Carnet de Champomy
Champomy @ 28-01-2017 22:01:20

Bonjour à tous,

Pour ceux qui ne l'ont pas lu et qui seraient intéressé, j'ai écrit un petit bout pour ma présentation ... rien de spécialement intéressant, mais vous le savez.

La raison pour laquelle je me suis inscrit sur ce forum c'est que mon addiction sexuelle est mon problème le plus préoccupant, le plus important et celui qui peut me causer des problèmes de santé (physique et mentale).

Je suis un garçon de 21 ans qui se prend la tête depuis une bonne 10aine d'année, seulement 5 pour l'addiction sexuelle. (Le "seulement" ici est purement ironique).

C'est mon premier jour. Mon deuxième sujet. Je devine que ça soit quelque part normal que je ne sache pas trop comment m'y prendre, ce que je dois dire ou non. Est-ce que je dois tout dire. Uniquement parler de ma dépendance. Vous l'aurez compris, je suis l'homme qui réfléchi, qui sur-réfléchi et qui sur-sur-réfléchi.

Ce qui m'a plus sur le forum c'est de trouver des gens qui connaissent ce que l'ont vit. De lire des carnets et de voir à travers les mots l'histoire de sa propre vie.

Pour la petite histoire, j'ai toujours trouvé que les personnes qui n'arrivaient pas à s'arrêter de fumer manquaient considérablement de volonté. À l'époque (j'étais jeune...) je pensais avoir un contrôle tellement fort de moi-même pour estimer que les autres étaient faibles. J'étais vraiment maîtrisants à l'égard des personnes qui disaient ne pas y arriver. Je peux vous dire qu'aujourd'hui j'ai radicalement changer mon avis. Et même si je ne pourrais jamais connaître ce que vit un fumeur, je sais maintenant ce que c'est une addiction. Et j'ai vraiment changé mon idée des gens dépendants. Tout ça pour dire qu'il est vraiment difficile de se faire comprendre par des gens qui ne vivent pas la même chose. Parce que finalement les personnes extérieures peuvent "comprendre" si elles sont très ouvertes. Mais il y a comprendre et comprendre.

Alors je me lance dans l'aventure. Voir si j'y trouve une énergie supplémentaire partagée avec vous. Et j'aime bien aussi les barres de "sevrage".

À ce propos : je crois que j'aurais trop honte de faire la mienne. Mettre 24h est tellement ridicule que ... enfin bon.

Je préfère mettre les choses directement : je suis "spécial" dans le sens où j'ai tout un tas de connerie qui font que je suis incapable de savoir comment je dois me placer dans une relation ou dans un endroit. Ici par exemple : qu'est ce que je dis ? Je déballe tout ? Je lis les autres et fais la même chose ?

Je ne suis pas méchant et fais de mon mieux pour ne pas le paraître. Pour le reste je suis dépendant à la masturbation et à cette chère pornographie.

Je parle beaucoup beaucoup et beaucoup. C'est la panique, le stress. Le manque. C'est éprouvant d'écrire tout cela. Et finalement, je ne sais pas qu'elle est ma place. Alors on m'a invité à entrer (merci le monsieur dont je n'ai pas encore appris le pseudo ^^) et à regarder. Partager.

Comme tous les gens qui débutent j'aurais bien besoin d'un petit coup de pouce. Quand à l'utilisation et les pratiques du forum, mais aussi vis à vis de l'addiction.

Ma situation actuelle et que ... j'ai fait une crise de 5 jours. J'ai tenu 27h car une événement m'a bien calmé. Puis c'est la rechute sévère. Et me voici.

J'ai entamé il y a deux mois maintenant (ça passe vite ...) la consultation d'un psy. J'ai évoqué l'addiction sexuelle mais sans jamais réussir à vraiment en parler.

Sinon... je suis un peu un "beau-parleur" mais finalement ce n'est que pour mieux cacher ce qui se passe derrière le masque.

J'ai hâte de lire vos conseils.
Merci de votre temps.
Bonne soirée,

Champomy
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RE: Carnet de Champomy
Tiago @ 29-01-2017 10:01:34

Bonjour Champomy,

Je te souhaite la bienvenue !

Tu as raison de venir ici : tu as frappé à la bonne porte. Tu trouveras ici un climat bienveillant, des conseils utiles et des encouragements. Dans mon cas, j'y trouve des raisons de poursuivre mon rétablissement.

Bravo pour ton courage et pour ton honnêteté. Sortir du déni a été un pas très important pour moi. La dépendance grandit dans l'obscurité ... quand on la mets en pleine lumière, elle se calme. Aussi, il y a la force des mots : mettre des mots sur la dépendance, c'est déjà prendre le pouvoir sur elle. C'est l'expérience que j'ai vécue.

Tu as raison de te lancer dans l'aventure. N'hésite pas à tout déballer ! Tes joies, tes difficultés, tout.

Au plaisir de te lire !
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Carnet de Champomy
Champomy @ 29-01-2017 11:01:10

Bonjour Tiago. Merci pour ton accueil et ton message.

Malheureusement je change sans arrêt d'avis, et la dépendance affective à totalement repris le dessus... et je ne sais pas comment réagir. Échanger vis à vis de la dépendance sexuelle est bénéfique, mais pour l'affective c'est tout le contraire.

Sur ton conseil je déballe mais... j'écris parce que ça ne coûte rien. C'est déjà deux minutes de moins à se sentir moins en dépendance.

C'est le yo-yo, une dépendance appelle l'autre.
[...].




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Carnet de Champomy
Champomy @ 29-01-2017 12:01:52

Salut,

Parce qu'à chaque instant il y a quelque chose qui gère ma vie. L'addiction sexuelle, l'addiction affective, mon mal-être et mes idées noires, quelques fois une envie de coder ou de me concentrer sur une partie de jeu vidéo.

Et en réalité je ne sais pas comment me positionner avec tout cela. Si je vous dis que je fais une crise de masturbation mais que finalement c'est dû à la dépendance affective (ce que vous pouvez ne pas bien comprendre) je me sens moins légitime de "participer" au forum que si j'avais simplement un problème d'addiction sexuelle.

Je ne sais pas si c'est clair...


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Carnet de Champomy
Champomy @ 29-01-2017 13:01:54

Demain j'ai rdv avec ma psy, je vais essayer de trouver le bout de la ficelle ... au moins en parler avec elle et voir si elle me propose quelque chose (je l'espère).

Mais jusqu'à demain je sais pas trop quoi faire... :/


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RE: Carnet de Champomy
Fabrice @ 29-01-2017 13:01:18

Bonjour Champomy

sois le bienvenu sur le forum, je crois que tu as compris le fonctionnement du forum ! Cet espace est un espace de liberté (dans le respect de la charte, à lire ici). C'est à toi d'exprimer ce que tu veux, de parler de ce qui aujourd'hui te semble lié à ta dépendance affective.
Le forum est aussi un espace d'entraide entre personne qui sont face à la dépendance sexuelle: directement comme dépendant(e) ou indirectement comme conjoint(e) de dépendant(e). J'espère que tu trouveras sur le forum l'aide, la bienveillance que j'ai pu y trouver.

Tu écris

Disse:
Si je vous dis que je fais une crise de masturbation mais que finalement c'est dû à la dépendance affective (ce que vous pouvez ne pas bien comprendre) je me sens moins légitime de "participer" au forum que si j'avais simplement un problème d'addiction sexuelle.

Si tu sens un lien et tu souhaites le partager ici, ne te sens pas illégitime, tu es légitime !
J'ai l'habitude de dire que la dépendance sexuelle est une armure que nous nous sommes créés pour nous protéger de choses plus difficiles, plus douloureuses enfouies en nous. Donc oui, je comprends très bien quand tu dis qu'un manque affectif peut mener à une masturbation compulsive. Je trouve que c'est même énorme que tu fasses cette analyse... J'ai 44 ans, je viens de prendre conscience de ce manque affectif, il y a peu de temps...

J'ai envie de répondre par une pirouette à ta question de savoir comment te positionner ici. Simplement en étant toi ! En disant ce que tu as envie de dire, ce que ton for intérieur veut dire, en exprimant ta personnalité.

Je me demandais si tu avais pu parler avec quelqu'un de ta/tes dépendance(s). Tu sembles dire que les personnes ne te comprennent pas. Peut-être consultes tu un psychiatre ou psychologue ?

Voilà n'hésite pas à écrire sur ton carnet, à être toi.

Au plaisir de te lire,

Fabrice
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RE: Carnet de Champomy
angimal @ 29-01-2017 14:01:59

Disse 'Fr-Ed' pid='66529' dateline='1485697961':

"[font=Tahoma]Je parle beaucoup beaucoup et beaucoup." , "[font=Tahoma]je suis l'homme qui réfléchi, qui sur-réfléchi et qui sur-sur-réfléchi. "...[/font][/font]


[font=Tahoma][font=Tahoma]et est-ce que tu agis ? à part te demander ce que tu devrais [/font][/font][font=Tahoma]faire ? [/font]


[font=Tahoma]Fr-Ed[/font]




[font=Tahoma]PS : c'est pas ridicule de mettre 24h pour une barre de sevrage... Ce qui l'est c'est de le croire. ça aide d'avoir ce soutien visuel. C'est aussi comme un contrat qu'on passe vis à vis de soi. 24 h c'est un départ. [/font]

Pour ma part, je te comprend, pour passer d'une dépendance à une autre. Au fond, l'une n'est pas "moins pire", les deux s'équivalent.

Si tu peux me partager comment tu vis cette transition, entre dépendance affective et dépendance sexuelle par exemple.

En ce qui me concerne, la dépendance sexuelle naît lorsque je me retrouve seule ou " trop longtemps" sans sexualité. Alors, elle se traduit par de la masturbation, de la pornographie et des relations sexuelles.

Cependant, lorsque je rencontre quelqu'un et que j'en tombe amoureuse (rapidement, je couche rapidement aussi), alors cette personne devient "l'objet" (malheureusement, c'est bien le mot) de mes désirs.

Je la vois comme mon pansement, la solution. La personne qui peut me permettre de me libérer de toutes mes tensions. De me rendre heureuse et de m'aimer à travers son amour. Je peux devenir, avec le temps, étouffante et trop pleine d'amour pour l'autre, que je cherche à aimer, aimer, aimer, pour me faire rassurer de son amour, rechercher son amour par nos rapports intimes.

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RE: Carnet de Champomy
Champomy @ 29-01-2017 17:01:51

Bonjour,

Merci pour vos messages. :)

Disse 'Fabrice' pid='66525' dateline='1485696318':

Si tu sens un lien et tu souhaites le partager ici, ne te sens pas illégitime, tu es légitime !
J'ai l'habitude de dire que la dépendance sexuelle est une armure que nous nous sommes créés pour nous protéger de choses plus difficiles, plus douloureuses enfouies en nous. Donc oui, je comprends très bien quand tu dis qu'un manque affectif peut mener à une masturbation compulsive. Je trouve que c'est même énorme que tu fasses cette analyse... J'ai 44 ans, je viens de prendre conscience de ce manque affectif, il y a peu de temps...


La dépendance seule est une armure que nous nous créons. Contre un manque. Quand j'ai découvert la dépendance affective ça m'a quelque part choqué et j'ai refusé. Maintenant j'ai accepté de l'être. Ce n'est pas pour autant que je le suis moins.

Disse 'Fabrice' pid='66525' dateline='1485696318':
J'ai envie de répondre par une pirouette à ta question de savoir comment te positionner ici. Simplement en étant toi ! En disant ce que tu as envie de dire, ce que ton for intérieur veut dire, en exprimant ta personnalité.


Je me demandais si tu avais pu parler avec quelqu'un de ta/tes dépendance(s). Tu sembles dire que les personnes ne te comprennent pas. Peut-être consultes tu un psychiatre ou psychologue ?


La question de ce que je suis moi : je ne sais pas. Je peux changer du tout au rien en quelques minutes seulement. Et des chemins possibles j'en ai. Ce que j'ai envie de dire ... je ne sais pas. Que je souhaiterais mourir car je ne peux plus me supporter ? Ce genre de choses. (Je vous en prie, pas de panique, vous allez me déclencher des crises... Tout va bien). Que pendant des années j'ai enfermé ma sexualité sans en avoir conscience et qu'un jour ça s'est réveillé. Et j'ai eu si peur que finalement, j'ai tout fait pour ne pas la laisser sortir. Pas malin...

Disse 'Fr-Ed' pid='66529' dateline='1485697961':

[font=Tahoma][font=Tahoma]et est-ce que tu agis ? à part te demander ce que tu devrais [/font][/font][font=Tahoma]faire ? [/font]
[font=Tahoma]Fr-Ed[/font]

[font=Tahoma]PS : c'est pas ridicule de mettre 24h pour une barre de sevrage... Ce qui l'est c'est de le croire. ça aide d'avoir ce soutien visuel. C'est aussi comme un contrat qu'on passe vis à vis de soi. 24 h c'est un départ. [/font]


Je pense avoir compris que toi tu étais un peu le bourrin, qui dit ce que les autres n'osent pas. Il en faut.. ^^ Et ce que j'agis : oui, mais à une échelle très petite. S'il n'y a qu'un chemin à éviter, c'est facile. Si vous n'êtes pas en mesure de cartographier les routes à éviter, finalement on finit par atterrir sur une mauvaise route.
Mais il y a des choses beaucoup plus profondes que mes addictions à comprendre et finalement, j'ai besoin de comprendre ça pour commencer ma carte.

Disse 'angimal' pid='66530' dateline='1485698759':
Je la vois comme mon pansement, la solution. La personne qui peut me permettre de me libérer de toutes mes tensions. De me rendre heureuse et de m'aimer à travers son amour. Je peux devenir, avec le temps, étouffante et trop pleine d'amour pour l'autre, que je cherche à aimer, aimer, aimer, pour me faire rassurer de son amour, rechercher son amour par nos rapports intimes.


Dépendance affective, cette m**de. Le truc c'est que comme tu le dis, les deux se valent. Et la dépendance affective ça peut paraitre "mignon". Mais c'est pas mieux que n'importe quelle addiction. C'est dur, douloureux, horrible. Et, cette phrase qui fait encore plus mal : "Un dépendant affectif, deux victimes". Et dans mon cas, je ne m'attache pas à n'importe qui. (dans le sens où je m'attache parce que la personne me plait et que j'ai un retour équivalent) du coup ça détruit des relations qui me sont chères.

Disse 'Freeman' pid='66532' dateline='1485705457':

Par ma propre expérience; la dépendance affective sans va à partir du moment ou l'on comprend que ce n'est juste l'écho de son propre égo qui s'exprime. être aimer à tout prix à travers les yeux des autres, par manque de confiance en soi, d'amour, ce qui est humain d'être aimer ça va de soi. Mais à quel niveau, comment et pourquoi ?


J'ai découvert ma dépendance affective par moi-même, comme un "grand". Aujourd'hui j'ai pas mal de recul sur ce sujet précis. Pourtant c'est toujours aussi fort... Alors je ne crois pas trop à cette histoire d'elle s'en va quand tu comprends. C'est vraiment bien que tu aies eu un choc... mais pas sur que je puisse avoir la même chose. Et perdre la dernière relation encore a cause de la dépendance affective finalement va encore plus m'enfoncer dans mon manque de confiance.. Mais la description est juste.


Je ne manquerai pas d'écrire, mais c'est une chose éprouvante...

Champomy.
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RE: Carnet de Champomy
angimal @ 29-01-2017 17:01:23

Disse 'Freeman' pid='66532' dateline='1485705457':

Par ma propre expérience; la dépendance affective sans va à partir du moment ou l'on comprend que ce n'est juste l'écho de son propre égo qui s'exprime. être aimer à tout prix à travers les yeux des autres, par manque de confiance en soi, d'amour, ce qui est humain d'être aimer ça va de soi. Mais à quel niveau, comment et pourquoi ?

Elle me lâche aujourd'hui, car je trouve cette dépendance égoïste. Pour moi, elle est sale, trompeuse. elle nous ferait aimer n'importe qui à partir du moment ou elle comble un manque. ça ne marche jamais avec elle et tout va mal ensuite, car il n'y a rien de vrai. J'ai aimé sans aimer, à la limite du profit pour répondre à mon mal être et satisfaire mon égo. ça m'a mit un électrochoc et depuis je suis plus libre par rapport à cette dépendance.

Freeman.



Freeman.

Wow c'est très bien exprimé, la dépendance affective c'est vraiment un écho!

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Carnet de Champomy
Champomy @ 29-01-2017 21:01:22

Et quand on en arrive au stade "j'vais mourir" du sevrage on fait quoi ?

Par expérience je sais que il y a un tas de domaines où mon jugements et mes idées sont bonnes mais en ce qui me concerne moi et mes émotions, mon ressenti je ne suis pas vraiment mon meilleur ami...

J'ai fait un tas de connerie parce que je ne supportais plus les crises... parce que je n'en pouvais plus de me masturber mais que je recommençais, une fois encore, pour obtenir 1/100 d'orgasme. Parce que je me retrouvais à regarder ou lire des choses sexuelles dont j'ai horreur et je me suis demandé qui j'étais. Et parce qu'à travers ma crise affective je me voir détruire les relations qui me sont chères sans vraiment pouvoir y faire quelque chose. Détruire c'est ma punition. Le prix à payer de toutes les choses mals que je fais.

Je me suis mutilé pendant un bon moment. Ca a commencé tout bêtement, sans réfléchir, et c'est devenu rapidement ce que c'est véritablement : un moyen de s'ouvrir. S'ouvrir le corps et voir la douleur interne jaillir en même temps que les gouttes de sang. J'en suis devenu accro.

J'ai eu bien des situations paradoxales mais la pire est encore celle-ci. Un jour, je me suis masturbé à la mort. J'étais tellement mal dans ma peau ensuite que je me suis ouvert. Et ça a été un beau carnage. Et finalement je m'en suis tellement voulu que, je me suis masturbé à nouveau pour me "shooter" et oublier ce que j'avais fait.

Et là le cerveau se suicide presque. Vous êtes bloqués entre deux choses; l'une rejette la faute sur l'autre.

Aujourd'hui j'assume ce que j'ai fait et d'avoir eu besoin de passer par là. Et sur ce point je me fous du jugement des autres : la plupart n'ont jamais eu à se poser la question de comment évacuer, alors je ne compte pas qu'ils
comprennent. Ca fait pratiquement 7 mois que je tiens bon. Je suis retenté de recommencer lorsque les crises deviennent trop fortes... mais pour l'instant, je tiens toujours. :)

Désolé si ça choque des personnes. C'est pas mon but. C'est juste pour m'exprimer.

Freeman m'a convaincu de démarrer la barre verte. Et je me sens nul de déjà, au bout d'une demie-journée, être désemparé.

J'suis un peu insomniaque sur les bords. J'ai la phobie de pas réussir à dormir. Et je vous avoue que me lancer dans la nuit en me retenant de mon shot me fait pas mal angoisser. C'est que du psychologique me direz-vous ... peut être.

À chaque jour suffit sa peine. Ça ira pour ce soir. Je m'en vais vagabonder dans les rêves que mon cerveau me donnent et espère y trouver quelques heures de calme.

