Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 02-08-2014 17:08:44

Bonjour à tous.

Voila mon parcours:
Donc, je m'appel Eric, habite la région lyonnaise et j'ai 26 ans.
J'ai "atterri" ici après avoir longtemps "traîner" sur le site d'Orroz. C'est grâce à lui et à son site que j'ai pu mettre un nom sur le mal dont je souffrais.
Un moment aussi que je "lorgne" sur votre forum sans avoir réellement l'envi et surtout le courage de m'inscrire.

Ça fait maintenant prêt de 10 ans que je suis conscients de ça, mais malgré "tout" ce que j'ai entrepris, j'ai toujours rechuté.

Comme beaucoup, j'ai mis le pied dans l'engrenage du porno très tôt. Ça à commencer avec les revues porno qui traînés chez un ami d'enfance et qui ont aiguisés ma curiosité. Plus tard, au collège, les cassettes vidéos que l'ont s'échanger entre amis ont probablement "aggravé" mon cas, mais c'est réellement avec l’avènement d'internet que je suis passé à la vitesse supérieur.

Bien que ce "média" soit arrivé tardivement chez mes parents, le coté sans limite, rapide ont fait que j'ai petit à petit sombré. J'avais à ce moment là, un ordinateur dans ma chambre et j'ai passé (perdu en fait) énormément de temps à surfer sur des sites porno. De plus en plus frénétiquement, de plus en plus hard (sans jamais télécharger), il me fallait mon shoot !
Une fois consommé, je redescendait, et l'excitation faisait place à un sentiment de mal être, de dégoût !
C'est à cette époque que j'ai découvert le site d'Orroz (malheureusement déjà fermé) en cherchant des infos sur les "accro du sexe".
A ce moment, je sentait bien que quelque chose n'allez pas, mais c'est vraiment sont site qui m'as permis de mettre un mot sur le mal dont je souffrais.
Ces conseils ont été précieux, malheureusement, à cette époque, je n’était pas prêt (10 ans après non plus apparement).

Dur constat que je fait à l'instant, celui de me "battre" depuis 10 ans contre cette merde qui bousille ma vie!

J'ai pourtant une vie agréable, une compagne qui me suis depuis un long moment, sans savoir de quoi je souffre, un travail intéressant, des amis, mais voila, aujourd'hui, je n'en peux plus !
Je ne veux (peut) plus vivre ainsi, dans l'angoisse perpétuelle d’être découverts par mes proches, dans le dégoût de moi-même. De plus en plus, je m’abime, je sombre. J'ai l'impression d'avoir perdu la joie, le gout de tout. J'en ai marre de trainer cette merde, marre d'avoir peur, marre de "subir" ce que me dicte mon cerveau, marre de ne plus avoir le controle.

Aujourd'hui, après une énième rechute, je suis tombé contre mon grès contre un truc qui m'as choqué. Pas d'images pour une fois, mais un texte à la limite du supportable. J'ai fait une déclaration en ligne auprès du gouvernement pour qu'il fasse le nécessaire et supprime ce lien, mais le mal est fait. J'ai lu ce texte et j'en ressort choqué et pas très fier de moi, honteux de me dire que mes pratique addictive m'ont mené à tomber sur ce genre de choses. Je ne devrais pourtant pas avoir honte, je n'y suis pour rien, je n'en suis pas l'auteur, mais je me dit que si je n’était pas addict, je n'aurai jamais découvert ce genre de chose, et je "dormirai" mieux aujourd’hui.

C'est peut-être le déclic dont j'avais besoin pour me remettre en question et commencer SÉRIEUSEMENT un sevrage.
Je sais que ça ne va pas être simple, dernièrement (depuis 15 jours), j'ai beaucoup rechuté (en moyenne après 3/4 jours), mais je ne veux plus vivre ainsi, alors, il ne me reste pas 36 solutions.

Je ne veut pas passer par un psy ou un groupe d'entre-aide, je suis conscient que c'est risqué mais ça va aussi me permettre de mettre ma volonté à l’épreuve. Et le compteur en bas est un super objet pour renforcer ma motivation (à ce sujet, si certains d'entre-vous connaissent une application de ce type pour smartphone permettant de visualiser un objectif, je suis preneur !)

Merci de m'avoir lu.
Eric
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RE: Le sevrage d'eric44.
Stef @ 04-08-2014 09:08:51

Salut Eric,

Merci pour ce long message ! Cela nous permet de mieux cerner ton parcours et tes motivations.

Il y a un point précis sur lequel je voulais réagir, celui où tu dis ne pas vouloir passer par un psy ou un groupe d'entraide pour t'en sortir. C'est bien évidemment ton droit mais je tiens à te dire ce que j'en pense. Je vais essayer de te donner mon point de vue sans te blesser car tu arrives ici plein de bonne volonté et je ne voudrais vraiment pas te décourager.

Tout d'abord, j'ai envie de demander : pourquoi ? Pourquoi rejettes tu d'emblée l'idée de recourir à l'aide d'un psy ou d'un groupe d'entraide ?

Ensuite, voici mon point de vue, fruit de mon expérience personnelle, de lectures et d'observations de membres passés ou actuels du forum. Tu ne veux pas passer par un psy ou un groupe d'entre-aide. Je pense que c'est une erreur. Pourquoi ? Parce qu'il faut partir de ce qu'est une addiction, d'un point de vue médical. Voici comment le docteur William Lowenstein, qui est addictologue (et qui connaît bien le cas des addiction sexuelles) définit l'addiction. Il définit l'addiction comme étant "une maladie dont les caractéristiques sont l'inefficacité de l'effort pour s'en sortir et la perte de la volonté" (livre "Ces dépendances qui nous gouvernent", p. 16). Un peu avant il dit aussi : "Et que l'on cesse de croire qu'il suffit de vouloir "décrocher" pour pouvoir. Seul, sans l'aide de médicaments, sans consulter." (p.13). Ces phrases sont essentielles ! Tout est là. Les idées qui y figurent sont très importantes à intégrer. L'addiction neutralise toute volonté et sera dans la très grande majorité des cas toujours plus forte que la meilleure volonté du monde. Alors quand tu écris que "c'est risqué mais ça va me permettre de mettre ma volonté à l'épreuve", tout est déjà joué d'avance si tu es vraiment dépendant : c'est perdu d'avance ! Car ta volonté va lutter contre les mécanismes de l'addiction qui eux relèvent largement de ton inconscient. Tu vas demander à ton cerveau malade d'avoir malgré tout assez de force pour lutter contre une grosse partie de lui-même...

Alors tu vas peut-être penser que là tu te sens hyper motivé et que tu as une volonté inébranlable... Ce qui contredirait mes propos et ceux du docteur Lowenstein ! Saches quand même que souvent les dépendants qui commencent à se sevrer ressentent ce sentiment de "toute puissance", au moins durant la première semaine. Et après les difficultés arrivent ! Et si la rechute arrive le réflexe sera alors de se dire que c'est un problème de volonté : "je n'ai pas été assez fort" ou "j'aurais plus de volonté la prochaine fois". Et les rechutes se succéderont. Et les années passeront...

Quand je suis arrivé sur ce forum en juin 2010 j'étais comme toi. Je me disais que je n'avais pas besoin d'aide extérieure et qu'avec beaucoup de bonne volonté je m'en sortirais par moi même. Et en septembre dernier (2014 donc !) je me suis rendu compte de la connerie que j'avais fait ! Et j'ai commencé une thérapie avec une psychologue. Et même si je ne suis toujours pas sevré, j'ai depuis réussi mes plus longues périodes de sevrage (deux fois 3 mois de sevrage !) et ma vie a commencé à nettement s'améliorer. Ma vie s'est plus améliorée en 10 mois qu'en plus de 3 ans de tentatives de sevrage. Pourtant dès mon inscription certains membres "anciens" du forum m'avaient mis en garde, parfois de manière un peu virulente. Voici ce que m'écrivait (ici: http://www.dependance-sexuelle.com/sujet-le-sevrage-de-stef-entame-le-13-juin-2010?pid=30110#pid30110) un certain Morbach :

Disse:
L'ego, encore et toujours l'ego : y'en a qui iraient jusqu'à se tirer une balle dans le pied pour se prouver qu'ils sont capables de supporter la douleur. Tu vois Stef, attendre d'être face à tes limites, c'est te donner une chance de plus de t'enfoncer, et c'est sûrement pas quand tu seras coincé jusqu'au cou à force de stagner ou pire, qu'il te restera assez de courage pour te diriger vers un(e) psy. Evidemment que tu te fourvoies au sujet du psy , et t'es loin d'être le seul ; c'est pas pour être méchant que Dom te dit ça, t'es ni le premier ni le dernier à essayer de se persuader qu'il y arrivera mieux sans, voilà tout ( je penserais notamment à yannyann, Jim, Cielazur, et à d'autres ). Et attention, l'aide que t'apportera un psy est mille fois plus conséquente que celle que propose ce forum ; ici c'est de l'entraide, on est pas formés pour la psychothérapie.


Un autre membre, Mondom, rajoutait notamment ceci :

Disse:
Mais, Stef, à quoi ça te sert de t'en sortir sans l'aide d'un psy? Qu'as-tu à prouver, quelle est cette raison supérieure qui prime sur le fait de mettre tous les atouts dans ta poche, d'essayer tous les moyens pour enrayer ce fléau le plus vite et efficacement possible? Tu veux essayer l'homéopathie alors que tu peux aussi essayer un médicament sans effet secondaire... Ce n'est même pas t'illusionner, ou alors quelle est ton illusion? De quoi as-tu besoin, sinon extraire cette dépendance de ta vie? Pourquoi as-tu besoin d'en passer par ces étapes laborieuses, si tu as la moindre chance d'en griller ne serait-ce qu'une demie pourquoi ne sautes-tu pas sur l'occasion la fleur au fusil? N'es-tu pas déjà suffisamment face à tes limites, à t'être rendu compte de ce que tu as bousillé déjà dans ta vie?


Désolé pour la longueur de mon message mais je crois que tu devrais aussi te poser toutes ces questions. Mon but en t'écrivant tout cela est d'essayer de t'aider à ne pas faire les mêmes erreurs que moi ou que tant d'autres. Je ne peux que t'inviter à survoler les parcours de sevrage des membres du forum en faisant attention aux dates (les parcours s'étalent souvent sur plusieurs années). Le sujet consacré à mon sevrage est ici : http://www.dependance-sexuelle.com/sujet-le-sevrage-de-stef-entame-le-13-juin-2010 Mais tu trouveras facilement pleins d'autres parcours...
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 04-08-2014 17:08:56

J'entend très bien ce que tu me dit Steph, mais en un sens, je n'ai pas trop le choix.
J'ai un job qui est extrêmement chronophage (BTP), de ce fait, je n'ai pas de place pour des consultations ou un groupe d'entre-aide dans mon emploi du temps, sans éveiller de soupçons auprès de mon entourages, ce que je ne souhaite pas, tu comprendras.

Du coup, je doit avancer seul et ne compter que sur moi-même.
Je suis tout à fait conscients que ce que je dit peut paraître fou, je sais que je me lance dans un "grand combat", difficile, long, mais, comme je le disait, je n'ai plus le choix. J'ai trop souvent remis à plus tard ce sevrage, finissant par me convaincre que ce n’était pas si grave. 
Aujourd'hui, je sais que si je continu comme ça, cette merde va finir par me tuer (du moins, au sens psychologique du terme), donc, je n'ai plus le choix !


j'ai lu suffisamment de témoignages d'accro pour me rendre compte que c'est un travail de longue alêne, parsemé d’embûches, un travail de tout les jours, pas à pas, un jour après l'autre, mais je veut y croire. J'ai vu leurs rechutes, leurs abattement après, j'ai connu ça aussi mais mon tord à était de ne pas prendre ça assez au sérieux, même si j'était pleinement conscient du problème.


Je ne prétend pas être meilleur qu'un autre, ni plus fort qu'un autre, mon discours peut paraître hautain, mais ce n'est nullement le cas. J'ai essuyé pas mal de rechutes durant toutes ces années, mais à bien y réfléchir, avais-je vraiment pris conscience de la gravité de la chose ? Avais-je réellement fait le nécessaire pour stopper ce truc ? Non, sur que non !


Et puis, plus j'y songe et plus je me dit qu'il s'agit là d'une dépendance, tout comme le fumeur est addict à sa dose de nicotine. Alors, si certains arrivent par leurs seuls volonté à arrêter (alors que le manque est physique dans le cas de l'addiction à la clope), pourquoi cela ne serait'il pas possible pour nous ? Je crois aussi qu'il faut rationaliser la chose, pas la minimiser c'est sur, mais redescendre d'un cran.

Si j'analyse le truc à froid, mon addiction, c'est quoi ? Mon cerveau dit à mon corps de faire un truc contre mon grès en quelques sorte, dans le but de se satisfaire. Mais depuis quand, mon cerveau décide des chose contre mon grès ? Certes, plus facile à dire qu'à faire, mais en même temps, personne ne le fera pour moi...


Tu sais Steph, j'en suis arrivé à un point où je crois que j'ai fait le tour du sujet (j'ai l'impression d'avoir 60 ans quand je dit ça lol). En 10 ans, j'en ai tellement vu, que je crois qu'en un sens, il est temps pour moi de passer à autre chose. Et puis, mais je veux pas arriver à 40 ou 50 balais, et être comme tout ces mecs qui consomment du porno sans avoir conscience de la merde que c'est (je parle pas de nous les dépendants, ceux qui ont pris conscience de ça, je parle de ceux qui en rigole, qui pense que c'est anodin, et qui ne rendent même pas compte à quel point c'est minable à leur age de se cacher devant leurs compagnes, et d'en parler à tout bout de champs avec leurs amis parce que ça fait bien).


J'ai encore discuté avec un type de 40 ans dernièrement, et qui me racontait qu'il était fan d'un site de porno amateur bien connu, non sans une certaines pointe de fierté (du genre: "ouai, je regarde du porno, je suis un rebelle parce-que j'ai pas honte de le dire"), et en l’écoutant, j'ai ressenti comme une sorte de honte, et je me suis dit: "putain, c'est à ça que je vais ressemble dans un peu moins de 15 ans si je continu ?"

Je veux plus de tout ça, plus avoir honte, peur d’être démasqué, nauséeux après avoir consommé ou après être tombé sur le truc de trop comme dernièrement.

Le plus dur à mon sens, c'est sur le long terme. Je doit arriver à garder cela suffisamment "frais" dans ma tête pour ne pas me faire "avoir" quand quelques mois (si j'y arrivent) seront passés. Le problème, c'est que les premiers jours, ont est à fond, ont à eu sa "dose", donc ont se sent bien (c'est ce que dit Orroz), mais c'est vraiment après le plus dur, quand ont à oublié !
Mon problème, c'est vraiment "l'habitude" et aussi le fait que je doit tuer cette petite voie intérieur qui me dit: "allez, vas-y, juste un peu, c'est pas si grave" ou encore "tu regardes juste ça, et après tu stop".

Comme pour un alcoolique, je sais que pour moi, le porno est à bannir à jamais, que si je retente ne serais-ce qu'une fois, je replongerai, c'est sur.

Du coup, c'est un peu binaire ce que je vais dire, un peu ON/OFF, mais, dans mon esprit, le porno, c'est le mal! C'est blanc ou noir, basta ! y'a pas de "oui, mais...".
Et je dois garder à l'esprit ce "traumatisme" qu'est la découverte de ce texte horrible dernièrement comme je le disait dans mon premier message et m'en servir, garder cette sorte de haine en moi, la conserver pour avancer, c'est ce qui va me porter je l'espère.

Le plus dur pour moi, ça va être les jours avenirs, à partir de demain, après demain etc...  
Pour le moment, ça va plutôt bien même si je suis irritable dernièrement.
A bien y réfléchir, 80% de cette irritabilité viens de ma fatigue en générale (boulot, stresse etc), donc je compte profiter de mes vacances prochaines pour refaire le point, évacuer (sport), profiter de mes proches etc...
Les 20% restants, je ne pense pas que ce sois dû à un quelconque manque (pas encore du moins), mais plus à un gros raz-le bol de tout ça, une sorte de saturation mentale (trop de porno, trop de cette merde, pas d'avancement), du coup, je me dit que c'est en quelques sorte un mal pour un bien, tout comme ce "texte" qui m'as profondément choqué, ça tombe à point nommé. C'est un peu comme si tout se conjuguais pour me dire: "tu crois pas que c'est le moment de passer à autre chose ?"


Dernièrement, je tenais 3 voir 4 jours en moyenne, donc là, je vais essayer (non je vais !) d'aller gentiment jusqu'à une semaine, et ainsi de suite....
J'ai pas eu une vie simple ces dernières années (rien de dramatique non plus avec le recule et quand je lis les témoignages des autres dépendants), mais j'ai entrepris des choses que j'ai réussi, donc, en un sens, j'ai fait une première introspection sur moi-même, et je sais de quoi je suis capable, la force que j'ai en moi.
Je sais que je m'en relèverai une fois de plus et que j'en sortirai grandit. Je doit voir ça comme un nouveau challenge, un but vers lequel tendre !


Maintenant, faut juste que je reprenne le contrôle de ma vie, c'est pas à mon cerveau "reptilien" de diriger, c'est à moi!




Une dernière chose, en regardant un film dernièrement, je suis tombé sur une citation qui m'as interpellé. Je trouve qu'elle résume bien m'as pensée, aussi, je voulais la partager avec vous et j'espère que ça en inspirera certains comme ça m'as inspiré:


[size=x-small][size=x-small][font='DejaVu Sans Mono', 'Lucida Console', monospace]Je vais te dire un truc que tu sais déjà. Le soleil, les arcs en ciel, c’est pas le monde ! Y’a de vraies tempêtes, de lourdes épreuves aussi grand et fort que tu sois la vie te mettra a genoux et te laissera comme ça en permanence si tu la laisses faire. Toi, moi, n’importe qui, personne ne frappe aussi fort que la vie, c’est pas d’être un bon cogneur qui compte, l’important c’est de se faire cogner et d’aller quand même de l’avant, c’est de pouvoir encaisser sans jamais, jamais flancher. C’est comme ça qu’on gagne ![/font][/size][/size]


[size=x-small][font=DejaVu Sans Mono, Lucida Console, monospace][i][size=x-small][font='DejaVu Sans Mono', 'Lucida Console', monospace]Rocky Balboa[/font][/size][size=x-small][font='DejaVu Sans Mono', 'Lucida Console', monospace], Rocky.[/font][/size]
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RE: Le sevrage d'eric44.
Stef @ 05-08-2014 10:08:07

Merci Eric pour ta longue réponse.
Je comprends ta position. Je ne voulais pas être donneur de leçon en écrivant mon long message hier. Mais juste te faire profiter de mon niveau de compréhension actuelle de la dépendance et te faire partager mon expérience.
J'ai envie d'ajouter à la lecture de ton dernier message de garder une certaine ouverture d'esprit par rapport à cette idée de recourir à une aide extérieure. Tu dis ne pas avoir le choix, notamment par rapport à ton boulot et ton entourage. Je comprends cela. Mais si dans 3 ans tu te réveilles un matin et que tu te rends compte que tu n'as pas réellement (ou pas suffisamment) avancé vis-à-vis de ton addiction, tu te diras peut-être alors qu'en fait tu n'as plus d'autre choix possible que de faire appel à cette aide extérieure. On a toujours plus ou moins le choix, après c'est une question de priorité. Disons que dans l'état actuel des choses (et de ta croyance dans ta volonté) cela est compliqué pour toi de recourir à cette aide extérieure. C'est comme cela que je le comprends en te lisant.

Une question me vient à l'esprit :
Au-delà des complications "matérielles" que tu évoques (travail et entourage) as-tu un quelconque ressenti négatif vis-à-vis de l'idée de recourir à une thérapie par exemple ? Autrement dit, si tu n'avais pas les obstacles que tu évoques est-ce que tu serais prêt à recourir à ce type d'aide ?

En ce qui me concerne, je fais une thérapie depuis septembre dernier. Ma compagne le sait. Mais elle ignore tout de mon addiction sexuelle. Elle connaît en revanche d'autres problèmes que j'ai et qui sont liés à l'addiction sexuelle : un rapport compulsif à l'informatique et à la nourriture. C'était plus facile pour moi de lui faire part de ces problèmes que d'évoquer l'addiction sexuelle. Et puis je crois que cela protège mon couple de cette manière. On a pas forcement besoin de dire à son entourage l'objet précis de sa thérapie. Le simple fait d'avoir le sentiment de ne pas trop avancer dans sa vie peut-être une bonne raison d'entamer une thérapie. On a pas forcement besoin d'être "malade".

Tu évoques les fumeurs qui arrêtent de fumer par leur seule volonté. C'est vrai qu'il en existe, comme il existe des dépendants sexuels qui parviennent à se sevrer tout seul. Mais dans les deux cas, c'est toujours assez rare. C'est l'exception qui confirme la règle du nécessaire besoin d'aide. Je te souhaite de faire partie de ces exceptions ! Mais rien n'est certain...

Bon courage à toi et n'hésite pas à écrire ici régulièrement si tu penses que cela te fait du bien.
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 05-08-2014 16:08:17

Disse 'Stef' pid='52160' dateline='1407234487':
Merci Eric pour ta longue réponse.
Je comprends ta position. Je ne voulais pas être donneur de leçon en écrivant mon long message hier. Mais juste te faire profiter de mon niveau de compréhension actuelle de la dépendance et te faire partager mon expérience.



Pas de soucis Steph, si je suis ici, c'est aussi pour profiter des conseils d'autres dépendants. Et ça me fait plaisir que tu réagisse à mon post et que tu prenne le temps de me faire partager ton vécu. C'est important pour moi.

Sinon, pour répondre à ta question, non, je n'ai pas d'a priori à aller consulter un psy. Mon seul problème, comme je te le disait, c'est le fait que consulter impliquerai qu'une partie de mes proches soit au courant, ou, à défaut, se posent des questions...

Alors, si dans 3 ans comme tu dit, rien n'as bougé, j'envisagerai sérieusement une aide extérieur, car cela confirmera le fait que je ne suis pas capable de résoudre ça seul. 

Rien n'est vraiment compliqué en soit, comme dit l’adage: quand on veut, on peu.
C'est juste que c'est un peu ma façon d’être dans la vie. J'ai besoin de me confronter à mes problèmes, et j'ai du mal à faire appel au autres en générale si je sais (ou pense tout du moins) que je peut gérer ça seule. Dans certains cas, ça peut être une qualité, dans d'autres, un défaut, question de point de vue...

Après, je peu tout à fait comprendre que certains consulte et ai besoin d'une aide extérieur. De toute les façons, je ne pense pas que la solution miracle existe, je pense que chaque cas est différents, et que ce qui convient à un ne conviendra pas forcement à un autre... 

Et puis, poster sur ce forum, c'est peut-être une forme de thérapie pour moi, vas-savoir :rolleyes:.

Je continuerai donc à poster sur le forum le plus régulièrement possible.
Pour le moment, ça va ! Ça "commence légèrement" à gratter, mais c'est gérable (les vielles habitudes ont la vie dur). Et puis, point positif, mon morale est revenu au beau-fixe, et ça faisait un moment que ça ne m’était pas arriver. Je pense que j'avais vraiment besoin de m'investir à fond dans ce sevrage, j'envisage la vie de manière plus sereine maintenant que j'ai pris cette décision.
Maintenant, je doit garder ça en tête et garder à l'esprit ce que je ressent en se moment (apaisement, calme, moins d’appréhension, de peur, meilleur estime de moi etc.) et me dire que ça ne fera qu'augmenter au fur et à mesure que j'avancerai loin de toute cette merde...
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 11-08-2014 07:08:05

Petit post rapide, j'aurai préferai que ce soit pour donner des nouvelles positives...

Rechute donc, j'ai remis le compteur à zéro. 

En fin de semaine, j'ai plus ou moins craqué et me suis MB (sans support visuel et en m'obligeant à chasser d’éventuelles images) pour me soulager de cette tension accumulée.
Le problèmes est qu'en relisant ce que préconise Orroz, et ce que vous pensez de ça en générale, j'ai cru comprendre qu'il été préférable de supprimer aussi ce type de pratique si l'on veut vraiment avancer.

Du coup, dans mon esprit, ce sevrage étant plus ou moins clean, j'ai craqué. Ça m'as entre guillemets "donné une excuse" pour rechuter avec des vidéos... Dans ma tête, c’était déjà mort en quelques sorte, j'était déjà aller trop loin.
Du coup, plus j'y réfléchis et plus je me dit que ce n'est pas "net" comme sevrage, aussi, après avoir tourné ça dans ma tête, je relance le compteur à partir de ce matin, en supprimant, en plus du porno, la MB.

Sinon, pour faire un petit bilan de cette première période, j'arrivais plutôt bien à gérer, le manque ne s'est pas trop trop fait sentir jusqu'à présent (même si j'ai fait l'erreur de céder à la facilité en pensant que c’était "tolérer" et que ça a entraîné une rechute)...

Je suis en congés pour un petit moment, alors, je vais mettre à profit ce temps libre pour me "recentrer" sur moi-même, m'accorder du temps, ainsi qu'à mon couple, me reposer et reprendre un peu le sport, histoire de me sentir un peu plus seins, dans mon corps comme dans ma tête... Positive attitude en somme :D

Ça me fout les boules d'avoir rechuté, mais j'ai fini le boulot sur les chapeau de roues, éreinté, H.S, alors, quand je me suis "autorisé" ce soulagement, ça à ouvert la porte à la suite. Dans ce même temps, une grosse dispute à éclaté avec ma compagne, du fait de ma fatigue excessive, donc ça ne m'as pas aidé, même si ça n'excuse rien...

Donc, maintenant plus d'excuses, d'autant que maintenant qu'on à mis les choses au clair avec ma compagne, je suis plus serein, plus calme, et moins à cran. Je redécouvre déjà mon couple, plus de complicité, moins de tensions.

Je repart donc plus motivé que jamais, je sent que c'est en bonne voie !
Je relance donc pour 30 jours dans un premier temps, RDV dans une semaine pour un premier bilan...
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RE: Le sevrage d'eric44.
Stef @ 11-08-2014 10:08:18

Salut Eric,

La rechute fait partie du processus de guérison. Il ne faut donc pas en culpabiliser, d'autant plus que tu n'es pas responsable de cette addiction et que notre volonté à ses limites face à elle.

La définition d'une rechute (et donc du sevrage) varie d'une personne à une autre. Il n'y a pas "une" bonne définition. Ceci-ci, il semble bien que souvent la poursuite de la masturbation soit un frein au sevrage chez beaucoup de dépendants. Il est donc préférable je pense de se sevrer également de la masturbation. La masturbation n'est pas un problème en soi mais sa pratique est rarement saine chez un dépendant sexuel. Enfin, c'est mon avis sur la question.

Sinon par rapport à ton boulot qui est fatiguant, je ne peux que te conseiller d'essayer de te construire des espaces d'expression de toi même. Des moments où tu t'investis dans des activités (personnelles ou avec d'autres). Cela peut être très variable : dessin, musique, sport, ballades, photo, activités associatives... A toi de voir ce qui pourrait te convenir. Ces moments aident à relâcher la pression et peuvent éviter de vouloir se soulager dans la porno. Quand on fait un sevrage, il ne faut pas abandonner l'addiction pour le "vide". Il faut remplacer l'addiction par d'autres choses plus positives.
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RE: Le sevrage d'eric44.
Aleister @ 11-08-2014 10:08:50

Je crois que tu suis la bonne voie. Je dois dire qu'expérience faite, un sevrage sans masturbation est effectivement plus solide. Je tiens comme ça depuis 4 mois et même si c'est dur, je n'ai jamais tenu aussi longtemps alors qu'auparavant, je m'autorisais la masturbation sans porno. Pour moi aussi, la masturbation est la lézarde qui fait s'écrouler le mur.
Courage à toi!!!
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RE: Le sevrage d'eric44.
Fightforfreedom @ 11-08-2014 11:08:32

Au niveau de la masturbation je pense que la bannir est probablement la meilleure solution dans ton cas, surtout si elle est associée au porno et puis ça va te rapprocher de ta femme, ce qui est super :)

Maintenant dans certains cas, notamment le célibat, je pense qu'il est vraiment difficile de s'en passer, au début de mes sevrages, je voulais totalement m'en passer mais je me suis rendu compte que c'était vraiment compliqué...
En fait souvent j'avais envie de me faire plaisir mais pas forcément en regardant du porno, du coup en ce moment j'expérimente un sevrage total de porno mais je m'autorise de temps à autres une masturbation à un moment où je me sens bien et bien souvent avant de faire des activités que j'apprécie. Cette masturbation se fait sans fantasme aucun, uniquement en me concentrant sur mon plaisir et je dois avouer qu'après je me sens vraiment bien !

Le problème avec cette méthode c'est que la frontière entre fantasmes / pulsions et le vrai plaisir est jamais fort loin, le plus important c'est vraiment de bannir tout ce qui est en rapport au porno et aux fantasmes que chacun d'entre nous y associe.
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 11-08-2014 11:08:57

Merci les gars pour vos réponses, ça fait plaisir de se sentir écoutez, soutenue et c'est agréable de pouvoir se confier sur ce sujet...

Plus j'y réfléchis, et plus je me rend compte que la MB en cours de sevrage été une erreur, et qu'elle m'aurait maintenu dans ce cercle vicieux. Et puis, à vrai dire, je crois que mon caractère "perfectionniste" sur certains points fait que dans mon esprit, ce sevrage était en demi-teinte du coups. Donc, un mal pour un bien, je repart sur une bonne base, sur quelque chose de clean !
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 17-08-2014 08:08:10

Et une rechute de plus...
De toute façon, je le sentait venir hier. Le plus dur à accepter, c'est le fait que cette merde annihile toute notre volonté !
J'ai beau être remonté à bloque, être emplis de rage face à cette salo...., malheureusement, la colère fini par passer, mais l’addiction elle reste présente...

Je relance donc ce compteur une fois de plus, demain est un autre jours...
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RE: Le sevrage d'eric44.
nono @ 17-08-2014 11:08:43

salut Eric 44

on est dans le même bateau apparement , celui de la LUXURE.
Moi ça fait depuis l'âge de 13 ans que je suis sexolique.
Je visen couple et j'ai deux enfants .Le fait est que déjà se rendre compte de son addiction au sexe et dans mon cas c'est a la cyber pornographie est déjà a mon humble avis un pas vers le rétablissement.Je me permet de te parler de mon cas  non pas pour te conseiller dans tes démarches entreprises pour te soigner mais parce que dans ton parcour je me suis identifié à 90 pourcent et ça me donne la force de m'en sortir.Tu es un brave et te comportes comme un homme :).Le faite est que venir sur le site pour partager ta détresse moral face a cette putain de maladie de merde le prouve.Nous nous donnons mutuellement la force de nous en sortir en partageant nos parcours.
Attendre que ma tendre moitié partes au taffe pour me b......('fin tu m'as compris!)sur des sites de cul alors que sans la vanté ben c'est un canon est en plus, n'as aucune froideur à ce sujet, mentir sur mon état de fatigue pour éviter les câlins du soir , impossibilité de soutenir une conversation sur le c.. sans frustration avec les amis, perte d'énergie isolement insociabilité, dégout profond de soi , impossibilité de regarder une femme dans les yeux et la voir comme objet sexuel, en bref un pervers sexuel dénué d'humanité .
J'ai essayé plusieurs fois de m'en sortir seul ,ben ouai quoi j'ai un égo démesuré pi c'est la honte de se faire aider mais c'est sans compter les putains de rechutes qui font  bien plus mal que le flash que l'on essaye de se procurer en matant des sites de c.. pour s'envoyer sa dose que l'on espère toujours plus puissant  que la précédente sans oublier que le cerveau il lui faut toujours plus car il s'habitue donc on essaye toujours plus avilissant .
Moi il me faut en parler avec ma femme avec des personnes atteintes de la même maladie (forum ou SA;j'ai du bol en y a un pas loin de chez moi).
A mon humble avis je pense être sur la bonne voie j'ai d'abord tout avoué a ma femme attention je ne dit pas qu'il faut systématiquement  le faire on ne sais jamais mais moi j'ai eu la chance qu'elle me comprenne,me soutienne.
Je le fait pour moi, mais aussi pour les miens .Je ne cherche pas à éxiber des faux sentiments d'amour tu vois ce que je veux dire :
-tous ce passe bien dans mon couple
-on fait physiquement un beau couple
-etc...
NON je parle de l'AMOUR VERITABLE et comment tu voie ta vie et travers ta compagne.
Pour moi elle représente ma femme ,ma mère , ma confidente , ma meilleur amie mon reflet dans ma vie d'homme et de père de famille .
Tous ça en plus de mon intégrité mentale , ben j'ai envie de le préserver et c'est pour toutes ces raison que j'essaye de sauver une conscience pervertie par le sexe animaliser qu'est la pornographie . Des instincts aiguisaient par le manque de communication avec mon âme sœur qui pour moi représentaient une normalité du soit disant couple des années 2000
Pour le moment je résiste mais je sais que ce démon de la luxure toujours aussi présent en moi me guette et attends la moindre faiblesse ou frustration pour me réinviter a sa table.
Donc pour moi c'est tentation zéro pas de répit pas de "juste une fois pour voir " car je sais que sa sera pour replonger de plus belle.
Il faut occuper le temps libre,pour moi je me trouve d'autre centre d'intêret ex:la lecture,l'écriture l'astronomie ,la photographie.
J'essaye de déceler de la beauté dans des chose simples comme une vue sur la mer ,mes enfants jouant dans nôtre jardin durant une belle journée d'été.D'ailleurs j'essaie de passer plus de temps avec eu et pour le moment ben ça marche j'ai moins le cerveau qui vagabonde sur des images et fantasmes porno , à chacun son truc:cool:.
Voilà éric44 c'est à peu prés tout ce que je peux te dire de manière résumée de mon addiction et abstinence tiens moi informé de tes avancés et découvertes moral concernanant ton état de sexolique  même si il y a rechute car il n'y a pas de honte a rechuter il faut seulement en tirer partie et éviter de reproduir le shéma qui nous y a conduit .Un peu long ce post j'espère que tu auras réussi a tous lire sans te décourager avant c'est juste que moi aussi , a en parler ben ça me libère TIUSS!
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 19-08-2014 15:08:15

Rebelote !

Cette fois ci-je l'ai pas vu venir... Ce matin, je me sentait bien (du moins dans ma tête), je pensait que ça aller rouler aujourd'hui, jusqu'au moment où j'ai vrillé...
Ma compagne étant au boulot aujourd'hui, maison pour moi tout seul, toute la journée... je suis passé de série télé à Porn en un clin d’œil, sans rien voir venir.
Pourtant, jusqu'au moment ou j'ai "cédé", tout été très clair dans ma tête, au sujet de l’arrêt du Pron et de tout se qui s'y rattache. Et puis ensuite, le pilote automatique s'enclenche et je suis "impuissant" (mauvais choix de mot) face à ça !

J'avoue que je sature un peu en ce moment, ce sevrage me prend la tête parce que malgré toute ma bonne volonté, mon "double maléfique" fini toujours par se pointer ! Je hais vraiment ce comportement à la limite de la schizophrénie. Un moment, tout vas bien, l'instant d'après, il me "faut ma dose"...

Le plus dur à encaisser, ce sont ces rechutes dernièrement, depuis que j'ai décidé d’entreprendre le sevrage, et qui me laissent au plus bas à chaque fois...
Sérieusement, je suis à deux doigts de tout envoyer se faire fou..., je sature de tout en se moment.

Sans compter que je me traîne une fatigue dingue depuis que je suis en congés. Je sais pas trop si c'est depuis que j'ai attaquer ce sevrage, le fait que je suis passé de 12h de boulot par jours à plus rien d'un coup, ou autre chose, mais je suis moue, démotivé, sur les nerfs, bref une loque humaine (Gérard ! CF: Coluche)
Ma compagne l'a même remarqué puisqu'elle m'as même demandé si je ne faisait pas une petite dépression dernièrement.
J'ai beau tenter de me motiver à reprendre le sport (qui, je le sais, serais hyper bénéfique), pas moyen. J'ai l'impression que je pourrais dormir un an complet tant j'ai accumulé de la fatigue, tant nerveuse que physique. La faute au boulot qui m'as pris la tête ces 4 dernières années, et puis, j'ai aussi un peu l'impression de payer suite à mon "gros investissement" physique après ma séparation d'avec ma précédente compagne...
Comme si le fait de souffler un peu (première vrai "longue" vacances depuis un moment), tout me revenais dessus !
Ajoutez à ça la "malbouffe" (vacances, donc on se prend moi la tête, on fait moins attention et on à plus facilement tendance à vouloir se faire plaisir)...

Je sais pas si ça a déjà été le cas pour vous, de ressentir un gros coup de fatigue lors d'un sevrage ?

Tout ces facteurs conjugués ont fait que j'ai été extrêmement détestable ces derniers jours, grincheux (comme mal réveillé), et du coup, perte de désir totale de ma compagne qui me l'à fait remarqué...

Bref, en ce moment, j'ai plutôt tendance à voir les choses en noires, que de profiter sereinement de mes vacances...
J'en viens presque à me demander si débuter un sevrage hors congés n'est pas préférable (on est occupé par sont travail, ce qui laisse moins de temps pour être tenté) ?

Dans tout les cas, je vais relancer le compteur une fois de plus. Jeudi, nous partons pour quelques jours (1 semaine environs) dans sa famille. Je n'aurait pas d'accès internet hormis éventuellement mon téléphone, ce qui devrait bien éviter ce type de rechutes. 
Je ne serait peut-être pas très disponible pour répondre mais j'essayerai autant que possible.

En espérant que ce changement d'air me sera bénéfique, et que ces quelques jours de sevrage passé lors de mon retour me motiverons pour continuer le combat...

Bon courage à tous !
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RE: Le sevrage d'eric44.
nono @ 20-08-2014 16:08:13

Salut eric44

profite de l'escapade avec ta famille pour te recentrer sur elle je pense que ça pourrait t'aider en ce qui me concerne moi ça m'aide. Ben ouai c'est logique que tu broies du noir les rechutes ça fait toujours mal mais il faut même si c'est dur en tirer partie et analyser autant que possible les cause de cette rechute pour eviter de reproduire les même schémas qui conduise a tous ça. Même si tu es en congés peut être une activité physique te ferait du bien style running ou même la marche.Il y a des beautés autre que le corps ex celle sur un lac un soir d'été ou encore l'odeur d'une forêt sinon une balade matinal les pieds dans le sable humide enfin bref tous ce qui permet par la nature de t'évader spirituellement.Si possible fait ça avec ta femme .Socrate a dit et dieu sait que socrate assure grave "anima sana in corpus sana"une conscience saine dans un corps sain en bref porte toi bien physiquement et tu trouvera les moyens de te porter bien mentalement!Courage Eric44 si on y arrivait du premier coup le site n'aurait pas lieu d'être.

"être est bien plu puissant qu'avoir"SOCRATE 
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 20-08-2014 20:08:21

Merci nono pour ce message emplis de sagesse, ça fait plaisir, vraiment !
J'en prend bonne note...

Départ demain pour ces quelques jours, depuis que j'ai écrit mon dernier message, j'ai pris le temps d'y réfléchir: je me donne jusqu'à la fin de ces vacances/escapades pour me "laisser aller", me reposer et me "reposer psychiquement" comme tu dit si bien, et je reprend tout ça en mains à mon retour (sevrage, sport etc)...

Merci encore nono pour ton message et bon courage à toi!
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 29-09-2014 16:09:43

Bon, 
voilà, petit passage rapide. Un moment que je n'avais pas donné de nouvelles, même si je continuai à lire les sujets sur le forum, je n'avais pas grand chose à dire. Chutes, re-chutes et re-re-chutes se sont enchaînés depuis que j'ai pris la decision d'entamer ce sevrage.
Je doit meme dire que j'ai été à un moment, à deux doigts de tout envoyer paitre...

Et puis, lueur d’espoirs, rayon de soleil, ou simplement surcroît de motivation: une semaine sans cette merde !!! :D
Ça faisait des années que ça ne était pas arrivé !
J'avais re-craqué lundi dernier, puis, plus rien depuis, clean ! Pas l'ombre d'une vidéo, d'une image, rien qui s'y rapporte, de pret ou de loin.

Cette semaine à été plus facile que je ne l'aurai pensé, ça s'est fait presque naturellement. Un déclic ? 
Il y à aussi le fait que des nouvelles positives sont arrivées en fin de semaine, ce qui à fait, je pense, que je me suis dit que c’était trop bête de craquer après ça. C’était peut-être le petit coup de pouce dont j'avais besoin pour redémarrer ?

J'ai aussi repris le sport dare-dare depuis un peu plus de 15 jours, du coup, je dors mieux, suis plus en forme, de meilleur humeur, donc j'ai moins tendance à broyer du noir... Je crois que c'est un tout, reprendre soin de soi, des autres, être plus à l'écoute, refaire attention au détails, et peut-être aussi s'accepter, tout simplement...

Du coup, cerise sur le gâteau, ces changements ont un effet bénéfique sur mon couple, je "redécouvre" ma compagne, une complicité naturelle se réinstalle petit à petit, bref que du positif...

Alors, je sais que la route est longue, qu'il ne faut pas crier victoire trop vite, mais c'est déjà un premier pas pour moi. 
Aller, on avance maintenant !
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RE: Le sevrage d'eric44.
manu81 @ 06-10-2014 17:10:42

[size=small]C'est important je crois de se rendre de compte pendant un sevrage, si court soit-il, de ce qu'il nous apporte. Parce qu'après on a d'autant plus de motivation en sachant ce que l'on peut gagner par ce sevrage.  Après, inclure ou non la mb c'est une question personnelle je pense, de mon côté je m'appuie souvent sur la mb "préventive" les moments où je suis plus ou moins sûr de rechuter (journée tout seul avec peu de choses vraiment importantes à faire,...). Mais une fois dans un contexte favorable c'est beaucoup plus gérable de s'en passer je pense.[/size]
[size=small][size=small]Bon courage à toi ![/size]
[/size]
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 29-10-2014 20:10:42

Putain, j'y arrive pas...

A chaque fois que je pense avancer, je me ramasse à nouveau! Je suis lasse de ces rechutes à répétition, lasse de me sentir comme une merde a chaque fois.

Cette saloperie influe sur mon comportement... Immédiatement apres mon "shoot", je deviens aigris, intolerant a tous, énervé contre tout et n'importe quoi, à tel point que je n'ai plus qu'une envie, d'aller me coucher pour oublier cette nouvelle journée minable et me dire que demain ça ira mieux, même si c'est jamais le cas...

Cette merde fini par me rendre presque dépressif dans les 2 ou trois jours qui suivent le shoot, j'ai tendance à voir les choses en noirs, à me renfermer...

Faut vraiment que je me reprenne en mains, que je réfléchisse a tout ca, a pourquoi je rechute...
Tout vas bien dans ma vie, et j'ai l'impression de rester sur le bord de la route a cause de cette daube, à rester engluer dans cette crasse...

Je sais plus trop où j'en suis
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RE: Le sevrage d'eric44.
Burrhus @ 29-10-2014 21:10:57

Bonjour Eric.
Tu te détestes aprés une chute. Je comprends bien pourquoi. Tu deviens dépressif les deux trois jours qui suivent.
Bon il y a une réaction hormonale auquelle tu ne peux échapper, ce qu'il faudrait faire, c'est mettre ce temps à profit.
Tu ne vas pas voir de psy, et ta compagne ne connait pas le mal dont tu souffres, par rapport à ton humeur de l'après chute. Attention à ne la faire supporter à personne.
Je peux comprendre que voulant tout régler par toi même il y ait en plus de l'humiliation que ces images dégradantes produisent, un sentiment d'échec personnel de n'avoir pas pu te comtrôler.
Tu dis aussi qu'il faut que tu réfléchisse à la manière de comprendre comment se passent les choses.

Je pense qu'il faut peut-être avoir une relation plus affective qu'intellectuelle par rapport à ton mal, imagine toi que c'est comme un jouet de gamin que tu aimes bien et dont tu vas te déposséder, parce que tu vas aller dans la cours des grands, et que tous les grands vont se moquer de toi si tu débarques avec ton hochet de bébé.
Comme tu es seul et que tu ne parles à personne, il faudrait un interlocuteur qui puisse t'écouter dans le ridicule que peu avoir tes obsessions fantasmatiques.
Alors voilà, je te propose une idée.
Quand tu as chuté, et que tu es dans un état réfractaire, moment où l'excitaion est nulle, tu viens sur le forum, et tu t'écris un message privée à toi même, et tu racontes le fantasme et les images qui t'on fait chuter, tu en fais comme l'autopsie, tu les démystifies, tu en fait le deuil, tu les regardes avec serieux et froideur, puisque c'est précisement un moment où tu n'est plus "hot" du tout.
Petit à petit, cela permettra d'enlever une émotion secrète mal placée, tu dé-émotionaliseras ton plaisir solitaire, et tu pouras mieux investir un vécu émotionel plus libéré avec ton amie.
Je fais cela, pas tout à fait de la manière que je te décris, mais d'une manière analogue, et sans enlever ma sensibilité profonde, cela m'aide à ne pas être à fleur de peau et à la merci de la première suggestion érotique.... qui ne manque jamais d'arriver dans ce monde hyperérotisé.
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RE: Le sevrage d'eric44.
florent @ 30-10-2014 07:10:27

Théoriquement si il ne compulse pas quand il a une pulsion, ça monte, ça monte. Il repousse, il repousse et il chute.
Ou alors on passe à autre chose et quelques heures après ou le lendemain, on compulse en récompense.
L'idée c'est de choisir la deuxième solution en accompagnant la pulsion, dans la refouler et en disant "c'est moi qui décide" et en espaçant progressivement les écarts.

On n'est pas des machines, on n'est pas sous hommes!

Bonne idée l'autopsie de Burrhus :-)
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 30-10-2014 16:10:19

Merci à tous pour vos réponses.

Avec la fatigue, j'ai tendance a tout voir en noir.
Peut-être qu'inconsciemment, j'attend trop de mon sevrage, du coup, à chaque échec, je suis super déçu ?
Pourtant, hormis une grosse charge de travail qui amène de la fatigue, tout vas bien, dans mon couple comme dans ma vie...
Je pense que quelque part, croyant avoir avancé, j'ai un peu "mis de côté" mon objectif, ca m'était un peu sortie de la tête, et du coup je suis retombé dans mes vieux travers sans m'en rendre compte...

Je vais essayer cette technique d'écrire quand je sent que ça monte trop, histoire d'extérioriser tout ca. Comme je le disait quand je me suis inscrit, en parler ou consulter est exclus, donc hormis ce forum et vous tous, je n'ai pas grand monde qui peut comprendre ce que je vis...

Merci encore pour vos réponses et votre soutiens !
Bonne chance a vous
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 03-11-2014 17:11:24

 Rechute samedi...

A vrai dire, c'est pas pour ça que je suis là aujourd'hui...

Hier, j'ai appris que ma compagne avait plus ou moins "fleurtée" avec un type de son boulot.
Ça faisait déjà un moment que j'avais des doutes, on s’était déjà disputé à ce sujet.
Son comportement avais changé, elle paraissait cacher des choses, et un soir, en rentrant du boulot, je l'ai surprise à "textoté", et elle s'est "décomposée". C'est là que j'ai su la première fois.

Elle m'as jurée qu'il ne s’était rien passé, que je me faisait des idées, que c’était une amie à elle. A force de discussion, elle à fini par m'avouer qu'un gars de son boulot lui tournait autour, mais qu'elle avait été clair avec lui, et qu'elle ne ressentait rien pour lui.
J'ai accusé le coup, mais nous sommes passés à autre chose. La vie reprenais son cours, nous refaisions des projets.

Puis, j'ai remarqué que sont comportement changeait depuis cette histoire, elle se "renfermé sur elle". J'ai fini par lui demandé ce qui n'allait pas, et comme elle ne disait rien, j'ai fini par lui dire qu'elle avait changé, que pour moi, ce n’était pas aussi clair qu'elle le disait...
Elle à fini par m'avouer qu'elle avait eu des sentiments pour ce gars, qu'elle avait douté de notre couple...

Du coup, j'ai l'impression d'avoir pris un coup de massue à travers la gueule... Je ne sais plus si je suis sensé la croire sachant qu'elle m'as caché déjà la vérité 2 fois. J'ai l'impression que plus je creuse, plus je lui pose des questions, et plus elle est "impliquée"

De "il n'y à rien, tu te fait des idées", on est passé à "c'est juste un type du boulot qui me cours après, mais j'ai été clair avec lui, et ce n'est pas réciproque", à "j'ai aussi eu des sentiments pour lui, et j'ai douté de notre couple".

j'arrive pas à comprendre pourquoi elle continuais à faire des projets avec moi, si d'un autre coté, elle avait cette relation avec ce type. D'ailleurs, je sais meme pas jusqu'où c'est aller ? Elle à tout foutu en l'air, la confiance que j'avais en elle. On venait de signer le compromis d'un appartement, on parlais bébés, chien etc...

Je sais plus trop où j'en suis, ce que je suis sensé faire, comment réagir. Je sais même plus si j'arriverai à lui faire confiance...
Une partie de moi à envie de savoir ce qu'il s'est réellement passé, une autre à peur de le découvrir...

J'ai beau être dépendant, j'ai toujours était présent, je me suis toujours investit dans notre couple, et, sans me chercher d'excuses, le Pron n'à jamais empiété sur notre vie...
Ça me pendait au nez, c'est peut-être le juste retour de bâton pour toute cette merde ? Je sais plus là...
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RE: Le sevrage d'eric44.
Dexter @ 03-11-2014 18:11:02

Hello Eric

Il est difficile en effet de savoir à quel point tu peut être responsable, ou pas, de la situation. Le porno, même si on fait attention, a forcément une incidence sur notre "vraie" vie. Et le sevrage est tellement prenant qu'il nous fait, nous aussi, nous renfermer sur nous même. j'ai tendance, moi même, à être moins présent pour mon couple, parce que concentré à lutter...

C'est peut-être le cas pour ta femme. La clé, c'est de communiquer. Essaie de lui parler, aux moments où la tension sera un peu retombée, lorsque vus pourrez parler un peu sereinement... Je ne sais pas depuis combien de temps vous êtes ensemble, mais votre couple a l'air solide. Et si elle ne tenait pas à vous, elle aurait tout dit rapidement, histoire que les choses bougent.

Je n'ai pas bcp d'expérience et ne veut pas donner de mauvais conseil, mais si je me trouvais dans cette situation, je n'essaierais pas d'en savoir trop. Ce n'est pas toujours utile de fouiller, cela risque parfois de faire mal, alors que finalement, votre couple est sans doute solide. En revanche, je serais plus à son écoute, plus présent. peut-être un peu plus attentif, aussi, à ses agissements. Car ne pas savoir ce qui s'est passé, ok, mais se voiler la face sur ce qui pourrait encore arriver là non. J'essaierai ainsi de lui montrer que je la laisse libre et responsable de ce qu'elle a pu faire, mais que plus rien ne doit se passer et que je serai vigilant.

@+
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 18-04-2015 19:04:52

prêt de 5 mois on passé depuis mon dernier message. Force est de constaté que depuis celui-ci, même si nous avons "réussi" à surmonter cet incident, pour ma part, je suis toujours englué dans cette merde...
Des rechutes à repetitions (à vrai dire intérieurement je ne me considérai plus vraiment en sevrage mais "vivais l'instant présent"), surtout ces 15 derniers jours...

Peut-être qu’intérieurement je n'ai pas aussi bien digérait cet incident et surement que je n'ai pas était vigilent... Je me dit que le sevrage sera du même acabit que pour un ancien alcoolique: ne jamais réessayer ne serait-ce qu'une fois sous peine de replonger illico...

Du coup, je me dit qu'il faut que je reprenne là où je me suis perdu, là où j'ai lâché, et que je refasse ce chemin, encore et encore parce que je veux vraiment me sortir de cette merde, cette "poisse" dans laquelle je suis englué depuis bien trop longtemps...

Bon courage à tous, je tacherai de poster régulièrement pour faire le point

PS: il est maintenant clair que mon état influx directement sur mon couple, c'est un fait ! d'où l’intérêt de m'en sortir au plus vite sous peine de tout perdre...
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Le sevrage d'eric44.
Burrhus @ 18-04-2015 20:04:07

Bonjour Éric.

En cinq mois tu as évoluer puisque tu reconnais que tes habitudes addictives influent sur ton couple. Elles influaient avant, mais, peut-être que cela n'apparaissait pas encore en surface.

J'ai toujours été étonné du bienfait que ce forum m'apportait quand je parlais de moi sur les deux sujets de témoignage et de sevrage que j'ai ouvert.

Dernièrement, j’ai posté sur le sujet de mon questionnement de quand j'étais acteur porno. C'est un sujet que j'avais délaissé depuis sept mois, et ce sont des points que j'abordent avec ma psy en ce moment.

Et bien autant le travail fait avec elle en psy me fait avancer, autant écrire ici est différent, parce qu'ici, il y a collégialité de souffrance, et la souffrance partagée avec un "semblable" a un effet antalgique.

Cette effet est d'autant supérieure à défaut d'être complémentaires. Il est presque thérapeutique. Replacé ma mauvaise image dans dans une communauté rendue digne par son combat, transforme l'image. Le porno avilit tellement. Ce combat est invisible ailleurs et pourtant, hautement méritoire. Ici nous voyons aussi le mérite que nous avons de ne pas baisser les bras.

Ne te prive pas de cela, comme tu le suggères toi-même, ne t'en prive plus. Et bonne nouvelle série puisque comme tu le sais on ne repart jamais à zéro, mais de l'endroit où l'on s'était arrêté.
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 19-04-2015 12:04:55

Merci Burrhus pour ton passage.

C'est vrai que poster sur ce forum est une sorte de thérapies.
Ici, on à pas l'impression d’être jugé puisque nous sommes entre-nous, entre dépendant et ça permet de se livrer, de dire ce que l'on ressent, sans crainte d’être mal jugé, et on se sent compris...

j'ai relu pas mal de témoignages de dépendants, ça fait du bien de ne pas se sentir seul, et ça remet les idées en places... Pour l'instant, j'ai les idées claires, mon "dernier shoot" date d'hier... Ce que je doit faire, c'est éviter les situations qui me conduisent à rechuter, rester seuls devant un ordi à la maison ou au boulot. Aujourd'hui j'ai beau être seul à l'appart, je n'ai pas de désir étant donné que j'ai "consommé hier", donc le désir ne se fait pas sentir... C'est demain que le vrai défis commence...

Et puis, le boulot m'as vachement "lassé" dernièrement. J'avais un peu l'impression de faire métro/boulot/dodo. Grosse lassitude ! Du coup, j'avais même pas spécialement envie de rentrer à l'appart le soir après le boulot (travail pénible et rédhibitoire, et ambiance un peu "tendu" à la maison après l’épisode de ma compagne avec le gars de son travail), du coup je traînais au travail et je finissait par rechuter sur les ordis quand tout le monde était partis...

Du coup, je me dit que je doit essayer de positiver, et je vais essayer de me coucher le soir en trouvant au moins une chose positive de ma journée, que ce soit dans le travail, un moment de complicité avec un collègue, ma compagne, le soleil, n'importe quoi tant que c'est positif.

A suivre donc...
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 20-04-2015 16:04:06

Petit passage rapide.

Mon post fera donc office de journal de bord...

Aujourd'hui, journée pénible avec la chaleur. Malgré tout, morale au beau fixe, et dans mon couple tout vas bien...
Aller, pour rester dans l'optimisme, les points positifs de la journée: tout vas bien dans mon couple (ça fait du bien de le dire), j'ai plutôt le morale (l'euphorie des débuts de sevrage où le manque n'est pas encore trop présent ?) et nous avons eu droit à du beau soleil toute la journée...

Le plus dur reste à venir, mais je vais tacher de faire front cette fois-ci.

