Un autre témoignage d'un dépendant
Asmyr @ 02-05-2009 21:05:33

<span style="font-family: 'Times New Roman'; font-size: 16px" class="Apple-style-span"><span style="font-family: 'times new roman'; font-size: 16px" class="Apple-style-span"> Bonsoir à tous J'ai 30 ans, et cela fait plusieurs années que je suis dépendant au sexe par internet. Tout à commencer vers 1996-97 qd j'étais encore étudiant et que j'ai commencé à fréquenter les chats rooms américains, passé l'effet de découverte et d'émerveillement j'ai très vite orienté mes dials vers ce que l'on appelle du "dirty-chat" ou tchat sexuelle. Et depuis cette époque je n'ai jamais cessé de me rendre sur ces tchats, et salle de discussion à la recherche de partenaires prêtes à s'adonner à du sexe virtuel, ces discussions aboutissants des fois à du sexe par téléphone ou par messenger (type MSN, video cam etc...)Je dois dire que ma technique d'approche était plus que rodée, et qu'il m'était (est) plutôt facile de ferrer des demoiselles ou dames prêtes à qlqs échanges virtuels d'ordre sexuels. Hormis le sexe, il m'est juste impossible d'aborder tout  autre sujet. Souvent quand je ne parviens pas à trouver une femme qui accepte ce genre de discussion, je me tourne vers les sites pornos, où la je surfe de manière frénétique. Le surfe est d'autant plus facilité qu'aujourd'hui la plupart de ces sites sont de véritables annuaires listant des sites à n'en plus finir, où l'on peut tout trouver d'ordre pornographique. Le surfe est une surenchère, toujours plus, encore plus, j'enchaîne les galeries de photos et le telechargement de petit bout de video plus ou moins longues, et s'en suit une masturbation frénétique. Après c'est le sentiment de gâchis  d'impuissance et de dégoût de soi même qui dominent. L'impression d'être habité par 2 personnages, l'impression de ne pas me reconnaître dans ces agissement, d'être véritablement un schizophrène. Le sentiment aussi que ce côté obscure que j'ai en moi est à l'exact opposé de l'image que je renvoie en société, au travail, avec la famille, les amis. Le sentiment aussi de ne pas comprendre pourquoi j'ai cette  aversion, qui ne fait qu'envahir mon esprit quand je seul. Je ne sais pas pourquoi je poste ce message ici, mais sûrement le début d'une prise de conscience, et aussi car il me semble que dans l'image d'un "type cool bien dans ses baskets" que j'essaie de renvoyer, est sans doute infondée, et qu'il y'a des fêlures quelque part, bien cachées et que je dois trouver, si je veux m'en sortir. A.asmyr  </span></span>
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Re: Un autre témoignage d'un dépendant
Mondom @ 02-05-2009 22:05:53

bonsoir asmyr, tu as écrit ce que j'ai pensé, exactement. il n'y a pas si longtemps, deux mois. et je ne suis pas encore totalement rendu à moi-même, mais je m'y dirige incontestablement. et les effets sont sensibles c'est vrai, même si ce n'est pas fulgurant, au moins la disparition de ce sentiment que la vie t'a depasse et laisse sur le carreau est vraiment tres satisfaisante...une belle opportunite que t'offre ta vie aujourd'hui, de te retrouver et te debarrasser de cet espece de demon qui s'incruste... la plus belle que j'ai reçue depuis bien des années pour ma part.tu comptes voir un psy...?
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Re: Un autre témoignage d'un dépendant
harisson @ 02-05-2009 23:05:26

oui c est clair une prise de conscience moi aussi c est a peu pres ca sauf que j ai ma copine en plus et que je n ai plus aucun desir pour elle j sais pas situ vois dans la situation que je suis le matin quand je me leve je n ai plus d erection a cause de mes heues passé a me masturber je pense car quand j arete ca reviens,et ma libido au fil du temps ce trouve diminuer je suis dans un gouffre c est l horreur,ma copine est a deux doigt de me quitte a cause de ca et c est pas la premiere
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Re: Un autre témoignage d'un dépendant
Asmyr @ 03-05-2009 09:05:20

