Bonjour à toutes et à tous,
Je suis nouveau sur ce forum mais je suis dépendant dès l'âge de 14 ans... voilà donc 8 ans que je suis tombé dans le panneau.
Je n'avais pas internet avant mes 18 ans, ce qui m'a empêché de le devenir complètement avant cet âge là. Mais ça fait tout de même 4-5 ans que la dépendance s'est installée... non sans nuire à ma vie de couple, à mes relations sociales, à ma combativité, à ma motivation, à mon corps, à mon éthique ou plus simplement à ma vie en général.
Ma culpabilité est immense elle ne s'empire pas mais je ne l'ai jamais supportée et j'ai parfois l'impression d'être transparent à tel point que je crois parfois que les gens me devinent, savent ce qu'il se passe en moi et, devenant parno, je rougis facilement en public pour autant que la discussion parle de moi....
Il y a aussi une croyance qui m'habite depuis un certain temps: l'énergie sexuelle gaspillée a des conséquences importantes sur la vitalité en général... Du coup, malgré ma jeunesse, j'ai l'impression de vivre dans le corps d'un octogénaire...vraiment pas joyeux. De plus, je crois que le plaisir que je m'octroie devant ces films m'attire l'hostilité de Dieu et que demain il se vengera de la monstruosité de mes actes...

Ceci ne sont bien évidemment que deux, trios facettes du problème... c'est déjà gros mais il est encore plus fort et gros que cette description... un vrai noeud gordien....
Je n'ai pas l'habitude de me plaindre, de requérir de l'aide et de parler de mes problèmes intimes mais sur ce coup, je ne peux pas m'en sortir seul.

Même si cela paraît un peu égoïste, je suis content de voire que je ne suis pas le seul... je partage avec tout les (co-)dépendants cette souffrance.

Et je tiens à ajouter du fond du coeur que je respecte les femmes victimes du monde de la pornographie et que je m'en veux de mon attitude à leur égard.

Voilà.... :-)

Enchanté

Salut Troughthestorm !

Et bienvenue.
J'ai appris en fréquentant les groupes de dépendants (je suis alcoolique et dépendant sexuel) à déculpabiliser. En réalité, la dépendance est une maladie dont il serait exagéré de s'estimer coupable. Je ne suis pas coupable de ce que j'ai fait dans mes crises, mais en revanche, je suis responsable de mon rétablissement. Un jour à la fois, j'essaie de demeurer éloigné de ce qui me ferait rechuter.
Parcours le forum, tu y puiseras bien des choses intéressantes. Quelqu'un a aussi mis en ligne l'adresse du blog de DASA Lausanne qui est fort intéressant.

Bon courage ! :Hello:

Bonjour à toi et bienvenu,

Une ou deux petites choses qui peuvent te rassurer...

D'abord la culpabilité ne sert à rien (sauf un bref instant, pour se motiver à changer), car il est inutile de te punir et d'avoir une mauvaise estime de toi. C'est plus un handicap que tu t'ajoutes, qu'une chose vraiment utile. Interresse toi d'avantage à qui tu veux être, qu'a qui tu penses être.

C'est vrai que la dépense d'énergie sexuelle est lourde avec la dépendance, et que la vitalité en souffre, mais je peux te dire que ça revient très vite avec le sevrage, et que l'énergie retrouve sa place. Trop s'inquiété pour ça est un facteur d'angoisse, qui ne fera que te fatiguer d'avantage.

En ce qui concerne l'hostilité de Dieu, ça n'engage que moi, mais je pense qu'il fait preuve d'un amour infini, qui exclut le jugement et les punitions. Tout est permis, c'est le libre arbitre qui permet d'apprendre de nos erreurs. La punition ne vient pas d'en haut, elle est la conséquence naturelle de notre inconscience (la dépendance qui entraine fatigue, déprime etc). La Divine perfection de ce monde, c'est qu'il se régule de lui même, dans un jeu de causes et de conséquences logiques, sans que Dieu n'ai besoin de punir, de condamner, de récompenser, ou même d'avoir un avis sur les choses. Il est bien au dessus de ça, du sentiment de "ne pas apprécier" quelque chose.

Nous faisons les choses, et nous récoltons le fruit de nos actes ou non-actes. Dieu n'a pas besoin d'y faire quelque chose, ou de punir les gens pour des choses qu'il à lui même permises. Dieu nous aime même si nous faisons des erreurs, et il nous autorise ce libre arbitre pour apprendre par nous même.

Dieu n'est contre rien, et le mal, ou l'inconscience, sont aussi des outils qu'il nous offre pour nous faire voir le bon et le vrai, comme un contraste. Tout à un rôle dans ce monde, c'est en ça que j'entrevois un Dieu réellement parfait, tellement au dessus des jugements manichéens que les hommes lui collent sur le dos.

Un dernier conseil : réjouis toi par avance de l'énergie et de l'estime de toi que tu vas récupérer, et ne te focalise pas sur ton passé d'ignorance.

Merci d'avoir répondu à mon message de présentation, je vois que le forum est dynamique!
J'ai déjà commencé à lire un certain nombre de sujets postés sur ce forum et sur celui d'orroz.

Je suis content de lire tous ces messages et de voire que la plus grande partie des gens par ici semblent vivre (ou avoir vécu) non-seulement une dépendance sexuelle mais aussi un parcours spirituel ou au moins un questionnement existentiel important.

Pour ce qui est de ma culpabilité, j'arrive à comprendre d'un point de vue intellectuel, qu'elle est ignorance et incompréhension des choses et de la vie. Mais c'est d'un point de vue émotionnel que je n'arrive pas à franchir le pas. C'est plus fort que moi, j'arrive à concevoir Dieu comme une énergie positive et tolérante mais je n'arrive pas à sentir Dieu de la même façon. Je pense que je dois faire un travail à ce niveau là.

Je retourne trouver mes réponses...

Pour ma part, Dieu (c'està-à-dire l'essentiel de ce qui nous fait vivre) s'est exprimé par l'existence de Jésus. Lequel me dit : "Va, et ne pêche plus".
;-) Dieu entend mes plaintes, me donne la force de dépasser mes péchés (péché = ce qui m'éloigne de Dieu).
Mais ceci n'est que mon avis.

"La culpabilité est la plus subtile des fuites", nous serinait Orroz en citant Anick de Souzenelle.
LIEN BRISÉ

En être convaincu "intellectuellement", c'est un bon début.
Et j'ai trouvé le texte qui enterre le calimerisme dans sa propre crasse :
LIEN BRISÉ

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