Bonjour, 


Tout d'abord, merci à ce forum d'exister, ca permet de se sentir un peu moins seule. Ce n'est pas le genre de discussion facile à avoir avec quelqu'un d'extérieur (pour moi, impossible).

J'ai longuement hésité à écrire un post car cela fait mal de se dire qu'on est dans cette situation et surtout qu'on ne s'en sort pas, qu'on a besoin d'aide. Plus je lisais vos témoignages, plus je me disais non cela ne peut pa être nous, on est pas comme cela - il n'est pas dépendant, je ne suis pas co-dépendante. Or, c'est totalement faux, lui et moi sommes dans la même situation que vous.

On a une vie très agréable, on a aucun motif de se plaindre si.. il n'y avait pas une grosse ombre au tableau, sa dépendance.
Pour dépeindre le personnage, c'est quelqu'un de brillant, extrêmement sociable avec un besoin de plaire immodéré et incapable de sortir ses émotions, de dire ses sentiments.

Pour vous résumer les faits : 
Nous vivons ensemble depuis 13 ans
Nous nous sommes rencontrés alors qu'il était marié, on a été amants pendant trois ans avant qu'il ne quitte sa femme.
Quand je l'ai rencontré, il était déjà sur des sites de rencontre, à la recherche du flirt d'un soir.
À l'époque, cela ne me dérangeait pas, à vrai dire, je n'y prêtais pas attention, j'étais LA maîtresse.
Et puis, il a arrêté de se connecter quand nous avons emménagé ensemble.

Depuis 2 ans et demi, tout part à vau-l'eau[size=large][font=arial]. [/font][/size]
Printemps 2019 (je ne sais pas exactement pourquoi à cette époque), il s'est inscrit sur un site de cam + de multiples sites de rencontre. Quand je suis tombée dessus, il m'a simplement répondu vouloir une histoire d'un soir et un peu de fun. Ma première erreur a été de dire ok, la deuxième de faire des cams avec lui au début puis seule par la suite. La différence est que dans mon cas, cela est resté au stade de quelques fois puis s'est arrêté.
Quand je me suis rendue compte que de son côté, cela était devenu une addiction, c'est-à-dire, des journées enfermées dans la chambre, avec son ordinateur à s'exhiber en cam, des semaines à dormir toute seule, je me suis effondrée.

Son explication a toujours été la même, "ce n'est que du fun - cela n'a pas d'impact sur nous - j'ai besoin de liberté" (je précise que du à son travail, nous ne nous voyons pas entre 3 à 4 mois par an).
Durant tout ce temps, il m'a plus ou moins menti, distillant les informations, les pourquoi, les comment. il m'a même apprit avoir payé une professionnelle pendant un de ces voyages, ce qui est le "moins grave" dans l'histoire.

Au début, j'ai voulu éviter de le pister sur internet, mais j'ai finalement craqué et ai commencé à comprendre l'ampleur du problème.
À partir de là, on a touché le fond. On a mis en place une espèce de routine. Il est sur le net en train de chatter avec des femmes (il ne s'en cache pas), je débarque dans la pièce où il est, je fais une scène, il ne dit rien puis je m'époumone pendant des heures, cris, larmes et je vous en passe.
Sa réaction est toujours la même, aucune, aucune réaction. il me voit pleurer mais n'oscille pas un sourcil et continue à chatter. Après quelques heures, ma colère est la même, sa réaction diffère, il devient méchant. Me traite de pleurnicheuse, que les femmes qui le font jouir sont toutes brillantes (sous-entendu, moi pas) - que je suis névrosée - je vous passe le sordide et toutes les monstruosités que vous ne diriez pas à votre pire ennemi. Au final, peu d'explications mais beaucoup de haine des deux côtés.
Sur ces chat/cam, il a rencontré beaucoup de femmes dont certaines sont devenues des "amies". Je mets des guillemets car pour moi, ce n'est pas de l'amitié mais une co-dépendance. Elles passent autant de temps que lui sur le net pour noyer leur solitude.

