Pour commencer, bonsoir à tous.
 
Je suis ARKAD et j'ai 20 ans, je suis en couple et avec ma compagne nous avons une jolie petite fille d'un mois.
Ma situation me paraît plutôt grave, peut-être pas plus grave que certains ici, mais assez pour devoir faire quelque chose, au risque de voir mon couple se déchirer.
 
J'écris ce message de présentation au fur et à mesure que je ressasse mon passé, alors pardonnez-moi si parfois, le récit peut paraître cru ou trop personnel. Je tiens à vous préciser avant toute chose que je fais mon possible pour que ma présentation soit facilement comprise de tous.
 
J'ai vu mon premier film X à l'âge de 8 ans sur l'ordinateur de mon père (j'en ai tout les souvenirs au détail près). Ce n'était pas un film érotique, ou de charme, non, c'était bien un gros film pornographique. Ce fût assez traumatisant car c'était ma première vision d'un acte sexuel, et je suis devenu très curieux face à cet interdit. Je n'en ai jamais parlé à personne et après avoir vu ce film, je me suis mis à regarder des films pornos en cachette à la télé, de quoi agrémenter mes questionnements sur l'étrange appareil féminin. Je ne me masturbais pas encore, je me "tripoter" disons. La masturbation apparût vers l'âge de 12 - 13 ans je dirais, pour ne plus s'arrêter... Au début je découvrais un peu la chose sur moi, mais déjà la pornographie prenait une très grosse place dans ma vie, c’est simple, je n’ai connu absolument que ça...
Je calquais ma sexualité par rapport à ce que je voyais dans les films. Au fur et à mesure que les années passèrent, ma sexualité devînt de plus en plus crue, violente et avide de sentiments. Le pire dans tout ça c'est que de l'autre côté, il y avait aussi ces femmes, jeunes femmes, qui cherchaient tant bien que mal du sexe, pur et dur, sans sentiments ni tendresse, d'ou l'aggravation de mon addiction, de mes pulsions, pour en devenir réellement une deuxième peau, celle d'un chasseur, d'une " bête " violente prête à tout. 
Je cherchais toujours plus, pour voir ou étaient mes limites, mais nulle part je les trouvais. J'étais comme un être à la recherche de l'extrême, toujours plus extrême. J'ai pu essayer la prostitution (qui n'a pas eu grand effet sur moi, car beaucoup trop "rude" comme pratique, peut-être une escorte aurait été différent). J’ai aussi pratiqué la masturbation dans absolument tout les lieux imaginables, sans aucune honte, absolument de partout, même devant une femme endormi (pour vous dire le degré de perversité), le sexe violent avec des femmes consentantes qui considérait normal d'être traité comme un animal. 
Puis vînt le début de notre relation avec ma compagne, que je connais depuis ma tendre préadolescence et qui déjà, très jeune ne me rendait pas indifférent. Nous nous sommes mis ensemble en novembre 2014 et ce fût réellement pour moi quelque chose d'extra car j'attendais cette relation avec elle depuis longtemps, mais elle avait du mal à s'engager... Nous nous sommes donc mis ensemble et niveau sexe ensemble nous n’en étions pas à notre première fois, nous nous connaissions très bien et nous adorions faire l’amour ensemble (j’ai par ailleurs fait réellement l’amour pour la première fois avec elle). A ce moment précis nous vivions chez ses parents, et machinalement, sans me cacher, je me masturbais tout les matins (toilette, douche) et n’hésitais pas à le lui dire car pour moi c’était tout à fait normal, j’en ressentais le besoin, comme pour aller pisser, dormir ou se nourrir. Quelques temps après, elle me proposa qu’on exécute cette routine ensemble, que je ne me cache plus car elle trouvait ça assez « bizarre » quitte à ce qu’elle prenne sur elle pour assouvir mes « fantasmes pornographiques » je parle là de « positions » qu’elle prenait, comme si je regardais un catalogue porno, sauf que la femme était devant moi. Puis vînt un jour ou elle se renseigna sur cette pratique sans m’en parler pour au final me dire qu’il s’agissait peut-être d’un problème. J’ai mis pas mal de temps avant de réaliser qu’il s’agissait en effet peut-être d’un problème. Mais petit à petit l’idée s’est immiscée pour en devenir un fait concret et irréfutable. 
Depuis je ne cesse d’essayer de me sevrer, pas tout les moyens possible. J’ai fais partis d’un autre forum qui se nomme pornodépendance, mon pseudo était Futurpapa, mais je n’ai osé reprendre mon carnet là-bas, je ne m’en sentais pas capable… Si j’ai choisis ce forum, c’est pour faire table rase du passé et repartir du bon pied.
J’ai chuté et rechuté nombre de fois mais je ne les compte plus, de peur que ça ne me décourage complètement. J’ai le soutien de ma compagne, malgré qu’elle fasse sûrement partie du problème et non de la solution, car malgré l'amour dont je ne doute pas, nos rapports oraux (nous n’avons plus de rapports sexuels) sont très compliqués, durs, et sans fins.
Je veux préserver ma famille de mon comportement et de mes souffrances, je veux être un compagnon aimant, tendre, épanoui, patient, doux et reconnaissant, et surtout, sain. Je veux pouvoir regarder ma fille et lui dire à quel point oui, je respecte les femmes. Je veux pouvoir donner une bonne éducation et un bon exemple à mon enfant (j’ai arrêter la cigarette depuis près de 6 mois pour soutenir ma femme pendant sa grossesse et en même temps me débarrasser de ce parasite qui m'handicapais pour évoluer, j’ai aussi arrêté le sucre blanc et les cochonneries alimentaires, ça ne peut être qu’un + pour mon évolution).
Dès demain je commencerai mon parcours de sevrage, en espérant vous avoir à mes côtés pour cette longue quête. Je commencerai par parler de mes rechutes, comment elles sont arrivés et surtout pourquoi ? Ce que je vais mettre en place pour ne plus que ça arrive, je poserai une question générale au membres du forum, une question qui déterminera si oui ou non mon sevrage sera réalisable…
 