Sur-ce, je cours retrouver ma petite femme, courage à tous dans vos sevrages
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 21-04-2015 18:04:09

[font=Verdana, Arial, Helvetica, sans-serif][size=x-small]Une nouvelle journée passée loin du porno...[/size][/font]


[font=Verdana, Arial, Helvetica, sans-serif][size=x-small]Certes, je n'en suis qu'au début de mon sevrage, mais déjà, mon "cerveau reptilien" réclame insidieusement sa dose. Je m'en rend compte quand au réveil, des pensées érotique traverse mon esprit. Je les chasses rapidement, mais plus tard, c'est lors d'une discussion avec un collègue qui me parle d'un actrice (non porno) que je me surprend à me dire: "tiens, il faudra que je regarde sur Google de quoi elle à l'air". [/size][/font]
[font=Verdana, Arial, Helvetica, sans-serif][size=x-small]Bien sur, ça peut paraître anodin pour un non dépendant, mais dans mon cas, c'est souvent le point de départ d'un "écart". On commence par regarder à quoi elle ressemble, puis on cherche des photos d'elle plus "dénudé" et généralement on termine dans le hard...[/size][/font]
[font=Verdana, Arial, Helvetica, sans-serif][size=x-small]C'est fou comme les vieux schémas ont la vie dur, et comme des années de réactions bien rodés, presque des réflexes avec le temps sont difficile à oublier, et c'est toute une nouvelle réflexion, une nouvelle manière de faire qu'il faut réapprendre...[/size][/font]


[font=Verdana, Arial, Helvetica, sans-serif][size=x-small]Bref, j'ai lu ces dernier jours pas mal de témoignage de dépendant. Dans beaucoup de cas, certains d'entre-eux ont eux des circonstances particulières qui les ont menés à cette dépendance: une enfance difficile, une famille brisé, un drame (décès, abus sexuel) etc.[/size][/font]
[font=Verdana, Arial, Helvetica, sans-serif][size=x-small]A la lecture de ces témoignage, je me suis mis à gamberger, et ai fini par me demander ce matin, sous la douche, comment pour ma part j'avais pu en arriver là, qu'est-ce qui m'avait conduit là ?[/size][/font]


[font=Verdana, Arial, Helvetica, sans-serif][size=x-small]Vous avez, pour la plus-part, tenter d'analyser ce qui vous a conduit à cet addiction, et j'ai beau essayer de me trouver une raison, à vrai dire, j'ai du mal. C'est vrai, j'ai une famille formidable, des parents qui vivent toujours ensemble, avec des hauts et des bas, comme tout les couples. Je n'ai jamais eu de traumatisme enfants, et à bien y réfléchir, j'ai eu une enfance plus qu'heureuse... Mes parents ont, je suppose, une sexualité de couple "moyen", et enfants, je n'ai pas le souvenirs que nous ayons vraiment abordé ce sujet. Je n'ai jamais vu de choses à trait à leur sexualité (Porno, Préservatif), et mes parents n'avait pas l'habitude de se promener nue devant nous ! [/size][/font]


[font=Verdana, Arial, Helvetica, sans-serif][size=x-small]C'est vers 10 ans que j'ai été confronté pour la première fois à de la pornographie en tant que tel, chez un copain dont les parents était un peu plus « laxiste » sur le sujet. Nous regardions des magazines, mais à 10 ans, il s'agissait plus de curiosité que de réelle excitation.[/size][/font]


[font=Verdana, Arial, Helvetica, sans-serif][size=x-small]Au collège, nous parlions de sexe comme tout les gamins, et nous nous échangions des k7 porno. A cet époque, j'avais récupérer une vielle TV noir et blanc que je cachais dans ma chambre. Je me souviens avoir passé un certains nombres de dimanche à attendre que la maison s'endorme, pour allumer le poste et « capter » la diffusion du téléfilm érotique d'M6... Toute un époque.[/size][/font]


[font=Verdana, Arial, Helvetica, sans-serif][size=x-small]Je crois que c'est vraiment avec l’avènement de la téléphonie mobile que les choses se sont accélérés pour moi. Je me souviens d'avoir « bouffé » bon nombres de recharge Mobicarte pour avoir accès à quelques malheureuse minutes d'image porno sur l'internet mobile. C'est vraiment à ce moment là que le besoin et le manque se sont pointés, et qu'il fallait rapidement céder à cette pulsions, par quelques moyens que ce soit...[/size][/font]


[font=Verdana, Arial, Helvetica, sans-serif][size=x-small]« l’ère numérique » étant arrivé en retard chez mes parents, c'est réellement à ma majorité que les choses se sont gâtés. A cette époque, j'avais récupérer l'ancien ordinateur familiale qui venait d’être remplacé pour l'installé dans ma chambre... avec une connexion internet. Je n'avais plus de limite, plus de « contrôle », j'était « isolé ». C’était à la fois merveilleux et effrayant. Tout un nouveau monde s'offrait à moi, des images, des fantasme, des pratiques dont je ne soupçonné même pas l’existence . Une questions, une envie ? Il me suffisait de taper ça dans le moteur de recherche pour être « exaucé ». [/size][/font]
[font=Verdana, Arial, Helvetica, sans-serif][size=x-small]Je me rendait compte que l'ordinateur était chronophage. Je passait une bonne partie de la nuit à la recherche de porno, beaucoup de temps le week-end. Une fois assouvie mes pulsions, parfois plusieurs fois par jour, bien souvent, je n'avait plus l’énergie, ni l'envie de sortir...[/size][/font]


[font=Verdana, Arial, Helvetica, sans-serif][size=x-small]Je garde un très mauvais souvenir de cette période. Un soir, en surfant de site en site, je suis tombé sur des images d'enfants. J'ai fait une déclaration en ligne pour dénoncer et faire retirer ce site, mais pour moi, le mal était fait. J'avais peur, j'était choqué et je ne savais pas trop quoi faire. Je n'en ai jamais trop parlais, un trop honteux d’être tombé là dessus...Et puis d’ailleurs, en parler à qui ?[/size][/font]
[font=Verdana, Arial, Helvetica, sans-serif][size=x-small]J'ai eu des idée noir suite à ça, et ça à été dur, très dur...[/size][/font]


[font=Verdana, Arial, Helvetica, sans-serif][size=x-small]Je me suis dit que je devais rebondir, que je devait me servir de ça pour tout arrêter. Dans mon cerveau: le porno, c’était le mal. J'ai recraqué le jour même et c'est là que j'ai pris conscience de la puissance de mon addiction. Le seul point positif et que j'ai découvert le site d'Orroz à cette période. C'est lui qui m'as permis de mettre un nom sur le mal qui me rongeais. C’était il y à plus de 10 ans, et aujourd'hui, je suis toujours engluait là dedans...[/size][/font]


[font=Verdana, Arial, Helvetica, sans-serif][size=x-small]A cette époque, je venais de rencontrer mon ex copine qui allait devenir mon ex compagne. Nous étions jeune, c’était pour tout les deux nos premières relations sexuelles. Nous sommes restés 6 ans ensemble, et durant cette période, mon addiction ne m'as jamais quitté. Parfois en sommeil, parfois présente sous formes de « vagues de crises ». Je me souviens de disputes liées à mon addiction et à des photos que j'avais oublié d'effacer sur mon téléphone. Mon ex compagne ne connaissait rien de mon problème, et à bien y réfléchir, je ne pense pas qu'elle aurait pu le comprendre. Nos relations sexuelles était « basique », presque « plates » et sans reliefs. Pourtant, je n’éprouvais pas de frustrations étant donné que c’était ma première partenaire et que je n'avais pas d'autres« références ».[/size][/font]


[font=Verdana, Arial, Helvetica, sans-serif][size=x-small]Ayant grandis ensemble durant ces 6 ans, la vie à fait que petit à petit, nous avions pris des chemins différents. Nous n'avions plus la même vision des choses. Malgré tout, je doit dire que je n'ai pas vu arriver la séparation et le jour où elle m'as annoncée ne plus vouloir continuer m'as fait l 'effet d'un coup de massue.[/size][/font]
[font=Verdana, Arial, Helvetica, sans-serif][size=x-small]Mon monde s'écroulais, je ne comprenait pas. J'ai passé les 6 mois suivant la rupture un peu comme un ermite. Je ne voulais voir personnes, j'avais de la rage en moi et je pense qu'une des choses qui m'as permis de garder la tête hors de l'eau et de canaliser ma colère à réellement été le sport. Je l'ai beaucoup pratiqué... J'avais besoin de digérer ça seul, et le sport à été le moyen de me confronter « physiquement » à ma douleur et de la vaincre.[/size][/font]
[font=Verdana, Arial, Helvetica, sans-serif][size=x-small]Voilà probablement la raison pour laquelle je ne souhaite pas parler à mes proches de mon addiction et de mon sevrage, ni me faire aider d'un thérapeute.[/size][/font]
[font=Verdana, Arial, Helvetica, sans-serif][size=x-small]Je pense également qu'une partie de moi à été élevé avec un modèle familiale où mes parents se sont toujours débrouillé seuls pour faire face à leurs problèmes. C'est ça qui à fait de moi, en partie, ce que je suis devenu...[/size][/font]
[font=Verdana, Arial, Helvetica, sans-serif][size=x-small]J'ai tellement digérer ça seule, refoulé mes sentiments pour m'endurcir (seul moyen que je voyait pour « survivre à ça ») que lors d'une précédente dispute avec ma compagne actuelle, celle-ci m'as dit que j'avais un « cœur de pierre », et certains de mes amis m'ont dit que je ne faisait pas dans le sentimentale et que c’était blanc ou noir, mais que je tranchais. C'est dire si j'ai bien réussi à surmonter les choses, du moins en apparence...[/size][/font]


[font=Verdana, Arial, Helvetica, sans-serif][size=x-small]De cette période, et de cette histoire, je garde de beaux souvenirs, mais également une pointe d'amertume, pas envers elle, mais pour les dommages collatéraux liées à cette rupture, les amis perdus, cette bande de potes, un peu une famille en soit quand ont à 20 ans, et qui ne seront plus jamais réunis...[/size][/font]




[font=Verdana, Arial, Helvetica, sans-serif][size=x-small]Aujourd'hui, j'ai fait le deuil de cette histoire. J'ai rencontré quelqu'un, ma compagne actuelle, avec qui je vie, mais il subsiste toujours cette addiction. Cette chose qui me pousse à mentir et me cacher, cette partie de moi qu'elle ne connaît pas et dont j'ai honte...[/size][/font]
[font=Verdana, Arial, Helvetica, sans-serif][size=x-small]De plus en plus, après le shoot, je deviens irritable, irascible, intolérant. Je n'ai plus qu'une hâte, me coucher pour oublier cette salle journée en priant pour que la suivante soit un peu meilleur... [/size][/font]


[font=Verdana, Arial, Helvetica, sans-serif][size=x-small]voilà pourquoi pour moi, il est urgent de lâcher cette merde, parce que je ne vie plus, tout juste je survie...[/size][/font]


[font=Verdana, Arial, Helvetica, sans-serif][size=x-small]Je ne sais pas pourquoi j'en suis arrivé là, quelle raison m'as poussé à être dépendant. Peut-être un manque d'assurance dans ma jeunesse, la peur du rejet, avoir été un peu le « vilain petit canard » ? Allez savoir...[/size][/font]
[font=Verdana, Arial, Helvetica, sans-serif][size=x-small]Peut-être qu'à la lecture de mon post, certains d'entre-vous y verrons plus clair que moi. Parfois, quand on la tête jusqu’au cou dans la merde, on fini par ne plus rien voir...[/size][/font]


[font=Verdana, Arial, Helvetica, sans-serif][size=x-small]Désolé pour la tartine, je me raconte beaucoup, mais ça m'as fait du bien d'avoir partagé ça avec vous...[/size][/font]
[font=Verdana, Arial, Helvetica, sans-serif][size=x-small]Merci de m'avoir lu.[/size][/font]


[font=Verdana, Arial, Helvetica, sans-serif][size=x-small]P.S : point positif de la journée : j'ai partagé un sujet grave que je n'avais jamais évoqué,avec vous tous aujourd'hui...[/size][/font]
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RE: Le sevrage d'eric44.
Corto @ 21-04-2015 19:04:51

Salut Eric,

je me retrouve beaucoup dans ton histoire dont je découvre les derniers posts.
Une simple mauvaise habitude au départ, qui dégénère en compulsion+++
Une première copine (perso assez tard) avec qui je suis resté longtemps, sans que ce soit le pied au lit (je crois qu'elle n'a jamais joui en 7 ans, en tout cas avec moi :-( ).

Moi non plus je n'ai pas un point de départ brutal dont j'aie eu conscience et à partir duquel je me suis dit "je suis en train de filer un mauvais coton". Par définition du refoulement... et puis l'esprit trouve son chemin pour survivre!
Pourtant je suis sûr qu'un jour tu trouveras quelque chose, comme je l'ai (re-) trouvé il y a deux nuits en me réveillant à 4h du mat, perturbé par un livre de Boris Cyrulnik où il explique très bien ce qu'est la mémoire traumatique. Chez moi cet événement (des petits camarades de classe à l'âge de 5 ans m'ont forcé ainsi que ma petite amoureuse à nous embrasser sur la bouche) n'était pas du tout aussi brutal que certains drames qu'ont vécu nombre de nos collègues sur ce forum, pourtant il était violent aussi. Je ne l'avais pas oublié, j'en avais même déjà parlé à un psy alors qu'on ne se focalisait pas sur la dépendance, mais je n'y pensais pas souvent et je réalise à présent que c'est à cause de cet événement que dorénavant j'allais cacher mes sentiments à mes proches (pour ne plus me faire torturer) et développer un monde secret et de la sorte cette addiction.
Je suis content et je vais retourner voir un psy que j'apprécie car je ne veux pas lâcher cette piste, je veux savoir qu'en faire pour transformer mon sevrage au porno (8 ans , mais je me sens toujours très instable affectivement) en plus de sécurité.

Petite cause, grands effets.

Tu dis bien que quand on est dedans jusqu'au cou on est mal placé pour comprendre.
Illustration de cela au passage, grâce à ton post de novembre avec ta femme qui flirtait avec un gars. Content de voir que ça se règle, d'ailleurs. Tu vois, à distance, comme nous pouvons être de mauvaise foi : on se gave de porno en secret en osant dire que ça n'influe pas sur le couple, et elle qui est émoustillée par un gars qui la drague et le reconnait quasi aussi vite, on en ferait un casus belli! Bref.


En conséquence je pense que ça vaut la peine de te faire aider par un psy pour y voir plus clair. (cfr le post récent d'Asmyr sur les niveaux de travail sur soi contre l'addiction)

Courage, Eric.


Corto
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Le sevrage d'eric44.
Burrhus @ 21-04-2015 20:04:22

Merci, Éric de ton beau et poignant témoignage. Ce site me permet de déposé ce que je ne peux dire à personne et qui une fois dis... me libere de l'isolement et de la souffrance qui va avec.
Je pense qu'un jour tu te feras aider par un bon professionnel et tu avanceras encore, mais peut-être n'es tu pas pret.

@ Corto oui je pense que ton expérience à 5 ans est très importante, tu as été contraint pour être socialement intégré, à rentre impudique l'innocence d'un élan amoureux authentique... C'est traumatisant. Surtout le baiser de la bouche, qui est ce qui est le plus secret des messages.
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RE: Le sevrage d'eric44.
Atarax @ 22-04-2015 11:04:51

Bonjour Éric,

Merci pour ce long témoignage, et de t'être ouvert ainsi.

Je l'ai personnellement trouvé d'autant plus intéressant qu'il a trouvé des résonances en moi, je retrouve pas mal de similitudes entre ton parcours et le mien.
Je me pose moi aussi beaucoup de questions sur l'origine de mon addiction, et je me sens parfois « gêné » face aux histoires des autres membres, qui ont un passé beaucoup plus complexe que le mien, et qui me font presque l'impression d'être un privilégié, ou un enfant gâté.

Merci à toi aussi Corto pour ton message, ça me fait réfléchir à certains épisodes de mon enfance...
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 22-04-2015 16:04:02

Disse 'NostrumFellow' pid='56367' dateline='1429701531':
Je me pose moi aussi beaucoup de questions sur l'origine de mon addiction, et je me sens parfois « gêné » face aux histoires des autres membres, qui ont un passé beaucoup plus complexe que le mien, et qui me font presque l'impression d'être un privilégié, ou un enfant gâté.



C'est un peu le sentiments que j'ai oui... Mais je me dit que peut importe le "point de départ", la finalité reste la même pour nous tous....

Disse 'Burrhus' pid='56346' dateline='1429647382':
Je pense qu'un jour tu te feras aider par un bon professionnel et tu avanceras encore, mais peut-être n'es tu pas pret.

Probablement pas encore, j'y arriverai peut-être si je suis toujours là dans quelques années... Pour le moment, comme je disait dans mon dernier post, même si je sais que c'est délicat, même si je sais que je me suis déjà ramassé à tenter un sevrage par moi-même, j'ai besoin d'essayer, de me confronté à ça, seule... Comme je l'évoquais dans mes premiers postes, il est difficile de concevoir une thérapie avec un professionnel sans éveiller de soupçons de la part de mes proches du fait de mon emploi du temps déjà bien pleins... Et j'ai aussi du mal à accepter de l'aide extérieur en générale (ça aussi m'as copine me l'as déjà reproché), même si je fait des efforts sur ce sujet...

Disse 'Corto' pid='56344' dateline='1429646211':



En conséquence je pense que ça vaut la peine de te faire aider par un psy pour y voir plus clair.  (cfr le post récent d'Asmyr sur les niveaux de travail sur soi contre l'addiction) 

Courage, Eric. 


Corto


réponse idem à Burrhus...


Merci à tous pour vos réactions sur mon post ! Une chose est sur, le fait d'avoir "vidé" un peu mon sac hier m'as enlevé un poids. Un poids de quoi ? Je n'en sais rien car cela n'as rien d'exceptionnel, mais je pense qu'avoir pu sortir ça, et être lu par des gens dans le même radeau que moi, sans crainte d’être jugé, pour une fois, ça fait du bien !

Aujourd'hui, je n'ai pas eu de manque, faut dire qu'au boulot, nous n'avons pas chaumé donc ça occupe l'esprit aussi... A voir les prochains jours, pour le moments, je suis plutôt positif et ça c'est déjà un gros changement en soit parce que cette merde fini par vous faire voir la vie en noir et blanc (hormones ?)...

Aller, pour continuer sur ma "mouvance positive": Point positif du jour: bien avancé dans mon boulot, pas de manque et pas l'ombre de cette saloperie qui m'as hanté toute la journée...

Je file retrouver ma compagne, merci à tous et courage à vous !
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 23-04-2015 17:04:15

Passage rapide du jour, pour le moment tout vas bien, le manque n'est pas trop présent.

Point positif, depuis le début de mon sevrage, nous nous sommes réconcilié ce même jour avec ma compagne suite à une dispute lié à mon "éloignement personnel" au seins de mon couple, dispute principalement dû au porno et l'effet qu'il produit sur moi (fatigue, irritabilité, isolement) et aussi peut-être un peu à des choses pas totalement digérés suite à l'histoire avec le gars à son bouleau. 
Je me suis dit qu'il fallait que je reprenne ma vie en mains de manière générale, et ça passait prioritairement par mon couple.

Depuis le début de mon sevrage et cette réconciliation donc, je redécouvre mon couple. Nous sommes plus attentionnés l'un envers l'autre, c'est un peu comme un nouveau départ... Une part de moi reste sur ces garde car pour le moment le manque reste gérable et si le porno à un effet hormonal négatif après le shoot, il peut aussi avoir un effet euphorisant lors d'un arrêt momentané. Donc je tâche de profiter de l'instant présent tout en faisant attention à ne pas reproduire les mêmes schémas habituels...

Point positif du jour: Je suis heureux de rentrer chez moi, et ça, ça faisait un moment que ça ne m’était plus arrivé !
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 24-04-2015 16:04:39

Aujourd'hui, le manque deviens plus présent. Pas trop de problème dans la journée quand je suis occupé, mais là maintenant que je suis seul devant l'ordi, c'est plus difficile de na pas dévier. Comme je le disait, les vieux réflexes ont la vie dur et si je ne fait pas gaffe et ne garde pas à l'esprit que je doit me "fliquer", je peut vite r'emprunter la ppente savonneuse qui m'as conduit içi !

Et puis force est de constater que le sexe est omniprésent aujourd'hui dans notre société et plus particulièrement dans nos média. Vous cliquez sur un moteur de recherche et tombez sur des articles hyper racoleur qui parlent de stars fières de leurs seins, de photos sexy de stars "quiches" de la TV(poubelle)réalité... C'est déjà pas évident de ne pas aller cliquer sur ces liens pour voir de quoi il retourne (même si je sais par avance que ces "articles" ne sont fait que de vide), mais c'est carrément de la provocation pour un porno dépendant comme moi. Ça me fait un peu l'effet d'un diabétique dans une confiserie: t'as envie de goûter à tout mais tu peux pas parce que c'est néfaste pour toi...

Point positif: c'est le weekend, ça va me permettre de m’éloigner un peu d'internet (disons plutôt "d'internet sans surveillance") ce qui devrait me permettre de mettre 2 jours de plus entre moi et mon dernier shoot et d'avoir l'espoir de réduire encore un peu le manque...

Bon weekend à tous et bon courage dans vos sevrages !
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RE: Le sevrage d'eric44.
Corto @ 24-04-2015 20:04:57

Disse 'eric44' pid='56422' dateline='1429892079':

Et puis force est de constater que le sexe est omniprésent aujourd'hui dans notre société et plus particulièrement dans nos média. Vous cliquez sur un moteur de recherche et tombez sur des articles hyper racoleur qui parlent de stars fières de leurs seins, de photos sexy de stars "quiches" de la TV(poubelle)réalité... C'est déjà pas évident de ne pas aller cliquer sur ces liens pour voir de quoi il retourne (même si je sais par avance que ces "articles" ne sont fait que de vide), mais c'est carrément de la provocation pour un porno dépendant comme moi. Ça me fait un peu l'effet d'un diabétique dans une confiserie: t'as envie de goûter à tout mais tu peux pas parce que c'est néfaste pour toi...



Bé oui Eric,

mais le diabétique qui accepte sa maladie ne rentre plus dans les confiseries et trouve son bonheur ailleurs.

On est bien d'accord que notre société est toxique. Eloigne-toi de ces sites-là!

Courage,

Corto
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 24-04-2015 21:04:59

Nouvelle rechute...

Et maintenant que je suis "redescendu", je reviens poster comme pour confesser mes tords. Je hais vraiment celui que je deviens quand le manque prend le dessus. Mon cerveau se met en "pilote automatique" et je suis le spectateur de mes propres pulsions... C'est comme si je me voyait de très loin au dessus entrain de glisser vers le porno et qu'une voir tres lointaine me dise que je fait une connerie, que c'est mal... Mais c'est voix est trop faible, de plus en plus jusqu'au moment ou ele se tais, presque comme résigné...
Et le côté Hyde de mon être prend une fois plus le dessus en détruisant au passage toujours plus le pauvre docteur Jekyll. C'est à la limite du dédoublement de personnalité !

Et a chaque fois la redescende et pire, j'angoisse, je suis mal, nauséeux. Je le sait pourtant que je serait comme ça a l'issue de ce "plaisir" qui n'est qu'un leurre mais la dépendance prend le dessus sur mon conscience annihilant un peu plus à chaque fois la combativité et mon optimisme sur d'éventuelle chances de guérisons... 

Je maudit vraiment le jour ou j'ai mis le doigt dans l'engrenage car la vie avec cette addiction n'est pas une vie...
[hr]
Je déteste reelement celui que je deviens "contre mon gré" au fur et à mesure que je m'enfonce dans cette poisse. De moins en moins mon esprit tolère ces visions, et j'ai beau me dire que le temps fini toujours par guérir les blessures, j'ai peur que certaines ne se referme jamais totalement (je pense a mon subconscient). 

C'est tellement paradoxale: je déteste le type que je deviens sans pouvoir m'en empêcher. Je ment. Je ment en permanence, a mes proches quand ils me demandent comment ca vas, à ma compagne quand je rentre tard le soir en lui disant que j'ai trop de bouleau, pas vu l'heure etc. Et je me ment a moi même quand je me dit qu'un shoot de plus ne le fera rien, que je vais m'en sortir etc... Et le pire, c'est que les mensonges fonctionnent, s'il existait un monde pour le mensonge, j'en serait probablement le roi...

Mais de plus en plus, j'ai peur de l'après. L'après, c'est quand les gens ne me croiront plus, quand ils ne me feront plus confiance, quand ils seront... Parce que je sais qu'un porno dépendant sera forcément jugé, taxé de pervers par les non dépendants car incapables de comprendre...et je finirai comme un paria, le pervers du coin, l'infrequentable car les gens feront l'amalgames entre la dépendance au porno et les prédateurs sexuel !

Aujourd'hui, il est une certitude: je suis trop faible. Trop faible pour me "battre" contre mon connard de cerveau reptilien, celui qui sournoisement me fait m'approcher du précipice pour mieux m'y jeter. Je dois fuir, du moins le temps que mes pulsions se calment un peu, que le manque s'estompe car clairement quand j'ai une crise, je ne suis plus lucide. Je doit restreindre au maximum mon utilisations d'Internet sans surveillance car la tentation est trop grande et pour le moment je ne suis pas assez fort!
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RE: Le sevrage d'eric44.
alessandro @ 24-04-2015 22:04:05

Bonsoir Eric,

ce soir, tu me sembles désespéré. Nous l'avons tous été, un soir de rechute. Tous, nous avons touché le fond. Ne t'en fait pas, c'est pour mieux remonter et tu rebondiras, c'est certain.
 Ne te déteste pas, c'est mauvais pour l'estime de soi. Regarde ton cheminement avec bienveillance et sans jugement. Considère les progrès que tu as fait et ceux qu'ils te restent à faire. La victoire est au bout du chemin, mais elle ne se laisse pas facilement gagnée, tu en fais l'expérience!  Garde la confiance en toi.

Au fait, tu n'es ni un faible, ni un pervers. Les faibles ne se battent pas et les pervers ne sont jamais désespérés, ils ne fréquentent pas notre communauté.

Haut les cœurs, la vie continue...et merci la vie.
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RE: Le sevrage d'eric44.
Fabrice @ 25-04-2015 06:04:22

Salut Eric,
ne baisse pas les bras et surtout ne te juge pas, et ne pense pas ce que les autres vont penser de toi.


Disse:

Mais de plus en plus, j'ai peur de l'après. L'après, c'est quand les gens ne me croiront plus, quand ils ne me feront plus confiance, quand ils seront... Parce que je sais qu'un porno dépendant sera forcément jugé, taxé de pervers par les non dépendants car incapables de comprendre...et je finirai comme un paria, le pervers du coin, l’infréquentable car les gens feront l'amalgames entre la dépendance au porno et les prédateurs sexuel !



Je reprends ce que tu as écrit, non tu n'es pas un prédateur sexuel, non tu n'es pas infréquentable, non tu n'es pas un paria, non tu n'es pas un pervers. Tu es juste un dépendant sexuel, une personne malade.

De mon expérience, je retiens une chose importante: les proches (les vrais amis, ils sont rares et chers) sont prêts à entendre certaines choses, à nous comprendre, à nous aider et ne nous jugent pas. Pourrais-tu en parler à ta compagne ? Lui expliquer simplement que tu as mis le doigt dans un terrible engrenage, que tu veux en sortir...

Relis ce que tu écrivais lors du sevrage sur ton couple, sur ta proximité avec ta compagne, cela ne peut que t'encourager à continuer. La rechute s'est juste un petit pas en arrière, mais tu avances avec le sevrage.

Bon courage à toi
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 25-04-2015 12:04:20

Une bonne nouvelles n'arrivant jamais seule, je me suis pris la tête avec ma compagne ce matin... 

Pour une connerie, elle m'as fait une remarque (plutôt elle m'as jeté un truc à la gueule) et je me suis "enflammé". Je sais que mon état joue sur mon morale, mes réactions, ma susceptibilité et mon énervement mais j'en ai marre d'avoir l'impression d’être toujours responsable de tout, de devoir tout gérer sans avoir droit à l'erreur sous peine de me faire tomber dessus...
Et à chaque fois, j'ai droit à la menace du "je me casse". Là elle parle de séparation !! Je suis dégoutté parce que j'ai beau être dépendant, je suis présent dans mon couple, je bosse dur pour assurer un minimum de confort. Quand elle est aller voir ailleurs, et m'as balancer le bébé dans les bras en me laissant le choix sur le sort de notre coupler et c'est moi qui ai dû faire les efforts pour digérer et accepter ça sans lui en vouloir, mais j'ai l'impression que tout ça, tout mes efforts ne compte pas, seuls restent les problèmes à la fin...

Je commence gentillement à saturer de tout ça ! J'ai l'impression que j'ai pas droit au bonheur moi. Quand c'est pas les problèmes au bouleau, c'est ma dépendance, mon couple etc... J'ai l'impression d'avoir payer plus que de raison. C'est pas de la jalousie mais j'ai pas l'impression que les gens autour de moi cumule autant de merdes. J'en ai marre d'avoir l'impression de devoir tout encaisser, de devoir toujours être fort, ne pas craquer, continuer à être sympa quand rien ne vas, essayer de voir l’éclaircie dans le chaos.

Putain cette dépendance c'est vraiment de la merde !
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RE: Le sevrage d'eric44.
Fabrice @ 25-04-2015 13:04:06

Eric,
même si la colère exprime beaucoup de choses, elle n'est jamais bonne conseillère. Si tu viens de t'enflammer pour une broutille, je te conseille de prendre sur toi, d'aller en parler calmement et sereinement avec ta compagne. On ne se sépare pas pour une broutille, à moins que ce soit l'arbre qui cache la forêt.
Il y a une phase où l'on trouve que les autres ne font pas d'effort, que le monde est contre nous. Dans un couple, c'est plus complexe, car il y a deux personnes. Il faut que chacun trouve son équilibre et s'épanouisse. Avec le recul, je m'aperçois que cela dépend beaucoup de nous, de notre état d'esprit. J'ai ressenti ce sentiment (et je le ressens encore), mais avec le sevrage (et aussi le travail sur moi-même), ce sentiment recule. Je regarde ma compagne différemment (ce qui fait que je vois aussi d'autres problèmes..).

Tu gardes beaucoup de tensions en toi, j'ai l'impression que c'est trop difficile pour toi actuellement. Peux-tu en parler à d'autres personnes ? Un(e) ami(e) ? Un psy ? Faire du sport ? N'hésite pas à venir écrire ici si cela te fait du bien. Ne te laisse pas emporter par le flot des émotions.

Un autre conseil, tu as le droit de ne pas être fort, de craquer. Ce n'est pas être faible, c'est juste être un homme. Tu as le droit d'exprimer tes failles, tes faiblesses. 

Bon courage à toi

Fabrice
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RE: Le sevrage d'eric44.
Burrhus @ 25-04-2015 19:04:34

Est-ce que ça te pose un réèl problème qu'"elle se casse".?
Je ne te dis pas cela par sinisme, mais moi, elle a arrêté de me dire ce genres de phrases, le jour où je lui ai répondu que je ne pouvais envisager mon bonheur si j'avais le sentiment d'être un boulet pour elle, et donc je ne mettrais pas d'obstacle à la séparation.
J'en serai même l'initiateur si vraiment j'avais le sentiment d'être l'auteur de tout ses malheurs comme elle me le faisait sentir.
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 26-04-2015 09:04:29

J'ai joué cette carte en la "laissant" faire et elle est "revenu d'elle même", mais à chaque fois, parler de separation a la moindre dispute, ca entache la confiance que j'ai en elle est en la solidité de mon couple... Je la voie un peu comme quelqu'un de "moins en moins fiable", qui risque de se barrer a la moindre occasion, et c'est difficile d'être sereind dans ces conditions.

Hier, avant de revenir, elle m'as dit qu'elle pensait qu'il fallait qu'on se fasse aider car on arrivait pas à dialoguer dans ces moment là... Elle a proposé qu'on aille voir un psy (sûrement plutot un thérapeute de couple). J'ai accepter, on verra bien ce qu'il en ressortira. Maintenant je vais aussi la laisser faire et voir si elle prend les choses en mains ou non, puisque jusqu'à present, ca a toujours été a moins de gérer les choses délicates dans notre couple...

Hier encore, indécises comme toujours, elle ne savait pas si on continuais ou si on arrêtait. C'est elle qui parlait de separation mais c'était a moi de trancher sur le sort de notre couple. C'est sur, c'est toujours plus facile quand c'est l'autre qui "fait le sale bouleau", on a la conscience un peu plus propre! Sauf que je l'ai aussi mise en face de ces responsabilité, que je n'avait jamais parlait de separation et que j'avais déjà eu ce choix a faire après l'épisode de son collègue de bouleau et je ne voulais plus avoir ce rôle.

Sinon concernant la dépendance, hier vu l'ambiance, je n'ai pas du tout penser a ca, mais de matin, pendant la phase de réveil, quand on est encore entre deux eaux, j'ai eu des "flashs", des images qui ont traversé mon esprit. Je vais mettre ca sur le compte de la proximité de mon dernier "shoot", en espérant que ca s'estompera avec le temps, mais c'est quand même pas évident...
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Le sevrage d'eric44.
Burrhus @ 26-04-2015 11:04:47

Nous, un psy pour le couple nous a aidé, il y avait violence conjugale de sa part et ça y a mis un terme. C'est toujours profitable si vous vous mettez d'accord avant tous les deux, que vous consultez pour sauver votre couple.
Le professionnel orientera son aide dans ce sens.

Si vous consultez pour dicerner si vous allez rester ensemble, cela revient à une aide psy pour gérer au mieux la séparation.
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 06-05-2015 17:05:44

Passage rapide:

2 rechutes depuis mon derniers post.
La dernière, toujours à cause du "juste un peu aller...". Je traîne un peu sur internet pour X ou Y raisons qui n'ont rien à voir avec le Pron et je fini par regarder quelques photos de filles un peu dénudés. Tout cela sans me MB, mais dans mon "esprit perfectionniste", j'ai déjà franchis la limite donc pourquoi ne "pas faire les choses en grand " du coup ?

Du coup, rebelote, re-sites porno et re-MB ! Et re-honte, re-culpabilité, re-dégout etc etc. Bref je reproduit le même schéma infiniment !

Bon j'ai relancé le compteur un fois de plus (ça fait 3 jours maintenant). Faut vraiment que je fuit internet quand je suis limite...
Point "encouragent", finalement lors de mon dernier "shoot", j'ai presque pas pris de plaisir, j'ai presque vécu ça comme une habitude, sans plus. Je crois que je fini vraiment par me lasser du Pron un peu comme si j'en avais fait le tour... ?

Bon courage à tous
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RE: Le sevrage d'eric44.
Asmyr @ 06-05-2015 17:05:37

Salut Eric

pas le temps de te répondre et de faire une réponse longue, mais rapidement.
J'ai envie de te dire il ne faut jamais faire un sevrage si celui ci est trop difficile à tenir ou insoutenable.
A la rigueur essaye de redevenir plus souple, tant pis si tu vas sur du porn (ds un 1er temps), une fois que t'auras eu ta "dose", pose toi la question de savoir si ca te rend vrmt plus heureux, si ça t'apporte qlq chose de positife, si ca t'aide dans la vie ?

Réfléchis bien.

Laisse la rechute t'envahir d'une certaine manière, et laisse ton esprit reprendre la main, pour faire refluer et partir d'elle même, en essayant de t'interroger sur le sens de tout ça.

Les bonnes réponses et les bons actes te viendront naturellement.

Asmyr.
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RE: Le sevrage d'eric44.
Dexter @ 06-05-2015 21:05:05

Entièrement d'accord avec Asmyr

Lorsque l'on est épuisé d'efforts, que l'on a plus aucune motivation, ou en tout cas plus aucune résistance face au désir, lacher un peu de lest peut s'avérer utile. Certes, il ne faut pas retomber dans tous ses travers, mais se laisser un peu aller, quitte à faire quelques entorses à la sobriété, mais avant tout se reposer moralement e mentalement.
Et lorsque tu seras prêt à reprendre un vrai sevrage, tu repartiras. ;-)

Rien ne sert de courir, mais partir à point tu vois? ;-)
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Le sevrage d'eric44.
Burrhus @ 06-05-2015 22:05:29

Je confirme.
Si la lutte t'isole plus que la drogue elle même, c'est que la sortie de l'esclave se fait trop rapidement. Tout ce qui est excessif est insignifiant.

La tempérance dans ce chemin permet aussi de respecter le rythme de l'entourage qui lui aussi s'est adapté, veut, veut pas, à cet état de fait.

Sans se ramollir dans la force de la détermination. car c'est cela aussi qu'est le respect de l'entourage.
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 10-05-2015 12:05:28

6 jours de sevrage.

Pour le moment, le manque reste "gérable". J'ai "eu des flashs" cette nuit, presque comme une légère crise de manque. Je pense qu'avec le temps, ça va s'estomper petit à petit pour finir par disparaître.

Aujourd'hui, j'ai les idées claires. Je sais que je doit me tenir éloigné de tout ça quand je sent le manque venir. Pour le moment, peut-être que c'est psychologique et que c'est l'effet "début de sevrage", mais je me sent vraiment bien, sereins, calme. J'ai remarqué que j'arrive beaucoup mieux à me contenir, je relativise plus et je suis moins "explosif" quand la situation deviens tendu (au travail comme à la maison en générale).

Bref, d'une manière générale, j'ai l'impression que les choses "glissent" plus facilement sur moi et j'ai tendance à moins voir les choses en noir.

@ suivre.
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RE: Le sevrage d'eric44.
Fabrice @ 10-05-2015 15:05:05

J'ai aussi remarqué ce calme, cette sérénité dans le sevrage. Où j'explosais pour un rien, je prends les choses de bon coté, je les acceptes telles qu'elles sont et j'agis en fonction. Ce sont souvent des petits détails, mais c'est souvent dans les détails que le diable se glisse (une crevaison de roue de vélo, un gamin qui crie trop fort...).
Sinon 6 jours c'est super, tu es sur la bonne voie, continue !
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 05-07-2015 21:07:30

Chutes, chutes et rechutes...
Je n'avance pas.

[size=medium][font=Maven Pro]« Le succès c’est tomber sept fois, se relever huit. »   [/font][/size][size=medium][font=Maven Pro]Proverbe japonais[/font][/size]


[size=medium][font=Maven Pro]Je vais méditer ça, la nuit porte conseil paraît-il...[/font][/size]
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RE: Le sevrage d'eric44.
Fabrice @ 06-07-2015 07:07:16

Parfois le silence est de bon conseil. Chut ! (sans e, ça évite les omelettes).
Arrives-tu à voir, à comprendre les éléments qui te mènent à consommer du porno ? Il est bon d'essayer de comprendre ce qui nous amène à chuter, et par la même, ce qui peut nous amener à ne pas chuter. Dans mon cas, il y a des situations, des lieux qu'il faut que j'évite (seul en fin de journée au travail, les nuits seuls à l'hôtel): je sais dans ces situations que je suis en zone rouge, donc j'essaie de mettre des garde-fous (contrôle sur mon ordi, me faire un planning quand je suis seul...). Il y a aussi les contrariétés qui crée une tension en moi et me rappelle à ce besoin de consommer. 
Il peut y avoir des approches 'comportementales' pour gérer les moments de tension, faire que l'on va reprendre le contrôle sur soi, et ne pas se mettre en mode automatique qui va nous mener à la consommation. Voici un lien avec une page sur le WIKI où la méditation (ou simplement un travail sur la respiration) peut être une aide:
http://www.dependance-sexuelle.com/wiki-article-48.html

A toi de voir, de chercher et d'expérimenter. Même si il faut éviter la chute, parfois on ne peut faire autrement, alors profites-en pour apprendre sur toi. Bon courage
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 06-07-2015 10:07:35

Merci Fabrice pour ton message...

Je stress un peu là pour la semaine prochaine. Ma compagne part en séminaire pour son boulot vendredi, et ce, pour une semaine... Ça veut dire pour moi, une semaine seul "livré à moi-même" à l'appart, enfermé, et j'angoisse déjà de tomber dans une "crise boulimique" de porno durant cette période. J'ai peur de ne pouvoir me contrôler et j'éprouve déjà cette sensation d’écœurement avant même d'avoir consommé...

Faut que je trouve comment gérer ça et me limiter (en faite ne pas consommer du tout car si je met le doigt dans l'engrenage, que je m'autorise ne serais-ce qu'un visionnage, je sais que je n'arriverai pas à m’arrêter et ça sera la descente aux enfer pour moi...).
J'ai la semaine pour réfléchir, peut-être installer K9 pour cette période je ne sais pas trop...
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RE: Le sevrage d'eric44.
Fabrice @ 06-07-2015 11:07:08

Je comprends très bien cette angoisse, cette tension qui monte et cette vague qui au final submerge tout. Pourquoi écris-tu que tu seras enfermé ? Est ce que tu ne peux pas planifier quelquechose qui te ferait plaisir ? Quelquechose rien que pour toi ? Revoir des amis ? Aller au ciné ? Faire du sport, de la marche ? Dévorer un bon polar... ou autre en fonction des goûts. Il faut aussi se dire qu'à tout  moment on peut dire stop. C'est difficile, mais c'est toujours mieux qu'une crise boulimique.
Bon courage et n'hésite pas à venir ici, cela peut aussi faire partie de la solution.
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 06-07-2015 11:07:54

je crois que c'est un gros raz le bol globale.

Je fait ça chaque année à l'approche des congés. J'ai l'impression d'atteindre mes limites physiques et surtout psychologique... Quand on parle de Burnout, je crois que j'en suis pas très loin. Le stress au taf (course à la rentabilité), fatigue physique, problème de fric parfois, et nuit de moins en moins reposante, je fini par être à cran. 

Ajoutez à ça que j'ai de plus en plus de mal à dialoguer avec ma compagne, la faute en partie à cette addiction qui me rend aigris après mes shoots (même s'il n'y à pas que ça)... Dernièrement on à eu une grosse dispute (comme l'année dernière). On avait (j'ai émis l'hypothèse) d'aller consulter quelqu'un qui pourrait jouer le rôle "d'entremetteur" pour nous permettre de discuter, mais je constate une fois de plus que si je ne m'en occupe pas, rien n'avance... J'ai l'impression de devoir tout gerer, prendre tout en main et j'en ai un peu marre d'avoir le sale rôle.

Du coup j'accumule et je fini par péter une durite
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RE: Le sevrage d'eric44.
Fabrice @ 07-07-2015 06:07:15

Il faut parfois donner du temps au temps... et surtout dans les relations de couple. Est ce que ta compagne est au courant de ta dépendance ?
Avec ma compagne, nous avons aussi de gros problèmes de communication. J'ai tendance à la rendre responsable de pas mal de choses, mais simplement je suis dans l'interprétation avec mon mode de pensée. Ma compagne est devenue pour moi un mystère qui ne pense pas comme moi (et vice-versa). Avec le sevrage, tu avances, tu changes, il faut que le couple s'adapte à ce changement. Le sevrage m'avait coupé du monde, aujourd'hui il faut retisser les relations, c'est difficile, mais je suis convaincu que c'est possible.  Parfois je me dis qu'il serait surement plus simple de la plaquer, mais elle n'est pas la cause. Alors avec mes mots (souvent mal choisis, souvent blessant), je lui parle ou plus souvent je lui écris ce que je ne peux lui dire. J'essaie de retisser ce lien d'amour qui s'était éffiloché.
Bon courage à toi et pas de précipitation. Essaie de faire baisser la tension.
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 07-07-2015 11:07:21

Oui, il est vrai que du fait de ma dépendance, j'ai tendance à me renfermer et forcement, ma relation en souffre et en est modifié.

Pour ma part, je suis persuadé qu'en cas d’arrêt du porno, ma relation repartirai à nos début ( là où la passion est encore très présente, et où les petites attention sont plus nombreuses). Je m'en rend compte lorsque je suis (du moins j'essaye) en phase de sevrage. Rapidement, je suis moins à cran, plus à l’écoute de ma compagne et le désire se fait plus présent. La relation est vraiment plus harmonieuse...

Ma compagne n'est pas au courant de mon addiction. C'est un choix de lui cacher ça, mais ça pèse sur mon couple car cette double vie créer des tensions, et j'ai peur, à terme que tout cela finisse par s’essouffler. Tant de son coté d'ailleurs  (lassitude de cette situation, de ces tensions et disputes à répétitions, et qu'elle finissent par me quitter), que du mien (perte total de désire, fatigue et dégoût de la vie en générale).

Je sais que je doit changer, vite, mais je relis ce post, et je vois que je n'avance pas. J'ai l'impression d'avoir tellement engrangé de fatigue que je n'ai plus la force aujourd'hui de mener ce combat que j'aurai probablement dû commencer plus tôt. J'ai probablement plus les idées très claires dernièrement avec cette fatigue globale...

La "semaine" seule se rapproche à grand pas et j'angoisse chaque jour un peu plus ce qui je pense, renforce encore le coté addictif (le petit shoot en guise de détente)....
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 11-07-2015 21:07:08

Énième rechute...

Faut dire que j'ai rien fait pour l’éviter...
Donc au grand maux les grands remèdes !:

Après mon dernier shoot: nettoyage complet de l'ordi et suppression de tout ce qui touche de prêt ou de loin au porno (ça à été vite fait, je stockais rien dessus, pas de photos ou autres), remise en place d'un bon antivirus, et mise en place de K9.
Puisque je suis incapable de me contrôler, autant me brider, comme ça, on évite les tentations, et les risques liés au manque. J'aurai vraiment du le faire avant, d'autant que je l'ai testé avec quelques mots clés, ça fonctionne hyper bien !
Je pense le laisser en place dans un premier temps, jusqu'à ce que je me sente suffisamment fort pour me contrôler et éviter les crises. Et puis, ce truc à pas l'air trop intrusif, je pense qu'une fois bien paramétré, il ne se remarquera même plus...

je pense l'installer également sur mon téléphone. Quelqu'un à une expérience sur K9 installé sur un smartphone ? J'aimerai avoir vos avis sur le sujet, histoire que je le mette en place rapidement... qui sais, je vais peut-être arriver à m'en sortir avec ça...
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 12-07-2015 18:07:53

Voila, c'est fait, j'ai installé K9 également sur mon téléphone. ça fonctionne vraiment bien, c'est discret et pas trop invasif.

Je place beaucoup d'espoir dans ce logiciel. Jusqu'à présent, j'avais pour seul garde-fou, ma volonté, mais force est de constater que je suis bien impuissant face à ce mal qui me ronge. Je vais placer les codes dans un endroit "difficile" d'accès, histoire de ne pas être tenté lorsque la tensions sera trop forte, mais de pouvoir modifier les quelques "bug" inhérents au démarrages.

Jusqu'à présent, je souhaitait me confronter directement à mon addiction pour mieux la combattre, mais il faut être réaliste. Je ne suis pas de taille à lutter seul (pas pour le moment en tout cas). Nous sommes bien peu de choses face à cette merde... Je suis vraiment heureux d'avoir installer ce logiciel, parce que c'est la seul aide dont je puisse disposer (en dehors de ce forum, et de vous tous, dans le même bateau que moi), puisque, pour des raisons personnels comme je l'expliquais dans mes premiers posts, mettre une personne de mon entourage dans le confiance m'est exclus.

Aujourd'hui, grâce à ça, j'aborde ma prochaine crise plus sereinement (je ne m'anxie pas à l'avance du moins). Je n'ai plus accès à mes tentations, du coup, je n'aurais pas d'autre choix qu'avancer.
Je suis conscient qu'il ne s'agit que d'une "béquille" provisoire, mais la tranquillité qu'elle m'apporte me permettra de faire le point plus en profondeur sur le pourquoi de l'addiction, sans qu'un nouveau "shoot" ne vienne tout ruiner à nouveau et me replace dans cet état dépressif.

A force de chuter, on fini par se sentir vaincu d'avances, et les tentatives de sevrages sont perdues avant même d'être tentés. K9 devrait me permettre d'avoir un peu de répit, le temps de me remettre, de me reconstruire et de reprendre confiance en moi, parce que ces échecs à répétitions finisse par saper mon morale et plus grave, le peu d'estime personnel qu'il me reste.

Je l'ai déjà dit beaucoup ici (à moi aussi d’ailleurs), mais cette fois-ci, j'ai bon espoirs d'entrevoir, ne serait-ce qu' un début de commencement de lumière au bout du tunnel. Il est urgent pour moi de lâcher tout ça, tant que je peu encore sauver un peu de moi-même parce que je crois que j'ai déjà dépasser ce que je peu encaisser moralement et surtout psychiquement en porno, et j'ai peur que certaines douleurs intérieurs ne soit difficiles à soigner.

Une chose que j'ai apprise depuis que j'ai mis un nom sur ce mal qui me ronge: l'humilité !
J'ai été fier en débarquant sur ce forum, persuadé que j'avais les capacité morales pour m'en sortir seul, mais je suis contraint de le reconnaître, je ne suis pas de taille pour ma battre seul. 
L'esprit est une force incroyable, et si il peut être un moteur au quotidien qui nous permet d'accomplir des choses apparemment impossible, il peut aussi être une prison (mentale) pour ceux qui comme nous sont dépendants...
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RE: Le sevrage d'eric44.
Asmyr @ 12-07-2015 19:07:45

SAlut Eric

c'est bien de t'armer avec des outils tel que K2, je conseille aussi openDNS (https://www.opendns.com/home-internet-security/opendns-ip-addresses/) qui fonctionne différemment mais qui est tout aussi puissant.

C'est un garde fou supplémentaire qui permet d'éviter le pire. Je t'avoue que moi aussi je me dis que c'est avec le mental que je devrais m'en sortir mais force est de constater que ça ne marche pas.

Bon courage à toi, c'est chouette si tu sens que t as plus d'énergie ce coup ci que les précédente, c'est un pas de plus vers la sobriété.

Asmyr.
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RE: Le sevrage d'eric44.
Dexter @ 12-07-2015 22:07:34

Hello Eric

Oui c'est très bien d'avoir installé cela. Les filtres ne sont pas la solution ultimes, mais comme on dit, plus on mettra de bâtons dans les roues à la dépendance, plus elle aura de mal à nous atteindre. Perso, j'utilise K9 et j'ai filé les codes d'accès à un tiers que je contacte par mail, lorsque j'ai besoin de faire tel ou tel réglage. il me les file, puis je les oublie, et hop.

En tout cas, pour moi c'est indispensable. lorsque l'on est trop faible, c'est si facile de replonger, juste en allant vers un site dangereux. LE seul fait d'actier ces barrières est un premier garde-fou.
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 13-07-2015 12:07:13

Nuit difficile...

Mes vieux démons viennent me hanter. J'ai passé la nuit "entre deux eaux": Pas totalement endormis, pas vraiment réveillé... Je n'ai pas eu un sommeil réparateur, du coup aujourd'hui, je suis vaseux. J'ai eu des flashs toutes la nuit dû probablement à cette consommation à outrance de porno dernièrement. 

Ça me fait l'effet d'un drogué en manque qui transpire, convulse etc. Ma dépendance à beau être psychique, j'en ressent néanmoins les effets physiquement lors de ces demi-sommeil ou le cerveau cherche sa dose à grand coup d'images hard... Je pense que ces effets devraient s’atténuer avec le temps. Le plus étonnant c'est que je les ressentent aussi rapidement: d'habitude, il me faut 3 voir 4 jours de sevrage pour commencer à éprouver un tel manque.

Peut-être qu'inconsciemment, le fait de ne plus avoir aucun accès au porno à accéléré le processus, un peu à la manière d'un placebo ?

De toute façon, je doit tenir, je sais qu'avec le temps ça passera et que j'irai de mieux en mieux...
Merci à vous deux pour votre passage (Asmyr et Dexter) et bon courage à vous.
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RE: Le sevrage d'eric44.
florent @ 13-07-2015 14:07:58

Bon courage à toi Éric. C'est chouette ce que tu as mis en place. C'est chouette et courageux.
La route est longue. Si la vue est belle au sommet, elle est aussi chouette le long du chemin. Profite bien de l'été.

Envoyé de mon Nexus 7 en utilisant Tapatalk
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 14-07-2015 12:07:28

Disse 'florent' pid='58344' dateline='1436797318':
Bon courage à toi Éric. C'est chouette ce que tu as mis en place. C'est chouette et courageux.
La route est longue. Si la vue est belle au sommet, elle est aussi chouette le long du chemin. Profite bien de l'été.

Envoyé de mon Nexus 7 en utilisant Tapatalk


Merci Florent.
Chouette, je sais pas, mais nécessaire, surement !
Je crois que j'avais plus trop le choix

C'est pas évident là. Je sent que je suis pas loin de craquer. Heureusement, j'ai mis en place K9. C'est un soulagement pour moi, je sais que je n'ai accès à rien de "dangereux" pour moi, donc ça simplifie les choses. Je ne me pose pas de questions.

C'est vrai que j'ai peut-être pas choisi le meilleur moment pour me lancer dans ce sevrage: Je suis seul (ma compagne et toujours à son séminaire de boulot et ne rentre que samedi soir), à l'appart en plus, donc ça fait beaucoup de situations à risque. Et sachant que notre société est de plus en plus "sexualisée", c'est pas évident pour un dépendant d'allumer sa télé et de voir une tonne de filles nues pour venter les mérites d'un yaourt, d'une bagnole ou de n'importe quoi d'autre...
Du coup, cette tension sexuelle accumulé me rend "nerveux". Je sent que j'ai besoin de prendre plus sur moi pour ne pas partir au quart de tour à la moindre contrariété (sachant que je suis à la base un sanguin, même si j'ai beaucoup progressé ces dernière année).

Cette nuit, j'ai encore eu des "flashs". Mon cerveau réclame sa dose... Heureusement, j'ai mieux dormi que la précédente. J'ai hâte que ça s'estompe...

M'enfin, je me dit que si je "survit" à ça, le reste devrait être du gâteau...
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RE: Le sevrage d'eric44.
Fabrice @ 14-07-2015 15:07:16

Bravo Eric
oui tu n'as pas choisi le moment le plus simple, mais c'est le moment que tu as choisi. Ce n'est jamais un hasard. Je pense que je vais installer K9 sur ma tablette, c'est la faille pour moi actuellement.
Encore bravo et tiens bon. Voir les autres tenir, m'aide à me relancer. Donc Solidaires et Motivés !
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 14-07-2015 16:07:16

Courage Fabrice !
K9 fonctionne vraiment bien ! Un petit conseil, installe le juste après ton "dernier shoot", ou quand tu es vraiment bien et fort dans ta tête. Ça permet de bien "tester" le logiciel et le paramétrer au petit oignons sans risques de rechutes, pour éviter celle-ci justement lors de la prochaine crise... J'ai entré pas mal de mots clés et le blocage marche très bien 

Une fois mis en place, plus de risques de dérapage, et mentalement, ça soulage vraiment, à plus forte raison quand le manque est très présent comme pour moi aujourd'hui...
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RE: Le sevrage d'eric44.
Fabrice @ 15-07-2015 10:07:16

De mon coté, c'est ma conjointe qui gère les mots clé, donc aucun risque, mais il y a encore la tablette que nous n'avons pas fait... Nous allons le faire. Il y a aussi de mon coté, le fait d'aller sur des lieux de dragues gay (extérieur, sauna...) et ça il n'y a pas de protection qui gère... juste la force intérieure !
Je réagis à ton post précédent, tu 'ne survis pas', tu es entrain de vivre !
Bon courage et tient bon !
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 22-07-2015 15:07:53

Petit post rapide...

Rechute hier:
La faute à mon tempérament procrastinateur: Je met en place des codes pour bloquer l’accès au Pron, et je les laisses traîner à portée à force de remettre à demain les choses... Forcement, en cas de crise, c'est un peu comme un alcoolique qui tiendrais un bistrot: open bar !!!

Bref, j'ai virer les mots de passes, et modifié mon adresse mail sur K9: et oui, c'est con: tu veux modifier un truc, tu te rappel plus ton code ? Pas de soucis, ils t'envoient un mot de passe provisoire sur la boite mail ??? Du coup, j'ai créer une nouvelle adresse mail pour remplacer l'ancienne et je l'ai supprimé dans la foulée pour éviter toute tentations en cas de manque. Pareils pour les codes, je les ai modifiés plusieurs fois histoire de ne pas pouvoir m'en rappeler (à force, je finissait par les mémoriser lorsque je les entrés pour modifier des paramètres).

C'est fou, je m'epate en cas de crise: Mon cerveau tourne à plein regime pour trouver une parade à K9. Un tas d'idées saugrenues germes à une vitesse hallucinante dans ces moments là pour essayer d'assouvir cette envie. En regardant d'un oeil exterieur cette situation, ça en serait presque drôle si ce n'etait pas carrement pitoyable !

Bref, le ménage est fait, les verrous sont posés, j'ai encore renforcé K9 avec un max de mots clés défendu et de sites que je frequentait...

Le problème en ce moment, c'est plutôt mon couple qui part dans tout les sens. La faute en partie probablement à ma gestion du sevrage qui me rend "tendu" et pas souple, et aussi au fait que j'ai visiblement pas si bien digérer ce début d'adultère de ma compagne il y à quelques mois. Du coup, je doute de sa fidélité sans que ce ne sois trop trop fondé, j'analyse tout (je deviens un vrai psychopathe à analyser chaque mots, gestes ou attitude) et comme j'ai du mal à encaisser ce sentiment de doute, j'explose à un moment ou un autre...

Bref, pas simple de tout gérer en ce moment, mais j'ai pas trop le choix, faut que ça le fasse.
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RE: Le sevrage d'eric44.
Ekeiloh @ 22-07-2015 16:07:35

Concernant le k9, tu fais bien le lien avec l'alcoolique: un dépendant trouve toujours moyen de contourner les barrières mises en place. Le k9, c'est simplement un moyen de te donner un peu plus de temps pour contrer une rechute, le temps peut-être de te donner la petite étincelle qui te fera dire: "ah tiens non, là je fais une connerie". Ça ne marche pas toujours, mais ça donne une chance.

Pour tes relations avec ta compagne, tu dis bien que ton sevrage te rend "tendu". Son "début d'adultère" (pardonne-moi, je n'ai pas lu tout ton fil je ne sais pas de quoi il retourne) ne semble pas t'avoir tant fait cogiter que ça ces derniers mois, le fait que ça te revienne maintenant vient probablement du fait que ton sevrage est dur à vivre. Par ailleurs la dépendance a ce côté pervers de vouloir que l'autre soit en faute, pour nous empêcher de nous rendre compte que le problème est chez nous. Car si on s'en rend compte, la dépendance a moins d'accroche sur nous. Mais tout ça se passe au niveau de l'inconscient, tu ne peux donc pas y faire grand chose par tes propres moyens. Vois-tu un psy? Il pourrait t'aider là-dessus peut-etre.

Ça me fait penser à quelqu'un du forum qui, dépendant au porno, a quitté son conjoint parce qu'il en avait regardé un. Ta souffrance est réelle, personne ne la niera. Elle est juste perturbée. Ce qui est bien c'est que tu sais que tes doutes ne sont pas fondés, c'est déjà une bonne chose !

Bon courage !
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 22-07-2015 21:07:43

Merci pour ta réponse.
oui nous avions discuter de la possibilité de voir un thérapeute de couple car nous sommes dans l'impasse coté communication en ce moment. Il va falloir qu'on se penche sérieusement sur cette option
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 24-07-2015 21:07:13

IRechute.
La faute a... Bah a moi même. Toujours à remettre tout au lendemain. Laisser une fois de plus les codes de K9 à côté de moi. Est-ce que je le fait de manière consciente ou inconsciente. Probablement un peu des deux. Toujours est-il que ça me "donne une bonne excuse pour rechuter" une fois de plus alors que je n'aurait normalement pas pu, pas dû avec K9.

Internet. 
Ce lieu qui existe sans existe, intangible et pourtant si réel. Où le meilleur (a l'image du forum) peut côtoyer le pire. Où le génie des hommes côtoye la folie de certains.
Les gens qui me côtoye disent que je suis plutôt quelqu'un de bien, au sens que je m'accroche a des valeurs. C'est l'image que je renvoie, mais a l'intérieur, une partie de moi est pourrie. Cette partie dont personne ne connaît l'existence est pourrie par ces actes que je n'arrive pas à contrôler, mais également pourrie par l'overdose de ce contenue nauséabond que j'ai visionné.

Comme je le disait dans un précédent post, un part de moi ne sais pas si elle arrivera à guérir de ces blessures un jour. Une part de moi a peur de l'autre, la mauvaise, la bête, celle qui guète tapis dans l'ombre, qui attend patiemment l'ouverture pour attaquer. Elle prend le contrôle, annihilant toute ma volonté, et créant chaque fois un malaise plus grand lorsqu'elle repart, repus, en me laissant a chaque fois un peu plus mal.

Je ne pensait pas pouvoir tomber plus bah, mais force est de constaté que la folie de l'homme, sa cruauté n'as pas de limite, et "l'under-web", le "monde souterrain" (les égouts en réalité) regorge de saloperies innommable. Une fois la "crise passée", reste les images gravés au fond du cerveau, celles sur lesquels on tombe et dont on se serait bien passé. 
A chaque fois, je crois avoir atteins la limite de tolérance face au porno, mais a chaque fois je rechute. Aujourd'hui, s'en était tellement trop (trop de rechutes, trop de défaites, trop de tout) que j'ai failli gerber. Littéralement, ce n'est pas une métaphore. J'ai du faire de gros efforts pour ne pas rendre ce que j'avais sur l'estomac. 

J'aimerai pouvoir promettre que ce sera la dernière fois, mais a chaque fois je tombe un peu plus bas car je suis tellement déçu de devoir recommencer tout le chemin parcouru. Cette sensation de dégoût de moi ne me quitte plus. Je sais que l'appatit et la faible estime que j'ai de moi sont à éviter si je veux m'en sortir mais je n'y arrive plus. C'est dur d'avoir l'impression d'être une merde, de ne pas avoir l'impression d'être au commandes de sa vie, et de la récupérer à chaque fois un peu plus bousillé. 

