Une connerie, le sevrage ?
John Warsen @ 29-03-2013 05:03:14

 Salut à tous.Je suis allé faire les poubelles du forum d'Orroz, je ramène ça, c'est pas mal pour ceux qui doutent, je trouve.<div>ORROZ & Dépendances : Témoignages de dépendants<span style="white-space: pre" class="Apple-tab-span"> </span> Une connerie, le sevrage ?<span style="white-space: pre" class="Apple-tab-span"> </span>   Auteur<span style="white-space: pre" class="Apple-tab-span"> </span>Message : alieInscrit le : 19 Juil 2005Messages : 123Région : la rochelle<div>Sujet: Une connerie, le sevrage ?   Lun 17 Oct à 12:31<span style="white-space: pre" class="Apple-tab-span"> </span>Salut à tous,<div>il y a quelques jours, j'ai posté le message suivant à orroz et à quelques autres "anciens" (comme on est nombreux, j'en ai forcément zappé dans les mp, mais cela se rectifie ici ...) :<div>Citation:<div>salut orroz,<div>Je t'écris directement ainsi qu'à quelques "anciens ", plutôt que sur le forum, pour ne pas foutre le moral en l'air de ceux qui rament à contre courant, notamment des nouveaux venus.<div>je suis paumé, vraiment.<div>je passe de périodes de sevrage à des périodes de consommation (je n'ose pas parler de "rechute", ni mettre le moindre chiffre (cela deviendrait très compliqué). Ce sont plutôt des vagues.<div>Pourtant, je SAIS que je VEUX m'en sortir, et qu'il LE FAUT ABSOLUMENT.Je sens toujours cette Ambition en moi, cette volonté, irrémédiable, cette certitude que tous les chemins mènent à la sortie, qu'il n'y a pas le choix.<div>Ce qui me trouble : moi, des amis autours, les psy que j'ai vu, et même les messages du forum. Tout quoi.<div>Depuis que je me suis ouvert à quatre amis , et à deux psy récemment, tous acquiescent sur le problème, sans juger, certains me demandent des précisions sur "en quoi" cela gène (dimension drogue), d'autre encore me louent la nécessité de "préserver" la liberté individuelle ...<div>Ils me collent un putain de doute sur la méthode même du sevrage. Personne ne le comprend. Personne autour de moi ne m'a dit : "oui, c'est bien, accroche toi" (lorsque l'on s'ouvre sur ce type de sujet on est très sensible aux réponses, et oui, je l'attendais, au moins une fois,...) Mais personne n'a d'autre formule. Pour l'avoir éprouvé bien moins que vous, je trouve cela vraiment dur déjà après 3 semaines (max 28 jours). Et lorsque je lis les messages avec ces rechutes, ces envies de craquer même après plusieurs mois ..., je finis par me décrire cette lutte de sevrage comme "artificielle", et à me dire que cela ne peut déboucher que sur une autre obsession : le sevrage en lui-même.<div>Cela me donne un coup, un sale coup, car le sevrage était (est?) mon espoir n°1, comme tous les inscrits, qui s'y accrochent. Bien sur, sous ce mot, il est sous entendu une démarche parallèle et profonde, mais, je ne sais pas, il y a là une dimension mécanique qui devient un tout, dont on se satisfait au début, et qui me semble aujourd'hui partiellement vide de sens.<div>En miroir à l'espoir, le sevrage devient le problème n°1 dans les écrits de nombreux participants. (C'est pour cela que j'ai préféré ne pas poster ce message : d'ailleurs, si vous penser que ce serait bien, je serais d'accord, je te laisse juge orroz).<div>Mais voila, je n'ai aucune autre solution "immédiate" d'arrêt. La aussi, c'est mécanique, arrêt = sevrage. C'est simple pourtant.Sevrage dans l'instant, au jour le jour.<div>Mais sevrage sur un chemin ? vers le sommet, une redescente ... ? Celle que je souhaite tant.<div>Il est sur à l'inverse que les rechutes génèrent leur propres énergie néfaste, ouvrent des trous en spirale, alimentent les pompes, je le sens, comme nous l'avons tous senti. Commencer par ne pas alimenter ces pompes semble bien la seule solution.<div>La seule solution ?Début juillet, j'en étais sur, je le sentais en moi. Solution = commencer par le sevrage. TER-MI-NE.Aujourd'hui, je pourrais surement dire que j'en suis sur, mais je ne le sens plus en moi.<div>Je me sens faible, brisé, et malgré tout avec la lucidité de l'expérience, et mes voiles opaques inconscients.<div>Douter de la méthode sevrage m'arrange évidemment ... du moins arrange l'autre, celui qui est assis sur mon épaule gauche, qui me souffle des saloperies, alors que celui de droite essaye de contre argumenter.