Je ne sais pas si je vais aller voir un psy, c'est très délicat, et je ne sais pas si j'oserai franchir le pas d'aller consulter en cabinet et en parler à un "inconnu".Je vais essayer de garder ça comme"option". Je vais faire le maximum pour m'en sortir par moi même au moins au début.Les autres dépendants pourront p-ê confirmer par leur experience ce que je vis/ressens, mais cette addiction à outrance est due au fait que je déteste la solitude, qd je sors ou qd je suis avec des amis, je me sens bien et je n'ai pas ce besoin de sexe via internet. En gros c'est pr combler une certaine solitude que je fais du sexe par internet.A mon avis pour essayer de se sortir de ce cercle vicieux il faut essayer de voir ce qui chez nous ne fonctionne pas, ou quel est le pb sous-jacent que l'on porte en soi.
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Re: Un autre témoignage d'un dépendant
Asmyr @ 03-05-2009 09:05:22

Autre piste (désolé de poster en deux fois) :essayer de retrouver gout à des plaisirs simples ou actiovité simples.La plus part du temps qd je suis seul une seule obsession : internet les sites de discussions et les sites pornos. Là j'essaye à me remettre à des activités simples qd je suis seul chez moi, j'étudie une langue, je lis, je joue aux jeux videos, je regarde des DVDs, ce sont des activités que je ne pratiquais plus car tout mon temps était occupé par mon addiction. Essayer de retrouver goût à d'autres choses est très important je pense pr s'en sortir. 
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Re: Un autre témoignage d'un dépendant
harisson @ 03-05-2009 10:05:33

c est exactement ca des que je me retrouve tout seul ca me fais ca aussi .Je ressens comme une force ou une obssession on va dire qui m y entraine et ca m parais incontrolable,faut dire j ai tellement pris l habitude ,ca fais presque vingt ans voir plus que je suis dedans donc c est super difficile .A ce qui parais l obssession disparais ou bout de quelques temps de sevrage et c est ces quelques temps que je n arrive pas a surmonter l obssesssion est tellement forte ,pourtant j ai essaye dix milles methodes je pense que d allez voir un psy ou un sexologues me motivera c est tellement difficile tout seul ,j dis ca par experience j ai du rechute dix mille fois deja
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Re: Un autre témoignage d'un dépendant
Asmyr @ 03-05-2009 13:05:14

Pour l'instant je ne commence ni sevrage, ni ne me fait de promesse qui pourrait être difficile sinon impossible àrespecter, assumer ou à tenir. J'ai pris conscience de mon problème et c'est déjà une bonne 1ere étape.Et déjà je me sens mieux en ayant posté ici, non pas le fait de voir que d'autre ont le même problème, mais surtout ça me permet d'en parler, et aussi ca me permet de prendre du recul sur mon état.J'essaye vrmt de retrouver gout aux choses choses comme je disais précédemment, car dans notre cas j'ai l'impression c'est l'oisiveté, l'absence d'amis ou la solitude qui décuple cette addiction. Je ne me fixe ni objectif ni "programme" mais j'essaie de me dire que cette addiction n'apporte rien de bon qu'elle est destructrice et que j'ai déjà trop perdu de temps là dedans.<span style="white-space: pre" class="Apple-tab-span"> </span>Asmyr 
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Re: Un autre témoignage d'un dépendant
Mondom @ 03-05-2009 20:05:59

l'oisivete, le desoeuvrement,  dans mon cas, est, etait bien un catalyseur en effet. combler le vide... par un autre vide. comme on soigne notre mal, par ce mal. le degout du porno, on l'evacue en se branlant devant... ca marche pas trop bien malheureusement!!tu dis, asmyr:"A mon avis pour essayer de se sortir de ce cercle vicieux il faut essayer de voir ce qui chez nous ne fonctionne pas, ou quel est le pb sous-jacent que l'on porte en soi."c'est juste a ca que ca sert d'aller voir un psy je pense, en premier lieu... moi avec la mienne, je ne rentre pas bcp dans le detail des agissements, sauf si je pense que c'est necessaire ou utile et que je le decide... je cherche ce qui en moi a besoin de fuir la realite, par les joints que je fume, par l'echappatoire sexuelle, par internet a outrance, par la dependance affective un peu, par d'autres comportements... et j'essaye ainsi d'aller a la racine du mal et pouvoir ne plus en etre le jouet.mais ici, tu n'as pas de pudeur ou de honte a exposer ton probleme, a des inconnus... ok,il y a l'anonymat. la belle affaire. on se contrefiche bien de savoir si ton vrai nom est tartempion ou jean-pierre. c'est ton affaire on se retrouve ici pour traiter de nos soucis sexuels de merdelui est medecin et n'a que cela a t'offrir...je pense que la honte la culpabilite l'exces de pudeur n'ont pas grande utilite sur ce coup-là (je parle pour moi, hein.). mettre la poussiere sous le tapis n'assainit pas la piece...
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Re: Un autre témoignage d'un dépendant
omineros @ 04-05-2009 15:05:35