Je remet K9 dé demain, recréer des codes complique pour ne plus avoir d'accès à toutes merdes de quelques natures que ce soit, et planque tout ça loin et difficilement accessible.

J'espère vraiment pouvoir poster des messages plus joyeux très prochainement, et vous annoncer que jours après jours, j'avance dans mon sevrage. Il le faut. Le plus dur maintenant, c'est d'avancer avec ce dégoût de moi, ma conscience salit par des choses que je n'aurait pas voulu voir...

Si seulement le porno n'existait pas, ou même qu'internet n'existait pas... Maudit dois le jour où j'ai vu mes premières images porno !
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RE: Le sevrage d'eric44.
Ekeiloh @ 25-07-2015 07:07:10

Tu dis que tu n'aurais pas dû rechuter avec le k9. Tu es dépendant, si tu dois rechuter, ce n'est pas le k9 qui t'en empêchera, un toxico trouve toujours un moyen de contourner les obstacles pour trouver sa drogue. Le k9 peut simplement te donner les quelques secondes ou minutes salutaires qui peuvent te permettre de dire non.

Tu n'aurais pas dû rechuter avec ton rétablissement. C'est donc dans ton rétablissement qu'il faut chercher la réponse: peut-être avais-tu laissé de côté une activité qui te faisait du bien avant? Ou peut-être que ce que tu avais mis en place ne suffisait plus, qu'il faudrait approfondir un projet perso, voir un psy (as-tu besoin d'y aller seul ou en couple?)...

Cette rechute doit te permettre une nouvelle étape dans ton rétablissement.

Bon courage !!
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 31-08-2015 22:08:56

Nouvelle rechutes...
Dur! 
Les vacances m'avait données un peu de réconfort et du coup, de répit face au pron.
Le problème c'est qu'après 15 jours de congés, toutes les bonnes choses ayant une fin, retour au travail, fin de la trêve et retour dans cette merde...

Le point positif (façon de parler), c'est qu'en y réfléchissant, la reprise de mon addiction correspond à mon retour au travail, au stress, aux responsabilités. Peux-être que pour moi, cette addiction est un palliatif a tout ça, une sorte de soupape de decharge ?

Dur en tout les cas de chuter et rechuter perpétuellement. Ça entame tellement mon optimisme et ma croyance en le fait qu'il y a la lumière au bout du tunnel...
J'ai remis le compteur à zéro avec une objectif a 7 jours cette fois ci au lieu des 30 jours "fantasmés" habituellement...
J'aurai peut-être u moins l'impression d'avancer ne serait-ce qu'un peu cette fois ci...

Bon courage à vous dans vos sevrages, pour ma part je vais tâcher de dormir, dans mes rêves au moins je me sent moins minable
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RE: Le sevrage d'eric44.
Ekeiloh @ 31-08-2015 22:08:29

Bonne nuit, et bon courage. Une rechute n'est jamais agréable, mais c'est bien et important que tu relances ton compteur, et encore mieux pour un objectif sur lequel tu peux te projeter. Pour le stress etc, il faudrait du coup que tu trouves un palliatif au palliatif du stress: installe un punching ball, mets toi à la peinture (abstraite) pour te défouler... trouve quelque chose qui ne te demande pas de réflechir et que tu aies rapidement à portée de main.

Bon rétablissement, bon sevrage, bon courage, bonne nuit, bonne semaine, bonne journée demain... Tu vois tu as plein d'ondes positives, tu vas y arriver !!!
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RE: Le sevrage d'eric44.
hippocus @ 02-09-2015 12:09:29

Salut Eric,
et bien je compatis pour ta rechute,et je comprends bien ce que tu ressens pour l'avoir vécu moi-aussi.Que penses-tu de te trouver un vélo héliptique ou un rameur a prix très abordable sur le bon coin?J'ai mis ça en place chez moi et les résultats sur le moral sont vraiment intéressants:après 20 min de vélo (une bonne suée) j'ai ressentis une bonne détente,l'esprit qui se calme,les stress s'en va,tout ça pendant 1H ,1H30 et après une bonne fatigue physique.Bon j'en suis à mes débuts,genre résolution de rentrée mais je m'accroche bien à cette démarche pour gérer le stress.

Autre chose :ne te sens surtout pas minable,le simple fait de tenir un journal ici sur ta dépendance prouve que tu n'es pas dans le déni complet et que tu veux t'en sortir!C'est une démarche vers le respect de soi,c'est formidable.Tu n'as pas encore trouvé toutes tes armes face à cette dépendance mais cela va venir,il faut avoir confiance!tu vas y arriver,nous allons y arriver ensemble!
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 03-04-2016 16:04:30

Pour mes enfants à venir,
Pour ma femme, 
Pour moi,
Pour être libre, 
Pour ne plus subir,
Pour retrouver ma vie, 
Pour ne plus vivre dans la crainte d'être découvert, honteux,
Pour ne plus perdre tout ce temps, bousillé des journée après un "shoot" par procrastination
Pour marcher la tête haute
Pour ne plus être faible

Pour simplement être l'homme que je paraît être, et non celui que je suis...
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RE: Le sevrage d'eric44.
Fr-Ed @ 03-04-2016 16:04:48

Salut eric44,

tu m'expliques " bousillé des journée après un "shoot" par procrastination" ? Qu'entends tu par "shoot par procrastination" ?

Fr-Ed
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 18-07-2016 17:07:17

Bah voila....
Prêt de 2 ans maintenant que je me suis inscrit ici, et je suis toujours sur le bas coté de la route... (et il pleut, et j'ai froid, bref, c'est pas jojo).
En même temps, si je n'y crois pas, que je ne "lève pas le pouce", peut de chance d’être "pris en stop pour m’éloigner de cette merde"...

Énième rechute. Pour changer...

Du coup j'ai viré tout les gardes fous que sont K9 etc... De toute façon, mon "cerveau malade" fini toujours par trouver une parade, à vrai dire, je me demande même si ça ne rajoute pas à l'excitation de tenter de contourner ces logiciels de bridage.
Et puis putain, moralement c'est pesant de s'auto-brider...

Là je respire, ça m'enlève un poids, on verra bien, de toute façon, ça ne pourra pas être pire.

Je sais même pas pourquoi je poste ici à vrai dire. De toute façon c'est à moi et à moi seul de changer ça, de me sortir de cette merde.
Peut-être que c'est pour "garder une trace", acter les choses, j'en sais rien.

De toute façon, à chaque fois que je me relis, ça tourne en rond, je n'avance pas, et même, je pleure (façon de parler) quand je jette un œil aux dates des commentaires tant je n'ai pas avancer sur le problème.

J'ai toujours la même pulsion avant une rechute, toujours le même dégoût après. Je me sent toujours aussi merdeux à la fin. Une constante en somme...

Le seul changement (le changement c'est pas maintenant !) viens dans le fait que j'ai de plus en plus l'impression d'avoir fait le tour du truc (un peu comme si j'avais tout vu, tout explorer, lassé de" tout ça"), et en même temps ça m’empêche pas de rechuter alors vas comprendre !
Le changement aussi viens dans le fait que je met de plus en plus de temps à me "remettre" après une bonne rechutes. Maintenant je suis nauséeux (réellement) pendant au moins 2 jours, pas bien, comme si je couvait un truc, je dors mal. Une sorte de gueule de bois qui s’éternise.
Et il me faut au moins 2 jours maintenant pour reprendre le dessus, être de nouveau "positif" et optimiste.

Ça doit être le signe qu'il faut que je me mette des coups de pieds au cul pour avancer mais je procrastine à mort dans ce domaine.
S'il y avait un championnat de procrastination sur ce sujet, je serait probablement champion du monde, tant j'ai remis à demain, laisser traîner les choses.
 "aller la dernière avant l’arrêt"... bah bien sur...

Et en plus, j'ai aucune idée de ce qui à créer ce comportement chez moi. Pas de passé violent, de traumatisme etc. Certains ont au moins ça pour expliquer en parti leur déviance. Moi j'ai pas l'ombre d'une putain de piste sur ce sujet...
Parfois, c'est flippant, j'en viens presque à me dire que je vais me réveiller un matin en me rappelant un souvenir traumatisant que mon cerveau aurait enfouit, tant je me demande comment j'en suis arriver là... C'est con mais ça me fait flipper de m'imaginer que je pourrais (re)découvrir ce genre de truc et que ça bousillerai toute l'image radieuse que j'ai eu de mon enfance...

Enfin bon, là, je part en vrille. J'ai beau faire régulièrement mon introspection, je vois pas ce qui à été l’élément déclencheur de ça.
Peut-être le fait que je soit quelqu'un qui fonctionne beaucoup aux sentiments dans ma vie (faiblesse ?)
Je pense aussi que je suis parfois un peu trop "empathique", que j'ai du mal à accepter la douleur de certains, que ne pas pouvoir agir me ronge...

J'ai fait ce constat dernièrement, c'est encore plus vrai avec les actes terroriste qui ont eu lieu, à chaque fois je voudrais agir, "punir" (?)... je me dit que j'ai peut-être raté une vocation dans les forces de l'ordre ou un truc comme ça. Ça existe pas le syndrome du justicier ???
 
Du coup, doit en résulter une sorte de frustration que je tente d’apaiser avec ces merdes.

Et le pire, c'est qu’éthiquement parlant, engraisser des pourris qui profite de jeunes femmes, en consommant du porno, cette violence dans les gangbang, la douleur, les larmes, le drame derrière les paillettes, c'est typiquement le genre de chose qui me ferait monter au créneau en temps normale et contre quoi je m'insurgerai...
Mais bon,, dans ces moments là, je doit poser le cerveau sur la table de nuit pour mieux me lobotomiser avec cette daube.
A croire que j'ai dû balancer par mégarde mon cerveau avec un Kleenex un jour !

Bref, je suis On/Off, blanc et noir, Dr Jeckyll et Mr Hyde.
C'est bien loin de l'idée tout blanc ou tout noir que je me faisait de la vie en générale il y à quelques années.



Bah putain, sacré tartine que j'ai écrit. tout ça pour rien dire en plus...
Enfin si, pour dire que j'ai toujours pas l'ombre d'une piste pour démarrer un semblant de thérapie...

Mais une chose est sure, je n’arrête pas le combat, je continue, je relance un sevrage de plus.

Arrêter de tenter de se sevrer, c'est se résigner
Se résigner c'est mourir !

Bon courage à tous
[hr]
Tiens calcul simple histoire de se représenter le truc:

1h de masturbation/jours/5jours/+-/ 15ans =

3900 h
=> soit 162.5 jrs perdu dans cette merde. (journée de 24h en plus, donc si je prend les 12h (et encore je suis gentil) ou nous ne dormons pas, ça fait presque 1 ans !)

Putain, 6 mois de perdus
6 mois que je ne reverrais jamais...
tout ça pour ça !

Là ça fait mal !
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RE: Le sevrage d'eric44.
Tiago @ 18-07-2016 18:07:00

Bonjour Eric44,

Bravo pour cette belle relance du sevrage ! 
Merci pour ce retour, plein de courage et d’honnêteté !

Eric, tu n'es pas seul. Beaucoup luttent contre le même adversaire que toi ici. Des témoignages de guérison montrent qu'il est possible d'en sortir. Moi, j'y crois ! Après de nombreuses rechutes humiliantes et honteuses en avril-mai, je ne rechute plus depuis le 21 mai, date de mon inscription sur ce site. Ma situation s'est améliorée quand j'ai pris conscience que seul, je ne pouvais rien faire. "Vouloir mais ne pas pouvoir" : telle est ma réalité de dépendant?

Dans ton message, je lis beaucoup d'éléments positifs :
- Tu sais qu'il faut venir ici, sur ce site d'entraide.
- Tu constates que K9 est un rideau de défense ultime, insatisfaisant pour une vie pleinement libre.
- Tu écoutes le besoin d'éthique en toi, le besoin de justice.
- Tu recherches des racines à cette dépendance.
- Tu es lucide sur les conséquences de la dépendance en termes de temps perdu.

Tu parles des causes profondes de la dépendance. Dans mon cas, je commence à  identifier ces causes profondes, mais cela ne m'aide pas beaucoup dans ma lutte quotidienne. Ma lutte quotidienne est très concrète : éviter l'ennui, la fatigue, la frustration. Identifier le stress et y répondre par la bienveillance, le calme, etc.

Bon courage pour les jours prochains, tu as tout pour réussir !
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RE: Le sevrage d'eric44.
JAN @ 18-07-2016 21:07:51

Hello Eric!

Je lis ton témoignage...
Je manque de temps et de disponibilité d'esprit pour y répondre convenablement...

Je t'exprime juste ici mes pensées solidaires et espère bientôt trouver le temps pour te répondre un peu mieux!

Courage!
Tu n'es pas seul...!

Jan
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RE: Le sevrage d'eric44.
Fabrice @ 19-07-2016 08:07:58

Salut Eric,

Je sens une lassitude dans ton message, plus le courage de te battre et pourtant le constat que cette merde te mine, te détruit. Ton message est long, mais ce n'est pas une tartine pour ne rien dire. RELIS toi calmement et ce n'est pas vide ce que tu dis, tu ouvres des pistes. C'est peut-être difficile pour toi, mais ces pistes elles sont devant tes yeux.

Tu as besoin d'aide. Cette aide elle peut venir du forum. Dans ce long message, tu nous tends la main. Alors oui, viens plus souvent. Ecris ce que tu ressens, analyse tes rechutes froidement et avec lucidité. Courage et persévérance. Tu sais au fond de toi que le sevrage est la seule solution, le reste te pousse vers ce qui te répugne, et pourtant tu y vas. Il y a presque dans ton constat une volonté de te faire mal, d'aller contre tes valeurs (ce besoin éthique, de justice).

C'est tout cela que tu dois exprimer. Qu'est ce qui te bloque ? Qu'est ce qui t'attire vers cette dépendance qui t'aliène et renie les valeurs que tu défens ? 

L'aide, elle peut venir aussi d'un professionnel. As-tu été consulté un psychiatre ? Je pense à cela car en lisant ton message et plus particulièrement ce passage.

Disse:
[font=Tahoma]Et en plus, j'ai aucune idée de ce qui à créer ce comportement chez moi. Pas de passé violent, de traumatisme etc. Certains ont au moins ça pour expliquer en parti leur déviance. Moi j'ai pas l'ombre d'une putain de piste sur ce sujet...[/font]
[font=Tahoma]Parfois, c'est flippant, j'en viens presque à me dire que je vais me réveiller un matin en me rappelant un souvenir traumatisant que mon cerveau aurait enfouit, tant je me demande comment j'en suis arriver là... C'est con mais ça me fait flipper de m'imaginer que je pourrais (re)découvrir ce genre de truc et que ça bousillerai toute l'image radieuse que j'ai eu de mon enfance...[/font]
[font=Tahoma]Enfin bon, là, je part en vrille. J'ai beau faire régulièrement mon introspection, je vois pas ce qui à été l’élément déclencheur de ça.[/font]
[font=Tahoma]Peut-être le fait que je soit quelqu'un qui fonctionne beaucoup aux sentiments dans ma vie (faiblesse ?)[/font]
[font=Tahoma]Je pense aussi que je suis parfois un peu trop "empathique", que j'ai du mal à accepter la douleur de certains, que ne pas pouvoir agir me ronge...[/font]

Cette introspection, il est parfois difficile de la faire seul. Un accompagnement par un psychiatre pourrait t'aider. Je pense à cette empathie, cette sensibilité peut-être une cause de ta dépendance. J'ai croisé il y a peu (dans ma rechute il y a 10 jours) un jeune homme qui est hypersensible (je ne me rappelle plus du nom de ce désordre mental), il était en quête d'un absolu inaccessible (il zonait sur des chats en recherche de plans plus hard les uns que les autres, alors qu'il est hypersensible, s'occuper de personnes âgées...). Tout cela n'est pas une fatalité. Il n'y a pas nécessairement un trauma qui nous mène à la dépendance (comme toi, je me demande toujours ce que j'ai enfoui au fond de mon enfance, mais en fait surement pas de trauma...).

Eric, ne baisse pas les bras. Persévère, donne toi les moyens du sevrage. Viens ici plus régulièrement (quelques lignes comme Kurt ou bien des pages comme Jan... peu importe, c'est ton carnet) !

Tu veux plus de justice, pourquoi ne pas militer par exemple pour une cause qui te tiens à coeur, faire quelques choses pour toi, pour te faire plaisir à toi, pour être en accord avec tes valeurs !

Il y a des solutions, il faut se battre.

Nous sommes à tes cotés.

Fabrice
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 19-07-2016 11:07:42

Merci à tous pour vos messages de soutiens.


Comme je l'avais déjà dit dans un précédent poste, ça fait du bien de voir qu'on est pas seul, et de savoir que certains vivent et se battent contre ça également.


Disse 'Fabrice' pid='64225' dateline='1468916218':
Il y a presque dans ton constat une volonté de te faire mal, d'aller contre tes valeurs (ce besoin éthique, de justice).

C'est tout cela que tu dois exprimer. Qu'est ce qui te bloque ? Qu'est ce qui t'attire vers cette dépendance qui t'aliène et renie les valeurs que tu défens ? 




Difficile à dire Fabrice, je me suis déjà posé la question.
Ce qui me bloque, pour le moment rien vu les consommations de porno fait ces derniers temps.
Après si tu me parle de blocage dans le sens "ne pas arriver à me sevrer" (ou démarrer tout du moins), je pense que dans ce cas là, il y a plusieurs facteur:
L'habitude probablement: C'est un peu comme les mecs qui vont boire un verre le soir en sortant du boulot. Je pense que cette coupure pour moi avant de rentrer me permet de "décompresser", de ne pas avoir l'impression de faire boulot/dodo non stop.
L'ennuis parfois: tu glandes, du coup tu fini par traîner sur ce genre de site sans trop savoir comment tu y est arriver...
Ce qui m'attire, probablement un peu comme les gosses: "l'interdit". Probablement que ça doit ajouter à l'excitation de consommer du porno alors que dans mon esprit en temps normal, c'est plutôt amorale.

Peut-être que d'une certaine manière oui, j'ai cette double identité qui me force à aller contre mes idéaux. Vas savoir.
Je sais même pas pourquoi j'ai ce sentiment d'inaction face aux injustices de la vie. 

Parfois, quand je repense à mon enfance, même si j'ai eu une enfance géniale, parfois je me dit que j'ai manquait de rien (j'avais et j'ai toujours des parents aimant, unis, j'avais à manger tout les jours, un toit au dessus de ma tête, de l'amour), et à la fois j'ai manquait de tout (tout le superflus, toutes les choses inutiles mais nécessaire à un gosse pour rêver etc).
Du coup, avoir fait parti de "la classe moyenne" à fait que j'ai côtoyer des gens de milieux différents: 
Des gamins dont les parents avaient les moyens et qui du coup, étaient "dans le coup", des "leaders" naturel.
Des gosses pommés, manquant de touts, les têtes de turcs.

Et au milieu moi. Et dieu sais si les gamins sont méchants entre eux quand certains sortent du lot, ne sont pas "à la page".

Moi jetait petit, "chétif", pas sportif, je me distinguais pas par mon milieu sociale, mon physique etc. 
Du coup, même si j'ai beaucoup changé depuis (je me suis mis au sport, j'ai pris confiance en moi, je me suis affirmé, j'ai entrepris et réussi des choses même si parfois je me suis cassé la gueule, mais je me suis toujours relevé, et à chaque fois plus fort), je pense qu'une part de moi se voit toujours comme un gamin chétif, qui subissant un peu les brimades des autres gamins, et du coup, quand je vois un gamin victime de ça, une personne seul emmerdé par une bande de cons, de la violence, de la douleur, de la peur (CF: les attentats), je ne peut m’empêcher de réagir (ou de vouloir tout du moins).

peut-être que quelque chose n'est pas régler à ce niveau là...

Ce sont des pistes qu'il va falloir que je creuse.

Je sais aussi que je me met peut-être un peu trop de pression à moi même, que je veux réussir ce que j'entreprend.
Du coup, j'ai développé une sorte de contrôle permanent de tout: Je suis très calculateur, planificateur. Je ne fait rien sur un coup de tête, j'ai besoin de calculer à l'avance, de savoir ou je vais, de limiter les risques (de déception ?) avant de faire.

C'est quelque-chose qui est déjà ressorti en parlant de moi: ce coté "intransigeant", très carré, quelqu'un pour qui les valeurs sont très importantes: la fidélité, le respect, la "justice", une sorte de "code d'honneur".
C'est presque démodé de nos jours ce genre de valeurs d'ailleurs...
C'est d'ailleurs un peu ce que j'avais dit dans un précédent poste: à savoir que parfois j'aurais préféré naître à une autre époque, 50 ans en arrière, là où les gens avaient un sens morale plus élevé, que tout le monde ne faisait pas n'importe quoi (télé/poubelle/réalité, consommation de sexe banalisé voir encouragé/idéalisé, couples se séparant pour un rien etc).

Du coup, est-ce que mon addiction ne serait pas la part inconsciente de mon subconscient qui cherche à se libérer en partie de ce contrôle permanent que je "m'impose" ???

Probablement une autre piste à étudier non ?
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RE: Le sevrage d'eric44.
Tiago @ 19-07-2016 17:07:13

Bonjour Eric44,

Bravo pour cette honnêteté et ce sens de l'analyse personnelle !
Tu poses les bonnes questions : c'est la clé de la réussite.
En te lisant, j'observe tellement de choses positives et utiles pour ta réussite !!! Tu as tous les éléments pour réussir !

Disse 'Eric44':
L'habitude probablement: C'est un peu comme les mecs qui vont boire un verre le soir en sortant du boulot. Je pense que cette coupure pour moi avant de rentrer me permet de "décompresser", de ne pas avoir l'impression de faire boulot/dodo non stop.

Je me reconnais vraiment dans cette habitude.
En examinant mon habitude, j'ai pu y voir quelques éléments :
- le besoin de décompresser est légitime. Il cache une insatisfaction qu'il faut entendre. Dans mon cas, j'ai appris à distinguer "ma vie est insatisfaisante" de "cette situation est insatisfaisante".
- la rechute comme moyen de décompresser. Dans mon cas, j'en observe les conséquences très négatives ...
- la réponse réflexe. Parfois, il m'est utile de décompresser. Quand c'est une habitude, j'ai un problème à résoudre ...

Disse 'Eric44':
C'est quelque-chose qui est déjà ressorti en parlant de moi: ce coté "intransigeant", très carré, quelqu'un pour qui les valeurs sont très importantes: la fidélité, le respect, la "justice", une sorte de "code d'honneur".

Je reconnais ce trait de caractère chez moi. Dans mon cas, je dois distinguer deux choses :
1) l'attachement personnel aux valeurs (justice, vérité, etc.)
2) la reproduction d'un modèle qui incorpore ces mêmes valeurs.

Dans mon cas, je suis clairement dans l'option 2), et j'essaie de me conformer à un modèle : c'est une forme d'abandon de liberté. Inconsciemment, je me révolte, d'où les rechutes. Il faut que j'apprenne à sortir du modèle et à m'affirmer librement.

Tu parles de contrôle. Tu parles aussi de tes aspirations éthiques. Peut-être y-a-t'il dans ta personnalité un aspect qui cherche à s'exprimer avec la plus grande force ? Un talent que tu aurais laissé de côté ? Tu es seul à pouvoir répondre à cette question.

Bon courage !
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 20-07-2016 17:07:35

Salut Tiago, merci d'avoir repondu

Disse 'Tiago' pid='64235' dateline='1468950913':

Je me reconnais vraiment dans cette habitude.
En examinant mon habitude, j'ai pu y voir quelques éléments :
- le besoin de décompresser est légitime. Il cache une insatisfaction qu'il faut entendre. Dans mon cas, j'ai appris à distinguer "ma vie est insatisfaisante" de "cette situation est insatisfaisante".
- la rechute comme moyen de décompresser. Dans mon cas, j'en observe les conséquences très négatives ...
- la réponse réflexe. Parfois, il m'est utile de décompresser. Quand c'est une habitude, j'ai un problème à résoudre ...


Personnellement, je ne pense pas que ma vie soit insatisfaisante, je suis globalement plutôt heureux de la vie que je me suis construit. J'ai un boulot qui sans être le meilleur job du monde, me plait suffisamment pour ne pas avoir la boule au ventre le matin.
J'ai une compagne avec qui je me sent bien, et c'est encore plus vrai depuis que nous avons fait une thérapie de couple suite à l'incident qui été survenu il y à un petit moment maintenant et que j'avais relaté dans un précédent poste.

Après, bien sur, comme tout le monde, il y à des hauts et des bas, et je ne suis jamais satisfait à 100%, mais pour moi c'est le propre de l'homme: toujours tendre vers le mieux, et chercher à s’améliorer sans cesse... Du moins, c'est comme cela que je vois les choses.

Je pense avec le recul, que le fait de "traîner" sur internet le soir avant de rentrer (et par la force des choses de dériver sur le pron) s'est surtout accentué lorsque cela n'allait pas avec ma compagne.
Du coup ambiance pesante = pas trop envie de rentrer.

Maintenant que nous nous comprenons mieux, que nous avons (re)appris à communiquer, je me sent mieux chez moi.

Et puis, c'est con à dire, mais ce moment là et un moment qui "m'appartiens", ou je fait un peu ce que je veut (surtout des conneries avec le porno dernièrement), où je n'ai de compte à rendre à personne.
Du coup, peut-être que je n'ai pas assez de moment à moi, seul, pour me poser, buller, glander (sans forcement porno j'entend)...



Disse 'Tiago' pid='64235' dateline='1468950913':
Je reconnais ce trait de caractère chez moi. Dans mon cas, je dois distinguer deux choses :
1) l'attachement personnel aux valeurs (justice, vérité, etc.)
2) la reproduction d'un modèle qui incorpore ces mêmes valeurs.


Ce trait de caractère, ce coté "droit", avec des valeurs fortes, c'est la psy de couple qui m'en à parlé. A vrai dire ce n'est pas forcement un truc que j'avais vraiment remarqué (peut-être inconsciemment), mais c'est vrai que depuis qu'elle m'en à parlé, je me rend compte que je peut être parfois un peu "extrême", enfin pas forcement super tolèrent face aux gens qui ne partage pas ces même valeurs.

et du coup, pour moi c'est un peu un mélange du 1) et du 2) dans le sens que j'ai un attachement certains à des valeurs fortes, parce que je me suis construit ainsi et que d'une manière générale, je n'ai jamais trop suivie la mouvance et que j'ai toujours aimait être un peu à contre courant (tout en essayant de ne jamais faire de vague et être le plus discret possible), et à la fois, j'ai été élevé par des gens extrêmement honnêtes (mes parents), droit, travailleurs, et se demmerdant seul dans la vie, donc je reproduit (et amplifie du coup) ça dans une certaine mesure.


Disse 'Tiago' pid='64235' dateline='1468950913':
Tu parles de contrôle. Tu parles aussi de tes aspirations éthiques. Peut-être y-a-t'il dans ta personnalité un aspect qui cherche à s'exprimer avec la plus grande force ? Un talent que tu aurais laissé de côté ? Tu es seul à pouvoir répondre à cette question.



Je ne sais pas si j'ai une talent laissé de coté. très honnêtement, je ne pense pas. Je fait les choses par plaisir, en générale quand j'ai du temps libre, et je suis suffisamment en concurrence dans mon travail pour ne pas aller me confronter à d'autres le weekend ( à plus forte raison en étant pas spécialement plus doué que les autres dans une discipline).

Personnellement, je suis plutôt touche à tous. Quand un truc m’intéresse, je test. Si ça ne m’intéresse pas, je n'éprouve pas le besoin d'essayer, et ça ne me dérange pas de ne pas savoir ou de ne jamais connaitre puisque je n'en éprouve pas l'envie.


Je sais pas si ça t'en dit plus ? 
Perso, pour moi, je ne m'explique toujours pas très clairement comment j'en suis arrivé là, même si je fini par penser que c'est plus un ensemble de chose qu'un unique élément déclencheur.
[hr]
PS: pour le moment, je me sent assez sereins dans ce début de sevrage. 

Je relâche pas la garde pour autant car je sais que la semaine de sevrage et ma limite, je craque avant en générale, et que pour le moment, ça "ne gratte" pas encore trop...

Mais bon, pour le moment, je me sent plutôt apaisé, calme et détendu, et relativement optimiste ( ça chez moi c'est la phase qui survient après mes "2 jours de gueule de bois" le retour de la positive attitude ).
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RE: Le sevrage d'eric44.
Fabrice @ 21-07-2016 06:07:18

Salut Eric,

Je voulais revenir sur cet entre 2, entre ton temps de travail et ton retour à la maison. Il y a à la fin de la journée un relâchement... Propices a se laisser aller. Peut être as tu besoin de ce laisser aller, de ce temps de rupture... Ce qui est pas cool est de le finir dans du porno.
Le 1er point, si c'est de temps pour toi, pourquoi aller sur internet! Qu'y recherches-tu au début? Est ce vraiment un temps pour toi?
Je sais que pour moi c'est important ce temps, ce temps égoïste. La plus belle des choses qui me soit arrivée est la découverte de la méditation, oú vraiment je me centre sur moi et je me nourris.
Pour cet entre-deux, il peut y avoir le sport... Je sais que aller au travail à vélo fait aussi partie de cette rupture.
Si vraiment ton soucis est ce temps entre travail/maison, en cherchant dans des approches comportementales, tu trouveras une solution,  j'en suis sûr. 
De mon coté, je profite aussi de ce temps, où souvent les collégues sont partis, pour venir ici.
Il y a 18 mois, je passais quasiment toujours plus de 30 minutes sur le porno tous les soirs au travail, cette pulsion a totalemement disparu chez moi, pour m'aider j'avais mis k9 pendant quelques temps, aijourd'hui je l'ai supprimé
Bonne journee et bravo pour le sevrage, continue ! 
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 21-07-2016 17:07:33

Salut Fabrice

Disse 'Fabrice' pid='64276' dateline='1469082018':
pourquoi aller sur internet! Qu'y recherches-tu au début? Est ce vraiment un temps pour toi?


Je pense qui j'y vais un peu par habitude, et que je fini par traîner sur des sites prons par ennuie/reflex conditionnés par des années de pratiques...

Ce que j'y recherche: rien en particulier, c'est plus "flâner" en réalité.
Je regarde des choses qui m’intéresse (comme je suis curieux et que j'aime bien apprendre de nouvelles choses), je traîne un peu sur des forums relatifs aux sports que je pratique, je regarde aussi des vidéos, principalement sur YouTube (toujours, sur les sports que je pratique, mais ça peut aussi être sur d'autres hobbies, de la musique etc).

En ce sens, oui, c'est vraiment un temps pour moi car même si ce n'est pas super "constructif" (bien que je m'informe sur beaucoup de choses, et en ça, internet et une mine d'or pour qui veut obtenir des informations), c'est un moment de détente où je "débranche" un peu...


En ce moment, je fait super gaffe à ne pas aller sur des choses "litigieuse" pouvant m'amener à d'autres choses (porno).
Donc je suis sur mes gardes, même si je suis encore assez sereins.
D'habitude, à ce moment là du sevrage, je suis "harceler" par mes pulsions au point que ça en deviens pénible. Tout me ramène à ça, la nuit j'en rêve.

Pour le moment ce n'est pas le cas, donc je profite de ce moment de répit pour ré-apprécier les choses simples, sans sentiments de dépendance. Je suis conscient que le plus dur reste à faire et que les difficultés vont arrivées dans les jours (heures ) prochaines...

Bon, il est tard, alors je vais pas trop traîner là, à chaque fois que j'ai traîné sur internet, j'ai fini par rechuter!
Alors on avance un pas à la fois, mais on avance !

Courage à tous
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RE: Le sevrage d'eric44.
Atarax @ 22-07-2016 12:07:57

Salut Éric,

Ce n'est pas facile d'éviter de passer du temps sur Internet, mais en fonction de ton utilisation et de ce vers quoi ça peut t'amener, ça peut être une bonne chose d'essayer de perdre cette habitude ou de la limiter, comme d'autres dépendance. Je ne suis pas forcément le mieux placé pour en parler, bien que j'ai aussi eu une longue et très forte période de dépendance à Internet (sans que ce soit lié à une dépendance sexuelle pour le coup). J'ai donc une certaine méfiance pour le réseau ; et même si j'y passe pas mal de temps, ne serait-ce que parce que c'est un outil de travail, j'ai appris à en limiter mon utilisation. Qui est d'autant plus dangereuse couplée à la dépendance sexuelle.

Disse 'Eric 44':
D'habitude, à ce moment là du sevrage, je suis "harceler" par mes pulsions au point que ça en deviens pénible. Tout me ramène à ça, la nuit j'en rêve.


Je n'ai pas de formules miracles face à ça, mais je pense qu'il y a plusieurs solutions. Il y a la méditation, comme Fabrice, il y a le sport, qui peut permettre de se vider assez efficacement la tête et de s'effondrer de fatigue (c'est en partie ce que j'ai fait pendant mon précédent gros sevrage)... Il faut parvenir à concentrer ton attention, autant consciente qu'inconsciente, vers d'autres éléments.
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RE: Le sevrage d'eric44.
Tiago @ 22-07-2016 19:07:45

Bonjour Eric,

Je te comprends, chez moi aussi, internet + ennui = danger.
Globalement, internet me sort de la vie réelle. C'est dangereux, c'est une pente glissante.

En te lisant, je constate que ta dynamique est bonne : tu vas de progrès en progrès, sans grandes difficultés. En somme, tu fais un beau parcours.

Bon courage !
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 22-07-2016 19:07:23

Petit passage rapide. 
Sur le téléphone c'est pas évident de "tartiner".

Bon, bilan de la journée: ca pas été facile, je sent que ça commence à "gratter".
J'ai rêvé cette nuit (érotiques, du moins si on veut) comme toujours au bout d'un moment lors de mes début de sevrage (subconscient qui d'exprime)

Ce qui était étrange dans ce rêve, c'est qu'au lieu de voir des images porno, au lieu que ce soit moi qui consulte du porno sur mon téléphone, j'y était plus ou moins contrains en constant que ma compagne consulté des sites porno sur son téléphone. Et je luttais pour ne pas regarder ces images.

Il faut croire que je combat meme dans mon subconscient...

Du coup, ce rêve à un peu donné le ton à la journée, et j'ai du faire des efforts pour ne pas laisser mon cerveau divaguer et fantasmer sur tout et n'importe quoi.
C'était pas évident.

Chose aussi qui n'arrange rien, je vais être "contraint" pendant quelques jours mais surtout nuir d'être seul. Ma compagne ayant dû s'absenter, je me retrouve seul avec téléphone, ordi etc en accès illimité et sans être dérangé.

C'est dur parce qu'en temps normal, je profiterai de ce temps pour faire une grosse cure de porno.
Là, je pense à l'état dans lequel je me retrouve le lendemain après ce genre de nuit marathon. À moitié malade, comme si j'avais une gueule de bois. L'envie de rien, fatigué, démotive', nauséeux...
Je pense aussi à la crasse qui reigne sur ces Tchat ou traîne tout un tas de pommés, de gars malsain, et ca, j'ai vraiment pas envie de le vivre une nouvelle fois.

Alors je m'accroche! Je vais me foutre un peu devant la TV, ne pas allumer l'ordinateur pour lancer un film (ne pas tenter le diable), et rester "Focus" sur mon objectif: 1 semaine pour commencer.

Bon courage à tous dans cette période de relâchement et de tentation qu'est le week-end...
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RE: Le sevrage d'eric44.
Fabrice @ 22-07-2016 21:07:40

Tiens bon, nous sommes avec toi. Pas de tentation, l'ordi reste éteint, un bon bouquin pour t'endormir.
Le sevrage, rien que le sevrage.
Fabrice
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RE: Le sevrage d'eric44.
Atarax @ 23-07-2016 10:07:16

Salut Éric,

Disse "Eric44":
C'est dur parce qu'en temps normal, je profiterai de ce temps pour faire une grosse cure de porno.
Là, je pense à l'état dans lequel je me retrouve le lendemain après ce genre de nuit marathon. À moitié malade, comme si j'avais une gueule de bois. L'envie de rien, fatigué, démotive', nauséeux...
Je pense aussi à la crasse qui reigne sur ces Tchat ou traîne tout un tas de pommés, de gars malsain, et ca, j'ai vraiment pas envie de le vivre une nouvelle fois.


Je me reconnais totalement dans ce que tu viens de décrire. J'ai (eu) le même fonctionnement. La moindre occasion seul était une belle occasion de nuit marathon (sachant qu'en général je commence en me disant « allez, juste un peu, à 23h je m'arrête », puis arrive 23h, et je peux bien pousser jusque minuit, puis je passe mon temps à négocier avec moi-même jusqu'à passer des nuits blanches en sortant dans le même état que toi).
Au moins dans les premiers temps, s'astreindre un rythme, se faire un programme, et faire le maximum pour se tenir loin de l'ordinateur constituent une plutôt bonne stratégie pour lutter. Ensuite tu sauras que tu es capable de résister au moins une soirée, puis encore une soirée de plus, etc. jusqu'à ce que la résistance te demande de moins en moins d'efforts.

Tiens bon, la lutte dans laquelle tu t'engages vaut le coup et je suis sûr que tu as la force de surmonter ces épreuves, qui te rendront plus fort face à la dépendance.
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 23-07-2016 20:07:09

Bon, mon "bilan" de la journée:

La tension sexuelle est montée d'un cran aujourd'hui. Tant que je garde mon sevrage en tête, ca va, mais je réalise que la force de l'habitude, les automatismes ou "reflex conditionnés" sont légion...

Mon cerveau tourne à plein régime pour essayer de me tenter... 
Je regarde un truc sur internet et si je ne me reprend pas, je suis à deux doigts de m'écarter de la ligne de conduite que je me suis fixé.
Le plus fou c'est que c'est limite inconscient, je suis presque en pilote automatique tant ca fait un moment que je suis dépendant et que j'ai développé ce comportement et ce schéma.

Et c'est pas évident à gérer au quotidien quand tu vie dans une société hyper-sexualisé. 
C'est vraiment comme être diabétique et visiter un magasin de bonbons...

Point positif, le fait de rester "sobre" me laisse du temps pour avancer sur plein de choses. C'est vraiment là qu'on se rend compte que cette merde et chronophage.
En temps normal, j'aurais commencé à avoir ces pensées obsédantes vers 13h. J'aurais cédé vers 13h30, et à force de me dire "encore 5 minutes", je le serait "réveiller" vers 19h30, dégoûté, vaseux, et en ayant bousillé une journée de plus... Et j'aurais tellement abusé que j'aurais probablement fini par rester au lieu et grignoté de la Merde tellement j'aurais été nauséeux et démotivé de tout...

Mais bon, je suis positif, une journée de plus passé loin de cette merde! 
Et c'est pas une sinécure que de résister à ca avec un maximum de facteurs à risques (seul, du temps pour moi, accès à un ordi, un téléphone et une tablette dans l'appartement, et tout ca en ayant supprimer tout les logiciel de filtrages ! ).
Bon je me dit que si je résiste à ca, le reste sera du gâteau mdr!

Bon, je vais regarder un peu la TV histoire de débrancher un peu. 

Bon courage à tous dans vos sevrage !
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RE: Le sevrage d'eric44.
Fabrice @ 23-07-2016 20:07:50

Salut Eric,
Comme je me rapelle aujourd'hui de ces moments de lutte. Regarde la vague et dis'lui que tu es plus forte qu'elle. La plus grosse des vagues vient toujours s'échouer et mourir sur la plage.
Aie confiance en toi, résiste comme tu l'as fait aujourd'hui et dans les moments difficiles rapelles toi de ce combat passé.
"Le sevrage, rien que le sevrage"
Et bravo pour ta résistance
Fabrice
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RE: Le sevrage d'eric44.
JAN @ 23-07-2016 23:07:09

Bonjour Eric !
 
Je suis ici depuis octobre dernier avec une histoire (je dirais…) complexe d’une dépendance à la sexualité depuis plus de 25 ans. Je suis en couple gay.
 
Mais chose que je n’aurais pas imaginé possible : J’ai décroché de toute pratique liée à ma dépendance (en ce moment cela veut dire : de TOUT SEX !) depuis presque 100 jours et ma vie n’a jamais été aussi pleine et je n’ai jamais été aussi dans mon axe que depuis ! C’est une réussite pour moi qui me remplit de fierté, de joie et de bonheur ! J’y suis enfin ! Et j’ai 51 ans…
 
Cette avancée s’est faite par une combinaison entre un travail que je fais avec un psy, la méditation que particulièrement Fabrice m’a fait connaître, et surtout grâce à tous ces échanges du forum. Certains disent aujourd’hui que « je suis un pilier du forum » et que « mon histoire sert de repère »… je n’oserais pas dire ça de moi, je répète simplement les dires des uns et des autres…
En tous cas, si ça t’intrigue et si ça t’intéresse tu peux lire mon carnet. Pour ne pas te coltiner tous les postes : Le changement décisif a eu lieu le 16 avril…
 
Tout ça pour dire que le forum me tient et que je suis à priori tous les membres ici avec régularité. Mais je ne l’ai toujours pas encore réussi te concernant depuis que tu es revenu, je suis en ce moment dans une situation personnelle un peu complexe… Pourtant je te lis !
 
Et t’envoie alors mes salutations solidaires et te souhaite aussi bon courage dans ton avancée !
 
Jan
 
 
 
 
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RE: Le sevrage d'eric44.
Tiago @ 24-07-2016 04:07:34

Bonjour Eric,

Je lis tes progrès avec joie : tu mènes le bon combat.
Je me souviens de mes propres journées de lutte : sortir du pilote automatique. Pour chasser les pensées instrusives, j'ai bien rempli mes journées avec des activités variées. J'évitais l'ennui.

Je peux témoigner : les vagues cessent rapidement. Et le mode "pilote automatique" disparaît plus rapidement que je le croyais. Ta lutte se joue face aux écrans : noblesse du combat de l'homme contre la machine. Ta victoire est assurée !

Bon courage, tu mènes le bon combat !
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RE: Le sevrage d'eric44.
Atarax @ 24-07-2016 08:07:38

Salut Éric,

Comme les autres, comme toi, je suis passé (et je passe encore, par moment) par ces phases. Où on a l'impression de ne plus réfléchir, que nos doigts se déplacent de leur volonté propre sur le clavier pour nous emmener dans les recoins sombre du réseau, qu'on tentait pourtant d'éviter. Et cela, toujours « juste pour 5 minutes ».
J'aime beaucoup la formule de Fabrice : « La plus grosse des vagues vient toujours s'échouer et mourir sur la plage. »

Quoiqu'il en soit, tu as tenu une journée de plus, une journée difficile, où toutes les conditions étaient réunies pour que tu échouent en beauté. Et bien au contraire, tu as résisté, tu as lutté et la dépendance ne l'a pas emporté face à toi. Souviens-toi de ce moment, car tu sais désormais que même quand tout semble jouer contre toi, tu peux être le plus fort.

Bon courage pour la suite, mais tu es bien parti désormais !
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 01-08-2016 18:08:31

Rechute
Encore
Toujours

De plus en plus sordide...
Ça me fait peur de ne pas contrôler...
Je post histoire de garder une trace, et pour extériorisé ça car je ne peux en parler à personne... Même si ça ne m'aide en rien, j'ai un peu l'impression d'être moins seul dans la fange!

Il se passe des choses dans ma vie en ce moment, alors je vais m'éloigner quelques temps du forum.
Je continuerai à vous lire mais ne posterai plus pendant quelques jours du moins.

J'espère qu'à mon retour, j'aurais de meilleurs nouvelles à vous annoncer que des rechutes...

Yole
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RE: Le sevrage d'eric44.
Fabrice @ 01-08-2016 18:08:18

Eric,

je pense qu'il est important de poster quand ça va mal. De décrire ce qui te mène à chuter, nous serons là pour t'aider à résister. Sincèrement, ce que l'on veut tous ici c'est de s'en sortir. Donc c'est dans la difficulté que le forum à toute sa raison d'être... Même si c'est sympa d'avoir de bonnes nouvelles. 

Donc à toi de voir. N'hésite pas à venir même pour dire que ça va pas. 

Nous sommes là.

Courage, je vois que tu remets le compteur, donc toujours dans la dynamique du sevrage. 

Fabrice
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RE: Le sevrage d'eric44.
Véronique @ 01-08-2016 21:08:13

Bonjour Eric,

je suis aussi nouvelle sur le forum, mais je voulais juste te dire que je comprends et partage ta douleur face au sentiment de culpabilité qui nous assaille tous quand on rechute. Ce qui est fait est fait, ça ne sert à rien de le ressasser en boucle. En revanche, si on part du principe que la rechute est un symptôme d'un mal plus profond, ce qui peut aider c'est d'essayer de se rappeler "juste avant". Comment tu te sentais "juste avant" de rechuter : en colère ? malheureux ? dépité ? Ou au contraire en excès de confiance ? Et si tu arrives à te rappeler quel était ton sentiment, tes sensations, est-ce que tu arrives à te rappeler ce qui a causé ce sentiment ou cette sensation ? C'est une piste que je me permets de te proposer pour essayer d'en sortir : essayer de décortiquer, presque d'autopsier la rechute, la démonter comme une mécanique pour arriver à identifier l'origine. La repérer ne suffira pas tout de suite à y trouver une réponse, mais c'est un progrès énorme de comprendre ce qui se passe en soi. J'ai parcouru rapidement tes posts donc j'ai peut-être loupé qqch mais il m'a semblé comprendre que tu étais opposé à l'idée de te faire aider par un psychothérapeute. Je peux comprendre tes craintes, en même temps, arriver enfin à extérioriser ses méandres intérieurs dans une oreille tenue au respect du secret par ses obligations professionnelles constitue un soulagement immense et une aide précieuse.  Mais quoi qu'il en soit, je suis de tout cœur avec toi.
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 14-11-2016 18:11:35

Pas mieux que le précédent message...

Compteur à zéro, tout comme le morale d'après "shoot"...

saloperie de dépendance...
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RE: Le sevrage d'eric44.
Tiago @ 15-11-2016 17:11:41

Bonjour Eric44,

Mais l'essentiel est là : tu reprends la lutte.

Compteur ou pas, ton chemin de libération se poursuit, et c'est une bonne nouvelle. Bravo pour ta détermination !
Courage !
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 01-12-2016 19:12:17

Mon dernier "shoot" à l'instant:
sordide, dégoût de moi-même. Pas de mot pour exprimer ce que je ressent, juste envie de disparaître, me terrer dans un trou, dormir une semaine entière pour oublier tout ça !

Je me bat réellement pour ne pas gerber. littéralement !

Là c'est bon, je coupe avec cette merde, j'en peux plus de tout ça, maintenant il faut que ça cesse ! trop de temps que je repousse ce sevrage, que je n'y crois pas, que je me trouve des excuses: "encore une dernière fois", "juste un peu...", "recherche ça ou ça", "et si...." etc

faut vraiment que je quitte ce monde virtuelle de merde parce que je passe à coté de ma vie, je m’abîme, je me détruit et détruit ma relation avec mes proches, ma joie de vivre, mon envie de vivre simplement.

je suis allée trop loin, cette fois, ça passe ou sa casse !

bon courage à vous tous, sincèrement, et si un Dieu existe, qu'il soit avec vous !
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 01-12-2016 22:12:55

Les choses sont claires, je n'ai plus d'autres choix que de changer. Pour les autres, mais avant tout pour moi.

En toute lucidité, et pour répondre au précédent commentaire, je n'ai jamais fait de réel bilan, pas de point sur le chemin parcouru.
À la fois, comment le pourrais-je ? Je suis toujours sur le bord de la route, attendant que les choses avancent pour moi, sans faire le nécessaire pour y parvenir.

Un heureux événement est arrivé dans ma vie dernièrement. Raison pour laquelle j'ai pris un peu de distance avec le forum dernièrement. Je ne voulais pas mêler cette période avec ma dépendance. Je pensait que je changerai suite à ca, que j'arrêterai, que je "mûrirai" enfin, mais en réalité, il y avait peu de chance sans m'en donner les moyens.
Et dans ce domaine, je procrastine à mort. Je remet à plus tard.

J'ai repoussé repoussé repoussé sans réellement actée les choses. Et je me retrouve là, au fond du trou, plus de 10 ans après avoir mis des mots sur ce qui me ronge.

Aujourd'hui, je n'ai plus le choix, je souffre trop de cette situation, je n'en peux plus de perdre le contrôle et de subir cette dépendance, d'avoir la boule au ventre en sachant que le soir, mon subconscient va m'amener là où je ne veut pas.

Je ne veux pas que mes proches me vois comme ca. Je ne veux pas bousiller ce temps que je pourrais leurs accorder à gâcher ma vie.
Je ne veux pas voir la déception dans leurs yeux, ne veux pas être ce mari infidèle, ce père absent ou dépendant.

Je veux et je vaux mieux que ca. Maintenant, je doit me comporter en homme et me battre pour avancer, dépasser ca.

Petit, j'etait le gringalet de service, quand je repense a mon enfance, j'ai toujours cette petite amertume, ce mal au fond de moi.
Comme je l'ai dit dans mes précédents postes, j'ai eu une enfance heureuse, mais je n'ai subis aucun traumatisme pouvant expliquer ma dépendance.
Je ne veux pas épiloguer là dessus, je sais que j'aurais à creuser à ce niveaux, faire cette introspection en moi pour comprendre pourquoi j'ai toujours ce vague à l'âme, cette boule au ventre quand je repense à cette période.

Mais l'heure n'est pas à l'introspection pour moi en ce moment. Pour l'instant, il me faut digérer et accepter ca. Penser mes plaies, me reconstruire.

Si j'évoque mon passé, c'est parce que j'ai vécu des choses difficiles (pas de viol ou d'abus non plus), mais je me suis battue pour dépasser ca, pour m'élever. Je suis comme ça, et sans me vanter, je suis quelqu'un de combatif. Après tout, à force de me rabaisser, de me trouver minable, autant reconnaître en moi ce trait de caractère.

Si je dit tout ca, c'est parce que je sais que j'ai eu à me battre toute ma vie, et je sais ce dont je suis capable.
Tout ce que j'ai eu, je le doit à moi-même, parce qu'on m'as éduqué comme ca: "ne jamais dépendre de personnes, se "faire" tout seul"...

Aujourd'hui, même si je me sent abattu, au fond de moi monte cette colère, cette rage, celle qui a été mon moteur tant d'année pour avancer, me dépasser, triompher, relever la tête après le chaos, rebondir, créer, entreprendre !
Je vais la garder en moi, la préserver, l'entretenir, comme un outil nécessaire à cette bataille, parce qu'elle doit me servir, être un moteur pour dépasser et vaincre ça.

Demain viendra le temps du combat, long et douloureux, mais dans mon cas, l'issue n'est pas négociable...
et c'est la plus belle des récompenses qui m'attend à l'issue de ce chemin: la vie, tout simplement...
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RE: Le sevrage d'eric44.
Tiago @ 03-12-2016 09:12:44

Bonjour Eric44,

Je te remercie pour ton témoignage, plein de courage et de lucidité !

Tu écris :
Demain viendra le temps du combat, long et douloureux, mais dans mon cas, l'issue n'est pas négociable...

Tu es combatif, tu as ce trait de caractère. Tu n'arrêtes pas sur un problème, tu le surmontes. C'est une qualité très précieuse dans ta démarche. Tu dois cultiver ce trait de caractère : c'est un atout. Tu parles de colère, de rage : tu as de l'énergie. Voici un nouvel atout.

Je crois au pouvoir des mots. Quand tu parles de "combat long et douloureux", n'est-ce pas mieux de penser en termes plus positifs ?
Par exemple : "ce combat m’emmènera loin", "ce combat mobilisera toutes mes énergies", "ce combat sera un chemin de vie", etc.

Courage ! Tu mènes le bon combat !
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 04-12-2016 21:12:58

Oui je viens de faire un bilan, je pense que c'était nécessaire, a chaud, pour acter ce nouveau sevrage.
Ca peut paraître prétentieux, ou même un peu superficiel mais j'avais besoin de poser cette motivation. Comme une première pierre sur le chemin que je doit entamer.
À lire si je doute ou faiblit par la suite

Après ma dernière rechute, j'etait au fond du trou.
Des rechutes, j'en ai eu, régulièrement, mais celle-là, elle a été violente.
Quand tu te retrouve à devoir te retenir de gerber, c'est que t'es vraiment aller trop loin...
Psychologiques j'avais vraiment envie de me coller un pruneau (je le ferait pas, mais c'est un peu l'idée)

Pour l'instant, ça va, je garde la tête froide. Cette dernière rechute est encore bien présente dans ma tête, donc pas trop de pulsions ou "d'envies".
Je sais que les jours prochains vont être décisif pour la suite de mon sevrage. Il faut vraiment que je garde en tête l'état dans lequel j'ete après cette rechute.

Pour le moment, je suis appaisé, j'ai passé un week-end genial avec ma famille, loin de cette merde et ca m'as vraiment fait du bien. Beaucoup moins de tensions, j'ai vraiment apprécié et profite de cette accalmie.
Même m'as compagne la remarqué !


Le premier cap pour moi, c'est dépasser la semaine. C'est un truc que je n'ai pas réussi depuis des années. Je ne me souviens même à quand remonte la dernière fois où j'ai tenu aussi longtemps...

Si, pardon, QUAND j'aurais passé ce premier cap, mon objectif sera de dépasser les 15 jours. C'est ma limite personnel, et je crois que ça ne m'est arrivé qu'une seule fois depuis que j'ai mis un nom sur mon problème il y a plus de 10 ans.

Si (non) QUAND j'aurais réussi cette étape, cela devrait m'apporter une force et une motivation supplémentaire pour ne pas craquer, et avancer...

Et puis je l'ai promis dans le creux de l'oreille de mon enfant, et je ne veux pas rompre cette parole...

Bon courage à tous dans vos sevrages !
[hr]
Une dernière chose pour ce Soir:
J'ai un truc qui me trotte dans la tête depuis un moment et je n'arrive pas à me l'expliquer :
J'ai constaté ca en revoyant ce film la dernière fois. Incassable avec Bruce Willis.
Pour ceux qui n'ont pas vu le film, dans celui-ci, le héros n'est pas heureux dans sa vie, car il ne s'"accompli " pas.

Sans parler du côté super-héros (rire), je me suis beaucoup retrouvé dans ce film et dans ce "mal-être " qu'éprouve le héros, sans pouvoir comme lui l'expliquer.

Je veux dire par là que j'ai tout pour être heureux, sérieusement: une famille, la santé de les proches, la mienne, un job correct. Non sérieusement, tout pourrais être encore mieux mais ma vie me plait beaucoup (hormis la dépendance) et pourtant une part de moi à ce "vague à l'âme", une sorte de mal-être, sans que je n'arrive à l'expliquer...
C'est comme si je devais faire quelques chose pour ne plus ressentir ça, mais sans savoir quoi ?

Je ressent ça aussi quand je suis au contact de gens "démunis", souffrent d'un handicap, victimes d'autres personnes.
J'avais déjà évoqué ça dans un de mes précédent post, ce sentiment de justice, d'envie de protéger,, cette douleurs face à la peine des autres.

Est-ce que je souffre d'un "excès d'empathie "
Est-ce que certains d'entre-vous ressentent ou on déjà ressentit ce mal-être dans leurs vie (pas forcément que face à des démunis j'entend, mais en général) ?
Est-ce que c'est un dès effet de la dépendance ? Hormones ?
Est-ce que ça passe avec l'avancement du sevrage ?

Si vous avez des pistes, je suis preneur d'avis parce que je ne sais pas trop quoi faire à ce sujet....
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RE: Le sevrage d'eric44.
Tiago @ 05-12-2016 17:12:48

Bonjour Eric44,

Mal-être, vague à l'âme ... Ces sont des signaux qui indiquent que quelque chose n'est pas ajusté. Un besoin ignoré, une situation insatisfaisante, etc.
Si c'est possible, il est utile d'examiner ces sentiments et de savoir ce qu'ils signifient exactement.

Chaque personne a besoin de s'accomplir. Il faut trouver sa voie véritable. Dans mon cas, la dépendance est une mauvaise réponse à un besoin intérieur. Dans le sevrage, et dans le calme hormonal, j'apprends à écouter mes vrais besoins.
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 05-12-2016 21:12:34

Je pense effectivement que la dépendance à mis en valeur un manqué dans ma vie, mais à l'heure actuelle, je n'arrive pas à mettre les doigts dessus, ni a savoir exactement d'où ça viens.

Je pense que c'est lié à mon enfance, probablement au fait que j'ai du éprouvé une certaine frustration avec la situation sociale de ma famille, ce qui expliquerai en partie ce ressenti face à l'injustice en générale mais ce ne sont que des hypothèses.

Peut-être que c'est encore trop tôt et qu'il faut encore que j'avance dans mon sevrage pour comprendre certaines choses...
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RE: Le sevrage d'eric44.
PePLJ @ 05-12-2016 21:12:39

Re-salut eric44, tu penses que ta situation social dans ton jeune âge visiblement castratrice serait responsable d'un besoin de jouissance rapide ???
Un peu comme-ci tu voulais dominer cette ancienne situation ???
Comme une frustration tu le précises clairement ....
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 06-12-2016 12:12:20

je ne sais pas si on peut parler de situation castratrice (je n'ai pas vecu l'enfer non plus) mais il est fort probable que mon enfance ai influé dans ma vie actuelle et soit une des causes (probablement pas la seule non plus) de mon addiction.

Je vais voir au fur et à mesure de l'avancée de mon sevrage si ce sentiment de mal-être disparaît (donc hormonale) ou s'il persiste auquel cas, il me faudra en trouver les causes.

Dans ce cas là, sans recourir à une aide extérieure (psy), pour des raisons que j'avais déjà expliqué précédemment, j'avoue avoir un peu de mal à entrevoir comment obtenir plus de réponses qu'aujourd'hui en me questionnant moi-même si je ne sais pas accès à ces réponse actuellement...
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RE: Le sevrage d'eric44.
Fabrice @ 06-12-2016 13:12:47

Salut Eric,

le bonheur matériel, professionnel, familial est une chose. Comme toi j'ai tout pour être heureux (travail, famille, vie sociale...) et pourtant. Aujourd'hui, je commence à comprendre que le plus important est la paix intérieure, la sérénité de ce moi profond, de permettre à ce moi de s'exprimer. Dis autrement d'être moi, d'être libre.

Tu dois persévérer dans le sevrage. Comme tu le dis, je suis sûr que cela va te permettre t'avancer sur une meilleure compréhension de toi. Cela peut parfois être difficile car tu risques d'être confronté à des éléments que tu ne veux pas voir (ou que tu ne peux pas voir). Je sais que tu ne veux pas aller voir un psychiatre. Réfléchis vraiment. Cela peut être une aide importante. Ce le fut pour moi. Tu peux aussi prendre le temps de lire. J'ai appris beaucoup dans la lecture de différents livres sur le bonheur, sur l'enfance, sur les enfants intérieurs. Au début tout cela me paraissait presque ésotérique (voire sectaire), et j'ai trouvé des réponses, du moins des pistes, à des questions que je me posais.

