commençais à me sentir un peu seule ici en tant que femme dépendante et même un peu coupable vis à vis des co-dépendantes...

Je ne suis donc finalement pas si anormale que ça :-)


Bon courage à toi!!!

Non ne t'en fais pas tu n'es pas seule !!
Nous sommes je pense bien plus que nous 2 dans la France et dans le monde sauf que je pense que les femmes ne se rendent pas facilement compte de cette dépendance insidieuse du fait que l'on en parle encore moins que pour les hommes.. En même temps on est un pourcentage plus faible qu'eux a se masturber.
Donc forcément nous ne sommes pas vraiment connues :lol: Mais voilà, nous sommes là 8-)
Je te souhaite du courage et n'hesite pas a partager tes reflexions ici et là dans les topics et posts dans la branche de dép !
Bon courage :-*