Bonne soirée.
Champomy.
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RE: Carnet de Champomy
Fabrice @ 29-01-2017 21:01:47

Bonsoir Champomy,

non tu ne choques pas car tu exprimes la souffrance que tu as en toi. Tu as arrêté les mutilations, c'est un bon point !
Arrives-tu à être bienveillant avec toi même, de porter un regard d'amour sur toi ?
De mon coté, j'ai trouvé un apaisement dans la méditation, la méditation m'a aidé à arrêter de penser tout le temps, d'être toujours à me poser des questions, à voir les choses telles qu'elles sont et non telles que mon mental les voit. Après maintenant deux ans de pratique, je vois le chemin parcouru et les changements que cela a provoqué en moi.
As-tu déjà essayé d'aller vers de telles approches ? par nécessairement la méditation, il y a beaucoup d'autres approches... Parfois il faut tâtonner pour trouver celle qui convient !
Je te souhaite une douce et reposante nuit !
Bravo pour la barre verte, tu as fait le bon choix. Pas à pas ! Il faut commencer un jour et ce jour est aujourd'hui.
Fabrice
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RE: Carnet de Champomy
JAN @ 30-01-2017 08:01:46

[size=small]Bonjour tout le monde ![/size]
[size=small] [/size]
[size=small]Je découvre ce nouveau fil et l’arrivée de certains ! [/size]
[size=small]Hello et bienvenues ![/size]
[size=small] [/size]
[size=small]Je suis ici depuis octobre 2015, non porno–dépendant, ni dépendant à la masturbation, mais gay et sex dépendant. Comme tout le monde je suis venu ici, car la souffrance de ma dépendance devenait à un moment trop forte. Je plongeais dans des pratiques qui mettaient en question toutes les valeurs qui me sont chères dans la vie. Avec beaucoup de chance je m’en suis sorti sans contracter d’infections liées au sex ! Je voudrais dire quelques mots sur la dépendance affective et celle à la jouissance physique (pour poser le cadre plus largement). Ce sont des observations que j’ai faites au fil du temps, c’est donc juste une piste de réflexion personnelle que je partage.[/size]
[size=small] [/size]
[size=small]Depuis le temps que je travaille aussi avec un psy et depuis que je lis les témoignages ici je vois que nous notons tous chez nous un manque de confiance et d’estime en nous. Personnellement je crois qu’un nœud de nos soucis peut se situer ici. C’est pour cela que je pense que le travail avec une/e psy est important pour chercher à quoi est dû ce manque… : Le rapport aux parents, leur absence (divorce, décès, leur incapacité à exprimer de l’affection…) ou leur trop grande présence y jouent… mais aussi parfois la découverte de la sexualité par des évènements traumatisants tel qu’un jeu qui frôle l’inceste…[/size]
[size=small] [/size]
[size=small]Dans mon cas, ce manque d’estime en soi m’a en tous cas ensuite amené à ne pas voir en moi-même une force suffisante pour avancer dans la vie. Donc je me suis continuellement affectivement projeté sur les autres et ceci a souvent débouché dans un besoin de ce retour affectif important et a pu s’exprimer plus facilement en dépendance affective. Mais il est souvent difficile pour les autres de répondre à ce besoin exacerbé. Pour moi il ne restait donc que douleur et déception. [/size]
[size=small] [/size]
[size=small]Mais il y a la découverte de la sexualité, souvent par la masturbation, qui est maintenant par l’apparition d’Internet de plus en plus facilement accompagnée de la pornographie. Il se présente donc ce moyen concret de s’échapper du réel, de quitter la douleur et de surcroît de se procurer une jouissance physique réelle. Chez moi ça a surtout été la découverte de la draguer et des rapports faciles du milieu gay quand je suis arrivé en France. Il ne faut pas oublier ici aussi les phénomènes physiologiques qui se présentent : Lors de la jouissance notre cerveau diffuse en plus grande quantité de la dopamine, un neurotransmetteur, dit celui du « plaisir et de la récompense ». Notre corps enregistre cela, s’y habitue donc et peut donc en réclamer « sa dose ».[/size]
[size=small] [/size]
[size=small]Personnellement je vois donc ce lien entre dépendance affective et sexuelle. Avec certains amis ici nous avons également constaté que lors ce que nous réussissions un sevrage sexuel, le besoin et les pulsions sexuels se calmaient, ok, mais soudain une dépendance affective refait surface par une très grand focalisation sur nos partenaires p.ex. (l’émergence de la jalousie même !) ou une nouvelle focalisation sur quelqu’un d’autre. Cela montre à mon avis que le réflexe de vouloir s’échapper à soi-même est toujours là et nous ramène donc au manque d’estime de soi. [/size]
[size=small] [/size]
[size=small]Qu’est-ce qui a provoqué ce manque d’estime ? Je pense une grande partie des réponses à notre mal-être est ici, donc aussi la clé pour sortir de nos dépendances. Mais cela demande du temps, de la force, du courage, de la persévérance, et aussi de la bienveillance envers nous-mêmes et du « lâcher-prise ». Pour ma part venir échanger sur ce forum, en dehors de mon travail avec le psy a été essentiel. Mais la découverte de la méditation de la pleine conscience, qui m’a surtout permis de contrôler mes pulsions, a aussi été déterminante.[/size]
[size=small] [/size]
[size=small]Je répète que ce que je dis ici est un regard uniquement personnel. Je ne réclame pas détenir LA vérité, mais je vous propose mes observations pour voir si elles peuvent vous permettre d’avancer. [/size]
[size=small] [/size]
[size=small]Bon courage à tous et au plaisir de vous lire ![/size]
[size=small] [/size]
[size=small]Jan [/size]
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Carnet de Champomy
Champomy @ 30-01-2017 23:01:34

Bonsoir à tous.

Toute la journée j'ai voulu vous répondre mais je n'ai jamais trouvé la paix pour le faire.

À chaque mot que j'écris je me pose toujours cette question : est-ce que ce que tu fais est bien ? Est ce que tu as le droit de dire cela. Est-ce normal ? Bien ? Est ce que tu en dis trop ? Pas assez ? Je suis un grand paranoïaque (je remercie ma mère pour cela). J'ai peur des gens. Peur des filles. Peur qu'on m'interpelle. Et d'un tas d'autres trucs. J'ai peur de tout à vrai dire.

J'ai peur de me dévoiler. Ma psy n'arrive toujours pas à me faire cracher le morceau. Et souvent que je le crache c'est par haine.

Je fais une aparté pour Fr-Ed. "Bourrin" n'est en rien méchant. (Toutes les bonnes caisses à outils ont besoin d'un marteau, oublié d'où vient cette phrase ...). J'ai juste un gros problème avec le conflit. L'autorité. Et le conflit. Pour ça, je remercie mes parents.

Si je suis sur ce forum c'est pour ce que j'y raconte. Je ne suis pas en train de me raconter une vie. Mais je suis spécial. J'me suis toujours senti différent. Et même là alors que des gens ont des problèmes qui me parlent je me sens encore à l'écart.

Oublier avec moi la prétention, l'ego, et la vantardise. J'me pisse dessus à l'idée de vexer quelqu'un ou de dire un truc qui signifierait que je me mets au-dessus. Alors je fais mon "sketch". Mais c'est fort de ce talent que j'ai à dire des belles choses pour cacher mes défauts. Manipuler les mots c'est bien la seule chose que je sais faire.

Pour chaque idée que je peux avoir, elle est coupée en deux points de vue. Ce qui crée un conflit. Alors il y a des choses qui sont déterminées et intouchables : les sciences ou des principes forts comme "tuer c'est mal".

Et il y a le reste. Parfois je ne digère pas qu'on me dise que je ne "me bouge pas le cul". Parfois je me fais la guerre parce que justement j'ai conscience que je ne fais rien. Alors je me déteste. M'insulte. Me détruit.

Mon père m'a appris la destruction. Et moi, avec mon intelligence, j'ai appris l'auto-destruction. Il n'avait même plus à le faire ... quel gentil fils dévoué je suis.

Certains d'entre vous seront déjà exaspéré par mon attitude. Je peux comprendre que vous n'avez pas d'une personne comme moi. Et si vous me demandez de ne plus revenir sur le forum, je respecterai cela, par respect pour les personnes qui veulent se sortir de l'addiction. J'suis un sale con, mais j'suis un sale con qui souffre. Et pas insensible.

L'histoire du verre à moitié vide, à moitié plein. Moi, je vous le verre deux fois trop grand. C'est la réponse alternative. Il n'y a que deux réponses possibles mais moi, je choisis la troisième. C'est comme ça que je pense. C'est comme ça que je vis.

Quelque part c'est la souffrance qui m'a conduit à avoir ce genre de comportement... insolent, pessimiste, méchant, agressif. Et je suis le premier à en souffrir. Parce que l'enfant qui est au fond de moi pleure de voir ce que je deviens. Et j'ai des problèmes identitaires. Je suis incapable de dire des choses simples : qu'est ce que je veux. Ce que j'aime. Ça change.

Alors parfois vous me connaîtrais comme jusqu'à présent. Un mec qui veut s'en sortir. Et parfois, vous croiserez un vieux con ... mais ce n'est que moi.

Ce qui a de bien avec l'écriture c'est que ça me fait oublier qui je suis. Et ce n'est que lorsque j'arrête d'écrire et que je recommence à respirer que je reprends conscience de mon existence, de ma vie. Et je peux en raconter des choses, avec cet art de mélanger les mots pour en faire une arme, une rose, une douceur, une insulte...

Comme disait ce grand homme qu'est Dumbledore : " J’ai toujours été fier du talent que je possède pour tourner des phrases. Et les mots sont à mon avis, qui n’est pas si humble, notre plus inépuisable source de magie. Ils peuvent à la fois infliger des blessures et y porter remède."

Pour te répondre mon cher Fr-Ed, la réflexion est ce qui m'a maintenu en vie. Et finalement je n'ai grandi que par le contrôle des choses, que par l'intellectualisation de tout ce que je voyais, vivais, entreprenait. C'est parce que je pouvais cartographie r que je pouvais avancer.

Et j'ai conscience que je suis dans une merde noire aujourd'hui à cause de cela. Mais, il te faudra bien plus que "mettre le doigt sur la cause" pour me changer ma façon de penser.

Parce que finalement, tout le monde sera d'accord ici pour dire que la chose la plus dur c'est de désapprendre. Et toute ma vie, on m'a appris que je ne valais rien. Que je n'étais pas aimé. Que finalement je n'avais que mon intellect pour exister et qu'en plus, il était médiocre. Alors pousse moi, et je me réfugie dans ma forteresse. Et dans ma forteresse. J'ai toujours raison. Et je te le démontrerai.

Ça suffira pour cette fois.
Je dois encore faire des excuses publiques à Freeman. J'ai conscience de ce que je fais. Mais à choisir la souffrance ou me défouler sur quelqu'un, le choix naturel s'impose de lui même.

C'est en parti pour cela que je me demande si le forum. J'ai un problème comme vous. Mais je ne suis peut être pas une personne apte à être accueillie par vous. Je sais que je ne supporterai pas de voir une personne de ma sorte venir chambouler ce que des personnes respectueuses construisent. Je me plains qu'il n'y a pas assez de personnes comme vous quand je sors dans la rue.

Alors simplement, tout ce "sketch", c'est ma manière de m'exprimer. Je ne veux blesser personne. Et si vous me le formuler, je m'en irais.

Bonne soirée.
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RE: Carnet de Champomy
Fabrice @ 31-01-2017 11:01:43

Salut Champomy,

pourquoi partir ? Personne ne te chassera, ce forum est un lieu pour tous et donc pour toi. Tu as ouvert de la porte, il y avait de la lumière...

Nous sommes tous différents, car nous sommes tous uniques. Tu dis beaucoup de choses sur toi, sur tes parents, sur tes peurs. Cela reste très allusif. Comme tu le dis, il est difficile pour toi de "cracher le morceau". Tu tournes, te questionnes...

Peut-être peux-tu simplement revenir à la base de tout, les faits, ce qui réellement se passe dans le monde où tu vis, pas celui que tu penses, pas celui que tu réves, mais celui où tu es là entrain de lire ce message !

Une petite phrase me fait réagir dans ton message (c'est à cause de mon travail...)

Disse:
Alors il y a des choses qui sont déterminées et intouchables : les sciences ou des principes forts comme "tuer c'est mal".


Je ne suis pas certains qu'il y est tant de choses déterminées et intouchables que cela... que ce soit du coté de la science ou de la morale. Le déterminisme, c'est l'absence de liberté. L'indéterminé c'est la liberté, le choix, l'aléatoire. Darwin et Einstein dans deux domaines ont ouvert les brèches... Si tu veux, tu peux lire un très bon livre "Ni dieu, ni gène".

C'est petite remarque n'est pas anodine !

Bonne journée à toi,

Fabrice
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RE: Carnet de Champomy
Champomy @ 31-01-2017 14:01:29

Après la crise les pleurs... je me retrouve comme un enfant de 8 ans qui n'a jamais demandé cela. Qui ne veut pas de sexe, qui ne veut pas souffrir. C'est la période où j'arrive à pleurer pendant 2s. Pleurer parce que j'entends un moment de musique totalement. J'ai remis ma barre. Je tiendrais un moment. Et puis ma crise reviendra d'elle même. La masturbation reviendra d'elle même. Et je recommencerai.
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RE: Carnet de Champomy
Champomy @ 01-02-2017 17:02:57

Bonjour à tous,

Disse 'Dexter' pid='66579' dateline='1485962322':


Pas facile aujourd'hui, j'ai chuté. [...]. J’avais pourtant une belle série derrière moi, 59 jours ! [...]. Comme quoi, le problème existe encore, et va de nouveau revenir si je n’y prends pas garde.


Pour commencer, j'ai pris cet exemple car c'est celui qui me parle. Dexter ne voit rien ici de personnel. Tu as juste écrit les mots qui ont poussé à me poser la question. Et concernant ton poste, j'ai lu mais je ne sais pas quoi trop répondre... j'ai l'impression de n'être qu'un petit débutant... et les débutants n'ont pas à "discuter" avec des "colosses" comme toi, c'est énorme 59 jours... Désolé, mon estime de moi qui m'interdit de penser que je peux répondre... :x

Je vous avoue que... je suis totalement perdu. Dexter a chuté, mais a chuté de quoi ? On parle de sevrage de quoi là ? Pornographie, téléphone rose, escort, masturbation, rapport sexuel, éjaculation ?

Je suis vraiment paumé dans ma tête. J'ai perdu le nord. J'ai toujours eu une gêne immense de parler de sexualité. J'ai découvert ça comme tout le monde, j'ai découvert la pornographie comme tout le monde, et je me masturbais tous les soirs comme tout le monde (ou presque). Mais ça c'était avant d'en être dépendant.

J'ai une amie, une amie qui fait l'objet de ma dépendance affective aujourd'hui, qui m'a aidé à diminuer la honte de la masturbation et de la pornographie. C'est normal, tout le monde fait ça, tu ne fais pas de mal... etc..
Et aujourd'hui que je prends conscience à quel point la pornographie est néfaste pour nous. (pour le cerveau) [Pour moi la seule chose néfaste était de pas pouvoir s'en passer.. je commence à comprendre à quel point ça fout la merde dans notre cerveau...]. Mais du coup, est-ce vraiment normal ?

Je suis d'accord avec le fait que l'on a pas besoin de tous les "services sexuels" (+pornographie) pour vivre et que donc il est légitime de vouloir en sortir. Mais la masturbation... ça en est ou dans tout cela ? Je veux dire, est-ce qu'on peut vraiment se passer de se masturber ?

Pour ceux qui ont le courage d'essayer de comprendre mon discours, je pose les choses de façon plus personnel... comment je fais la différence entre péter un cable de manque et péter un cable d'envie .. ? Parce que si on ne peut pas s'en passer indéfiniment et que j'essaye de... je vais me torturer, perdre, et me démoraliser...

[...]
Je crois que je vais arrêter là. Je verrais si des gens rebondissent..

PS: Courage Dexter ! :)
[hr]
Bonjour à tous...


Ah ... quelle horreur ! Mon pavé précédent a pas été pris en compte... :o  Ah bah si en fait ... je comprends rien ^^'

Bon... j'ai envie de tuer quelqu'un.. :D Ah mais c'est horrible ... !
Si je tiens ce soir j'ai bien peur qu'à mon réveil demain j'me retrouve en train de me frotter... et à moitié dans le pâté j'aurais pas la volonté de me dire stop. :x

Je sais Fr-ed... Mais le nord, c'est le nord. et 1+1 font deux....
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RE: Carnet de Champomy
Champomy @ 03-02-2017 18:02:11

Bonsoir,

Si on m'avait dit que même sur un forum anonyme je me sentirais pas à ma place... Je ne me sens pas comme vous. Je me sens encore différent. Unique. Unique dans ma bêtise, dans ma douleur.

Je me suis toujours posé la question de l'objectivité d'une douleur. Comment ça se mesure ? Comment on peut comparer. J'adorerais prendre ma douleur, ma fatigue, mon ras-le-bol et la quantité infinie d'informations qui me traversent la tête. Et balancez tout ça dans la tête de quelqu'un. Juste pour la voir supplier d'arrêter ça, la voir supplier qu'on la tue comme moi je l'ai supplié.

S'il y a des gens qui pensent que je suis vantard, c'est leur droit. Mais arrêtez-vous ici. Ce que vous lisez n'est pas de la vantardise mais de la haine. J'admets que la différence est très peu visible. Il n'y a que moi qui l'a voit finalement. Parce qu'on m'a appris avant même de savoir autre chose d'autre que j'étais pas le centre du monde, et finalement, je ne suis même plus le centre pour moi-même.

En ce moment précis je ne sais plus pourquoi je suis venu sur le forum. Par contre je sais que j'adore écrire mais je ne me l'explique pas. Et c'est tellement précis. Il faut que j'écrive à des personnes, en sachant que ça soit lu, que j'écris comme si je parlais à ces personnes en face de moi. Quelque part, ça me fait oublier la réalité. Je ne rêve plus, ne bande plus. C'est bien le seul échappatoire qu'il me reste. Je me dis qu'au risque de m'ouvrir le bras, autant écrire sur le forum. Ca ne fait de mal à personne, n'engage à rien. Peut-Être que mon corps vous remerciera de m'avoir laissé écrire mes conneries, qui sait ?

Dans ces moments il est conseillé "d'appeler un ami". De parler. Il y a même ce texte pour les suicidaires qui finit par "Maintenant j'aimerais que vous appeliez quelqu'un" (lien texte). Entre parenthèses ce texte est merveilleusement bien écrit; Bien que ce soit une traduction. Et sa devise (je vous laisse regarder) est une phrase que j'ai intégré depuis des années. Très beau texte. 

Appeler un ami... Je suis même incapable de spécifier précisément ce que c'est un ami... Finalement qui-est-ce ? Une personne pour qui on compte ? Qui sera "toujours là pour nous" ? J'ai tant de fois entendu cette phrase... mais je crois que je suis le seul à avoir la vraie définition de "toujours".

Il n'y a qu'une relation qui avait son importance au fond de mon âme et apparement elle tient toujours... Et j'ai choisi cette relation pour ma dépendance affective. Et les mécanismes de la dépendance affective sont mortels pour la plupart des gens. Le petites relations ont sauté à la première demande de ma part; Ce n'était pas des amis. Le reste, j'ai tué les relations. Reste encore "elle", qui apparement tient toujours. Et je ne comprends pas. La joie de la dépendance affective c'est de souffrir comme il est pas permis de souffrir. Sauf que, ça ne se voit pas. Quand tu te regardes dans un miroir, tu ne vois rien. Et ton cerveau lui-même pète un cable : "Pourquoi ai-je mal s'il ne se passe rien ?". Un jour j'ai pris mon couteau et je me suis soulagé. J'avais équilibré la douleur entre mon esprit et mon corps. Reste encore "elle"... Mais elle ne me répond pas. Parce que la dépendance affective nous a fait souffrir tous les deux et elle a dit stop. Elle reste, mais je sens de plus en plus que finalement, je ne pourrais plus jamais compter sur elle... "comme une amie". Elle a surement trop de peine de me dire les choses en face.

Quand on en est rendu à aller écrire sur un forum anonyme parce qu'on a personne à qui s'adresser c'est pas ce qui me rend le plus heureux. Il parait que j'ai le droit de tout dire, tout écrire... alors...

Et pendant que je fais une "pause", je vois le carnet de JAN : "[...] DEPUIS PLUS DE 25 ANS". 25 ans... c'est plus que ma vie... Je serais comme ça toute ma vie ?

Vous pourrez me tacler aisément sur ce que je raconte. Le problème est là : je n'ai pas de preuve. On est dans un monde où celui qui se taille les poignets va plus mal que celui qui souffre dans son coin. Ne mentez pas. C'est comme ça. Et je n'ai pas de traces physiques de ma souffrance. Je n'ai pas de papier d'un professionnel que j'aurais payé une cinquantaine d'euros certifiant que je fais une dépression. Je ne suis pas mourant. Je ne suis pas fou. Parce que je garde le controle.

Je me demande si je vais vraiment poster ça. A quoi ça sert tout cela...?

Ah aussi... j'suis tombé sur un site de boulimie et le site parlait clairement de "Comment faire si ELLE est boulimique". Là ça m'a fait péter un cable. Il y a donc des con***ds derrière ce site qui estime que la boulimie ne touche que les filles/femmes. Moi en tant que garçon, j'ai juste le droit d'être insensible et d'avoir envie de baiser les filles. C'est déjà pas mal finalement...