A toi de voir, mais tu as fait le bon choix en te relançant. Tu avances, écoute ce mal-être en toi. N'essaie pas de le chasser, plonge dedans pour en comprendre les racines.

Fabrice
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 06-12-2016 17:12:13

Merci Fabrice pour ce message.

Oui, je vais essayer de plus m’écouter dorénavant. Lors de mes précédentes "tentatives" de sevrage, j'ai tenté de passer au delà des choses, avec le résultat que tu connais, à savoir rechutes et stagnation dans mon avancée (même si d'autres choses en sont également responsable).

Pour le moment, je me sent plutôt serein et en paix avec moi-même. Je sais que j'ai fait le bon choix en entament ce nouveau (premier vrai) sevrage. Donc une partie de moi est apaisée. Du coup, cela rejailli sur mon couple et le temps que j'ai passé avec ma compagne et mes gosses ce weekend m'ont vraiment reboosté et ont été un havre de paix dans cet océan de noirceur vécu dernièrement et dont l'apogée à été mon dernier shoot.

Maintenant, je sais que je doit encore apprendre à gérer les déceptions et le stress sur la durée car il m’apparaît clairement avec le recule, que ces éléments donnent lieux à des crises (exutoires ?).
Pour le moment, je suis dans le démarrage donc, j'arrive à garder la tête froide, mais qu'en seras-t'il dans le futur ? Sur la durée ?

J' avoue que c'est un peu ça qui m’effraye dans l'avenir, ça et les moments ou je serait seuls, avec du multimédia à dispo. En ce moment, je limite au maximum ces périodes propices à la rechutes.
Je ne suis pas assez fort pour me confronter à cela, alors mieux vaux fuir et rester éloigné le temps que la tempête se calme...

La prochaine grosse phase (en plus du manque qui ne vas pas tarder à pointer le bout de son nez) vas être de comprendre pourquoi j'ai ce mal-être en moins et ce ressentit face à la souffrance des autres.
Je fait un blocage à ce niveau là.
J’espère donc trouver un moyen de débloquer l'accès à cette partie car je suis certains que c'est une des raison de mon comportement addictif, avec cet "hyper-empathie" et que mon sevrage passera par cette compréhension là...
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 07-12-2016 08:12:03

Salut Fr-Ed

Ce n'est pas très important de "détailler" mon dernier shoot. Il à juste été plus "brutale" et plus "glauque" que les précédent, et avec l'accumulation de cette dépendance qui me pèse, j'ai encore plus mal réagit (failli vomir comme je le disait)...
Bref, je préfère ne pas épiloguer sur le contenu et essayer d'avancer en gardant à l'esprit ce soir là l'état dans lequel j'etait après.
N'y voit vraiment aucune animosité, je veux juste oublier cet épisode et garder le positif dans tout cela: mon début de sevrage.

Pour le reste, justement, je n'ai pas réellement de piste. Je sent bien que cet "excès d'empathie", et ce "mal-être" sont une des causes m'ayant mené à l'addiction au pron, mais ce n'est pas encore très clair pour le moment et je n'arrive pas à comprendre ce qui à généré ces choses là...
Il apparaît clairement que (probablement comme beaucoup d'entre-vous) mon addiction est un exutoire à des choses que j'ai du mal à gérer: stress, pression, contrariétés...

Je remarque que c'est un cercle vicieux: plus je m'enfonce dans la dépendance, plus j'ai tendance à voir les choses en noir, à réagir de façon épidermique ce qui m'emmène irrémédiablement vers une nouvelle rechute dès que je suis contrarié.
Je le vois bien ce schéma là.

Depuis que j'ai entamée le sevrage de manière plus sérieuse la semaine dernière, je m'efforce de ne pas réagir à chaud comme j'ai l'habitude de la faire (je suis de caractère un peu sanguin), et j'essaie de me demander pourquoi tels ou tels situations m’énerves, me font réagir et je me rend compte que par habitude, en réaction à ces situations, je me tourne vers le pron pour m’échapper de ça.
Avec le temps, c'est devenu un reflex, et je reproduit ce schéma de manière automatique.

Maintenant, il faut que je comprenne pourquoi certaines choses me prennent autant aux tripes, pourquoi je réagis face à ce genre de situation et probablement que j’apprenne un peu à lâcher prise et à laisser couler, plutôt que d'essayer de tout contrôler (ce qui est impossible), donc engendre de la frustration (échec), donc consommation de pron.

c'est une des choses qui été ressortie en thérapie de couple: ma tendance à vouloir tout contrôler pour éviter de me planter, ce très (trop) haut niveau d’exigence que je m'impose (et qui conduit inévitablement à de la frustration). Les valeurs ont aussi beaucoup d'importance chez moi (éducation ?), du moins c'est ce que m'avait dit la psy, donc peut-être que ces réactions à la souffrance des autres viennent en partis de là...


voila les pistes que je doit explorer, mais j'avoue que c'est délicat de faire cet introspection quand on à pas forcement les clés pour comprendre notre fonctionnement...

Merci en tout les cas Fr-Ed pour tes messages (les autres aussi), vos questions me donnent de nouvelles pistes d'étude pour sortir de tout ça...
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RE: Le sevrage d'eric44.
Fabrice @ 07-12-2016 22:12:14

Salut Eric,
merci pour tes posts. Je crois que nous devons fonctionner de façon assez similaire car je me retrouve dans tes propos... et tes réflexions me font progresser. Je t'ai lu ce matin, et je me suis dit que moi aussi j'avais cette tendance à vouloir tout contrôler et parfois à rentrer dans des schémas automatique. Cet après-midi avec mes enfants, je me suis dit que je n'allais pas tout contrôler. J'ai laissé faire... Et quel plaisir !!! Merci !
Pour le reste, pour sortir des modes automatiques de réactions, de pensées, je ne peux que te conseiller la méditation qui permet ce petit pas de coté qui fait que nous ne sommes plus nos pensées, mais que nous les observons. Je crois que c'est ce que tu essaies de faire. La méditation pourrait être pour toi une aide. Mais peut-être y arriveras-tu sans...
Dans tous les cas, je crois que tu es sur la bonne voie. Regarde toi avec bienveillance. Ne te juge pas, essaie simplement de comprendre les schémas de pensée qui se mettent en place en toi et pourquoi tu réagis de telle façon.
Bon courage
Fabrice
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 08-12-2016 07:12:33

Disse 'Fr-Ed' pid='65902' dateline='1481133959':
c'est pas épiloguer... c'est te pousser à dire ce qui te pousse franchir le pas...

Tergiverser sur les causes que seraient le caractère, l'empathie, l'enfance, là c'est en quelque sorte épiloguer.

C'est pas ton empathie qui te promet du plaisir ou une libération de la tension que tu cherches à fuir... C'est bien quelque chose. et ce quelque chose je reste persuadé que c'est une partie efficiente de ta dépendance. Mais ce quelque chose... tu ne veux pas le dire...Ou te le dire...

Mais analyse le. Pourquoi ça te porte, ça t'emporte... C'est pas épiloguer mais c'est regarder le problème en face.

Personne ne cherche la confidence. En tout cas pas moi. Juste envie de pousser là je sens qu'il y a une piste. À toi de voir.

Fr-Ed


Salut Fr-Ed: je ne voulais pas spécialement développer le contenu de mon dernier "shoot" car pour moi, c'est la dépendance qui m'as amené à cette situation et non cette "situation" qui m'as amené à la dépendance.
Egalement pour les autres dépendants afin de ne pas creer de situations à risques pour eux.

Pour faire bref et sans trop rentrer dans les détails, comme dit dans le carnet d'une autre dépendante, l'enfoncement dans notre dépendance et notre capacité à "digérer" et à chercher toujours plus de sensations m'as poussé à visionner une vidéo d'un groupe d'homme et d'une femme (G...-...g). Dans cette vidéo, la pauvre fille n’était plus une personne, mais un "trou", un simple morceau de viande.
Après la fin de mon shoot, tout m'es revenu en pleine gueule et j'ai réalisé que cette dépendance me forçait en quelque sorte à visionner et donc engraisser des connards et toute une industrie totalement à l'opposé des valeurs que j'ai.
C'est pour cela qu'il est urgent pour moi de quitter ce monde là qui ne m’amènera que souffrance et nausées.

Pour moi, je pense qu'une des choses qui m'as amené à l'addiction, c'est ce besoin de soupape de sécurité quand la pression deviens trop forte (stress, tensions au boulot ou dans ma vie personnelle etc).
Du coup je pense que c'est par là que je devrait creuser, et non sur les conséquences du pron (Qui sont le visionnage de ce genre de vidéos).

Et je pense que je doit essayer de comprendre pourquoi j'ai ce mal-être en moi, car si je ressent de la peine, c’est qu'une partie de moi n'est pas satisfaite ou n'as pas digérer quelque chose.

Mais peut-être que je me trompe et que je prend le problème par le mauvais bout de la lorgnette.
Je n'ai surement pas ton expérience sur le sevrage et les écrits, j'ai encore tout à découvrir dans ce domaine...

Aussi tes pistes de réflexions sont les bienvenus, et merci pour tes passages sur mon carnet.

Disse 'Fabrice' pid='65904' dateline='1481148854':
Salut Eric,
merci pour tes posts. Je crois que nous devons fonctionner de façon assez similaire car je me retrouve dans tes propos... et tes réflexions me font progresser. Je t'ai lu ce matin, et je me suis dit que moi aussi j'avais cette tendance à vouloir tout contrôler et parfois à rentrer dans des schémas automatique. Cet après-midi avec mes enfants, je me suis dit que je n'allais pas tout contrôler. J'ai laissé faire... Et quel plaisir !!! Merci !
Pour le reste, pour sortir des modes automatiques de réactions, de pensées, je ne peux que te conseiller la méditation qui permet ce petit pas de coté qui fait que nous ne sommes plus nos pensées, mais que nous les observons. Je crois que c'est ce que tu essaies de faire. La méditation pourrait être pour toi une aide. Mais peut-être y arriveras-tu sans...
Dans tous les cas, je crois que tu es sur la bonne voie. Regarde toi avec bienveillance. Ne te juge pas, essaie simplement de comprendre les schémas de pensée qui se mettent en place en toi et pourquoi tu réagis de telle façon.
Bon courage
Fabrice


Salut Fabrice, je suis touché par ton message.
Si j'ai pu t'aider en quoi que ce soit, j'en suis ravis et très flatté !

Moi aussi je prend tellement de plaisir à passer du temps avec ma famille et mes enfants en ce moment.
J'ai l'impression de me ressourcer auprès d'eux. Ils sont une force et une réelle motivation pour moi.

Les moments passés avec les enfants sont des moments fort, car réel. Ils ne trichent pas, sont sincères et nous aimes sans conditions, jugements etc.
C'est mon moteur en ce moment, être un bon père et ne pas les décevoir (s'ils apprenaient un jour ma dépendance)

La méditation, peut-être y viendrais-je un jour, à vrai dire je ne me suis jamais posé la question.
Pour le moment, je suis plutôt dans l'analyse: comprendre les mécanismes de mon addiction, m'interroger sur mes réactions pour ne pas répéter les schémas précédent.

Merci pour ton passage et ton soutiens, bon courage à toi aussi pour ton combat vers une vie appaisée.
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 08-12-2016 17:12:06

1 semaine.

Voila, le premier objectif que je m'était fixé est atteint !
Je viens de passer le cap des 1 semaine de sevrage. Depuis que je suis inscrit sur le forum soit plus de 2 ans, c'est la première fois que je "tiens autant". Et à vrai dire, je ne me souviens plus de la dernière fois où c'est arrivé...

Mais je ne me réjoui pas trop vite car le plus dur reste à faire, et c'est vraiment une goutte d'eau que de tenir une semaine (même si pour un dépendant comme moi qui tenait difficilement plus de 3 jours c'est déjà un grand pas) face au reste d'une vie d'abstinence.

Par un concours de circonstance, je vais me retrouver seul à la maison tout le weekend. Situation subie, mais inévitable malheureusement.
A vrai dire, j'angoisse un peu (beaucoup) de cette situation "accidentogène" car je sais que je ne suis pas encore très fort mentalement pour affronter ça.
Je vais laisser l'ordinateur au boulot pour limiter les supports, mais reste la tablette et le smartphone...

Je vais vraiment avoir besoin de puiser dans ma motivations et garder en mémoire la promesse faite à mon enfant (trop petit pour en être conscient je vous rassure), et l'état dans lequel jetait jeudi dernier à approximativement la même heure qu'aujourd'hui.
D'autant que je sent que la tension sexuelle est en train de s'accumuler.

Hier soir, j'ai sentit une "pulsions" monter. J'ai vite posé le téléphone pour ne pas risquer d’être tenté de "dévier", puis j'ai éteins pour dormir et couper cours à ça. Du coup, j'ai rêvé que je craquais et que je me MB devant du PRON. Énorme sentiment de déception d'avoir gâché mon sevrage, mais heureusement disparu avec le réveil et la certitude de n'avoir craqué qu'en songes.

J'imagine que mon cerveau n'ayant pas eu sa dose depuis quelques jours cherche une sorte d'exutoire dans les rêves... ?

Bon, je file me rentrer, pas la peine de traîner sur l'ordi. Autant éviter les situations à risques tant que c'est possible, et gagner quelques jours de plus avant la grosse épreuve qui m'attend ce weekend.

Pas à pas, un jour après l'autre...

P.S: J'en profite pour relancer le compteur à jeudi prochain, soit 15 jours: mon mur du son à moi...
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RE: Le sevrage d'eric44.
Tiago @ 08-12-2016 19:12:21

Bonjour Eric44,

Bravo pour ces 7 journées. Belle victoire qui en annonce beaucoup d'autres !

Tu vas tenir ce week-end, je n'en doute pas. Tu montres une belle énergie, un bel enthousiasme. Malgré des obstacles significatifs : le rêve, par exemple. La tendance est très bonne.

Bravo pour ce nouvel objectif à 14 jours : le mur du son est fait pour être traversé, et derrière, tout est calme et serein, sans turbulence.

Bravo !
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RE: Le sevrage d'eric44.
JAN @ 09-12-2016 08:12:17

Bonjour Eric!

Félicitations aussi de ma part! Et mes encouragements aussi d'avoir rallongé la période!

Peut-être peux-tu avec un peu de distance dire pourquoi tu crois que tu es dans une attitude plus combative cette fois-ci?!

Bonne continuation!

Jan
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 09-12-2016 18:12:21

Merci Tiago pour ton message de soutiens !!

Disse 'JAN' pid='65913' dateline='1481271917':
Bonjour Eric!

Félicitations aussi de ma part! Et mes encouragements aussi d'avoir rallongé la période!

Peut-être peux-tu avec un peu de distance dire pourquoi tu crois que tu es dans une attitude plus combative cette fois-ci?!

Bonne continuation!

Jan


Salut Jan
Pourquoi je crois que je suis plus combatif cette fois ? Bonne question (rire). Peut-être que quand tu as touché le fond, tu ne peut que remonter ?

Je pense que j'ai eu le déclic qu'il me manquait jusqu'à présent pour vraiment prendre ce truc au sérieux. Non pas que je prenait ça à la rigolade, mais mon tempérament procrastinateur faisait que je me trouvais toujours une excuses pour démarrer sérieusement ça.
Mais quand tu te retrouve à quasiment gerber pour avoir visionné du porno, tu te rend compte que tu ne peux pas continuer (et vu comme ça, "à froid", la situation et tellement ubuesque et pitoyable).

Ça faisait déjà un moment que ça me trottais dans la tête, mais je crois que cette fois-çi, j'avais dépassé mon quotta de "supportable" et "digérable". Quand tu en retire plus de négatif que de positif, et que tu ne gère plus rien (ce qui est la définition même de l'addiction) alors tu te doit de changer.

Et puis je pense que c'est un ensemble de chose: la fatigue globale (travail, etc), ne plus voir que les choses en noir, ma paternité récente.

J'ai envie de (re)devenir l'homme que j'ai en tête, quelqu'un avec des valeurs, quelqu'un qui se respecte, et qui peut se regarder dans une glace sans honte. Envie d’être un bon père, un exemple pour les miens et ne pas vivre dans la peur d’être découvert et un jour risquer de voir la déception dans leurs yeux. Je veux être fière de moi.

Plus j'avance dans ma dépendance et plus je me vois changer: Gout à rien, fatigue, tendance à voir les choses en noir. Systématiquement après un shoot, je suis amère, tendu et ronchons, défaitiste. C'est souvent que je me prend le bec avec ma compagne après un shoot parce que tout m'exaspère et que je n'ai plus de patience. c'est dingue comme les hormones peuvent vous changer.
Et je sais que si je poursuit dans cette voie, je finirai par foutre en l'air mon couple.

Depuis notre thérapie, j'ai (enfin) compris que ce qui nous était arrivé et également en partie ma faute (délaissement, fatigue, crises à répétition). Alors, j'ai du apprendre à pardonner, avancer en prenant ma part de responsabilité, et aujourd'hui, tout vas mieux hormis le porno qui impacte encore ma vie et ma relation aux autres.

Donc pas le choix, arrivé au pied du mur, il faut bien se remonter les manches et y aller. Si j'ai un tempérament procrastinateur, je suis aussi quelqu'un de combatif je pense, qui à besoin de se confronter au choses pour les dépasser.
Je vois vraiment ça comme un combat, au point que j'en ai presque personnalisé mon addiction pour mieux visualiser mon objectif et canaliser cette colère.

Je sais, ça peut paraître "simplet", mais c'est ce qui fonctionne pour moi. l'idée "d’éclater" cette dépendance (rire) !

Depuis que j'ai pris la décision du sevrage, je me sent léger. C'est peut-être un placebo, mais j'ai l'impression que je prend les choses avec plus de philosophie, du moins j'essaye. J'essaye de relativiser et surtout, je lâche du lest. J'essaye de ne pas me stresser pour des choses sur lesquelles je n'ai aucuns contrôle. Je me dit que c'est comme ça et que je ne peut rien y faire et ça m'enlève un poids. Je ne garde plus ça en moi ce que je faisait jusqu'à présent ce qui me conduisait à une certaines forme de frustration et à du stress avec les effets que vous connaissez.
Les hormones libérés, qui, après un shoot avaient tendance à me rendre dépressif étant "absentes", je suis de meilleurs humeurs. Le matin, je me lève avec beaucoup plus d’énergie (qu'est ce que ça sera quand je vais enfin pouvoir reprendre le sport !). Mes relations avec ma compagne se sont nettement améliorer cette semaine, elle me l'as d'ailleurs fait remarqué.
Bref, je suis plus positif au global, ce qui me conforte dans le fait que j'ai fait le bon choix et que je doit persévérer.

Alors, je ne me réjoui pas pour autant même si globalement pour le moment tout se passe très bien, je sais que je doit être très prudent, qu'une rechute pourrait avoir de lourdes conséquence sur mon morale.
J'en suis toujours au début de mon chemin, pour le moment, tout est frais dans ma tête, le(s) piège(s), c'est dans le futur, quand je ne m'y attendrais pas qu'il faudra que je sois lucide pour être capable de gérer une crise et ne pas céder comme je l'ai fait pendant plus de 10 ans.

Pour ce weekend, finalement, je ne serait pas seul. C'est surement mieux ainsi même si une partie de moi se réjouissait de pouvoir se confronter seul face à ça.
Maintenant, si ça ne s'est pas fait, c'est qu'il devait en être ainsi. En toute honnêteté, je suis encore probablement trop "faible" pour une tel épreuve, et peut-être que ça m’évitera une rechute dont les conséquences auraient pu être lourdes sur mon moral.
Et puis, je me connait, j'aurais voulu m'occuper au maximum pour éviter les périodes de "glandages" propices à traîner sur internet, et au finale, me fixer des objectifs irréalisables qui auraient peut-être engendré une frustration donc un "manque" à combler...

Je serait donc tout seul pour le coup du lundi jusqu'au jeudi. Le travail m'occupant une bonne partie de la journée, j'aurait moins de temps pour être tenté, ce qui me permettra de mettre quelques jours de plus au compteur, d'avancer encore dans mon sevrage et mettre ainsi quelques jours de plus loin de cette dépendance, et je l’espère diminuer la puissance des "crises".


Je me rentre donc retrouver ma petite famille et vous souhaites à tous bon courage dans l'avancée de votre sevrage...

Eric
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RE: Le sevrage d'eric44.
Fabrice @ 09-12-2016 20:12:49

Salut Eric,
Bravo pour les 9 jours ! et surtout pour ce changement de ton, de vision de la vie. Profite des moments en famille. Les enfants sont vraiment des ancres pour nous fixer dans la vraie vie... et tu lui as fait cette promesse. Il / Elle n'a pas compris mais il/elle ressent !

Tu écris

Disse:
Je sais, ça peut paraître "simplet", mais c'est ce qui fonctionne pour moi. l'idée "d’éclater" cette dépendance (rire) !


Ce n'est pas simplet du tout ! Du moins sinon nous sommes deux à être simplet ! Je trouve que cette approche dédramatise la dépendance, la ridiculise un peu, et surtout permet de prendre une distance.

Bon W.E. en famille, lundi c'est dans 3 jours. Vis le W.E. et tu verras ensuite pour samedi !

fabrice
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RE: Le sevrage d'eric44.
JAN @ 10-12-2016 07:12:29

Hello Eric !

Je trouve ton attitude aussi très positive et constructive ! Comme j’ai dit, je sens cette combativité !

Je ne suis pas remonté dans ton carnet pour voir si tu as déjà répondu à cette question : Mais as-tu mis en place des programmes de protection sur ton/tes ordinateur/s pour ne plus pourvoir visualiser du porno ? Poser des digues de vigilance est très important, même si cela ne fait pas tout. La sensation de liberté qui s’en suit est très forte.

Si tu fais partie des gens qui sont avisés en informatique et qui disent « Je saurai contourner ce programme » eh bien ta part active dans le combat serait alors ici. De mon côté je peux aussi contourner cela… si je demande le code de K 9 à l’ami qui me le garde. Mais impliquer une personne de confiance dans notre combat donne déjà un engagement. On n’est donc plus si seul dans cette m…de !

En ce qui concerne les pulsions, je répète aussi : La méditation ! Elle approfondit aussi ce début de sensation de bien-être et consolide la fierté de soi et le bonheur de retrouver les vrais valeurs de sa vie !

Bon courage !

Jan
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 10-12-2016 08:12:33

Merci FAbrice pour ton message de soutiens... bon week-end à toi aussi, profite de tes proches !

Jan: oui, j'avais mis en place K9 sur mon ordinateur et mon Telephone, mais mon addiction était tel que je trouvais toujours un moyen de contourner le contrôle. Comme je l'expliquais, dans des moments de "crises" c'est effrayant de voir à quel point mon cerveau tourne à plein régime pour obtenir sa drogue et à quel point je peut développer des trésors d'ingéniosité pour accéder à du porno...

Ca en devenait navrant et ridicule de devoir sans cesse modifier les paramètres de K9 après un shoot pour combler les failles nouvelles que je venait de trouver. Et puis ça devenait presque un challenge en état de manque de réussir à biaiser le logiciel.

Au finale, le contrôle constant me ramenais toujours à mon problème de dépendance et ca devenais plus un poids moralement qu'une aide. Je l'ai donc supprimer sur tout les supports et j'ai ressenti presque une libération à ce moment là.

Du coup, pour mon sevrage, je n'ai aucune aide. De mon point de vue, je pourrais avoir toutes les aides du monde, tant que je ne réglerai pas les problèmes à la source (moi même), ca ne ferait que reculer l'échéance de mon prochain craquage...
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 10-12-2016 22:12:58

Passage de la fin de journée :

Journée très dur, notamment lorsque j'ai été seul quelques heures. Réveil de la libido par un fake de page Facebook. Malgré un contrôle drastique du site, certains arrive à percer le truc pour créer de fausses pages Facebook dont le contenu est porno.

C'est là que tu te rend compte que cette saloperie de porno est de partout....

Bref j'ai eu beaucoup de mal à garder la tête froide, à ne pas penser à ca (pensée obsédante et mains fébriles)...
Moi qui voulait me confronter à mon addiction, c'est choses faites. Du coup j'appréhende les jours avenir ou je vais être seul avec un peu moins d'assurance et de tranquillité...

Je vais devoir redoubler d'efforts pour ne pas craquer et etre plus ferme et vigilant face à ce type de contenu pour fermer au plus vite et ne pas traîner afin de ne pas finir par craquer.

Point positif, je n'ai pas craqué mais c'était tendu...le vrai combat commence maintenant !

Bon courage à tous
Eric
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RE: Le sevrage d'eric44.
Tiago @ 11-12-2016 10:12:05

Bonjour Eric,

Bravo pour ton parcours et ces 10 journées de sobriété !

En effet, le porno est partout. Surtout sur les écrans. Aujourd'hui encore, je limite mon temps sur écran et j'évite certains sites (FB, les sites avec pub, les sites de news, etc.). Je contrôle mon regard, je filtre bien les images qui entrent dans mon cerveau. Une fois dans le cerveau, je ne sais comment les effacer, alors qu'elles n'y entrent pas ...

Bravo pour l'intensité de ton combat !
Courage !
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RE: Le sevrage d'eric44.
JAN @ 11-12-2016 10:12:59

C'est super Eric, d'avoir été confronté à un trouble et de l'avoir géré!
C'est exactement dans ces moments où nous ne renforçons, c'est ici où le vrai combat commence!

Tu as géré, tu peux être fier de toi déjà!

J'ai reçu ce matin deux invitations pour un "plan", je n'ai pas cédé non plus. Mais le combat est rude.
On n'est pas encore sorti de l'auberge, mais ne pas nous sentir seul ça aide!

Vive le forum!

Jan
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RE: Le sevrage d'eric44.
Fabrice @ 11-12-2016 22:12:06

Bravo Eric !
Chaque jour est un nouveau jour. Ne te pose pas la question des jours qui viennent. Reste ancré dans l'instant présent, c'est le seul qui est réel, c'est celui où nous vivons. Le reste est uniquement dans notre tête.
Tu résistes maintenant et tu laisses passer la vague. Et tu verras une fois la vague passée et bien il y a une période de calme. Ne penses pas aux autres vagues, tu ne sais pas comment elles seront et même si il y en aura. Concentre toi sur maintenant !
Il y a des techniques basées sur la respiration et la méditation. J'avais mis cela sur le WIKI (ici). A toi de voir si cela peut t'aider.

Dans tous les cas bravo et continue. Il faut se battre, c'est vraiment un combat.

Bon courage, nous sommes tous avec toi.

Fabrice
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 14-12-2016 06:12:49

Bonjour,
Un passage rapide pour donner des nouvelles sur ma situation:

Je relance un sevrage, la faute à un lundi en demi-teinte.
En effet, j'ai eu du mal à gérer la tension accumulée depuis plusieurs jours. Cela m'as obsédé toute la journée au point que plusieurs fois je suis allé "traîner" sur internet et ai eu du mal à chaque fois à me raisonner et décrocher. J'ai donc perdu pas mal de temps, et cela a eu pour effet d'accentuer encore un peu plus cet tension.
Pas de visualisation de site porno toutefois.

N'arrivant pas à passer au dessus, j'ai décider de me MB, sans apport visuel pour faire tomber cette pression et enfin pouvoir avancer et ne plus être obsédé par ca.

J'ai réfléchis un moment à savoir si j'avais ou non rompus mon sevrage, mais le simple fait de me poser la question est déjà un signe que j'ai échoué. N'ayant pas envie de me poser la question plus longtemps, je préfère relancer un sevrage propre et net.

Si vous souhaitée réagir, vos conseils, pistes et choses à mettre en place ou techniques sont les bienvenus !

Au final, Je suis déçu certe, mais d'un autre côté, je vais essayer de rester positif dans le sens où j'ai réussi à passer le cap de la semaine ce qui est déjà énorme pour moi. Je vais profiter de ces quelques jours d' accalmie (plus de tension sexuelle) pour revoir les bases, et en profiter pour jeter un œil sur les techniques que tu donné Fabrice pour savoir réagir quand je serait confronté à la prochaine vague...

J'ai peut-être perdu le premier round, mais le match n'est pas terminé ! Je ne raccroche pas les gants donc.


Au passage, merci à tous pour vos messages et vos encouragements, ils me vont droit au cœur et on été une vrai aide pour ne pas craquer et sombrer après cet échec. Bon courage à vous tous !
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RE: Le sevrage d'eric44.
Tiago @ 14-12-2016 18:12:38

Bonjour Eric44,

Tu as raison de continuer le combat ! Cela en vaux la peine ! Bravo pour ce nouveau sevrage propre et net !

Comme dis Fr-Ed, il faut faire parler la rechute. Savoir comment elle s'est faite et savoir comment l'éviter à l'avenir. Dans la rechute, tu peux comprendre comment ne pas retomber la prochaine fois. Il faut l'exploiter et s'en servir pour aller plus loin. Il faut l'étudier pour apprendre à la voir venir et pour l'esquiver.

Courage !
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 14-12-2016 19:12:15

Disse 'Fr-Ed' pid='65963' dateline='1481710226':
" je suis allé "traîner" sur internet"....

tu as analysé ce trainage sur internet ? Tu as regardé pourquoi tu allais trainer ? Chercher quelque chose ou fuir quelque chose ? C'est quoi la logique qui se met en place à ce moment ?

Fr-Ed


Objectivement et de prime abord, je dirait que c'est un mélange de plusieurs facteurs:

Tout d'abords, l'accumulation de cette tension sexuelle. J'ai eu du mal à gérer ca ce week-end, et je pense que j'ai peut-être été un peu "frustré de ne pas avoir eu le temps de me retrouver avec ma compagne (comprendre par la un câlin avec maman rire). Rien de très grave, parfois on peut ne pas être en phase, ne pas trouver le temps. Je comprend tout ca. C'est juste que étant en sevrage, ma libido jusque là atténuée par ma dépendance à crevée le plafond et je me disait que ces instants partages auraient également pu faire redescendre cette tension (comme après mes shoot habituels).
Du coup, accumulation sans soupape de décharge habituelle = rechute obligatoire piuisque je n'ai jamais eu à résister à ca et à le gérer depuis que je suis dépendant.


Le second point, c'est le fait d'avoir été seul. Pas spécialement l'envie de bosser, hâte de rentrer, un peu de fatigue. Tout ca conjugué.
En y réfléchissant, je pense aussi que pour moi, solitude rime avec temps pour faire des "conneries", ce qui pour moi signifie porno.
Ça fait prêt de 12 ans que j'utilise mon temps libre seul à ca, donc il y a une part d'habitude, d'automatismes.

Actuellement je ne sais pas gérer, c'est la première fois que je suis réellement confronté à la dépendance, j'en prend aujourd'hui toute la mesure.
Je pense que pour moi, l'important et de trouver un moyen de gérer en amont, avant d'avoir trop accumulé, car une fois le train lancé...

Maintenant que j'ai décider d'arrêter le porno, je pense qu'il va falloir aussi un peu de temps pour que ma vie sexuelle reprenne un rythme de croisière plus "normal". Avec la dépendance, la régularité de nos rapports s'est nécessairement espacé puisque comblé en partie par cette dépendance. Donc, le désire étant de retour, la tension devrait moins s'accumuler dorénavant...

Je vais regarder les techniques pour gérer ces vagues de pulsions que vous m'avez donné dans vos messages précédents pour gérer mieux ces "crises".

Merci à tous pour votre soutiens, c'est précieux cette aide et ce forum en général. On se sent moins seul...
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 14-12-2016 19:12:57

Ne t'inquiète pas, je ne suis pas prêt de le lâcher. J'ai bien conscience que c'est une aide précieuse !
Et même si j'ai rechuté, le moral et très bon, je sais que j'ai fait le bon choix en entament ce sevrage.
La vie à tellement plus de saveur quand on s'éloigne de tout ca...

Merci Fr-Ed pour tes messages, ton analyse et les pistes que tu m'apporte pour la compréhension de mon histoire
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RE: Le sevrage d'eric44.
Fabrice @ 15-12-2016 21:12:58

Fr-Ed a raison en parlant de l'amont. Mais je pense que l'on peut tout de même lutter une fois que l'idée comment à germer. Je sais que la méditation me permet de me réancrer dans le présent, de quitter le mode 'pilotage automatique'. Il est possible aussi de travailler sur cet aspect !

Je ne peux que te conseiller d'éviter les situations à risques (te retrouver seul devant un ordi). Ce qui est bien (et c'est aussi un risque) avec le sevrage, c'est que l'on se retrouve avec pas mal de temps libre. C'est fou le temps qu'on y passait !. Il faut aussi apprendre à vivre avec ce temps, se ré-appropier ce temps. Je suis sûr que tu vas y arriver. Tu peux peut-être faire une activité pour toi, rien que pour toi. Un truc que tu repousses depuis longtemps, que tu te dis 'je ne suis pas capable...'... un truc dont tu serais fier.

Je te sens motivé et oui, tu as fait le bon choix !

Bon courage,

Fabrice
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RE: Le sevrage d'eric44.
Tiago @ 16-12-2016 19:12:23

Bonjour Eric44,

Tu as raison d'être motivé : ton combat est le bon !
En effet, la vie a beaucoup plus de saveur sans le bulldozer de la dépendance !

Bon courage !
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 19-12-2016 17:12:54

Petit post rapide:

Avez-vous un lien (ou un post sur le forum) expliquant de manière simple les principes de la méditation pleine conscience et comment la pratiquer ?

J'aimerais bien jeter un oeil à ça...

Merci à vous
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RE: Le sevrage d'eric44.
Fabrice @ 19-12-2016 23:12:00

bonjour Eric,

j'avais rédigé quelques lignes sur le WIKI. C'est ici.
Il y a deux références à des livres qui m'ont vraiment ouvert à la pleine conscience.
N'hesite pas à me demander plus de détail.

Fabrice
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RE: Le sevrage d'eric44.
JAN @ 25-12-2016 11:12:06

Bonjour Eric!

je suis moins présent sur le forum... famille, boulot, mais aussi déception sur moi-même...
Peut-être que cette distance est nécessaire... le forum me manque pourtant, mais je ne trouve plus trop l'élan pour vous suivre tous de façon régulière.

Je tenais tout de même à passer aujourd'hui. Bientôt je reconstruirai mon combat avec sevrage et hygiène de vie renforcée.
Je voulais juste te témoigner mon soutien et dire que malgré tout je suis là! Je tiens à vous tous! Vous m'avez tous fait avancer et surtout durant ces moments de craquage c'était très important pour moi de voir que vous êtes là!

Je suis fier de vous avoir tous trouvé et de voir que je suis entouré de gens qui se battent avec honnêteté!
L'honnêteté est une des valeurs qui me tient le plus à cœur! Même si nos combats font des virages, nous les menons avec ce besoin d'être honnêtes envers nous-mêmes et envers ceux qui vivent avec nous! Nous n'avons pas à rougir face à cette volonté!

Merci d'être là!

Je te souhaite de belles fêtes de fin d'année auprès de gens qui t'aiment!

A bientôt!

Jan
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RE: Le sevrage d'eric44.
JAN @ 02-01-2017 10:01:40

Bonjour Eric!

A toi aussi je veux exprimer mes meilleurs vœux pour cette nouvelle année!


Que du bonheur et du positif à toi et tous ceux que tu aimes!

Faisons chaque jour un pas de plus vers les valeurs qui nous sommes importantes et vers le bonheur que nous désirons!

J'espère te relire ici bientôt...!

Jan
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 14-04-2017 17:04:00

Je relance la machine une fois de plus.
je me suis tenu éloigné du forum, pas des sites pron...

Pas de mystère, sans volonté, sans méthode, sans plan, on arrive à rien.

tellement marre de cette daube !
tellement dégoûté de moi-même...
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 16-04-2017 08:04:32

Je m'y remet Fr-Ed, je m'y emploie...

Depuis le début dde ce sevrage (aussi vrai pour les précédents), je remarque des "anomalies" dans la gestion de mes émotions.
J'ai l'impression d'être plus "sanguin" (a noter que j'ai une tendance à l'être, finalement peut être estompé par la "décharge" que me procure mon addiction), j'ai l'impression de partir plus au quart de tour.
Autre chose, en ce moment, avec la reprise sérieuse du sport (musculation), j'ai l'impression que cet effort fait ressortir des choses en moi. Comme j'écoute de la musique en même temps, j'ai l'impression de tout ressentir à tel point que certaines chansons m'ont presque fait pleurer, un peu comme si je devait me libérer d'un truc mais je ne sais pas quoi ? Je me suis arrêté quelques secondes pour constater ca et cette réaction à provoqué une sorte de rage en moi. J'ai sentit monter une sorte de colère en moi alors j'ai profiter de ce "regain" d'énergie pour tout lâcher dans le sport.
Le point positif, c'est que je suis en train d'exploser mes perfs mais j'avoue que ce changement d'humeur le font un peu peur.

Vous aussi vous avez constaté ce genre de fluctuation de votre humeur suite à la mise en place de sevrage ?
Est-ce que ca vous a permis de faire sortir des choses en vous ? De mettre les doigts sur des choses que vous auriez involontairement occulté et qui pourrais être une des causes de votre addiction ou est-ce purement hormonal et cela va s'estomper avec l'avancée du sevrage ?

Merci pour vos reponse, j'ai repris l'analyse de "mon comportement" pour essayer de me comprendre et régler le problème à la base.

Yole
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RE: Le sevrage d'eric44.
Tiago @ 16-04-2017 09:04:17

Bonjour Eric44,

Je partage tes sensations.
D'abord, j'ai longtemps tout ignoré de mes émotions. Je les ai bétonnées en moi : situation invivable dans le temps long. Ignorer mes émotions a alimenté la dépendance en frustration, tristesse, dégoût.

Le sport me permet de progresser dans l'écoute des émotions. C'est paradoxal mais c'est réel.
Le sport me reconnecte avec mon corps, avec mes sensations. J'y ai apprends l'écoute, je distingue la peur, la fatigue, le stress, la colère, le désir, etc.
Le sport m'empêche de trop penser et me permet de ressentir les sensations pures, sans mon filtre déformant habituel.

Évidemment, au cours du sevrage, je ressens des émotions inhabituelles. Pas parce qu'elles sont nouvelles. Mais parce qu'aujourd'hui, je ne les enterre pas. J'essaie des les écouter et de la prendre en compte. C'est une source nouvelle d'énergie, que je ne sais pas bien utiliser encore. Mais j'apprends et je suis optimiste.

Ce changement n'est pas seulement hormonal : c'est beaucoup plus profond et puissant. C'est une ressource à canaliser, alors qu'hier, je la gaspillais dans la compulsion.

Bon courage !
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 18-04-2017 17:04:18

Salut Tiago,
merci pour ce premier élément de réponse.

Disse 'Tiago' pid='67496' dateline='1492333217':
Le sport me permet de progresser dans l'écoute des émotions. C'est paradoxal mais c'est réel.
Le sport me reconnecte avec mon corps, avec mes sensations. J'y ai apprends l'écoute, je distingue la peur, la fatigue, le stress, la colère, le désir, etc.
Le sport m'empêche de trop penser et me permet de ressentir les sensations pures, sans mon filtre déformant habituel. 


Je me retrouve beaucoup dans ce que tu dit sur le sport.
C'est un exutoire au stress, tensions, fatigue etc pour ma part également.

D'un autre coté, je me demande si le sport et l'utilisation thérapeutique que j'ai pu en faire lorsque j'avais des problème n'as pas enfouie une partie de ces mêmes problèmes. 
Il m'as probablement permis de garder le cap dans des moments compliqués, mais j'ai surement refoulé une partie de mes émotions plutôt que de les traitées/digérées et j'ai un peu l'impression qu'aujourd'hui cela ressort avec la fatigue (fatigue mentale dû a ma situation addictive).

En clair, je pense que j'ai soigné le corps au détriment du mental d'une certaines manière et j'en paye le prix aujourd'hui car certains problème de fond ne sont pas réglés.


Encore et toujours, je pense qu'il faut que je m'auto-analyse pour comprendre ce qui m'as amené à ce comportement là.
Comme je le disait dans des posts précédent, ce n'est pas simple pour moi d'analyser "l’élément perturbateur" car il n'y a rien de franc dans mon histoire (pas de réels traumatisme), je pense que c'est plus une succession de petites choses qui m'ont amené à ça.

Et il y à toujours ce "sentiment d'injustice" qui refait surface lors de mes périodes de crises ou de remise en question et il faut que je travail dessus. Pourquoi j'ai cette intolérance à certaines forme d'injustice, pourquoi je me sent tant révolté par certaines choses, pourquoi j'ai cette part de colère et de rage en moi ?
Il y a surement quelques chose à interpréter dans ce comportement car c'est de plus en plus présent en moi. Je tolère de moins en moins la "victimisation chez les plus faibles", il semble que cela fasse d'une certaines manière écho à une partie de mon histoire.
Et là où le sport permettait de calmer ce sentiments et d'espacer son apparition, j'ai l'impression que les effets bénéfiques de celui-ci sont de plus en plus court.

C'est sur qu'avec ce nouveau sevrage, je doit être plus à l’écoute de mon corps et de mes réactions car ils est sur que de l'analyse que je pourrait en faire dépend la "clé" de la réussite de ce sevrage...
[hr]
Disse 'Fr-Ed' pid='67346' dateline='1490809025':

6 semaines, 5 consultations
 Même chose pour le sport ou toute autre activité de loisir, physique ou pas. Elles n'ont jamais résolu aucun conflit psychique profondément enfoui. Elles n'offrent qu'un exutoire temporaire pour libérer momentanément une tension trop présente ou l'occasion de faire diversion...


Confirmation à l'instant en lisant le dernier carnet de Fr-Ed... c'est bien ce que je pensait.
Donc sans traiter le problème à la racine, je vais continuer à stagner si j'essaye de "tuer le monstre en moi" à coups de pompes et de tractions, ça ne fera que l’empêcher de nuire provisoirement, et il refera surface de là où je croyait l'avoir enterrer...
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 19-04-2017 17:04:23

Salut Fr-Ed,
tout d'abord, merci pour ton passage sur mon carnet et les précisions que tu m'apportes.

Je suis bien conscient que sans volonté, rien n'est possible. C'est quelques-chose dont je me rend de plus en plus compte, au fur et à mesure de mon avancement (plutôt "enfoncement") dans cette dépendance.

L'aide d'un professionnel est pour moi délicate. Non pas que je soit réfractaire (si tu regarde des posts précédent, tu verras que j'ai fait une thérapie de couple qui à d'ailleurs très bien fonctionné). 
Comme je l'ai déjà expliqué, là où c'est délicat pour moi, c'est sur la partie "logistique". Ma compagne n’étant pas au courant de ma dépendance (et ne souhaitant pas la "mêler" à ça), il est pour moi difficile de justifier des absence pour aller "consulter" sans éveiller de soupçons, à plus forte raison avec un agenda professionnel déjà bien rempli.

De ce fait, je suis plus ou moins contraint de me passer de cette aide, et, même si je sais que c'est très périlleux, voir quasi impossible, en un sens, je n'ai pas trop d'autres choix que de m'en remettre à moi-même...

Voila pourquoi je pose beaucoup de question sur le forum, car je ne peut compter que sur moi-même pour faire cette introspection et peut-être comprendre ce qui m'as amené à ce comportement addictif. Je reste persuadé qu'en mettant le doigts sur ces fragments de mon passé qui ont certainement créer une sorte de "fracture" en moi, je pourrais, à défaut de les comprendre, les accepter et peut-être enfin aller de l'avant.

Mais comme tu le dit, en étant dépendant, il est difficile de s'auto-analyser et d'avoir du recule sur sois, à plus forte raison quand on ne connait pas forcement le fonctionnement du psyché... donc j'avoue ne pas trop savoir par quel bout prendre le problème, si ce n'est "fuir" les situations à risques en me disant que chaque jours passé sans dépendance m’éloigne un peu plus de cette merde et réduit la puissance de cette addiction (tout en priant pour qu'elle ne se réveille pas après des mois de sobriété).

Il me semble d'ailleurs que c'est Orroz qui disait que le temps passant, le sentiment addictif déclinais, et l'esprit reprenais le dessus. Et qu'en cas de pulsions après des mois de sobriété, on mesurais le chemin parcouru et on "tenais" grâce à cela...

Mais peut-être que ce n'est pas valable pour tout le monde, ou sans un vrai travail de fond ?
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RE: Le sevrage d'eric44.
Fabrice @ 20-04-2017 17:04:56

Salut Eric,

je pense que tu peux trouver un 'argument' pour dire à ta compagne que tu as besoin de consulter. Par exemple, parles en à ton docteur, je suis sûr qu'il pourra t'aider à trouver une façon de présenter la chose sans dévoiler ta dépendance.
La question de l'emploi du temps est un faux problème, si c'est important tu trouveras le temps.
Je dis cela car le psychiatre m'a permis d'aller vers des zones de ma personnalité que je n'aurai pas exploré seul. Dans les premières séances, je parlais de l'addiction, de mon mal-être... puis je ne sais comment j'en suis venu à parler de mon enfance, de mon manque d'amour, de ma mère... puis par étape des portes se sont ouvertes sur d'autres aspects de moi (mon homosexualité), tout cela s'est fait progressivement avec une acceptation. C'était parfois très difficile, j'ai dû affronter des angoisses terribles, regarder ce qu'il y avait derrière. L'accompagnement par un psy était nécessaire pour parfois recadrer, pour apaiser, pour traiter parfois (besoin d'anxiolytique sur une courte période).
Je sais que ce n'est pas simple, mais réfléchis bien avant de te fermer cette possibilité qui peut vraiment t'aider. J'en suis convaincu, pour moi ce fut salvateur.
Fabrice
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 20-04-2017 17:04:47

Je fait bien le distinguo entre sobriété et sevrage.

La sobriété n'est que la finalité du second, le but vers lequel tendre. Je ne cherche pas à être sobre "pour être" sobre, mais plutôt être sobre pour ne plus être dépendant.

Mes buts sont clairement définis, et ce, depuis un bon moment: changer de vie (à ce niveau uniquement, le reste me conviens très bien), arrêter de gâcher du temps, de me sentir sale, de me dégoûter, de m'enfoncer chaque jours un peu plus profondément dans cette fosse à merde qu'est le porno, pouvoir regarder les autres dans les yeux, ne plus craindre que l'on découvre cette facette de moi.... bref la liste est exhaustive, et correspond peu ou prou à celle de la plus-part des dépendant "lambda"'.

Je ne part pas battu, je cherche juste des armes supplémentaire pour livrer ce combat. Ce n'est pas dans ma nature de renoncer, et même si je me suis pris un nombre incalculable de claques à chaque rechutes (y'as cas voir la date de mon inscription sur le forum), je suis toujours là et je n'ai pas renoncer au sevrage.
Simplement, visiblement, la simple volonté ne suffis pas quand on à pas de stratégie réel, contrairement à ce que j'ai pu croire en m'inscrivant ici au début. Au fil du temps, ma vision à évoluée, j'était peu-être trop fière ou peut-être tout simplement que je sous-estimais la puissance de mon addiction.

Bref, je ne vais pas épiloguer 15 pages, je suis toujours là, prêt à me battre pour m'en sortir, je cherche juste quelques clés et pistes pour comprendre, ME comprendre, et avancer enfin, parce que là il est plus que temps ! J'ai perdu assez d'heures/jours/nuits/mois/années avec cette daube, suffisamment ruiné ma vie et par les "dégâts collatéraux" engendrés, probablement un peu celle de certains de mes proches donc Basta !

Merci pour tes posts et les réflexion que tu m'amène Fr-Ed
[hr]

Disse 'Fabrice' pid='67546' dateline='1492708616':
Salut Eric,

je pense que tu peux trouver un 'argument' pour dire à ta compagne que tu as besoin de consulter. Par exemple, parles en à ton docteur, je suis sûr qu'il pourra t'aider à trouver une façon de présenter la chose sans dévoiler ta dépendance.
La question de l'emploi du temps est un faux problème, si c'est important tu trouveras le temps.
Je dis cela car le psychiatre m'a permis d'aller vers des zones de ma personnalité que je n'aurai pas exploré seul. Dans les premières séances, je parlais de l'addiction, de mon mal-être... puis je ne sais comment j'en suis venu à parler de mon enfance, de mon manque d'amour, de ma mère... puis par étape des portes se sont ouvertes sur d'autres aspects de moi (mon homosexualité), tout cela s'est fait progressivement avec une acceptation. C'était parfois très difficile, j'ai dû affronter des angoisses terribles, regarder ce qu'il y avait derrière. L'accompagnement par un psy était nécessaire pour parfois recadrer, pour apaiser, pour traiter parfois (besoin d'anxiolytique sur une courte période).
Je sais que ce n'est pas simple, mais réfléchis bien avant de te fermer cette possibilité qui peut vraiment t'aider. J'en suis convaincu, pour moi ce fut salvateur.
Fabrice


Je viens juste de voir ton message, j'était passé au travers. Je ne me ferme pas de portes, mais je pense réellement que ce serait difficile de consulter sans éveiller de soupçons sur mon addiction. Comme je le disait, j'ai réellement un emploi du temps pro très "intense", du coup, difficile de libérer du temps pour autres choses, même si parfois j'aimerai bien.
Et l'annoncer à ma compagne est exclus, d'une part car cela "foutrais la merde" plus qu'autre chose, et surtout parce que je ne veux pas ajouter des soucis à ma compagne.
Mais encore une fois, je suis persuadé du bien-fondé des thérapie, tu prêche un converti. J'ai vu ce que le dialogue avec une tierce personnes pouvait apporter, à quel point celle-ci à su mettre des mots sur nos problèmes de couple, apaiser et permettre de renouer un dialogue devenu impossible...

Donc en définitive, je ne ferme pas la porte à de future consultations, mais je préfère garder cette option en "cas de force majeur", comme ultime recours...

Merci pour ton message Fabrice, et bravo pour ton combat, je suis admiratif de ton parcours
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 21-04-2017 17:04:57

Passage rapide, je ne vais pas trop traîner seul sur l'ordi, cela reste un terrain dangereux pour moi donc autant éviter les tentations tant que je peut contrôler.

Je relance le compteur pour une semaine supplémentaire (soit 14 jours d'objectif de sevrage, mon "mur du son" à moi car je n'y suis arrivé qu'une fois il y à des années).
Je viens de passer ma 1ere semaine sans trop d'encombre (un miracle !), pour le moment, le manque ne viens pas trop polluer mon quotidien donc j'en profite tant que ça dur.

Échanger avec vous tous (parfois en PV, merci encore d’ailleurs !) m'aide énormément car cela me permet de relativiser, d'analyser et du coup de m’éloigner un peu de ma dépendance au niveau physique tout en gardant ça bien présent dans mon esprit et me permettre de me corriger directement au moindre faux-pas.

1 jour après l'autre...
eric
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 24-04-2017 16:04:52

Disse 'Fr-Ed' pid='67574' dateline='1493038494':
+1... ?

Fr-Ed


Salut Fr-Ed,
oui + 1 (rire)
Pour l'instant mon sevrage tiens.

C'est marrant, hier je faisait ce constat: avec l'avancé de mon sevrage, j'ai l'impression que pleins de petits trucs "positifs" arrivent. Un peu comme si cette "bonne action" appelé une sorte de récompense.
Appelons ça destins, chance, ou juste pur coïncidence, en tout les cas, c'est marrant de constater cela. On dirait presque un petit coup de pouce du destin pour m'aider à tenir...

Je ne crois pas à ça, pas plus qu'au petits hommes vert, mais je le prend comme ça viens et c'est agréable un peu de positifs
.
J'ai passé un excellent weekend, j'ai profité de ma famille, j'était beaucoup plus détendu et moins susceptible et irrité que d'habitude. De ce fait, mon morale et bien meilleurs, et je fait attention à ne pas accorder trop d'importance aux petits désagréments quotidien comme j'ai pu le faire. Cela entraîne une sorte de frustration qui fini probablement par appeler à un "apaisement" par la MB et le Pron.
Donc je me répète intérieurement que je ne peut pas tout contrôler et que je doit laisser couler, que c'est ainsi, histoire d'évacuer au fur et à mesure et ne pas stocker cette frustration.

Alors, j'avance, un jour après l'autres. J’apprécie chaque instant passé loin de cette merde et je tache de garder ce sentiment de dégoût et de honte bien présent en moi histoire de m'en souvenir quand l'envie s'en fait sentir. Pour le moment ça marche plutot bien.

Je ne vais pas trop traîner ici et me dépêcher de rentrer, autant ne pas trop tenter le diable, surtout pour le moment tant que c'est frais.

Bon courage à tous, et merci à toi Fr-Ed pour ton suivis quotidien sur mon carnet !
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RE: Le sevrage d'eric44.
Angle15042017 @ 24-04-2017 17:04:45

cela fait plaisir de voir le coté positif et d'entendre quelqu'un en parlé .Cela me renforce et donne courage .Je suis content dque ton sevrage se déroule correctement 
bonne soirée a toi
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 26-04-2017 16:04:44

Passage rapide:
toujours en sevrage, pour le moment ça va...

Je continu d'avancer, un pas après l'autre...
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 27-04-2017 16:04:33

Bon...
premières difficultés aujourd'hui.
J'ai sentit une tension monter en moi hier soir, j'ai chassé ces pensés en allant me coucher mais aujourd'hui c'est encore très présent.
La faute à ce que j'ai été "seul" une bonne partie de la journée, donc propice à mes conneries...

Je n'ai pas craqué mais ça à vraiment été chaud et j'ai du me faire violence pour me recadrer plusieurs fois et me remettre au boulot. Je me suis "surpris" plusieurs fois à "traîner" sur mon téléphone, un peu comme si j'avais enclenché le pilote automatique.
Pas évident de ne pouvoir se "soulager".

J'essaye de garder en tête mon objectif: me sortir de cet enfer mais force est de constater que mon addiction est puissamment encrée.
Je repense à l’état dans lequel je me trouve après un "shoot", ce sentiment de honte et d'écœurement mais c'est dur, vraiment dur...

On va tacher de rester positif et de garder la tête froide !
Pour le moment, mon sevrage tiens toujours et je peut ajouter une journée supplémentaire loin de cette daube !

Bon courage à tous
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 04-09-2017 19:09:28

Note à moi-même, en cas d'urgence:

Rappel toi ce putain de jour où tu as mis un nom dessus. Cette chambre, ce bureau, cet ordinateur. Deja plus de 10 ans et toujours rien de fait.
Souviens toi de cette peur, ton cerveau qui fonctionne à 200% pour trouver comment té sortir de ca.
Pense à tes enfants, imagine les. Regarde leurs yeux, leurs sourire. Imagine les plus tard, apprenant ça, leur visage, la tristesse.
Imagine ta compagne. La découverte. La honte, la peur, sa colère, la fin de tout, le regard des gens après ca, leur incompréhension.
Imagine toi en train de te MB. Visualise la scène, le ridicule de la chose, seul, comme un malade, dépendant de cette Merde, incapable de ne pas obéir à cette pulsion. Tu te vois ? À quel point tu est ridicule, immature ? Tu trompe ton monde, la confiance de tes proches, tout ce temps que tu perd. Aujourd'hui, et demain, et après demain. C'est leurs temps que tu leurs vole, des moments que tu ne pourras plus jamais récupérer, perdu. Tu les abandonnes, ils sont seuls. Et tu n'est pas là pour les voir rires, grandirent, t'aimer...

C'est juste dans ta tête. C'est toi qui créer ca, seul, et toi seul qui peut t'en sortir. Personne ne le fera à ta place! Tu vaut mieux que ca bordel ! La peur c'est être faible ! Ne pas affronter sa dépendance c'est être faible ! Remettre à plus tard, c'est fuir, ne pas affronter les choses. C'est être un perdant.
Tu veux vivre tout le reste de ta vie en esclave, ou être maître de ton destin ? Fort, fière, sur de toi ! Maitre de ta vie.
Repense à tout ce que tu as accompli ! Tu es capable d'affronter ca et de le vaincre. Sort la bête qui ronge tes entrailles, laisse la sortir, ce feu qui te consume.
Affronte cet ennemi et triomphe !
Bats-toi ! Relève toi putain ! Maintenant ! RISE !!!
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RE: Le sevrage d'eric44.
John Warsen @ 05-09-2017 21:09:38

Pour retrouver cette note "en cas d'urgence", tu la recopies à la main et tu la glisses dans ton portefeuille, comme un talisman, plutôt que de la laisser trainer sur le forum. 
Parce qu'en cas d'urgence, c'est pas sur Internet que tu vas aller la retrouver.
Bien sûr, il vaut mieux compulser sur le forum que sur du p0rn.
Mais il vaut mieux ne pas compulser du tout.
Il me semble que dans un premier temps, pour alléger ton fardeau, tu dois cesser de t'accabler pour la durée (10 ans) que tu dis avoir passé sans réagir vraiment. Reconnaitre la puissance de l'envoutement et les difficultés à le défaire ne signifie pas que tu puisses t'en tenir responsable. C'est le meilleur moyen de te mettre la pression et de trébucher dans l'escalier de la cave un jour prochain.
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 03-02-2018 22:02:46

STOP
STOP
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 06-07-2018 17:07:03

Ça fera 4 ans le mois prochain.
Et même si ma vie à suivie son cours, même si j'ai vécu de nombreux bonheur, reste que je suis toujours addicte.
Parfois, mon addiction est en sommeil (ou moins intense), parfois, c'est l'angoisse et je perd tout contrôle.

Je sais identifier les situations à risques (être seul à la maison, au bureau etc). Procrastiner me conduit toujours à un moment ou à un autre vers la MB et le porno. Parfois "soft" quand l'intensité de mon envie est "standard", parfois hard/crade/dégradant quand je perd le contrôle.
La seule limite que je n'ai pas franchie, c'est la limite physique. Pour le moment, tout est virtuel.

Aujourd'hui, j'ai fait un signalement sur le site du gouvernement pour balancer un pourri qui fait du fric avec des gamins. Ça me dégoûte car je pense que sans mon addiction, jamais je n'aurais approcher aussi prés de la noirceur et la dépravation de l'homme. Et ce serait resté un "simple fait divers" dans les journaux. Et je maudit mon addiction qui me confronte à cette face là du porno que j'aurais aimé ne jamais connaitre.

Et en même temps, en 4 ans, je n'ai rien fait de vraiment efficace pour m’éloigner de cette fange, de cette puanteur, de cette vie parallèle qui me dégoutte un peu plus chaque jours après mon "shoot".
Quand on dit que l'homme s'habitue à tout, c'est vrai. Plus de 10 ans que je suis dépendant et malgré une plongée toujours plus importante dans le dégoût, force est de constater que je n'ai encore pas atteins le fond. Et pourtant, pleurer, vomir, perdre le sommeil sont déjà les signes que je suis aller très loin dans les abysses de la puanteur humaine.

Quand j'arrive à prendre un peu de distance avec le porno, je gagne en énergie, retrouve le morale, suis plus agréable (au dire de ma compagne qui ne sait toujours pas pour mon addiction), affronte la vie et les problèmes plus sereinement. Mais visiblement, tout ces bienfait ne font pas suffisamment contre-poids pour contre-balancer avec le maigre plaisir que je tire de la MB malgré tout les cotés négatifs qui arrivent immédiatement après le shoot.