salut asmyrJ'ai commencé mon sevrage il y a un peu moins d'un mois sans grande conviction mais finalment j'ai réussi à faire preuve de beaucoup plus de résistance que je ne pensais pouvoir au départ (une seule rechute 3 jours après le début de mon sevrage et qqs tentatives inconscientes mais vite avortées en grosse partie grace à ce forum je dois l'avouer).Je pense aussi que c'est principalement l'oisiveté et la "solitude" qui me poussais au départ à aller surfer sur les sites pornographiques (même si je vis en couple, ma copine est encore étudiante et j'ai beaucoup de temps libre pour m'adonner à mes pratiques favorites, les activités entre amis se faisant le plus souvent le soir ou en week-end). Ainsi, j'ai pu développer une forme de dépendance qui ne m'aurait pas gêné si elle n'avait pas engendrée chez moi une baisse de libido et l'apparition de fantasmes et de désirs de plus en plus difficile à maitriser et qui menacait la survie de mon couple.Je pense que tu as tout à fait compris ce qu'il fallait faire pour combattre ta dépendance en commencant par combattre ton oisiveté et en reprenant gout aux simples choses de la vie (regarder un bon dvd ou une bonne série quand on a 2 heures devant soi plutot que d'aller surfer comme un malade à la recherche de la dernière sextape de britney ;-)). Et tu as encore raison de croire que petit à petit, le besoin et l'envie se feront de moins en moins ressentir.D'autre part, souvent quand j'ai des pulsions que je n'arrive pas à calmer par des activités traditionnelles, je m'efforce de passer d'abord par le forum avant d'aller surfer sur d'autres sites et de poster (dans 2 cas sur 3, je ne pense même plus à aller ou que ce soit d'autre après. Et pour les quelques fois ou je n'arriverais pas à me calmer, je me casse de chez moi pour qqs courses rapides ou faire du sport)Et le résultat est là,plus de masturbation et plus de sentiment de honte et de culpabilité avec une libido en nette progrès (encore perturbée par des pensées et fantasmes nourris pendant des mois de surf compulsif que j'ai du mal à faire totalement disparaitre).en espérant que mon témoignage t'apportera à toi et aux autres dans la même situation que moi, du courage et de la détermination face à cette dépendance qui, j'en suis sûr, a déjà brisé bien des vies mais ne brisera plus la notre !!!!<p>omineros 
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Re: Un autre témoignage d'un dépendant
Asmyr @ 04-05-2009 16:05:18

<p>mondom >je ne sais pas si je pourrai réellement passer le cap de consulter un psy, pr ça, car ce n'est franchement pas évident, et même si tu soulignes qu'en parler ici ne soignera pas forcément. J'attends qd même de voir comment va évoluer la suite des choses. Le pb n'est pas que je ne veuille pas m'en sortir mais j'aurai du mal à raconter tt ça.omineros>je ressens la même chose que toi qd tu décris l'effet que te produit la consultation de ce forum lorsque tu sens "une crise/pulsion" soudaine arriver. Ca ne fait que depuis 2 jours que je viens ici, mais en parler a un effet très bénéfique.Je ne sais pas si certain y ont déjà pensé, mais des fois je me suis imaginé me filmer avec une caméra lorsque que je fais des dials basés sur le sexe ou que je consulte des sites porno ; Se filmer et  se repasser ces moments où l'on est pris d'une pulsion incontrolable, je crois que ca serait bénéfique, car j'imagine que je serai dégouter de l'image de moi et me dirais que je mérite mieux que ça.Enfin voilà c'est une idée comme une autre, car ds ces cas j'ai l'impression d'avoir une personnalité complétement splité et voir cet "autre moi" peut etre un déclencheur d'une importante prise de conscience qu'il faut que ca cesse.A
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Re: Un autre témoignage d'un dépendant
Mondom @ 04-05-2009 18:05:45