Je précise que hors addiction, il est charmant à tous les points de vue. On s'entend parfaitement bien, on travaille ensemble, on a des projets ensemble, etc.. Il y a S de la vie réelle et S de la vie virtuelle.
Bref, ces années ont été moralement un cauchemar à vivre. Les questions fusaient dans mon cerveau, pourquoi elles, pourquoi il fait cela plutôt que de passer du temps avec moi, que dois-je faire pour être plus sexy, que dois-je faire pour lui plaire, ...

Cela est même arrivé que certaines de ses amies virtuelles veuillent faire ma connaissance et me disent quoi faire avec lui (je vous avais prévenu qu'on avait touché le fond). Les bonnes copines qui vous expliquent que vous devriez lui laisser sa liberté, qu'après tout elles n'ont pas de problèmes avec lui donc le problème doit être vous. Et pendant ce temps-là, évidemment, nos relations sexuelles se sont raréfiées. On couchait toujours ensemble mais sans pénétration car il ne pouvait plus avoir d'érection avec moi, sauf s'il était allé en cam avec une femme avant, qui elle, bien entendu, l'avait excité. Je ne sais pas s’il y a un âge où ça fait plus mal mais à 34 ans, je vous garantis que votre morale dégringole. Presque à chaque fois que je le relance, c’est la même histoire, pas ce soir je suis fatigué et si tu n’es pas contente, trouve toi un amant de 20 ans.

Puis vint le moment des grandes confessions, où il m'a tout avoué et même montré ses conversations, ses emails. C'est un moment que je ne souhaite à personne de vivre. Cela vous brise le cœur et toute ma confiance en moi s'est évaporée. J'ai commencé à me comparer à elle, à me trouver laide, vieille (il a 60ans - moi 35ans et elle 20-25ans), stupide, et à me renfermer sur moi-même. Mon travail est devenu mon réconfort, pendant ce temps-là, je ne pensais pas à ce qui se passait dans la pièce d'à côté. Il a avoué être dépendant, que cela lui gâchait la vie avec moi, qu'il perdait son temps.
En raison du covid, il a du passer 7 mois à la maison, une première pour lui qui a l'habitude voyager. Ces mois ont été affreux, sur le canapé ou au lit, nuit et jour, à ne faire que cela. Je l'entendais gémir, rire, être sous le charme de toutes ces femmes et moi je faisais ma vie à côté et n'avait rien à dire. Et entre chaque shoot, il était adorable et on a passé de bons moments ensemble. Un étrange mélange de haine et d'amour. 

Je lui ai demandé de choisir entre moi et sa vie virtuelle, il m'a toujours répondu qu'il ne choisirait pas. Et par lâcheté ou à croire que j'ai besoin d'avoir mal, je suis restée.

Il y a de cela un mois, il m'a dit être amoureux de moi (une première en 13 ans - on est tous les deux handicapés question sentiments) puis m'a demandé en mariage. Ce à quoi, je n'ai pas répondu ou pas pu répondre étant donné la situation. Cela fait un moment que je lui demandais de m'écrire, de me dire ce qu'il ressent, de me dire ce qu'il se passe vis à vis de moi. Il y a deux semaines, il m'a écrit la plus belle des déclarations, m'a fait son mea-culpa puis m'a dit avoir désinstallé toutes ses app, fermer ses profils. Changement radical pour lui mais de mon côté, je n'arrive pas à croire qu'il puisse m'aimer et me blesser à ce point.

Malheureusement, cela ne pouvait être aussi simple. Il est actuellement seul, s'ennuie et a donc rechuté il y a quelques jours, il s'est réinscrit sur des sites de rencontre mais plus sur des sites de cam (le pire pour lui et moi).
Encore une fois, en l'apprenant, je me suis énervée, il m'a dit ne vouloir qu'une aventure d'un soir, loin de la maison et que cela n'avait aucune conséquence sur notre couple mais sans me rassurer pour autant. Ne lui faisant plus vraiment d'effet, il doit avoir besoin de lâcher sa frustration.

