Bon... comme je l'ai prévu dans mon post de présentation, je vous fais part de mon cas:Mon addiction n'est pas réellement liée au porno sur le Web, mais plutôt à du contenu plus érotique, des sites web sur certains fantasmes; entre les plus soft (wetlook etc.) et les plus hard (BDSM), je pense que j'ai tapé dans une dizaine de contenus différents durant ma (non-)vie de dépendant. Ma présence sur ces différents sites consistait à la diffusion de contenu, voire à la modération de certaines catégories. Dans 99% des cas, les femmes actrices de ces contenus érotiques étaient seules en scène et n'étaient pas totalement nues. Donc pas d'actes sexuels en couple ni en nombre, parties génitales non visibles ou pas mises en évidence, je crois que ça a son importance.Pour ma part, je considère que ma période d'addiction au "porno" (à l'équivalent plus soft dont j'ai parlé, en fait) est bientôt en phase terminale: il y a deux ans, je totalisais 16/20 au test d'ORROZ, contre 10/20 il y a quelques semaines; passer d'1 ou 2 fois par jour à 1 ou 2 fois par semaine, je pense qu'il y a du progrès et je me permets d'être fier de cette diminution. En ce qui concerne quelques points cruciaux de ma piètre existence, en voici, racontés comme si j'y étais. Accrochez-vous.*****'96: Une nouvelle fille débarque dans ma ville, mon école, ma classe. Nous n'avons que 6 ans à ce moment-là, certes, mais je la trouve "sexy". Par contre je ne m'entends pas du tout avec, elle essaie de me tenir tête à longueur de journée. Étant un enfant "au sang chaud" je la repouse violemment. Dans les semaines qui suivent, bien intégrée dans sa nouvelle école, elle forme une "bande de potes". Idem de mon côté. La baston est inévitable. '97: Pour des raisons de violences manifestées à l'égard d'élèves et professeurs, je suis déscolarisé. J'ai la haine envers toutes les filles de mon âge qui sont "attirantes", je communique ce sentiment au travers d'histoires ou de dessins; cette oeuvre artistique va horrifier de nombreux adultes qui tenteront de m'empêcher de recommencer.'98-'01: Établissement privé, pour garçons uniquement. Aucun contact avec des filles de mon âge (y compris familial, je suis fils unique et je n'ai pas de contact régulier avec ma famille éloignée). Problèmes familiaux avec violence verbale: par la suite je refuserai toute marque d'affection provenant du milieu familial.'02: Retour au collège en établissement public. Majorité de filles dans l'établissement, mais je ne leur parle pas. Je les observe, comme si c'étaient des "objets". Quand l'une d'entre elles me parle ça me déstabilise. J'ai perdu ma haine et ma violence d'autrefois, désormais je ne fais plus de mal à une mouche.Je me découvre une attirance plus forte pour celles qui portent des jeans serrés (très à la mode à ce moment là). Quand on me dit "regarde cette fille là-bas", je ne regarde même plus au dessus de la taille. Ces culs et ces jambes, ça devient une obsession.'03: Arrivée d'Internet dans le foyer: modem un peu foireux d'abord, puis très rapidement, ADSL avec moyen débit puis haut débit. Je ne fais plus de dessins comme dans mon enfance, je fais des images de synthèse et des montages sur le PC. Des personnages féminins, créés à partir de photos (journaux, catalogues de mode voire photos prises par moi même), sur lesquels je me déchaîne. Je les pourris, je les salis, je les souille, je jouis de cette déchéance pixellisée, de toute façon je m'en fous, ce sont des montages photoshop, et non des personnes réelles. Et je crée ainsi un fichier jpg, puis 2 fichiers jpg, puis 10, puis 90 en 1 mois... Je suis un ange dans la vie réelle, mais sur l'ordi, je n'ai pas de coeur. Ah oui, et à cette époque, je tombe par hasard pour la 1ère fois sur des sites pornos: je suis presque dégoûté, ça ne m'intéresse pas du tout, je ne suis pas excité par "toutes ces filles à poil". J'ai 13 ans à ce moment-là, mes potes de classe qui ont le même âge sont, quant à eux, de plus en plus intéressés par ces sites pornos.'05: Je tombe par hasard pour la 1ère fois sur des sites et des espaces d'échange de fichiers liés à une dizaine de fantasmes sexuels, dont la moitié d'entre eux semblent me correspondre: ça y est je peux enfin en profiter pleinement! Période de téléchargement intense. J'en consomme jusqu'à une fois par jour, de cette saloperie!!'06-07: Études de niveau secondaire II (en Suisse; comparable au lycée). J'ai toujours la même vision réductrice de ces personnes du sexe opposé. Pour moi, ce sont toujours des "objets". Ca me rappelle mes dessins, mes montages d'autrefois. Pourtant, je sens bien que je n'ai aucune attirance pour les personnes du même sexe. Je suis un hétéro, un vrai, à 100%. Mais un hétéro dont les pulsions sont complètement décalées, hélas. Je suis maintenant inscrit sur ces sites d'échange, de manière à pouvoir moi aussi "uploader" les images et vidéos érotiques, pour que d'autres mecs comme moi puissent en profiter! Je ne fais plus de montages érotiques sur le PC, mais j'écris encore de nombreux textes sur la manière dont je perçois les filles. Ces textes sont extrêmement "machos". Consommation d'images et vidéos téléchargés: 1 à 2 fois par jour.'08: Bouleversement de la situation. Phénomène incroyable, auquel je n'avais plus pensé depuis bien longtemps: je tombe amoureux! Période romantique, j'ai envie de "me racheter", de paraître sous un jour meilleur, mais surtout... que ça aboutisse à une relation sexuelle (il faut comprendre dans le contexte: "que je puisse mettre en pratique tout ce que j'ai vu sur les sites et les vidéos!") C'est pas encore gagné...Fin '08: 18 ans, majorité. Re-bouleversement de la situation. Mon espoir de petite amie se case avec un autre. Une affaire de coeur classée sans suite. Puis deux, puis trois. Descente aux enfers. Période sans emploi ni activité fixe. Consommation: 1 à 2 fois par jour, j'ai essayé 3 mais je n'y arrive pas à chaque fois. Trop crevé. Je n'en peux plus, j'en suis à mes limites. Je commence à me dire que tout ça n'est pas très normal. Mais en même temps, je fantasme sur des images érotiques qui semblent anodines par rapport aux VRAIS films pornos avec actes sexuels etc. Vrais films "pornos" que je n'ai d'ailleurs jamais regardé plus de 2 minutes et ce pour la raison suivante: "la fille se fait déjà prendre par un mec". Il n'y a pas de mecs sur les images que je consomme de manière addictive. '09: Un séjour linguistique de 2 mois me donne la force de partir sans mon PC, et de faire un sevrage de 3 semaines. Le naturel (et le sens artistique) reprenant au galop, j'ai recommencé à faire des rêves encore plus érotiques qu'avant. Je dessine les images que je vois. Une force obscure me pousse au téléchargement. Je n'ai pas de PC avec Internet dans ma chambre durant ce séjour, c'est volontaire. Mais c'est dommage. Parce que ce téléchargement m'aura coûté CHF 200.- de roaming chez mon opérateur mobile, au final, pour une dizaine d'images sans intérêt, en plus! =/Retour au pays. Première victoire: depuis cette absence de 2 mois, pour la fréquence de visite des sites érotiques, je suis passé d'1 fois par jour à 2-3 fois par semaine! Je ne fais plus ni dessins, ni montages photoshop. Avec les filles, j'ai envie de rattraper le temps perdu, je veux faire de nouvelles rencontres, on ne sait jamais, peut être un jour le coup de foudre, qui sait ^^ ! J'entame ma nouvelle formation avec un peu plus de sérénité. Petit bémol à ma motivation grandissante: c'est un métier technique, il y a en moyenne 1 fille pour 12-15 garçons par classe.'10: Toujours célibataire. Par un concours de circonstances (objets trouvés etc.), je me retrouve en possession de vêtements féminins à mon domicile. Je décide toutefois de ne pas m'en débarrasser tout de suite: "je balancerai ça dans les containers de récupération des textiles plus tard". GROSSE ERREUR! Là c'est la rechute; je me suis excité avec ces choses-là pendant plusieurs mois! Je trouverai la force de m'en débarrasser quand même, début 2011.'11: Nous voici donc en 2011, j'ai l'esprit beaucoup plus clair. J'ai perdu assez d'années de ma vie à me rabaisser l'image de la femme dans mon inconscient, à rendre cauchemardesque au travers de créations graphiques ce qui me faisait initialement rêver, et surtout, à prendre plaisir sexuellement devant ces foutues vidéos du Web, jusqu'à en perdre le plaisir de tout le reste. J'ai pensé à l'accro qui a besoin de sa clope ou à l'alcoolo qui a besoin de sa bouteille. Du jour au lendemain, j'ai réussi à me convaincre que tout cela ne pouvait plus durer, que pour pouvoir profiter pleinement des choses que je désirais plus que tout, il me fallait juste arrêter totalement la consommation de ces vidéos et de ces images. J'ai beaucoup lu les témoignages d'ORROZ.NET puis je suis tombé sur ce site et alors... me voi-là! *****Là j'anticipe votre question à tous: "OK, merci bien pour ta (très) longue présentation Tux, mais où est donc le problème?"ALORS...Comme je le disais, je n'ai plus aucun plaisir et aucune motivation à rien dans ma vie, bien que j'aie divisé par 10 ou 20 ma consommation de cette drogue. Pour mes projets dans ma vie, je me focalise uniquement sur des aspects "affectifs" (amitié ou recherche de l'âme soeur, donc organisation d'évènements etc). Aucun désir de carrière professionnelle: je dois lutter contre la fatigue et la morosité pour écrire une simple lettre de motivation. J'ai l'impression d'être une m*rde car je n'ai rien foutu de ma vie à cause de cette addiction-là. J'ai 21 ans bientôt, jamais eu de relation sexuelle "à deux". Toutes les prises de contact dans le but d'avoir un rdv avec une fille se soldent par le même échec (un jour tout à coup elle ne me répond plus), comme si j'étais fiché dans ma région comme quelqu'un d' "indésirable". Pourtant, je déteste les "coups d'un soir", je préfère les relations à long terme, ce qu'elles cherchent toutes! J'ai peur que mon entourage prenne ses distances, du fait que mon moral en prend un coup lors du sevrage. J'en ai marre, je suis en sevrage depuis 2 semaines, j'ai 2 mois de vacances sans job ni occupation, je tiens le coup, mais tout ça me fout le moral en bas. Voici donc ma question finale:? ? ? ? Q U E - F A I R E ? ? ? ?Et mon problème est-il lié à la dépendance sexuelle ou plutôt affective, ou bien faut-il juste que j'aille me faire soigner ailleurs? =/