J'ai pas envie de vivre dans un monde ou il faut pousser les autres pour n'importe quelle raison. Même manger. C'est déjà ce que je fais. Et j'arrive encore à culpabiliser si je mange quand "tout le monde crève la dalle" et que c'est la guerre...

J'ai pas envie d'exister dans un monde ou on est tous des clones. Travaille à l'epoque. Réussi tes études. Trouve un compagnon. Trouve un taff. Baise, et SOIT une bete de sexe. Fais des gosses. Soit le parent ideal. Et meurs. Meurs heureux. meurs Heureux ou n'existe pas. Tu as cette chance de la vie, alors si tu ne l'aimes pas c'est que tu ne mérites pas de vivre...

J'ai envie de m'ouvrir le corps, juste pour me détruire. Pour foutre en l'air mes 6 mois d'abstinence. Et personne n'en sera jamais rien. Je suis trop "intelligent" pour que ça soit visible. Même le dire je n'y arrive plus, parce qu'on m'a fait comprendre qu'il y a des gens qui meurent, des gens qui crèvent de faim, des viols, des meutres, et que moi avec mes mutilations et mes histoires de dépendance affective, j'ai juste le droit de fermer ma gueule.

Au passage : J'ai touché le fond ce matin niveau sexe. Je me suis masturbé, niveau sensation c'était la même chose que boire et sentir l'eau couler. J'ai atteint le point qui me faisait horreur. J'y suis.

Si il y a vraiment des gens qui lisent, je ne sais meme pas quoi leur dire. J'ai envie de mourir depuis mes 12 ans. Je suis aujourd'hui haineux, colérique, prétentieux (ma souffrance...) et tout ça est venu parce que je ne supporte plus. Et finalement je deviens ce que j'ai toujours détesté au plus profond de mon être.

Je me déteste.
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RE: Carnet de Champomy
1_char @ 07-02-2017 22:02:10

que de souffrance champomy... 

tiens si ta jamais essayer les scripts d'hypnose je te conseil celui la "ne rien faire", 
https://www.youtube.com/watch?v=RZH3nus_luk je t'aurais bien retrouver le texte pour que tu te le réecrive pour toi a ta maniére avec tes mots.. (ouais du verbe réecrivé)

détache toi de la culpabilisation c'est un lourd fardeau qui sert a rien, tes 6 mois que ta fait c'est déjà une énorme experience, soit pas dure avec toi beaucoup de monde est dur et métalique dans cette société. 

juste ferme les yeux et souhaite toi du bien (en tous cas perso je te le souhaite), tu en as fait beaucoup tu peut commencer à lever le pied respirer .. relax et laisse la culpabilité partir s'envoler .
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Carnet de Champomy
Champomy @ 08-02-2017 05:02:28

Lu.
{{Il faut plus de 5 caractères}}
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RE: Carnet de Champomy
Champomy @ 14-02-2017 15:02:04

Bonjour,

Je.. je ne sais plus quoi dire. Je commence à ne plus pouvoir écrire. Quand j'essaye d'écrire pour moi, ou pour ma psy, je finis par criser - pleurer, et je jette tout d'un revers de main. Ca me gonfle. Je sens que ça ne sert à rien. Mais je ne sais pas ce que je veux.

J'ai parlé avec ma psy de ma "dépression". On a parlé de médicaments, de pourquoi, et puis la séance s'est terminée. Et la prochaine est dans deux semaines. Je sais pas si vous vous êtes retrouvé dans une situation similaire, mais deux semaines c'est pas possible. Ce n'est pas possible.

J'ai arrêté de manger. J'ai arrêté d'aimer faire quelque chose. J'ai envie d'arrêter de me trouver une justification pour ne pas me mutiler. Je me demande si je vais réellement tenir deux semaines. J'en ai de moins en moins espoir. Et si je craque ce n'est pas seulement une, ça sera un carnage. J'ai harcelé la seule amie qui me reste, la seule personne qui me donne envie de rester en vie. Elle m'a expliqué, m'a calmé. On s'est mis d'accord. C'était il y a 4 heures. Je comprends ce qu'elle m'a dit. Je comprends tout. Mais je vais la ré-harceler. Je sens que ça revient. C'est comme les mutilations. C'est complétement nul, mais finalement il ne me reste que ça.

J'ai même pas l'impression que ma psy m'aide réellement, parce que je comprends "tout". Je sais pourquoi je suis dans cette situation, je sais pourquoi je suis comme ça. Mais j'y suis parce qu'un raisonnement en béton m'y a amené.

J'ai conscience que c'est peut être pas le meilleur endroit pour mon cas. Quand je me suis inscrit je n'en pouvais juste plus de me masturber. Mais ma souffrance est bien ailleurs. Disons que la masturbation est une conséquence directe... Mais ce n'est que le problème n°8 sur l’échelle des priorités. Aller mieux dans sa tête = masturbations atténuées. J'imagine que vous avez tous des souffrances causant votre addiction. Vous comprenez...

Maintenant je vais commencer ma demande sincère. Je voudrais qu'on me donne une corde que je peux suivre. Comment on fait pour se sortir de ce raisonnement où finalement plus rien ne plait. Je n'ai plus envie de rien. Je n'ai même plus souvenir de quand était ma dernière masturbation pour le plaisir, le vrai. Je ne mange plus et n'en ressens pas le besoin. Ne dors pas mieux. Ma psy m'a proposé un traitement pour la dépression, je dois "y réfléchir" (sa demande). Mais c'est dans deux semaines. 14 jours. Quand j'arrive à me sortir de ma souffrance 1h c'est déjà un exploit. L'échelle de 14 jours est énorme.

Je demande pas des sites et des articles de grands psychologues. Des théories de fou et des conseils hors normes. Je voudrais juste savoir si vous pouviez me donner un départ. Un livre à lire. Comment débuter le "travail sur soi".

Si quelqu'un me conseille de me lever tous les matins à 6h, faire trois pompes puis aller marcher une heure en écoutant les rollings stone j'essayerai.

Je voudrais des conseils, une aide, une idée à suivre. Je perds l'espoir. La colère et la haine commence à m'abandonner. C'est ce qui donne la force de survivre finalement. C'est pour ca que les gens crient quand ils sont au plus mal.

De voir cette colère et cette haine m'abandonner c'est imploré la mort sans pouvoir se suicider. Je suis dans un pièce vide avec un pistolet - chargeur vide. Démerde toi. Souffre. Attends.

S'il vous plait...
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RE: Carnet de Champomy
Fabrice @ 14-02-2017 21:02:46

Champomy,

tu ne peux pas rester seul avec de telles idées. Sur le forum, nous ne sommes pas des professionnels. Nous pouvons juste te dire de te reprendre, de ne pas rester seul à ruminer des idées noires.

Demande un rendez-vous en urgence à ta psy (c'est une psychiatre ou psychologue ?) ? Normalement, elle a toujours des créneau pour les urgences; Tu peux l'appeler demain matin, et elle te trouvera un rendez-vous dans la journée. Sinon, tu peux toujours aller aux urgences psychiatrique... je ne sais pas où tu es, mais tu dois en avoir pas trop loin de chez toi, et enfin il reste toujours le 112.

Voilà Freeman a raison, l'urgence est de chercher de l'aide auprès de professionnel. Imprime ton post et donne le à lire au docteur que tu verras.

Le père d'une amie a cette belle phrase "Derrière les nuages, il y a toujours le ciel bleu". Il a fait récemment un AVC et s'en remet doucement. Aujourd'hui tout te parait que souffrance, que noirceur, mais crois en toi, crois en la vie et aujourd'hui ressaisi toi !

Ne réfléchis pas ! Va chercher de l'aide !

Fabrice
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RE: Carnet de Champomy
Champomy @ 16-02-2017 13:02:57

Bonjour,


C'est une psychologue.
C'est quoi l'urgence ? Ça veut dire quoi ?

Avec ma psy on essaye de mettre des mots sur ce que je suis... mais reste des essayages. On prend le patron "Hypersensibilité" et on avise. Oui, ça pourrait être ça. Mais il y a un coin qui ne marche pas là. On essaye avec l'addiction. La précocité. Et rien ne correspond. Parce que finalement, vous le savez tous, nous sommes uniques. Et nous avons une immense base de données de "schéma" de ressemblance. Nous mangeons tous. Nous dormons tous. Nous avons des besoins. Mais bien que nous mangeons tous, n'y a-t-il pas pour autant autant de définition de la faim qu'il n'y a d'individu ?

Lundi je suis allé voir ma psy, rendez-vous. En avance. J'y suis allé à pied. J'étais dans une profonde crise : pleurs, angoisse, colère... Mon corps était dans l’automatisme. Il suffisait de marcher. Je n'avais pas à réfléchir, pas à marcher. Mon esprit était ailleurs. Étant en avance je me suis assis devant la porte extérieur et est attendu. En me rapprochant de l'endroit j'ai senti "mon masque social" revenir. La personne qui suit les protocoles sociaux, bonjour, au revoir, merci... J'ai attendu. Puis j'ai entendu des bruits de talons approcher. Je ne l'avais pas vu mais je savais que c'était elle. Et paf ... transformation. Je n'étais plus moi. Tout avait changé. Je n'étais revenu qu'à mon masque, qu'à mon enveloppe. Je n'avais plus de problème, plus de souffrance. Simplement ultra timide, ultra réservé.

Ça sera comme ça à chaque fois que je verrai quelqu'un finalement. Je n'arrive à me "libérer" qu'en étant seul, et encore, c'est de l'ordre de 10%.

Je ne sais plus à qui je peux faire confiance. Je fais une régression de confiance quant à ma psy. La prochaine séance va être un vrai plaisir. Comment je peux vous expliquer cela. Vous souffrez à ne plus pouvoir le supporter, vous implorez qu'on vous aide mais quand vous vous retrouvez dans une position où il est possible de recevoir de l'aide plus rien ne sors. Je ne veux pas être là, je ne comprends pas pourquoi je suis là d'ailleurs, je n'ai plus mal. Et bien sûr, je suis incapable de décrocher un seul mot. C'est l'idée que je demande de l'aide, que JE demande quelque chose, que JE. Pourquoi aurais-je le droit d'exister, le droit de vivre, le droit ? Pourquoi aurais-je le droit ?

Je ne mange plus mais je ne me l'interdis pas. Je n'en ai pas envie. Je n'en ressens pas le besoin. Ca m'arrive de ressentir la "faim" dans le bas du ventre mais pour tout le reste de mon corps je me sens "bien". Alors je me force à manger un petit peu, par conscience, parce que je sais qu'il faut que je mange. Mais c'en est presque une tâche forcée.

Vous savez j'écris mais ce n'est pas "gratuit". Parce qu'écrire ici ca veut dire potentiellement que des personnes vont lire. Ca veut dire que des personnes vont lire, potentiellement réfléchir, potentiellement répondre, potentiellement s'inquiéter. Alors 10 minutes pour lire, 5 pour réfléchir, 15 pour écrire. Je n'ose pas penser une seconde demander à des gens 30 minutes de leur vie pour "MOI". Ou est ce putain de droit qui me permet de vous demander 30 minutes de votre vie ? Et je ne parle pas de l'inquiétude. Parce que, ça a beau être un forum anonyme, je m'y investis peu, je ne fais que lire, et pourtant je commence à connaitre les pseudos par coeur et a pouvoir dire les histoires associées... en tirer des personnalités. Alors j'imagine les personnes qui s'investissent...

Je paye finalement ce droit d'écrire quand la souffrance dépasse la honte de vous demander 30 minutes de votre temps. Et je vous assure que je ne lache pas si facilement à la "premiere angoisse".

J'ai conscient que mon discours est d'une agressivité bien susceptible que certains d'entre vous auront ressenti. Le problème d'estime de soi. Honnêtement je sais ce que je vaux. Je sais que j'ai des facilités intellectuelles. Je sais que je suis d'une certaine façon et pas d'une autre. Mais j'ai l'estime de moi à 0. Alors parfois il y a une petite "éruption" qui s'embrase, l'idée de dire que "JE", ce qui serait pourtant vrai objectivement, mais l'estime de soi me rattrape et fait tout pour écraser cette éruption avant qu'elle ne soit vu par quelqu'un.

Pour pouvoir ma parler vraiment il faut supprimer mon corps. Mais il est obligatoirement là lorsque je vais chez ma psy, lorsque j'irais chez le médecin ou à l'hopital.

Je n'ai pas envie d'arrêter d'écrire. Je me sens tellement bien. Je n'ai plus mes problèmes, plus ma souffrance. Je n'ai plus mon corps.

Je finis par savoir que j'ai besoin d'exprimer une sensibilité d'une violence peu commune, que j'ai des le début de ma vie mis au placard. Alors j'éprouve des choses comme tout le monde. Sauf que je découvre que les émotions de "tout le monde" c'est au niveau 2 et que moi je suis au niveau 364. J'etouffe sous tant de sensibilité et quelque part mon esprit bloque. Mon esprit à décrété que le niveau max était 27. Alors je bloque au niveau 27. Le reste de ma sensibilité je ne l'accepte pas.

Pour le niveau 2 on serait à "un peu de romantisme, un peu d'amour, un peu d'amitié, un peu de désir". J'ai l'impression de vivre ma sensibilité comme dans un Disney.

J'aime beaucoup les filles. Et j'ai toujours été attiré par elle même intellectuellement parce que je me sentais plus proche d'elle sur la sensibilité. Les garçons c'était voiture baise foot jeu vidéo. Alors je préférai parler à des filles. Et dans le contexte de l'amitié il faut montrer son amitié mais pas trop, sinon ça veut dire qu'on veut plus que de l'amitié. J'ai grandi et j'en suis toujours convaincu avec l'idée que finalement dire à une amie qu'on l'aime c'est lui faire comprendre qu'on voudrait "sortir" avec alors que non. C'est la société qui a décrété des règles ainsi. Alors j'aimais mes amies mais juste ce qu'il faut, le reste, je l'enfermais au placard. Inconsciemment.

On en vient rapidement à cette histoire de "Me dis pas des trucs comme ça, j'ai un copain". Alors je ne dis plus que je t'aime. Je ne le dis plus. Je l'entasse au fond de moi et puis voilà. je subis. Comme je l'ai toujours fait.

Pourquoi ne pourrais-je pas dire ce que je ressens pour toi ? Je t'aime ne veut pas dire que je veux que tu sois ma "copine", ma partenaire sexuelle. Je peux t'aimer comme une amie non ? T'aimer follement. Je peux t'aimais follement mais vouloir garder une relation bien spécifique avec toi : partager du temps, discuter... Ce qui se rapproche le plus de l'amitié. Mon ressenti est que dire je t'aime à une amie c'est comme se mettre en compétition avec son copain, comme ne pas respecter sa vie, son copain, son choix.

Je ne vais violer une amie parce qu'un jour je lui dis que je suis complétement fou de désir pour elle. Ca m'est arrivé une fois de le dire. Je ne supportais plus le poids de cette vérité. Alors j'ai fini par le dire. Et j'ai eu la chance de tomber sur une fille libérée, qui s'acceptait complétement et qui était bien plus libérée sur le sexe que je ne le serais jamais. Alors je lui ai dit. Elle le comprend. Et puis c'est tout. J'avais juste besoin de l'exprimer. Peut etre que les gens normaux disent ça à leur amis, mais dans mon cas, c'était elle mon amie. Et puis les amis, on ne leur dit pas qu'on voudrait toucher son amie. Parce que finalement c'est comme le crier à la société entiere, et la  société nous le renvoie tres mal.

Je crois que j'ai besoin que ça sorte alors je l'écris ici : Cette nuit j'ai fait un rêve ou j'aimais passionnément une fille. Je l'aimais aussi puissamment que je peux aimer quelqu'un. Tout allait bien. Le rêve se déroulait... un peu bizarrement mais vous connaissez les rêves... Et puis un moment, sans avoir aucune idée de pourquoi quand comment, je lui ai touché les seins. La fille s'est mise dans une colère noire. Les émotions du rêve se sont complétement inversées. Ça a été très lourd émotionnellement jusqu'à que je me réveille.

Alors je sais très bien ce que ce rêve veut dire, montre. C'est facile. Je n'ai pas besoin qu'un psy m'explique ceci. Le désir physique est un crime pour moi et ne correspond pas avec l'amour "pure et Disney" que j'ai passé ma vie à rêver. Mais que peut faire ma psy pour que j'apprenne à ne plus voir cela comme un crime ?

Je vais m'arrêter ici. Si des gens ont entièrement lu, respect à vous. Je sais que je suis un peu dur pour dire les choses, mais vous n'imaginez pas le respect que j'éprouve pour les gens. Parce que finalement les gens qui sont des bonnes gens ont toujours un truc incroyable meilleur que moi. Et bien souvent s'ils ne sont pas autant porté sur l'intellectuel que moi, ils ont un coeur tellement fort que c'est parce cela qu'ils ont m'ont respect.

Je respecte les personnes plus que je ne me respecte moi-même. Et j'aurais encore envie de faire plus...
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RE: Carnet de Champomy
Fabrice @ 16-02-2017 16:02:46

Salut Champomy,

je te faisais une proposition simple... imprime ce que tu as écris ici et donne la feuille à ta psychologue.

Je suis peut-être direct (trop direct), mais je me fais du soucis pour toi. Tu manges peu, ce n'est pas très bon pour l'organisme sur le long terme. Tu parlais de haine, d'implorer la mort sans pouvoir se suicider. Ce sont des mots forts.
Même si cela est difficile pour toi, accepte que des personnes (qui ne te connaissent) puissent se soucier pour toi. Tu seras surement étonné, mais je pense à toi dans mes méditations car je souhaite ton bonheur. Je suis ainsi.

Voilà, accepte notre aide, accepte l'aide de ta psychologue. Cette aide est totalement désintéressée.

Fabrice
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RE: Carnet de Champomy
Champomy @ 16-02-2017 19:02:48

Bonsoir (code social),

Joyeux = Gamin. Euphorie. Quelques rares moment de ma vie qui m'ont servi pour la plupart à être défini comme immature. Je n'oublie rien et regrette beaucoup.

J'écris et imprime pour ma psy. Ca a commencé avec une demie-page, trois quarts. Une. Deux. Deux. La dernière fois j'avais fait 4. 4 pages police 9 (pour les experts). Puis j'ai "sombré". J'ai ré-écrit. J'approchais les 8 pages en 3 jours, il en restait encore 3 avant le rendez-vous. J'ai arrêté d'écrire. J'en pouvais plus. Je m'étouffais moi-même.

Je lui ai surement déjà écrit ce que je vous ai écrit ici.

Encore une fois, c'est quoi l'urgence ?
- "Bonjour je ne vais pas bien"
- "Qu'avez-vous ?"
- "J'ai envie de mourir."
- "Pourquoi ?"
- "Je viens de vous le dire, vous n'écoutez pas ? Je ne vais pas bien ?"
- "Oui mais plus précisément ?"
- "Que voulez-vous entendre ?"
- "Que voulez-vous me dire ?"
- "Je n'ai plus envie de vivre. Enfin, je ne supporte plus."
- "Pourquoi ?"
- "Parce que j'ai mal. Je ne peux pas vous le montrez, pas vous le prouvez. J'ai mal"
- "Vous voyez ce monsieur là-bas ? Il a fait une chute accidentelle d'un immeuble. Il a les deux jambes cassées. Des traumatismes répartis sur l'ensemble du corps. Il est entre la vie et la mort. Les médecins ne peuvent rien faire, il faut juste attendre. Il est marié et à deux enfants.
Vous voyez cette fille là-bas ? Elle s'est fait agressée dans la rue par 3 personnes. Elle s'est faite violée. C'est un passant qui l'a retrouvé à moitié morte dans une ruelle. Elle s'est débattue alors elle s'est pris un coup de couteau. Elle a tenté de sauter par la fenêtre. On a du l'attacher à son lit pour l'en empêcher. Son esprit ne s'en remettra surement jamais.
Vous voyez ce garçon là-bas ? Il s'est fait faucher par une voiture à la sortie de l'école. La voiture l'a percuté en plein dans le dos. Il est paralysé à vie. Ses parents sont traumatisés.
Ici c'est le service des urgences. Pas un bureau affectif. Alors arrêtez de vous plaindre".


Petite fiction de ma part.