On ne s'est pas vu depuis presque 2 mois et d'ici quelques jours, cela doit être les retrouvailles. J'aimerais ne pas tout casser, ne pas qu'il se braque et que les choses empirent. Si je commence à penser à son addiction, cela devient un cercle vicieux, je m'énerve, il se renferme et c'est finit.

Désormais, mon problème est d'avoir confiance en lui, de ne plus être suspicieuse (je connais son mot de passe mais me fais vraiment violence pour ne pas aller voir sa boîte mail), de l'aider, de ne plus m'énerver parce que d'une part c'est ma santé mentale qui en pâtit le plus et d'autre part, cela ne l'aide pas.

Si vous êtes arrivés là, c'est que vous avez survécu à ce pavé, merci de m'avoir lu. 
Finalement, cela fait du bien de sortir tout cela, tout ce que l'on ne peut pas dire.

Ps : Ne me dîtes pas que je l'ai mérité ou que c'est le karma parce que j'ai été sa maîtresse. J'ai déjà payé mes erreurs à ce niveau.
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RE: Confession d'une co-dépendante
Kalliste @ 12-08-2020 23:08:42

Bonjour Marple, 

Deja on ne te dira jamais que tu l'as mérité car PERSONNE ne mérite ça. 

Et le problème n'est pas que tu n'aies plus confiance en lui, effectivement il ne mérite pas ta confiance, étant dépendante je le sais. Le problème est que tu n'aies plus confiance en TOI.

Sache que son addiction est la cause de son désintérêt pour toi, et pas l'inverse. Ses agissements ont bien entendu des effets sur votre couple: il est avec toi depuis treize ans, il dit vouloir t'epouser et il a besoin d'un écran pour être excité avec toi? Il faut arrêter de se foutre de la gueule du monde. Tu n'as aucun' AUCUNconseil à recevoir de ses conquêtes virtuelle, et si tu décides de devenir plus sexy, tu dois le faire pour toi, pas pour quelqu'un qui ose te rabaisser à ce point. 

Effectivement, ce n'est pas facile à accepter, mais tu es codependante. Tu ne le serais pas tu l'aurais tout simplement quitté. Et le fait qu'il te demande en mariage dans cette situation est très insultant. Est ce qu'il essaie simplement de te faire taire? Est ce qu'il sait que quand on se marié on promet fidélité à son conjoint? 

Je ne doute pas du fait que ce soit un homme génial en dehors de votre couple. Mais c'est le ''en dehors'' qui pose problème. Cet homme est ton collègue de boulot, ton meilleur ami, mais il n'est certainement pas ton compagnon, et signer les papiers du mariage ne fera jamais de lui un vrai mari. A vrai dire le mariage qu'il te propose me fait penser à un mariage blanc, malgré vos 13 ans ensemble!

Est ce qu'un jour tu te sentiras bien et désirable auprès de lui ? Est ce qu'un jour tu seras touchée sincèrement par son regard amoureux?

Bien sûr, il a besoin d'aide. Mais de toué évidence il n'est pas prêt à l'accepter puisqu'il te renvoie la faute.

Mais tu as besoin d'aide. Tu acceptes ça, et c'est vraiment pas normal. Il faut que tu sortes de cette situation. Tu es sa victime, tu es victime de votre relation et ça peut très mal finir pour toi. Tu dois absolument s'occuper de toi, et je crois que ça serait vraiment bien que tu voies un thérapeute. Que tu le vois pour TOI, pas pour lui, pas pour parler de lui ou pour qu'il se sente mieux, pas pour que tu acceptes ses vices et perversions sans broncher. Juste pour que tu apprennes à te respecter.

Tu es une femme géniale, tu es intelligente et tu peux y arriver. Lui, il ne peut pas s'en sortir, tout simplement parce qu'il ne le veut pas. Il ose dire que ses horreurs n'ont pas d'incidence sur votre couple. Et toi tu n'es pas loin de le croire. Pas parce que tu es idiote, juste parce que tu es codep. 