Je traîne le soir au bureau car je pense que c'est un moyen d'avoir du temps pour moi, une manière de fuir un quotidien qui m'ennuis peut-être. je met ce temps à "profit" pour moi, pour décompresser de ma journée. Certains vont boire quelques verres au bar le soir avant de rentrer, ça c'est mon "alcoolisme à moi". Suivant les jours, je prend (virtuellement) une blonde, un brune etc. quand d'autres s'enfilent des bières.
puis, au lieu de rentrer ivre, moi je rentre déprimé, fatigué, avec toujours un peu plus de dégoût et une piètre estime de moi, et je ne rêve plus que d'aller me coucher pour oublier mes problèmes comme le poivreau qui irait cuver sa vinasse sur la moquette.

Bref: toujours pas les clés, toujours pas trouver comment faire, toujours pas dépasser 1 semaines d'abstinence, bref: Toujours sur le bords de la route à voir défiler ma vie...
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RE: Le sevrage d'eric44.
Matthias @ 06-07-2018 19:07:27

Bonsoir.

Une petite pause entre une mi-temps pour vous dire que les clefs, se trouvent dans ce que vous venez d'écrire.
Relisez vous et éclairer vous de vos propos, la clef elle est là eric44. Je vais vous poser juste une question et essayer de prendre du temps pour répondre.
Voulez vous vraiment vous en sortir ? Mon géniteur, m'a posé la même question ce matin, ensuite il me demande de me poser au calme, d'y réfléchir et de ne surtout pas courir avant de répondre.

Vous n'avez pas besoin de vous venger en balançant une ordure, vous n'êtes pas un justicier. ( Vous avez quand même bien fait). Cependant, la meilleur vengeance ne serait-ce pas de vaincre votre addiction ? Si vous n'étiez pas dépendant au porno, en auriez vous quelque chose à faire de ses gens ? je ne pense pas puisqu'il n'existeraient pas pour vous. Ne porter pas toute la misère du monde sur vos épaules, sauvez-vous par la motivation, la volonté et de la discipline.

Cordialement.
Matt
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 06-07-2018 19:07:20

Aucune vengeance de ma part dans la dénonciation de ce parasite. Je fait juste ce qui doit être fait.
Un part de moi à même eu pitié de ce gars que je ne connaît pas, parce que j’ai réalisé que celui-ci été possiblement un dépendant tout comme moi, simplement a un stade plus « grave » dans sa dépendance. Puis je me suis rappelé que lui en jouissait « pécuniairement » puisque qu’il monnaye cela.

Que les clés soit en moi, c’est une évidence puisque c’est moi qui me suis enfermé dans ma dependance, donc je suis le seul qui pourra m’en sortir.
Simplement, j’ai peut-être la tete enfoncé trop profondément dans la merde pour entrevoir les solutions.
Peut-être que je devrait prendre un peu de recul pour être capable de mettre le doigt sur les solutions.

Dans ces moments là, je rêverais de mettre les voiles dans un chalet minuscule en montagne: pas de télé, pas de radio, un poêle à bois, du thé et un bon bouquin. Me recentrer, prendre du temps pour moi, coupé avec cette vie de dingue que nous menons tous aujourd’hui: le boulot, le stress, des comptes à rendre, des objectif à atteindre etc...
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 19-07-2018 10:07:55

Je vais prendre un peu de temps aujourd'hui pour écrire.
J'ai besoin de faire un point sur ma situation.

Je n'arrive plus à y voir clair, plus a savoir quoi faire. Peut-être qu'en me relisant, j'y verrai une piste. Peut-être que l'un d'entre-vous verra ce que manifestement je suis incapable de voir.

En ce moment, je traverse une passe difficile avec ma compagne. La faute est dû en partie à mon addiction dont elle ne sais rien, car celle-ci (l'addiction) à tendance à amplifier mes réactions et mon (sale) caractère. La moindre petite contrariété peut prendre des proportions déplorables.

Comme je le disait, j'ai un travail prenant, stressant, et je pense aujourd'hui que mon addiction, le "shoot" et le moment où il se produit est mon "moment de décompression". C'est le moment qui me permet de couper de mon travail, et celui qui précède mon retour à la maison dans mon rôle de père et de conjoint.
Comme beaucoup d'homme que je connait, j'ai du mal à couper ma vie professionnel en passant la porte de chez moi, les "problèmes" restent dans ma tête.

Comme tout les dépendants, je cède à mes pulsions et j'en ressort chaque fois un peu plus rincé et dégoûté de moi.
Apres avoir consommé, je rentre à des heures déplorables et passe à coté de ma vie de famille. Je culpabilise de ne pas vivre ces moments là avec eux, et je réalise chaque jour un peu plus que ces moments sont perdus à tout jamais.

Je me suis effondré en pleures un bon paquet de fois sur le trajet du retour à mon domicile en réalisant ça, j'ai vomis quelques fois après mon "shoot", mais à chaque fois que je me dit que c'est la dernière fois, j'y reviens toujours.
Je me dégoûte en pensant que je leurs ment, que je ment à beaucoup de monde, et j'ai peur que l'on découvre cette part peu reluisante de moi.

Depuis peu, j'angoisse un peu le soir de rentrer chez moi: trouver les problèmes de la maison après avoir passé la journée à régler des problèmes au boulot. J'ai l'impression que je sature, que le disque dur est plein. Je ne me sent plus le courage d’être là pour soutenir tout le monde, écouter les confessions de tout le monde. J'ai besoin de temps pour moi, pour "débrancher", mais je n'en trouve pas. Alors je traîne au bureau, tard, seul, et je bousille tout dans cette merde qu'est le porno.

Je sais que mon caractère s’améliore quand j'arrive à me détacher temporairement du porno, mais je fini toujours par tout foutre en l'air et y revenir. Je suis globalement plus positif, plus en forme (pas le cafard d'aller bosser le matin), et ma relation avec ma compagne s’améliore significativement (elle me l'as déjà fait remarqué mais ne sais pas à quoi cela est dû).

Dernièrement, je devient de plus en plus en colère, pour tout. Intolérant vis à vis des gens, de la politique. je peu m’énerver seul en croisant un simple type sur le bord de la route, à une terrasse de café etc. Beaucoup de monde l'as remarqué. Je sais que la fatigue y est pour beaucoup, que comme chaque année en cette période, les congés me tardent, mais mon addiction amplifie grandement cela. J'ai toujours ce sentiments d'injustice en moi, et je ne sais pas s'il est lié à mon addiction ou si c'est simplement quelque chose qui à été mis à jours avec l'addiction. Je ne sais pas si certains ressentent ça également.
J'ai également l'impression d’être devenu hyper-sensible. Je peut parfois avoir envie d’éclater en sanglots certains moment (généralement quand je fait du sport) en écoutant une chanson, en voyant un clip etc.

En fait, j'ai un peu l'impression d'avoir échoué une part de ma vie. je suis fière de ma famille, fière de ce que j'ai accompli, bâtit, mais une part de moi ne se sent pas accompli. J'ai l'impression d'avoir tout donné pour peu en retour. Je crois qu'en un sens, petit, on nous apprend à idéaliser la vie: "travail et tu réussira", "la vertu paye" etc.
J'ai été élevé avec ces valeurs ("valeurs" c'est d'ailleurs le mot qui me définissait lorsque nous avions fait une thérapie de couple avec ma compagne il y a quelques années), j'ai eu comme modèle des parents bosseurs, qui ne demandaient rien à personnes, qui se sont fait tout seules.
Mais au final, un jour, tu te réveil et tu te rend compte que le monde est pourri, que celui qui travail dur, plus dur que les autres, n'est pas forcement celui qui réussi le mieux, que la magouille règne, qu’être poli, respectueux est devenu un signe de faiblesse. Alors tu t'endurci, tu garde tout ça pour toi, toute cette colère, mais un jour, le vase est plein. Et j'ai l'impression d'en être là: dégoutté, fatigué, amère...

Les gens me voient comme quelqu'un de droit, bosseur et perfectionniste. je ne sais pas si c'est ce perfectionnisme qui me donne ce sentiment d’échec ? Mon besoin de tout "contrôler" mis en face de mon incapacité à contrôler ma réussite, mon addiction etc ?
Depuis que j'ai eu mon deuxième enfant, quelque chose s'est passé. J'ai l'impression que cela à re-ouverte de vieilles blessures inconscientes en moi. Je me projette beaucoup à travers elle, et cela me fait du mal de ne pas pouvoir la (les) gâter(s) comme je le voudrais. J'ai l'impression qu'ils payent le prix de mes échecs. Ma compagne me dit qu'ils sont comblés, et même s'ils sont petits et qu'ils ne réalisent pas, j'ai peur qu'un jour ils en souffrent.
Petits, je n'ai jamais manqué de rien, mais nous ne vivions pas non plus dans l'opulence, et je pense que j'ai manqué inconsciemment de certaines choses.
Je ne blâmes pas mes parents, ce sont les gens les plus courageux et droits que j'ai jamais vu. Pourtant la vie n'as jamais été tendre avec eux mais je les ai toujours vu se battre et avancer malgré tout. Et aujourd'hui que je suis père, je veux mieux pour mes enfants, je veux qu'ils ne manquent de rien, et le fait de galérer me rend haineux. Quand j'été seul, cela ne me gênait pas, mais pour eux, aujourd'hui, j'ai du mal à l'accepter.

Bref, je ne sais plus trop comment faire.
Comme je l'ai déjà dit, entamer une thérapie est difficile car mon boulot est extrêmement chronophage, et une thérapie sur mon temps libre éveillerai les soupçons de ma compagne.

Mais je sais que je doit me sevrer rapidement et définitivement de tout cela car c'est en train de bousiller ma vie et celle de mes proches...

Si vous avez des remarques, des questions, des pistes, bref n'importe quoi: je suis preneurs !
Merci à tous
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RE: Le sevrage d'eric44.
Dexter @ 19-07-2018 19:07:43

Hello Eric

Ce post éveille plein de choses en moi puisque ce que tu vis présente de nombreux points communs avec mon existence et notamment ce côté: "J'ai l'air sympa, mais au fond... s'ils savaient..." Et penser cela de soi-même est très destructeur, car il te prive de la moindre confiance en toi. Cette confiance qui revient lorsque tu te détaches du porno, tu l'écris toi même. 

J'ai mis en place de mon côté une lente stratégie de remontée, étape après étapes, qui a déjà donné de vrais résultats. Je t'en fais part...

J'imagine qu'il y a dans ta vie des stimuli, qui t'amènent au porno, ou des mauvaises habitudes qui te font craquer... Genre pour moi, c'était les chats, le téléphone rose, le partage de photos... Je m'explique... Lorsque j'entamais un sevrage, la privation du porno+ la privation de la mab + la privation des chats, du tel rose, tout ça... c'était trop! a un moment, l'une ou l'autre de ces pulsions me ramenait systématiquement vers l'addiction. J'ai donc choisi de traiter le pb l'un après l'autre... D'abord le téléphone, puis une fois cette mauvaise habitude passée (ce qui a pris 6 mois!) je suis passé aux chats etc etc. Sans forcément retenir mes mb... Juste ces mauvaises habitudes là...

Et bien ces tous petits progrès, aussi insignifiants fussent-ils, m'ont permis de trouver enfin une dynamique positive... Enfin je progressais! très doucement, mais je progressais! Pour la première fois, j'ai enchaîné victoire sur victoire, jour après jour, et peu à peu, à mesure qu'une habitude disparaissait, je trouvais la force de m'attaquer à une autre... Alors ce n'est pas facile, il y a des rechutes, mais cette spirale enfin positive après des années d'échecs, m'a enfin donné confiance en moi et m'a permis de me dire que non, je n'étais pas un loser, juste qqn qui luttait, ce que nous sommes tous...
Qu'en penses tu?

Courage camarade.
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 20-07-2018 15:07:14

Salut Dexter.
Merci pour ton message.

Je pense qu'il y a un "tronc commun" dans nos dépendances (une souffrance quelques part, un manque d'estime de sois, une faiblesse quelconque), mais que chaque dépendance diffère dans des détails.

Pour ma part, ma dépendance n'est pas aussi "multiple" que semble être la tienne. A savoir qu'hormis quelques Chat, en règle générale, elle se limite à la visualisation de porno que ce soit en image ou en vidéo, principalement sur 2 sites internet.

De ce fait, je ne sais pas si un sevrage par paliers est possible comme tu l'as mis toi-même en place ? Il faut que j’étudie cela car c'est une piste intéressante même si pour ma part, j'ai du mal à catégoriser ma dépendance en sous-genre.

Plus j'avance dans ma réflexion et plus j'ai l'impression que ma dépendance est un palliatif à un stress, à une routine du quotidien (là encore, je fait le distinguo entre la bonne routine comme celle de border mes enfants tout les soirs, et la "mauvaise" routine qui est de devoir régler les problèmes du quotidien de mon foyer). Et puis, en étant "lucide", j'ai cette tendance naturelle à la procrastination et au fait de remettre à plus-tard les choses que je n'ai pas envie de faire (est-ce pour cela que je relance indéfiniment mon sevrage ?).

Je pense qu'il faut vraiment que je creuse du coté de cela, de cette "hyper-sensibilité" (à savoir si c'est une des cause de ma dépendance, ou simplement une conséquence => voir si cela s’atténue avec l'avancement de mon sevrage ou si cela s'amplifie ?). Je sais que j'ai cette "colère" en moi, cette "violence" que je traîne depuis des années maintenant, et qui prend de plus en plus de place dernièrement, et il faut que j'arrive à faire sortir cela et à comprendre d'où cela viens. Je pense que ce peut être une des clés de ma guérison. 
Pendant un temps, je l'ai enfouie au plus profond de moi, je l'ai canaliser par le sport à haute dose, mais force est de constater que ne l'ayant pas traitée, elle ressort d'où je l'avais ensevelie...

Merci encore pour ton point de vue Dexter, c'est toujours très intéressant d'avoir le point de vue d'une personne extérieur qui partage néanmoins votre "maladie".
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RE: Le sevrage d'eric44.
Dexter @ 20-07-2018 22:07:04

Hello Eric

En effet, d'après ce que tu évoques, les angles d'attaques ne seront pas de même nature que les miens. Ta pratique est plus homogène. Mais dans ce cas là, réfléchissons... Et répondons à ces questions: Qu'est-ce qui t'amène au porno? Tu parles de mauvaises habitudes, de stress, d'heures à gérer les problèmes du quotidien, autant de détails qui te mettent au final dans un tel état qu'il ne te reste plus ensuite qu'une bonne br pour tout faire passer...

La br pour faire face au stress, c'est très classique! Je joue à qq jeux vidéo, et je m'étais aperçu par le passé que lorsque je perdais trop souvent à un même stade du jeu, l'énervement était tel que je devais me donner une dose de bonheur pour pouvoir ensuite repartir de l'avant... Et hop! 

Tu dis notamment pratiquer la br. pour déstresser du boulot, pour couper... je comprends tout à fait. C'est peut-être par là qu'il faut commencer. Casser certains de tes rythmes quotidiens, non pas tous en même temps, ce serait impossible, mais le corriger l'un après l'autre, pour qu'au final, tu n'aies plus besoin de ces rendez-vous quotidiens. Car comme il est difficile d'arrêter la clope parce que la clope, c'est aussi un moment de "pause" que l'on s'accorde, il suffit de remplacer la pause br par une pause "autre chose"... A toi de trouver quoi. Et s'il te faut quand même te prendre en main plus tard dans la journée, ou le soir venu, pas grave!!! du moment que tu détruis ce premier rendez-vous... Il faudra sans doute plusieurs mois, mais après tout pourquoi pas... 

Et quand tu en auras fini, tu t'attaqueras à une autre mauvaise habitude, et si jamais tu as du mal, et que ce n'est pas facile, pas grave, tu pourras toujours t'appuyer sur ta première conquête pour te dire que rien n'est impossible!! Et tu regagneras une mini confiance en toi, qui rejaillira sur tout le reste de ta journée et sur tes rapports avec les autres. 

Peu importe le temps que cela prendra! Je sais de ma propre expérience qu'un sevrage qui prend 6 mois ou 6 ans, cela importe peu. Ce qui compte, c'est que la tendance soit toujours régulière. Et je suis certain que renforcé de ces petites victoires quotidiennes, cette "hyper sensibilité" s'atténuera, de même que cette violence. Perso, j'accompagne aussi chaque jour de victoire d'un petit cadeau, un morceau de musique que j'achète en ligne et qui concrétise mes progrès. Aujourd'hui, j'ai une très longue playlist, mes succès sont multiples, et pourtant, j'ai encore bien du travail, signe que mon sevrage est loin d'être achevé. Mais au fond de moi, je vais tellement mieux.

Et même lorsque je rechute, je ne reste plus au fond que quelques jours. Par la suite, ma lente rééducation passée me hisse très vite vers le haut, comme si mon corps avait repris de bons réflexes. Je suis certain qu'il en sera encore de même pour toi. 

Il te faut juste trouver le bon angle d'attaque.

Je termine sur un point qui me paraît important et que j'ai déjà évoqué plus ou moins: tu dis que tu dois te sevrer rapidement. Je pense plutôt que tu devrais commencer à te sevrer rapidement. Une fois que tu seras sur la bonne voie, peu importe le temps que cela prendra. Il faudra juste rester dans la bonne direction. 

Bon courage camarade
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 23-07-2018 16:07:03

Salut Dexter,
encore une fois, merci de ton passage sur mon carnet. Tes posts sont autant de pistes de réflexion dans l'avancée de mon sevrage.
Oui, comme tu le dit, il faut que je remplace la BR par une autre activité perso, une qui soit moins néfaste pour moi et mes proches.
Reste encore à trouver quoi... rire.

Comme dit dans mon dernier post, suite à mon début de sevrage, le morale reviens petit à petit au beau fixe. J'ai d'ailleurs passé un excellent weekend avec mes proches, à profiter d'eux et me "recentrer" sur mon couple. C'est agréable.
Il y a toujours des moments de tensions, de situation qui peuvent me faire "mal réagir" (m’énerver contre ma compagne par exemple), mais, "à jeun", je suis plus apte à les gérées et à canaliser ma colère ou tout du moins la tempérer. Toutefois, je sent encore que mes réflexes d’énervement et de "pétage de plombs" ne sont pas très loin même s'ils sont un peu moins présent avec l'avancement dans mon sevrage depuis ma dernière MB (même si c'est encore très récent). Je pense que cet effet hormonal qui me rend irritable après un shoot se fait encore sentir, mais qu'il devrait s'estomper encore d'un cran avec le temps.

J'ai entrepris également à la demande de ma compagne qui ne sais rien de mon addiction je le rappel, un travail sur moi-même concernant cette colère et son accroissement dernièrement. Je me rend compte que là encore, j'ai pris de mauvaise habitudes, et que les gens finissent par m'agacer au plus haut point. Donc j'essaye de ne pas réagir pour tout et n'importe quoi et je réalise en faisant cette effort la fréquence de ces énervements, je réagissait des dizaines de fois par jours pour tout et n'importe quoi (radio, TV, personne croisé dans la rue, fournisseurs etc).
Alors, je ne sais pas si cette colère est la cause de mon addiction, ou une conséquence, mais ce qui est certains, c'est que cette "frustration" accumulé, le fait d’être "impuissant" dans certaines des situations citées précédemment doit provoquer chez moi ce sentiment qui m'amène à la compulsion, qui m'amène, elle, vers le Pron et la MB.

Donc, plus je laisse couler, plus je reste "zen", et moins je compulse. Pas simple à mettre en pratique quand on à une tendance à sur-réagir pour n'importe quoi, et un fort caractère à la base.


Disse 'Dexter' pid='70810' dateline='1532124004':
Hello Eric

Je termine sur un point qui me paraît important et que j'ai déjà évoqué plus ou moins: tu dis que tu dois te sevrer rapidement. Je pense plutôt que tu devrais commencer à te sevrer rapidement. Une fois que tu seras sur la bonne voie, peu importe le temps que cela prendra. Il faudra juste rester dans la bonne direction. 


Oui, effectivement, en me relisant la première fois, cette phrase m'as interpellé également. Non, bien-sur, par là, il fallait bien comprendre "commencer à me sevrer rapidement". Je sais que le chemin qui m'attend est long et pénible. Je ne veut pas crier victoire trop vite. Trop souvent par le passé, j'ai chuté et la déception n'en a été que plus grande, et se relever à été plus pénible lorsque j'ai été trop présomptueux .

Je continu mon "introspection", j'essaye d’être plus à l’écoute de moi, de mes ressentis, être moins perméable à toutes ces petites perturbations du quotidien, et accepter le fait que je n'ai pas le contrôle sur tout. On verra ce que ça dira par la suite...

Merci encore Dexter
Courage à tous ceux qui se battent pour retrouver une vie heureuse, retrouver leurs familles, ou simplement l'estime de sois et le gout de vivre !
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 28-07-2018 20:07:04

Un petit message rapide pour dire que mon sevrage avance et tiens toujours.
J’ai dépassé la semaine ce qui est déjà un record pour moi (mon « mur du son » a moi étant 14 jours). Je n’ai pas eu trop de tentations depuis le début de mon sevrage, et j’ai réussi à garder le contrôle et à chasser mes mauvaises habitudes dès le début. C’est un vrai sevrage « propre », sans visionnage de photos « sexy » ou même juste de jolies filles.
Et pourtant, depuis le début de mon sevrage, j’ai eu un bon paquet de galères, et des grosses, dés déception de la part de certains de mes proches, et des situations à risques notamment une Particulièrement rude car j’ai du partir en déplacement sur deux jours, et me suis donc retrouvé seul dans une chambre d’hotel avec un accès internet et personne pour me brider. Mais j’ai tenu ! Et je suis plutôt fière de moi car c’est la première fois que j’ai l’impression d’avancer aussi bien, et ça me motive pour la suite et le fait de tenir dans ce sevrage.

Encore une fois, je ne me réjouis pas trop vite, je sais que rien n’est gagné, que la dependance peut-être sournoise et que de ce fait, je doit garder une vigilance de tout les instants. Je continu de m’ecouter, de faire mon auto-analyse, et le travail que je mène en parallèle pour canaliser cette fameuse colère semble porter ses fruits puisque je suis plus apaisé et plus calme. Ce qui je pense m’aide à garder la tête froide dans mon sevrage.
J’ai encore des choses à régler, de vieux démons à exorciser mais j’avance et je retrouve un peu plus de confiance en moi au fur et à mesure que j’avance dans mon combat...

J’ai une grosse pensée pour vous qui vous battez pour reprendre le contrôle de vos vies et vous envoie tout mon soutiens !
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RE: Le sevrage d'eric44.
Dexter @ 29-07-2018 20:07:31

Hello Eric

C'est très bien tout cela! Tu te bats et tu tiens bon. Chacun de nous t'encourage dans ce travail et dans ce progrès constant contre toutes tes mauvaises habitudes. 

!! Tiens nous au courant surtout...
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 30-07-2018 16:07:54

Bonjour Dexter. Merci pour ton message de soutien.
Bien évidemment je vous tiendrais au courant. Pour le moment, mon sevrage tiens toujours. 
J'ai les idées claires, le manque est étrangement "facilement gérable". Alors: réel prise de conscience ou facteur physico-climatiques (Forte chaleur + activité physique = fatigue) ? Toujours est-il que ça m'arrange bien ! Les tentations sont limités et je garde une très bonne motivation à me sortir de là.

De nouvelles situations à risques (très gros problèmes au boulot) et perso ( des situations qui auraient pu déraper en disputes avec ma compagne) sont encore apparues, mais le fait d'avoir mis un peu de distance avec mon dernier "shoot" à fait que je suis plus apte à tempérer et à passer au dessus des problèmes. Je me surprend même à encaisser tout cela avec calme et tempérance (deviendrais-je maître Zen si je poursuit dans cette voie ? :D).
Et pourtant, rétrospectivement, depuis ma décision d’attaquer un réel sevrage, force et de constater que les situations à risques et les problèmes n'ont jamais été aussi nombreux. A croire qu'on tente d’éprouver ma capacité de résilience :D
Ma compagne m'as même féliciter pour mes efforts de comportement, c'est dire si je met du cœur à l'ouvrage.

Pour rester sur une note un peu plus sérieuse: Je reste sur mes gardes. Je sais qu'il est facile de retomber au fond du trou, que la dépendance et vicieuse et peut frapper sans prévenir, que Mr Hyde peut surgir à chaque instant. Alors, je fait attention, je surveille d'un œil la bête tapis au fond de moi, mais je reste optimiste: ce que je suis en train d'accomplir (dépasser la semaine), c'est déjà énorme pour un dépendant comme moi pour qui 3 jours sans porno est déjà une épreuve. Et je sais que même si je trébuche (ce que je ferait tout pour éviter), je me relèverait plus fort, enrichie par ces progrès récents. Pour la première fois depuis des années, je me dit qu'une issue à cette merde est peut-être possible, alors je me raccroche à ça !

J’espère vous donner d'autre nouvelles positives jeudi soir, où, si mon sevrage se poursuit, j'aurais dépasser la plus longue période sans MB jamais atteinte depuis que j'ai mis un nom sur cette maladie...

Bon courage à tous !
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 03-08-2018 18:08:27

Et voila,

je relance le compteur !
Non pas parce que j'ai craqué, mais pour la première fois parce que j'ai atteins mes objectifs !

Je relance donc le compteur à 1 mois cette fois-ci, sachant que l'idée est bien evidemment de ne jamais replonger.
Pour rappel, 1 semaine d'abstinence été déjà quasi impossible pour moi, alors 15 jours... Je crois n'y être parvenu qu'une seule fois (14 jours il me semble, mais sans certitude), donc c'est dire si cette étape est importante pour moi. Elle marque un tournant dans ma vie de dépendant, un nouveau départ, ou j'entrevoie enfin la possibilité d'un sevrage.

Je ne sais pas ce qui à fait que ça a été plus simple cette fois là par rapport à toutes mes précédentes tentatives de sevrage ? Peut-être que j'ai enfin compris, du moins en parti, mon fonctionnement et ce qui mène à cette rechute perpétuelle. Je sais que la frustration, le fait de ne pas tout contrôler, la colère etc. sont des facteurs aggravant dans mon cas.
La journée d'hier à quand même été un peu plus délicate en terme de tension sexuelle. J'ai eu des "flashs" de mes vieilles habitudes, et pour la première fois depuis 15 jours, j'ai du faire un effort pour ne pas céder. Cette journée est une bonne piqûre de rappel.
J'ai encore également quelques nuits "agitées". Au travers de mes rêves, je pense que mon cerveau réclame sa dose. Dur au réveil parce que l'espace d'un instant, j'ai l'impression d'avoir failli, d'avoir replongé. Juste le temps de réaliser que ce n’était qu'un rêve et que mon sevrage tiens toujours...

Depuis que ma compagne m'as fait remarqué cette colère, cette haine et cette intolérance des autres en moi, et depuis qu'elle m'as demandé de changer à ce niveau, les choses "glissent" plus facilement sur moi, donc je me retrouve moins "frustré", donc je ressent moins ce besoin d’extérioriser par la MB et le porno. Je me rend compte que j'explosait des dizaines de fois par jours, pour tout et n'importe quoi et que c’était, en plus d’être stressant, une perte d’énergie énorme. Là, je me sent bien, serein, calme, apaiser et pour la première fois confiant grâce à ces progrès récents.

Je vais donc continuer à faire attention à ne pas sur-réagir à chaque contrariété et à laisser couler les choses, admettre que je ne peut pas toujours tout contrôler. Un autre point positif et que ma relation avec ma compagne s'améliore, parce que là où jusqu'à présent, j'analysais tout, et rebondissait au moindre de ces fait et gestes qui n'allait pas dans mon sens, maintenant je laisse couler. Du coup la relation est un peu plus fluide, et c'est plus "simple" au quotidien.

Il me reste toutefois un point à approfondir: il y a chez moi, visiblement un problème qui remonte à l'enfance. Quelque chose que je n'ai pas digéré et qui refait surface aujourd'hui que je suis père. Je fait une sorte de transposition sur mes enfants, de transfère au travers d'eux. Petit, comme je l'avait déjà expliqué, j'était un peu le vilain petit canard, l'intello, gringalet, le plus jeune et donc le plus petit. Et je pense aujourd'hui qu'une partie de moi à souffert de ça, d'où cette intolérance aujourd'hui que je rencontre envers les plus faibles etc. Depuis que je suis père, j'ai du mal à gérer si je perçoit de la douleur, de la peur ou une sorte de "faiblesse" dans le regard d'un enfant...
Je pense qu'il faut que je creuse à ce niveau car j’éprouve une sorte de tristesse en moi dans ces moments là, et c'est pesant. Et je doit me débarrasser de ça, parce que je pense que c'est aussi le genre de situation qui, non gérée, peut m'amener à cette frustration qui conduit à craquer sur le porno.

Bref, je reste vigilent, rien n'est gagné et 2 semaines d'abstinence ne font pas beaucoup de poids face à 15 ans d'addiction, même si moralement ça compte beaucoup.

Bonne continuation à ceux qui se battent toujours pour s'en sortir
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RE: Le sevrage d'eric44.
1_char @ 08-08-2018 21:08:32

la colère c'est bon signe quand on en prend conscience c'est mon avis perso mais si tu va chercher des images ou des vidéo tu rentre dans une attente de quelque chose qui va se passer, et rien ne se passe la y a une frustration passagère qui s'installe.

pour ça que je disais quand on perd patiente c'est un bon curseur, ou quand on veux accélérer le temps .
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RE: Le sevrage d'eric44.
Dranac @ 20-08-2018 10:08:03

Bonjour Eric,

Je n'ai pas tout lu mais je me reconnais pas mal dans ce que tu écris.
Je ne sais pas si je tiendrais le coup ou si je ne suis pas si porno dépendant que je le pense.
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 26-11-2019 18:11:38

Un bout de temps que je n'avais pas posté.
Je passe toujours sur le forum à fréquence variable, toujours après une rechute, toujours après avoir honteusement effacé l'historique et balancé ce putain de sopalin. Je remet inlassablement le compteur de sevrage à zero mais puisque je ne met rien de plus en place, je rechute inlassablement. Je reviens, re-chute, reviens, etc...
2014 le premier post sur ce carnet, et 10 ans de dépendance à l’époque déjà.
2020 arrive et toujours sur le bord de la route à me dire que je vais changer (sans m'en donner les moyens)...

Rechute ce lundi, ma dernière en date. Pas pire que les autres, pas mieux. juste crade, ecoeurant. En ce moment, je cumule tellement de fatigue que mon cerveau divague au point de se dire que c'est ainsi, que je suis dépendant, et que je finirais seul avec cette merde...
Pas d’hygiène alimentaire (heureusement que je ne bois pas, sinon j'aurais probablement déjà sombré dans l'alcoolisme, ou la drogue), plus de sport depuis des mois: l'envie de m'y remettre mais plus la force physique pour le faire (plus la force mentale d'ailleurs). Je pourrais dormir 1 mois entier je crois. Parfois, j'aurais juste envie de rentrer, me foutre la tronche sous ma couette et rester là des jours durant en coupant téléphone et tout contact avec le monde extérieur.

Mon planning de boulot se charge, manque de temps pour tout faire, pas de visibilité, suffoquant, plus d’hygiène de vie, manque de repos, tout est réuni pour rester au fond de mon fossé crasseux. Mais bon, je fait rien pour m'en sortir alors en un sens, c'est bien fait pour ma gueule...

Clairement, le soir je vois mes gosses en coup de vent parce que comme les alcoolo, je "décompresse" au boulot devant mon PC, mes "Wisky" à moi, et rentre à point d'heure. Je donne le change dans mon couple, mais pour combien de temps encore ?

Je "re" (re-re-re-re-re-re-re-re-re-re etc) lance un sevrage. Parce que si on ne lutte pas, à quoi bon continuer, autant se coller un pruneaux directement, mais bon, peu d'espoir sur une sortie de dépendance un jour. Fatigué de tout ça, fatigué de tout, fatigué de me sentir comme une merde...
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RE: Le sevrage d'eric44.
Restersurlaligne @ 26-11-2019 22:11:19

Salut Eric!

Je sais parfaitement ce que tu vis, les rechutes qui suivent les énièmes sevrages sont des épreuves qui nous font sentir bien mal.
Je n'y arrivais jamais mais si tu vois mon post, j'ai relevé la tête une énième fois après une rechute terriblement degueulasse... Il y a presque un mois!
Il n'y a pas de secrets mais une rechute n'est rien d'autre qu'un mécanisme. Lui accorder une quelconque force de destruction ou de découragement est délétère. Il faut considérer ça comme un trebuchement et pas comme une pine anti-personnel.
La dépendance a l'air de se nicher entre mille aspects de la vie qui nous empêchent d'être heureux.
Moi j'ai un sommeil à revoir complètement, une mauvaise estime de moi, je manque de loisirs créatifs etbma situation financière n'est jamais stable.
Dis moi Eric, n'y a t-il pas de menus combat à mener pour poser les fondations d'une grznde grande rémission totale?
Parle nous de ton combat régulièrement, ne lâche pas le forum, c'est la main que nous te tendons.

Rsll
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 27-11-2019 18:11:44

Merci pour ton message Rsll.
Toujours un peu hagard aujourd'hui. Pour le moment ça va, mais mon dernier "shoot" est encore très frais, donc là, avec l'ecoeurement, c'est facile de tenir. Le plus dur reste à venir et après 15 ans de "prise de conscience" de mon problème, j'en suis toujours au même stade et c'est toujours aussi flou dans ma tête, notamment sur les causes qui m'ont amenées à cette dépendance.

Comme je le disait sur ce carnet, il n'y a pas à proprement parlé d’élément déclencheur précis de ma dépendance dans mon cas. Pas de traumatisme particulier.
Je sais maintenant identifier quels sont les facteurs "aggravant": la fatigue, l'anxiété, le stress, les tensions en générale, c'est ça qui m’amène à compulser et à rechuter. Ça et probablement aussi le fait qu'avec le temps, c'est devenu une habitude, un reflex, c'est mon verre à moi après le boulot, mon moment à moi ou je décompresse avant de rentrer.

Il y a clairement un mal-être sous-jacent, mais c'est difficile à identifier pour moi. Je parlais de cette colère en moi, cette sorte de haine enfouie (haine de quoi d'ailleurs ?), et j'ai aussi ce coté trop empathique dernièrement. Je suis une éponge à sentiments, notamment sur les sujets liées à l'enfance (violence envers les enfants, les plus faibles également de manière générale). C'est arrivé un peu après que je sois devenu père. Aujourd'hui, j'ai du mal avec les sujets traitant d'enfants. Aujourd'hui, je suis incapable de regarder un simple film avec pour thème un enfant battu ou pire. C'est au delà de mes force et dernièrement, j'ai même du me lever de devant la TV et sortir prendre l'air pour me calmer parce que ça a fini par me mettre hors de moi, et j'ai senti de la haine monter en moi, alors que ce n’était qu'une simple fiction. Est-ce que je fait une sorte de transfère sur mes enfants ?
J'ai l'impression que cela est lié d'une certaine manière à ma dépendance, mais je ne sais dire si c'est ce qui provoque mes "crises", ou si c'est une résultante de la crise avec le trop plein d'hormones délivré après la MB ?
Je sens qu'il y a quelque chose là, comme un truc enfouie en moi mais je n'arrive pas à savoir ce que c'est, ni si c'est juste moi qui sur-réagis avec ces fameuses hormones suite à un "shoot" ?
J'ai l'impression que je doit aider, me mettre au service d'une cause, que je ne me suis pas accompli à ce niveau et que doit m'investir, mais je ne sais même pas comment, dans quoi ? C'est brouillon. Mais j'ai cette impression de ne pas être "complet", je ne sais pas comment expliquer ça ?

Je vais essayer de tenir un peu ce sevrage, pour voir si ce sentiment s'estompe avec l’arrêt de la MB, ou si cela se renforce, et ça me dira peut-être enfin si c'est la cause, ou une conséquence ?
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RE: Le sevrage d'eric44.
Kalliste @ 27-11-2019 18:11:13

Bonsoir Eric,

Je vois que tu te poses des questions. Bien sûr je n'ai pas les réponses, et tu m'as l'air de bien savoir que de toute façon toi seul peut les trouver.

Ton idée selon laquelle tu dois t'investir dans quelque chose est sûrement très juste. Je comprends exactement de quoi tu parles, je suis passée par là aussi. Et d'ailleurs j'ai trouvé, enfin plutôt ça m'est tombé dessus.

Fais des recherches, essaie de comprendre ce qu'il te manque pour te sentir complet, même si tu ne trouves tout pas de suite tu auras déjà des pistes, ton cerveau aura de quoi cogiter. 

Bon courage et bon sevrage, tu vas y arriver.
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RE: Le sevrage d'eric44.
1_char @ 27-11-2019 20:11:29

c'est un cas de figure ultra classique que tu connais d'ailleur .. le début de la compulsion ce situe en amont dés fois plusieur jour avant l'acte 
il faut reconnaitre les signaux .. tiens je connais ce signal . et je connais déjà sont aboutissement 
plus on prend le signal en amont plus c'est facile de le désactiver même si il a l'air totalement anodin ..  

mais bon déjà si tu te rend compte que la c'est trop  c'est une bonne nouvelle tu viens de trouvez ta limite ..

petit exemple je croise une affiche avec une actrice vraiment jolie, tiens si j'allais voir ses photo ..tiens un scandale .. tiens il y a des gars qui ont fait des faux ect ect .. et on arrive loin du point de départ qui était tien cette actrice étais jolie .. c'est tous y a pas plus on peux pas  avoir plus 
la plus grosse illusion de cette dépendance c'est de croire qu'il y a plus que les 15 seconde de "elle est jolie", nan le pic est déjà passé l'affiche ou l'image ou la video ne peux apporté plus ..
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RE: Le sevrage d'eric44.
Burrhus @ 27-11-2019 20:11:00

Si tu prenais la décision de venir poster ici de façon périodique, comme une discipline, peut être que ce serait bien pour toi.
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 28-11-2019 18:11:20

Merci pour vos messages respectifs

Ekeiloh: Merci pour ton message. effectivement, trouver en quoi je suis "incomplet" et un des travaux à entreprendre pour avancer avec ma dépendance. Dans ton cas, dirais-tu que le fait de trouver dans quoi t'investir t'as aidé dans ta dépendance ? Je cherche toujours à savoir si ce manque que je ressent en est la cause ou juste une conséquence.

1_char: Oui, je sais comment naisse les rechutes, et je sais tout à fait comment germe ce détails insignifiant pour ensuite éclore en crise. Comme je le disait, pour le moment, ma dernière crise est encore proche, donc je contrôle mais je sais que je doit faire preuve de discipline et de rigueur dans les jours à venir pour ne rien laisser me perturber...

Burrhus: Ou clairement, comme je le disait à 1_char, je doit faire preuve de plus de discipline pour amorcer mon sevrage et tu as probablement raison: poster ici régulièrement me permettra surement de garder en tête que je doit faire attention. C'est clairement ça qui fait que je n'avance pas, je suis ultra motivé à chaque début de sevrage mais mon tempérament procrastinateur fait que je me relâche vite par là suite.

Clairement je n’entame pas ce sevrage serein. Déjà parce que ma confiance en une possible guérison est entaché de toutes ces rechutes. Ça me détruit un peu plus à chaque fois. Et je ne suis pas serein non plus parce qu'en ce moment, je me sent faible. Je traîne énormément de fatigue physique (que le manque de sport n'arrange pas du tout), mais aussi et surtout psychologique. Tellement de chose à gérer que certains de mes proches se sont inquiétés d'un possible burn-out de ma part. Donc ce n'est pas le moment le plus opportun et le plus approprié pour débuter un sevrage, mais je me dit d'un autre coté que si j'attend d’être bien sur tout les plans, à ce rythme là, je serais toujours là sur ce forum dans 15 ans si je me suis pas collé un pruneau avant...

Sinon, pour faire un point, pour le moment, comme je le disait, le manque ne se fait pas ressentir (trop frais). paradoxalement, même si ce n'est pas le meilleur moment pour attaquer un sevrage, le fait de couper avec le porno me rend plus "zen". J'ai eu quelques belles journées merdique et comme toujours après une période de sevrage entamé, je me surprend à rester "positif", tout du moins, à ne pas exploser pour un rien. Et rien que ça, c'est appréciable. C'est déjà assez compliqué comme ça pour que j'explose en plus de ça...

merci pour vos messages de soutiens
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RE: Le sevrage d'eric44.
1_char @ 28-11-2019 22:11:18

salut eric 
pour le sport tu peux commencer par le 7 minute workout (sur youtube).. ça prend juste 7 minute par jour et c'est déjà pas mal 
la bouffe aussi ça joue beaucoup sur les états de fatigue, si le corps se bouffe une grosse dose de sucre et qu'il passe sont temps à faire du yoyo (baisse de glycémie puis monté ect) ça joue aussi beaucoup sur les états d'humeur.
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 29-11-2019 05:11:35

Oui, je sais tout ça. Je fait du sport régulièrement depuis plus de 10 ans, mais aujourd’hui j’ai du mal à m’y remettre. La faute à cette fatigue accumulée et à ce planning hyper chargé qui m’oblige à me lever à 05h si je veux avoir le temps d’en faire.
Pourtant tu prêche un converti. Je sais tout les bienfaits du sport, physiquement (plus d’energie, plus positif, plus effficace), et psychologiquement (vide la tête etc).
Le pire c’est que physiquement, j’ai perdu du muscle et ça ajoute au fait qu’en ce moment, je n’ai pas une très bonne estime de moi-même...

Il faut juste que je trouve comment refaire un peu de sport pour relancer la machine...
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RE: Le sevrage d'eric44.
Restersurlaligne @ 29-11-2019 05:11:04

On m'a apporté quelque chose qui marche bien:
Je tâche de faire a minima du sport chaque jour. Le minimum si pas le temps/ envie, c'est de faire un tout petit truc: 1 min de gainage, 10 pompes...
Bien souvent de moi-même je me sentais bête de faire si peu et j'en faisais forcément un peu plus :)
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 29-11-2019 18:11:19

Disse 'eric44' pid='72134' dateline='1575005315':
Oui, je sais tout ça. Je fait du sport régulièrement depuis plus de 10 ans, mais aujourd’hui j’ai du mal à m’y remettre. La faute à cette fatigue accumulée et à ce planning hyper chargé qui m’oblige à me lever à 05h si je veux avoir le temps d’en faire.
Pourtant tu prêche un converti. Je sais tout les bienfaits du sport, physiquement (plus d’energie, plus positif, plus effficace), et psychologiquement (vide la tête etc).
Le pire c’est que physiquement, j’ai perdu du muscle et ça ajoute au fait qu’en ce moment, je n’ai pas une très bonne estime de moi-même...

Il faut juste que je trouve comment refaire un peu de sport pour relancer la machine...


Pourquoi pas, ça me permettra peut-être de remettre le pied à l’étrier. Le pire c'est que je sais pertinemment qu'en une séance, je vais retrouver des bonnes sensations, congestionner un max, et que le surcroît d’énergie que cette séance va me délivrer me permettra de me lever le lendemain et recommencer, et ainsi de suite: un cercle vertueux. Le tout c'est d'arriver à me lever le premier matin et en ce moment c'est pas ça.

Sinon pour le moment, pas de manque. Quelques pensées ont traversées mon esprit mais je me suis dépêché de les chasser et j'ai fait attention de bien faire le point là dessus pour vite désamorcer et ne pas laisser ces idées germer et se transformer en rechute. Physiquement c'est toujours pas ça, et je cumule un peu les journées de merde donc c'est compliqué moralement de tenir le cap. Même si encore une fois, je reste plus calme et tempéré quand je me tiens éloigné du porno que quand je suis en plein cycle de crises. C'est déjà ça.

On s'est pris le bec aussi avec ma compagne. Un ensemble de chose: toujours la fatigue qui me fait mal réagir (même si c'est quand même moins pire qu'après une rechute), des incompréhensions de ma part et une vision des choses différentes, et aussi une part de jalousie et de suspicions de mon coté. Rien n'est fondé, juste une suspicion, mais je sais qu’après une rechute, j'ai toujours ce coté jaloux et suspicieux envers elle (un incident dans notre couple il y à quelques années qui ressort quand je sort d'une crise), donc pour le moment, je met ça sur le compte des hormones et de la dernière crise qui est encore proche. A voir si ce sentiment persiste dans les jours à venir auquel cas, il va falloir que je lui en parle.

Voilà, un peu déprimé sur le fond. Envie de rien. Des collègues qui proposent un truc de weekend, mais avec la dispute avec ma compagne, la fatigue, j'ai même pas envie d'y aller en fait. Besoin de repos, de changer d'air. Je rêverai de partir une semaine dans un chalet isolé en montagne: 1 radio, 1 cheminée, des bouquins et juste être seul, pas de téléphone, pas de TV, pas d'emmerdes, de mauvaises nouvelles, de catastrophes, rien, le silence, la nature ! Du temps pour moi, faire le point, me recentrer, avoir le temps de m'ennuyer (même ça me manque). Je sais que mes enfants me manquerais affreusement et j'aurais l'impression d’être égoïste et de les laisser, mais j'en rêverai ! On mène des vies de dingues, on bosse 60h/semaines, ont subis le stress en permanence et la vie passe à une vitesse...
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RE: Le sevrage d'eric44.
Restersurlaligne @ 01-12-2019 09:12:58

Heureux de voir ton objectif de 7 jours atteint l'ami, une belle barre verte! Ne lâche rien, la force tu l'as, la preuve!
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 01-12-2019 11:12:50

Merci pour ton message Rsll, ça fait chaud au cœur.

Pourtant tout n’est pas au beau fixe. Mon sevrage tiens, ce n’est pas le problème, mais la situation est tendu avec ma compagne alors ça fait un truc en plus à gérer entre le boulot compliqué, le sevrage, la fatigue etc.
Beaucoup de colère de mon côté. De la rencoeur et de la colère oui. Du mal à évacuer ça. Hier, j’ai reprise le sport. Une bonne séance, assez intense. J’ai des courbatures de partout mais au moins j’ai pu vider un peu ce trop plein de colère et de rage dans quelque chose. Je vais essayer d’en refaire aujourd’hui en début d’apres-midi histoire de relancer un peu la machine.

Le temps est pluvieux chez nous, et avec l’ambiance à la maison, c’est déprimant. Ça fait ressortir en moi cette sorte de tristesse, de mal-être. Je sais pas comment l’exprimer. Une sorte de nostalgie encrée en moi. Je sais que le sport va me faire du bien moralement. Je serre les dents et j’avance. Et cette colère en moi, je vais m’en servir pour m’employer à détruire cette saloperie qui me ronge depuis trop longtemps. Maintenant je dois avancer, il est temps. Il faut que je me libère de tout ça, de tout ces sentiments que j’ai enfouis en moi également.

J’espere Juste un jour arrivé à comprendre pourquoi je réagis comme ça, pourquoi tant de violence en moi, et pourquoi je traîne ce bagage. J’espère qu’avancer dans mon sevrage m’aidera à comprendre et dépasser tout ça.

Force à vous tous, je vous souhaite d’avancer vers vos buts respectifs
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RE: Le sevrage d'eric44.
Kalliste @ 01-12-2019 13:12:18

Bravo pour tes sept jours !

Est-ce que les tensions dans ton couple peuvent résulter de tes propres tensions dans le sevrage ou rien à voir?
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 01-12-2019 17:12:01

Disse 'Ekeiloh' pid='72148' dateline='1575206178':
Bravo pour tes sept jours !

Est-ce que les tensions dans ton couple peuvent résulter de tes propres tensions dans le sevrage ou rien à voir?


Bonjour Ekeiloh.
Oui, en partie. Pour ne pas reprendre toute l’histoire depuis le début, nous avons eu un accident de parcours il y a quelques années: pour faire court, ma compagne est allée voir ailleurs. La cause est multiple, mais j’ai ma part de responsabilité dans le sens où la dépendance a pris beaucoup de place dans notre couple, ce qui l’as amené à aller chercher ailleurs ce qu’elle ne trouvais plus chez moi. Je ne la dédouane pas pour autant mais j’ai comprit que tout n’etait pas blanc ou noir. Suite à cela, nous avons fait une thérapie de couple.

Aujourd’hui, ma dépendance est en partie responsable de la situation actuelle (dans une moindre mesure) car le temps passé devant les écrans après le boulot nous à « éloigné ». Mais il y a aussi le surcroît de travail que j’ai dernièrement qui prend beaucoup de place dans ma vie, des différences de visions (je ne me sent pas épaulé au quotidien), bref beaucoup de choses. La clé c’est la discussion mais là, j’ai encaissé beaucoup de chose, pris beaucoup sur moi et le trop-plein sort... je pense que le fait d’avoir les idées claires avec l’arrêt du porno font ressortir beaucoup de choses (visiblement je n’ai pas encore totalement digéré l'adultère. Au quotidien, je gère, mais dés qu’il y a des tensions, j’ai de nouveau une part de doute que son attitude n’arrive pas forcément à calmer).

C’est compliqué, et comme je le disait, ces dernières années, j’ai enfouis beaucoup de chose en moi, encaisser beaucoup, et je n’ai pas su « nettoyer » pour avancer, donc ça ressort...

Sinon, pour le moment, mon sevrage tiens (ça ne fait que 6 jours à la fois), mais j’ai retrouvé un peu de motivation et le sport m’as bien aidé également sur ce plan (seconde séance aujourd’hui). La colère et la « rage » m’aide beaucoup. Je l’oriente sur mon addiction pour avancer....

Merci pour vos pistes à tous.
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RE: Le sevrage d'eric44.
Burrhus @ 01-12-2019 18:12:27

Salut Éric.
Est-ce que ta femme sait que tu visionnes du porno ?
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 01-12-2019 20:12:53

Bonsoir Burrhus.
Non elle n’est pas au courant, à part ce forum, personne ne sais ça, pas même la thérapeute que nous avions consultés.
Je ne suis pas sûr qu’elle comprendrais d’ailleurs (ma compagne). Elle pense que j’ai eu visionné du porno, un peu comme tout les mecs mais ça s’arrête là.

Je sais que ce choix n’est peut-être pas le plus judicieux pour avancer, tout comme celui de ne pas consulter de professionnels, mais j’ai été élevé avec l'idée que chacun a ses propres problèmes et que chacun doit les gérer seul et par lui-même... on ne se refait pas
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RE: Le sevrage d'eric44.
Restersurlaligne @ 01-12-2019 21:12:08

On est assez similaires. Elle ne sait rien non plus, j'ai parfois de grandes colères qui remontent, sensation de ne plus pouvoir absorber... Le fait d'aller dans le sport est un très bon catalyseur, mais finalement, c'est bien la source de cette colère que tu dois stopper. Je suis aussi souvent nostalgique, je crois qu'il y a des moments où l'on fait au fond un état des lieux de tout, et ça nous assomme. Quand tu sens que tout ça te pèse, va transpirer un coup mais ne reste pas sans parler, au moins à nous.
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RE: Le sevrage d'eric44.
Burrhus @ 01-12-2019 23:12:12

Je pense que les femmes se sentent trahies par leur conjoint quand ces derniers regardent du porno. Pour certains le dire les a aidé, mais le risque c'est de lâchement déposer son fardeau sur les épaules de madame, et de ne plus rien assumer... Ce qui n'est ni courageux, ni virile.
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RE: Le sevrage d'eric44.
1_char @ 02-12-2019 17:12:33

parler à sa femme qu'on regarde du porno c'est pas forcement une bonne idée, déjà tu lui metterais la pression alors que c'est pas sont probléme .. 
le probléme c'est que les gens ne comprennent que quand on trompe sont partenaire on se trompe soi d'abord .. 
on peux pas faire porter à l'autre sont fardeau.. oui ça ennerve et ça rend en colére de regardez du porno . c'est comme avalez de la junk food par les yeux sans le gout et sans l'odeur !!!
un subtile melange de frustration et d'excitation non pourvu .. tu métonne que le corps se rebelle :D 

bref on assume les conséquence de SES actes.
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 02-12-2019 18:12:54

Disse 'Burrhus' pid='72163' dateline='1575243612':

Je pense que les femmes se sentent trahies par leur conjoint quand ces derniers regardent du porno. Pour certains le dire les a aidé, mais le risque c'est de lâchement déposer son fardeau sur les épaules de madame, et de ne plus rien assumer... Ce qui n'est ni courageux, ni virile.


Elles se sentent trahies, à juste titre. Pour ma part, je considère ma dépendance au porno comme un adultère. Même si je ne suis jamais aller voir ailleurs physiquement, même si je ne suis pas adepte des visios ou autres, le simple fait de regarder d'autres corps (même si à la fin, je vais être cru mais ça fini par n’être plus que des "trous"), dans mon esprit, c'est tromper.

D'ailleurs, c'est quoi la définition de l'adultère ? A quel moment, on trompe sont conjoint ? Visionner du porno, c'est tromper ? Un visio chat ? Plus, moins ?

Disse '1_char' pid='72166' dateline='1575309333':
parler à sa femme qu'on regarde du porno c'est pas forcement une bonne idée, déjà tu lui metterais la pression alors que c'est pas sont probléme .. 
le probléme c'est que les gens ne comprennent que quand on trompe sont partenaire on se trompe soi d'abord .. 
on peux pas faire porter à l'autre sont fardeau.. oui ça ennerve et ça rend en colére de regardez du porno . c'est comme avalez de la junk food par les yeux sans le gout et sans l'odeur !!!
un subtile melange de frustration et d'excitation non pourvu .. tu métonne que le corps se rebelle :D 

bref on assume les conséquence de SES actes.


De toute façon, la question de lui dévoiler mon addiction n'est pas d'actualité et ne l'as jamais était. Je suis partisan du "jardin intime", elle à beau être ma moitiés, elle n'as pas besoin de tout connaitre à 100% de moi (et réciproquement d’ailleurs), et je n'ai pas à l'encombrer de problèmes qui ne concerne que moi, et qui de toute façon, datent d'avant notre rencontre et ne sont pas de son fait. Donc j'assume parfaitement MES actes, même si cela n’empêche pas de rejaillir sur notre couple.


Sinon sur un plan plus personnel, toujours beaucoup de tension dans notre couple. Grosse dispute aujourd'hui par SMS interposés (seul moyen d'avoir un "semblant de dialogue"). Nous avons des attentes tout les deux, à voir ce que l'on peut mettre en place pour avancer. En tout les cas, il en ressort que mes absences liées à mon addiction son bien en parti responsables de nos problèmes. Pas que, mais une partie. C'est dur à entendre parce que même si, inconsciemment je m'en doutait, ça fait  toujours mal de l'entendre de la bouche (ou du clavier) de sa partenaire. Mais je doit l'assumer, c'est un fait, et c'est une raison de plus de me battre pour avancer et stopper cette saloperie qui finira par tout détruire.
Cette nuit, j'ai eu des pensées "érotique" (pas porno), mon cerveau commence à réclamer sa dose, mais ce matin au réveil, j'ai chassé directement ces idées là de mon esprit et je n'y ai pas repensé de la journée. Étonnement, pour le moment, je n'ai quasiment aucun manque, mais encore une fois, je sais que je doit rester très prudent et ne pas jouer avec le feu.
Je relance donc le compteur pour une semaine supplémentaire puisque à cet instant, cela fait une semaine que j'ai attaqué ce nouveau sevrage.

Ce matin, pas de sport (pas réussi à me lever à 05h00), mais c'est un moindre mal puisque j'ai pu faire deux séances ce weekend et donc remettre la machine en route. Avec le sevrage, je recommence à faire plus attention aux détails, je vais faire en sorte de reprendre une nourriture plus seine (passer l'après-midi hier à cuisiner pour cela). Dernièrement, avec la fatigue, j'ai facilement cédé à la facilité de la malbouffe et j'en ai payé le prix tant physiquement (pris un peu de poids), que moralement. Le but, c'est de me sentir mieux, plus en forme, et de retrouver un peu de physique (reprendre un peu de volume et sécher un peu) histoire de ne plus me dégoûter et me dire que je fout en l'air tout ces efforts que j'ai fait pendant des années à manger sainement et à faire du sport. Mieux dans mon corps, mieux dans ma tête, une vie un peu plus équilibrée en somme. En profiter pour régler un maximum de chose qui ne me vont pas.

Samedi soir, je me suis retrouvé seul à la maison. Je me suis préparé un petit plateau TV, et j'ai fini par aller me coucher, seul. Pour une fois, ça fait du bien de ne pas avoir passé ma soirée caleçon baissé, à finalement ne rien faire d'autre que ça, et me coucher frustrer d'avoir bousillé ce temps libre si précieux. Tu commences, il est 21h00, l'instant d’après il est déjà 01h00, tu n'as rien vu passer et tu n'as rien fait d'utile une fois de plus. Le lendemain je me réveillais hagard, aigris, nauséeux et avec une piètre estime de moi, puis je passait les jours suivant énervé et déprimé. Ça fait aussi du bien de ne pas flipper à me dire que je sais pertinemment que je vais tout bousillé en me masturbant, mais que je ne peut rien faire pour arrêter ça, que quoi que je fasse, la soirée se terminera ainsi, et que je me retrouverais presque spectateur de mon propre corps. Je me suis sentit bien pour une fois, sereins, comme si j'avais fait le bon choix et que j'allais m'y tenir cette fois... Un moment que ça ne m’était pas arrivé...

Pour le moment, je me sent plus sereins, et motivé comme jamais, j'ai la rage d'avancer et d'exploser cette merde ! Bon courage à vous tous dans vos sevrages respectifs, je vous souhaite à tous de trouver cette sérénité que j'ai ressenti samedi, pour le reste de vos vies !
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RE: Le sevrage d'eric44.
Fabrice @ 02-12-2019 21:12:07

Merci Eric pour ce partage. Tu es l'exemple ce que le forum peut permettre de grand. Quand tu es revenu il y a quelques jours, je ne sentais aucune motivation dans ton post, du défaitisme, de la résignation... Puis il y a eu les échanges avec les uns et les autres. Aujourd'hui, je vois une message plein d'espoir, lucide, en lutte. Tu regardes les choses avec lucidité. Quel changement ! Bravo, ce changement tu le dois à toi ! Bravo pour la semaine, et surtout bravo pour être reparti au combat.

Courage et au plaisir de te lire.
Fabrice
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 03-12-2019 12:12:07

Bonjour Fabrice.
Merci pour ton message d’encouragement. Ça compte beaucoup pour moi car tu est, avec Burrhus, Ekeiloh et quelques autres, un des piliers de ce forum. Un phare dans la nuit.
Vos parcours sont une source de motivation enorme, notamment dans vos capacités à continuer à lutter depuis toutes ces années. Et merci également pour la bienveillance dont vous faites preuve (Rsll également, je ne t’oubli pas pour autant).