Ca calme hein ? Oui. Je crois que c'est l'histoire de la fille violée qui me met le plus mal à l'aise. J'ose même pas posé la main sur une fille par peur mécanique d'être violent, d'être méchant, d'être un violeur.


T'en fais pas Fabrice, j'ai (encore) l'intelligence de surveiller mon poids. Jusqu'au jour ou ça va se transformer en anorexie mentale ... niveau autodestruction c'est une bon point aussi.

Je suis pas sûr que ma psy accepte de me prendre en séance gratos. CA c'est du désintéressement.

J'ai pas confiance en ma psy. J'ai confiance en personne. J'ai deux "amis". Je fais le mariole par sms, je dis "tout" mais je suis incapable d'aller les voir. trop honte. pas assez confiance.

J'ai plus confiance en personne.
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RE: Carnet de Champomy
Buuhan @ 17-02-2017 00:02:28

Je me retrouve beaucoup dans le message de champomy lol, les codes sociaux, tu es gentil tu es sincère, joyeux et positif, t'es catalogué neuneu de la soirée. La psy elle est la pour le fric, c'est son gagne pain c'est normal. Mais après les gens du forum sont la annonymement, gratuitement et sont sincères dans leur démarche de s'entraider, c'est la tout le principe d'un forum
[hr]
Et petit message pour champomy: les pires raclures de l'humanité comme hitler, stalline etc ont eu leur moment de gloire et de bonheur malgré les atrocités qu'ils ont commis, alors toi je ne pense pas que tu soit pire qu'eux, tu as aussi droit de t'estimer en tant qu'être humain, tu as droit au bonheur peut importe la conception que tu en as.
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RE: Carnet de Champomy
Champomy @ 22-02-2017 10:02:08

Bonjour,

C'est la rupture avec ma seule amie. Je l'ai appelé 522 fois lundi. Puis mardi. Puis Aujourd'hui. Je la harcèle sur Facebook, Skype. Par sms, par appel. Je me suis ouvert la main. Et pas qu'une fois. Ca m'amusait.

J'ai arrêté de vivre depuis Lundi. J'ai passé 2h assis enfermé dans la salle de bain à l'appeler. Puis sur mon lit. Puis assis. Je l'appelle. Pleure. Appelle. Ecrit. Appelle. Pleure.

Je demande des explications. Elle ne me dit rien rien. Elle ne me dit pas que c'est fini. Elle ne veut pas me le dire. Et ça me rend fou.

J'ai eu l'idée d'écrire à sa mère sur Facebook sauf qui est une chose impardonnable. Et si elle ne m'en veut pas encore de façon impardonnable elle le fera si j'écris.

J'ai arrêté de vivre. Le porno, la masturbation, envolés. Je suis à moitié conscient de ce que je fais. J'ai l'impression de voler par moment. Je m'absente 5 minutes et puis revient souffrir.

Je suis drogué. Drogué à avoir une réponse, une explication. Qu'elle refuse de me donner. Elle refuse de discuter.

Je ne sais pas quoi faire. Je ne me vois pas aller demander à ce qu'on m'enferme dans un asile pendant 2 semaines sans téléphone ni internet. Et la première chose que je ferai en sortant c'est de l'appeler.

Peut-on vraiment mourir d'aimer trop quelqu'un ?

Je ne mange plus, seulement le repas du soir avec mes parents. Et je vous assure qu'on survit très bien avec un petit repas par jour. J'ai essayé de m'étrangler, sans succès. Et c'est un jeu dangeureux. J'ai lu que 90% des suicides rataient : normal on est un peu fait pour survivre.

Je n'ai pas le courage de me suicider de manière violente. Je n'ai pas la débilité surtout. Et puis quitte à souffrir, autant souffrir validement et non pas paralysé à vie parce que j'aurais loupé mon suicide. 

Mon rdv chez la psy est dans 6 jours. Je lui dis quoi ? Enfermez-moi dans une pièce pour ne pas que j'appelle mon amie ? Donnez moi des médicaments ? Oui, tout se règle à coup de médoc dans ce monde. C'est trop difficile de dire au gens la vérité parce qu'on a peur pour sa petite personne et sa conscience, alors on les laisse souffrir et on leur dit d'aller voir un psy, il te donnera des médocs. Mais bref, c'est pas comme si la vie était un monde égoïste n'est ce pas ?

Les médicaments c'est cool quand on en a pas besoin. Parce que je peux attendre. Accumuler et attendre. Parait que les boites de médicament sont faites pour que si on l'a prend en entier on ne peut pas mourir. Donc on attend plusieurs mois, on les prends pas, on dit que si. Et puis quand on a 4-5 boites, la fête commence !

J'ai lu une histoire ... fictive mais moralisatrice... une fille qui a voulu se suicider avec des dolipranes. Elle s'est retrouvée à l'hôpital, loin de la mort. Bon, elle est juste sur la liste de greffe pour un nouveau foie. C'est pas grand chose.

Si on fait chier les gens avec son suicide, le suicide n'a plus aucune valeur. Le mec qui saute de la tour eiffel pour que le monde entier le sache, ça prouve quoi ? Qu'il souffrait ? La vraie souffrance, le vrai suicide, on le dit a personne. On le fait sans enmerder personne. La ça a la valeur de montrer une souffrance. Et on arrête de faire chier les parisiens avec les problèmes de RER le lundi matin
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RE: Carnet de Champomy
Champomy @ 22-02-2017 12:02:28

Ca ne te réussit pas le sevrage, t'es complètement stone.
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RE: Carnet de Champomy
angimal @ 22-02-2017 14:02:01

Disse 'Champomy' pid='66888' dateline='1487760428':

Bonjour,

C'est la rupture avec ma seule amie. Je l'ai appelé 522 fois lundi. Puis mardi. Puis Aujourd'hui. Je la harcèle sur Facebook, Skype. Par sms, par appel. Je me suis ouvert la main. Et pas qu'une fois. Ca m'amusait.

J'ai arrêté de vivre depuis Lundi. J'ai passé 2h assis enfermé dans la salle de bain à l'appeler. Puis sur mon lit. Puis assis. Je l'appelle. Pleure. Appelle. Ecrit. Appelle. Pleure.

Je demande des explications. Elle ne me dit rien rien. Elle ne me dit pas que c'est fini. Elle ne veut pas me le dire. Et ça me rend fou.

J'ai eu l'idée d'écrire à sa mère sur Facebook sauf qui est une chose impardonnable. Et si elle ne m'en veut pas encore de façon impardonnable elle le fera si j'écris.

J'ai arrêté de vivre. Le porno, la masturbation, envolés. Je suis à moitié conscient de ce que je fais. J'ai l'impression de voler par moment. Je m'absente 5 minutes et puis revient souffrir.

Je suis drogué. Drogué à avoir une réponse, une explication. Qu'elle refuse de me donner. Elle refuse de discuter.

Je ne sais pas quoi faire. Je ne me vois pas aller demander à ce qu'on m'enferme dans un asile pendant 2 semaines sans téléphone ni internet. Et la première chose que je ferai en sortant c'est de l'appeler.

Peut-on vraiment mourir d'aimer trop quelqu'un ?

Je ne mange plus, seulement le repas du soir avec mes parents. Et je vous assure qu'on survit très bien avec un petit repas par jour. J'ai essayé de m'étrangler, sans succès. Et c'est un jeu dangeureux. J'ai lu que 90% des suicides rataient : normal on est un peu fait pour survivre.

Je n'ai pas le courage de me suicider de manière violente. Je n'ai pas la débilité surtout. Et puis quitte à souffrir, autant souffrir validement et non pas paralysé à vie parce que j'aurais loupé mon suicide. 

Mon rdv chez la psy est dans 6 jours. Je lui dis quoi ? Enfermez-moi dans une pièce pour ne pas que j'appelle mon amie ? Donnez moi des médicaments ? Oui, tout se règle à coup de médoc dans ce monde. C'est trop difficile de dire au gens la vérité parce qu'on a peur pour sa petite personne et sa conscience, alors on les laisse souffrir et on leur dit d'aller voir un psy, il te donnera des médocs. Mais bref, c'est pas comme si la vie était un monde égoïste n'est ce pas ?

Les médicaments c'est cool quand on en a pas besoin. Parce que je peux attendre. Accumuler et attendre. Parait que les boites de médicament sont faites pour que si on l'a prend en entier on ne peut pas mourir. Donc on attend plusieurs mois, on les prends pas, on dit que si. Et puis quand on a 4-5 boites, la fête commence !

J'ai lu une histoire ... fictive mais moralisatrice... une fille qui a voulu se suicider avec des dolipranes. Elle s'est retrouvée à l'hôpital, loin de la mort. Bon, elle est juste sur la liste de greffe pour un nouveau foie. C'est pas grand chose.

Si on fait chier les gens avec son suicide, le suicide n'a plus aucune valeur. Le mec qui saute de la tour eiffel pour que le monde entier le sache, ça prouve quoi ? Qu'il souffrait ? La vraie souffrance, le vrai suicide, on le dit a personne. On le fait sans enmerder personne. La ça a la valeur de montrer une souffrance. Et on arrête de faire chier les parisiens avec les problèmes de RER le lundi matin

Salut Champomy,

Ton message m'a vraiment ému, alors j'ai retourné de la page 1 à la page la plus récente, pour me remémorer et bien comprendre ta situation, le mieux possible.

Tout d'abord, ce forum vient d'Europe je crois, je ne viens pas de cet endroit.

Je vais commencer par le plus important :

URGENCE
Je ne sais pas d'où tu viens. Mais chez moi, les psychologues ont le Devoir, l'obligation d'outrepasser le secret professionnel lorsque ta vie est en danger ou celles des autres.

Je ne sais pas ce que exactement tu lui dis, mais si tu dis à une psy "j'ai des pensées suicidaires, maintenant", c'est amplement suffisant pour qu'elle déroge au secret professionnel. Chez moi, c'est comme ça.

Je suis donc choqué que tu n'aie pas encore vu de médecin! Que personne ne t'y oblige même, car j'ai déjà passé par là très très très récemment.

Pourquoi? Le réseau de santé a des failles, il y en a qui ne font pas la job, MAIS, il est censé t'aider immédiatement, là tout de suite, tu devrais avoir ton rendez-vous avec le médecin, qui est un professionnel de la santé et pourra diagnostiquer ton mal pour t'aider.

Le recours à la psy est inefficace sans sorties, cercle social, médicaments même.

De la même façon que le seul usage des médicaments est inutile sans la psy!

Si tu en parles, de tes idées suicidaires, c'est une alerte pour les autres que tu as besoin d'aide, même si tu n'en veux pas.

Je sais un peu comment tu dois te sentir. Mais ta vie a de la valeur, tu es encore très jeune et même vieux, il n'est jamais jamais trop tard pour personne.

Je sais comment tu perçois le monde, j'ai fait moi-même ces réflexions sombres, je n'ai pas trouvé de réponse à notre mérite, êtres humains, de bousculer l'équilibre auparavant existant (herbivore mange herbe, carnivore la viande).

Mais... Ce qui est suffisant pour toi de savoir, c'est qu'il est trop tard, l'humain est là et exiger que la terre entière disparaisse, serait un génocide grave et en soi, entièrement injustifié.

Aussi, le plus suffisant, c'est que tu saches que ta vie a beaucoup plus de valeur que tu ne peux le penser.

Et que ta disparition affectera beaucoup de personnes autour de toi, même si tu penses que non! Si tu penses que non, c'est que tu es dans cette phase où tu ne vois qu'un reflet de toi-même complètement déformé, tu te vois détruit et incapable de te relever.

Mais les autres ne te vois pas comme ça et ta perte leur fera grand mal.

Je ne comprends pas pourquoi on te t'a pas encore référé à un médecin, mais je pense que après toutes tes démarches, il faut que tu le fasses pour toi-même et ceux qui t'aime ou t'ont connu.

La mutilation est encore plus suffisante que suffisante... Je suis profondément choqué de l'inaction des autres, mais ne crois pas que ta vie n'a aucune valeur, mais ça, il faut que ce soit toi qui en prenne conscience.

Pour les autres aspects de ta vie, je vais faire un autre post. Mais s'il te plaît, courage, hésite pas à écrire ici ou ailleurs, c'est toujours mieux que de te laisser dans tes pensées et que... Tu passes à l'acte.

Imagine si tu le ferais, comment on se sentirais???? Il n'y a pas qu'une seule façon de tisser des liens avec les autres, ici ça compte aussi.

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RE: Carnet de Champomy
Fabrice @ 22-02-2017 14:02:40

Champomy,

je réitère mon message. Si tu es en France, il y a des urgences psychiatriques où tu peux aller à tout moment de la journée et de la nuit et où tu sera accueilli (pour les urgences psychiatrique il n'y a pas besoin de rendez-vous). Si tu es en détresse, tu peux appeler le SAMU / Pompier (112).

Je pense aussi qu'il est surement préférable d'aller voir un(e) psychiatre plutôt que psychologue. Le psychologue ne pourra pas te faire une ordonnance, il n'est pas habilité à délivré des ordonnances, seul le psychiatre le peu. Le psychiatre est un docteur (titre de docteur) alors que la psychologue est simplement dipliomé en psychologie (BAC +5).

Je suis désolé d'être peut-être un peu rude. Mais comment peux-tu encore vivre avec tes parents sans qu'il ne se fasse de soucis pour toi ! Tu dînes avec eux !

Tu ne peux pas rester seul ! Tu ne peux pas rester à tourner en rond, à t'enfoncer dans ta souffrance, à te faire mal, à avoir des idées suicidaires. Actuellement, la vie te parait noire, mais je te jure qu'il n'y a rien de plus beau que la vie. Ce message tu ne peux pas l'entendre actuellement. Mais Angimal a raison, il y a des gens qui t'aiment, surement pas comme toi tu voudrais qu'ils t'aiment, mais à leur façon ils t'aiment.

Alors tu te bouges ! Tu réagis. Tu n'attends pas 6 jours et ton prochain rendez-vous. Tu prends un rendez-vous avec ton médecin traitant, tu files aux urgences. TU REAGIS.
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Carnet de Champomy
angimal @ 22-02-2017 14:02:50

TA RUPTURE

Donc... Tu vis une rupture avec ta seule amie. Ça dépend. Je ne crois pas que tu n'en ai qu'une seule. Pour le savoir, il faut que tu définisses pour toi, ce que le mot "amie" signifie.

Si ça signifie : "Être obsédée par cette personne, l'étouffer", alors oui, peut-être que c'est ta seule amie.

Mais une amie/ami, ce n'est pas ça, et ce n'est pas la façon d'en avoir.

Ton comportement envers elle, s'appelle du harcèlement. Tu as mal, tu souffres et tu le lui fais bien savoir.

Mais cette façon de faire, n'est pas de l'amour.

Par exemple, la jalousie est un désir de possession, de contrôle et de manque de confiance en soi. Mais même minime, la jalousie n'est Jamais une preuve d'amour.

Ton comportement s'explique aussi du fait que selon moi, à partir du peu que je connais de toi, que tu manques aussi d'amour envers ta propre personne.

Tu ne t'aime pas totalement, alors tu te maltraites, tu d'infliges des souffrances, tu es négatif et tu peux rester très longtemps dans cet état, car de toute façon, tu ne t'aime pas!

On reste incapable d'aimer les autres, sincèrement (et donc, correctement) aussi longtemps qu'on ne s'aime pas soi-même.

Tu peux avoir de l'attachement envers ton amie, mais ce n'est pas de l'amour sain, c'est une relation malsaine, car même si elle est là, avec toi, tu n'es pas "guérit", donc tu peux lui faire du mal et te faire du mal.


QUOI FAIRE?

Pour cette rupture, et pour les autres ruptures à venir s'il y en a, voici la meilleure chose à faire : Réfléchir, prendre du recul et laisser l'autre respirer.

Il faut que tu acceptes que parfois, il arrive qu'une personne nous rejette. On ne peut pas la forcer à faire autrement. On peut essayer de la convaincre, mais ta façon de faire ne peux qu'empirer les choses.

Car si elle revient, ce n'est pas normal non plus, une personne saine ne reviendrait pas avant que tu sois équilibré.

Une règle de base : On attire ce qu'on reflète. Inévitablement. Tu es mal, tu vas attirer des personnes qui le sont aussi.

Si tu veux une amie qui soit heureuse, avec ou sans toi, qui t'aime sincèrement, qui soit vraie, tu te dois de l'être toi aussi. On ne peut pas demander aux autres ce qu'on ne peut pas soi-même offrir.

Pour te faire des ami(e)s qui vont rester, et t'aimer comme tu es... Il faut que la personne que tu es présentement, change. Que tu deviennes la personne que les gens veulent fréquenter et apprécier, donc : Soi confiant, soi heureux, soi bien dans ta tête.

Et pour ta dépendance sexuelle/affective, ça va venir en temps et lieux, continue ton travail sur toi-même. Bien sûre, je dirais que c'est le premier aspect que tu dois inévitablement travailler.

N'espère pas trop avoir des relations saines avec les autres, sans d'abord travailler sur toi et surtout, apprendre à t'aimer et être plus positif. Tu ne peux pas réclamer que ton amie te reviennes, pas tout de suite! C'est trop tôt.

Pour la souffrance de sa perte, utilise cette souffrance pour mieux te relever. Car lorsqu'on est dans le gouffre, on n'a pas le choix d'en sortir, tu verras, si tu restes un temps dans le gouffre, c'est comme j'ai dit, parce que ton amour propre est blessé.

Juste par tes idées suicidaires, ça prouve que tu ne t'apprécie pas à ta juste valeur, par tes actes, tes tentatives, c'est de la méchanceté tourné vers ta propre personne....

Et pourtant. La personne la plus importante dans ta vie, c'est toi! Tu es l'acteur principal de ton film, de ta vie entière et personne ne peut prendre ton rôle, tu comprends? Personne ne le peux.

Il faut vraiment travailler sur ton estime personnelle, car la dépendance viens de là, d'un manque d'amour pour notre propre personne. Donc, puisqu'on n'arrive pas à s'offrir cet amour, si important et plus accessible qu'on ne le pense, on va puiser dans l'amour des autres, on va se faire plaisir en se donnant de "l'amour".

Et c'est un puits sans fond, car l'amour de soi, oui c'est dur, on est son propre ennemi au fond.

Parfois, la psychologie c'est complexe, car des événements dans nos vies nous ont ébranlé (viol et autres). Là, c'est plus compliqué et c'est entièrement en dehors de mes compétences non professionnelles. C'est là que voir un psy aide.

Mais la base de tout, pour tous problèmes, c'est l'acceptation. Accepter nos moments de faiblesse, nos rechutes, accepter que quelqu'un nous quitte. Accepter que le passé reste au passé, qu'on ne peut pas avoir de contrôle sur tout, mais uniquement sur soi.

L'acceptation ne signifie pas qu'on accepte tout. Parce qu'il est important de s'aimer, on ne doit pas accepter, dans le présent et le futur, qu'une personne nous rabaisse par exemple, car on mérite le respect et quand on apprend à s'aimer, on apprend à se respecter.

L'acceptation, c'est par rapport à toutes choses qu'on n'a pas pu contrôler ou qu'on ne pourra jamais contrôler : la pluie, les gens, la société, le passé évidemment.

J'accepte que la société ne changera pas en un clin d'œil. Accepter c'est aussi voir les bons côtés. Car juste être négatif et accepter la misère du monde, ce n'est pas voir la vérité, les deux côtés d'une médaille.

Il faut que tu apprends à te dire et accepter, Ok, j'ai eu un bon moment tantôt, le gouvernement accueille des réfugiés, etc. Et ça c'est dur à faire lorsqu'on ne s'aime pas.

Si on ne s'aime pas, on ne veut pas être heureux et c'est inconscient! On ne veut pas se permettre de voir les choses comme elles le sont vraiment : J'ai de la valeur, je mérite du respect et de l'amour, j'ai progressé, je ne suis pas parfait, j'ai une dépendance, mais un jour ça partira et je suis sur la bonne voie.

Lorsque tu souhaites pouvoir dire ce que tu veux aux filles... En sachant que tu peux les offusquer, les perdre, choquer les autres (ex : son chum)... C'est qu'au fond de toi, tu ne veux peut-être pas qu'elle reste avec une personne comme toi, dépendante (oui, car tu ne t'apprécie pas à ta juste valeur, au fond, tu te dis, qui voudrais de moi).