asmyr, tu as repondu a omineros:"Ca ne fait que depuis 2 jours que je viens ici, mais en parler a un effet très bénéfique."et à moi:"Le pb n'est pas que je ne veuille pas m'en sortir mais j'aurai du mal à raconter tt ça."je comprends bien la différence. je pense que tu feras si nécessaire le chemin de A vers B toi-même.  je n'ai juste pas résisté à te montrer la direction dans laquelle tu es déjà toi-même tourné...moi, avec ma psy, au debut je suis reste vague et general. elle ne m'a jamais demande de rentrer dans des details, elle eurait pu d'ailleurs, mais la seule chose que je me souviens qu'elle ait demandé sur ce à quoi je faisais allusion, était si je payais pour des inscriptions à des sites.et quand il m'est arrivé de rentrer dans plus de détails, ou d'évoquer des anecdotes, c'est parce que je l'ai jugé nécessaire et utile. pas une confession, un élément de travail, je ne vais plus sur ces sites, je ne rencontre plus ces personnes...tu peux decider d'aller voir un doc, et en avoir la trouille, et lui dire que tu as la trouille. enfin bon, je ne veux pas te prendre la tete avec cela, tu sauras bien ce que tu as a faire, et ca te prendra pour te debarrasser de tout ça le temps que ça prendra, et si ça se trouve ça m'en prendra même plus à moi qu'à toi...en revanche, mefie-toi tes fort des "recettes" fomentées par ton esprit fourbe...rentrer dans l'experimentation, "et si je le fais de la main gauche, je perdrai l'habitude de ceci, et si je me branle devant des images sm alors que je suis non-violent, et si je decide de le faire comme ci, ou comme ca, ou me filmer et me repasser la bande, ou si j'allais au bout de mes fantasmes, ou si je le faisais avec ma copine au lieu des filles du net" etc, les témoignages ne sont pas nombreux qui mènent à autre chose que se détourner de l'objectif qui est de laisser tout ça loin derrière toi...la prise de conscience, tu n'es pas encore sûr de l'avoir faite, c'est ça le plus troublant dans tes messages... tu n'es pas sûr que ça te pourrisse la vie, que ça te pose des petits problèmes, ou d'immenses plutôt? c'est possible. a toi de savoir. etonnant que tu ecrives ces posts pleins de detresse, que tu viennes t'embeter la vie a lire le site d'orroz et t'inscrire sur le forum, si en fin de compte tu ne sais pas trop si c'est grave (docteur...)
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Re: Un autre témoignage d'un dépendant
Asmyr @ 04-05-2009 19:05:53

Je répondrai juste sur la prise de conscience, j'ai bien pris conscience du mal que ca me causait, et c'est pr ça qu'aujourd'hui je veux que cela cesse, mais pr moi la prise de conscience ne sera totale que lorsque je me serai totalement libérer de cette addiction qui me ronge. ET même si aujourd'hui j'ai le dessus, je sais que ca peut se retourner à tout moment.A.
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Re: Un autre témoignage d'un dépendant
Mondom @ 05-05-2009 06:05:55

oui, ca peut se retourner a tout moment, tant que cela aura encore de la prise sur toi. lacher prise, c'est dans les deux sens. ca prend sureent un certain temps, un certain cheminement, une certaine introspection, un nettoyage de printemps (c'est de circonstance).je te souhaite de sortir de tout ça et de retrouver une superbe vie. comme a nous tous.
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Re: Un autre témoignage d'un dépendant
John Warsen @ 05-05-2009 09:05:37