Mais tu es la. Tu es avec nous. Tu as franchi le premier pas, tu es sur la première marche: celle où tu parles. Alors monte ce putain d'escalier qui mène à ton bien être, à ta vie de femme épanouie. Change, fais le pour toi. Et s'il n'est pas trop con, il se rendra compte que tu deviens une autre femme, une femme qui n'a pas BESOIN de lui, alors que lui a besoin de toi. Et s'il est idiot, eh bien tant pis, tu seras déjà loin quand il se rendra compte qu'il a complètement sombré. 

Je t'en supplie, prends soin de toi. Encore une fois, tu aurais pu tuer toute sa famille et brûler ses propres enfants sous ses yeux, RIEN ne peut justifier ce qu'il te fait vivre. 

Donne nous des nouvelles. On est la pour toi. Prends soin de toi. Tu n'es pas seule.
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RE: Confession d'une co-dépendante
Marple @ 13-08-2020 07:08:04

Bonjour Ekeiloh,


Merci beaucoup pour ta réponse et ton honnêteté. Cela fait mal mais également du bien de savoir qu'on n’est pas totalement seul.

Pour l'histoire de la demande en mariage : disons qu'il y a de cela un mois, il a commencé à se rendre compte de la porter de ses actes, du mal qu'il faisait et a donc décidé de diminuer ses heures de chat puis à arrêter. À ce moment-là il m'a dit vouloir aller de l'avant avec moi. Voilà ce qu'il m'a écrit "En bref ma vie virtuelle ne m'a apporté que des problèmes et les rencontres virtuelles que j'ai pu faire ne remplacerons jamais des rencontres réelles. Ce fut un refuge pour moi pour combler le temps. Je vais trouver de l'aide de retour à la maison. Je comprends la réaction que tu as eu par rapport à ça et c'est normal. Je suis à l'origine du problème et tu n'as fait que d'y réagir."

C'est un premier pas. Il se rend compte de ce qu'il fait, au moins, il ne vit plus dans le déni. Je lui ai dit que je ne le rejoindrai pas en vacances tant que son alter ego virtuel existerait, cela a dû jouer un peu aussi.

Je crois qu'il m'a demandé en mariage parce qu'il a réellement peur de me perdre et qu'il sent que ça va arriver tôt ou tard donc me dire ses sentiments a été un moyen de me faire comprendre qu'il tient à moi. Pour lui, ça a dû être compliqué de m'avouer ses sentiments (je le dis car j'ai le même problème). Je crois réellement qu'il est tiraillé entre sa vie virtuelle et moi. Il a besoin ou croit avoir besoin de cela dans sa vie mais en même temps, il ne me quitte pas (faudrait être stupide pour le faire, quand tu peux tout avoir)

Maintenant, il a recommencé à aller sur des sites de rencontre mais plus sur des chats et ne fait plus de cam. Bien sûr, c'est ce qu'il m'a dit et je ne peux pas le croire. Je doute de tout ce qu'il dit, même pour des banalités.

Si on part du principe qu'il essaye d'avancer, j'aimerais au moins l'aider (il m'a reproché que je ne voyais pas ses efforts et que je voulais aller trop vite). Et c'est là que je coince, comment aide-t-on un dépendant ? Comment doit-on réagir s'il recommence ? Est-ce que c'est surmontable ? Comment arrête-on d'être suspicieux ? Qu'est-ce que les dépendant·es attendent de leur conjoint·e ?

Je sais bien que seul lui peut décider s'il veut s'en sortir ou pas mais s'il le décide, je ne veux pas être une mégère. Je lui ai envoyé le lien de ce forum, des liens de psy en ligne, des liens de témoignages, je veux qu'il s'en sorte au moins pour lui. Je suis fumeuse donc j'ai déjà une bonne idée de ce qu'est la dépendance, la peur du manque, … et dès fois, il faut un coup de pouce pour ouvrir les yeux. Cependant, s'il décide de rester dans ce marasme, cela sera sans moi.