Tu ne veux pas qu'elles restent, car si tu le voudrais vraiment, tu ferais attention à ce que tu dis. Ça s'appelle, avoir du respect pour l'autre. Respecter ses limites. Son espace. Parce que tu l'aimes sincèrement.

Tu voudrais dire ce que tu veux aux filles et qu'elles restent, ne sois pas offusquées? Pourquoi?

Et tu as des réflexions sur une société avec des constructions sociales qui ne te plaisent pas. Mais sans règles et limites, c'est le chaos.

La société, comme tu la vois présentement, n'est pas une vision objective, car pour voir la réalité comme telle, il faut être soi-même objectif envers notre propre personne.

Tes pensées suicidaires, ton mal être, t'empêche de voir les choses clairement. Des ami(e)s, tu peux t'en faire d'autres. Changer, tu peux le faire. Du temps, tu en as, suffit que tu le prenne et l'utilise à ton avantage. De la valeur, tu en as énormément. La société n'est pas contre toi, oui elle t'empêche de dire ce que tu veux, et je crois que c'est bien correct!

Pour la misère du monde, moi je fais du bénévolat depuis presque 5 ans. N'oublie jamais que tous les gestes compte! Par exemple, je considère qu'en écrivant, je fais un petit changement. Et si ça marche pas, l'intention est là.

Si tous les gestes comptent, tes gestes comptent, ceux des autres aussi! Autant les bons gestes du gouvernement que ceux de ton voisin, que leurs mauvais gestes bien sûre.

Il y a plusieurs façon d'avoir un cercle social et tout est relié!

Voici mes cercles :
- travail
- étude
- bénévolat
- le forum ici
- gens sur FB
- mes vrai(s) ami(e)s
- famille
- etc.

Si tu as un travail, tu peux rencontrer des gens, si tu fais du bénévolat aussi. Etc.

Mais pour entretenir tes relations, apprend à t'entretenir toi-même, à entretenir, garder cet amour pour ta propre personne.

Malgré ta dépendance, tu peux t'aimer, te détester par moment, ça arrive à tout le monde. Ne laisse pas la dépendance te ronger. Si tu es encore vivant aujourd'hui, c'est que tu n'a pas abandonné et que tu es fort, courageux d'affronter un monde que tu crois être aussi noire.

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RE: Carnet de Champomy
Champomy @ 22-02-2017 16:02:04

J'ai décidé d'aller la voir, elle n'est pas au courant. Alors je vais me faire démonter au mieux, au pire, elle m'ignorera (Ce qui me fait souffrir c'est son silence... elle ne me rejette même pas). Et je retomberait dans mon cycle.

C'est peut être la pire connerie de ma vie, mais je pense que j'ai besoin de cette souffrance supplémentaire pour tourner la page. Je crois que je ne peux même pas imaginer ce qui m'attend demain. Mais bon, on verra.

Elle me fera souffrir et c'est ce que je recherche finalement.


Angimal, je te dois des excuses. Tu paraissais agréable à ton arrivée puis je t'ai pris pour une sotte... dans ta manière d'écrire et dans ce que tu dis. Et puis surtout, venir poste des détails sexuelles sur un site de soutien faut quand même oser !

Je te dois des excuses parce que tu m'as foutu une claque monstrueuse. Tu m'as fait pleurer. Tu dis beaucoup de choses vraies. Et... merci de cette claque. J'en pleure encore mais je l'ai méritée. 
Pardonne moi de t'avoir considérée ainsi.

Pour le reste j'ai lu. Je me laisse du temps. 
Merci Fabrice. 

A bientôt.
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RE: Carnet de Champomy
moderation @ 22-02-2017 17:02:20

Champomy,

en tant que modérateur, je me dois d'intervenir. Il y a beaucoup d'incohérences dans tes messages. J'en ai soulevé quelques unes, Freeman en a soulevé d'autres.

Comme Freeman, je me demande quelle est la part de vérité. C'est terrible de me poser cette question. Mais tes messages sont très anxiogènes, c'est la première fois en 2 ans que je me trouve face à cette situation. Sérieusement, je doute. Ce forum est un forum sur la dépendance, la dépendance peut nous mener loin, ou avoir des causes très complexes. 

Ton problème dépasse la simple dépendance sexuelle. Tu dois te faire soigner. Tu ne peux pas continuer à déverser des messages plus angoissants les uns que les autres. Nous sommes des personnes bienveillantes, nous cherchons à t'aider. Nous nous trouvons face à une telle souffrance que nous sommes démunis. 

Tu dois te soigner, je ne peux plus te laisser exprimer ta douleur si crument et nous laisser comme des spectateurs. 

Je suis preneur des avis des autres membres du forum en MP.

J'espère que tu comprendras mon message, le but n'est pas de t'empêcher de poster sur le forum, mais tu dois aussi comprendre que tes propos sont angoissants pour les autres. N'hésite pas à me contacter en MP.

Le modérateur (Fabrice).
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Carnet de Champomy
angimal @ 22-02-2017 17:02:26

Freeman, tu vas beaucoup trop loin. Fais attention à ne pas regretter ce que tu dis aux autres.

Envoyé de mon 6055A en utilisant Tapatalk
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RE: Carnet de Champomy
Champomy @ 23-02-2017 13:02:53

Disse 'Champomy':


Le 31-01-17


>> Certains d'entre vous seront déjà exaspéré par mon attitude. Je peux comprendre que vous n'avez pas d'une personne comme moi. Et si vous me demandez de ne plus revenir sur le forum, je respecterai cela, par respect pour les personnes qui veulent se sortir de l'addiction. J'suis un sale con, mais j'suis un sale con qui souffre. Et pas insensible.

>> Mais je ne suis peut être pas une personne apte à être accueillie par vous. Je sais que je ne supporterai pas de voir une personne de ma sorte venir chambouler ce que des personnes respectueuses construisent. Je me plains qu'il n'y a pas assez de personnes comme vous quand je sors dans la rue. Alors simplement, tout ce "sketch", c'est ma manière de m'exprimer. Je ne veux blesser personne. Et si vous me le formuler, je m'en irais.


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RE: Carnet de Champomy
Fabrice @ 23-02-2017 15:02:08

Oui, les mains sont tendues ! Réagis !
Ce forum est libre, je ne vais pas m'épuiser à répondre à tes messages. J'y répondrai si je vois un mouvement de ta part.
Accepte d'être une personne que l'on puisse aimer et vouloir aider.
Fabrice
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RE: Carnet de Champomy
Champomy @ 24-02-2017 15:02:57

Bonjour, 

Pour les gens qui veulent directement aller au "positif", allez partie 3.

C'est tellement compliqué si vous saviez... 
Je voulais répondre à vos demandes de vérité mais je ne le ferai pas. Votre jugement quand à la véracité de ce que j'écrit ne concerne que vous. Et pour répondre à Fr-ed, non ce n'est pas ce que je veux entendre. De toute façon à cet instant précis, il n'y a pas grand chose qui pourrait m'enfoncer plus venant de l'extérieur.

Je remercie Freeman de sa confiance. Je vous remercie de m'avoir fait passé une magnifique soirée à pleurer d'une image de psychopathe et d'agresseur que vous m'avez renvoyé.

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Si j'écris ici c'est pour deux raisons :
- C'est anonyme (Au moins officiellement)
- Ca me permet de me focaliser sur quelque chose. Alors j'écris trois mots, j'éclate en sanglot, me calme, souffle, et réécris la phrase d'après.

Je me suis "cité" pour montrer que j'ai dit depuis quasiment le début que je sentais que je n'étais pas totalement dans l'addiction sexuelle. Je le sais. Je sais aussi que je suis et rien à la fois. J'suis un pauvre type comme tout le monde, un peu plus intelligent que la moyenne. J'suis pas Einstein. Et à part une compréhension rapide des choses mon "intelligence" ne s'est jamais manifestée autrement. Par contre, j'aurais aimé être comme tout le monde, ça m'aurait rendu plus heureux.

Fr-Ed, oui j'ai ce "syndrome" d'appel à l'aide éternel. Mais tu crois que j'en ai toujours eu conscience ? Tous les matins tu te lèves du même pied. Tu as beau en avoir conscience, tu as beau vouloir changer, ta nature restera. Alors tu changeras, et puis le jour où tu es pris d'une urgence, le jour où tu n'es bien, tu recommenceras à te lever avec le même pied qu'avant.

En passant, mon arrêt définitif et sans rechute possible (C'est ça le plus douloureux, je n'ai même pas une seule chance) a fait que j'ai redécouvert l'addiction sexuelle. Elle avait disparu pendant 3 jours, ça n'existait plus. Pas une seconde j'y avais pensé : j'étais trop focalisé ailleurs. S'il faut que je compte le nombre de mouchoir après mes crises pour "rester" sur ce forum, je peux le faire.

Quand vous parlez de sevrage, je sais pas quels sont vos ressentis. L'addiction sexuelle pour ma part c'est un manque sévère certes, mais ça reste calme (pour un manque).


Le manque de mon amie (Appelé ça dépendance affective si vous voulez) c'est le genre de manque où il faut m'enfermer dans une pièce. Le premier jour je pleure, le deuxième je crie, le troisième je tape dans les murs à la mort... Vous savez de quoi je parle.
Encore une fois, votre croyance m'est égale. Dans ce monde s'il n'y a pas une "étude" qui démontre, personne ne croit. Moi non plus j'y crois pas. Je constate...

Si je suis dans cette merde c'est parce que je voulais être un bon garçon, qui ne pleure pas, qui est romantique, qui ne pense pas qu'au sexe. Et finalement, je me retrouve à passer mes journées à pleurer, à avoir des crises d'angoisse, à être obsédé par le sexe et les filles, à avoir peur d'avoir autant d'émotion et de sentiment.

Je me demande, mais qu'est-ce que c'est ? C'est ça aimer ? C'est ça être amoureux ? Je cherche autour de moi, je questionne. Mais je ne trouve rien qui réponde à ma question.

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Bon maintenant, le positif. Je me suis "calmé".

Si certains peuvent comprendre, la situation est que je n'ai pas envie de parler, mais j'en ai besoin.
Pour une image qui nous "parle" à tous, c'est comme le sexe. J'ai passé mon adolescence à rejeter ma sexualité. Sauf qu'entre 17 et 20 ans le sexe c'est un peu ce pour quoi nous sommes programmés. Alors pas besoin d'en faire une addiction, mais c'est pas possible de vivre sans.
[Pour les puristes, je rectifie : C'est possible de vivre sans si on en a vraiment pas besoin. Et vu ma situation, je pense que j'ai mis au placard un besoin important].
Je n'en avais pas envie, mais j'en avais besoin. J'en ai souffert. C'est pareil à propos de parler et de l'aide.

Alors Mardi matin, ce que j'espère faire, c'est aller voir ma psy et lui demander :
- Si je peux avoir un traitement (je ne fais plus rien de mes journées à part me laisser souffrir... Oui Fabrice j'ai entendu ton message...)
- Me conseiller un psychiatre
- Comment je fais pour vivre avec mon manque (dépendance affective)

Si j'arrive à avoir un réponse qui me satisfait sur ces trois trucs ça sera déjà énorme.

Parce "vous autres", que je lis, vous "avez juste" un problème d'addiction sexuelle. Voyez ça comme de la jalousie. Je ne sais plus qui a parlé que quand l'envie (sexuelle) montait, fallait faire du guenage. J'avais essayé quand c'était ma seule préoccupation de la journée, et ça a bien marché. A coté de ça, je faisais des choses dans ma journée. Là, je ne peux plus. Je me suis lancé ce matin, motivé. Puis c'est venu, venu, venu. Mes yeux étaient flous de larme, j'ai arrêté. J'ai pleuré.

J'aimerais sincèrement retrouver une vie "normale", difficile mais dans laquelle je peux agir. Là j'ai juste l'impression de me voir dans un film d'horreur. Et je crie "Mais bordel COURS ! Tu vas te faire bouffer". Je tape sur l'écran je hurle je balance l'écran mais rien n'y fait. 

Alors j'ai une angoisse folle de prendre des médicaments, de prendre un traitement. Mais je vais me lancer la dedans. Parce que je supporte plus. (C'est fou comment la souffrance nous fait changer les choses. Il y a 5 mois, je jurais que je n'irai jamais voir un psy).

A Fabrice, je sens ton impatience à me dire toujours la même chose. Mais c'est dur. Laisse moi un peu de temps. J'ai besoin de temps. La dernière fois avec ma psy, j'ai mis 15 minutes à lui dire que je pensais faire une dépression. Et c'est vraiment long 15 minutes de silence. Et pourtant à l'intérieur je hurle, je souffre, mais ça bloque. Ca veut pas sortir. Et pourtant j'en suis à ma 9ème séance, ce n'est plus une inconnue. Alors je n'imagine pas débarquer chez un psychiatre en urgence. Je ne pourrais décrocher un mot. Par contre me faire porter bien pour partir le plus vite possible je sais faire. 

[size=medium]PERSONNE "FRAGILE" S'ASBTENIR DE LA SUITE, Je préviens juste... Ma souffrance ne doit pas vous affecter.[/size]

[size=x-small]Je sais vraiment pas si je vais m'en sortir un jour. Je suis trop préoccupé par tout. C'est comme si on vous ouvrait le crâne et qu'on vous téléchargeait Wikipédia. Je voudrais tout faire, tout comprendre, tout voir, refaire le monde, refaire la société. Refaire les règles.[/size]
[size=x-small]J'ai regardé le film "Inferno", crise d'angoisse. J'ai regardé Snowden hier, crise d'angoisse (encore plus violente). Ceux qui connaissent comprendront. Youtube me file des crises d'angoisse de comprendre comment le monde parle en couille. Quand je suis dans un supermarché j'ai des crises d'angoisse de voir ce monde débile.[/size]
[size=x-small]Ma psy m'a dit qu'elle comprenait mon envie de mourir, à cause de tout ça. Je lui ai demandé s'il avait jamais pensé à ça. Elle m'a dit que oui. Mais que quelque part elle avait appris à se protéger de cela, à se mettre un peu à l'écart de cela pour ne pas être submergé. Sauf que moi, je ne sais pas le faire... [/size]
[size=x-small]Je pourrais vous faire des débats pendant des heures sur le monde... Encore ce matin, au supermarché : Vous allez vous rentrer dedans avec quelqu'un, donc vous vous arrêtez pour laisser passer (logique). Et la personne ne vous regarde même pas. Vous ignore. Mais si vous avez le malheur de ne pas vous arrêtez, vous allez en prendre plein la gueule.[/size]
[size=x-small]Je n'ai pas envie de vivre dans un monde où  85% des gens que je croise ont un manque clair d'intelligence et de principe. Les gens n'ont pas tous des QI élevés, mais ils ont bien souvent le coeur sur la main, et je préfère ces gens là. Car c'est une forme d'intelligence qui ne se démontre pas par un test de QI mais qui a bien plus de valeur.[/size]


[hr]




Voilà. Ma mécanique voudrait que je dise "pitié je ne vaux pas la peine d'être lu". Mais bon... :p
Sincèrement, je voudrais ne pas vous arrachez le bras que vous me tendez. Cette expression me fait un mal fou... C'est ce que j'ai fait à mon amie. C'est ce qu'elle m'a reproché...

Je pense qu'il est plus sage que je m'arrête ici.

Simplement, je ne veux plus me battre pour savoir qui a la plus grosse. Je ne discuterai qu'avec ceux qui le veulent. Merci à tous. merci pour votre aide.
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RE: Carnet de Champomy
Champomy @ 26-02-2017 11:02:24

Je fais une obsession amoureuse... sexuelle va avec.
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RE: Carnet de Champomy
Champomy @ 01-03-2017 19:03:19

Bonjour à tous,

Le diagnostic de ma psy c'est que tant que je ne change pas de mentalité, elle peut attendre. Longtemps. Histoire de dire "Moi je peux te regarder souffrir, y'a bien un moment où tu craqueras". Et pas de médicaments.

Alors c'est reparti pour une semaine à pleurer.

Mais elle a raison. Mon amie disait la même chose et elle a raison aussi. Mais l'esprit humain est un truc très fort. Y'en a qui meurent dans leur connerie sans qu'on ait jamais pu les convaincre qu'ils avaient tort.

Vous avez tous vos vies, différentes. Je ne peux pas attendre que vous compreniez.
si j'écris ce soir ce n'est pas pour qu'on me tienne la main. C'est juste un geste de "desespoir". Avec la droite vous tenez le cutter et la main gauche vous donne des gifles en disant d'arrêter les conneries. Ce message est une main gauche.

Depuis trois jours ça allait. Douche, repas, calme, concentration et je fais du "bon taff". J'essaye de prendre soin de moi. Et puis ce matin la rechute. Et ca chute chute chute. J'y suis depuis 10h ce matin et je ne pense pas encore avoir touché le fond.

C'est sur que d'aller voir un médecin et lui demander des médicaments avec mon air de dépressif et mon incapacité à mentir ça va le faire.

Vous savez ce qu'on dit, les clowns ont besoin d'un public. Alors laissez moi si vous ne croyez pas à ce que j'ecris. Laissez moi si vous me méprisez. (Hein Freeman). Bizarrement je n'ai pas besoin de vous pour souffrir.

Je pense que vous ne savez pas ce que c'est d'être enfermé dans sa prison psychologique.
J'ai pas une personne dans mon annuaire ou sur internet à qui je peux parler.
J'ai peur des gens. De tout le monde. Alors il y en a des gentils mais je me limite aux sociables. Parler de soit est tellement difficile...

Et puis ce que j'ai fait à mon amie... je me suis encore plus renfermé... l'impression que finalement je suis trop envahissant, que mes problèmes je dois les régler seul.

J'ai toujours pas le courage de me suicider. C'est bien une morale à la con que de dire que la souffrance nous donne le courage de passer à l'acte.
Jsite la honte de me réveiller à l'hôpital et de voir tous les regards de pitié me suffit à me bloquer.

J'ai pas besoin de pitié ou de grands discours sur le sens de la vie.

Quand j'ai dit à ma psy que je n'avais pas de projets de vie, elle m'a dit de façon autoritaire qu'il fallait le trouver. Comme si c'était écrit que j'avais forcément envie de faire quelque chose de ma vie.

Il y a vraiment des gens qui pensent que vouloir mourir c'est uniquement de la mauvaise volonté ? Non mais expliquez moi votre raisonnement.
En 4eme j'avais déjà envie de mourir, et pourtant j'allais bien dans ma vie. J'avais des amis. Les cours ça allait. Je vivais ma vie tranquillement. Et puis le soir, souvent, j'écrivais des choses. Et je voulais mourir. Mais bon, je laissais filer la vie. On se lève, on va à l'école, on mange, on joue et puis le lendemain on recommence.

À la moindre violence à la moindre sensation d'autorité ou de reproche je me ferme. Et les psys ne vont pas me brosser dans le sens du poil. Je pense comprendre ce que la psy veut dire, mais je me bloque. Le dialogue s'éteint et puis je souffre à taper sur la vitre de pexiglass

Je suis sans doute pas né à la bonne époque. J'aurais fait fureur à une autre époque. Mais la ...


Alors, pour "positiver", ca fait 8 jours que je ne me suis pas mutilé et je me suis masturbé que trois fois pour le moment. Pour tout ce que j'ai pleuré c'est pas mal.

Bonne soirée.
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RE: Carnet de Champomy
Fabrice @ 01-03-2017 21:03:58

Salut Champomy,

juste une idée, pourquoi ne pas aller voir une psychiatre, plutôt qu'une psychologue ?
Deux raisons: tu es plus dans la discussion / écoute avec un psychiatre (pas de solution tout faite) et de plus c'est remboursé... et il est plus à même de te proposer (ou pas) un traitement.

Bon courage à toi.
Fabrice
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Carnet de Champomy
Champomy @ 04-03-2017 21:03:13

Bonsoir,

Pour te répondre Fabrice, je n'en sais rien. Je suis dans ma prison psychologique et c'est dur d'en sortir.
C'est comme se demander pourquoi une femme qui se fait battre par son mari ne le quitte pas, pourquoi un enfant emprisonné de ses parents n'arrive pas à leur dire merde, pourquoi on n'arrive pas à dire certaines choses... On a tous nos prisons et bien souvent c'est impensable vu par les autres ... enfin...