<div>Je me trouve des arguments pour lacher la pression en y retournant, en cachette de mon amie et de moi-même, comme en 40... et comme en 40, même sentiment merdeux. Ohhh, pas immédiatement en fait, il me faut plusieurs jours de "passage à l'acte" pour l'éprouver tout à fait ce sentiment, comme si une fois n'était pas encore assez merdeux, il faut un peu plus, un peu plus, jusqu'à l'inaceptable, une limite en moi-même ... <div>bref, la machinerie, toujours la même, toujours vers la limite.<div>Ma psy qui m'a l'air bien (pourtant) me propose une psychanalyse, le truc, long, lourd, cher, et peut être sans résultats (puisqu'elle ne veut pas se fixer sur le symptome ni faire la moindre allusions comportementaliste). J'ai décris dans un vieux post ce que j'aurais souhaité (creuser autour du problème, profondément mais en lien avec le problème, peut être durant un an...) je lui ai dis, mais elle ne le sent pas comme ca.<div>Evidemment, elle est psychiatre psychanalyste ! alors elle propose une psyhanalyse, ... cela me semble d'une mécanique froide et indémontable. D'autant que cela rapporte "bonbon", elle est dans une très jolie maison qu'il faut bien payer ... Encore changer de psy ? Allez voir un comportementaliste, qui va me conseiller une méthode comportementale, allez voir un PNListe qui va me proposer des clés PNL, allez voir un acuponcteur qui va me dire qu'il n'y a que ca de vrai ... finir chez un apiculteur ? un autre psychiatre comme l'autre qui m'a demandé de lui expliquer le "problème", en dédramatisant à mort, et qui me semblait potentiellement lui-même consommateur ?<div>N'y a t'il pas quelqu'un de compétent sur terre, qui sache, comprenne avec recul, sans tomber dans la caricature de son propre rôle ?<div>Ma psy actuelle me dit qu'elle ne saurait me conseiller quoi que ce soit en matière de sevrage, et que cette attitude de consommation à certainement une fonction...<div>je suis usé par toutes ces années, et j'ai un peu le sentiment de tourner en rond.<div>Je reste déterminé. <div>mais j'ai besoin de vos conseils, avis, vous qui savez. Aidez moi à croire en ce sevrage, comme pilier de la démarche. Aidez -moi svp sur la bonne "méthode" d'accompagnement "psy" ...<div><div>Et j'ai reçu des réponses FORMIDABLES. Je laisse le soin aux auteurs le souhaitent de les copier ici. <div>En substance, elles m'ont apportées ceci :<div>- certains sur ce forum sont vraiment for-mi-da-bles. En corollaire, l'entre-aide est vraiment riche,- le sevrage reste la seule "méthode" connue pour se sortir de cette dépendance, comme toute drogue,- chacun est responsable de son suivi psy : à chacun de choisir et d'orienter son accompagnant. Cette démarche est importante, même révélatrice de sa propre volonté de vouloir s'en sortir.<div>Et toujours, je remonte dans le train, qui ne sait jamais arrêté ... qui modifie juste parfois son allure. A tous de suite ..._________________La vie c'est de l'énergie et du tempsLa liberté, c'est choisir ; choisir, c'est renoncer <span style="white-space: pre" class="Apple-tab-span"> </span><div>Orroz<div><div>Inscrit le : 16 Mai 2005Messages : 567<div>Sujet: Re: Une connerie, le sevrage ?   Lun 17 Oct à 13:12<span style="white-space: pre" class="Apple-tab-span"> </span>A ta question "N'y a t'il pas quelqu'un de compétent sur terre, qui sache, comprenne avec recul, sans tomber dans la caricature de son propre rôle ?" je peux répondre : oui, moi. Mais je n'habite pas ta région et il faut donc te déplacer. A toi de voir...Le problème des psychiatres et des psychanalystes, c'est qu'ils sont et restent dans le mental. Aucune dimension émotionelle et encore moins spirituelle, en revanche la dimension économique ils connaissent très bien ! Ce que tu peux te poser comme question c'est : pourquoi ils me font douter? Comme disait Coluche : "On a les arabes qu'on mérite" Certains n'ont rien compris et pensaient qu'il était raciste. J'ai connu des gens très racistes et ils étaient tout le temps emmerdés par des arabes, comme par hasard. Tu peux donc remplacer arabes par psys. Pigé?