Bonjour à tout le monde,

Voilà un peu plus d'un mois que je ne suis revenue sur le forum. La lecture de certains témoignages me renvoyant trop de pensées paranoïaques, j'ai senti qu'il n'était pas bon pour moi d'y passer trop de temps. Je remarque aussi que certaines femmes co-dep semblent mélanger leur histoire à celles des autres. Le fond est peut-être le même, mais chacun est différent et nous sommes peu nombreux à savoir écouter et gérer nos émotions. Alors, merci d'avance de cesser de me renvoyer vos histoires à la face. La mienne me suffit déjà comme ça !

Si je poste aujourd'hui, c'est pour donner de nos nouvelles. Depuis la dernière rechute de mon compagnon, vers la mi-décembre, nous avons fait beaucoup de chemin. Nous avons réussi à ouvrir un espace entre nous, pour discuter librement de ce que cette dépendance crée en nous. Il a pu me parler de tous les sentiments qui le traversent, de l'envie de passer à l'acte à la honte et culpabilité après l'avoir fait.
De son côté, il a pu en discuter avec des amis de confiance, qui l'ont rassuré d'abord sur le fait qu'il n'est pas tout seul, il n'est pas le seul homme à avoir été pris à la gorge face à la pornographie, mais également sur ce fait : on prend d'abord conscience du mal que cela nous inflige et ensuite on a le pouvoir d'agir dessus. Depuis lors, il n'a plus cédé. Il m'a donfié en avoir parfois envie, mais que plus il résiste et moins l'envie est oppressante, et moins elle est oppressante moins elle apparaît !
Le fait de m'en avoir parlé, que je l'ai pris sur le fait, qu'ensuite il puisse en parler à des amis a ôté le côté honteux de sa situation : il n'est pas seul à avoir ce genre de comportement, il a l'espace d'en discuter avec d'autres.

Je pense qu'il a encore du chemin à faire, mais il est sur la bonne voie. Cela m'emplit de joie que de voir qu'il est plus fort que ce que lui-même imagine !

De mon côté, j'apprends à vivre avec cette "angoisse de la tromperie". Quand je dis que j'apprends à vivre avec, c'est essentiellement que j'apprends comment m'en défaire. Nous en discutons dès lors que cela devient trop lourd pour moi, et il sait m'écouter même si cela peut être douloureux pour lui. J'essaie de rester dans la confiance et fais part de mes doutes avant que cela ne devienne pesant. Je ne m'endors pas, non, bien au contraire. Un excès de doute, ou être trop permissive pour moi sont les mêmes choses. Rester dans l'équilibre, ou du moins essayer, c'est ce que j'apprends doucement.

Merci de prendre le temps de lire mon histoire et de me soutenir. J'espère que chacun d'entre vous parvient ou parviendra à trouver la paix nécessaire à tout arrêt de comportement néfaste.

Bonsoir,
c'est plutôt très positif tout ce que tu écris. Il y a une bonne dynamique. Ton conjoint a la chance d'avoir une aide inestimable en ta personne, tu as su l'écouter, ne pas le juger. C'est énorme. Bravo !
De ton coté, tu viens ici parler de ton couple, mais comme ton mari, as-tu des ami(e)s avec qui tu peux en parler ? Tu dis que quand cela devient trop lourd, tu en parles à ton mari. Est-ce le bon interlocuteur ? Il y a peut-être des choses que tu as envie de dire, mais pas à ton mari. Parfois, il peut être bon de pouvoir se reposer sur l'épaule d'une personne bienveillante... Ce n'est pas simple de parler de cela, même avec des amis, mais cela permet aussi de prendre de la distance.
Je ne peux donc que te souhaiter de continuer sur cette voie. Le temps est votre allié. Courage et persévérance.
Au plaisir de te lire
Fabrice

Merci Buddhalive. 

Ton état d'esprit est celui que je souhaite pour toute les co-dép, même si, comme tu le dis, toutes les histoire sont différentes. Je crois que tu as peine à imaginer comment ta bonne disposition aide ton compagnon. 

Souvent nous autres les dépendants, ce qui contribue à nous isoler est la honte. Nous sommes assez malin, pour la plupart, pour nous rendre compte combien la porno nous est néfaste, et si nous enlevons la honte, nous avons plus d'énergie pour aller vers les autres dans le réel, ce qui est la meilleur des thérapies. Bien sûr chaque cas est différent.

Je rejoins parfaitement mon ami Fabrice sur le fait que toi aussi tu as besoin d'avoir des ami(e)s avec qui tu puisses partager ce que cette épreuve te fait vivre, attention à ne pas t'isoler sous le poids du fardeau.

Viens souvent ici si cela te fait du bien.