Je crois que, même si je suis exténué par la fatigue, j'ai besoin de mettre des mots sur ce que je vis et ressens. L'écriture reste mon seul allié dans cette guerre...

Je me suis bien calmé depuis une semaine. Calmer dans le sens spirituel. Ma psy m'a dit que ça serait bien d'arrêter de considérer que je sais tout à l'avance. Et plein d'autres choses qui vont dans ce sens, les amitiés et les aides en autre.

Je me sens vide. Je perds la notion du temps, des souvenirs et de moi-même. C'est bizarre comme sensation. Ca ne correspond pas en terme de description ... mais je ne sais pas quoi dire d'autre.

J'ai "stoppé" ma grosse crise envers mon amie. Plus de contact depuis 10 jours. C'est la honte qui m'habite aujourd'hui, une honte tellement énorme qu'elle tient l'addiction à l'écart. Enfin... l'addiction s'est reportée sur la masturbation. J'ai honte et en même temps tout se désintègre comme si c'était à la fois un rêve et la réalité, et que je suis maintenant à la fois dans un rêve et dans la réalité. C'est comme si, au fond de mon âme j'avais accepté la fin. Et que le vide s'est installé. Enfin, je ferai ca un autre jour. Je suis trop fatigué.

Ce dont j'ai besoin je pense c'est de mettre des mots sur ce qu'il se passe : la masturbation. Ma psy me demande de "lacher" les choses. J'ai cru entendre Fr-ed parlait. Mais c'est la honte, la peur, le dégoût qui m'habite en parlant de sexe. Des choses tellement profondes et violentes qui font que finalement souffrir devient plaisant vis à vis d'en parler.

J'ai jamais réellement compris pourquoi je pouvais être autant attiré par une fille ni tout le reste d'ailleurs. Je me suis rentré dans la tête que c'est "naturel" mais j'ai toujours cette interrogation au fond de moi qui crie vouloir une réponse.

Je ne sais pas si c'est la pornographie, l'addiction, l'état dépressif ou je ne sais quoi encore le responsable, mais quand je suis dehors je ne trouve plus aucune fille "à mon goût". Que ce soit purement sexuel ou comme "potentielle copine". Avant il y en avait rarement, mais quelque unes. Maintenant j'ai l'impression que plus du tout. Mais bon, apprendre à vivre soi-même ça sera pour plus tard :)

Aujourd'hui j'ai tapé ma crise de masturbation. Je me suis fait mal. J'ai essayé de faire la paix avec mon corps, prendre une douche et laver tout la saleté que j'avais fait. Demander pardon à mon corps. Je me suis un peu apaisé mais j'ai toujours ce mélange de haine et d'excitation en suspens dans ma poitrine. Et puis dans ma tête.

J'ai appelé ça fanstasme, envie, excitation, pensées naturelles... mais je ne sais pas ce que c'est.

J'ai des obsessions envers les filles et une en particulier. Curiosité excessive, désirs incontrôlables, sexualité interdite ... ça fait un beau paquetole de choses ça.

Tout à l'heure j'avais la nausée. Je pense que c'est surtout le manque de sommeil qui fait cela, mais j'ai le sentiment que l'abus de masturbation et l'image que je me renvoie m'évoque un certain dégoût. Quand je me dis que j'ai réussi à transformer la meilleure source de plaisir en souffrance je suis quand même pas mal. Mais il n'y a qu'ici que des personnes peuvent comprendre qu'éjaculer soit une souffrance.

J'ai... je n'ai jamais vraiment supporté (accepté) l'excitation sexuelle. Je ne parle pas de bander mais d'avoir cette énergie folle dans la poitrine. C'est un peu la même chose que les shoot d'adrénaline quand on a peur (film horreur ou manège sensation forte, ou frayeur en voiture aussi). Il paraît qu'il n'y en a qui aiment .... moi j'ai toujours détesté ça. Et finalement on en vient à avoir peur de la peur. Bah l'excitation sexuelle c'est pareil. Je déteste être "excité à mort". Je trouve pas ca agréable du tout. Et, plus jeune, la seule façon que j'avais de faire passer cela c'était la masturbation. Ensuite je pouvais respirer et passer à autres choses.

Aujourd'hui j'avoue que d'être vraiment excité physiquement c'est pas souvent ... mais les "idées" et les images dans ma tête... j'en ai... et je voudrais les effacer aussi. Il m'est arrivé de me mb 3-4-5 fois d'affilée et que les images ne partent pas. Alors elles s'affaiblissent, mon corps ne veut plus, mais elles restent.

Je vais m'arrêter la. Faut que je dorme. Ça serait bien.

Merci à ceux qui ont pris le temps de lire.
Bonne soirée à vous.

Champomy.
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Carnet de Champomy
angimal @ 05-03-2017 20:03:48

Salut Champomy,

Je trouve que tu fais des progrès et une introspection, mais cette fois d'une approche différente sur toi-même!

Je suis heureuse de savoir que tu ne t'ai pas mutilé depuis plusieurs jours. Tu mérites mieux que ça.

Aussi, je veux que tu écrives les choses que tu aimes faire, dans ton quotidien.

Et surtout, les choses que tu n'a pas encore faite! Voyager, sortir, aller au cinéma seul...

Tu sais, j'ai fait plein de choses sans personne. C'est dur de sortir de sa zone de confort, mais j'ai ainsi découvert ma passion pour la randonnée, l'entraînement et la photographie. J'ai été au cinéma seule, magasiner seule, sortir au bar seule.

Pour te dire, mes amies ont des horaires chargés comme le mien, donc il ne faut pas attendre après les autres pour être heureux.

Il faut faire et découvrir des choses que tu aimes ou que tu pensais ne jamais aimer. J'ai même été dans un parc me promener seule durant le jour, prendre des photos des fleurs, etc.

Il y a sûrement des choses qui te retiennent en ce monde, et même des choses que tu ignores encore. J'ai passé par là il y a quelque mois, j'avais envie de mourir. Je me suis déjà mutilé durant mon adolescence, jusqu'au sang. Mais je vais mieux aujourd'hui.

Il est dit que les personnes plus intelligentes ont tendance à être plus réalistes (lol). Il est prouvé que les personnes plus réalistes ont tendance à être pessimiste et plus à risque de dépression. Pour soi, il faut apprendre à être plus optimiste.

Je ne viens pas d'Europe, donc les banques de recherche scientifiques auxquelles j'ai accès sont différentes.

Mais tu peux me faire confiance, je suis hautement éduquée et informée. On change le monde en se changeant soi-même. Pour un monde plus heureux, il faut l'être. Pour un monde meilleur, il faut être meilleur. Meilleur envers soi, envers les autres.

Freeman, je ne vois plus tes messages ni sur le forum ni ailleurs, car je t'ai bloqué. Tu as mal interprété mes mots, en fait tu les as interprété à la façon qui te convenait. Je n'ai jamais fait de menaces à quiconque et oui, on finit toujours par regretter ses paroles.

Je te suggère, Champomy, si Freeman te démoralise encore, prend soin de toi en le bloquant aussi.

Quiconque nous rabaisse, nous fait du mal sans se soucier des impacts, ne mérite pas notre attention.

Pour t'aider à trouver ta voie dans ta vie, il faut d'abord que tu sois ouvert et curieux. Curieux pour chercher des informations sur les différents métiers, les formations requises, etc.

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RE: Carnet de Champomy
Champomy @ 05-03-2017 21:03:10

Bonsoir Angimal, 

Quand je lis ton message avec "ta" voix dans ma tête ça me fait un bien fou, ça me donne beaucoup d'énergie. Merci.

Je commence à peine à faire des choses seul. Je suis allé faire un tour dehors, marcher. Mais depuis hier c'est la rechute totale ... Non seulement addictive mais spirituelle. Retour du pessimisme, du ras-le-bol et de la souffrance globale. Je pense que je suis profondément ancré dans ma prison et c'est dur d'en sortir.

J'arrive à "passer le temps" mais l'angoisse finit par me rattraper. Parce que finalement, j'ai l'impression de justement "perdre le temps". Que ce soit marcher, regarder un film, jouer, taper des lignes de code, apprendre des lignes de code ... Je finis par culpabiliser. Culpabiliser de me dire que je perds mon temps et que je ne suis pas en train d'affronter mes problèmes ou faire des choses comme tout le monde.

Je ne suis pas en train de faire des études ni de travailler... Et même si apprendre soi-même est pour moi bien plus efficace que de suivre des études "inutiles", le fait que ce ne soit pas "officielle" me fait penser que c'est inutile. Comme d'aller marcher... alors je ne fais rien... c'est pas tellement mieux.

Je me sens oppressé par le monde qui m'entoure. Je n'ai qu'une vision bien/mal de la vie et je n'arrive pas à voir les choses autrement. Ma psy commence à avoir une "autorité" sur moi et ça signe la fin de toute discussion possible. Je m'enferme dans la même relation qu'avec mes parents. 

Je sais pas comment décrire ça. Je le vis comme le fait qu'il n'y a pas de discussion possible. Elle m'a dit que tant que je ne changerai pas de mode de pensée on ne pourra rien faire. Et je le vis mal. Car je le ressens comme "Vu que t'es un mec pourri et borné, tant que tu seras pas autrement bah je ferai rien". C'est une image très négative de moi. Du coup, j'ai peur de dire les choses "contre ça". Et je m'enferme, ce qui a pour but de donner raison à ma psy que je ne veux pas changer.

J'ai pas ce "dialogue" ouvert ou finalement, comme "j'essaie" de le faire avec moi même, on pose tout sur la table et on examine un à un les objets.

Elle m'a dit ceci : Pour arrêter la mastubation compulsive, la "boulimie", les mutilations, la dépendance affective et avoir un traitement il faut déjà un projet de vie. C'est quoi votre projet de vie.

Et en réalité j'en ai pas. Mais c'est compliqué et sensible. Sauf que les gens considère que "comme j'en ai pas", c'est que je suis de mauvaise foi et que je n'ai pas envie de me battre. Et c'est ce qu'elle m'a fait ressentir. Elle m'a dit d'en trouver un. Comme si, j'avais OBLIGATOIREMENT un projet de vie qui me tient à coeur. (C'est pas ce qu'elle dit que je remette en cause c'est qu'elle dise qu'à 100% tout le monde a un projet de vie obligatoirement, et que si la personne dit non c'est que c'est de la mauvaise volonté)

Et maintenant qu'elle m'a mis ça en tete, comme je fais. Car je voudrais parler de ce projet, mais je ne suis plus dans un dialogue ouvert. Je suis "censuré" et donc je patauge. 

Y'a surement personne qui comprendra. Je sais même plus ce que je dis. j'ai la tête en feu. Je vais me coucher.
Je n'efface pas parce que j'aurais le regret d'avoir passé 20 minutes à écrire tout ça pour rien. Mais je voudrais le faire..

bonne soirée.
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Carnet de Champomy
angimal @ 05-03-2017 21:03:03

Oh la je ne suis pas d'accord avec ce que ta psychologue te dis et je trouve même surprenant qu'elle prononce ces paroles, car au lieu de te faire bouger j'ai l'impression que ça te paralyse.

Avoir un projet de vie n'est pas l'essentiel. L'essentiel c'est plutôt d'en avoir plusieurs.

Elle semble se préoccuper de ton avenir et fixer son attention sur cet aspect de ta vie. Pourtant, ce n'est qu'en apprenant sur nous-mêmes qu'on découvre plus tard ce qu'on veut faire.

Pour trouver ce que je voulais faire plus tard, il a fallu que je me trompe de "branche", que je participe à une manifestation contre le gouvernement et y rencontre des personnes exceptionnelles et démunies, que j'essaie un programme au hasard et finalement découvre ce que j'aime.

Plusieurs personnes découvre un de leurs projets de vie en faisant des essais et des erreurs tout simplement. La raison pour laquelle tu n'a pas encore trouvé, est que tu n'a pas encore pris le risque de te tromper, de faire un bon ou mauvais choix et ces actions ne sont pas inutiles. :)

Elles le sont dans l'optique où tu te trompe de chemin, mais c'est grâce à cette action que tu finis par tracer ta voie malgré les embuches et trouver la lumière.

Des personnes se trompent même au moment de pratiquer leur métier, et change de chemin.

Alors ne t'inquiète pas trop si tu ne sais pas où aller, c'est normal comme processus et peu sont les personnes à savoir dès leur 10 ans ce qu'elles veulent faire, mais on est tout fait différemment.

Je parle de "plusieurs" et non "d'un" projet de vie, car axer son énergie et accorder trop d'importance au futur métier ou aux études peut devenir mauvais. Pour faire fonctionner la société, la roulette, on nous montre Le chemin. Mais il y en a d'autres et Ce chemin n'est pas fait pour tous et toutes.

Aussi, un exemple de projet de vie peut être simplement d'adopté un animal et planifier son arrivée, construire quelque choses, le but de la vie ne se résume pas à l'obtention d'un métier.

Le but ultime de la vie, la définition même du succès, c'est de parvenir à vivre heureux longtemps.

Tu remarqueras que Johnny Depp est un acteur populaire et doué, hyper riche mais aujourd'hui endetté et poursuivit pour des millions par ces créanciers. D'autres vedettes, devenues riches, sont entré dans le cycle de la drogue tel que Lindsay Lohan, qui n'a même plus assez d'argent pour réparer ses dents pourries par la drogue.

Pour te dire, des personnes vont "réussir", faire carrière et pourtant... C'est pourquoi le but le plus dur est surtout d'être heureux.

Je te conseillerais d'être à l'affut et d'exercer un métier que tu aimes, mais ton projet de vie, contrairement à ce que ta psychologue te dis, viendra avec le temps et surtout l'expérience, elle ne peut pas exiger que tu l'invente ici et maintenant.

Elle te fait sentir comme si tu ne bougera pas sans projet de vie, mais c'est faux. Tu vas bouger justement pour construire tes objectifs, les trouver et les accomplir. Tu as déjà fait des changements, par toi-même et personne d'autres.

Tes messages ici sont un peu moins alarmants et tu es très réceptif à nos messages!

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Je crois que tu veux sincèrement changer pour le mieux, mais que tu ne sais pas encore comment t'y prendre.

Moi je dis, ne sois pas trop sévère envers toi-même, on ne change pas d'un seul coup, laisse toi du temps.

C'est normale que tu vives des moments hauts, et très bas. Aussi, ouvre toi à ta psychologue, peut-être elle interprète mal ta situation car tu te confie mieux ici qu'à elle peut-être?

J'espère que tu iras mieux et courage!

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RE: Carnet de Champomy
Champomy @ 06-03-2017 18:03:28

Bonsoir,

Aujourd'hui c'est pas ma journée. Vraiment pas.
Vous avez déjà une envie de prendre une masse et de faire en sorte qu'il ne reste plus un seul mur debout chez vous ? C'est ce que j'ai envie de faire. Ca fait 4 heures que j'essaye de mettre des mots sur ce que je ressens. 4 heures que j'écris efface et recommence.
Si j'étais normal je me dirais que j'irai dormir et ça ira mieux. Parce que je suis vraiment HS. Mais oui, je ne dors pas.
Oui... je suis revenu à mon état non optimiste. Qu'est-ce que vous voulez... ça fait quatre que j'essaye calmement d'exprimer les choses ça veut pas sortir. Je pète un câble.

Merci de ton conseil Angimal, je l'ai appliqué. Je pense que j'ai besoin de me protéger en effet.
Bonne soirée à tous

(Même si je ne réponds jamais, je lis quasiment tous les autres journaux. Et je vous soutiens les gens... Je suis juste pas dans un état de vous aider et de vous soutenir avec des mots aujourdhui... Mais peut être qu'un jour je le pourais. Courage !)
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RE: Carnet de Champomy
Kalliste @ 06-03-2017 19:03:55

Salut Champomy,

Est-ce que tu vois un thérapeute? ça peut aider pour mettre des mots sur ton mal-être, seul c'est compliqué. Ou bien des groupes de parole. 
"Si j'étais normal", c'est quoi la normalité? Tu as une dépendance, ça ne veut pas dire que tu n'es pas normal, tu as juste décidé de te sortir de ça, et oui, c'est galère, oui, on souffre, mais on en sort. 

Si aujourd'hui tu en doutes, c'est ton droit, je dirais même que c'est normal, ce serait un peu trop simple si on était tout le temps surs de nous ! Accorde toi le droit de ne pas y croire aujourd'hui, appuie toi sur nous si besoin, nous sommes la pour toi. Et tu t'en sortiras. Peut etre pas aujourd'hui, peut etre pas demain, mais un jour, tu t'en sortiras ! Je crois en toi, si tu es la c'est bien que tu veux et peux t'en sortir !
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Carnet de Champomy
Champomy @ 06-03-2017 21:03:34

Merci Ekeiloh. Je vois une psychologue mais elle me terrorise. Je me renferme de manière globale depuis le dernier rendez-vous et appréhende le prochain avec beaucoup de peur.

Mais... je n'ai pas qu'une addiction. J'en ai deux. Mais je sais même pas si on peut vraiment parler d'addiction. Parce que tout est lié.

Ce matin j'ai pété un câble par le facteur a sonné. Et l'explication est extrêmement longue. Et comporte plein de facteurs. Et des trucs comme ça, j'en ai des centaines.

Il y a des trucs dont je voudrais parler mais à qui ? On comprendrait même pas que j'ai besoin de parler de certaines choses. Et je ne sais pas pourquoi je veux en parler. Mais j'en ai envie. Et puis ça change. Je me réveille avec une idée différente.

Et puis j'ai honte. Se retrouver ici c'est peut être bon pour la preuve de l'acceptation et de la conscience du problème mais bon mon image en prend un coup.
Je suis pas hyper fier de dire que je suis accro au sexe sans avoir jamais touché de fille.
... mon dieu j'ai honte.


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RE: Carnet de Champomy
Kalliste @ 06-03-2017 21:03:01

On a tous honte. Même moi qui considère m'en être sortie, j'ai encore honte. Cela va de pair avec l'acceptation: on reconnait qu'on a un probleme, ce n'est pas facile, ça serait tellement plus simple de se dire que non, tout va bien, après tout, tout le monde le fait. Mais on a choisi de s'en sortir, et rien que ça, ça doit nous rendre, au moins un petit peu, fiers. 

Pour ce qui est de ta psy, change! c'est dans la confiance que tu peux évoluer. Si c'était simplement que tu ne te sentais pas d'y aller, comme tu ne te sentirais pas d'aller au taf, la oui je te dirais de te foutre un coup de pied au cul. Mais tu as besoin de pouvoir parler, de sortir des mots, pas de trembler a l'idée d'être face à elle. Les thérapeutes sont une espèce en voie de développement, tu peux en trouver d'autres, et sache qu'on tombe rarement sur le bon ds la première fois. 

Et oui, on a souvent plusieurs addictions, j'en ai eu plusieurs aussi, simplement parce que nous avons un terrain addictif. Pourtant on peut s'en sortir, justement parce qu'avec la merde qu'on a vécu on est devenus plus forts, même si ça ne te parait pas evident. D'autres seraient devenus fous, ou se seraient suicidés, ou encore serait morts de problèmes de santé, car la santé psychique est la santé corporelles sont intimement liées. 

Tu as besoin de parler? Ici tu as l'anonymat, tu as des personnes disponibles pour toi, et qui vivent la même chose. On peut comprendre, ou en tout cas essayer sans juger.
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RE: Carnet de Champomy
Champomy @ 07-03-2017 10:03:51

La peur. Peur de dire non, stop. Peur d'aller voir quelqu'un d'autre. Je suis incapable de parler. Ca existe des thérapies pour pourvoir parler à un psy ?

Quand vous avez peur de parler, peur de sortir, peur des psys, vous faites quoi ?
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RE: Carnet de Champomy
Kalliste @ 07-03-2017 10:03:33

J'ai connu ça, et je l'ai surmonté, avec l'aide d'un thérapeute. Les thérapies brèves, comme par exemple l'hypnose ou l'EFT, permettent justement de ne pas avoir à "trop" parler, c'est essentiellement le therapeute qui parle pendant les séances.
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RE: Carnet de Champomy
Champomy @ 08-03-2017 08:03:25

Bonjour, 

Je tiens à dire que j'ai quand même fait un truc bien dans cette putain de journée. Je tiens à le marquer. J'ai effacé des messages à rallonges et dit que j'allais arrêter de me tirer une balle dans le pied et de m'auto-inculper de ce crime ! Et ça fait du bien de penser ainsi.

