bonjour,      je lis depuis hier les différentes discussion et au lieu de faire le voyeur, j'ai décidé de m'inscrire pour y participer aussi.          j'ai 36ans et ça fait dix ans que je suis dépendant au sexe virtuel, voire plus parceque je me masturbais déjà depuis mes dix ans devant les séries roses de M6 et les pages lingeries de la redoute...Avec l'arrivée d'internet, cette tendance à viré au cauchemar et j'ai tout avoué il y a 5 ans à ma compagne (avec qui j'ai deux enfants) mais on n'a pas su faire pour que j'en finisse avec ça. Du coup, j'ai rechuté et c'est impossible pour moi de lui avouer à nouveau.       J'ai déjà essayé mille fois d'arreter mais il me semble que cette fois ci c'est la bonne (ça fait déjà douze jours que je ne me suis pas masturber devant une image pornographique). Ce qui m'a décidé : c'est déjà une énorme envie interne d'en finir avec ça ; j'en avais juste marre de la culpabilité, de ce gaspillage de temps, de cette honte, de la peur d'être pris, de cette fatigue physique, de ce sentiment de dévalorisation etc. Et puis je me suis rendu compte que ces images excitantes reposaient sur un énorme mensonge ; mensonge du désir, mensonge du plaisir, mensonge du glamour ; les nombreux témoignages d'actrices que j'ai écouté ou visionné permettent de s'en rendre compte très facilement.La détresse, la misère et parfois l'horreur qui s'y cache m'apparaît à chaque fois que je vois une image pornographique et même érotique puisque c'est le début de la filière.         J'arrête là parceque je pourrais en parler pendant des heures ; en tous cas, ce repoussoir m'aide à tenir (parceque la pulsion est toujours là) et à travailler sur ma sexualité et à envisager un changement plus global de ma vie et de ma personnalité. Je sais que le chemin sera long et plein de surprises (bonnes j'espère). mais ce qui est bien, c'est que je ressens déjà les effets positifs au niveau physique surtout (moins fatigué, moins crispé, englué), j'ai plus de temps, j'ai moins honte et je découvre ce que faire l'amour veut dire (il n'est jamais trop tard!). Bref, la vie me paraît plus douce.voilà et pourquoi pas participer au réunions de DASA sur lyon.Bon courage à tous et merci pour le siteA bientôthervé 

Bonjour Hervé.Je t'encourage effectivement de participer aux réunions DASA. L'entraide est, je pense, une dimension fondamentale du rétablissement.C'est vrai que l'abstinence à la compulsion libère du temps et de l'espace pour le bien-être, les vertus etc... Moi, j'essaye de trouver des réponses dans la spiritualité. Cela m'aide beaucoup. Bon courage à toi. 

Citation : hervé a écrit:voilà et pourquoi pas participer au réunions de DASA sur lyon.

à te lire, tu as le profil idéal du gars qui ne peut en tirer que du profit. Maintenant, t'as déjà hésité longtemps entre le bord du gouffre et celui du rétablissement, et tu dis peut-être ça pour qu'on valide tes choix ? Ben vas-y donc ! moi ça m'a fait le plus grand bien, mais je m'étais déjà sevré avec orroz, le forum, un psychiatre, une thérapeute... fallait ça.

merci pour vos réponses!           En fait par rapport à cette addiction, j'ai vraiment envie que tout cela ne devienne qu'un mauvais souvenir et c'est pourquoi l'idee de participer à des groupes de réunions me paraît ambigue : je me dis que ça peut m'aider mais aussi je me dis que ça va me maintenir dans l'univers dont j'ai envie de m'éloigner (pas par rejet mais par protection). Et pour être tout à fait honnête, si je regarde bien au fond, il doit y avoir une partie de honte. Bref, j'ai envie et j'ai pas envie. Je vais voir comment évolue les choses. Et j'ai même l'impression qu'il faudrait y aller une fois sevré comme tu l'as fait john, là j'ai l'impression de me sentir encore trop fragile.           En même temps je suis conscient que je dis ça parceque mon sevrage se passe bien pour l'instant mais que si je rechute j'hésiterais sans doute beaucoup moins! Allez je vais me coucher mais juste avant je vais allez m'inscrire sur le forum "témoignage de dépendant"Encore merci de vos encouragements                                           

C'est peut-être un paradoxe. Mais pourquoi ne pas en faire une source de vie ? Je suis alcoolique, abstinent et il y a un bon bout de temps que je n'ai pas eu envie de boire. D'une certaine manière, l'alcool ne fait plus partie de mon univers. Et pourtant, je continue, chaque semaine au minimum d'aller en réunion. Pour ne pas oublier d'où je viens, continuer à bénéficier du réseau d'entraide et témoigner qu'une vie de liberté est possible. Et j'y reçois vraiment beaucoup de bien-être. Pareil pour DASA. Courage à toi. 

bonsoir,        Ce que notre conscience est malhonnête! Evidemment, il faut que j'y aille!Ce qui me retenait au fond, c'est ce que c'est encore une étape vers le fait d' être définitivement un (ancien) dépendant. Il y a chez nous les dépendants, une sorte d'espoir fou, au début, d'effacer ce qui a été, comme si on souhaitez pouvoir devenir une autre personne sans avoir à assumer son passé. J'ai déjà fait pas mal de chemin par rapport à ça mais apparemment il m'en restait et m'en reste sûrement encore.         merci