Quant à ce que tu dis à propos de moi, je l'entends et malheureusement, tu as raison. J'ai aussi besoin d'aide. Mais je te rassure, je prends soin de moi autant que je peux, j'essaie d'avoir la vie la plus équilibrée possible malgré cela. De l'extérieur, j'ai l'air on ne peut plus "normal", à l'intérieur, c'est différent.

Je ne me voile pas la face, du tout ! Il y a un énorme problème, ce qu'il me fait vivre est épouvantable, je devrais le quitter, j'en suis consciente. Je ne peux pas accepter son addiction, que des conquêtes virtuelles s’immiscent chez moi mais pour l'instant, j'ai encore la force d'essayer d'avancer avec lui.

Bonne journée

M.
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RE: Confession d'une co-dépendante
Kalliste @ 13-08-2020 14:08:49

Je pense que la première chose à faire, c'est de prendre rdv chez un psy REEL ensemble. Il aura de toute façon un chemin à faire seul mais commencer ensemble pourra peut-être lui donner l'elan. J'insiste sur REEL car des psys en ligne pourrait le faire prendre à la légère ce suivi, inconsciemment bien sûr, mais comme sa dépendance a une grosse base sur le virtuel... il ne pourra pas "s'échapper" dans un face a face.
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RE: Confession d'une co-dépendante
Marple @ 14-08-2020 06:08:04

Bonjour,

Il ne peut aller chez un psy "réel" avant quelques mois, c#estpour cela que j'avais pensé à le faire en ligne. Tu n'as pas totalement tort, il n'y aura toujours rien de concret, tout cela restera dans le virtuel.
Mais dès que l'on pourra aller voir un psy ensemble, c'est une piste à explorer.

Merci !
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RE: Confession d'une co-dépendante
Kalliste @ 14-08-2020 16:08:57

[font=Tahoma]comment aide-t-on un dépendant ?[/font]
[font=Tahoma]En lui faisant comprendre qu'il doit se prendre en main, qu'on ne fera pas (ou plus) tout a sa place. [/font]


[font=Tahoma]Comment doit-on réagir s'il recommence ? [/font]
[font=Tahoma]Lui exprimer sa douleur, mais ne parler que de ce que TOI tu ressens. Lui dire que c'est un con, qu'il se fait du mal etc, il le sait. Ce qu'il ne sait pas, c'est que tu es une personne indépendante de ses conneries et qu'il DOIT prendre en compte tes sentiments. S'il commence à parler de lui, de comment c'est dur etc, dis lui que là on parle de toi, et qu'on parlera de lui plus tard.[/font]


[font=Tahoma] Est-ce que c'est surmontable ? [/font]
[font=Tahoma]C'est surmontable mais ça demande beaucoup, beaucoup de temps. J'avais lu une fois qu'on met autant de temps à se sortir de là (et encore on ne sera jamais non dépendant ou non codep, on sera toujours ex dép et ex codep, donc toujours prêt a rechuter) que le temps qu'on a mis à en arriver là.[/font]


[font=Tahoma]Comment arrête-on d'être suspicieux ? [/font]
[font=Tahoma]Quand on reprend confiance en soi d'abords puis en l'autre. Donc tu as le temps ^^[/font]


[font=Tahoma]Qu'est-ce que les dépendant·es attendent de leur conjoint·e ?[/font]
Ce au!'ils attendent: plein de choses, et parfois beaucoup trop. Cane veut pas dire qu'on doit leur donner. C'est comme si quelqu'un était en train de te frapper et te disait qu'il a besoin que tu relèves un peu le menton pour pouvoir s'achever: si tu le fais, tu finiras morte et lui en prison. Ce n'est pas le but. 
Tu fois d'abord voir avec toi-même et un psy ce dont tu as besoin TOI, ce que tu peux faire pour toi même. Rappelle toi surtout que toi aussi tu es dépendante, puisque tu es codep et depuis de nombreuses années. Tu n'es pas son psy, son educ, ni son esclave. Tu es une codep qui a besoin aussi de se débarrasser de ses propres démons.
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RE: Confession d'une co-dépendante
Impulsion2 @ 21-08-2020 15:08:42

Hello,

J'apporte ma pierre ...