salut les p'tits garsquelques remarques en passant : se dégouter c'est préparer la rechute par auto-apitoiement. Sinon y'a longtemps que le dégout aurait été salutaire (en fait il l'est mais uniquement au début : chercher de l'aide, trouver le forum, aller voir un psy...) donc les thérapies par aversion, ça vous parait peut-être prometteur, mais pour moi c'est une fausse piste.Aujourd'hui j'accepte mon passé sans en être suffoqué : déjà qu'il va mettre un moment à passer, si à chaque fois qu'il me remonte à la gorge je dois vomir, on s'en sort pas.Il n'y a que l'abstinence à long terme qui permette de se débarasser de cet encombrant mépris pour soi-même.comme le disait Orroz,"ne culpabilise pas. Tu n'es ni un monstre, ni un pervers, mais bien une victime de cette société trop permissive qui s'est laissée avoir par la "libération sexuelle" et l'invasion de la pornographie. Mais tu es aussi une victime consentante, et c'est cela qu'il faut d'abord traiter. Tu as fait le premier pas en venant sur ce Forum, à toi de faire tous les autres en te sevrant."J'aime bien ce terme de victime consentante : il faut commencer par cesser de consentir. Et continuer de cesser.L'aveu de ses erreurs à un autre être humain, genre "je me suis gravement fourvoyé et porté préjudice en me réfugiant dans des comportements qui ont fait de moi l'esclave de pulsions qui une fois enclenchés aggravent mes problèmes plutôt que de résoudre les tensions" est primordial et profondément libérateur. Mais pas sur le forum, où l'on ne croise que de sympathiques fantômes. Je parle de rencontrer son semblable dans le réel. Le dépendant dont on découvre qu'il habite pas trop loin (à condition qu'il ait mis sa localisation dans son profil)Sans parler du psy, indispensable pour l'accompagnement du début. A la limite, peu importe sa compétence de base, bien qu'il soit logique d'en choisir un qui soit branché addiction. L'engagement que l'on prend, le chemin que l'on parcourt avec lui, même s'il n'est au pire que le témoin de notre volonté de se tirer de ce mauvais pas...On va le prendre comme support, quitte à le former. En Inde on dit "le disciple fait le gourou" chez nous, face à la "maladie qui fait rire" (bien qu'elle gagne en crédibilité grâce au travail d'Orroz... et aux cohortes de dépendants qui commencent à prendre le chemin des cabinets de consultation psy... et aux émissions de télé plus ou moins bien branlées, lol, sur le juteux, lol, sujet ô combien postmoderne de la cyberaddiction pornographique.<p>Rien que le fait de payer quelqu'un pour lui confier nos horreurs... c'est comme une pute, mais en mieux. Sans déconner. C'est ce que j'anônnais entre deux sanglots incoercibles lors d'une rechute inopinée en janvier 2007 à la thérapeute branchée rebirth que je consultais pour la première fois : "Bouhouhou...je m'en fous que vous ayez l'air d'une pute.... Oooouuuuiiiinnnnnn....ce que je veux c'est que ça s'arrête...Bouhouhou..." c'est vrai qu'elle avait un look un peu strange, ce qui ne nous a pas empêchés de bien avancer ensemble.Et ça fait des souvenirs rigolos, et des jalons du sevrage, qui est un engagement que l'on prend au plus profond de soi, parce qu'on sait qu'il faut en finir, si on veut cesser de vivre à genoux. Alors que si tu restes avec ta honte, ça veut dire que le travail ne se fait pas. Ton lourd secret te tient par les c... et peut exercer son chantage à tout moment.Il faut mettre le maximum d'obstacles entre ton addiction et toi. 
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Re: Un autre témoignage d'un dépendant
Mondom @ 05-05-2009 20:05:08

si je peux me permettre, en plus des remerciements à john pour ce message plein de sagesse, je dirais bien qu'aujourd'hui j'ai eu rv avec ma psy, et que pour la premiere fois elle m'a dit des trucs, et que ça m'a ouvert un pan entier, qui n'etait encore jusque-là invisible, bien que sous mon pif, sur les choses... aujourd'hui, je n'en suis plus à me demander si j'ai choisi la bonne psy ou non, j'ai bien d'autres choses dans mon esprit, et je sens que ça ne va faire qu'avancer, aller mieux, enfin bref les elements benefiques de la consultation psy sont evidents et reels, en plus d'etre necessaires. je n'etais pas tres content, je lui ai imprime 40 pages de mes interventions ici pour qu'elle arrete de confondre parfois les fantasmes de la vraie vie et ceux de la vie du demon qui cohabitait en moi... et elle ne les a pas encore lues. je sais qu'elle a plusieurs autres patients qui ont un probleme comparable au mien, elle reconnait qu'il y en a de plus en plus... alors j'aurais envie qu'elle ait autant de documentation que possible!bon, je ne suis pas zorro non plus, ni a l'endroit ni a l'envers...sauf que ma peau a moi, je suis en train de la sauver! et ca fait du bien, croyez-moi!
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Re: Un autre témoignage d'un dépendant
mimirozz @ 06-05-2009 07:05:21