 

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On a toute nos bebittes, s'qui fait la différence, c'est s'qu'on en fait...

Je pense qu'il est essentiel voir indispensable pour toi de consulter un psy. Comme te l'a dit Nuage, ce ne sont que des symptômes de problèmes. Un travail avec un professionnel ne peut que t'aider à y voir plus clair. Aussi je pense qu'être en contact régulier avec un dépendant peut être favorable.Tu parle de sevrage depuis deux semaines ? Mais quelle est ta vision du sevrage ? Un sevrage complet ?

je suis en sevrage depuis 2 semaines

= je n'ai plus ouvert un site Web porno ou érotique ni regardé d'image/vidéo du même genre depuis 2 semaines.

Je te suggère de continuer ta démarche, entreprendre des actions positives, circule sur ce site, lis des textes, des textes qui te parleront ou pas. Joue au miroire, regarde toi agir...penser. Ensuite oui demande de l'aide professionel, ici ce n'est que du réconfort, de la discussion, du support...Un psy est un maître nageur...Tu dois apprendre à vivre sans ton adiction.Tu es dépendant...donc dépendant affectif. Ta violence de ton  enfence doit être comprise et discuté avec professionel. Tu es Dépendant affectif et aussi adict au sex...Comme ces alcoolo, ses toxico, ses workolo. ses gammer, ses gambler...Seulement tu dois vivre une vie à toi...Ta vie...à 21 ans...la vie est ouverte...Et tu peux tomber amoureaux dans 3 ans et avoir une belle vie...Une bonne démarche de 2-3 ans avec un bon Psy pourra t'aider. Québec et Montréal ont beaucoup de ressource. Ou tu habite, se serra peut-être moins facile de toruver aide.salutAlexandre on se reparle

Merci pour vos encouragements et vos explications.Étant déjà passablement dégoûté par ces contenus XXX qui m'ont pourri la vie ces dernières années, je pense que cette non-motivation à vouloir en revoir encore et encore est déjà une bonne chose de faite ^^

Je te souhaite de rester lucide, courageux et de garder l'idée que tu n'est pas que ton passé...mais tu es ton futur!Bonne chance