Bonjour Buddhalive,

Je voudrais dire moi aussi q'en temps qe ex-dependant sexuel depuis 28 jours, c'est la discussion avec ton conjoint et ton accompagnement qui feront la différence et bien sûr poivour en parler avec des amis ou un psy. Il n'est évidamment pas facile d'en parler avec des amis. Le plus important est que ton conjoint puisse assimiler le fait de l'inutilité de se donner du plaisir (compulsif) et du vide sentimental résultant de cette adiction. Evidamment chaque histoire est différente, chaque cas est différent, il a fallut un long chemin à moi aussi pour assimiler comprendre et finalement accepter cela, beaucoup trop de temps. Il te faudra bien sûr être forte, plus forte encore que ton conjoint, car cela pose bien sûr certaines questions, mais sache que le vrai fautif c'est la société qui permet ce genre de chose, un accés facile au porno et la vie de tous les jours imposée par la vie moderne, mais heureusement les gens de bonne volonté ui veulent s'en sortir peuvent se retrouver pour discscuter et partager, cela n'a pas de prix.
Continue ton combat, je te souhaites tous mes voeux de réussite!

Salut Chris66,

je ne crois pas que la société soit responsable. Le 1er responsable est le dépendant. Nous avons le choix de ne pas consommer porno and co... De plus certaines personnes consomment du porno sans pour autant devenir dépendance.
C'est un long débat, mais je ne crois pas que la prohibition soit la solution.
Sinon oui, la discussion, sortir de l'isolement, accepter sont des facteurs favorisant la sortie de la dépendance.
Bon courage à toi dans ton sevrage, et bravo pour les 4 semaines.
Fabrice

Bonsoir à tous,

Pour répondre à ta question Fabrice, oui j'ai pu en discuter avec une amie, mais je crois que j'ai su m'adresser à la personne qui comprends le moins mon point de vue puisque nous avons deux visions bien différentes de la relation amoureuse. Quelque part ce n'est pas plus mal car grâce à elle j'ai pu prendre du recul dans les moments les plus éprouvants émotionnellement, et même en rire. Il faudrait certainement que je trouve une oreille bienveillante oui. Mais j'ai une crainte très égoïste que l'autre en face me juge moi "ahlala bah c'est juste que tu sais pas le satisfaire si il fait ça !". J'ai surtout peur que l'autre en face pense ce que je peux moi-même penser, et qui pour reprendre Burrhus, me ferait honte. Et ça, c'est assez pernicieux...

Je suis relativement d'accord avec chris66 sur l'idée que la société participe à l'addiction. Il y a énornément de tentations je trouve, entre les publicités omniprésentes dans les villes avec des photos parfois très aguicheuses surtout quand il s'agit de femmes! Femmes humaines ou femmes objets, la réflexion se pose pour moi.
Mais je nuancerai un peu comme Fabrice. Je pense que la société a cela de dommageable qu'elle nous met tout un tas de pressions (sociales, financières, familliales pour ne citer que celles-là) et ne nous propose que des exutoires douteux (malbouffe, drogues en tout genre, télé etc.). Si l'on n'a pas la chance de trouver de quoi extraire ces pressions de façon "saine", l'on tombera alors probablement dans des excès néfastes pour soi.

Merci à tous pour vos réponses et encouragements !
Bravo à chris66 pour ce mois, je te souhaite qu'il ne soit que le premier d'une longue suite

débat intéressant, 

la société civil n'encourage pas la consomation de pornographie c'est sur, mais elle ne pése rien mais alors rien du tous face au réel acteur du systéme que sont les industriels... 

il y a une industrie de la pornographie qui a fourbi ses armes lors de la prohibition en russie (documenté), les sous estimé est une grave erreur .. donc oui ils y a des gens qui connaissent qui analyses les faiblesses des autres et qui s'en servent .. une fille sur le boulevard parisien rapportais 800.000 euro en un ans c'est pas pour rien (protitution pornographie c'est la même chose )

si je dit ne pense pas a un "elephant blanc" tu pourra pas ne pas y penser, donc si je te fous une nenette a poil sur un ecran tu sera naturelement excité ce n'est pas un mal c'est un processus naturel (le processus pas l'écran LCD -) .. 

et finalement devant cette "faiblesse" naturel on va abdiqué et pretexté que c'est fun que c'est naturel que les romains montrais aussi de la pornographie, quoi toute les conneries qu'on entend a longueur d'antenne..

on peut entendre aussi que la masturbation c'est normal c'est cool que le porno c'est bien bla blaaaa bla ... ce que finalement relaye sans le vouloir le porno dep (en comptant par exemple le nombre de jour sans , on peut peut trouver un equivalent chez ceux qui change d'alimentation et qui change pour 15 jours leur façon de manger face a la norme )

bref pour ce sortir de se traquenard le fondamental numéros un et d'apprendre a sont corps a ne pas réagir au stimuli de l'écran, ce qui va engendré de la frustration () ... et cette frustration il faut apprendre a la recyclé pour la transformé pour que le corps apprennent que cette excitation est inutile voir néfaste et qu'on la garde longtemps(même si ça fini toujours par partir)

donc non le dépendant qui veux s'en sortir n'est pas responsable d'être la proie de certaine industrie mais il dois prendre conscience qu'il est lui même l'acteur principal de ça vie (donc potentielement être un bourreau) .. maintenant il est mieux pour lui qu'il comprenne comment on l'appate et comment on le manipule ..