C'est trop con, sûrement, mais ça m'amuse de l'écrire. Et puis quand je ferai mon ronchon vous pourrez me balancer ceci. :D

Bisous
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RE: Carnet de Champomy
clarisse @ 08-03-2017 08:03:36

bonjour,
je ne suis plus trop active sur le forum, mais
je rejoins Ekeiloh :
si le contact ne passe pas au bout de qq séances avec ton psy / thérapeute...change en .

Comment le choisir ? pas facile.
Mais certains ont un site internet, avec qq blablas de présentation...
Parfois, le bla bla descriptif rentre en résonance avec ton soucis...
et donc là, tu peux te dire : " ah ben il / elle parle du sujet qui me concerne...ça va être moins dur d'en parler avec cette personne.Elle semble deja connaitre le sujet ( par exemple troubles de la sexualités, addictions )

bon courage à vous
ps : je me mutilais enfant, adolescente et jeune adulte. J ai 48 ans, ça va mieux. c'était le seul moyen que je trouvais lorsque la souffrance était trop forte, que je me sentais devenir " folle " dans ma tête. Ceux qui ne vivent pas ça ont du mal à comprendre.
Tiens bon. Tu trouveras de l aide
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RE: Carnet de Champomy
Champomy @ 08-03-2017 13:03:41

[size=xx-large]Personnes fragiles, s'abtenir. Pour votre bien. Vous faites ce que vous voulez, mais me venez pas me dire que j'effraie les autres. J'aurais prévenu. ;)[/size]


C'est fou comment un tout petit détail peut vous renvoyer dans le fond. Votre journée commençait bien, vous étiez presque en train de l'apprécier et puis hop... un détail, un minuscule petit détail, un grain de sable qui déclenche toute l'avalanche. Un souvenir, qui appelle une émotion. Une émotion, qui en appelle une autre. Le livre des souvenirs s'ouvre. Les blessures se raniment. Et c'est la crise d'angoisse. Alors vous n'abandonnez pas, vous continuez à coder. Penser code, vivre code. Ces lignes à la structure parfaite que seule la logique peut casser. Et vous commencez à craquer. Chaque seconde vous voyez ces grains de sable s'accumuler et vous vous noyez. Vous continuez désespérément à tenir mais ce n'est plus la volonté qui faiblit. Elle se disloque totalement. Vous n'avez plus aucune volonté. Et vous pleurez. Non pas par émotion, c'est les nerfs. Il n'est même pas question de volonté de mourir ou de vivre, de volonté de faire ou de ne pas faire. Vous êtes juste spectateur de votre volonté qui craque. La volonté de penser, de respirer, de faire quelque chose.

Qu'allez-vous faire ? Vous masturbez à nouveau ? C'est devenu tellement faible comme drogue. Vous voulez pas essayer autre chose ? Parce que la masturbation, faut réussir à bander. Et puis il faut se concentrer, dépenser de l'énergie. Imaginer, trouver une source d’excitation. Mais vous oubliez que votre corps n'en veut plus. Que vous l'avez fait x fois avant hier, x fois hier, et encore ce matin. Que la dernière fois que vous l'avez fait, vous en pleuriez. Vous pleuriez de vous infliger quelque chose que vous ne voulez pas. Comme si c'était quelqu'un d'autre qui vous forçait. Et c'est dans ces larmes que vous réalisez que vous êtes en train de vous agresser vous même sexuellement. Votre esprit et votre corps rejettent cela, mais vous avez besoin de votre shoot. Votre esprit vous rejette mais votre main continue cette agression au nom de la drogue. Et puis après de longues minutes de souffrance vous y arrivez. Ce petit shoot au cerveau. Il n'y a aucun plaisir, aucune satisfaction. Mais vous avez ce que vous voulez. Vous vous laissez pour mort sur votre lit et vous voulez tout oublier. Vous avez mal au sexe, mal au ventre, mal aux jambes. Votre corps vous insulte de tous les noms. Mais vous vous en foutez. De toute façon, s'il est pas content, je lui plante une lame de cutter. C'est qui le patron ici ?

Alors vous voulez votre drogue et vous vous remémorez tout cela. La douleur au sexe est présente, vous avez une légère nausée. De façon permanente. Quotidienne. Mais pour enlever ces douleurs, faudrait peut-être arrêter la masturbation aussi intensive. Alors, que faire ? Vous pensez à vous ouvrir le corps. A marquer au sang cette souffrance que vous ne comprenez pas. Tout le monde vous prend pour un fou. Vous voyez dans les regards des autres de la peur et du dégout. Mais, à quoi bon. Ils ne comprennent pas ma douleur, vous ne vous attendez pas non plus à ce qu'il comprennent ces marques. Mais c'est de plus en plus dur d'assumer. Vous n'êtes plus à l'école, vous êtes dans la vie. Les potentielles sorties, les potentiels entretiens. Vous n'avez plus la force d'assumer ces grandes traces rouges qui viennent entacher votre belle chemise. Alors vous vous mutilez ailleurs, là ou ça ne se voit pas. Mais ça fait beaucoup plus mal. Et vous ne les voyez pas tout le temps. Et puis un soir, vous passez devant l'épreuve du miroir. Et vous vous effondrez sur le sol, de voir l'horreur que vous êtes devenue. Et la seule chose que vous faites à cet instant, c'est de vous ouvrir autre part, pour vous punir de ce que vous avez fait.

Vous repenser à tout cela, alors que faites-vous ? Oh, il y a bien l'alcool... Oh, mais ça, vous avez eu la lucidité de vous en dégouter. La seule bonne chose que vous avez faites dans votre vie. Vous ne pouvez plus respirer une goutte d'alcool sans avoir envie de vomir... Qu'est ce que vous êtes content d'en être là aujourd'hui !

Reste encore la nourriture... L'envie de tout manger et de se faire vomir jusqu'au sang... Mais ça, vous en avez peur. Parce que votre passé vous a marqué par cette histoire. Vous ne l'avez jamais fait, mais vous êtes tenté de le faire. Alors quand l'envie devient trop forte, vous allez vous détruire le sexe. Vous allez vous ouvrir la peau. Car vous ne voulez pas d'un autre problème. Et vous vous sentez sombrer dans ces conneries. Vous commencez à regarder souvent votre poids, vous commencez à craquer sous les effets de modes et de "beauté" alors que vous avez toujours été au dessus de ça. Mais bref.

Finalement, vous avez juste envie de vous détruire quelque soit le moyen. Et tout le monde s'en moque. "Détruis toi si tu veux, c'est ta vie. T'es assez grand". "Arrête de pleurer et va consulter". Et vous êtes enfermé dans votre souffrance, impossible de faire quoi que ce soit. Vous même vous vous criez dessus de vous bouger, d'agir, que les autres ont raison, que vous êtes nul. Mais vous ne faites que vous enfermer. C'est quoi la suite ?


Au passage, depuis ce soir là où vous débattiez de la véracité de mes dires, ça me donne la nausée. Parce que c'est ce que j'ai toujours ressenti et vécu. Que finalement il y a des tabous et que dès qu'on en parle on est tout de suite recalé. Ah oui c'est sur, le suicide, les mutilations, le sexe, les harcèlements et autres ça dérange. Ca dérange tellement que j'ai jamais pu en parler à qui que ce soit, et que je m'enfonce dans mon merdier. Vous savez dans quel état je suis à voir une fille que je trouve jolie ? A voir une fille avec un pull où on voit à peine la forme de ses seins dans un film ? A juste évoquer "sein" ? Alors oui, il y a la timidité, les "coincés du cul", et autres. Enfin, c'est marrant quand ce n'est que ça. je suis terrorisé, effrayé, je m'en rends malade. Et à coté je suis complètement obsédé par les filles. Alors je pète des câbles.

Je force personne à me lire, personne à me répondre. J'en ai marre de me prendre la tête. Et pour la modération, ça n'a pas donné suite l'affaire de l'autre jour. Je peux donc rester ?

Je suis hyper changeant, hyper lunatique. Hier j'étais euphorique, aujourd'hui je vais mal. Et j'ai écris pour me soulager. Et qu'est ce que ça fait du putain de bien de sortir un peu de souffrance !! Et pour les septiques, j'ai rien inventé. Mais je demande pas à être cru. Juste pouvoir m'en sortir... en discuter. Alors, passez votre chemin

Bonne journée.
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RE: Carnet de Champomy
Kalliste @ 08-03-2017 13:03:17

Merci pour l'avertissement.

Je n'ai pas suivi l'affaire dont tu parles (je n'étais pas sur le forum), mais je crois comprendre que tu as dit vouloir te suicider, est-ce ça? Ce n'est pas un tabou dans le sens où tu l'entends. C'est simplement qu'il y a des règles, je comprends que ce soit frustrant, mais ça n'amène rien de bon, autant pour toi que pour les autres, et on essaie tous de s'en sortir. Que tu aies des idées noires, que tu aies besoin d'en parler, ok, mais dans une dynamique de rétablissement, avec un "ça va pas aujourd"hui, j'ai des idées noires, besoin d'aide pour tenir le coup". Parce qu'on est la pour ça, pour tenir le coup, tous ensemble. 

C'est bien qu tu arrives à écrire pour te soulager, c'est important de trouver une alternative. Tu PEUX le faire ! Bon courage pour ta journée !
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RE: Carnet de Champomy
Champomy @ 08-03-2017 14:03:54

Bonjour,

Très bonne question... matériellement, absolument rien. J'aime vivre simplement.
Ensuite... je sais pas... J'suis un peu perdu. Si je réponds que j'ai envie de rien, on va encore me dire que je fais aucun effort ? Vivre ma sensibilité de gamin de 8 ans.. ?
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RE: Carnet de Champomy
Fabrice @ 08-03-2017 21:03:31

Bonjour Champomy,

je crois que tu modères toi-même en mettant un avertissement.
Je me sens totalement démuni par rapport à ta souffrance. Si écrire ici t'aide, alors continue. Tu as raison nous ne sommes pas obligé de te lire.
J'espère que tu pourras trouver un thérapeute en qui tu auras confiance pour libérer un peu de cette souffrance.
Fabrice
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RE: Carnet de Champomy
Champomy @ 09-03-2017 08:03:15

Bonjour Fabrice,

Ca me touche beaucoup ce que tu me dis... quelque part j'aimerais tout faire pour coller à une image dont tu serais fier... Je me mets à culpabiliser de celle que tu me renvoies...
Mais je sais que si je fais semblant d'être un autre, je finirais par rechuter violemment.. J'essaie d'être le plus moi-même et c'est pas facile...
Hier après avoir écrit ça, 20 minutes après, je me suis senti couvert de honte. je paniquais, je voulais tout effacer. C'est ekeiloh qui m'a dit de ne pas effacer... Mais voilà.

Désolé. Merci de ton soutien.


Edit : Rendez-vous avec la psy, ça a été. J'étais très "terrorisé", mais j'ai réussi à dire deux trois trucs. Puis c'est parti sur le sujet de mes parents et du fait que, je supporte tout le système qui s'écroule. Il faut que je m'émancipe de mes parents et apprenne à dire non, que j'arrête de tout supporter... Voilà... Ca parait simple comme ça.. Elle m'a dit que c'est un premier pas de le comprendre intellectuellement vu que je suis très porté sur l'intellect. Et puis, ça viendra petit à petit. En essayant de dire non.
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RE: Carnet de Champomy
Fabrice @ 09-03-2017 13:03:47

Salut Champomy,

grace à la méditation, j'ai beaucoup travaillé sur prendre de la distance sur mon mental en me recentrant sur le présent, sur ce que je ressens physiquement dans mon corps.
Je suis comme toi une personne qui cherche à tout comprendre (c'est un peu mon boulot aussi ;)). Or aujourd'hui, je comprends que parfois il ne faut pas chercher à comprendre, je n'aurai surement pas de réponse aux nombreuses (trop) questions que je me pose. Avant de prendre une décision, je réfléchissais toujours énormément, je partais dans de nombreux scénario... Aujourd'hui, je me coupe du mental. Hier, j'ai eu une nouvelle compliquée au travail qui aurait pu me déstabiliser. J'ai quitté mon bureau, je suis allé marcher pendant 1 heure pour me vider la tête, me recentrer sur l'essentiel, sur mon corps, sur ma personne. Ce n'était pas une relaxation, j'ai écouté mon corps, les douleurs physiques que je ressentais, j'ai plongé dans ma tristesse, dans ma colère. En écoutant, en ressentant, les "choses" se sont démêlées. J'ai bien sûr quelques explications (je ne peux pas m'en empêcher), mais là n'est pas la question. L'essentiel est que lorsque je suis rentré, j'ai pu aborder sereinement mon problème et des solutions se sont présentées à moi. Je n'étais plus guidé par mes émotions qui souvent puisent dans des schémas de pensée erronée. C'est mon mental qui a décidé, mais d'une façon libre (que je ressentais comme libre)
Voilà, je ne sais pas si mon commentaire peut t'aider, c'est du vécu, je découvre en avançant.

Pour les parents, j'ai attendu d'avoir 44 ans pour dire non à mes parents... Ce n'est pas ce que je te souhaite, mais je comprends que c'est difficile car ce sont nos parents. Aujourd'hui, j'ai le sentiment d'avoir rompu le cordon ombilical... Il était temps ! Maintenant je dois reconstruire une relation avec eux, cela m'affole un peu, car je les vois vieillir et j'aimerai reconstruire cette relation avant qu'ils ne partent.

Tu as raison de dire que cela viendra petit à petit, le temps est notre allié.

Et pour le reste, n'essaie pas de te conformer à une image dont je serai fier (ou dont tu penses que je serai fier) ! Sois simplement toi, et si ce "toi" passe actuellement par l'expression d'une douleur que je ne comprends pas (mais pourquoi est-ce que je devrais comprendre ?), et bien c'est ainsi. Je souhaite juste que tu ailles mieux car la souffrance m'est insupportable.

Bonne journée,

Fabrice
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RE: Carnet de Champomy
Champomy @ 09-03-2017 19:03:50

Bonsoir,

Merci de ton témoignage Fabrice.

Là je suis juste... crevé. Incapable de faire quoi que ce soit. J'ai envie de faire quelque chose de calme, pourquoi pas jouer sans prise de tête, mais tout cela demande de l'énergie. De la concentration. Que je n'ai pas. (Je suis assez énervé contre moi même d'avoir aucun capacité de concentration).

J'aimerais dormir. C'est devenu un rêve. Mais je n'y arrive pas. Je vais me coucher mais je vais attendre 2-3h avant de m'endormir. Et ce n'est pas forcément que je me prends la tête. J'ai plus l'impression que c'est mon inconscient qui se prend la tête. Un peu comme si au théâtre il y avait un énorme rideau noir. Il se passe des choses mais on ne voit absolument rien.

Et je disjoncte souvent. C'est même plus intellectuel ou émotionnel, c'est nerveux. Alors les sevrages et autres ne tiennent pas longtemps. Heureusement, je ne fais plus d'insomies la nuit. Je ne me réveille plus. Mais je faisais ça. Et quand j'étais réveillé depuis 30 minutes, je commençais à comprendre que je ne dormirai plus... Là vous voyez votre espoir mourir. Et vous dijonctez.

J'suis nase. J'arrive à peine à écrire. Alors que si je vais me coucher, je vais retrouver tout mon "calme".

Je sais ce que vous allez me dire... médecin. J'ai pensé à y aller... Et je me suis rappelé. Rappelé les examens, les avants bras à découvert, le champ de bataille que j'ai sur le dos...La honte de se montrer tout simplement. Je ne suis pas vraiment de ce qui y vont et qui sont ferme sur ce qu'ils veulent. Je suis plutôt soumis et incapable de dire ce que je veux. Je ne me sens pas capable d'y aller et de dire "je veux ça, j'ai ça, et je ne veux pas me faire examiner". Et puis surtout, quoi dire ? J'ai des problemes de sommeil.. Pour quelle raison ? Comment ne pas évoquer les problemes, les addictions, la "dépression"..

Je vous laisse mes amis, prenez soin de vous. Bonne soirée.
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RE: Carnet de Champomy
Kalliste @ 09-03-2017 20:03:13

C'est courageux d'arriver à poser ces mots-là, d'arriver à te dire, déjà à toi-même, puis à nous, que tu ne te sens pas capable. Rappelle-toi juste que AUJOURD'HUI tu n'y arrive pas, ça ne veut pas dire que c'est définitif. Je crois en toi, on est là. Bon courage.
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RE: Carnet de Champomy
Fabrice @ 09-03-2017 22:03:39

Ekeiloh a raison, c'est courageux, et tu as un regard sans complaisance sur ta situation, peut-être qu'un peu de bienveillance te ferait un peu de bien. Ne te juge pas, sois doux avec toi-même.
Donc mince, je ne vais pas pouvoir te conseiller un docteur ;). Pour le sommeil, tu peux aller en pharmacie simplement, il y a des traitements d'appoint qui peuvent peut-être t'aider (euphytose, huiles essentielles...)... Même si je sais que le sommeil est difficile à régler.
Courage à toi, et surtout prends soin de toi. Je crois en toi, tu avances.
Bonne nuit.
Fabrice
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RE: Carnet de Champomy
Champomy @ 10-03-2017 20:03:46

Bonsoir,
La nuit dernière... horrible. Et comme par hasard, je me suis réveillé... J'avais tout juste dit être content car ça faisait un paquet de jours que je ne le faisais plus. Mais bref, c'est le destin qui veut ça... la prochaine fois, je fermerais ma gueule. ^^
"tu as un regard sans complaisance sur ta situation". Effectivement, je suis horrible avec moi-même. Parce que finalement, je suis horrible avec les autres. Je suis horrible dans ma façon de penser. Plutôt hyper stricte qu'horrible. Et finalement, là où je fais preuve d'ouverture d'esprit envers les autres, je n'en fais preuve d'aucune avec moi-même. Par exemple, je suis dégouté de l'image que les hommes renvoient... étant moi-même un homme (postulat), je me dégoute. Ce genre de chose... 

Bisous.
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RE: Carnet de Champomy
Champomy @ 13-03-2017 10:03:39

Et je cours

Je me raccroche à la vie
Je me saoule avec le bruit
Des corps qui m'entourent
Comme des lianes nouées de tresses
Sans comprendre la détresse
Des mots que j'envoie
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RE: Carnet de Champomy
Kalliste @ 13-03-2017 11:03:55

Tous les cris les SOS
Partent dans les airs
Et dans l'eau laissent une trace
Dont les écumes font la beauté...
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Carnet de Champomy
Champomy @ 14-03-2017 21:03:04

Rendez-moi le silence
Et de l'amour, et de l'oubli
Et que cesse la souffrance
Qui fait de moi qui je suis
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RE: Carnet de Champomy
Champomy @ 15-03-2017 14:03:56

Bonjour à tous,

Aujourd'hui sortie vélo, je m'amuse à faire la course avec les voitures (les cuisses brûlent mais c'est marrant :p). Et puis, je réfléchis. J'ai que ça à faire en fait, pédaler ne me demande aucune ressources intellectuelles (et pourtant j'suis loin d'être un de ces vélos pommés dangeureux ^^). Mais bref, les tensions et les prises de tête étaient toujours présentes. Et j'ai eu une envie forte de venir écrire, de venir faire un bilan. C'est imprévu, spontané, fort, et "bon".

Le bilan c'est que je pense avancer. Ne serait-ce que dans ma tête, vis à vis de ma sexualité, vis à vis de l'addiction, vis à vis de ma façon dont je pense et parle de tout cela avec moi-même. Je trouve ma place sur ce forum, je commence à répondre de façon plus naturelle, je trouve l'énergie de répondre aux autres. Des choses qui m'étaient impensables lors de ma venue, je me souviens encore que je n'osais pas penser répondre. Je me rends compte que finalement, même avec peu d'expérience, on a toujours quelque chose à apporter. Ne serait-ce qu'une présente, un message, un ressenti personnel. Je commence à ne plus voir les pseudos mais les personnes elle-mêmes, comme si c'était leur vrai nom et que je leur parlais. Je commence à connaître l'histoire de chaque personne, leur situation, leur crainte et défi actuels. Bref, je commence à y trouver un compte et ça me plait. J'ai conscience que je ne suis pas "facile" à lire. Je suis beaucoup dans le changement d'état brusque. Un jour je suis au taqué à répondre à tout le monde et je suis motivant alors que 3 heures après je suis avec mes pensées suicidaires. Bof, on va dire que je fais de mon mieux. :) J'ai beaucoup changé ma vision du forum depuis le début et espère continuer cette vision de "non-plainte" permanente. Je vois de plus en plus le forum un lieu où on se retrouve tous le soir pour échanger deux trois mots. Et tout ça c'est beaucoup pour moi et pour mon coté dépendance affective. Pour accepter que c'est moi qui doit m'occuper de moi-même et non les autres, mais que j'ai aussi le droit à de l'aide et que j'ai le droit d'accepter que des gens puissent m'aider "sans comprendre pourquoi".