Je fait un petit point a mi-parcours de ma journée. Je repasserai peut-être ce soir en rentrant si je trouve le temps.
Hier soir, nous avons eu une discussion avec ma compagne. Il est clair que ma dépendance a pesé sur notre couple. Mes absences, la fatigue et l’énervement qui en résulte ont détérioré la situation. Nous avons mis les choses a plat (je ne lui ai pas pour autant parlé de mon addiction), et nous allons faire des efforts ensemble. Je sais que l’arret du porno sera salutaire pour mon couple donc c’est une motivation supplémentaire dans mon combat.
Je me suis donc endormi apaisé. La nuit n’as pas pour autant de tout repos. J’ai eu quelques rêves « porno ». Je sent que mon cerveau cherche de plus en plus à me rappeler cela, il « quémande » sa dose. Dans mon rêve, je ne me souviens plus de tout, mais je me souviens surtout de la douleur d’avoir rechuté jusqu’à ce que je me réveil et réalise que mon sevrage tenait toujours. Je suis du coup doublement motivé à ne rien lui céder. J’ai chassé ces idées là de ma tête en partant bossé ce matin et pour le moment, elles ne m’obsèdent pas. Aujourd’hui, le challenge est de taille puisque je travail seul toute la journée, dans un lieu isolé. Je n’ai pas accès à un ordinateur mais il me reste mon téléphone. C’est typiquement le genre de situation où je craque habituellement. Mais ce matin, j’ai ressenti une sorte de bien-être en sachant que j’allais être un peu seule. Je pense qu’une part de moi a besoin de temps pour faire un peu le point... alors je vais me plonger dans le travail, tranquillement, sans stress, et faire en sorte de ne pas craquer pour renforcer la confiance en ma guérison possible.
Je sais que les prochain jours vont être de plus en plus dur, que le manque va se faire ressentir prochainement, alors je doit garder en tête toute cette « crasse » découlante du porno, cet esclavagisme dont je suis devenu ma propre victime pour ne pas replonger et sortir enfin de tout ça.

Bonne fin de journée à tous !
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 03-12-2019 17:12:28

Comme convenu, un petit passage rapide pour faire le point sur cette fin de journée. Pas de problèmes notables, je n'ai pas eu de "manque particulier" et je me suis employé à bosser pour ne pas procrastiner et finir par dériver.

Pour le moment, tout se passe bien. Mais je reste lucide, j'ai connu suffisamment de rechutes ces 10 dernières années pour savoir que mon addiction est puissante et qu'il me suffit d'un écart de concentration pour replonger aussitôt. Une rechute me fait peur parce que je n'ai plus envie de subir ça, alors je me sert de cette peur et de cette colère pour garder en tête mes objectifs au quotidien ! 
8 jours, c'est un premier pas, mais l'objectif à atteindre, c'est maintenant de continuer à marcher, et ne plus jamais chuter. J'ai suffisamment rechuter pour l’équivalent de plusieurs vies, maintenant il est temps pour moi d'avancer...

Je ne m’éternise pas ce soir, il est déjà suffisamment tard et j'ai pour projet de profiter de cette soirée avec ma compagne.
Courage à vous tous.
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RE: Le sevrage d'eric44.
1_char @ 03-12-2019 18:12:20

salut eric 
comme dit fabrice c'est vraiment encourageant !! pour le probléme d'émotion c'est vraiment la partie la plus compliqué de par notre éducation ou on nous oblige à pas les exprimés !! alors ont les comprimes ont les reprimes et la le résultat est pas souvent terrible 
c'est pas facile de séparé le sujet de l'émotion de sont émotion ! 
séparé la colére et la voir comme elle est de la colére sans sujet juste une émotion qui dois sortir (sans exutoir) ..(je dit pas que j'ai réussi à le faire mais bon j'essaye). alors oui le seuvrage peux foutre tes nerf en pelotes, ça à toujours été mon curseur si je suis patient c'est bon je suis hors de danger par contre si je suis impatient .. faut faire quelque chose pour alimenter cette patiente des trucs cool profitez pour ralentir le temps .. peux importe j'ai même tester les trance regressive les truc chamanique et autre :D d'un certain point de vue ya plein d'autre chose a explorer 
Ta bien bosser si ta deja passez une semaine les autres vont suivre on reste a l'écoute si ta un passage difficile
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RE: Le sevrage d'eric44.
Restersurlaligne @ 03-12-2019 21:12:19

Heureux de te lire si combatif! J'espère que tu vas vivre mieux avec tz compagne. Plus noire est la nuit, plus proche est le réveil.
Après un mois, je pense avoir franchement maigri et globalement meilleure mine, alors ne lâche pas le sport! Tu verras qu'on grignote moins aussi. Le sommeil est important, pour ma part il est un gros facteur de risque, prends soin du tien!
Et enfin je veux te dire que pour ma.part, ce qui m'a le plus aidé, c'est d'enlever toute importance à la rechute. Si tu lui en donne, tu te conditionne à souffrir, et donc à vivre dzns la crainte de la rechute.
Si tu envisages ça comme une erreur qu'il faudra éviter, tu aborde le truc plus sereinement. La rechute n'est pas la fin d'un sevrage et un recommencement (la barre verte n'est qu'un compteur, elle n'efface pas ce que tu as déjà apporté à ton cerveau.), elle fait partie du sevrage. On la repousse, elle advient, l'objectif c'est de la repousser encore un peu plus loin.
Y'a des mecs qui vont perdre 8 pions aux echecs sans broncher et chialer pour leur reine. Est-ce qu'elle mérite qu'on pleure pour elle? Elle le mérite à hauteur de l'importance qu'on lui accorde, c'est-à-dire souvent beaucoup trop.
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 04-12-2019 12:12:52

Merci à vous deux pour vos message.
Je post rapidement entre midi et deux.
Soirée « retrouvailles » avec ma compagne, cette discussion a fait beaucoup de bien et à apaisé beaucoup les tensions entre nous et pour moi également.
Aujourd’hui journée compliqué au boulot, énormément de taf, ce qui génère du stresse et donc potentiellement une situation à risque pour moi. J’y ai pas mal pensé ce matin et je doit dire que ça m’as plutôt contrarié mais j’essaye de rester positif et de me concentrer sur les choses positives dans ma vie (mon couple aujourd’hui, mes enfants qui sont aussi un moteur, le début de ce sevrage)
Malgré tout ça, je me sent toujours serein et le manque ne se fait pas ressentir pour le moment. Je reste prudent, mais je commence à entrevoir une possible vie sans ce poison

Je vous souhaite à tous une excellente journée
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RE: Le sevrage d'eric44.
Kalliste @ 04-12-2019 13:12:43

Tu peux y arriver, tu avances et ça c'est vraiment génial.

Heureusement tu es entouré par ta femme et tes enfants, même s'ils ne sont pas au courant tu as des raisons de te lever le matin, tu fais bien de te concentrer sur ça.

Bravo pour tout ça, tu es sur la bonne voie.
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 04-12-2019 18:12:26

Merci pour tes encouragements Ekeiloh !

Oui j'avance, un pas après l'autre, centimètres par centimètres. Je reste prudent mais c'est la première fois où j'entrevoie enfin une issue à cette dépendance. Je ne serait pas dire pourquoi ? Peut-être que quand on à touché le fond, on ne peut que remonter ? 
Avec le recule, je pense que je ne suis clairement pas passé loin d'un Burn-out dernièrement. Je n'ai plus envie de revivre ça, alors je me bouge pour avancer.

Aujourd'hui, hormis ce matin où ce surcroît de travail m'as pris la tête, journée assez facile (pas physiquement mais mentalement). RAS. Pas de manque, les idées clair. 
Ce matin , j'ai fait du sport, je sais que ça y joue beaucoup sur mon morale. Difficile de se lever à 05h00 du matin pour aller suer dans le froid de mon garage, j'avais qu'une envie, rester sous ma couette bien au chaud, mais je me suis mis un coup de pied au cul et je ne regrette pas, ça m'as fait du bien. Même les douleurs aux épaules ont disparues sur les séries de tractions. Une bonne suée parfois, ça vide la tête.

Je ne m’éternise pas trop, à trop traîner sur un ordinateur seul, je fini par faire des conneries. Le manque n'est pas là, autant ne pas le provoquer, je suis encore trop faible pour me confronter à lui, alors autant l’éviter tant qu'on peut (précepte de KRAV-MAGA: Fuir autant que possible rire ;-)


Je terminerai brièvement par une citation, issue d'un film que j'ai revu dernièrement (pas terrible de surcroît): "L'enfer du dimanche".
Ce discours à fait écho à ma dépendance. Je l'ai trouvé inspirant, j'espère qu'il vous inspirera aussi...
Bonne soirée à vous tous.


[size=medium][font=Open Sans]"Je ne sais pas quoi vous dire en fait. Trois minutes avant le plus grand combat de nos carrières.
Tout se joue aujourd’hui. Soit nous guérissons en tant qu’équipe, soit nous nous écroulons, centimètre après centimètre, jeu après jeu, jusqu’à la fin…
Nous sommes en enfer messieurs. Croyez-moi. Nous pouvons y rester, nous faire massacrer… Ou nous pouvons nous battre et revenir dans la lumière. Nous pouvons remonter de l’enfer centimètre par centimètre.
[...]Ces jours-ci, je ne peux plus me regarder dans la glace… Quand on vieillit, certaines choses vous sont enlevées. Ça fait partie de la vie. Mais on n’apprend ça que quand on commence à perdre des choses. On apprend que la vie se joue centimètre par centimètre.[...] Ces centimètres que nous voulons sont partout autour de nous.
 Dans cette équipe, on lutte pour chaque centimètre. Dans cette équipe, on se déchire et on déchire tout le monde autour pour chaque centimètre. On griffe de nos ongles pour chaque centimètre. Parce qu’on sait qu’à la fin, le total de tous ces centimètres fera la putain de différence entre gagner et perdre ! Entre vivre et mourir ![...]
Je vais vous dire : dans tout combat, c’est celui qui est prêt à mourir qui gagnera ce dernier centimètre. Et si j’ai encore un peu de vie, c’est que je veux encore lutter et mourir pour ce centimètre. Parce que vivre, c’est ça ![...]Soit nous guérissons, maintenant, en équipe… Soit nous mourrons, en individus. [...]Eh bien, qu’allez-vous faire ?"[/font]

[/size]

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RE: Le sevrage d'eric44.
Kalliste @ 04-12-2019 21:12:22

Citation très inspirante en effet. 
Ce que moi j'en retire, avec un certain recul sur mes troubles, c'est 
"nous guerissons en tant qu'équipe"
Je suis très solitaire de base comme nana. Mais je me suis rendu compte qu'en fait on est toujours en équipe dans notre combat, même si les autres ne le savent pas :
J'ai formé une équipe avec certains de mes compagnons, avec mes amis, avec mes médecins, et avec vous, ici. On n'est jamais seul. Ce que nous faisons a des répercussions sur chaque membre de notre équipe, mais l'inverse est vrai aussi. Même si beaucoup n'étaient, et ne sont pas au courant de ces troubles, j'ai appris à composer avec les autres, à avancer avec eux. Et j'ai toujours, toujours cette phrase dans la tête :
On ne s'en sort pas seul. 

J'aurais aimé gérer toute seule. C'est plus simple, pas de comptes à rendre, pas de culpabilité... Mais la vérité c'est que l'homme est un animal sociable, et que nos troubles se nourrissent du fait qu'on reste seuls avec nous mêmes. 

Bon courage, bravo pour tes avancées (j'avoue, me lever pour du sport, même à 11h du mat, c'est mort ! Et pourtant je sais que ça fait du bien...) et surtout ne reste pas seul.
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 05-12-2019 18:12:27

Aller, petit retour rapide de ma journée:

RAS ! Toujours pas de manque. J'ai essayé de mettre de coté le stress de mon travail et je doit dire que ça fait du bien. Je sais que ce ne sera pas toujours possible, mais je vais essayer de moins me miner le moral avec des choses que je ne maîtrise pas.

Pour parler des choses positives, depuis mon début de sevrage, j'ai un vrai regain d’énergie. La dépendance est extrêmement énergivore, alors le fait de stopper m'as permis de retrouver un bon peu d’énergie. Ça plus le fait que je recommence à manger un peu plus sainement (sans pour autant tenir une diète strict), et que je me suis remis au sport. Ce matin, réveil très dur à 05h00. J'ai traîné un bon 1/4 d'heure au lit avant de me mettre un coup de pieds au cul pour me lever. Le matin, ça pèle, mais qu'est ce qu'on se sent bien après, et qu'elle énergie ensuite le reste de la journée.
Dans mon couple, depuis que nous avons discuté, le moral est au beau fixe. Bien sur, comme pour tout les couples, je sais qu'il y aura d'autres disputes, mais je profite de ce moment de calme. Et puis, moralement, rien que de savoir que je suis "clean" me rend serein. J'ai l'impression d’être enfin vrai.

Je suis un peu interloqué de ne pas ressentir de manque pour le moment. En règles générale, le manque revient très rapidement dans mon cas (3-4 jours). Alors, véritable prise de conscience ou état de grâce ? Je reste sur mes garde, mais je profite là encore de ce calme. Je pense que ma décision de tout couper y est pour beaucoup. Je sais que dans mon cas, m'autoriser la MB pour faire baisser la tension reviendrais à laisser une porte ouverte à ma dépendance, et entretiendrais cet état. Donc j'ai décidé de tout stopper depuis le début, au moins les choses sont claires et net, je n'ai jamais aimé les demi-mesures.

Je quitte donc mon travail serein une nouvelle fois. Je vous souhaites à tous de trouver la sérénité !
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RE: Le sevrage d'eric44.
Kalliste @ 05-12-2019 23:12:03

Tu as bien fait de TOUT couper. Je pense sincèrement que tu t'en sortiras mieux et plus vite au final. J'en ai fait l'expérience d'ailleurs, et l'arrêt complet a mieux marché sur tous les plans que les "soupapes".

Continue !
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RE: Le sevrage d'eric44.
Burrhus @ 06-12-2019 04:12:36

Et puis, tu as de l'énergie et envie parce que tu n'es pas seul dans le combat. Déplacer des montagnes seul, c'est juste un argument pour ne pas s'y mettre, en équipe à plusieurs, en échangeant des bons procédés, on crée le tissus social qui donne l'énergie, alors que l'isolement de l'addiction nous l'enlève totalement.
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 06-12-2019 19:12:32

Bonsoir,
Burrhus, tu as raison, si je suis là aujourd'hui, c'est en parti grâce à des gens comme toi, Ekeiloh, Rsll etc. Pouvoir se livrer sans la peur d’être jugé, partager ça avec des personnes qui passent ou sont passées par là, c'est une chance pour quelqu'un comme moi dont les proches ne savent rien, et qui ne souhaite pas avoir recours à l'aide de professionnels. Je vous doit tous beaucoup, alors à vous tous, un grand MERCI !!!

Aujourd'hui, pas de problèmes particuliers. Cette nuit, j'ai de nouveau rêvé que je rechutais. Tellement intense qu'au réveil, il m'as fallu quelques seconde pour comprendre que j'avais simplement rêvé. Je pense que c'est la manifestation d'une peur inconsciente. C'est  une bonne piqûre de rappel pour garder les idées claires. Journée longue mais toujours pas de manque. Quelques pensée ont traversées mon esprit lorsque je conduisait mais pas d'envie là dedans, pas d'images non plus, plus une sorte de souvenirs d'habitudes. Je met sa dans un coin de mon esprit, j'y prêterais attention si je me rend compte que cela devient trop récurant. Pour le moment c'est anecdotique donc je ne vais pas me stresser avec ça.



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Dans les jours qui viennent (et les semaines, je l'espère), je vais me faire moins présent dans mes postes. Ceci non pas parce que je me considère guéris (loin de là, ce n'est que le début d'un chemin), mais simplement pour éviter le coté redondant. Tant que tout se passe bien, je ne vois pas l’intérêt de poster pour poster. Je reviendrais poster de temps à autre, pour les occasions (datent anniversaire, "moisiversaires" etc) où si les choses évolues (retour du manque, difficultés à gérer etc).

En revanche, je continuerais à passer vous lire tout les jours, déjà pour suivre vos carnets, savoir comment vous vous portez, et peut-être réagir si c'est approprié. En somme, je ne vous oublis pas, c'est même tout le contraire !

En espérant poster pour vous dire que tout continu de bien aller pour moi, et pour ne plus vous partager que mes joies et mes bonheurs, je vous ai assez embêtés avec mes problèmes et mes erreurs ;-). En tout cas, je vais tout faire pour, et continuer à me battre !!!

Je vous souhaite à tous, le meilleurs ! Du bonheur, de nombreuses joies, de l'amour (le vrai, pas le virtuel), de l'amitié et surtout de la sérénité dans vos vies respectives...
Ne lâchez rien, vous êtes géniaux !
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RE: Le sevrage d'eric44.
Kalliste @ 06-12-2019 19:12:41

Tu es génial aussi. Je suis sûre que tout va bien se passer, surtout si tu gardes un pied et un œil sur le forum, au moins on n'est pas loin !
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RE: Le sevrage d'eric44.
Burrhus @ 06-12-2019 22:12:59

On est tous des comètes, on s'approche, on s'éloigne du forum, on revient grandi, plus sage.
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 11-12-2019 19:12:06

Un petit passage furtif pour vous dire que mon sevrage tiens toujours et se déroule fort bien jusqu'à présent. Pas de tentations, dans ma tête c'est très clair: Plus jamais !
J’évite les situations à risque même si ce soir j'ai bossé seule sur mon ordi pendant prêt de 2h. Là où j'aurais craqué il y a un peu plus de 15 jours, je viens de travailler sans même que l'idée d'aller dériver sur le net ne m'effleure . Avec l'avancement de mon sevrage, je reprend confiance en moi, je me (re)découvre une nouvelle énergie, je suis tellement plus positif et de bonne humeur. 
Mes relations avec ma compagne sont au beau-fixe, et notre sexualité à retrouvée une certaine normalité pour ma part. Je redécouvre ma compagne.

Cette petite nostalgie présente en moi se manifeste toujours même si elle se fait moins présente. Nul doute que mon addiction amplifiais ce phénomène. A ce jour, il est en revanche trop tôt pour dire si l'addiction en est la cause ou juste un révélateur. Le temps me le dira.

Je vous laisse, mais je pense à vous tout les jours. Je vous souhaite une fois de plus, d'avancer dans vos combats respectifs, de soigner vos douleurs et de (re)découvrir le bonheur.
@ très vite !
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RE: Le sevrage d'eric44.
Kalliste @ 11-12-2019 20:12:36

C'est super, quelle joie de voir ton épanouissement !

Tiens le cap et continue ainsi. Je souhaite te prévenir qu'il risque d'y avoir des moments plus durs, soios prêt à les affronter et liste dès à présent toutes les techniques que tu pourras employer à ce moment-là: le forum, du sport, du dessin... c'est bien d'en avoir plusieurs sous le coude.

C'est très important que tu sentes ta confiance en toi remonter, c'est elle qui fait qu'on est plus fort et qu'on peut se dire, à un moment, "je vaux mieux que ça, que cette vie là". Tes avancées, ton cheminement, tout ça c'est VRAIMENT super, bravo, ça fait du bien de lire ça !
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RE: Le sevrage d'eric44.
Restersurlaligne @ 11-12-2019 21:12:25

Je crois savoir ce sue tu ressens en redécouvrant ta compagne. Pour ma part j'ai eu l'impression de me réveiller d'un long sommeil!
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 11-12-2019 21:12:27

Merci à tout les deux pour vos messages.
Ekeiloh, ne t’inquiète pas. Je ne m’estime pas guéri pour le moment, loin de là, je suis juste au tout début du processus .
C’est un simple constat que je vous partage. Je me surprend à reprendre goût aux choses en général et c’est agréable.

Je sais pertinemment que tôt ou tard, le manque vas pointer le bout de son nez et je devrait être prêt à ce moment là, garder les idées claires et avoir la volonté de ne pas replonger. Mais pour le moment, c’est la première fois qu’une tentative de sevrage se déroule aussi bien et chaque jours qui passe sans cette addiction renforce un peu plus ma volonté et ma foi en une guérison possible.
Je me raccroche à ça et profite aussi de l’instant, de ces petits détails qui font toute la différences et que j’avais fini par oublier, comme rentrer la conscience tranquille, ne plus craindre de ne plus être au contrôle de mon propre corps, et le plus important, l’estime de sois, recouvrir un peu de fierté chaque jours qui passe...
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RE: Le sevrage d'eric44.
Burrhus @ 11-12-2019 23:12:08

Cool !!
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RE: Le sevrage d'eric44.
Kalliste @ 12-12-2019 12:12:31

Super, félicitations, je suis très heureuse pour toi
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 12-12-2019 18:12:46

Disse 'Ekeiloh' pid='72250' dateline='1576155391':
Super, félicitations, je suis très heureuse pour toi


merci ;-)
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 13-12-2019 18:12:10

Passage rapide.
Ça va pas super bien.

Journée difficile moralement. Soirée d'hier également. Pas sur le plan du manque ou de l'envie, là dessus, mon sevrage tiens, je n'ai pas dévié, j'ai toujours les idées claires et je sais ce que j'ai à faire. C'est sur le plan émotionnel. Gros coup de bad.
Hier soir, en rentrant, je n'avais envie de rien, un peu énervé mais je ne sais même pas de quoi ?

Aujourd'hui, après-midi très compliquée. J'ai passé une bonne partie de ma journée sur la route ce qui m'as laissé beaucoup de temps pour cogiter, et j'ai eu une montée de "tristesse", je ne sais même pas comment qualifier ça. La radio tournais, les paysages défilé et une chanson en particulier m'as fait penser à cette petite fille assassinée par ce salopard lors d'un mariage. Et j'ai sentit les larmes monter, à un point que j'ai eu du mal à les refréner. Je ne connaissait pas cette petite fille, pas plus que sa famille mais l'espace d'un instant, je me suis mis à la place de ses parents et j'ai été submergé par les émotions. Puis j'ai pensé à ce monstre qui à brisé cette famille, et je de nouveau ressenti de la haine en moi, un sentiment de colère, d'injustice, presque une envie d'intervenir (pour faire quoi ?), de punir, je sais même pas comment le décrire ? Presque comme si c'est à moi qu'il avait fait du mal. Puis j'ai de nouveau ressenti ce besoin d'aider, ce sentiments d’être incomplet, de ne pas faire ce que je devrais, mais sans savoir quoi là encore ?

Je ne comprend pas pourquoi cette histoire me touche à ce point, pourquoi je fait cette sort de "transfert" avec mes propres enfants ? 
Je parlais dans mes précédents postes de cette mélancolie en moi qui reviens parfois et que je ne sais pas interpréter. J'ai toujours cette impression que si je gratte un peu, je vais découvrir ce qui me pousse à réagir épidermiquement à ce type d’événement mais j'ai beau faire cette introspection, je ne trouve rien qui explique cela. Est-ce le fait d'avoir trop refrénés mes émotions toutes ces années qui les fait ressortir aujourd'hui avec le sevrage ?
Parfois, je me fait peur à me dire qu'un jour, la mémoire vas me revenir sur un événement traumatisant que j'aurais occulter dans un réflexe post-traumatique pour me protéger...

Je n'arrive pas à comprendre pourquoi je suis comme ça, autant empathique sur ces choses là, autant hypersensible ? Est-ce la conséquence de l’arrêt du porno ? Avec ce qui viens de se passer aujourd'hui, j'ai de plus en plus l'impression que ce n'est pas le porno qui en est la cause, mais plutôt qu'il à masqué ce phénomène toutes ces années.

Il y a cette par de mélancolie en moi, comme une blessure qui n'aurait pas été soignée et qui refait surface parfois, mais il y a également une part plus "sombre" en moi, comme, je sais pas l'expliquer, une sorte de "bête" en moi, violente, brutale. Qui demande à sortir. C'est lourd parfois à porter comme fardeau.
Et le plus dur, c'est de ne pas comprendre ce qui cloche chez moi, j'ai l'impression de devenir dingue parfois.
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RE: Le sevrage d'eric44.
Kalliste @ 13-12-2019 22:12:26

Ce que tu dis me parle, à part que la dep et la codep n'ont pas caché cette hypersensibilité, peut-être un peu mise entre parenthèse, une trentaine de minute, après chaque rechute, mais le reste du temps je me prenais tout dans la gueule. Un jour, un psychiatre qui me suivait m'a dit : "vous êtes une éponge ultra absorbante, mais quand on vous presse le flot est violent".
J'ai vécu cette hypersensibilité très mal pendant des années. Je me souviens avoir demandé à Dieu de faire en sorte que Satan me laisse tranquille car pour moi lui seul pouvait me rendre aussi poreuse à la souffrance.
Depuis très peu de temps, j'ai compris qu'en réalité cette hypersensibilité est une bénédiction. J'ai appris à m'e' servir et à la gérer pour qu'elle me devienne utile, et même nécessaire à mon bien être.
Tout ça pour te dire qu'aujourd'hui je sais que c'est difficile, mais un jour tu comprendras pourquoi et comment. En attendant bon courage.
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RE: Le sevrage d'eric44.
1_char @ 14-12-2019 00:12:41

Perso je crois pas que ça vienne du porno..

Etant sujet au pétage de plomb (et bien severe) l'espece de rage l'animal qui sommeil .. une fois juste une fois j'ai reussi 
à appliqué la pleine conscience sur cette violence (ça ma pris plus de 5 heure) acceuillir cette partie animal .. la partie completement sauvage 
ça ma fait comme une sorte d'amnesie!! .. j'ai jamais réussi à le refaire mais c'est plus jamais monté a ce paroxysme

quand elle est la quand elle apparais c'est la ou on peux faire quelque chose .. en sommeil on peux s'imaginez plein de truc dessus mais c'est pas toujours lié au passé. on est une espece violente par nature sinon jesus ou bouddha n'aurais jamais fait figure d'exception. 

 mais si ta quelqu'un sous la main qui sais vraiment écouter , ça evite de decompenser . si ta personne qui peux écouter sans flipper.. la pleine conscience observer ses sensation tranquillou laissé toutes les sensations vivre et mourrir ça aide l'émotion à s'exprimer et à partir 
c'est incroyable quand cette émotion s'efface (par contre faut observer non stop toujours resté sur les sensations par rentré sur le plan mental)!!! j'aurais jamais crue ça possible

ps : parrais qu'il y a des techniques qui marche super vite (comme tipi) j'ai testé une bonne centaine de fois bof :D mais ça détend
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RE: Le sevrage d'eric44.
Burrhus @ 14-12-2019 01:12:27

Moi mon hyper violence elle est contre moi, dans l'automutilation, cela peut prendre toutes sortes de formes. Je ne vais pas les dire ici, car c'est quelquefois extrême. J'ai réussi a avouer ma pire seulement il y a quelques mois, et cela m'a aider. L'aveu a une personne dont je suis certain qu'elle ne me juge pas.
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 15-12-2019 23:12:13

Passage rapide pour clore ce week-end.
Mal commencé avec une nouvelle dispute avec ma compagne. Entièrement de ma faute, j’ai été dépassé par mes émotions. Tout cela est nouveau pour moi, j’ai vais devoir fournir beaucoup de travail prochainement pour comprendre ce nouveau mode de fonctionnement, comprendre pourquoi j’hyper-réagis sur des sujets notamment liés aux enfants, pourquoi cela me touche autant et comprendre comment canaliser ça.
Je vais devoir aussi bosser sur cette rage qui brûle en moi et trouver un moyen de l’extérioriser.

Second point à travailler: ce sentiments d’incomplétude. Il semble être en lien avec cette haine que j’ai contenu en moi et je vais devoir également trouver comment je peux aider car je sent que c’est ce dont j’ai besoin. J’ai besoin d’agir, d’aider, de rassurer pour avancer. Je ne sais pas comment encore mais je sent que je doit me diriger dans cette voie.

Voilà c’est encore très brouillon, mais j’espere avec le temps, trouver les clés de mon fonctionnement. J’ (je re) apprend à vivre depuis que j’ai arrêté le porno, j’avance dans l’inconnu a présent.

Je relance mon sevrage pour une semaine supplémentaire. Toujours pas de manque, toujours pas de rechutes, de masturbation, d’image: rien, clean ! On avance !
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RE: Le sevrage d'eric44.
Kalliste @ 15-12-2019 23:12:56

C'est important d'aider, surtout quand on en ressent le besoin. J'ai complètement changé de vie le jour où j'ai réussi à croire réellement que je pouvais apporter quelque chose aux autres.
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 18-12-2019 18:12:08

Toujours en sevrage, quelques bref moments de manque. Pas vraiment du manque mais plus une sorte d'habitude, de souvenirs ou de réflexes dû à toutes ces années de dépendance. Bon, ça ne m’obsède pas pendant des heures, en générale, quand je me rend compte que ma conscience commence à dévier, il me suffit de me rappeler que je suis en sevrage pour stopper instantanément le processus et penser à autre chose, donc ça c'est plutôt positif.

J'ai encore fait ce rêve dernièrement que je rechutais. Je met ça sur le compte du sevrage, le manque s'exprime probablement dans ces phases là. A noter que je suis un grand somnambule, donc ayant toujours eu des nuits agitées, là encore je ne m'alarme pas outre mesure.

Globalement, ce sevrage se passe plutôt bien. Le seul bémol serait cette mélancolie qui m'envahie parfois et dont je n'arrive pas à expliquer l'origine. A voir si ce phénomène s'estompe avec l'avancement de mon sevrage, mais vu le dernier épisode, je pense qu'il y à une "fracture" en moi qui n'est pas guéri et qui ressort aujourd'hui avec la place laissée par le vide de la dépendance suite à ce sevrage.

Je cherche toujours comment l’apaiser, comment calmer cette rage en moi, et en quoi je peut être utile. Chaque jour passé loin de cette saloperie restaure un peu plus en moi de l'estime et une acceptation de ma personne. L'addiction à fait beaucoup de dégâts moralement tout au long de ces années, maintenant il faut réparer, et ce n'est pas une mince affaire.
Globalement devenir une meilleure version de moi-même, pouvoir se regarder de nouveau dans le miroir, ne plus se dégoûter c'est un travail de tout les instants. Un pas après l'autre...
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RE: Le sevrage d'eric44.
Burrhus @ 18-12-2019 19:12:10

Réparer, c'est le mot.
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 19-12-2019 19:12:03

Passage rapide. Toujours en sevrage, toujours gérable. Plus d'image porno, érotique ou même juste sexy, plus de masturbation depuis 25 jours: Un record pour moi qui dépassait péniblement la semaine. 

Je ne m'explique pas pourquoi ce sevrage tiens jusque là ? Prise de conscience ? Tombé trop bas pour descendre encore ? Dans tout les cas, j'avance, un pas après l'autre, un jour après l'autre.

J'ai relu une partie de mon carnet depuis le début. Je pense que c'est un truc à faire de temps en temps, pour se rappeler tout ce par quoi nous sommes passés, et tout ce que nous ne voulons plus. C'est dingue toutes ces années perdues avec cette merde ! tant de rechutes partagées ici. Tant de doutes, tant de questions dont beaucoup subsistes encore. Mais il y a une constante: C'EST VOUS ! Vous qui êtes toujours là, vous qui écoutait sans jamais juger. Vous qui pardonnais mes égarements, qui répondez à mes questions, qui me donnez des pistes, les clés... Vous portez vos propres fardeaux et pourtant vous soutenez ceux qui trébuchent.

Merci à vous tous (Burrhus, Eikeloh, Fabrice et tous ceux que j'oublie). Merci d’être ce que vous êtes. Si je commence enfin à avancer, c'est grâce à vous. Je n'aurait probablement jamais les mots pour vous exprimer toute ma gratitude, alors Merci d’être là !
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RE: Le sevrage d'eric44.
Burrhus @ 20-12-2019 00:12:54

Et bien, que de fleurs. Perso, ce forum est une de mes communauté affective, ce n'est pas seulement le lieu où je raconte ma misère. Ce qui me plaît, c'est que la fanfaronnade ou l'hypocrisie n'ont ici aucun sens, et cela me repose l'âme
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RE: Le sevrage d'eric44.
Pierre83 @ 22-12-2019 16:12:53

Salut Eric,

Bravo pour tes 25 jours ! Et de continuer, 24h à la fois. J'ai aussi déjà relu une fois ou deux fois des passages de mon carnet. Ça m'avait pas mal interpelé : beaucoup de constats identiques, les mêmes symptômes, les mêmes souffrances etc. Il reste de ça quand même une lucidité face au problème, un combat malgré quelques échecs, une envie réelle de s'en sortir aussi ! Je trouve qu'au bout de qq jours de sevrages, j'ai souvent eu tendance à me dire que c'était ok car j'étais loin du produit... Genre, tt ça est derrière moi. En oubliant qu'au contraire le sevrage engendrait une certaine fébrilité pendant qq temps, un manque pas toujours conscient, une hyper sensibilité parfois... Dans mon carnet, les jours, je les comptais comme pour battre un record d'abstinence, mais j'oubliais que la période était propice à un travail personnel. Aujourd'hui, j'ai une appli qui me rappelle chaque jour ma dépendance (je dois répondre à la question "avez-vous consommé ou non?"). C'est bien, mais ça ne suffit pas. Je vois surtout l'opportunité qu'offre cette période (j'espère tt ma vie hein :)) d'abstinence : ressentir d'abord, le manque, la solitude, la frustration, la colère, la tristesse, la peur parfois... Vivre ça dans le corps. Alors, je ne me suis pas senti bien un paquet de fois, mm très mal, durant mes précédentes tentatives mais c'est cet état inconfortable et l'appui de mon analyste et de séances chez un hypnothérapeute qui m'ont permis tomber le masque. Le porn c'est juste pour faire comme si, ça ne sert vraiment à rien car on sait que c'est fake. Craquer vraiment en se sevrant est le seul moyen de se reconstruire en dehors du produit et en plus c'est passionnant comme expérience ! Bon courage à toi Eric et encore bravo pour les pas quotidiens ;)
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 25-12-2019 20:12:06

Voilà, nous y sommes: 1 mois. 31 jours.

Hier, j’ai connu ma première vrai difficulté. La sensation de manque, le cerveau qui re bascule tranquillement en mode « pilote automatique ». Cette sensation qui devient omniprésente, qui obsède, qui paralyse. Il m’as fallu beaucoup de concentration pour arriver à reprendre mes esprits et rompre ce cycle. Pas de rechute cette fois-ci mais un rappel a l’ordre, une bonne piqûre de rappel. La preuve de la force de cette addiction, capable de se réveiller après 1 mois loin de tout ça, et de ré-émerger de là où j’ai tenté de l’enfouir.

Je savais que mon combat ne faisait que commencé. J’en ai maintenant la certitude.

Pas de quoi entacher mon morale pour autant. Je garde la tête froide, mais je reste vigilant. Je choisi d’être optimiste et de voir le verre à moitié pleins. Un mois sans rechute, sans écart, sans masturbation, sans même un visionnage de vidéo, d’image ou même juste de dessin lié de près ou de loin à tout ça, pour quelqu’un qui, comme moi, dépassait péniblement 4 jours de sevrage, quelqu’un capable de rechuter 1 heure après son dernier shoot et s’être promis de tout arrêter, cela relève du miracle.

Je ne m’explique toujours pas ce qui a changé cette fois: réel prise de conscience, tombé tellement bas que je ne pouvais que remonter ? Je ne suis pas sûr d’avoir un jour la réponse. Tout comme je ne saurais peut-être jamais pourquoi j’en suis arrivé là, pourquoi j’ai cette part d’hypersensibilité en moi doublé de cette rage, de cette colère, mais plus j’avance et plus j’accepte l’idée que je ne serais peut-être jamais et que je devrais vivre avec cette incertitude. Alors je vie au jour le jour, un pas après l’autre, du moins j’essaye. Et je tache d’apprécier cette nouvelle vie qui s’offre à moi. C’est l’inconnu. Je me redécouvre ou plutôt me découvre (cela fait tellement longtemps que je suis addicte que je ne suis pas sûr de connaître le « moi » sobre), tout comme je redécouvre mon couple. Je me surprend à être plus positif, à tempérer les choses là où j’explosais il y a un mois encore, à être plus serein. Je crois que pour la première fois depuis que j’ai mis un nom sur le mal qui me rongeait, je vie, je ne « sur-vie » plus.

Je sais que le chemin est long, que c’est une route sans fin, dans laquelle aucun retour n’est possible sous peine de replonger immédiatement, qu’au même titre que les ex-alcoolique, le moindre écart ne m’est pas permis. La journée d’hier en est la preuve.

Je relance le compteur pour 2 mois supplémentaires, soit 90 jours.

Je vous souhaite à tous de remonter la pente, d’avancer dans vos combats respectifs, et de vivre enfin. Vous le méritez tellement.
Joyeux noël à vous tous
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RE: Le sevrage d'eric44.
Kalliste @ 25-12-2019 23:12:54

Mais je suis teeeeellement heureuse de lire ça ! Oui je sais, tu as vécu un moment difficile, tu as senti le manque. Mais nous savions tous que ça allait arriver, toi le premier. Et tu n'as pas rechuté. TU AS GAGNÉ CETTE BATAILLE ! Et ton compteur se dote de deux mois supplémentaires.
Je suis très fière de toi (oui, je sais, la formule peut te sembler bizarre, mais moi, là, elle me tient à cœur) et je sais que tu vas aller loin. Bravo. Bravo. Bravo. Et n'oublie pas, tu n'es pas seul, même dans ton combat. On est là.
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 26-12-2019 17:12:04

Bon, journée très compliqué.
Fin de matinée, une grosse poussée d’excitation. Énormément de mal à me sortir cela de la tête. Je me suis isolé un moment et j’ai fini par avoir, je le crois, une sorte d’orgasme « psychique ». Je ne sais pas trop comment l’expliquer si ce n’est que j’ai eu l’impression de jouir sans ejaculer, et surtout sans me toucher, uniquement à la « force » de mon esprit. Très étrange comme sensation, je n’ai jamais ressenti cela au paravant.

Le problème, c’est que cela ne m’as pas suffit et j’ai traîné cette « frustration » tout le reste de la journée. A force d’encaisser, j’ai fini par traîner sur mon téléphone et de fil en aiguille, une image en appelant une autre, j’ai fini par visionner des images de plus en plus sexy, et j’ai fini par me masturber, sans apport visuelle pour évacuer cette tension que je n’arrivait plus à contenir. Le mal est fait et c’est amère que je relance à l’instant un nouveau sevrage.

Le temps de l’analyse viendra, pour le moment, je doit me recentrer et me reconcentrer. Beaucoup de travail en perspective.

Merci à vous qui me suivez (Ekeiloh).
A bientôt
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RE: Le sevrage d'eric44.
Kalliste @ 26-12-2019 21:12:10

Merci pour la confiance que tu as envers nous. Je sais que tu es déçu, mais je ne retire pas ce que j'ai dit. Je suis fière de ton mois de sevrage. Et tu dois l'être aussi. Ça veut dire que tu en es capable. Tu sais j'ai souvent observé que le moment où on augmente son objectif de sevrage, c'est un point qui est très délicat à passer. Je me souviens d'une fois où j'etais en sevrage depuis plusieurs mous sans l'aide du forum. Je suis venue dire que "chouette, je suis presque sortie !" et bien sûr, le soir même je rechutais. Bien sûr ce n'est pas le forum qui m'a fait chuter, juste ce moment charnière où, je ne sais pas, peut-être qu'on relâche la tension, peut-être qu'on prend confiance même inconsciemment... Voila juste quelques pistes pour quand le temps de l'analyse viendra. En attendant, tu as raison. Recentre toi. Tu n'es pas seul. Merci d'être la. Merci.
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Merci pour la confiance que tu as envers nous. Je sais que tu es déçu, mais je ne retire pas ce que j'ai dit. Je suis fière de ton mois de sevrage. Et tu dois l'être aussi. Ça veut dire que tu en es capable. Tu sais j'ai souvent observé que le moment où on augmente son objectif de sevrage, c'est un point qui est très délicat à passer. Je me souviens d'une fois où j'etais en sevrage depuis plusieurs mous sans l'aide du forum. Je suis venue dire que "chouette, je suis presque sortie !" et bien sûr, le soir même je rechutais. Bien sûr ce n'est pas le forum qui m'a fait chuter, juste ce moment charnière où, je ne sais pas, peut-être qu'on relâche la tension, peut-être qu'on prend confiance même inconsciemment... Voila juste quelques pistes pour quand le temps de l'analyse viendra. En attendant, tu as raison. Recentre toi. Tu n'es pas seul. Merci d'être la. Merci.
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 27-12-2019 08:12:53

Merci pour tes messages et ton soutien indéfectible Ekeiloh. On ne se connaît pas mais malgré tout, j’éprouve beaucoup d’amitié envers toi, et également envers d’autre membres du forum. Vraiment !

Ici on est tous dans le même bateau et c’est rassurant de savoir que quoi qu’il arrive, on ne sera pas jugé.

Que dire de cette rechute ? Pas grand chose à vrai dire. J’ai fait l’erreur d’entrouvrir la porte à mes pulsions et inévitablement je me suis fait envahir. Croire qu’un mois loin de ça m’aurait rendu assez résiliant face à ça à été la seconde erreur. Ne jamais sous-estimer la puissance de son addictions. Je le mesure un peu plus encore aujourd’hui.

Je devrait être amère, et je le suis un peu d’ailleurs, mais finalement pas tant que ça. Cela est probablement dû aussi au fait que ce n’est pas la pire des rechutes possible. Je ne suis pas retourné dans mes vieux travers de site porno, je n’ai pas visionné des heures durant des vidéos avilissantes donc j’encaisse cette « rechute » assez bien. Cela aurait pu être bien pire. Il y a probablement, comme toujours, des facteurs aggravants tel que la fatigue, une absence de relation sexuelle avec ma compagne qui n’as pas permis de faire chuter cette tension sexuelle comme jusqu’à présent, régulièrement. Mais même si nier ces facteurs « aggravants » serait une erreurs, leurs attribuer les raisons de ma rechute reviendrait à se voiler la face. Si j’ai rechuté hier, c’est uniquement à cause de moi et du fait que j’ai laissé germer la chose en moi.

Aujourd’hui, avec le recul, je sais que même si je trébuche aujourd’hui, je me relèverai demain. Jamais le proverbe « tombe 7 fois, relève toi 8 » n’as été aussi vrai qu’à cet instant. Je reste confiant car je mesure déjà le chemin parcouru. Comme je le disait, il y a à peine plus d’un mois de cela, jamais je n’aurais imaginé pouvoir tenir plus d’une semaine loin de tout ça, et je suis parvenu à résister 31 jours sans grandes difficultés jusqu’à hier. Je sais que j’en suis capable, je sais que je peux le refaire, et même mieux. Et surtout, cela n’as pas entaché ma volonté, cela n’as fait que la renforcé d’avantage, et m’as donné l’envie de me battre encore plus fort.

Tout le travail maintenant vas être de déceler en amont les moments de faiblesse pour arriver dés le début à désamorcer et ne pas laisser germer en moi ce manque. J’ai été capable de le faire jusqu’à présent, il faut juste garder cela en tête, et garder également à l’esprit que l’addiction est quelque chose de très fort, et que le temps ne l’amenuise que peu. C’est le zéro tolérance qui doit être la règle sous peine de revenir vous compter mes rechutes indéfiniment...

Je relance donc le compteur ce jour, avec l’envie de me battre. La vie est tellement plus douce sans cette saloperie qui abime tout que ça vaut la peine de se battre pour avancer.

Un pas après l’autre, un jour après l’autre...
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RE: Le sevrage d'eric44.
Kalliste @ 28-12-2019 04:12:03

Je trouve que tu es bien lucide sur tout ça. Je sais que c'est compliqué mais tu as les capacités d'y arriver. La rechute fait partie du rétablissement, tu vas y arriver. Et on est là. L'important c'est que tu ne perdes pas de vue les raisons pour lesquelles tu fais tout ça, et de ce que je peux lire elles sont bien ancrées dans ton esprit alors continue le combat, montre nous à quel point la vie sans cette merde vaut le coup.
Comme tu le dis ça aurait pu être bien pire. Il ne s'agit pas de nier ou planquer cette rechute, mais simplement de voir que même tes rechutes évoluent vers le positif. Et ça c'est cool. 

Bien sûr qu'on est amis. Nous savons tous ici que nous parlons de choses que même nos proches physiquement présent ne savent pas forcément, et que nos encouragements, conseils et témoignages les uns aux autres créent un lien particulier. Et quand en plus nous avons l' occasion de nous suivre, nous pouvons éprouver cette amitié. 

Tu vois, tu n'es pas seul. Ni dans ta vie, ni dans ton combat. Félicitations, tu avances.
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 06-06-2020 10:06:56

Passage rapide pour vous donner quelques nouvelles qui n’en sont pas: toujours englué dans ma dépendance.
Comme dit précédemment, rien mis en place de véritablement franc pour enrayer mon addiction donc résultats à la hauteur de mon « implication »: zéro.

En ce moment c’est compliqué. J’ai une consommation « régulière » de porno, 1 fois par jour, rarement plus. Parfois, je m’éloigne de mon addiction quelques jours, parfois je replonge. Pas de crise « boulimique » dernièrement. Ça va et viens par cycles.

Pour le moment c’est compliqué. Beaucoup de boulot, 60 à 70h/semaines depuis Novenmbre 2019. Je bosse 6 jours sur 7 donc avec l’accumulation de fatigue, ça laisse peu de place et surtout peu de motivation dans le démarrage d’un sevrage.
Ajouté à cela une hygiène de vie pas terrible (plus de sport, et nourriture rapide a minima le midi: sandwich etc), rien n’est propice à une reprise en mains.
La faute à un projet pro qui mobilise énormément de temps. Pas eu de congés à cause de ça cet hiver, probablement pas cet été avec le COVID, donc les prochaines vacances ne sont pas là avant décembre 2020. Physiquement je suis à l’ouest. Tendinites un peu de partout, perclus de douleurs, mais bon pas le choix, on sert les dents et on avance. On se reposera plus tard...
Le sport m’aiderai à récupérer de l’énergie mais j’ai clairement pas envie de me lever à 05h00 du mat en ce moment pour aller enquiller des séries de tractions dans mon garage. Mes dernières séances de muscu remonte au premiers jours du confinement, où j’ai eu 10 jours « d’arrêt », et où j’ai pu faire 10 jours de musculation intensive en suivant une diete correcte.

J’ai rapidement parcouru le carnet de certains (Eikeloh). Ça m’attriste de voir que d’autres que moi sont également toujours englués dans des problèmes perso. J’ai parfois l’impression que pour certains, l’avenir est tout tracé, une belle ligne droite. Et pour d’autre comme nous, c’est très tortueux.
Il paraît qu’à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire. Je suis bien loin de triompher en ce moment. Et je fini presque par me demander si ma vie sera glorieuse un jour....

Bon courage à tous.
Même si je suis absent en ce moment, je continu de suivre vos carnets et pense fort à vous.
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RE: Le sevrage d'eric44.
Kalliste @ 08-06-2020 09:06:08

Tu y arriveras. En ce moment c'est compliqué, comme tu le dis on a besoin d'une hygiène de vie particulière pour sortir de ce merdier, et le moment n'est pas propice à ca. Et on se demande parfois s'il le sera un jour. Mais on va y arriver. On ne perd pas espoir, on peut le faire.
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RE: Le sevrage d'eric44.
Impulsion2 @ 10-06-2020 20:06:02

>>>> Il paraît qu’à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire. Je suis bien loin de triompher en ce moment. Et je fini presque par me demander si ma vie sera glorieuse un jour....

Le truc c’est que notre combat est forcément, fatalement secret. Et même quand nous, pauvres éclopés, vainquons (et Dieu sait qu’il y a du péril), c’est toujours sans gloire ... ou alors une gloire bien intime.
Mais n’est ce pas là finalement le vrai succès. Se vaincre soi-même dans le silence et la pénombre ? Pour soi et pas pour les autres ...

Gloire à tous !
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 08-07-2020 13:07:32

Je prend un peu de temps pour donner des nouvelles.

Toujours très compliqué pour moi en ce moment. Beaucoup, beaucoup de fatigue accumulé ces derniers mois. Du stress également et quelques soucis dans ma vie perso qui ont resurgis avec tout ça. 
Niveau sevrage, pour le moment, tout est arrêté. Je pense qu'il me faut du temps pour pouvoir gérer ça et aujourd'hui je n'en ai pas. Ça me semble compliqué d’entamer un sevrage sans avoir le temps de m'y consacrer pleinement. Et pour que ça fonctionne, je sais qu'il me faudra également reprendre le sport et avoir une meilleur hygiène de vie, j'entend par là manger sainement et mieux gérer mon sommeil. C'est un tout et aujourd'hui ce n'est pas possible de réunir toutes ces conditions.

Beaucoup de cette mélancolie dont j'avais déjà parlé à refait surface dernièrement. C'est toujours suite à un moment de faiblesse avec le porno. Je sais que les hormones générées par l'orgasme après le porno font ressortir cela mais à l'heure actuelle, je n'arrive toujours pas à savoir si elles sont responsables de ça ou si elles mettent juste en évidence ce coté de ma personnalité, coté qui serait en "sommeil" lorsque tout vas bien.


Bref, j'ai toujours beaucoup de mal à gérer ça. Et j'ai de plus en plus de mal à comprendre le monde qui m'entour. Particulièrement quand cela touche à l'enfance. Il y a je le sais, quelques chose en mois qui fait écho à l'enfance mais je n'arrive pas à comprendre quoi. A une époque, j'avais fini par me demander si je n'avais pas vécu une expérience traumatisante dans mon enfance, quelque chose que j'aurais enfouie en moi dans un réflexe post-traumatique mais j'ai beau me questionner et tenter de me souvenir, je ne vois rien qui explique cette hyper-réaction de ma part sur ces sujets là.

Etre père à fait resurgir en moi tout cela et je reste dans cette impasse car je ne me comprend pas moi-même. Et lorsque j'entend dans les infos, qu'un couple à commis un infanticide sur leurs propre fils en l'affamant, j'éprouve de la colère en moi, une violence incroyable, et un sentiment d'impuissance. C'est dur à encaisser. Je n'arrive pas à m’empêcher de faire le parallèle avec mes enfants je crois.
Dernièrement, ma compagne m'as parlé d'un gamin dans la classe de mes enfants, qui était toujours à part et paraissait triste et ce détails pourtant anodin n'as pas cessé de me hanter le lendemain au boulot. Je n'arrivait pas à arrêter de me demander quel pouvait être la vie de ce petit garçon, ce qui pouvait le rendre ainsi et ça à fini par me foutre les boules...
Bref, je sent que quelque chose doit sortir, mais pour le moment, c'est toujours imperceptible, impalpable.

Il faudrait que j'arrive à m’éloigner du porno suffisamment longtemps pour voir si ce phénomène est toujours présent mais je n'y arrive pas, et en ce moment c'est quasi impossible avec la vie que je mène.

Voilà, c'est pas très glorieux mais je vais pas raconter de conneries et dire que tout vas bien parce que c'est pas le cas en ce moment. Boulot / dodo et ça recommence. hard !
Je sais que je vais rebondir, je le sent que l'envie de remonter la pente commence à se faire sentir en moi, l'envie de combattre à nouveau. Pour le moment il est trop tôt mais je sais que ça viendra, je n'ai pas totalement baissé les bras non plus...

courage à vous tous. Vous qui continuez à avancer, un pas après l'autre, chaque jours, malgré les erreurs, les chutes et les rechutes, les déceptions, les peines, vous avez toute mon admiration !
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RE: Le sevrage d'eric44.
Kalliste @ 08-07-2020 18:07:05

Contente d'avoir de tes news, même si bien sur j'aurais préféré qu'elles soient différentes, mais on a tous ces moments-là où tout cela semble bien trop compliqué. Tu vas y arriver, tu prends juste un peu d'elan pour rebondir. 
Je comprends de quoi tu parles quand tu évoques un possible traumatisme enfant, en tout cas quelque chose qui n'est pas réglé en toi. Est-ce que tu as un suivi psy? ça pourrait t'aider d'en parler à un pro, même si bien sur ce n'est pas lui qui va te dire ce qu'il s'est passé, mais en tout cas il t'aidera à creuser. 
Bon courage, tu vas t'en sortir, même si ce n'est pas aujourd'hui.
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RE: Le sevrage d'eric44.
Mimi - hiit @ 09-07-2020 13:07:44

Bonjour
Effectivement tu as énormément de choses à gérer et il est impossible de tout mener de front. A l'impossible nul n'est tenu !
Une chose à la fois, il faut prioriser (plus facile à dire qu'à faire).
L'aide d'un professionnel (consultation psy gratuite dans les CMP - Centre médico-psychologique) pourrait être très bénéfique.
Et souviens-toi : Il n'est de si longues nuits sans aurore, Shakespeare.
Courage
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 10-07-2020 17:07:35

Disse 'Mimi - hiit' pid='73104' dateline='1594301924':
Bonjour
Effectivement tu as énormément de choses à gérer et il est impossible de tout mener de front. A l'impossible nul n'est tenu !
Une chose à la fois, il faut prioriser (plus facile à dire qu'à faire).
L'aide d'un professionnel (consultation psy gratuite dans les CMP - Centre médico-psychologique) pourrait être très bénéfique.
Et souviens-toi : Il n'est de si longues nuits sans aurore, Shakespeare.
Courage


Bonsoir,
oui beaucoup de chose à gérer en ce moment et beaucoup de choses qui refont surface. Probablement que comme je le disait, les hormones liées à mes derniers "shoot" fond ressortir ou mettent en évidence des choses qui ne sont pas réglés en moi.

Ce qui est étonnent, c'est qu'après avoir fait l'amour, je n’éprouve pas ces émotions, ce qui signifie surement que le contexte y est pour beaucoup et que le coté hormonal n'explique pas tout. La culpabilité de la rechute joue surement dans ce processus de phase dépressive.

Pour répondre à ta question, comme je l'ai déjà expliqué par le passé, avoir recours à un professionnel est exclus, de par mon emploi du temps surchargé mais aussi et surtout car cela éveillerai des soupçons quant à ma dépendance, ce que je ne souhaite pas car personne de mon entourage n'est au courant.
Je sais que c'est périlleux d'avancer seul, mais je n'ai pas trop le choix et je doit faire avec...

Et si il n'est de longues nuits sans aurore, alors, je dois probablement vivre en Laponie tant cela fait longtemps que je n'ai pu goûter à un rayon de soleil...
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RE: Le sevrage d'eric44.
Zappa @ 13-07-2020 09:07:25

Bonjour Eric44,


Je pense que tu touches quelque chose d'important, au sujet de la réaction hormonale (ou mentale) au porno.
Moi aussi, il suffit que je retouche ne serait-ce qu'un tout petit peu au porno, pour me faire basculer dans une perception de la vie très négative.
Comme enfiler des lunettes roses, mais qui seraient noirâtres.
Une fois ces lunettes enfilées, elles restent. Du coup, je consomme du porno, pour oublier la déprime.
Et je déprime encore plus.

Le terme de déprime n'est pas assez fort. En réalité, j'en veux à la vie pour toutes les injustices qu'elle m'a fait subir. J'en veux à la vie pour toutes les injustices qu'elle fait subir à tous. A des degrés divers. A des degrés injustes, donc. J'en veux à la vie d'être injuste. C'est peut-être un peu ce que tu as ressenti avec cette histoire du gamin, dans la classe de ton fils ?

Quand je suis sobre de porno (et idéalement, de masturbation), ce processus s'inverse totalement.
Les lunettes s'éclaircissent, jour après jour. Elles se colorent.
Tout, dans ma vie, m'apparaît plus léger. L'injustice existe, mais la vie n'y est plus "confinée". La vie s'agite en dehors de ces petites cases noirâtres. Elle pousse de partout. Je n'ai qu'à me lever le matin pour me sentir bien (après un ou deux cafés, hein).
En ce moment, il m'arrive même de chanter, sans raison.

J'ai écris un article à ce sujet, sur mon blog (dédié à la lutte contre l'addiction au porno et au fétichisme), que je me permets de poster ici : https://troubles-fantasmes.com/2020/07/03/rechute-remettre-les-compteurs-a-zero/

Il est possible que ce soit dû à des réactions hormonales. L'auto-érotisme ne donne lieu à aucun partage. Le corps et l'esprit le sentent. Les hormones du plaisir, lorsqu'elles sont décorrélées du partage, semblent abimer la capacité à être heureux.

Tout le mensonge du porno consiste à faire croire qu'on peut échanger le plaisir pour le bonheur, alors que ça n'a rien à voir.

Je te souhaite de te remettre en équilibre au plus vite, et du courage en attendant.
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 14-07-2020 10:07:10

Bonjour Zappa.
Merci d’avoir pris le temps de commenter. A la lecture de ton poste, je me suis vraiment reconnu. Ces « lunettes » qu’on enfile, c’est vraiment ça. La perception du monde changée, un coup en positif, un coup en négatif...
En ce moment c’est compliqué. Tellement de fatigue accumulée que je n’arrive plus à quitter mes lunettes négatives. Je vois tout en noir ou en gris. Je me lève pour aller bosser parce que je doit y aller, je n’ai même pas spécialement envie de rentrer chez moi du fait d’une situation difficile avec ma compagne. Clairement je me demande pourquoi je vis en ce moment. Non pas que j’ai des pulsions suicidaire, loin de là, mais j’ai comme perdu le goût des choses. Je fait ce que je doit faire de manière automatique, comme un robot et chaque jours qui commence reproduit le précédent...
Heureusement que j’ai les enfants, c’est eux qui m’empêche de me laisser couler parce que je ne veux pas qu’il subisse cette situation donc je fait tout pour qu’ils ne remarquent rien mais je crois que s’ils n’étaient pas là, j’aurais déjà sombré.

Dans la semaine, j’ai entendu une situation qui résume bien ce que je pense de ma vie en ce moment: «  le bonheur, c’est un coup de pieds dans les couilles en attente ».
C’est tellement ça. Un jour tu as l’impression que tu maîtrise ta vie, que tu en as le contrôle et que tout vas bien, l’instant d’après tout se casse la gueule...
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 16-07-2020 17:07:21

Compliqué en ce moment.
2 grosses rechutes, la dernière hier soir (2 fois). Contexte familiale compliqué (très grosse dispute avec ma compagne ce weekend), et accumulation de fatigue, ce qui implique qu'en bon looser, je "compense" dans le porno.

Comme je le disait, en ce moment j'ai la tête sous l'eau. Toujours H.S avec le boulot qui occupe la majeur partie de mon temps. Grosse accumulation de fatigue avec des semaines à 70 h depuis novembre 19, pas de congés cet hiver, pas de congés possible cet été, du coup physiquement ça commence à être compliqué.
Sommeil de très mauvaise qualité lié au taf mais également à des événements au sein de mon couple qui ont refait surface dernièrement. Et comme je n'avais pas "nettoyé" ces problèmes et que je m’était contenté de les enterrer bien profondément, forcement, pas de mystère, ça ressort un jour où l'autre. Et là je pense qu'avec la fatigue, tout ressort, les choses prennent des proportions et je sature un peu.