Malheureusement, on ne soigne vraiment une dépendance que pour soi, j'en suis convaincu. On peut changer temporairement pour un autre, on peut s'amender, se mettre en pause, s'abstenir un temps mais le STOP, le fait de passer de l'autre côté ne se fait que par soi et pour soi.

Le co-dépendant peut aider et même beaucoup, infiniment, mais il ne peut pas "faire à la place". Il faut que l'initiative vienne de lui, que la volonté soit la sienne. Alors ton aide sera précieuse pour entamer la cicatrisation de ses blessures. 

Mais s'il n'a pas conscience de ces blessures, si son comportement ne lui pose pas problème alors rien n'est possible durablement.

Il faut qu'il ait (1) conscience du problème et (2) la volonté de le résoudre. Sans ça, ben soit tu l'acceptes tel qu'il est en espérant qu'un jour il ait (1) et (2) mais en étant bien consciente que ce ne sera peut-être jamais, soit tu en tires les conséquences.

On voit bien dans tes écrits, l'amour que tu as en toi et qui t'a permis d'endurer ces humiliations. On sent bien que tu peux donner beaucoup pour l'aider mais s'il ne désire pas s'en sortir plus que tout, ton aide sera l'eau que l'on verse dans un tonneau percé. Tu auras beau donner et donner encore, le niveau ne remontera pas.

Pour répondre directement à une de tes questions : comment arrête-t-on d'être suspicieux ? A moins d'être parano, quand on n'a plus de raison de l'être. Ce n'est pas toi qui commandera ta suspicion envers lui, c'est lui.

Plein de courage !
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RE: Confession d'une co-dépendante
Marple @ 26-08-2020 09:08:55

Désolée de ne répondre que maintenant, étant en vacances avec lui, j’avais besoin d’être off vis à vis de cela. 10 jours sans (presque) être suspicieuse et qu’il soit déconnecté, cela faisait longtemps que ce n’était pas arrivé.

Merci à tous les deux pour votre aide précieuse. Quand je vous lis, je ne peux qu’être d’accord et en même temps, je me dis qu’il n’y a pas de solution miracle donc si je reste c’est à condition qu’il veuille résoudre son problème et donc à condition que j’ai le courage et/ou l’envie d’une relation compliquée sur la durée.
Le cadre est paradisiaque, on s’éclate plus que tout, il a l’air plus amoureux que jamais et pourtant je suis à peu près sûre que le jour où je repars et donc quand il sera à nouveau seul, tout repartira comme avant, tout est éphémère...

Encore une fois, je vous remercie de m’avoir aidé à y voir plus clair et à mettre des mots sur cet espèce de secret qui me ronge.
Belle journée
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RE: Confession d'une co-dépendante
Bear @ 26-08-2020 10:08:53

Bonjour Marple,

Je ne peux pas beaucoup t'aider car je suis dans la même situation que toi en ce moment.
Donc simplement, je t'envoie plein d'ondes positives !

Bon courage et belle journée
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RE: Confession d'une co-dépendante
Marple @ 06-09-2020 12:09:22

Merci Bear
Je ne sais pas si l’on peut s’en sortir mais je l’espère.
Bon courage à toi également
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RE: Confession d'une co-dépendante
Asmyr @ 11-09-2020 15:09:35

Bonjour Marple


ton partage ne laisse pas indifférent. Mais il ressort en toute objectivité que tu es dépendante à cet homme, car malgré les blessures qu'il t'inflige, ton lien n'est pas rompu avec lui, etu tu continues à t'accrocher à lui.