 
Ma présentation fût longue, mais je ne voulais pas faire court sur un sujet qui déterminera réellement le tournant de ma vie et celle de ma famille, ce forum est un peu comme ma dernière cartouche (névrose de guerre pardonnez-moi…). Merci de m’avoir lu, vraiment merci, j’espère faire votre connaissance bientôt, en attendant je continue de lire des témoignages et d’y apporter mon aide comme je peux.
 
 
ARKAD

Bonjour Arkad,

Je viens de lire ton témoignage. Tu es encore jeune, très jeune...Bravo! car déjà tu prends conscience de tout ce mal qui pourrait compromettre la qualité de ton existence et celle des tiens. Je t'en prie, ne ménage aucun effort sur le plan thérapeutique et spirituel pour te reconstruire sur des bases saines et solides. Tu n'y arriveras pas seul, c'est pourquoi il te faut absolument de l'aide, d'abord d'un sexologue chevronné qui pourrait t'aider à cheminer là-dedans mais aussi d'un guide spirituel sur lequel tu pourrais t'appuyer pour cheminer car il s'agit ici, pour toi, d'un cheminement à long terme. Bien sûr, tu peux compter aussi sur l'expérience des membres de ce forum et de la mienne en particulier, mais la meilleure aide proviendra d'un contact véritablement personnalisé.

La pire des erreurs, c'est de penser qu'on peut s'en sortir seul. C'est ce que j'ai cru lorsqu'au tout début de la trentaine, j'ai découvert la nature de mon problème en lisant Don't call it love de Patrick Carnes. Les années ont passé et malgré une robuste volonté, je n'ai pu éviter les rechutes dont certaines ont failli m'être fatales. Mais toi tu peux t'éviter de perdre autant de temps. Ce que ça prend, c'est de l'humilité, beaucoup d'humilité...C'est ce dont il m'a manqué car à l'époque je cherchais la gloire et la reconnaissance et je n'allais surtout pas laisser ce foutu problème ternir l'horizon radieux dont j'avais rêvé...

Voilà, c'est mon témoignage; tu en fais ce que tu veux...

Tu peux compter sur ma présence. Alors, si le besoin s'en fait sentir, n'hésite pas je t'offre ma disponibilité....

Bonjour à toi Mario.
En tout premier je tiens à te remercier de m'avoir accordé de ton temps pour me lire.