J'ai l'impression de ne jamais arriver à débrancher mon cerveau, et dans ma tête, je passe mon temps à lister ce que je doit encore faire, encore régler etc. Je compte les "temps libres" à plus je ne sais combien de semaine, et cette absence de visibilité, là charge de travail qui vas m'arriver sur la gueule, ça fini de m'achever moralement.

Comme je suis pas bien et que je ne suis pas de nature très expressive, je garde les choses pour moi jusqu'au moment où ça pète. Je sais que je devrais parler, évacuer les choses, désamorcer, mais c'est plus fort que moi, je me renferme et j'accumule.

Bref en ce moment, ma vie, si l'on peut appeler ça "une vie", c'est vraiment la zone. Boulot / dodo et on répète à l'infini.
Plus le temps et la motivation de faire du sport alors que je sais pertinemment que ça m'aiderait moralement et physiquement, du coup plus l'envie et la motivation de suivre une diète correct, donc, pas d’énergie, un physique qui se dégrade donc ça créer en plus chez moi une sorte de "dégoût" de moi-même. Bref, je survit en ce moment, et je ne vois même pas quand j'aurait un créneau pour me reprendre en mains...

Moi qui suit plutôt de nature combative, là c'est franchement pas brillant. C'est la grosse gifle.

Bon, je tente quand même de relancer un sevrage, parce que, ne pas tenter de résister, c'est capituler et je ne peut pas accepter cette situation là. Je sais même plus trop comment retrouver de la motivation tellement je suis rincé mais il va bien falloir que je me bouge le cul parce sinon c'est la mort dans pas longtemps à ce rythme là...
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RE: Le sevrage d'eric44.
Zappa @ 19-07-2020 08:07:01

Salut Eric44,

De ce que tu en décris, la situation très difficile que tu traverses a tout l'air d'être causée / entretenue par un travail qui tu sursollicites. A te lire, j'ai eu le sentiment que tu es candidat au burn-out.

Humainement, n'importe qui à ta place craquerait. A l'impossible nul n'est tenu. 
J'aime beaucoup ton proverbe sur le bonheur couillal :) Mais peut-être que tu pourrais enfiler une coquille / changer de job / arrêter de tirer sur la bête.

Pour ma part, je suis en mode "nofap", c'est-à-dire zéro masturbation zéro porno.
C'est comme jeûner : ça fait effectivement un bien fou. On a très faim au début, et puis ça passe. Et alors, grosse énergie. Une vraie détox libidinale.


Je te souhaite de (re)trouver de l'air. Si tu es pris dans un cercle vicieux, il n'en reste pas moins qu'il existe aussi des cercles vertueux.

Bon courage à toi en tous cas.
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 22-07-2020 17:07:02

J'ai cherché à visionner Shocking Truth mais impossible de trouver une version complète de ce documentaire.
J'en ai trouvé une partie il me semble sur Youtube (étant donné qu'il y a apparemment des scènes explicites dans la version complète) mais il n'est traduit en VOSTFR que pendant une petite partie.

J'aimerais beaucoup visionner ce documentaire, je pense que ça peut m'aider dans mon sevrage de voir l'envers du décors...

Si certains ont des pistes, je suis preneur mais il semble que ce docu soit difficile à trouver. Probablement que ça ne devait pas faire plaisir à tout un tas de monde...
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 27-07-2020 17:07:16

Passage rapide pour cette première semaine de sevrage.
Reparti le couteau entre les dents, littéralement en guerre contre mon addiction. Comme toujours, je sais qu'il ne faut pas fanfaronner, même si cette semaine à été facile, les vrais difficultés devraient rapidement resurgir.


Pour rester positif, comme à chaque début de sevrage, le plus impressionnant et ce regain d’énergie passé quelques jours. C'est fou les répercussion de l'addiction dans le quotidien. Tellement longtemps que je suis empêtré dans mon addiction que j'ai carrément  fini par apprendre à vivre avec la fatigue qu'elle engendre.
Et puis état d'esprit ultra positif (alors que c'est lundi et qu'au boulot c'est Bagdad). Pas d’énervement de la journée (ce qui est rare pour quelqu'un de sanguin comme moi) et vraiment optimiste, ça vraiment ça pousse à persévérer.

Bon encore une fois ce n'est que le début, pour le moment pas de vrai "manque" ou de vrai situations propices à vriller mais cette petite semaine de sevrage m'as vraiment fait l'effet de vacances. Moralement je repart boosté à 200% avec la rage d'avancer et sans idées noires....
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RE: Le sevrage d'eric44.
callahan @ 27-07-2020 21:07:28

Tu es bien parti pour ce nouveau sevrage, je remarque qu'en notant les effets positifs on veut aller toujours plus loin. Tu fais bien de parler de fatigue car il faut aussi s'en méfier, c'est un truc qui fait baisser la garde en tout cas chez moi.
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 28-07-2020 16:07:14

Disse 'Callahanz' pid='73136' dateline='1595886868':
Tu es bien parti pour ce nouveau sevrage, je remarque qu'en notant les effets positifs on veut aller toujours plus loin. Tu fais bien de parler de fatigue car il faut aussi s'en méfier, c'est un truc qui fait baisser la garde en tout cas chez moi.


Chez moi également. Le plus dur à mon avis étant de garder sa "ligne de conduite" le plus longtemps possible, sans relâcher.
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RE: Le sevrage d'eric44.
Kalliste @ 01-08-2020 07:08:21

Coucou Éric, contente de voir que ton sevrage se passe bien. Essaie de prendre quelques minutes pour ressentir tout ce qu'il se passe dans ton corps et au niveau émotionnel. Notre cerveau a la capacité de reproduire des états qu'on a déjà vécus s'il a assez d'informations. Comme ça si à un moment le moral redescend tu peux tenter de te poser et de repenser aux sensations que tu avais quand ça allait bien. Moi en tout cas ça a marché, parfois. 

Allez tu gères, on continue comme ça !
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 03-08-2020 04:08:20

Disse 'Ekeiloh' pid='73146' dateline='1596266181':

Coucou Éric, contente de voir que ton sevrage se passe bien. Essaie de prendre quelques minutes pour ressentir tout ce qu'il se passe dans ton corps et au niveau émotionnel. Notre cerveau a la capacité de reproduire des états qu'on a déjà vécus s'il a assez d'informations. Comme ça si à un moment le moral redescend tu peux tenter de te poser et de repenser aux sensations que tu avais quand ça allait bien. Moi en tout cas ça a marché, parfois. 

Allez tu gères, on continue comme ça !


Bonjour Ekeiloh,
Merci pour ton message et content de voir que tu vas bien.
Pour ce qui est de me poser et faire le point sur mes sensations, je pense effectivement que je vais en avoir grand besoin.
En effet, aujourd’hui je part en déplacement professionnel pour la semaine ce qui implique une chambre d’hôtel seul le soir, un accès wifi et du temps pour moi, donc tout ce qu’il faut pour bien rechuter salement...

Je vais devoir redoubler de motivation et bien garder en tête mon cap et mes objectifs si je ne veux pas retomber dans mes vieux travers...
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RE: Le sevrage d'eric44.
Kalliste @ 03-08-2020 07:08:06

Allez on est là, ne lache rien. Ça va être une semaine compliquée mais tu es le plus fort, tu vas virer toutes ses merdes de ta tête.  Tiens le coup.
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 04-08-2020 05:08:35

Disse 'Ekeiloh' pid='73151' dateline='1596439866':
Allez on est là, ne lache rien. Ça va être une semaine compliquée mais tu es le plus fort, tu vas virer toutes ses merdes de ta tête.  Tiens le coup.


Bonjour Ekeiloh.
Une fois encore, merci pour ton soutient indéfectible, c’est précieux !

Première nuit plutôt tranquille, j’ai évité les situations à risques, la fatigue a fait le reste: tombé comme une masse vers 23h.
Comme je l’ai dit, dans ma tête je suis en guerre contre cette saloperie qui me pourrit la vie depuis maintenant trop longtemps, et tant que je garderai ça en tête, ça devrait aller...

Je prendrais un peu de temps ce soir pour faire le point sur tout ça.
Bonne journée à tous, et encore bravo à toi Ekeiloh !
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 04-08-2020 20:08:05

Bon,
Petit bilan de sevrage.
Pour le moment, il tiens toujours. Je sent qu’une certaine tension sexuelle est en train de s’installer donc je dois plus que jamais garder en tête pourquoi je fait ce sevrage et tout ce que cela engendre. Ce serait tellement facile de me laisser aller à mes vieux démons, sûr que j’aurais du plaisir immédiat, mais je sais aussi que derrière ce sera la descente aux enfer, probablement suivi par les rechutes à répétition et le morale à zéro, la déprime, l’énervement, la fatigue et tout le merdier. Et au final écorné encore un peu plus le peu d’estime de moi qu’il me reste.

Alors comme me l’as conseillé Ekeiloh, je doit me rappeler le positif dans ce sevrage et ça c’est plutôt facile.

Premièrement c’est mon morale qui est vraiment bon. Bon bien sûr il y a parfois des bas, lié à la fatigue, dés contrariété professionnelle, etc, mais c’est un vrai changement. Je suis de meilleur humeur au travail, plus sociable, moins râleur et beaucoup plus positif surtout face aux contraintes et imprévus.

Ensuite c’est la fatigue. Je savait que ma dépendance consommait de l’énergie mais le sevrage a vraiment confirmé cela. Plus encore que la fatigue physique, c’est surtout la fatigue psychique qui est le plus impressionnant avec la dépendance. 15 jours que je n’ai pas cédé et c’est impressionnant les effets sur la mémoire et la concentration. Je suis vraiment bluffé. Dernièrement, je me rendait bien compte que je ne percutais plus grand chose que j’avais du mal à retenir des informations, mais je mettais ça uniquement sur le compte de la fatigue liée à mon activité professionnelle, je me disait que j’avais trop tiré sur la corde. Maintenant je me rend compte que ma dépendance n’as pas que des effets sur mon physique, et que c’est loin d’être aussi anodin que ça en a l’air. Après seulement 15 jours de sevrage, c’est inouï à quel point je suis plus vif et plus réactif, ma mémoire meilleur et j’imprime les choses plus rapidement sans devoir faire un effort de concentration.

Physiquement aussi c’est mieux, beaucoup moins de coup de pompe, de bâillements, de passage à vide. J’ai pas encore repris une activité sportive mais je sent que l’envie est là. Encore quelques semaines à serrer les dents et je devrait pouvoir retrouver un peu de temps pour remettre en route la machine, refaire un peu attention à mon hygiène de vie.

Comme l’un de vous l’as écrit dans son carnet, le plus frustrant, c’est de ne pouvoir partager tout cela, ces sentiments, ces doutes, ces interrogations avec aucun de mes proches. C’est un combat que je doit mener seul: les échecs, les rechutes, mais aussi les petites victoires, je doit les gardées pour moi.
Peut-être qu’un jour, si je m’en sort et que j’arrive à mettre assez de distance avec ma dépendance, alors je pourrais en parler, évoquer ce passé et raconter comment je m’en suis sorti, pour le moment je n’en suis qu’à 15 petits jours, un simple pas sûr un chemin infini. Ça apprend l’humilité.

On vit quand même une drôle de vie, on créer nous meme notre propre prison, on est dépendant de quelque chose qui n’est pas palpable, qui n’est même pas physique pour mon cas, et qui a mon grand désarroi est disponible de partout, légal et ne coute rien. On souffre en silence, on garde cette part d’ombre en nous parce que c’est tabou et mal vu, on échange avec de parfait inconnu sur internet, c’est compagnons de galère dont on ne sais que ce qu’ils veulent bien nous livrer, on partage leurs joies, leurs peines et on fini par s’attacher à des profils, des pseudos en sachant pertinemment qu’on ne pourra jamais mettre un visage ou un nom sur ces avatars...
Drôle de vie que la nôtre...

Je vais tacher de couper un peu et de me reposer. Je vais avoir besoin de toute mon énergie pour combattre ce qui vas arriver tôt ou tard. Je n’oublie pas que je suis en guerre contre ma dépendance.

Bonne nuit à vous tous mes compagnons de galère qui luttez contre vos propres démons, je vous souhaites à tous d’atteindre vos objectifs
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RE: Le sevrage d'eric44.
Mimi - hiit @ 11-08-2020 14:08:50

Félicitations et courage !
Merci aussi pour ce témoignage ... "On crée sa propre prison"... Phrase magnifique et pleine de vérités !
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 08-10-2020 10:10:35

Redémarrage d'un sevrage pour moi depuis hier soir. 
Très compliqué pour moi également, gros passage à vide et problème perso. Je sais que d'autres membres du Forum galère aussi. Courage
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 13-10-2020 17:10:30

J'aimerais partager cette journée avec vous. 
Aujourd'hui, j'ai eu peur, peur comme ça ne m'etait plus arrivé depuis longtemps. Aujourd'hui, un malentendu m'as amené à pensé que cette "double vie" qui est la mienne allais être découverte par mes proches. 
J'ai passé les deux pires heures de ma vie, à attendre et à me remettre en question: j'ai dû, je pense, passer par toutes les phases:
"Ils (mes proches) vont me juger"
"Qu'est-ce qu'on va penser de moi"
"Ce que j'ai fait n'est pas si grave ? "
"Ils ne vont pas comprendre, je vais tout perdre"
"Si tout doit être découvert, alors j'assumerais mais vais-je pouvoir affronter leurs regarde".

Pendant ces 2 petites heures, je suis passé par tout les stades, j'aurais voulu disparaître dans un trou de souris, fuir à mille lieu d'ici, et au final, ce qui m'as fait le plus mal, c'est l'idée d'affronter le regard de mes propres enfants si un jours ils apprenaient que leurs père n'est pas réellement celui qu'ils pensent connaître, qu'il mène en quelque sorte une double vie. C'est l'idée de voir la déception dans leurs regards qui m'as été le plus insupportable durant cette attente. 

Mes parents n'ont pas eu des vies facile, et même si aujourd'hui c'est plus simple pour eux, ils restent des modèles pour moi, par leurs force de caractères, leurs capacité à ne jamais renoncer, à se battre et avancer malgré les difficultés de la vie. Et j'ai compris que voir la déception  dans le regard de mes gamins équivaudrait à un échec de ma part dans mon rôle de papa. 

Alors, cette journée m'as fait comprendre que ce combat, je ne le menait pas que pour moi, mais pour ma famille, ce que j'ai de plus cher au monde, et que c'était mon devoir de leurs transmettre des valeurs, mais aussi de les tenirs autant que possible éloigné de cette saloperie qu'est le porno. Je ne serait pas l'homme le plus fort du monde, pas le plus intelligent, le plus riche, le plus beau, mais tant que je verrais cette lueur dans le regard de mes enfants quand je leurs parle, alors j'aurai le sentiment d'avoir réussi ! Et meme si j'arrive à me sortir de tout cela, et que je sais que je ne pourrais jamais leurs raconter ce que j'ai vécu et comment je m'en suis sorti, ils verront la fierté dans les yeux de leurs papa, et je saurais que j'ai fait ce qu'il fallait ! 

Avoir peur d'être découvert confirme bien à quel point ce fonctionnement est nuisible et malsain. Et si je ne veux plus de ça aujourd'hui dans ma vie, je n'en veux surtout pas dans celle de mes enfants. La vrai motivation, je crois qu'elle est là

Bon courage à tous,
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 19-10-2020 19:10:08

Un petit message rapide pour redonner un peu d'espoir à ceux qui doute. Je n'en suis qu'au début de ce sevrage, et même si j'ai souvent trébuché, même si j'ai probablement souvent crié victoire trop vite, pour la première fois depuis une éternité, j'ose espérer une rédemption, une issue heureuse à mon addiction. 

Je crois que la vie m'as offert une seconde chance et je fait tout pour la saisir. Peut importe que l'on appelle ça le destin, Dieu ou la chance, le fait est que pour la première fois depuis très longtemps, je sent enfin un  changement en moi. J'ai quasiment touché le fond il y a peu, j'ai cru tout perdre et à la vérité j'ai été à deux doigts. Je ne sais pas de quoi demain est fait, mais je sais que j'aime la vie qui s'offre à moi aujourd'hui : ne plus avoir peur de cette part de moi-meme, recommencer enfin à vivre avec fierté, sans culpabilité aucune, sans arrière pensée, une complicité que je redecouvre avec celle qui partage ma vie, un désir saint qui revient, vivre l'instant présent. Mais aussi relativiser, positiver, être de meilleur humeur, ne plus s'enerver, s'emporter pour un rien, partager des choses, voir le bonheur dans les yeux de mes proches. Une chose est sur, ma vie d'avant ne me manque pas, et je ferait tout pour ne plus revivre ça et surtout faire revivre ça a mes proches. 

Peut importe de quoi demain est fait, je vais continuer à me battre et avancer. Maintenant je sais ce qu'est la vie, la vrai vie. C'est tellement plus beau loin de toute cette fange... 

Garder espoirs vous qui luttez pour avancer, une vie meilleur nous attends, maintenant je le sais.
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 21-10-2020 05:10:27

Encore un petit poste rapide pour rendre compte de mon avancé. Depuis le départ de ce nouveau sevrage, je trouve une sorte d'équilibre et d'apaisement pour la première fois depuis très longtemps. Je retrouve de l'énergie malgré le contexte très pénible et anxiogène de mon travail, je suis globalement plus positif. C'est surtout ce point là qui est le impressionnant et le plus appréciable. Ce n'est pas de l'euphorie, mais ça met surtout en relief la négativité qu'apporte au quotidien l'addiction. Ça fait tellement longtemps que je suis embourbé là dedans que j'ai fini par croire que j'etait comme ça, que c'était mon caractère, et le fait de voir les choses en noirs, cette fatigue psychologique était devenu mon quotidien et la norme. 
Pour mon couple également, tout est tellement plus simple depuis que j'ai pris la décision d'avancer enfin. L'impression de re découvrir ma compagne, tout est si facile, agréable. La sensation dense re découvrir, reprendre du plaisir à passé du temps avec l'autre. Je me rend compte qu'avec le temps, j'avais oublié tout ça. L'énervement, la fatigue, la déprime engendrée par mon addiction avait pris le pas sur tout ça et fini par prendre toute la place. 

Tout ça pour dire que ça confirme chaque jours un peu plus que je veux tout faire pour ne pas retomber dans mes vieux travers. Quelques secondes de plaisir, solitaire, ne valent pas une vie compléte de déprime, d'isolement et de manque d'estime de soit. C'est certains !
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RE: Le sevrage d'eric44.
callahan @ 26-10-2020 23:10:10

Salut Éric, 

Merci pour ton retour, super motivant, je suis content que tu puisse commencer à sortir de cette mauvaise période.

Disse:
[font=Tahoma]Quelques secondes de plaisir, solitaire, ne valent pas une vie compléte de déprime, d'isolement et de manque d'estime de soit[/font]


Ça c'est tellement vrai, je vais même noter dans un coin cette phrase au cas où j'en ai besoin un jour. ;)
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 28-10-2020 18:10:39

Disse 'Callahanz' pid='73282' dateline='1603755190':
Salut Éric, 

Merci pour ton retour, super motivant, je suis content que tu puisse commencer à sortir de cette mauvaise période.


Merci pour ton passage Callahanz.

Oui pour le moment, mon sevrage tiens. A vrai dire, pour la première fois depuis que j'ai découvert mon addiction et entamé mon premier sevrage, je sent que ça va durer car je ne suis plus dans l'optique de tenir le plus longtemps possible (ce qui sous--entend qu'on vas céder à un moment ou à un autre), mais dans la "vie après l'addiction". Le jours où j'ai cru être découvert, l'idée même de tout perdre à été un électrochoc. L'électrochoc dont j'avais finalement besoin pour enfin me prendre en mains et me remettre en question. 

Clairement, dernièrement, je faisait fausse route. L'addiction qui engendre de la fatigue, une irritabilité qui pesait sur mon couple et me rendait colérique, grincheux, irritable, bref un cercle vicieux. Tout est tombé en même temps, un situation à la limite de la rupture dans mon couple, mon travail ingérable, moi qui m'était un peu perdu dans ma vie, et au moment même où j'ai décidé enfin d'avancer, pour de vrai, tout à changé !

Nous avons beaucoup discuté avec ma compagne suite à cette crise que nous avons rencontré dernièrement et qui nous amené à une séparation pur et simple, et, sans lui avouer le mal dont je souffrait, je lui ai promis que j'allais faire des efforts pour changer de comportement. Et depuis, beaucoup de chose ont changées en très peu de temps: J'ai l'impression de redécouvrir ma compagne, de retomber amoureux. La dépendance avait carrément annihiler les sentiments, je pense que je finissait par fonctionner en pilotage automatique, à vivre avec quelqu'un plus en colocation plus qu'en couple. Une chose aussi que faisait ma dépendance, c'est accentuer ma jalousie et entretenir et raviver de vieux dossiers. De ce fait, cela engendrais des tensions dans mon couple qui engendraient à leurs tour un fonctionnement compulsif et entretenais ma dépendance.
Maintenant, je fait des efforts pour avancer et comme elle se sent mieux dans notre couple, j'ai retrouvé ma place et l'impression de manque de temps pour moi dont je lui avait fait part s'est résorbé de lui-même puisque comme je suis plus présent, elle est moins en demande lors de mon temps libre et tout s'est naturellement équilibré.

Aujourd'hui, le gain est énorme. J'ai retrouvé une énergie que je pensais avoir perdu, dont j'attribuais la perte à mon travail alors que la cause était surtout morale. J'ai retrouvé un sommeil de qualité, réparateur. Mon couple est reparti de plus belle, le désire et la complicité sont revenus. Je prend plaisir à retrouver mes proches le soir en rentrant, j'ai retrouvé l'envie de retrouver mon foyer à la fin de la journée là où je fuyait mes problèmes dans le porno comme d'autre les noies dans l'alcool. Je me redécouvre à m'émerveiller quand je regarde mes enfants, à être plus patients avec eux, plus présent. Au travail, je suis de meilleur humeur, plus positif, moins fatigué. Physiquement, le plus impressionnant, c'est la manière dont mon cerveau fonctionne. Je gère beaucoup plus de choses, plus facilement là où jusqu'à présent je saturais. J'ai l'impression d'avoir retrouvé toutes mes facultés, d'être plus performant, tout en faisant moins d'efforts. C'est impressionnant de constater toute l'énergie perdu dans l'addiction.

Aujourd'hui, je pense avoir retrouvé un équilibre. J'ai passé tellement d'années à vivre en tant que dépendant que j'en arrive presque à croire que je n'ai jamais vécu normalement. Et avec le recul, je pense que beaucoup de chose et d'erreurs de mon passé son liées à mon addiction. Clairement. Ca explique beaucoup de chose et sans dire que tout n'est que ma faute, beaucoup de situations résulte de ça.
Ma plus belle récompense aujourd'hui, c'est d'avoir enfin compris ça, et de voir à quel point tout peut être plus facile quand le reste fonctionne. Ma compagne qui me dit se sentir épanouie depuis notre discussion, cette complicité retrouvé, ma capacité à gérer les tensions là où jusqu'à présent, j'aurais pris la mouche, fait la gueule ou envoyer les choses valsées, je me surprend à laisser couler, à relativiser, à être positif.

Même le boulot qui est source de tension en ce moment, j'arrive à le gérer parce que je me sent bien dans ma tête, plus fort, et que je sais que dans ma vie personnelle, j'ai retrouvé un équilibre et ça me porte. Et ça va même plus loin que ça, parce que je ne vie pas dans le monde merveilleux des bisounours, je sais qu'il y aura des jours sans, des tensions qui viendront avec le temps, comme chez tout les couples, mais je l'accepte. Je sais que maintenant, je peut y faire face et ,ne pas retomber dans mes vieux travers, que céder à l'addiction ne résout rien, qu'au contraire, cela complique les choses et que  cette vie là n'est plus pour moi.

Mes proches sont tellement mieux sans tout ça, tellement plus heureux et je leurs doit bien ça. Voir le bonheur dans les yeux de mes enfants, putain ça n'as pas de prix. Ne plus se sentir honteux, ne plus mener de double vie, ne plus vivre dans cette peur d'être découvert, jugé, ne plus perdre de temps sur l'ordi alors que je pourrais passer du temps avec eux, rentrer la conscience tranquille, son devoir (travail) accompli fièrement sans arrière pensée, c'est tellement bon. Etre tout simplement heureux de rentrer chez soit le soir, retrouver les siens, ne plus fuir ses problèmes, juste vivre enfaite.

Dernièrement, j'ai attaqué le livre d'un sportif qui explique comment la peur peut être un moteur dans la vie si on sais l'utiliser. J'ai passé trop d'années à avoir peur d'être découvert alors qu'il me suffit d'avoir peur de recommencer pour juste avancer en fait.
Les premiers jours de mon sevrage, comme souvent au début d'un sevrage, j'ai eu des nuits agités. Et je me suis réveillé un bon nombres de fois avec la peur d'avoir céder à nouveau. Aujourd'hui, ça va mieux, ce cap est passé. La seule chose à garder à l'esprit, c'est la noirceur de cette vie passé, la tristesse, le vide, et tout ce que j'était en train de détruire en poursuivant dans cette voie égoïstement. Et je sais que je ne veut plus jamais revivre ça et faire revivre ça à ma famille, je m'en veut déjà assez pour tout le mal que je leurs ai fait subir involontairement.

Il n'est jamais trop tard pour changer et se reprendre en mains, pour moi, ça a commencé il y à 19 jours, et à cette date là, j'ai commencé à vivre enfin...
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 12-11-2020 17:11:44

Voila, 1er mois de sevrage. Je prendrais le temps de faire un point complet sur cette période plus tard, mais pour le moment, tout ce que je peux dire c'est que j'ai l'impression de revivre. Je crois que je n'ai jamais été aussi sereins dans ma tête que depuis 1 mois. Les changements dans mon couple sont incroyable, la complicité est revenue, c'est génial. Moralement et physiquement je vais tellement mieux, plus de disputes pour des conneries, plus de tensions, c'est comme si tout s'était rééquilibrer tout seul en arrêtant le porno. Reprendre plaisir à rentrer chez sois le soir, éprouver le manque de l'autre en son absence... 95% des problèmes que je pensait normaux était en fait directement liés à mon addiction et aux tensions et énervement qu'il induisait sur ma personne, et donc rejaillissait sur mon couple...

Pas de grosses difficultés hormis samedi dernier ou j'ai du faire un très gros effort pour me recentrer et ne pas succomber. L'important est que je n'ai pas cédé mais il faudra quand même que j'analyse honnêtement ce qui m'as amené à  la limite de replonger (fatigue ? contrariété ?). Le plus important c'est de garder en tête pourquoi je fait ça et ce que ça m'apporte. Et garder en tête tout le mal qui découle de cette addiction. Et la peur que j'éprouve parfois au réveil le matin quand je crois avoir rompu mo sevrage, cette peur de retomber dans toute cette merde me prouve bien encore une fois que le sevrage est la voie à suivre. Tout comme les compliments reçu par ma compagne et mes proches au sujet de mon changement de comportement et le fait de ne pas vouloir que cela s'arrête ...
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RE: Le sevrage d'eric44.
Impulsion2 @ 12-11-2020 23:11:24

Cette fois est la bonne ! Rdv le 7/12 pour le champagne (et la fin du confinement, j’espère ...).
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 13-11-2020 18:11:40

Disse 'Impulsion2' pid='73307' dateline='1605222684':
Cette fois est la bonne !  Rdv le 7/12 pour le champagne (et la fin du confinement, j’espère ...).


Rendez-vous le 14/02/21 pour tes 300 jours surtout !
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RE: Le sevrage d'eric44.
Impulsion2 @ 13-11-2020 20:11:43

14 février c’est la St Valentin .. même pas fait exprès :)
Au pire on boira 2 fois ...
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 04-01-2022 16:01:21

Résolutions 2022: arrêter d'être une grosse merde et de subir ! Sortir de cette dépendance !
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 06-01-2022 12:01:47

Je reprend un sevrage après un long moment d'errance. 

J'ai toujours été conscient de la nécessité de me sevrer/soigner, mais une fois encore, par excès de procrastination, j'ai remis à demain ce que je me promet de faire depuis des années, et je fini par revenir ici, comme toujours, avec une estime de moi encore un peu plus dégradée. 
Aujourd'hui, cela fait quelques jours que j'ai repris la décision de me sevrer sérieusement mais pour le moment, le morale n'est pas là. J'ai encore cette sensation de dégout que je ressens après un dernier "shoot". Je sais que les hormones dégagées après une énième rechute induisent cette absence d'estime de moi, et font ressortir une espèce de dépression sous-jacente. 
Je sais qu'il faut que je sers les dents encore quelques jours pour que " J' évacue " ces sensations et que je commence gentiment à me sentir mieux. Que cet excès d'endorphine disparaisse. 
J'ai repris le sport pour essayer de casser un peu cette sensations là par du positif. 


En fait, je sais que moralement ça ne vas pas parce-que cette addiction vas à l'encontre même de mes valeurs. J'ai l'impression de perdre le contrôle, et je fini par être ce que je méprise en temps normal. Je ne me reconnais pas dans ce personnage que je deviens, tombant un peu plus bas à chaque fois. 
Comme je l'avais déjà expliqué précédemment dans mon carnet, il apparaît que les valeurs sont une notions très importante dans ma personnalité, et cette dualité en moi, ce Mister Hyde qui prend le controle est en train de me bouffer. Et lorsque le Dr Jekyll refait surface, il ne peut que constater un peu plus les dégâts fait par l'autre. Et je ne veux plus subir. Ne pas être au manettes de ma propre vie est insupportable. 
Comme je l'ai dit, je n'ai rien dans mon passé qui explique clairement cette descente aux enfers. Pas de traumatismes qui permettent d'expliquer ma situation au point même qu'à un moment, je m'étais même questionné sur la possibilité d'un événements traumatique occultée par mon esprit. 


J'ai fini par me dire que la pornographie représentait mon verre d'alcool à moi. Celui qui permet de décompresser après une journée. La coupure après le boulot, celle qui fait retomber le stress. Mais ce n'est qu'une illusion. Les problèmes ne se règlent pas en fuyant la réalité et un jour, tout vous reviens en pleine gueule ! On tombe dans l'avilissant et le sordides chaque jour un peu plus. 
Et je ne veux plus de ça. Je ne veux plus vivre en ayant cette part de moi honteuse que je m'efforce de cacher par peur d'être jugé. Je ne veux plus vivre en allant contre les valeurs et finir par devenir ce que je méprise. 
À chaque nouvelle rechute, je deviens  un peu plus acariatre, intolérant, irritable avec mes proches, et ils subissent cela. 


Je veux pouvoir me regarder dans le miroir avec de la fierté, et non du dégoût. Marcher la tête haute, sans peur d'être découvert, jugé et humilié, et surtout que cette humiliation sois subit par mes proches. Je veux enfin être à l'intérieur celui que j'incarne à l'extérieur. 


Autant de bonne raison de foutre toute cette merde, cette crasse, cette fange répugnante à plat, et rebâtir sur des fondations saines. 


Bon courage à ceux qui entreprennent ce chemin en même temps que moi. Je sais comme l'addition est puissante et sournoise, et comme il est facile de retomber dans ces vieux travers par habitude, lassitude et facilité. 
Ne plus jamais baisser sa garde... 


Courage à tous
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 14-01-2022 18:01:12

Et voilà, 2022 commence à peine et déjà tout s'écroule autour de moi. La vie de famille que je pensée acquise et immuable est en train de brûler. 
Encore une fois, je me suis bercé d'illusions. J'ai voulu croire et croire encore et j'ai tout pris dans la gueule une fois de plus... 
La vie, c'est quand même une belle garce parfois. 

Seul point positif, mon sevrage qui avance et me permet de garder la tête froide et les idées claires... Pour combien de temps...
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RE: Le sevrage d'eric44.
Kalliste @ 14-01-2022 22:01:36

Tiens le coup. Ton sevrage c'est ce qui va te permettre d'avoir un jour une vie stable. On est avec toi.
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 15-01-2022 08:01:05

Merci Ekeiloh pour ta présence et ton soutien
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 15-01-2022 20:01:58

Dur ce soir. 
Vite aller se coucher pour passer à autre chose... 
Putain d'addiction
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 16-01-2022 08:01:23

Putain  que c'est dur. 
Un jour de plus au compteur mais j'ai bien cru ne jamais passé la nuit sans craquer. 
Je lutte de toutes mes forces pour ne pas retomber dans mes vieux travers et ne pas céder à la tentation. 
L'envie est forte et c'est dur de garder la tête froide. 
Vivement demain que le boulot reprenne et m'occupe plus la tête. 
Aujourd'hui il va falloir tenir
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 17-01-2022 04:01:01

J'ai craqué hier. 
Je relance un sevrage. 
Ma vie est en train d'exploser en ce moment. Je me sépare après plus de 10 ans de vie de couple, et je doit rester fort pour mes enfants alors que la seule chose que j'ai envie de faire et de me foutre sous ma couette et dormir un million d'années pour oublier ça.
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RE: Le sevrage d'eric44.
Kalliste @ 17-01-2022 09:01:57

Je connais ce sentiment... La couette devient parfois ma meilleure amie, difficile de s'y arracher. 
Je suis vraiment désolée pour ce qu'il se passe dans ta vie. Quand on commence à sortir de la dépendance notre vie explose souvent. Je sais qu'aujourd'hui tu vis un enfer, mais un jour tu verras que c'était nécessaire pour que tu trouves de la vérité dans ta vie. Bon courage. On est avec toi.
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 17-01-2022 10:01:44

Accident de bagnole ce matin en allant bosser. Bagnole sur le toit.... Quand ça veut pas...
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RE: Le sevrage d'eric44.
Kalliste @ 17-01-2022 15:01:59

Merde, ça va toi?
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 17-01-2022 20:01:06

Ça va. Le véhicule du boulot est mort mais j'ai rien. J'ai fini sur le toit. C'est juste moralement. Ça plus la séparation qui s'est confirmé, je déguste bien là. 
Seul point positif, je vais exploser mes perfs en sport vu la colère que j'ai à lourder en ce moment. 
Putain je sais pas qui a dit que la vie c'était comme manger chaque jour une tartine de merde, bah moi j'ai vraiment l'impression de bouffer une baguette entière en ce moment
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RE: Le sevrage d'eric44.
Kalliste @ 17-01-2022 23:01:38

Je compatis.  Bon courage...
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 18-01-2022 17:01:01

Bon, comme vous pouvez le constater, j'ai rechuté. De toute façon, hier, entre ma vie perso qui fout le camps, le carton en bagnole, j'avaos vraiment pas envie de me prendre la tête.
Donc j'ai trainé devant la TV, repoussé l'heure du couché parce que j'avais pas envie d'etre seul avec mes pensée, et donc qui dit trainer tard avec la tv en fond et le portable dans la mains, avec en prime un morale à zero, dit forcement rechute.

Sevrage relancé dans la foulée.
Nous avons eu une discussion avec ma compagne, ou plutot un monologue comme souvent. Je parle, je deballe mon sac et elle reste placide et silencieuse. Toujours des non-dits de son coté, et donc des echanges de sms par la suite durant lesquels elle se livre plus facilement car je ne suis pas en face d'elle.
La finalité, c'est que l'on se sépare. C'est moi qui ai du prendre la decision car sans rentrer dans les détails, elle ne fait aucun choix, entrouvre  la porte à une "troisieme personne" mais sans réellement faire de choix. Et donc, de mon coté, les choix restants se limitent à rester et douter et donc souffrir, ou partir et souffrir dans tout les cas.
Je pense que inconsciemment, un part de moi aurait aimé un sursaut d'orgueil de sa part, qu'elle se batte pour conserver notre couple mais je pense qu'une part d'elle se resigne à la séparation. Je l'ai eu au téléphone par la suite et notre conversation à invariablement tournée de la meme façon que lors de nos discussions ou nos disputes: je parle, elle se tait, ecoute, s'ecrase.
J'ai eu besoin de lui vider mon sac, pas mechamment cette fois-ci parce que la colère à fait place à la tristesse, mais pour lui dire tout ça. Que peut-etre si elle s'etait battue, ça aurait changé la donne, que ne pas se decider comme elle le fait c'est aussi un choix. Qu'attendre que les autres prennent les decisions à sa place n'est pas possible.
Ses derniers messages ressembles à une liste de pour et de contre dont notre relation est l'enjeu. Je lui ai dit que je n'etait pas son confidant là, qu'elle ne pouvait pas dans un même message me dire qu'en effet, le mieux etait d'arreter et en même temps me diire que c'est dur et qu'elle me regrettera. 
Je lui ai dit que c'etait trop dur de lire celà, d'etre presque suspendu à une reponse et un choix qu'elle ne prendra de toute façon jamais, raison pour laquelle je choisissais moi.
je suis conscient qu'elle à besoin de peser le pour et le contre, de se confier, mais pas à la personne concernée, et que c'etait une torture pour moi.
Je doit etre egoiste et penser à mon bien etre et je pense que la rupture et la seule chose qui me permette d'esperer peut-etre un jour retrouver une paix interieur.

D'un autre coté et même si je sent que ça la conforte un peu dans l'idée que c'est ce qu'elle voulait au final sans avoir le courage de l'acter, je me retrouve au pied du mur, à avoir le sale role, celui de mettre un terme à une vie de famille, et faire souffrir mes enfants ce qui me ravagent litteralement.
Jusqu'à il y à peu, notre vie de couple me plaisait, bien sur il y a des hauts et des bas, comme dans tout les couples mais je ne remettais pas ma vie en questions pour autant. Et voila qu'aujourd'hui je me retrouve dans le role du salaud qui bousillent tout, alors que je n'ai voulu que le bonheur de ma famille.
Et je redoute tellement le moment de l'annonce aux enfants car je redoute de voir la tristesse dans leurs regard. Aucun père ne devrait avoir à affronter ça.

Je lui ai dit de se poser les bonnes questions dans sa tête, et de savoir ce qu'elle voulait pour sa vie, de prendre des decisions et d'arreter de se laisser porter pour ensuite se pleindre de subir. Je lui ai dit qu'on arraitait, et qu'elle ne devait plus me contacter que pour les details pratiques.

J'ai rendez-vous avec un avocat pour definir certaines modalités de la séparation.
Prises de tetes, problèmes et choses supplementaires à gerer en supplement d'un travail deja chronophage en ce moment et d'un emploi du temps déjà cours. Je fatigue mentalement d'avance.
Avec un sevrage à tenir en prime, les semaines à venirs vont etre très compliquées
[hr]
Désolé pour le pavé, et cet aveu qui est probalement un peu hors sujet, mais je ne suis pas dans la vie quelqu'un qui se livre parce que je pense qu'une vie privée est par defintion "privée". Et je n'ai pas envie d'emmerder les gens avec mes problèmes, pas envie d'etre pris par la mains. 
C'est probablement une sorte de fiertée alliée à un education où l'on doit se demmerder seul dans la vie.
C'est quelque chose qu'elle ma beaucoup reproché, ne pas parler, garder, accumuler. Ca et le fait d'etre blanc ou noir, pas de nuance. En verité, j'aime les chose claires et lorsque je prend une decision, j'essaye de m'y tenir, et je ne regarde pas en arrière. Et forcement c'est dur lorsqu'il y a de l'affecte dans l'équation, et c'est surement difficilement comprehensible pour quelqu'un qui à l'opposé, ne fait jamais aucun choix. De cette manière, pas de consequences à assumer, du moins c'est ce qu'elle croyais...

Bref, alors içi je vide un peu mon sac, parce que ça me permet d'exterioriser un peu et de ne pas remplir ma coupe interieure trop vite. De toute façon, a qui raconter tout celà, alors autant le faire içi, ça à au moins l'interet de me soulager un peu...

Je redoute tellement l'annonce aux enfants, etre le decisonnaire d'un choix qui peut briser leurs vie me terrifie au plus haut point.
Et je redoute à titre personnel d'arriver de nouveau un jour à faire confiance à quelqu'un. J'ai été tellement deçu que je pense que je finirais ma vie seule, rempli de rancoeur et d'amertume

Bon courage à tous dans vos sevrages respectifs
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RE: Le sevrage d'eric44.
gauthierincognito @ 18-01-2022 18:01:07

Disse 'eric44' pid='73770' dateline='1642528561':
Bon, comme vous pouvez le constater, j'ai rechuté. De toute façon, hier, entre ma vie perso qui fout le camps, le carton en bagnole, j'avaos vraiment pas envie de me prendre la tête.
Donc j'ai trainé devant la TV, repoussé l'heure du couché parce que j'avais pas envie d'etre seul avec mes pensée, et donc qui dit trainer tard avec la tv en fond et le portable dans la mains, avec en prime un morale à zero, dit forcement rechute.

Sevrage relancé dans la foulée.
Nous avons eu une discussion avec ma compagne, ou plutot un monologue comme souvent. Je parle, je deballe mon sac et elle reste placide et silencieuse. Toujours des non-dits de son coté, et donc des echanges de sms par la suite durant lesquels elle se livre plus facilement car je ne suis pas en face d'elle.
La finalité, c'est que l'on se sépare. C'est moi qui ai du prendre la decision car sans rentrer dans les détails, elle ne fait aucun choix, entrouvre  la porte à une "troisieme personne" mais sans réellement faire de choix. Et donc, de mon coté, les choix restants se limitent à rester et douter et donc souffrir, ou partir et souffrir dans tout les cas.
Je pense que inconsciemment, un part de moi aurait aimé un sursaut d'orgueil de sa part, qu'elle se batte pour conserver notre couple mais je pense qu'une part d'elle se resigne à la séparation. Je l'ai eu au téléphone par la suite et notre conversation à invariablement tournée de la meme façon que lors de nos discussions ou nos disputes: je parle, elle se tait, ecoute, s'ecrase.
J'ai eu besoin de lui vider mon sac, pas mechamment cette fois-ci parce que la colère à fait place à la tristesse, mais pour lui dire tout ça. Que peut-etre si elle s'etait battue, ça aurait changé la donne, que ne pas se decider comme elle le fait c'est aussi un choix. Qu'attendre que les autres prennent les decisions à sa place n'est pas possible.
Ses derniers messages ressembles à une liste de pour et de contre dont notre relation est l'enjeu. Je lui ai dit que je n'etait pas son confidant là, qu'elle ne pouvait pas dans un même message me dire qu'en effet, le mieux etait d'arreter et en même temps me diire que c'est dur et qu'elle me regrettera. 
Je lui ai dit que c'etait trop dur de lire celà, d'etre presque suspendu à une reponse et un choix qu'elle ne prendra de toute façon jamais, raison pour laquelle je choisissais moi.
je suis conscient qu'elle à besoin de peser le pour et le contre, de se confier, mais pas à la personne concernée, et que c'etait une torture pour moi.
Je doit etre egoiste et penser à mon bien etre et je pense que la rupture et la seule chose qui me permette d'esperer peut-etre un jour retrouver une paix interieur.

D'un autre coté et même si je sent que ça la conforte un peu dans l'idée que c'est ce qu'elle voulait au final sans avoir le courage de l'acter, je me retrouve au pied du mur, à avoir le sale role, celui de mettre un terme à une vie de famille, et faire souffrir mes enfants ce qui me ravagent litteralement.
Jusqu'à il y à peu, notre vie de couple me plaisait, bien sur il y a des hauts et des bas, comme dans tout les couples mais je ne remettais pas ma vie en questions pour autant. Et voila qu'aujourd'hui je me retrouve dans le role du salaud qui bousillent tout, alors que je n'ai voulu que le bonheur de ma famille.
Et je redoute tellement le moment de l'annonce aux enfants car je redoute de voir la tristesse dans leurs regard. Aucun père ne devrait avoir à affronter ça.

Je lui ai dit de se poser les bonnes questions dans sa tête, et de savoir ce qu'elle voulait pour sa vie, de prendre des decisions et d'arreter de se laisser porter pour ensuite se pleindre de subir. Je lui ai dit qu'on arraitait, et qu'elle ne devait plus me contacter que pour les details pratiques.

J'ai rendez-vous avec un avocat pour definir certaines modalités de la séparation.
Prises de tetes, problèmes et choses supplementaires à gerer en supplement d'un travail deja chronophage en ce moment et d'un emploi du temps déjà cours. Je fatigue mentalement d'avance.
Avec un sevrage à tenir en prime, les semaines à venirs vont etre très compliquées
[hr]
Désolé pour le pavé, et cet aveu qui est probalement un peu hors sujet, mais je ne suis pas dans la vie quelqu'un qui se livre parce que je pense qu'une vie privée est par defintion "privée". Et je n'ai pas envie d'emmerder les gens avec mes problèmes, pas envie d'etre pris par la mains. 
C'est probablement une sorte de fiertée alliée à un education où l'on doit se demmerder seul dans la vie.
C'est quelque chose qu'elle ma beaucoup reproché, ne pas parler, garder, accumuler. Ca et le fait d'etre blanc ou noir, pas de nuance. En verité, j'aime les chose claires et lorsque je prend une decision, j'essaye de m'y tenir, et je ne regarde pas en arrière. Et forcement c'est dur lorsqu'il y a de l'affecte dans l'équation, et c'est surement difficilement comprehensible pour quelqu'un qui à l'opposé, ne fait jamais aucun choix. De cette manière, pas de consequences à assumer, du moins c'est ce qu'elle croyais...

Bref, alors içi je vide un peu mon sac, parce que ça me permet d'exterioriser un peu et de ne pas remplir ma coupe interieure trop vite. De toute façon, a qui raconter tout celà, alors autant le faire içi, ça à au moins l'interet de me soulager un peu...

Bon courage à tous dans vos sevrages respectifs


Je comprends à quel point cela doit être compliqué... Le moment est très difficile... Dans l'alcool on nous apprend que l'égoisme n'est pas forcément mauvais et nous protège aussi de la rechute et de la souffrance. Si besoin de parler n'hesite pas...
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 18-01-2022 20:01:11

Disse 'gauthierincognito' pid='73771' dateline='1642529467':

[quote='eric44' pid='73770' dateline='1642528561']
Le moment est très difficile... Dans l'alcool on nous apprend que l'égoisme n'est pas forcément mauvais et nous protège aussi de la rechute et de la souffrance. Si besoin de parler n'hesite pas...


Merci. 
Ça va le faire. C'est pas la premiere fois que j'ai l'impresson de traverser l'enfer.
Je vais avancer comme toujours, même si c'est dur. De toute façon c'est ça ou mourrir donc pas le choix. Et même si c'est horriblement dur, c'est une occasion de se découvrir un peu plus, faire son introspection et éprouver les forces et les ressources qu'on a en nous. Et si on traverse ces épreuves, alors on en sort grandit.
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RE: Le sevrage d'eric44.
Kalliste @ 18-01-2022 21:01:10

Oui c'est vrai ça, on en sort toujours grandi, Parfois on a l'impression de s'enfoncer depuis des années mais en vrai chaque rechute nous apprend quelque chose.
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 14-02-2022 21:02:14

Week-end apocalyptique... 
Seul, j'étais plein de bonnes résolutions. Mais une fois mes tâches acquittées, ma tendance à la procrastination à fait que j'ai rechuté, et rechuté encore. Dimanche, j'ai littéralement passé la journée sur du porno mêlant site et chat en ligne, sans volonté aucune de stopper tout ça, et dans un total abandon de moi-même. Dire que j'ai touché le fond aura rarement été aussi vrai. Je me dégoute
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RE: Le sevrage d'eric44.
Kalliste @ 15-02-2022 03:02:15

Bonjour Eric.  Je suis complètement désolée de lire ça.  Je sais combien tu t'investis dans ton retablissement, et là c'est un coup dur. 
J'ai confiance en toi, je sais que tu vas t'en sortir. Tu as déjà déterminé que quand tu as des choszs à faire tu tiens plutôt bien.  Il faut que tu trouves quelque chose de facile à faire pour quand tu as terminé les taches, ça peut être discuter avec une personne ressource, ou sortir marcher un bon moment....
Courage. La chute fait partie du chemin dd rétablissement.
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RE: Le sevrage d'eric44.
Impulsion2 @ 20-02-2022 20:02:27

Salut Éric, 

J’ai tellement touché le fond aussi. Parfois cela permet l’impulsion nécessaire à « remonter », je l’ai vécu, 11 mois d’abstinence, parfois on a beau toucher le fond, on creuse encore … je le vis quasi-quotidiennement depuis 1 an. Donne un grand coup, la surface est là. 

Courage l’ami
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RE: Le sevrage d'eric44.
Dexter @ 22-02-2022 22:02:28

Salut Eric,

Je me dis souvent que seule la tendance compte. Même si l'on est pas trop fier de soi, ou que la situation n'est pas celle que l'on souhaiterait, le retour à une vie saine est un processus si long qu'il autorise des rechutes, pourvu qu'elles permettent d'apprendre. Et que malgré les découragements, ce qui est important, c'est de se dire que l'on a avancé depuis le début de son effort, et que l'on compte encore progresser.

Courage.
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RE: Le sevrage d'eric44.
1_char @ 01-03-2022 08:03:26

ben faut pas se dégouter pour si peux, t'était chez toi seul tu t'emmerdais probablement et ta crue que ça allais être génial si t'en matais
réellement ta rien fait d'autre ta pas commis d'agression ta juste maté de la poudre de pixel donc pas de quoi s'en rajouté une couche 
bref ta maté des scènes de sexe qui n'existe plus ou tu n'as pas participé ... 
oui je sais c'est dur a croire   

mais voila on a été blindé de fausse croyance comme le seuvrage, du coup on a l'impression de se privé d'un truc important du coup quand on se fait chiez tiens et si je m'injectais des pixels je me sentirais mieux et je tromperais l'ennuie .. et du coup on se trouve a gérer les problèmes de gens qu'on ne connais pas et qui se sont infligé la torture de se filmer eux même pensant eux aussi avoir trouvé une solution financière a leur problème.


bref illusion dans illusion donne  pas grand chose..
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 18-03-2022 20:03:09

A cold day in hell! Un titre de musique qui resume bien cette journée. Enterrement de la maman de mon meilleur ami. Et découverte qu'après 11 ans de vie commune, 2 enfants, une maison, des projets, 2 mois à peine auront suffit à être remplacé. Et je me serais bien passé de ce que j'ai découvert et Lu. Comme quoi même quand on touche le fond, il est encore possible de creuser. J'ai fra'chement l'impression que le sort s'acharne et que je ramasse plus que les autres... Juste envie de plus rien ressentir, me mettre dans une bulle et tout oublier ! Heureusement que mes enfants sont là, pour eux je dois garder la tête haute. Je relance un sevrage
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RE: Le sevrage d'eric44.
Impulsion2 @ 19-03-2022 16:03:21

Ton post me parle, me touche. On peut y arriver, j’en suis sûr et puis de ce que tu décris, ça ne doit pas pouvoir être bien pire, non. La remontée vers la surface commence aujourd’hui.
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 19-03-2022 21:03:33

Fin de journée. Si la nuit porte conseil, ce qui est sur c'est que la nuit blanche ne sert qu'à ressasser encore et encore. J'ai vu défilé toutes les heures cette nuit sans parvenir à fermer l'oeil. J'ai enchainé cette journée avec pour seul repas des cafés. J'angoisse du couché, de me retrouver seul face à moi-même. Dans la journée, j'ai fait des sortes de mini crises d'angoisse. L'impression de suffoquer. Je suis aller me changer les idées chez mes parents. Difficile d'avancer quand tu vie dans une maison ou tout te ramène à la vie que tu viens de perdre. Pas évident de faire bonne figure devant tes enfants quand tout se que tu voudrais c'est t'ecrouler. Je pensait savoir ce qu'était la douleur, j'étais loin d'imaginer que ces dernières découvertes pouvaient faire aussi mal. Être remplacé en 2 mois après 11 ans de vie commune. Avoir cru partager des choses pour se rendre compte que ton ex compagne reproduit des chose avec celui qui a mis un terme à ta famille alors que ton cadavre est encore chaud, c'est la pire des douleur. Sentiment d'abandon. L'impression de rester sur le bord de la route pendant qu'elle roule en parfaite sérénité sur un nouveau chemin. Fermer les yeux pour tout oublier et subir les flashs de ce que tu as découvert, encore et encore, inlassablement. Ne pas imaginer que pendant que tu regarde les lambeaux de ce qui était encore il y a 2 mois ta vie, ta famille, elle est dans les draps de celui que tu haïs le plus haut monde. Continuer d'avancer quand plus rien n'as de sens, parce que les deux petits coeurs qui vivent avec toi sont tout ce qui compte désormais. Se dire qu'on est né une génération trop tard, que les valeurs, le respect, la combativité sont démodé. Se dire qu'on finira seul, brisé avec l'impossibilité de faire confiance à quelqu'un maintenant. Avoir le coeur arraché par la personne qui comptais les plus dans ta vie, pour qui tu aurais tout donné, et qui t'as tout pris...
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 20-03-2022 21:03:22

Le week-end touche à sa fin. Enfin ! Jamais un week-end n'aura été aussi long et dur. Je n'ai jamais autant languis le lundi. L'impression qu'on m'as arraché le coeur. Littéralement. J'ai rarement autant souffert que maintenant. Le seul point positif c'est que la dépendance n'est pas du tout présente. D'ailleurs rien n'est présent, pas même l'envie de vivre. Heureusement que j'ai mes enfants pour garder la tête hors de l'eau mais bordel que c'est dur. Je n'ai pas de pensé suicidaire et je n'ai d'ailleurs jamais compris ceux qui se foutais en l'air alors qu'ils avaient des proches et des enfants mais j'aimerais tellement ne plus rien ressentir... 
Je suis une loque. J'ai en tout et pour tout un repas depuis vendredi midi dans le ventre, quelques heures de sommeil dans les pattes mais putain impossible de trouver le sommeil. Les flash de ce que j'ai découvert me hante. Je sais même pas comment je tiens debout. J'ai fait une séance de muscu ce matin et malgré tout j'angoisse d'aller me coucher par peur de passer une nouvelle nuit blanche... 
Par contre j'ai pas arreté de craquer, une vrai madeleine. Putain je me sent tellement brisé
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RE: Le sevrage d'eric44.
Fabrice @ 21-03-2022 10:03:23

Bonjour Eric,

je lis tes messages avec tristesse et je ressens dans ces messages toute ta souffrance et ta douleur.
Je ne sais quoi te dire, la vie est parfois vraiment difficile. Je voulais juste t'apporter tout mon soutien.
Je suis sûr que tu as en toi les forces pour avancer. Il n'y a qu'une personne qui t'aidera, c'est toi. Tu peux t'appuyer sur tes amis, sur tes enfants, mais au final, c'est toi qui sait ce qui est le mieux pour toi. Essaie de reprendre une hygiène de vie. Parfois, il faut demander une aide médicamenteuse pour dormir (n'hésite pas à aller voir ton docteur, nous ne sommes pas des surhommes). Tu ne peux pas continuer à passer des nuits blanches, tu ne vas pas tenir.
Prends soin de toi, il y a des activités qui permettent de se vider (et c'est important). Le sport en est une. Je me demande si tu n'avais pas non plus des activités pour plus te nourrir. Ce n'est pas simple. Mais je pense que dans ces moment c'est essentiel. Je sais que pour moi c'est la marche, aller voir un bon film, lire (ou relire) un bon livre. Mais cela peut-être une activité manuelle, d'écouter de la musique.
Ce n'est pas simple, mais revenir au fondamentaux: dormir, se lever, manger, se reposer, prendre soin de soi, de ses proches...

Nous sommes là avec toi. Je t'envois plein d'ondes positives et bienveillante.

Fabrice
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 21-03-2022 20:03:38

Bonjour Fabrice, merci pour ton soutien indéfectible. 

J'ai languis tout le week-end se lundi pensant que de retrouver mes collègues de travail aiderai à me changer les idées. Mais on ne laisse pas ses problèmes à la maison, on les emmène avec soit. Et cette journée à été aussi dur que le week-end, avec des envies permanente de m'ecrouler. 
Hier soir, j'ai envoyé un message à mon ex compagne pour lui dire ce que j'avais sur le coeur. Je ne pouvait me résoudre à la quitter sans dire ce que je pensais. Je lui ai dit que ce message n'appelait pas de réponse, et que je faisais ça pour être en quelque sorte en paix avec moi-même. 
Aujourd'hui elle y a répondu en m'expliquant les raisons qui avait conduit à la fin de notre couple. 
Ces raisons, je les connais depuis longtemps sans vraiment vouloir me l'avouer. C'est la dépendance. 
J'avais encore plein de chose sur le coeur et après 11 ans ensemble, il fallait que je lui dise de vive voix. Je lui ai proposé un rendez-vous pour lui parler. Que je ne souhaitais pas la faire changer d'avis mais dire tout ce que j'avais à dire, en face pour être en paix avec moi-même
Ce rendez-vous,elle a accepté. Nous avons parlé, surtout moi, de ce que je ressentais, du manque. Et perdu pour perdu, je lui ai avoué ma dépendance. Comment elle avait pesé sur notre couple. Mes sautes d'humeur qu'elle n'avais jamais réussi à expliquer, mon manque de confiance en elle qui était simplement le miroir du manque de confiance en moi, du manque d'estime. Des rechutes à répétition. Des phrases ou ça allait bien entre nous car j'étais éloigné du porno et de la dépendance. Pour la première fois en 11 ans, j'ai était 100% transparent avec elle. Et pour la première fois de ma vie, j'ai avoué ma dépendance à une personne autre que vous sur le Forum. Mon Dieu que je m'en mord les doigts. Moi qui avait honteusement caché ça. Si j'avais su ! Si j'avais eu le courage nécessaire de tout lui avouer, cela aurait sûrement pu sauver mon couple. 
Mais voilà, je n'ai jamais fait le nécessaire préfèrent remettre à demain, me convaincre (à tord) que j'y arriverai seule. J'ai perdu 11 ans de ma vie, et surtout j'ai ruiné mon couple en étant egoiste, en la privant de chose par manque de confiance et par mon addictions qui me mettais mal dans ma peau. 
Je ne sais pas de quoi demain est fait. Aujourd'hui je suis seule, et je ne peux m'en prendre qu'a moi-même. Et je me mord les doigts de mes erreurs et vais devoir vivre avec. Mais la découverte de sa relation avec ce gars à été l'electrochoc que j'ai attendu toute ma vie. Il est clair que je ne sortirais jamais de l'addition seule. Et que je reste seule ou que je soit en couple, c'est à moi de mettre de l'ordre dans ma vie et régler ça. Alors j'ai pris la décision de consulter quelqu'un. Un professionnels. J'ai besoin de parler, mais aussi de comprendre comment j'en suis arrivé là. Cet semaine je prend un rdv et acte les choses. Une page se tourne dans mon addictions. 
Même si ma vie en à été à jamais gâché et que j'ai perdu l'amour de ma vie...
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 22-03-2022 12:03:20

J'ai pris rendez-vous avec une psychologue. Vendredi après-midi. J'ai vraiment besoin de parler et comprendre. 
Hier, quand j'ai parlé avec mon ex compagne, j'avais juste besoin de me délivrer de ce poids et je n'attendait rien. Mais voir qu'elle doutais de vouloir continuer seul à fait naitre en mooi un espoir toxique. Car au final, elle confirme le fait qu'elle ne souhaite pas avancer avec moi, du moins en l'État actuel et moi je ne peux pas vivre en espérant. C'est tellement dur de se dire que c'est si proche et si lointains en même temps. J'avais tout pour être heureux et j'ai créé mon propre enfer. Et aujourd'hui je m'en mord tellement les doigts. Maintenant qu'on pourrait profiter enfin, elle n'est plus la, par ma faute, poussée dans les bras d'un autre pour avoir trop attendu pour faire ce qui été nécessaire. J'ai tellement mal d'enfin  prendre conscience de ça et de me "réveiller" Aussi tard... 
Quel ironie ! 
Aujourd'hui tout est mort autour de mois, je n'ai plus faim, je ne dors plus et plus rien ne compte et ne vaut la peine s'il n'est pas partagé. 
On devrait faire des campagnes de sensibilisation sur le porno. Oui le porno tue ! Aussi insidieusement que la clope ou l'alcool. Il vous fait devenir une autre, vous empêche d'aimer les gens comme il le devrait, vous détruit pour finir par vous laisser seul avec vos regrets et vos souvenir. 
Si seulement j'avais fait le nécessaire. Si seulement je lui avais dit
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RE: Le sevrage d'eric44.
Kalliste @ 23-03-2022 21:03:37

Bonjour Eric. 