Merci Fabrice d'avoir cette force et ce calme si profond. D'être toujours dans la lucidité et le calme même quand je m'emporte. Et merci pour le travail que tu fais sur ce forum. Merci Ekeiloh pour ce message mercredi dernier alors que j'étais au plus bas et pour tout ce que tu as fait depuis. Merci à Clarisse pour ses attentions bienveillantes à mon égard. Je n'ai pas encore eu l'occasion de vraiment parler avec les autres mais ça viendra. Je ne désespère pas de voir revenir le grand [méchant] Fr-Ed qui cache derrière son discours direct une petite sensibilité. :) Et puis merci Angimal également pour tes messages. 

(J'avais prévu d'autres choses sur l'addiction elle-même, mais je préfère savourer l'instant... J'aurais tout le temps de m'en soucier plus tard).
Merci à vous,

Champomy
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RE: Carnet de Champomy
Kalliste @ 15-03-2017 15:03:32

Jt'en prie, toujours la pour toi :)
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RE: Carnet de Champomy
clarisse @ 15-03-2017 19:03:27

contente que ton fil prenne un chemin moins ..."mortifère "

contente si on a pu t aider dans ce cheminement et c'est une belle étape que ton message de remerciements.

garde le cap P'tit gars !
je te ressens comme un truc végétal qui est en train de faire des pousses...
Ton arrivée ici de toute façon était signe que tu sentais cela venir.
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RE: Carnet de Champomy
Fabrice @ 15-03-2017 20:03:21

Allez j'ose, Champagne ! Champomy...
C'est toi qu'il faut remercier, c'est toi qu'il faut féliciter !
Mais tu as raison, le forum est un repère, un repère dans le sens un endroit de brigands, et aussi un phare qui peut nous guider dans le brouillard ou la tempête. Et je me rappelle très bien quand j'ai chuté après 260 jours, un jour où le forum n'était plus accessible (problème informatique). Plus de repère où allez, plus de repère pour me guider.
Tu cours, tu pédales, tu vis !
Au plaisir de te lire
Fabrice
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RE: Carnet de Champomy
Champomy @ 16-03-2017 12:03:53

Merci à tous. Prenez soin de vous.
Adieu.
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RE: Carnet de Champomy
Kalliste @ 16-03-2017 13:03:25

Le chantage au suicide ne t'aidera pas à avancer et ne te rendra pas service non plus. Je crois d'ailleurs qu'on te l'a deja dit sur le forum d'ailleurs.
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RE: Carnet de Champomy
Champomy @ 17-03-2017 01:03:47

Bonsoir,


[size=medium]Je ne cherche pas le conflit. Je suis assez déprimé et j'ai pas besoin qu'on m'enfonce plus. Merci de respecter ça. (Et de lire en entier avant quoi que ce soit).[/size]

Je ne passerai pas une deuxième nuit blanche dans mon état. Alors je suis venu écrire. Je me suis demandé ce que j'allais bien pouvoir dire. On est finalement, même ici, que dans un combat de celui qui a raison [pour gérer les conflits]. Si je viens sans mettre de contrôle et de filtre, on va me dire que j'ai encore tort et que je me montre sous mon vrai visage. Si je la joue honnête et me remontre blessé, on va me dire que je continue "d'apitoyer" les gens sous couvert de ma souffrance. Je vous avoue que le traumatisme est revenu. Qu'est-ce que je peux bien raconter ?

L'impression de vivre dans un monde où chacun à sa pancarte "j'ai toujours raison" qu'il peut saisir et lever à chaque instant. Seulement, la mienne, j'ai cessé d'avoir la force de la lever. En fait j'ai jamais eu la force de la lever... enfin si... en primaire et début collège, là où mon avance "intellectuelle" pouvait largement prendre le pas sur tout le reste. Mais c'est vieux tout ça. C'est toujours la même question : Où est-ce que je trouve la force de répondre ? Je continue à me faire marcher sur les pieds c'est ça ? Je continue à me laisser bouffer par la haine ? Je continue à me mutiler pour taire ma colère ? Cette colère devient telle que l'équilibre s'est inversé : je ne cherche plus la force de répondre mais celle de contenir ma réponse. De continuer à faire le sale con qui se tait dans son coin car c'est trop "dérangeant" de s'exprimer.

Comment fait-on pour s'exprimer dans ma situation ? Ma naïveté et ma "bienveillance" font que je laisse facilement l'autre prendre l'autorité sur moi, pour tout et n'importe quoi. Et puis le jour où j'aurais besoin de m'affirmer, de me remettre en avant, j'oublie que je suis devenu une "cible", un objet. Je ne suis pas un égal. On fait ce qu'on veut de moi, on me manipule. Et quand je pousse un coup de gueule, on a cette réaction logique de "tiens, mais tu existes toi ?". Si je demande à ce que la suite ne soit pas pris pour une "attaque", est-ce que ma demande sera vraiment écoutée ? Ou va-t-on encore me faire payer mon honnêteté et mes peurs, qui ont fait que dès mon arrivée sur le forum je me suis "descendu" par peur de vexer ou d'empiéter sur votre terrain ? Je suis incapable d'être "l'autorité", qu'on me fasse sentir que j'ai fait quelque chose de mal. Alors je commence toujours par être 6 pieds sous terre, les mains en l'air, "regarde, je suis nul. Je me déteste". Difficile ensuite d'être crédible pour quoi que ce soit.

Disse 'Ekeiloh' pid='67245' dateline='1489669225':

Le chantage au suicide ne t'aidera pas à avancer et ne te rendra pas service non plus. Je crois d'ailleurs qu'on te l'a déjà dit sur le forum d'ailleurs.


La première phrase rien à redire. La deuxième... pourquoi répétition du mot "d'ailleurs" ? Je ressens ce mélange de satisfaction/mépris à être content de pouvoir "ressortir" quelque chose et de le balancer à la figure. Ce n'est pas "Je crois qu'on te l'a dit sur le forum", c'est "Je crois qu'on te l'a DÉJÀ dit, D'AILLEURS". J'ose dire que la répétition montre le mépris, à la manière d'un lapsus. 

Disse 'Ekeiloh' pid='67249' dateline='1489695974':


Merci de votre participation les gens, allez on remplit le topic de positif !
Aujourd'hui,
- J'ai refusé de céder à du chantage affectif
[...]


Si t'en es contente, c'est bien. Mais tu l'a crié tellement fort que ton "toi" du passé aurait pu l'entendre. Si j'osais penser, je penserais que tu veuilles prendre une certaine revanche... quel plaisir d'enfin être capable de tenir des choses à distance, des choses dont on a tant souffert.

Je suis dans une situation aujourd'hui qui n'est pas facile. J'ai l'impression d'avoir tout essayé et d'avoir échoué à tout. Alors Ekeiloh, si tu veux bien me lire en entier cette fois, il y a des choses que j'ai à dire. Premièrement, je ne t'attaque pas. Ni n'attaque personne sur ce forum. Malheureusement, tout n'est que conflit dans ce monde. L'impression qu'on ne peut pas répondre sans que tout ne soit interprété comme de la colère ou de la haine. Enfin, ce n'est pas la colère qui me fait aller mieux, c'est d'avoir enfin pu dire les choses. Mais dans mon cas, vu que je ne peux dire les choses qu'en étant poussé à bout, la colère est effectivement associée. Deuxièmement, j'ai le sentiment profond de ne jamais être écouté. Même ici, même avec tant de bienveillance. Il y a toujours un truc qui fonctionne mal. Ma faute principalement, la peur de ne pas être écouté change radicalement la façon dont vous exprimez les choses. Je les exprime mal, elles sont mal perçues. Je suis rongé de ce fait, et la machine boucle. Seulement, Ekeiloh, j'espère que tu comprends ma douleur. Si je décris ce que j'ai vécu, on va "m'accuser" de manipulation. Je passe. Mais que tu me répondes "Je n'ai pas lu en entier, c'est plein de conneries" ça me fend le cœur. Ça me brise l'âme, car j'ai mis un temps et une énergie fous à essayer de mettre des mots sur ce que je voulais dire. Et il n'y a pas que le coté "affectif" qui est blessé. Mais ça c'est tellement dur à l'expliquer pour moi-même déjà que je ne peux pas te l'expliquer. Simplement j'en ai marre qu'on prenne les raccourcis. Ce n'est pas parce que je ne sais pas expliquer ma souffrance que je suis forcément et totalement dans le déni. Qui dans ce forum n'est pas au courant de ma dépendance affective ? A qui n'ai-je pas écrit, par message privé, que je ne me contrôle pas et que je souhaite vous prévenir de mes comportement à venir ? Y sont passés : Fabrice, Clarisse, Ekeiloh. Et je pense avoir à plusieurs reprises dit dans mon carnet que j'avais conscience de tout cela.

Je te rassure, si je trouve la vraie envie de me suicider, je ne prendrais pas le temps de prévenir quelqu'un. J'aurais trop peur de perdre l'envie et la "porte de sortie". Dire les choses ce n'est pas forcément du chantage (Je ne dis pas que ce message n'en a pas été). Quand les gens viennent ici et disent qu'ils crèvent d'envie de se mb, on les accuse de chantage ? Non, ils viennent pour défouler et exprimer cette envie. Pour quelque part se sentir moins seul. Pour l'exprimer et mieux la vivre, mieux la combattre. C'est pour ça que j'écris tant que j'ai envie de me mutiler, que j'ai envie de mourir.

Pour le reste, j'ai vécu "une perte totale de confiance" aujourd'hui. N'essayez pas d'extrapoler sur un responsable, c'est une accumulation de tout. C'est seulement la deuxième fois que je vis cela, et c'est vraiment pas un moment de joie. C'est juste la sensation que les seules personnes à qui vous pouvez parler, d'un seul coup, vous ne pouvez plus du tout. Vous ne pouvez plus. Vous vous dites que vous allez "parler" à une, mais c'est non. Alors vous passez à la suivante. La liste est très courte. Et tout s'écroule, c'est la fin de votre monde. Parce que vous ne pouvez pas non plus aller parler à une personne totalement "inconnue", la confiance n'existe même pas. L'impression de s'étouffer seul enfermé dans une pièce...

J'ai "ressorti" un peu la tête de l'eau, mais j'ai toujours cette perte de confiance. J'ai l'impression de ne pouvoir parler à personne. Même à l'écrit, même si une personne me le demande. Je ne peux plus expliquer. Alors forcément les crises d'angoisse et les pleurs sortent à volonté. Et vous retrouvez cette belle volonté de mourir que vous avez tant mis de mal à mettre de coté.

Ma psy et Ekeiloh sont d'accord sur le fait qu'en réalité, je suis content, "rassuré", de souffrir chez mes parents. Et que je me couvre d'excuses pour ne rien y faire. La crise d'hier m'a au moins ramené les idées. En réalité, vous soulevez le bout de couverture "regarde, tu es dans le déni, tu ne veux pas changer". Mais tant qu'à faire, enlevons tout d'un coup. Allons-y à la masse. J'ai retrouvé dans mon angoisse profonde la volonté première que je n'ai pas envie de vivre. C'est sans doute dur à entendre pour la plupart des gens, alors ils me font payer cela à coup de "tu es faible, tu es lâche". Pour se sentir à l'écart.

Voilà, vous voulez jouer à ceux qui grattent mais ça fait longtemps que j'ai creusé au tractopelle. Mais je ne suis pas différent de vous, quand j'ai un problème je l'enfonce et je rajoute des merdes dessus pour camoufler. Je ne sais pas si vous imaginez ce que c'est de devoir vivre avec la seule volonté de mourir. Alors oui, c'est sûrement plus facile pour moi de cacher cela. Je n'ai pas toujours autant conscience de cette non-envie de vivre. C'est juste trop lourd à porter. J'angoisse et pleure toute la nuit et j'espère juste avoir suffisamment souffert pour que le lendemain matin "Dieu" m'accorde, en "échange", d'oublier cela et me donne des petites envies de vivre. C'est le problème que j'ai enfoui.

Je l'ai noté, je vais raconter à ma psy comment j'ai vécu cette journée, comment j'ai vécu cet retrouvaille avec ma peur profonde. Mais je pense que vous savez tous ce que c'est d'aller chez la psy avec une chose que l'on voudrait oublier. Je préférerais aller parler à ma psy de glace à la pistache.

J'ai peur. J'ai peur quand je lis que des gens se battent contre l'addiction sexuel depuis 20 voir 30 ans, j'ai peur de pas m'en sortir. Je pleure de lire "Parents Toxiques" et d'apprendre que la plupart des parents violents sont des personnes qui ont été incapable d'exprimer leur colère durant leur vie... souffrant eux-même de leurs parents. Que puisqu'il n'ont jamais appris à l'exprimer elle s'exprime de façon violente et incontrôlée. J'ai peur de frapper les enfants que je pourrais avoir un jour. J'ai peur de voir à quelle vitesse je reproduis les schémas de dépendance affective. Au bout de deux jours à parler avec Ekeiloh, j'étais déjà en train de pleurer le soir dans mon lit sans pouvoir me calmer. J'ai peur d'être seul toute ma vie et de jamais pouvoir rencontrer de fille; alors que c'est un de mon principal moteur pour me battre contre cette non-envie de vivre. Mais j'ai toujours plus peur de mon addiction sexuel et de ma colère. Peur de faire du mal à une fille que j'aime. Peur de perdre le contrôle par colère, pulsion ou manque. On m'a toujours dit que ce n'est pas parce que je me mutile que je suis capable de faire du mal aux autres : je ne suis capable d'en faire qu'à moi-même. J'aimerais tellement en être persuadé... Peur des chantages affectifs et sexuels...

Je vais arrêter ici. J'espère pouvoir dormir. Encore une fois, j'ai de haine envers personne si ce n'est mes parents ou moi-même. Je pense que je dois arrêter de parler avec Ekeiloh (Si elle n'avait pas décidé elle-même cela). Mais quitte à devoir continuer sur ce forum, je préfère qu'on reste en bons termes. Si pour ton "amour propre", tu as besoin que je reconnaisse mes erreurs, je le ferai. J'ai jamais eu de problèmes à reconnaitre mes torts, lorsqu'ils sont justifiés et compris (non pas démontrés et imposés). Bref, je suis le premier désolé de ce que je fais... J'espère que tu sauras entendre ce que je t'ai dit et qu'on pourra régler le conflit calmement plutôt que de chercher à savoir qui a raison. Parce que si c'est ça, je n'ai pas envie de "jouer". Tu gagnes d'avance.

Encore ce soir, j'ai voulu essayer ce que ma psy m'a dit : je dois me "rebeller" contre mes parents et apprendre à leur dire non, à sortir de cette place qui n'est pas la mienne et que je supporte pour maintenir l'équilibre. Et encore une fois, je me suis retrouvé directement sous les feux de la colère et du conflit. Avec ce qui s'est passé aujourd'hui, je n'en pouvais plus. J'ai dit amen à tout ce qu'ils demandaient pour finir au plus vite le repas et suis calmer ma colère sur moi-même. Pas brillant.

Je suis vraiment perdu dans le sens où je suis incapable de faire un choix. C'est comme si ma souffrance était un "jeu vidéo" auquel je jouais et dont je pouvais recommencer une partie si je mourrais. Et puis du jour au lendemain on me dit "A mais si tu meurs 3 fois c'est terminé pour de vrai". Bah, j'arrête de jouer. Je ne fais plus rien qui risque de me faire perdre la partie, trop peur de "mourir". Trop peur d'avoir de nouvelles relations pour une semaine plus tard en souffrir comme c'est pas permis. Mais c'est vraiment la bonne solution de ne plus parler du tout à personne ? Alors quelle est-elle la solution ? Comment on se sort de la dépendance affective ?

Edit : J'ai corrigé les fautes... ils en restent beaucoup. Pour finir, je me sens soulagé d'avoir enfin pu dire cela. Je me rends compte que toute ma souffrance n'est pas dû [seulement] à un rejet affectif mais finalement au fait que je m'auto-censure mes émotions. Interdiction d'être en colère, interdiction de dire que la personne en face à tort... Des choses que je retrouve dans ma relation avec mon amie.
A toi, Ekeiloh, tu as raison. Je suis en dent de scie. Je regrette aujourd'hui le "mal" que j'ai pu te faire, mais pour une fois dans ma vie je ne voudrais pas revenir en arrière. Tu sais pourquoi ? Parce que je sais que je vais apprendre de cette journée, le fait que je me sois relevé pour écrire cela et que j'en sois soulagé, dans une meilleur condition pour dormir, en est une preuve. Je vais la tuer cette dépendance de merde.
J'espère qu'on pourra rester en bons termes et se soutenir dans nos épreuves.


Merci de m'avoir lu...
Prenez soin de vous
Champomy
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RE: Carnet de Champomy
Fabrice @ 17-03-2017 07:03:08

Champomy,

Je ne sais quoi répondre face à ta souffrance, si ce n'est te dire que j'ai pensé à toi ce matin dans ma méditation, une méditation sur l'amour bienveillant. Avec la méditation, j'essaie de laisser l'eau boueuse se sédimenter pour y voir un peu plus clair.
C'est difficile à écrire, mais en te lisant, je sens une évolution par rapport à tes premiers posts. Tu luttes, c'est difficile, c'est douloureux, tu as peur. Donne toi du temps avec tes parents. De façon général, donne toi du temps pour toi, tu ne vas pas changer en quelques jours. Ce qui me semble important c'est la direction que tu te donnes, et par ta présence ici, il me semble que tu es dans la bonne direction.

Courage, Reçois simplement et comme un acte désintéressé cet amour bienveillant que je t'offre.
Prends toi virtuellement dans tes bras

Prends soin de toi,

Fabrice
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Carnet de Champomy
angimal @ 17-03-2017 09:03:50

Salut Champomy,

Je suis curieuse de connaître ta relation avec tes parents, car c'est un aspect de ta vie très important et influent (tout comme l'école comme lieu de fréquentation, tes ami(e)s/entourage).

Par exemple, moi je sais que mes parents ont été si stricte et sévère avec moi (vraiment... sans mauvaises intentions), qu'ils m'ont empêché de vivre la vie comme on dit. J'étais privé de sortie sans raison, privé de toute communication externe (aucun accès à internet avant ma majorité, aucun gadget comme les cellulaires) contrairement à tous les gens qui dans le temps, étaient sur MSN, ...

Bref, j'étais isolé. Je crois donc que la sexualité au cours de mon adolescence a été une façon de me libéraliser, de sortir de l'emprise de mes parents... Et lorsque j'ai enfin pu avoir un cellulaire (alors que les autres en avait depuis 14-15 ans), je suis tombé sur le porno et depuis...

Aussi, des nouvelles de ton amie qui avait pris ses distances? Comment ça va?

Sinon, je dois ajouter que nous t'écoutons tous, j'en suis certaine. Par contre, ça ne signifie pas que, par exemple pour ma part, que je te comprends.

Je t'écoute, mais ne vais pas être apte à te comprendre totalement, ni à t'apporter l'aide requise, mais en tout temps, nous sommes à ton écoute.

Écrire, ça fait du bien, un peu comme écrire dans un journal intime, et c'est aussi une autre façon d'agir face à sa situation, car en écrivant et interagissant avec les autres, tu peux te découvrir en même temps, appliquer des choses dans la vraie vie, etc.

Envoyé de mon 6055A en utilisant Tapatalk
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RE: Carnet de Champomy
Kalliste @ 17-03-2017 11:03:04

ça te fait deux personnes auxquelles tu dois t'excuser quand tu auras avancé. Félicitations. Bonne continuation.
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