Je ne vais pas te donner de conseils, mais simplement te faire part de l'expérience générale des dépendants au porno, cam etc... Ce n'est en aucun cas toi qui le fera sortir de son addiction, et même si un jour il te jure qu'il est prêt à tout arrêter pour toi sache que ça ne durera pas.

Seule sa volonté propre et son envie d'arrêter son addiction pour lui et uniquement pour lui, pourra transformer les choses. Ne crois pas que tu puisses le transformer par amour, l'expérience montre que les gens ne changent pas, et que rien ne les transforme si ce n'est une ferme intention personnelle, presqu'égoïtse.


Si je peux me permettre, il y'a des réunions chez DASA entres femmes uniquement par Zoom, ça pourrait t'aider d'aller dans ce type de groupe de partage.


Visio - Lundi "Femmes DASA"
(France)

Description :
Nouvelle réunion téléphonique Femmes.

Lien Zoom
Mot de passe: 2iLCxR
18h30-20h



http://dasafrance.fr/index.php/les-reunions

Dasa france : https://dasafrance.fr/

Asmyr.
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RE: Confession d'une co-dépendante
Marple @ 11-09-2020 17:09:38

Bonjour Asmyr,

Merci pour ta réponse.

Une petite chose, visiblement j'ai du mal m'exprimer car cela fait plusieurs fois qu'on me dit que je ne peux rien pour lui. Je suis bien consciente que seul lui peut décider de s'en sortir. Mon questionnement tournait plutôt autour du fait que je m'énerve très rapidement quand il est question de son addiction et je ne suis pas sûre que cela aide quiconque donc comment les co-dépendant.e.s sont sensé.e.s réagir et aider.
Je suppose que vous dire que vous êtes des cons toute la journée n'améliore pas les choses.

Je viens de lire les grandes lignes de ce qu'est "DASA", je ne me reconnais pas du tout. "Nous nous sentons vides et incomplets lorsque nous nous retrouvons seuls." "Par crainte d'être abandonnés et laissés tout seuls, nous endurons et retournons à des relations douloureuses ou destructrices" "Nous devenons paralysés ou sérieusement dérangés par des obsessions ou des fantasmes à caractère romantique ou sexuel."
Tout cela n'est vraiment pas ce que je vis.
Je dirais que je suis attachée à lui parce qu'on a fait et allons faire de superbes choses ensemble au point de vue personnel et aussi professionnel. Je ne veux pas tout plaquer sur un coup de tête et risquer de perdre ce que j'ai construit et je ne veux pas non plus que son addiction réduise à néant ce que l'on a.
D'autre part, je suis plutôt du genre très indépendante, électron libre. Nous ne vivons pas ensemble 4-5 mois par an, et je ne l'appelle pas tous les jours, je vis très bien ma vie sans lui. Je n'ai pas ce sentiment d'abandon.

Je viens de relire mon premier message, c'est effrayant. Si je lisais cela, c'est ce que je me dirais, mais pourquoi elle reste et se pourrie la vie.
Maintenant, je suis consciente qu'il n'y a pas beaucoup de solutions si on veut rester ensemble.
On verra ce que l'avenir nous réserve et en attendant, je vais juste relativiser, prendre les bons côtés et laisser les autres.

Bonne soirée et merci encore
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RE: Confession d'une co-dépendante
Kalliste @ 11-09-2020 20:09:12

Je réponds rapidement : dasa est pour le dépendant,  c'est donc ton homme qui pourrait y aller, mais il y a parfois des réunions pour les codeps.

Et sinon effectivement dire a un dep h24 "tu es une merde" n'aidera pas. Tout ce qui peut l'aider, c'est ton exemple.  C'est voir que toi tu t'en sors, que tu n'as pas besoin de lui. Tu ne peux pas faire grand chose pour lui, il faut que tu te mettes dans la tête que tu es une femme et pas SA femme au sens de sa chose . C'est a dire un être humain,  qui a besoin d'un psy pour canaliser sa colere.
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