Lors d'une rechute d'il y a environ 1 semaine sur le seul et dernier site réellement classé [-18] sur lequel je me connecte encore: Pas mal, on dirait que j'ai tenu une bonne dizaine de jours jusqu'à aujourd'hui, je m'en sors bien avec ma diminution de consommation!Une bonne dizaine de jours? Je check un historique Web pour confirmer: "ha non, 22 jours, en fait!"Et une victoire, une! A pas vu le temps passer!  Plus important encore que diminuer ma consommation, c'est pour moi le fait de pouvoir penser à autre chose pendant plusieurs jours. Faire autre chose (sport etc.), voir plus de monde et discuter avec plus sereinement (en particulier avec les filles), et ne plus penser à ça forcément le soir. Plusieurs jours c'est déjà long, 22 jours c'est astronomique! La vie n'est toutefois pas une partie de plaisir, j'ai toujours des coups de blues parfois violents, qui peuvent durer entre 6 et 24 heures, tous les 3 jours environ, et ce depuis bien avant ma diminution réelle de consommation. Plus mon esprit ou mon corps ( ou les 2) sont occupés à faire des choses, moins je pense aux images érotiques et moins les coups de blues sont forts. Il s'agit de moments où je trouve ma vie trop plate. Je risque de consulter un médecin pour ça, mais je ne suis pas sûr que ça soit lié à la diminution de la consommation.

Prochaine étape: rencontrer des êtres humains (avec des atomes crochus, des points communs, et pas trop accros au porno eux mêmes si possible!) J'ai ma 21e année pour ça, et elle commence cette semaine alors... Départ!

Bonjour Tux,Je pense que c'est une erreur de penser en terme de réduction de consommation de porno. Le porno c'est malsain, ça détruit soi-même et les autres. Je pense que l'espérance que tu as de pouvoir vivre en consommant du porno de tant en tant est une illusion. Et même de penser que c'est en réduisant sa consommation qu'on arrêtera de consommer est une illusion aussi. Seul un addict pense de cette manière. Je pense que tu n'as pas de problème pour ne pas consommer pendant quelques jours mais le plus dur c'est le sevrage et l'arrêt complet... En tout cas, c'est vrai que quand on est jeune comme nous le problème c'est qu'on vit dans un monde ou l'avenir est très incertain ... les perspectives de faire quelque chose pour les autres sont pratiquement inexistante.

C'est pour cela que j'ai coupé les ponts en premier avec les sites qui "empoisonnent" réellement: sites payants, et autres usines à gaz dont les "employées" sont traitées tels que décrit dans le site d'Orroz.. C'est grâce à cet arrêt là, j'en suis sûr, que j'ai réussi à récupérer quelques bribes de sentiments humains ces 2 dernières années. Je ne reviendrai pas sur ces m*rdes de vidéos triples X, ça ne m'intéresse pas de faire fonctionner ce business. Maintenant il reste ma tête, les pulsions et le lien entre le cerveau et ces images... Je réponds ici à plusieurs commentaires postés à plusieurs endroits sur le forum... en résumé "diminuer la dose c'est pas bien, il faut stopper net". Je suis tout à fait d'accord, maintenant, quand j'assure - car je me connais quand même un peu - que j'ai bientôt divisé par 10 ma consommation d'images érotiques (je ne regarde plus de contenu classé interdit aux - de 18) et que l'on vient me dire que je ne suis pas sur la bonne voie et qu'en faisant comme ça je vais rechuter... c'est un peu contraire aux principes d' "entraide", non?Comme je n'ai pas l'intention de faire le troll ou de me mettre à dos tout le monde ici, je conclurai en disant que le sevrage total est effectivement la meilleure des choses, pour certaines personnes! Ceux qui rêvent encore de leurs fantasmes pornos la nuit après 6 mois de sevrage doivent tout mettre en oeuvre pour ne pas rechuter s'ils veulent s'en sortir! c'est incontestable. Moi les sites pornos me dégoutent plus qu'autre chose. Je rêve d'amour. Les derniers sites où je vais sont "soft", et j'y vais juste par curiosité, pour voir l'évolution de la communauté, quel "accro" a repris le flambeau après mon départ, si j'ose dire. Si avec ça je suis encore digne de devoir me sevrer, qu'il en soit ainsi, je ferai le sevrage! Quand j'aurai le temps et les sous pour payer les anti dépresseurs. N'ayant été accro qu'à des formes "softs", alternatives, voire virtuelles, d'images érotiques (dépourvues de scènes disons "abusives"), et dégouté de longue date par les vidéos de personnes les plus mises à nues, je ne suis peut être tout simplement pas à la bonne place sur ce forum!