Ton post me fait réfléchir c'est vrai, dans le mesure où ma compagne m'a dit il y a quelques temps qu'il serait bon pour moi de régler ça therapeutiquement. Dans le cas ou je ferai le pas pour me soigner et débloquer tout ce qui m'empêche d'avancer je choisirai la psychanalyse, c'est une approche que j'aime énormément et avec qui j'ai déjà débloqué pas mal de choses niveau transgenerationnelle. La seule chose qui m'empêche d'y aller pour l'instant c'est que cette psychanalyste que j'adore et qui est très très compétente, c'est ma belle mère (mère de ma compagne), chez qui j'ai vécu pendant 9 mois, et qui me connais bien bien!
Je ne me vois pas choisir quelqu'un d'autre pour m'accompagner. Et j'ai le sentiment fort que de par son professionnalisme et surtout sa chrétienté elle ne me jugerai pas et serait heureuse de pouvoir m'aider. Mais j'ai quand même du mal à faire le pas, car il me serait très difficile d'aborder les 9 mois que j'ai vécu chez eux, en lui racontant mes masturbations compulsives dans la douche ou les toilettes.... c'est vraiment un blocage que j'ai, une honte... mais ça rejoint ce que tu me dis à propos de cette approche, il faut mettre son humilité en avant et accepter que malgré tout il faut se faire aider. C'est un sujet complexe mais je vais être obligé d'y réfléchir car je suis d'accord avec toi Mario, l'approche Spirituelle profonde, inconsciente, est inévitable pour soigner un problème encré dans mon cerveau, ma peau.

Merci en tout cas d'avoir apporté ta pierre à l'édifice de ma guérison. Ça m'a conforté dans une idée que j'aurais préféré laisser de côté.

ARKAD

Le chemin peut être long, difficile, mais à jamais il sera bénéfique.

Bonjour Arkad.
Oui en effet, ta belle mère ne peux être ta psychanalyste, c'est l'art de la confusion qui elle même est un floutage de la réalité.
Ta femme est aussi une personne impliqué dans ton sevrage, elle aura des efforts à faire, c'est pas tout de conseiller, elle est partie prenante (sans mauvais jeux de mots).
Le sevrage de tes comportement limites pas à pas, avec le soutiens du forum, voilà un bon chemin pour commencer.

Bonjour à toi Burrhus, heureux de te compter parmi les dépendants qui m'aide et me conseille dans mon sevrage.

Tout d'abord je tiens à te remercier d'être présent sur ce forum, à peu près sur tout les sujets qui y sont postés, ça rassure de voir qu'il y a en permanence quelqu'un pour nous épauler dans des moments plus ou moins difficile.

Pour en venir à ta réponse, je dois dire que je ne vois personne d'autre qu'elle pour m'accompagner dans ma psychanalyse. C'est réellement mon guide spirituel depuis des mois et des mois... Je pense la contacter d'ici peu pour convenir de notre première séance, ou je lui parlerai de ma pornodépendance et de mon addiction au masturbations compulsives.
Ce n'est pas du tout la "belle-mère" comme on pourrait l'imaginer, vraiment... 
J'écrirais au fur et à mesure de l'avancer de ma psychanalyse ce que j'ai débouché, démêlé et guéris. 
Maintenant, il y a quelque chose qui m'a interpellé, au sujet du rôle de ma compagne dans mon sevrage. Quels sont les efforts qu'elle pourrait faire pour me "faciliter" le chemin vers la liberté ? Je pense qu'elle est toute aussi curieuse de les connaître, ça améliorerait peut-être notre vie de couple...
J'ai décider de réellement participer à ce forum, et m'y investir comme il se doit, ça me "maintient" sevré et en compagnie de vous, mes chers frères d'idéologie dirais-je...vouloir une vie sans perversité, sans pornographie, une vie saine et paisible, dans le respect...

J'ouvrirai mon carnet de sevrage quand je pourrais.
Merci Burrhus, Mario, je viendrais vous lire un peu plus tard.

Arkad

Si ta belle-mère est compétente, comme tu  le dis, elle va refuser d'entreprendre une psychanalyse avec toi parce qu'elle s'y trouve en conflit d'intérêt. Quoi qu'il en soit, je te souhaite de trouver une personne de confiance compétente avec qui tu pourras cheminer...