Bonjour à tousCe qui me frappe dans vos témoignages et vos appels au secours, c'est cette solitude face au problème. Vous évoquez bien de temps à autres vos copines et vos épouses mais vous donnez l'impression de les écarter, soit par honte, soit par envie de vous en sortir seul mais comme le dit très justement John, il semble que la meilleure des solutions , dans un premier temps est l'abstinence, comme tous dépendants.Ne croyez vous pas alors que ceux qui vous aiment sont là pour vous aider dans ce sevrage? Je veux dire par là que si vous aviez une maladie grave, votre conjointe ne vous laisserait pas vous dépatouiller avec votre maladie, elle serait là pour vous aider et vous accompagner non? Alors pensez à vous faire aussi aider par celles qui vous entourent parce qu'elles peuvent le faire pour ce qui est du sevrage en vous empêchant d'avoir accès à ce genre de sites , avec beaucoup de vigilance et de fermeté certes, mais parce que c'est ainsi plus facile que d'essayer seul..C'est certain qu'il nous faut, à nous codeps, dépasser certaines choses, mais là n'est pas le problème, alors je voulais simplement vous dire que si vous vivez en couple, ce qui n'est pas toujours le cas je sais, pensez que vous n'êtes pas seul pour cette période de sevrage et pensez à demander de l'aide, quant au reste, c'est certain que vous avez un long parcours d'introspection à faire..Bon courage à tous et bonne abstinence...  
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Re: Un autre témoignage d'un dépendant
Asmyr @ 04-06-2009 19:06:04

Ca fait un mois que je suis sur ce site et j'ai rechutté hier. Connexion à un chat pr dial pas tres recommendable sans succès mais je me suis "fait plaisir" de manière compulsive pas la suite (sans support, c'est tjrs ça de gagné). Je ne vais pas chercher à minimiser si dramatiser cette  rechutte mais bon c'est chiant. Je savais que de toute que c'était impossible de se sevrer sans faire de faux pas. Là faut que je me remette les compteurs à zéro que je reprenne mon souffle et m'y remette. J'ai l'impression qu'in sevrage n'est jamais définitif et que c'est juste linterval entre 2 rechuttes qui s'alloge de plus en plus à chaque fois. En ce moment au boulot je suis sous pression,  et pour peu que je sente que l'on m'oublie un peu et c'est le drame. Venir poster ici me soulage un peu, faut vrmt que je me fasse aider par un psy, mais pour tout ce qui est médical je me méfie des psys qui ont des sitesintenet clinquants et préfère en trouvé un par moi même ou que l'on m'aurait conseillé.Bref le combat continue. <p>As.
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Re: Un autre témoignage d'un dépendant
Asmyr @ 10-04-2011 12:04:10

Je relis mon premier poste.Ca fait 2 ans bientôt que je m'attaque à cette addiction, et je n'ai pas bcp progressé, j'ai des périodes ou je ne consomme absolument rien, et puis d'autre, comme récemment ou je vais sur des dials pr du cul virtuel, ou des sites pornos, et où je suis totalement complaisant avec moi même, où je ne cherche même pas à me freiner et au contraire je me dis "va y régale toi, croque dedans". Et ça me mène ou tout ça nul part.Des ex à moi me disaient que j'étais un mec sympa et vraiment cool, mais paumé et à côté de ses pompes. Je crois qu'on ne peut mieux me résumer. Quel est le but à tout ça ? Se gaver de cul, se branler, jusqu'à plus soif, et tout ça en toute complaisance avec soi même.Les années passent, j'ai 34 ans, je n'ai rien réalisé de ma vie. J'ai une copine (mais la relation est très fragile en ce moment), je ne suis pas marié, pas d'enfants, l'impression de ne pas savoir que je veux de ne jamais aller au bout des choses.En fait oui c'est ça, je n'ai jamais rien accompli qui m'accomplisse. Le sevrage au porno je l'ai entamé mais je n'ai pas été au bout de celui. C'est peut-être ça au fond mon vrai pb, la peur de m'engager d'aller au bout des choses, quelque soit le domaine.Il faut que je réfléchisse à tout ça, trouve la voie pr m'en sortir, que je change de stratégie et de tactique, et qu'au moins une fois dans ma vie je me dise, j'ai fait qlq chose, même si c'est chose c'est se débarrasser de ma compul-addiction.  <p>Asmyr.
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Re: Un autre témoignage d'un dépendant
lupin @ 10-05-2011 14:05:06

Salut Asmyr,Moi aussi ça doit faire deux ans que je m'y suis mis, mais j'en tire la même conclusion que toi : "bof"Il faut s'accrocher on a tous des hauts et des bas ! (perso je viens de ressortir d'un gros bas mais je me raccroche!!) <p>Alors courage à toi et aux autres !!
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