Je sais que c'est très douloureux, mais tu as bien fait, tu as pu lacher tout ce que tu retenais et c'est une étape très importante. Bravo, vraiment bravo. Ça ne change pas la situation mais ce n'est pas le but. Souviens toi que ce n'est qu'une étape, mais qu'elle peut te mener vers un mieux, peut-être même la guérison. Tu n'aurais jamais pu l'atteindre si tu ne t'etais pas livré.  

Et effectivement, ça serait plus simple mais on ne s'en sort pas seul ! Ta rencontre avec un pro est exactement ce que tu dois faire pour avancer. 

Pour info, il se peut que ça ne passe pas avec celui la. 
On ne trouve pas toujours le bon thérapeute du premier coup,  donc si ça ne marche pas avec lui, je t'en prie, ne te décourage pas, il y en a d'autres ! 

Tu avances à pas de géant.  On est avec toi, du mieux qu'on peut. Bon courage.
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 23-03-2022 21:03:26

Hier soir, le fait d'avoir parlé un peu avec mes parents de ma situation (hors addiction) m'as fait un peu de bien. J'ai enfin pu grignoter un morceau. J'ai dormi également un poil plus que les nuits précédentes même si c'est encore très compliqué. Réveil en sursaut plusieurs fois, crises d'angoisse etc. J'ai hâte de discuter avec la psy vendredi. 
Ce matin, après 2 jours de boulot tres compliqué, j'ai parlé avec mon collègue de boulot de ma situation (hors addiction). Et là encore ça m'as un peu appaisé. 
J'ai contacté mon ex compagne (putain que c'est dur de dire "ex') pour discuter de la garde des enfants et également de pouvoir trouver un peu de temps pour moi lorsque j'irai mieux. Aujourd'hui, pour elle les choses sont claires et elle ne souhaite pas revenir. Aussi, il faut maintenant que je commence à penser à mon avenir même si pour le moment elle occupé chacune de mes pensées. 
Depuis que j'ai tout pris dans la gueule en découvrant qu'elle avait quelqu'un, ça à fait l'effet d'un électrochoc en moi. 
J'ai pris rendez-vous auprès de la psy, ce que je n'ai jamais été capable de faire en 11 ans auprès d'elle par excès de procrastination, en me disant que demain serait mieux. 
Maintenant que je sais enfin ou je vais, j'ai l'impression de voir clair enfin pour la première fois de la vie. La colère contre elle qui était en fait le miroir de la colère contre moi-même pour ce que j'ai fait. J'ai l'impression que cette boule en moi, cette colère accumulé pendant des années est en train de sortir enfin. Je la sent presque, c'est presque tangible. C'est comme si tout à coup, je ressentais tout. Toutes les émotions que j'avais enfouie sous ma carapace pendant des années me persuadent que ça n'avait pas d'importance. J'ai compris à quel point je suis responsable de ça, à qu'elle point je l'ai poussé vers la sortie, à quelle point j'ai reporté mon manque de confiance sur elle (à juste titre en un point). 
Je lui ai dit tout ça ce soir. Le soir ou je lui ai avoué mon addiction à été le déclencheur de renouveau en moi. Et je voulais lui dire que je m'excusais pour tout le mal que j'ai pu lui faire. Que je donnerai tout pour remonter le temps et baffer la jeune Version de moi-même en lui disant de faire le nécessaire. Mais je ne peux pas et aujourd'hui je doit vivre avec l'idée que j'ai tout gâché et avancer avec ça. 
Mais je me sent en paix avec ma conscience et je n'ai plus de colère à son encontre, juste des regrets de n'avoir pas su faire ce qu'il fallait pour la garder auprès de moi et lui offrir la vie qu'elle méritait. 
J'ai hâte de commencer la thérapie vendredi. J'ai tant de chose à me débarasser, tant à comprendre de moi-même, de mon comportement et des mes réaction. Je revois tout mon passé aujourd'hui avec le prisme de la dépendance, et je comprends tellement mieux les choses aujourd'hui.
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RE: Le sevrage d'eric44.
Kalliste @ 24-03-2022 11:03:26

Bravo. C'est dur, c'est douloureux, mais tu avances. Je te soutien à fond, si tu as besoin de quoi que ce soit je suis là, même en privé. Tu le dis bien, tu es à un tournant de ta vie, tu es génial, tu vas y arriver. Je crois en toi.
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RE: Le sevrage d'eric44.
Fabrice @ 24-03-2022 21:03:16

Salut Eric,
c'est vraiment super que tu te lances dans ce cheminement avec une psychologue.
La parole permet de se libérer, c'est vraiment impressionnant le plan que tu as fait avec ton ex. Quand tu es ainsi, tu es toi, et cela n'a pas de prix. Tu sèmes les graines qui vont permettre de te reconstruire progressivement.
Je me repète, n'hésite pas à voir avec ton docteur pour une aide pour dormir dans cette période.
Pour info, le moment où j'ai vraiment pris conscience de mon addiction (ou le jour où j'ai vraiment pris le taureau par les cornes), c'est le jour où j'ai écrit une lettre à mon ex pour lui expliquer mon addiction. Cela m'a couté, mais depuis j'ai reconstruit une relation avec elle. Elle est devenu ma meilleure amie, celle avec qui je peux parler de tout. On ne sait pas de quoi l'avenir est fait. Tu es là, tu marches, tu construis pas à pas ton chemin. Ce n'est pas où tu vas qui est important, mais c'est le chemin !
Bon chemin
Fabrice
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 24-03-2022 23:03:32

Bonsoir à tout les deux. Merci pour vos messages d'encouragement, ça fait chaud au coeur. Notamment toi Ekeiloh. On ne se connaît pas personnellement, mais ce que nous avons vécu à travers nos carnet respectifs, ce qu'on a échangé, pour ma part, je te considère comme une amie... 

Demain, j'ai rendez-vous avec la psychologie. C'est un premier contact, on verra bien si le courant passe. À plus forte raison car je souhaite y amener mes enfants dans un second temps pour eux, notamment l'un de mes enfants qui vie très mal la séparation. 
Concernant mon ex compagne. Notre relation s'est totalement appaisé. Aujourd'hui, j'arrive enfin à lui parler sans colère ni rancoeur. La rancoeur, je l'ai envers moi de lui avoir fait tant de mal. Je ne sais pas trop de quoi est fait l'avenir. Mes récent changement comportementaux, mes aveux, tout ça l'as pas mal chamboulé. Elle avait fait le deuil de notre relation, voyait l'avenir sans moi et ce que je lui ai dit dans le but d'être honnête une dernière fois avec elle à remis un peu les pendules à zéro. C'est compliqué pour elle et elle songe aussi à aller consulter. Demain, après ma séance psy, nous allons discuter. 

Concernant mon sevrage, depuis cet électrochoc, il tiens. À vrai dire, la situation m'as probablement un peu aidé aussi, alors je profite de ce répit grappiller pour mettre un peu de distance entre moi et l'addiction et démarrer la thérapie. 
J'ai hâte demain de pouvoir me livrer avec la psy. J'espère que j'aurais le temps sur cette première séance de tout lui résumer afin qu'elle ai une vue d'ensemble de mon parcours et qu'elle puisse déjà réfléchir à des pistes et un angle d'attaque pour la séance suivante. 

Merci encore d'être là tous
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RE: Le sevrage d'eric44.
Kalliste @ 28-03-2022 09:03:37

Salut, comment ça s'est passé vendredi?
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 28-03-2022 20:03:32

Salut Ekeiloh. 

Merci de prendre des nouvelles. 
Le premier contact avec la psy s'est très bien passé. J'ai eu le temps de tout lui expliquer pour qu'elle ai une vision globale de la situation. Elle m'as dit que j avais déjà bien degrossi la situation et que j'avais déjà analysé pas mal de choses. C'est pas faute de m'être auto-analysé pendant des années. À force de vivre avec sa dépendance, on fini par connaître son fonctionnement. 
Le contact passe bien donc je vais continuer avec elle. 
On vas donc travailler sur ma dependance et ses causes. 
J'attend d'ailleurs beaucoup de sa part pour mettre le doigts sur la/les cause(s) qui m'amène à ce comportement. Je lui ai dit que je m'etais déjà longuement interrogé sur le sujet sans jamais pointer un événement en particulier. 
Nous allons aussi travailler sur ma jalousie. Une part est explicable par ce que j'ai vécu avec ma compagne. Mais une part été présente en moi avant tout ça. 
Elle souhaite aussi travailler sur ma colère. Et ça, c'est un point que je n'ai pas soulevé avec elle. Et j'étais pourtant très calme lorsque je lui ai raconté mon histoire. C'est donc bien qu'il y a quelque chose à ce sujet puisque j'en ai déjà fait mention ici même sur le Forum. Il y a cette part de rage en moi, cette boule qui doit sortir et c'est bien qu'elle l'ai remarqué. 


Pour la première fois de ma vie, je suis confiant. Je sais que j'ai fait le bon choix. Je vais enfin dans la bonne direction. 
Pour la première fois de ma vie, j'ai les idées claires. Je suis clean depuis 2 semaines. Pas d'envies. Je sais ou je vais et je sais que la rechute n'est pas envisageable. Ma prise de conscience avec mon ex compagne à été un véritable électrochoc ! J'ai compris ce que je voulais enfin dans ma vie et surtout ce que je ne voulais plus. J'ai envie d'être heureux, retrouver l'estime de moi et ne plus être spectateur de ma  vie ni otage de ma dépendance. 


Dans ma vie privée, c'est compliqué. 
Le fait d'avoir avoué tout ça à mon ex compagne à modifié la situation. J'y suis allé pour parler, me livrer honnêtement sans arrière pensé de la recuperer, mais ça l'as chamboulé. J'ai vu une possibilité de me remettre avec elle. Comme je le disais, je n'ai plus de colère envers ce qu'elle a fait. J'éprouve de la culpabilité pour avoir fait peser ma dépendance sur mon couple avec l'issue que je connais. 
Ce week-end, après plusieurs discussion, nous avons mis tout à plat. Parlé de tout et voulu se donner une nouvelle chance. Nous avons stoppé les procedures de séparation auprès de la Banque et elle de son côté l'achat d'un appartement. Elle a passé la nuit dernière avec moi mais je ne la sent pas complètement avec moi. Aujourd'hui, nous avons eu une nouvelle discussion. Elle est perdu et ne sais plus ou elle en est.
Le problème c'est qu'elle n'as jamais pu prendre de décision. Elle en est incapable et c'est un véritable handicape dans sa vie. Elle n'arrive pas à assumer un choix et ne peut s'empêcher d'analyser encore et encore avec la peur d'avoir fait le mauvais choix. 
Demain, elle démarre une thérapie de son côté. Mais cela prendra du temps et de mon côté, je ne peux pas vivre dans l'attente qu'elle tranche entre moi, vivre seul ou les sentiments qu'elle a encore pour ce gars. 
Tout à changé en moi en une semaine. Je vois tellement les choses différemment, j'ai enfin les yeux ouverts. Je vois mes erreurs, ce que j'ai enterré pendant des années au lieu de parler et qui a ressurgit avec cette découverte. Aujourd'hui, je ne veux plus de cette vie. Je veux de la tranquilité. De la quiétude. Vivre avec quelqu'un sans me questionner sur sa fidélité. Ne pas me demander si ma compagne pense à un autre. Ne plus avoir ces disputes incessante, ces prises de têtes. Je veux juste être heureux et vivre enfin. 
Je sais que j'ai déjà pardonné pour ce qu'elle a fait ou vécu avec ce gars. Je sais dorénavant que je peux vivre avec cette idée, dépasser ça. Mais je ne peux pas m'engager pour elle. 
Elle doit faire son propre choix. Et si elle n'arrive pas à trancher, je devrais le faire même si je ne me résigne pas à la perdre à nouveau maintenant que j'ai enfin compris mes erreurs et fait le nécessaire pour régler ça et avancer.... 


Pour ma dépendance, je sais enfin ou je vais. Je sais que cette merde ne gouvernera plus ma vie désormais
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RE: Le sevrage d'eric44.
Kalliste @ 31-03-2022 19:03:51

Bravo Eric. Tu avances, c'est formidable. Je crois en toi et non, cette merde de gouvernera plus ta vie. Tu vas y arriver, on est là pour toi.
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 06-04-2022 05:04:31

[font=Tahoma]Passage rapide. 
Mon sevrage tiens toujours. Dans la tête les choses sont toujours très clair: je n'y replongerai plus. De ce fait, mon addiction me laisse tranquille. Je n'ai eu aucune envie depuis le début, aucune pensée, aucune envie de lâcher. Ce que j'ai vécu dernièrement à été l'electrochoc sont j'avais besoin. 
Il m'as ouvert les yeux et enfin permis d'acter les choses en entament une thérapie pour enfin me comprendre. 
Samedi, j'ai mon 2eme rdv avec la psy et j'ai hâte de commencer le travail et d'avancer dans ma compréhension de moi-même. 
Du côté privé, les choses ont également évolué. Après beaucoup de discussion à coeur ouvert, ma compagne est revenue vivre à la maison mais la situation n'est pas rose pour autant. Pour moi les choses sont claires, je souhaite avancer, mais de son côté, elle est perdu et toujours incapable de faire se vrai choix donc il est difficile pour moi d'avancer et de me positionner. J'ai avancé vite dernièrement avec cette "révélation" et elle a probablement besoin de plus de temps. Mais aujourd'hui j'ai besoin qu'elle fasse un choix claire et qu'elle arrête de regarder constamment en arrière et de me reprocher le passé si l'on souhaite avancer enfin ensemble. 
À ce niveaux, j'essaie de lâcher prise car la décision de son choix ne m'appartient mais c'est difficile de vivre dans cette attentes... [/font]

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RE: Le sevrage d'eric44.
Juste une femme @ 09-04-2022 08:04:02

Bonjour,
Désolée je me permets de répondre en tant que partenaire d’addict.
Déjà, ton témoignage est lourd de douleur et me rend très triste car c’eat ce genre d’attitude que j’aurais aimé avoir de mon propre époux.
Ensuite, bravo pour tout ce que tu as accomplis et accomplis encore. Tous ces pas sont importants voire indispensables pour avancer.

Par rapport à ta compagne : cela va prendre du temps et du travail pour elle d’accepter et d’avancer. Elle aura besoin de ta patience et ton soutien indefectible. Une guérison est possible mais pas sans ces éléments. De même que pour toi ta guérison est un long processus semé de difficultés et d’embuches, de rechutes et de remontées, ce sera pareil pour elle.
Ensuite, tu parles de sa difficulté à prendre des décisions et les assumer, bien que dans cette situation précise cela soit explicable, dans l’absolu cela est souvent un signe de codépendance. Très commun quand on est partenaires d’addict aussi.

Bon courage à vous deux, ce chemin peut être long et difficile, mais il peut en valoir la peine. Mon époux et moi avons souffert le martyre (surtout moi) mais aujourd’hui nous avons enfin une relation beaucoup plus profonde et avec plus de sens. Mais c’est beaucoup de travail pour vous deux et beaucoup de patience de ta part à son égard car elle souffre probablement beaucoup.
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 09-04-2022 18:04:41

Bonjour Juste une femme. 

Merci pour ton message. Ne t'excuse pas d'avoir pris la peine de me répondre, au contraire. C'est bien pour moi d'avoir le ressenti de la compagne d'un dependant, cela me permet de me rendre compte des choses d'un point de vue extérieur. 
J'ai eu RDV avec ma Psy aujourd'hui. Nous avons quasi exclusivement parlé de ma relation de couple cette séance. Je me rend compte que j'ai avancé beaucoup en très peu de temps car cet électrochoc m'as fait prendre conscience d'enormement de chose en un très cours laps de temps. Et de ce fait, moi qui suis quelqu'un qui a besoin de certitudes et de convictions pour avancer, aujourd'hui mon travail et d'accepter les choses, d'apprendre à lâcher prise et prendre conscience que je ne peux pas tout contrôler et ça c'est le plus dur. 
Suite à la grosse dispute que nous avons eu avec ma compagne jeudi soir, j'avais pris la décision de stopper la relation parce que je n'arrivais pas à vivre avec cet incertitude vis à vis de ses sentiments pour moi aujourd'hui. Et ce simulacre de vie en "colocation" Ne me convenait pas. 
Mais aujourd'hui, à la lueur de ces quelques jours de réflexion et avec cette nouvelle séance de thérapie, il est clair que je n'ai que 2 options: stopper la relation ici et faire mon deuil de ce couple. Mais ça implique aussi une possibilité de vivre avec le regret de ne jamais être aller au fond des choses. 
Ou accepter cet État de fait, accepter que chacun avance à un rythme différents et que je dois lui laisser du temps pour avancer. Même si je dois envisager que la finalité reste la séparation parce qu'elle peut finir par réaliser que ce n'est plus avec moi qu'elle veut avancer. Mais au moins je serait aller au fond des choses et n'aurais aucun regret si cela ne fonctionne pas. 


Bref, pas simple pour quelqu'un qui comme moi calcul beaucoup pour éviter l'échec. 
Au niveau de ma dépendance, mon sevrage tiens toujours et je n'ai aucune tension ou difficulté à avancer. C'est presque comme si la dépendance n'avais jamais existé. Je garde quand même dans un coin de la tête le risque de rechute car je sais que celle-ci est sournoise mais pour la première fois de ma vie, je suis serein et confiant. Je n'ai plus envie de cette vie et cet électrochoc, le fait d'avoir parlé m'as libéré de ce fardeaux ! Ma psy m'as dit d'accepter cet État et de profiter de cela, de l'accueillir, ce que je vais m'employer à faire. 
Je crois qu'une des clés est là : le lâcher prise. Ne pas lutter pour lutter mais se décharger de son problème, accepter les choses et ne pas hésiter à parler pour décharger les tensions et les doutes... C'est tout un nouveau monde qui s'ouvre à moi, mais je me sent enfin bien et clair dans ma tête et ça, c'est vraiment cool !
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RE: Le sevrage d'eric44.
Juste une femme @ 09-04-2022 21:04:09

C’est exactement cela.
Elle aussi devra apprendre à lâcher prise.
Je vous souhaite le meilleur, tu es sur une belle voie. J’aime ton état d’esprit et tu as fait une bonne partie du chemin.
- sortir du déni et libérer la parole - parler à qqun
- admettre que ta vie est devenue hors de contrôle
- lacher prise == s’en remettre à quelque chose de plus grand que nous
- tu as commencé ton inventaire moral
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 10-04-2022 20:04:00

Merci pour tes encouragements. 
Pour le lâcher prise, plus facile à dire qu'a faire. Je cogite encore beaucoup: Est-ce que ses sentiments sont toujours là ? Est ce que ce mec aussi ? Est-ce qu'elle va finir par réaliser qu'elle ne veut plus de cette vie et finir par me briser totalement le coeur ? Est-ce que j'arriverai encore à encaisser ? À supporter encore une fois cette descente aux enfers ? C'est compliqué là dans ma tête: accepter que je ne peux pas tout contrôler. Accepter que quoi que fasse, il est possible que je souffre encore. C'est pas simple. 
Et comment me positionner face à elle ? Être présent ? La laisser venir ? Attendre un signe de sa part ? Ne rien espérer ? 

Tellement de questions là. Pas envie de dormir. Trop d'idée qui se bousculent pour si peux de certitude. 
Putain defois j'aimerais tellement tout envoyer péter. Faire comme tout ces connards sans coeur qui ne ressentent rien...
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RE: Le sevrage d'eric44.
Juste une femme @ 14-04-2022 17:04:04

Seul le temps avec un process de guérison vous le dira
Je pense que vous devez chacun avancer seul (pas forcément séparés mais je veux dire dans votre thérapie individuelle) avant d’envisager d’avancer à deux.
Pour ma part cela va faire 2 ans en juin que j’ai fait ma premiere découverte.
A partir de décembre 2021 j’ai pu commencer à envisager sans être dans l’angoisse totale un avenir ensemble
Aujourd’hui je deviens chaque jour un peu plus sereine
Mais jusque vers octobre-novembre 2021, j’ai souffert. Les premiers mois ont été une agonie. J’ai contemplé la mort. Je n’en suis pas fière aujourd’hui car imagine arrêter ta vie pour ça ! Mais à l’époque je ne voyais aucune vie dans un monde où la personne qui prétend vous aimer plus que tout, qu’il n’en croit pas ses yeux de t’avoir trouvée, et dort à coté de vous chaque soir depuis 13 ans soit capable de faire tant de mal. À quoi bon vivre dans ce monde ? Et quelle culpabilité d’avoir choisi d’avoir mes enfants alors même que je n’imaginais pas de telles choses.

Si je vous disais les choses que mon mari a faites, c’est digne d’un film policier.
Aujourd’hui, j’ai fait un gros travail sur moi-même : soit il est une meilleure personne chaque jour, soit c’est bye bye. Et j’ai appris que je devais vivre ma vie, être heureuse, et avancer. De telle sorte que si ce cauchemar recommençait, je n’aurais pas autant de regrets.

N’hésite pas si elle veut me parler aussi c’est avec plaisir. Elle doit être hyper perdue.
J’ai été sur beaucoup de groupes de soutien américains sur facebook aussi cela m’a beaucoup aidée.
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 16-04-2022 18:04:26

Bonjour Juste une femme. Merci une nouvelle fois pour ton passage sur mon carnet. 

Depuis mon dernier message, les choses ont encore bougés. Comme je suis quelqu'un qui a besoin de certitudes pour avancer, il est/était pour moi très compliqué d'avancer ne sachant pas où en était la compagne dans sa tête et si son envie de continuer avec moi était réel ou plus une sorte d'habitude liée à nos 11 années communes. Et comme elle se livre peux auprès de moi, cela m'as fait cogiter et douter. 
N'arrivant pas à avoir de réponse clair, j'ai décidé de lui parler. 
Je suis une fois de plus passé par tout les etats. L'envie de tout plaquer certains que je n'aurai jamais de certitudes et plus envie de souffrir de cette situation. 
Mais j'ai finalement acquis la certitude que tout plaquer maintenant équivaudrait à vivre avec le regret de n'être pas allé jusqu'au bout. Et que je devrais vivre avec ce regret et l'idée que peut-être ça aurait pu fonctionner. 
Jeudi soir, nous avons eu une discussion. Je l'ai laissé venir. Je voulais qu'elle se livre à moi plutôt qu'elle se referme comme d'habitude lorsque je parle. 
Il est clair que pour elle, les cicatrices seront longues à guérir et que j'ai abîmé l'image de notre couple dans sa tête par mon comportement, la distance que j'ai fini par mettre. Ce n'est pas tant mon addiction en elle même qui est difficile à encaisser pour elle, mais plus les disputes à répétition tout au long de ces années qui ont conduit à la fin de notre couple et à son rapprochement avec cet autre gars. Aujourd'hui, une part d'elle à du mal à me voir tel que je suis maintenant, éloigné de la dépendance et à me faire totalement confiance.
J'ai compris que cela prendrais du temps, que je dois être patient et ne pas lui mettre la pression. C'est à cette seule condition qu'elle pourra retrouver sa place et enfin peut-être s'affirmer dans notre couple. 
Nous avançons à des vitesses différentes. Pour moi, cet électrochoc m'as fait comprendre les choses quasi instantanément. Et aujourd'hui, c'est comme si une conscience nouvelle avait été implanté dans mon corps. Je vois les choses sous un autre angle et prend pleinement conscience de toutes mes erreurs. 
Concernant sa difficulté à faire des choix et prendre des décisions, ma compagne travaille cela de son côté avec une thérapeute. 


Pour ma part, j'ai eu une nouvelle séance avec ma Psy ce jour. La troisième. Le lâché prise, c'est vraiment la clé. 
Pour quelqu'un comme moi qui, par peur de l'échec probablement, à fini par être très calculateur dans le but d'éviter la surprise,  il est difficile aujourd'hui de prendre conscience que je ne peux pas tout maîtriser et que l'échec fait parti du risque et donc, en définitive, apprendre à laisser faire les choses. C'est comme je le disais, un monde nouveau qui s'ouvre à moi. 
Le plus déstabilisant pour moi, c'est toute la colère qui s'est "évaporé" d'un seul coup lors de cet électrochoc. Je comprend désormais que la colère à été une barrière derrière laquelle je me suis réfugié durant des années, m'empêchant de voir mes propres erreurs. Elle m'as aussi porté durant tout ce temps et aujourd'hui, je ressent tellement de choses qu'il à été pour moi difficile au début de faire face à tout ça, tout ces sentiments car je n'avais plus rien derrière quoi me réfugier. 
Même le sport à pris une place différente aujourd'hui dans mon esprit. Il n'as plus un but "thérapeutique" Comme par le passé, à canaliser ma haine. Aujourd'hui, j'en fait par plaisir des sensations que cela me procure, rien de plus. 


Je vais prochainement travailler sur les causes de mon addiction. J'ai hâte de pouvoir avancer sur ce sujet car je me suis souvent interrogé sur le pourquoi, mais je n'ai jamais réussi à mettre le doigt sur un point en particulier. 
Je vais aussi travailler sur cette colère enfouie en moi. J'ai longtemps cru qu'elle résultait de mon addiction, mais il m'apparaît clairement qu'elle était là bien avant. C'est donc un des sujets que lequel je souhaite avancer également. 


Aujourd'hui, même si je n'ai aucune certitude sur l'avenir de mon couple dans le futur, j'entrevois les choses sereinement. Je suis en paix avec ma conscience, débarrassé de cette colère, et certains d'avoir enfin fais les bons choix. Et j'avance tellement plus légèrement. 
Pour le moment, mon addiction continue de me laisser en paix. Je viens de dépasser mon premier mois et ça n'as jamais été aussi simple et fluide. Je n'ai eu aucune tension durant ce mois et les choses sont toujours aussi clair dans mon esprit. Je ne sais pas si en libérant la parole, j'ai chassé définitivement mon addiction, mais ce que je sais, c'est que j'accepte cet etat et vie les choses en profitant de l'instant présent...
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RE: Le sevrage d'eric44.
Juste une femme @ 16-04-2022 23:04:31

C’est vraiment top top tout ça bravo !
Tu avances suuuper bien et vite je trouve.

Tu as bien compris, il faut laisser de l’espace à ta compagne et te concentrer sur toi-même. C’est la meilleure manière de lui montrer que tu veux vraiment avancer pour toi et non pour la récupérer. Pour l’instant, elle ne peut pas prendre de décision : c’est une période extrêmement difficile, même sans l’autre gars. On est pas armé pour ce genre d’épreuve. Elle ca devoir se créer ses armes. De ton coté : avec ou sans elle, tu dois avancer. Si elle reste, c’est juste un bonus.

Pour savoir l’origine de l’addiction, ca peut prendre du temps. Car il faut faire beaucoup de rangement dans le cerveau.

Un livre qui a fait une étincelle dans mes idées est “Silently Seduced” de Kenneth M. Adams. Il y parle d’inceste émotionnel. Sauf qu’assez souvent, le résultat de ce traumatisme est une addiction sexuelle. Si tu es curieux et anglophone, ce livre pourrait peut être apporter des réponses à beaucoup de gens ici. Mon époux n’a pas eu le même déclic mais lui c’est un peu différent. Cela peut aussi expliquer ta colère.

Tu peux commencer surement à trouver des ressources sur internet. Mais rien n’a été aussi fulgurant que ce livre.

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Inceste_émotionnel
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 21-04-2022 18:04:22

Passage en coup de vent. 
Aujourd'hui, j'ai atteints mon mur du son: 37 jours sans porno, rechutes, tensions. Pour la première fois depuis plus de 15 ans, je n'ai jamais avancé aussi serein et bien dans ma tête. Aucune tensions, aucune difficulté, juste du calme. 
La clé est dans la parole et le lâcher prise. Aujourd'hui je le sais. 
Je vais continuer mon travail, aller au fond des choses pour comprendre mon fonctionnement et faire en sorte de ne pas retomber dans mes vieux travers mais encore une fois, je sais que j'ai enfin pris les bonnes décisions. 
37 jours peuvent paraître très peu pour certains, mais c'est déjà énorme pour quelqu'un comme moi qui arrivait à relancer plusieurs sevrages et à rechuter plusieurs fois dans une même journée au pire des moments. 

Ma relation avec ma compagne reviens doucement. Je lui laisse de l'espace, ne fait pas peser sur elle mon manque d'elle. Et ça fonctionne. Elle revient petit à petit, par des petits gestes et des petites attention. Que c'est agréable. 
Je me surprend à me pincer parce que j'ai trop peur de le réveiller seul dans mon lit, à avoir rêvé tout ça mais c'est bien en train de se produire. 
Il y a exactement 37 jours, j'étais au fond du gouffre, les idées noire, les plus noires que je n'avais jamais eu, perte de sommeil, d'appétit, seul. 
Et aujourd'hui j'entrevois la vie sous un jour nouveau, débarrassé de toutes mes criantes, la conscience en paix et de nouveaux projets. 
À tout ceux qui doutent: battez-vous, rien n'est jamais fini ou définitif. Parlez, confiez-vous, faites-vous aider, ne restez pas seul avec vos doutes et vos peurs ! Vous ne chuterez jamais autant que moi et pourtant, une nouvelle vie est possible, j'en  suis la preuve !
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RE: Le sevrage d'eric44.
Kalliste @ 21-04-2022 19:04:18

Salut Eric, je suis vraiment très heureuse de lire ça. Ça fait du bien de voir que tu t'en sors, et que les autres peuvent s'en sortir aussi. Tu es sur la bonne route. Bravo
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RE: Le sevrage d'eric44.
Asmyr @ 22-04-2022 09:04:03

Salut Eric


37 jours ce n'est pas rien, c'est déjà un palier important.
Surtout comme tu l'as dit, quand ça t'arrive de rechuter plusieurs fois dans la même journée en te sentant tout au fond du trou.
Quelle belle avancée.
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RE: Le sevrage d'eric44.
Juste une femme @ 23-04-2022 09:04:43

Bravo ce n’est pas rien du tout !
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RE: Le sevrage d'eric44.
Strider @ 28-04-2022 10:04:23

Bravo Eric, j’ai lu les dernières pages de ton carnet et je trouve ton parcours très inspirant. Bravo pour avoir repris les choses en main et continuer à avancer malgré les difficultés.
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 28-04-2022 21:04:14

Comme je l'ai dit sur vos carnets respectifs, je passe plusieurs fois par jours lire les votre et vos avancées. 



Aujourd'hui, pour moi, les choses avances. Mon sevrage tiens toujours, et je n'ai plus aucune tensions ou difficultés dans son avancé. C'est comme si l'addition s'était envolé avec la libération de la parole. 
Il aura fallu que je touche le fond comme jamais pour avoir enfin cet électrochoc et le courage de me prendre en mains. 


Je le dit souvent: vous ne chuterez jamais autant que moi. Et pourtant, aujourd'hui, je n'ai jamais été si serein en l'avenir et la possibilité de vivre avec une abstention TOTALE de porno et de masturbation. 
Pratiquement 45 jours sans aucunes difficultés, le plus petit manque ou la moindre tentations. 
Même tombé sur des pubs qui avant aurait pu me faire cogiter n'ont plus d'emprise sur moi aujourd'hui. 


Pour moi, la libération s'est faite par la parole. Tout avouer à ma compagne (ex compagne à l'époque) à été la meilleure chose que j'ai faite depuis un bon moment. Ce poids que je portais sur les épaules ainsi que la culpabilité se sont envolés ce soir là, et depuis j'avance serein, débarrassé de tout ça. 
La seconde meilleur chose que j'ai faite à été de prendre enfin un RDV avec ma psy pour aller parler. 
Parler, c'est la clé de tout ! 


Pendant des années, j'ai avancé tel un bulldozer, écrasant tout sur mon passage, préférant enfouir mes problèmes plutôt que de les régler. Faisant des séances de sports pour exorciser mes démons, Et contrôlant les choses au maximum pour éviter de souffrir. Et ça m'as littéralement pété à la gueule avec la découverte que ma compagne (ex à l'époque) s'était remise en couple après notre séparation. 
Voir les 4 pages précédentes de mon carnet. 
Résultats : quasiment 3 nuits blanches d'affilé, 5kg en moins en 3 jours et des crises d'angoisse. J'ai faillit ne pas me relever. À vouloir tout gérer, tout encaisser, j'ai implosé. Et j'ai eu peur, vraiment, peur de mourrir de douleur. Et rétrospectivement, c'est la meilleure chose qui pouvais m'arriver. 
Car en ayant tout perdu, j'ai enfin ouvert mon coeur et j'ai enfin pu commencé à avancer. Pour la premiere fois de la vie, j'ai mis des actes après mes paroles. 


Aujourd'hui, une nouvelle vie à commencé pour moi. Ma compagne est revenu. Les sentiments reviennent chaque jours un peu plus fort, la complicité renaît, les petites attention reviennent, la tendresse. Nous avons des projets commun qui nous portes également. Et je me sent bien, léger, serein. Jamais les choses n'ont été aussi clair et aussi facile dans ma tête. 


Cet électrochoc à ôté le voile que j'avais devant les yeux depuis des années.
J'ai vu mes erreurs, le poids de la dépendance durant mes 11 années de couples. Les disputes, les tensions, les doutes envers elle qui était en faite le miroir de ce que je lui cachais. Les oeilleres que j'avais mis préférant croire que les tords venaient d'elle plutôt que d'accepter ma part de responsabilité. La colère qui m'as porté aussi et m'as empêché de voir les choses sous leurs vrai jours. 
J'ai l'impression aujourd'hui qu'on a transplanté la conscience d'un autre dans mon corps et je vois aujourd'hui les choses à travers ses yeux à lui. Je suis enfin lucide. 
 Éloigné de la dépendance, j'ai redécouvert une palette infini de sentiments. Ces mêmes sentiments qui avait fini par disparaître avec mon addiction, chaque jours gommé un peu plus et me transformant en robot. Je suis retombé totalement amoureux de ma compagne. J'ai redécouvert à qu'elle point elle était belle, chose que j'avais fini par oublier aussi. 
Je me redécouvre à m'ouvrir sur des sujets sur lesquels je pensais avoir un avis bien tranché. Je suis touché par les paroles d'une chanson passant à la radio, là où avant je n'y aurait jamais prêté la moindre attention. Je me découvre une tolérance là où j'avais fini par avoir un avis binaire: blanc ou noir ! Bref je vie ! Je ne survi plus. 
Les choses retrouves de la saveurs.
Bien sûr, il m'arrive d'avoir des doutes, des peurs, de me questionner. Mais aujourd'hui, fini l'époque où j'enterrais tout ça. Aujourd'hui, je lui en parle, on discute, elle me rassure, on désamorce et on avance enfin. 
Hier, j'ai douté. Et là où je me serait renfermé avant et aurait enfoui ça en moi, j'en ai parlé à ma compagne. Et je me suis déchargé de ce poids. De son côté, elle a su trouver les mots pour m'apaiser et nous avons pu depasser ça. Nous sommes allez mangé au resto et j'ai passé une soirée génial. Un moment précieux dans la reconstruction de mon couple là où par le passé, en me refermant, j'aurais rechuté et détruit un peu plus notre relation. 


Je continue à voir ma thérapeute, mais je n'y vais plus dans la douleur, j'y vais aujourd'hui pour ME comprendre. Comprendre MON fonctionnement. Et je me suis fait à l'idée qu'il est possible que je ne trouve jamais réellement la clé, la chose qui m'as amené à ma dépendance, tout simplement parce qu'elles sont  peut-être multiples ou la résultantes ne nombreuses situations passés, mais je l'accepte. 
Et ça aussi l'acceptation libère. Pour quelqu'un qui comme moi, par peur de l'échec, à fini par être dans le contrôle permanent, c'est difficile d'apprendre à lâcher, mais c'est tellement plus reposant. Comprendre qu'on ne peut pas toujours tout maîtriser, accepter l'échec, c'est aussi une manière d'éviter d'emmagasiner des contrariés qui amèneront tôt ou tard à un sentiment de mal-être, et donc à une rechute. 
Une chose que m'as dit m'as thérapeute est que l'addiction n'est pas négative en soit. Elle le devient quand elle prend trop de place dans nos vie. Et que c'est un mécanisme mis en place dans notre psyché pour éviter de souffrir. 
Et cette simple phrase à fait écho en moi. Cela m'as ôté un poids. Et cela m'as fait comprendre que l'addiction est un palliatif à un mal-être. Alors aujourd'hui, je fais en sorte de dire quand quelque chose me chagrine, me pèse pour ne plus accumuler et créer ce mal-être que je fini par essayer de combler avec l'addiction. Aujourd'hui, je verbalise, je vide mon sac, ça m'évite de ressasser encore et encore analysant sans fin des choses et me faisait des films. 
L'acceptation aussi est une des clés. Accepter le passé, les choses qu'on a fait, dit, nos actes et apprendre à se pardonner aussi. Tout cela permet de retrouver de l'estime de soi et c'est nécessaire dans nos processus de guérison. 


Bref, je vous encourage tous à parler, à vous livrer. À vous faire aider, de vos proches, de professionnels, du Forum. Tout aide est la bienvenu, mais ne restez pas seul avec vos problèmes. À vous de voir si vous voulez révéler votre addiction à quelqu'un. Pour moi, c'est la meilleure chose que j'ai pu faire, car j'ai la conscience en paix aujourd'hui. Je vie débarrassé de toute peur d'être découvert, jugé et je suis enfin serein, confiant et positif. 


Se battre frontalement face à l'addiction est une erreur qui ne peut conduire qu'a la rechute tôt ou tard. S'apaiser et comprendre les mécanismes de la rechutes et ce qui nourri l'addiction c'est la clé. Je le vois aujourd'hui, je le sais. 


Courage, ne perdez pas espoirs, même quand on touche le fond il est possible de remonter à la surface.
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RE: Le sevrage d'eric44.
1_char @ 29-04-2022 11:04:47

[font=Tahoma]Se battre frontalement face à l'addiction est une erreur qui ne peut conduire qu'a la rechute tôt ou tard. S'apaiser et comprendre les mécanismes de la rechutes et ce qui nourri l'addiction c'est la clé. Je le vois aujourd'hui, je le sais. [/font]


[font=Tahoma]MAIS oui c'est super de lire ça.. [/font]
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RE: Le sevrage d'eric44.
Asmyr @ 29-04-2022 13:04:52

Une vraie renaissance ton partage Eric.
On sent que tu revis, que tu redécouvre la vie ainsi que toi même.
J'ai pas mal identifié sur le passage où tu décris une sensibilité retrouvée au monde qui t'entoure, ça me rappelle mon sevrage d'il y'a quelques années. Ou tellement gavé de porno je n'étais plus sensible à rien.

Et du jour où j'ai commencé mon sevrage sérieusement, je me suis ressenti vivre également, tant dans la douleur que dans la joie des choses simples et c'est important de ressentir les deux car la vie est ainsi faite.

Continue à faire des pas jours après jour dans ton chemin de rétab'.
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 01-05-2022 07:05:46

Aujourd'hui, j'augmente la barre de sevrage à 60 jours. Les 45 jours d'objectifs sont atteints dans la sérénité et l'appaisement et je poursuit mon avancée vers une vie éloigné de toute cette saloperie. 
Enfin j'avance
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RE: Le sevrage d'eric44.
Transcender @ 01-05-2022 10:05:03

Je suis tellement heureuse de te voir si bien ! Bravo !
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 03-05-2022 10:05:02

Soirée compliqué hier soir. 
Non pas sur le plan du sevrage. De ce côté les choses sont toujours aussi clair dans ma tête et toujours aussi facile pour le moment dans mon avancé. 
Difficile sur le plan personnel et dans mon couple. J'ai du mal à dépasser certaines choses, j'ai des doutes et des angoisses liées à notre histoire passé et besoin d'être rassuré aujourd'hui pour avancer. Mais je m'y prend mal, me referme et quand je parle, elle le prend mal, le vois comme une attaque ou une critique parce que, encore une fois, je suis maladroit ne sachant pas toujours comment me placer dans ce "nouveau" Couple. Du coup, elle se referme, explosé et me vois comme celui que j'ai été pendant des années et moi, je vis ça comme un rejet et c'est dur. 
Je pense que beaucoup de chose doivent encore sortir avec l'avancé de ma thérapie. Je pense que je me prend beaucoup la tête, que je suis encore beaucoup dans l'analyse (reflexe pour avoir vécu avec des doutes et des mensonges) et que je dois arrêter de vouloir à tout pris me confier à ma compagne parce que ça peu être pesant pour elle. 
Plus facile à dire qu'a faire quand on a eu un fonctionnement et des réflexes pendant 8 ans. Le lâcher prise reste compliqué encore par moment pour moi. 

Pour mon sevrage, les choses suivent leurs cours. J'avance sans embûches et sans difficultés. C'est comme si cette part de moi s'était envolé avec la parole. Cette nuit en revanche j'ai refait ce rêve, le rêve que mon sevrage échouait, que j'avais craqué et replongé. Je pense que c'est la peur inconsciente de la rechute qui refait surface dans les rêves, la peur de retomber dedans. Mais heureusement, au réveil, tout s'est envolé. Mon sevrage tiens toujours et ça me porte.
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RE: Le sevrage d'eric44.
Juste une femme @ 04-05-2022 20:05:15

C’est super même quand tu sens que tu stagnes em fait tu observes et tu apprends. La guérison (pas seulement de l’addiction mais en général) peut avoir des plateaux.

Mon compagnon a mis plus de temps à rectifier ses “mauvaises habitudes” de communication qu’à sortir de l’addiction en tant que tel. Un peu comme toi, la parole l’a libéré. A l’opposé de l’addiction n’est pas la sobriété, mais la connection. L’addiction est avant tout une incapacité à identifier puis gérer ses émotions, surtout les plus désagréables.
C’est super que tu te remettes en question, il faut partir pratiquement d’une page blanche, analyser chacun de ses comportements. Ça a été le cas pour moi aussi bien que d’une perspective différente bien sûr car j’étais la “victime”. Analyser comment j’avais peu de limites et une faible estime de moi en général. J’ai du apprendre à défendre mes intérêts, dire non, accepter de ne pas être toujours aimée de tout le monde, accepter l’échec,…

Mon époux a du apprendre à diminuer son ego, apprendre qu’il a parfois tort, réfléchir avant de répondre pour se remettre chaque fois en question, sortir du déni qu’il a en général, accepter d’écouter les autres,…

C’est une longue longue route mais tellement libératrice. Bon courage à vous deux.
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 07-05-2022 06:05:06

Bonjour Juste une femme. Merci pour ton message. 
Oui je me reconnais bien dans votre histoire et c'est tout à fait ça: libéré de mon addiction, je dois aujourd'hui réapprendre à communiquer et ne plus me cacher derrière mon addiction. 
J'analyse beaucoup, mais je pense que j'analyse un peu trop. Ça fait parti de mes objectif : lâcher prise. 
Mais comme je le disais, j'ai fonctionné pendant des années avec  des "tâches de fond". Je pouvais analyser pendant des jours un comportement de ma compagne sans même m'en rendre compte et avoir une " Alerte" Des jours après, me rendant compte que j'avais bloqué sur un détail ou une parole. 
La confiance aussi doit revenir, en notre couple mais aussi en moi. Détaché de ma dépendance et surtout de la colère, j'ai plus de mal à retrouver ma place aujourd'hui. La colère et la rage m'ont accompagnées et portées pendant tant d'années qu'aujourd'hui je doit apprendre à vivre sans et trouver ma place. 
Une part de moi à l'impression d'avoir perdu de sa "virilité" Et de sa légitimité dans notre couple. Mais je pense que c'est les débuts et qu'il faut du temps pour retrouver un équilibre tant pour moi que pour elle. 
Ce qui est encouragent c'est que les choses reviennent petit à petit un peu plus chaque jours. De petites attention de sa part, de la tendresse et ça c'est agréable parce qu'il y a un peu plus de 50 jours seulement, j'avais tout perdu, me rendais compte de toutes les erreurs et vivait les jours les plus sombres de mon existence. 
Donc je dois relativiser et mesurer le chemin déjà parcouru en "si peux" de temps. 

Sans rechute depuis presque 2 mois, la vie à une saveur vraiment différente. J'aborde les difficultés beaucoup plus facilement, je suis capable de prendre du recule sur des situations où en temps normale, j'aurais angoissé voir même sombré. Dans mon couple, quasi pas de dispute ce qui était inconcevable il y a 2 mois. Et aujourd'hui quand une situation dérape, je suis capable de parler, de désamorcer ou de me remettre en question. 

Il reste encore pas mal de travail pour avancer sereinement et sans douter, mais j'avance confiant parce que je mesure le chemin déjà parcouru et le changement déjà opéré en moi, et rien que ça, c'est un énorme poids en moins sur mes epaules
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RE: Le sevrage d'eric44.
Juste une femme @ 07-05-2022 13:05:54

C’est top tout ça je suis contente pour toi !
As-tu envisagé que ta nouvelle habitude de suranalyser est peut être ton cerveau qui cherche de nouveaux repères et sa nouvelle identité/réalité ?
Ce n’est pas grave de suranalyser si c’est temporaire. C’est ce qui te permettra aussi d’avancer.
Ne sois pas trop dur avec toi-même, parles de tes analyses avec ta compagne cela pourra vous aider à vous rapprocher et en parlant tu te rendras aussi compte de certaines choses.
Dans le système américain (qui a ses + et ses -), ils encouragent à identifier ses emotions/besoins/reconnaissances/difficultés/sobriété … et à en parler avec son conjoint. Par exemple pour commencer 2x par semaine pendant 15/30 minutes.
Le conjoint doit écouter sans jugement et réponse et c’est tout.

Cela aide la personne dépendante à se rapprocher de ses émotions et au partenaire à être rassuré de l’avancement de la guérison + cela maintient et/pu amorce des habitudes de communication saines.

Bon courage
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 07-05-2022 20:05:48

Merci Juste une femme. 
Oui il est probablement que je sur-analyse car je suis toujours dans la phase "réglage". Je cherche ma place dans cette nouvelle vie et ce "'nouveau" couple. 
Et puis il y a tout de même une part de moi qui a toujours beaucoup analysé les choses, donc une partie de moi continue à fonctionner comme elle l'as toujours fait. 

Oui, je continue à partager avec ma compagne mais aujourd'hui je fait attention à ne pas trop lui en dire. Elle n'est pas ma thérapeute et ma guérison et mes etats d'ame ne doivent pas être un poids pour elle . 
Parfois, je doute et me questionne. Et puis il y a les jours comme aujourd'hui ou ses gestes et ses attention me réconforte. 
Je me sent en paix avec moi-même dans ces moments là, appaisé et serein, et chaque nouvelle journée passé à ces côté comme aujourd'hui pense chaque fois un peu plus mes plaies et amenuise mes cicatrices.
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RE: Le sevrage d'eric44.
Juste une femme @ 08-05-2022 20:05:58

Yes !!! Go you !!!

Et bien sûr oui ta compagne ne doit pas être ta psy, mais c’est justement l’occasion de découvrir à quel point elle a envie d’en savoir.
Avec mon époux nous avons du apprendre qu’il n’y a aucun romantisme dans l’évidence et qu’au contraire on doit se poser les questions les plus basiques. Lui avait une image très disney du couple, pour lui je devais évidemment tout savoir de lui sans qu’il me le dise ? (chose que j’ai toujours essayé de lui expliquer).
En réalité il faudrait poser la question “es-tu dispose à écouter telle ou telle révélation/réflexion que j’ai eue ?”, et être prêt à écouter la réponse et l’accepter sans jugement, cela pourrait même être “ok mais ce serait ok d’en parler pour 30 minutes ?”. C’est pas du tout ce qu’on nous vend à Hollywood mais ce dernier glorifie les relations malsaines et toxiques.

Enfin voilà ??
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 10-05-2022 07:05:51

Nuit très compliqué pour moi. 

Sur le plan de ma dépendance et de mon sevrage, tout vas bien. Plus d'envie, de tentations ou de difficultés, les choses sont toujours aussi clair dans ma tête. 
Dans mon couple en revanche c'est plus compliqué. Je me rend compte que j'ai beaucoup de mal à avoir 100% confiance, à ne pas douter ou m'interroger. J'ai vécu des années avec un adultère mal digéré qui a fini par causé notre séparation (en partie, ça c'était l'arbre qui cachait la forêt). 
Mais aujourd'hui, j'ai beaucoup de mal à ne pas sur-analyser. J'ai fonctionné comme cela pendant des années et c'est compliqué pour moi aujourd'hui de  faire autrement. 
Lors de notre séparation, elle s'est rapproché d'un ami. Aujourd'hui elle m'assure que ce type est juste un ami et je la crois car nous avons mis les choses à plat avant de nous remettre ensemble et elle est très clair sur le fait de ne plus vouloir de mensonges entre nous. Mais de mon côté, je ne peux m'empêcher d'analyser les choses. Le fait que ce gars est célibataire, et que ma compagne est une belle femme. Après, comme elle me dit: même si lui ressentais des choses pour elle ce qui ne semble pas le cas, rien ne lui interdit mais ce ne serait pas partagé par ma compagne qui le vois juste comme un ami. Mais moi, j'analyse les choses et je pense qu'une part de moi à peur de retomber sur des mensonges et des choses caché et de revivre celà. Donc je cogite à m'en rendre malade, à analyser encore et encore. La seule chose que je souhaiterais aujourd'hui, c'est avancer sereinement sur ce sujet, retrouver la confiance perdu par ses épreuves et les traumatisme que cela à engendré en moi. Et j'ai peur de ne jamais vraiment arriver à être 100% serein. Je sais que le temps appaisera les choses et que quand nous aurons vécu plus de choses encore, je me poserai moi de question mais pour le moment c'est dur de ne pas retomber dans mes vieux travers et de ne plus ruminer les choses. 
Et je ne veux pas lui en parler en permanence car je doit dépasser ça et je ne veux pas que ça pèse sur mon couple et qu'elle finisse par se dire que je ne changerais jamais alors que je me bat pour avancer. 
Bref j'avais besoin de vider mon sac en attendant samedi d'aller en parler avec la psy. 
Point positif : mon sevrage tiens et je me sent bien sur ce point là
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RE: Le sevrage d'eric44.
Juste une femme @ 10-05-2022 18:05:58

C’est une situation compliquée.

Je n’ai pas bien compris si elle a été infidèle ou une autre compagne l’a été ou si tu parles de toi-même. Si tu as été trompé c’est très normal de tout suranalyser.

Le problème vient de la valeur que tu te donnes, cela fera partie de ton travail de trouver ta propre valeur intrinsèque. En général cela vient de l’enfance dans lequel nos parents nous apprennent que nous n’avons de la valeur que si xyz.

Mais il ne devrait pas y avoir de frein à la communication si elle est saine. Pourquoi tu sens que tu ne peux pas lui en parler de manière apaisée sans montrer quiconque du doigt.

“Je me sens inquiet quant à ta relation amicale avec x, je ne dis pas que je ne te fais pas confiance, mais c’est certainement mon ego qui est blessé et j’aimerais que tu me rassures que tu as envie d’être avec moi.”
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RE: Le sevrage d'eric44.
Strider @ 10-05-2022 19:05:44

Courage Eric, effectivement c’est une situation compliquée à vivre et ton ressenti est tout à fait compréhensible. Je pense que dans ces situations il est aussi important de lâcher prise: tu ne peux pas contrôler ce que fait ou ressent ta femme ou cet ami mais seulement tes réactions et tes intentions. En suranalysant tu ne fait que te torturer avec des doutes et des scénarios hypothétiques qui te font du mal. Tu as établi un dialogue sain avec ta compagne donc tu as toutes les raisons de croire ce qu’elle te dit. Courage à toi.
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 10-05-2022 20:05:31

Merci Juste une femme et  Strider. 
Nous avons discutés lorsque je suis rentré car elle à bien vu que ça n'allait pas. 
Juste une femme: pour faire simple, ma compagne à courru après un gars sur une période assez longue de notre histoire parce que ma dépendance à en parti cree un éloignement dans notre couple. Une fois séparé, elle s'est mise avec ce gars. Je l'ai appris, ça ma fait un électrochoc qui a été l'élément declencheur de ma prise de conscience et le début de mon sevrage/thérapie etc. 

Strider : oui c'est un dialogue sain, mais je soit faire attention à ne pas trop lui parler de mes doutes. J'ai peur que sinon elle finisse par penser que je n'arriverait jamais à avancer. Et elle n'est pas ma thérapeute. Mais j'ai quand même pu lui parler ce soir et ça m'as appaisé. Le temps fera probablement les choses et ma thérapie également. 
Oui tu as raison, il faut que je lâche prise. C'est ce qui ressort de mes séances psy, mais c'est compliqué car je me rend compte depuis que j'ai enfin ouvert les yeux que ces derniers événements m'ont vraiment brisés et abîmés intérieurement. Et que j'ai du travail pour remonter la pente. 
Aujourd'hui, débarrassé de ma colère, je me sent "faible". La colère m'as porté pendant des années et m'as permis d'avancer, de faire face et de me battre. Aujourd'hui, je ressent tout et je me sent faible car je ne peux plus me retrancher derrière ma haine. Et j'ai perdu beaucoup en terme d'estime de moi-même et de confiance en moi. 

Même si une partie de moi retrouve de l'estime quant à l'avancé de mon sevrage, une autre à énormément perdu. J'ai beaucoup à rebâtir pour retrouver une confiance en moi et me sentir à nouveau serein et capable d'affronter les choses. 

Merci a vous deux pour vos messages et vos éclairages et pistes de réflexion.
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RE: Le sevrage d'eric44.
Transcender @ 12-05-2022 13:05:30

Bonjour Eric, je suis contente car je te vois vraiment avancer. C'est super que tu puisses lui parler et tu fais bien de ne pas projeter tous tes doutes sur elle, comme tu dis elle n'est pas ta psy. Tu sembles trouver un équilibre vraiment intéressant. ça me rappelle que c'est possible, merci.
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 12-05-2022 20:05:36

Merci a toi. Tu n'imagine pas à quel point tu as été un soutien pour moi quand j'étais au fond du trou. Et si mon "petit" Parcours peux te redonner un peu d'espoir, alors j'en suis honoré, et c'est un juste retour des choses.
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 15-05-2022 21:05:43

Petit passage rapide pour dire que je prolonge mon sevrage à 90 jours. Les 60 premiers jours se sont déroulés sans aucune tension ni difficultés. Et j'ai du mal à croire que cela fait plus de 60 jours que je vie sans rechutes, envies, ni même idées de céder, là ou je tenais péniblement une semaine dans la douleur il y a encore peu. C'est presque comme si l'addiction n'avais jamais été là. 

Samedi j'ai eu RDV avec ma thérapeute. Je lui ai parlé de ces 2 rêves ou je rechutais et de la déception d'avoir faillit dans ces mêmes rêves. Elle m'as dit que c'était positif, que c'était probablement mon surmoi qui s'exprimait à travers mes rêves et c'était le signe que mon cerveau était en train de mettre en place des barrières pour ne plus rechuter. 
Donc c'est que l'electrochoc dont résulte ma prise de confiance alliée à  la thérapie portent leurs fruits
Je vais desormais travailler sur le manque de confiance, le fait que j'analyse encore beaucoup les choses et cette part de jalousie en moi au niveau de mon couple. Aujourd'hui, je suis sûr du "réglage". Je souhaite me débarasser autant que possible des choses qui m'angoisse, le fond cogiter afin d'avancer encore plus sereinement. Être capable de ne plus bloquer sur des détails et avancer sans garder et ressasser. 
Concernant la/les cause(s) de mon addictions. Il est possible que je ne trouve jamais la cause réel si tant est qu'elle existe et ne soit pas une multitude de facteurs. Mais je me suis fait à l'idée et à vrai dire aujourd'hui, tant que j'avance et que je suis serein et ne retombe pas dans mes vieux travers, la cause n'est plus qu'un détail à mes yeux. 


Dans mon couple, c'est une Renaissance ! Chaque jours qui passe me rapproche un peu plus de ma compagne. La complicité renaît à un point que je n'aurai jamais pu espérer, et les attentions et preuves d'amour sont chaque jours plus forte. J'adore nos discussion, j'adore nos rires, j'adore tout de cette nouvelle relation, de cette épanouissement commun et de ces projets qui naissent. 
Il y a 2 mois, je vivais les heures les plus sombres de ma vie, et je me demandais comment survivre à ça. Et aujourd'hui, j'ai l'impression de croquer la vie à pleine dents. Me confier, avouer, demander de l'aide sont les meilleurs décision que j'ai prises depuis un bout de temps. 


À ceux qui me lisent: battez-vous. Aussi noir que soit votre vie en ce moment, rien n'est jamais gravé dans le marbre et il est toujours possible de rebondir. Je le vie en ce moment. Une vie sans dépendance est possible, maintenant j'en suis persuadé. Donnez vous en les moyen, faite vous aider, lachez-prise et acceptez la situation. La vie est tellement plus légere lorsqu'on lâche ce poids là et qu'on avance avec de l'aide...
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RE: Le sevrage d'eric44.
Juste une femme @ 16-05-2022 21:05:06

Top ! Contente pour toi !
Comme toi mon mari a fait des rêves de rechutes au début et cela l’avait beaucoup bouleversé.
C’est probablement comme elle dit le surmoi qui s’exprime.
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 17-05-2022 10:05:04

Encore un rêve de rechute cette nuit, mais pas de rechute pour autant. Les choses sont toujours aussi claires dans ma tête. 
J'avance
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RE: Le sevrage d'eric44.
eric44 @ 14-06-2022 21:06:06

Passage rapide. Mon objectif de 90 jours ayant été atteint, je pousse à 120 jours. 
Je développerait peut être demain si je trouve 5 minutes. 
Bon courage à tous
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RE: Le sevrage d'eric44.
Transcender @ 15-06-2022 19:06:45

Bravo Eric, t'es le meilleur. Je crois en toi.
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