Mario, re-bonjour,

Je te dirais ce que notre première séance a donné, mais il en va de soi qu'elle n'en trouvera aucuns bénéfices... 
Je vois exactement ce que tu veux dire, dans le sens ou ses "intérêts" envers moi ou bien sa fille, pourraient induire en erreur mon analyse, mais réellement, ma belle-mère est dans l'acceptation et tout les psychanalyste savent qu'avec une ouïe comme la leurs, il faut savoir faire la part des choses.

Je pense que cet analyse sera vraiment formidable pour moi sur tout les points, en partie grâce à elle.

Je ne m'aventure pas sur un sentier inconnu et j'ai déjà expérimenté la psychanalyse avec elle qui s'est avérée juste fabuleuse et m'a permit d'enlever un gros boulet que je traînais aux pieds et qui m'empêchait de m'épanouir socialement. Merci en tout cas de me conseiller et de vouloir mon bien en me préservant de possible mauvais choix, mais sincèrement j'ai confiance et ce n'est pas une confiance aveugle ou bien naïve, 9 mois de pure réflexion et de travail personnel ont fait que j'en suis sortis métamorphosé. 

Je m'impatiente de voir ce que donnera la suite !

ARKAD

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Bonsoir Arkad, j'aimerais te dire 3 choses:
 
 
1) Bravo pour ta prise de conscience. 20 ans, c'est jeune et c'est d'autant plus facile de t'en sortir. Comme disait le Petit
    Prince, il  faut arracher les baobabs quant ils sont petits, sinon ils vont détruire  ta planète. Sur ce forum, tu ne   trouveras
    que de amis, certains ont pas mal d'expérience dans le sevrage, ils t'aideront.
 
2) Félicitations pour la ta petite fille de 1 mois. Un enfant est toujours un cadeau. C'est une belle opportunité pour un
    changement, car le traitement de la dépendance passe obligatoirement par un changement. Investit toi dans cette petite,
    elle en vaut la peine. Ainsi, de papa "branleur", tu deviendras papa chanteur (excuse le mauvais jeu de mots, mais j'avais
    vraiment envie de le dire).
 
3) Je ne veux pas te faire de la peine, mais je te déconseille de prendre ta belle-mère comme  thérapeute. Il y a trop de 
    liens affectifs entre elle et toi. C'est contre-productif et ça nuit à la bonne prise-en-charge dans le couple thérapeute- patient. D'ailleurs, j'ai l'impression qu'elle refusera.
 
    Je suis un peu direct avec toi, mais c'est ma conviction.  Courage. A+
     
                                                                                                                                                                   

Bonjour Arkad,
Bienvenu sur le forum.
je pense que la paternité provoque des changements et que c'est surement le moment de se lancer dans ce sevrage et cette analyse.
Comme les autres, je te déconseille d'impliquer ta belle-mère dans ton analyse. Prends un peu de temps dans ta réflexion avant de vraiment aller voir ta belle mère. Il y a un mélange des genres, des conflits d'intérêt qui devraient faire qu'elle n'accepte pas. 
Pour ta compagne, son rôle est de bâtir avec toi une nouvelle histoire sans la dépendance. De ton coté, avec l'analyse, tu vas progresser vers cela. Elle sera là pour t'épauler, te soutenir dans les moments difficiles. A toi de définir, avec elle, son implication. L'analyse est un travail long, il faut le temps. Il y aura surement des rechutes dans ton sevrage, mais le principal est d'aller de l'avant.
Bon courage à toi et n'hésite pas à venir partager avec nous tes doutes, tes succès...

Avoir la connaissance de l'intimité sexuelle de sa fille, via ton analyse, c'est carrément malsain, et c'est une dérive de l'inceste.

Je pense que tu t'engages dans une voie qui risque de mettre en péril ton couple, ou avoir des répercutions sur ta déscendance. Le rôle du mari c'est de libérer sa femme de la tutelle parentale, et inversement. Attention de ne pas acheter la fille en séduisant la mère.

Tu parlais de référence chrétienne, et bien : " tu quitteras ton père et ta mère ", c'est le préalable pour fonder une nouvelle cellule familiale, cela ne t'empêche pas de les honorer par ailleurs.

Je remarque que sur ce point, il y a unanimité des réponses sur ton sujet, tu devrais y réfléchir à deux fois. D'ailleurs ton enthousiasme pour ta belle mère a quelque chose d'un peu puéril (je te parle franchement, j'espère que tu ne le prends pas mal.)