<div>Pour avoir tout essayé avant tout le monde - et là ce n'est pas me jeter des fleurs je m'en serais bien passé - je peux te dire que le sevrage est LA SOLUTION. Il n'y en a pas d'autres car cette saloperie d'addiction est à mettre dans le même sac que l'alcool et l'héroïne. Or, demande à ces psys s'ils ont déjà connu un alcoolo ou un junky s'en sortir autrement que par le sevrage ? Oui, c'est vrai, les pieds devant mais c'est un autre choix, celui de l'abandon. Et quand je vois des jeunes accros se poser la question du suicide, je me dis qu'il vaut mieux 18 mois de sevrage pour guérir définitivement de cette mort lente qu'est l'addiction plutot que 18 ans de mensonge, de trahison, de détresse et de honte comme la plupart ont passé avant de décider de se soigner.Crois-moi, si j'avais trouvé une autre solution, je l'aurais déjà posté sur le Forum.Tu peux ouvrir un sujet si tu le sens, cela ne me dérange pas car j'y mettrai cette réponse. La transparence, c'est aussi bien.A toi de jouer maintenant. Si tu ne donnes plus de nouvelles, je ne m'inquièterai pas car j'en ai vu des dizaines (déclick, par exemple) revenir après une enième descente aux enfers, et à chaque fois j'étais content pour eux.Bon courage ! <span style="white-space: pre" class="Apple-tab-span"> </span> john warsen<div><div>Inscrit le : 20 Mai 2005Messages : 434Région : nantes<div>Sujet: Re: Une connerie, le sevrage ?   Lun 17 Oct à 13:28<span style="white-space: pre" class="Apple-tab-span"> </span>salut aliela rechute à répétition ou la rechute cyclique, "par vagues" comme tu dis ne jette pas le discrédit sur le sevrage, c'est plutôt une preuve par l'absurde (ou par l'abus) de sa nécessité toujours renouvelée, mais projette un joli nuage d'encre mentale sur notre façon d'exploiter la méthode. Personne ne tient à vivre dans une incongruité dont il serait l'auteur : si je me chope la main dans le sac (froc) à prôner l'abstinence comme moyen ultime d'atteindre le bonheur à longueur de mail pendant 4 mois et que je me repête la gueule dans l'escalier de la cave en ayant tout à fait conscience de ce que je fais et en n'étant pas fondamentalement atterré par cette attitude peu constructive, j'en viens moi aussi à éprouver de violents doutes, non sur mes motivations - ça fait un certain nombre d'années que j'ai compris que j'avais un problème affectif que j'hébergeais comme un putain d'alien et que de l'habituer à une nourriture qui le contentait mais me rendait malade à crever....sans en crever vraiment, ne pouvait qu'engendre des conséquences négatives qui iraient au delà du simple désagrément - l'avenir m'a donné raison, mais au vu du résultat d'aujourd'hui ou d'hier, qui semble toujours sur le moment anéantir les efforts des semaines ou des mois précédents, je me demande aussi si l'outil est adapté ou si moi je peux m'adapter à l'outil. <div>donc, nouveaux questionnements : comment on pratique et qu'est-ce qu'on en attend : l'abstinence ne peut effectivement être un but en soi, ce n'est qu'un moyen pour acquérir l'indépendance émotionnelle et spirituelle vis-à-vis de nos démons, qui nous interdisent l'accès à nos anges. On peut pas bouffer aux deux râteliers. Il faut choisir.<div>Mais comme tu le dis, si l'obsession du sevrage se substitue à celle du porno, avant d'être à son tour remplacée par l'obsession de la rechute, quel progrès réel ?si tu doutes en ce moment, c'est à cause de ce nuage d'encre : les bénéfices à moyen terme sont invisibles et paraissent bien lointains par rapport au soulagement momentané mais palpable (la rechute, d'une façon banale et terrible, donne l'iimpression de rentrer chez soi, dans le même temps où elle jette la cabane sur le chien) même accompagné des emmerdements psychologiques si prévisibles qu'on croit pouvoir en atténuer les inconvénients : ah flute, j'ai remis le nez dedans.... le psychisme peut malheureusement tout à fait apprendre à s'en accommoder, j'en ai aussi fait l'expérience.Quand tu dis "la pnl, les comportementalistes, l'acupuncture et ma psy vont me proposer des solutions dont je pressens l'étroitesse", méfie-toi de l'attitude "la chair est triste hélas et j'ai lu tous les livres" : si tu décrètes qu'il n'y a pas de remède ou que tu doutes par avance de leurs effets, tu tombes dans le travers de l'autosuffisance et aucun progrès n'est plus alors possible ni même souhaitable à celui qui se satisfait de sa misère avec qui il entretient au moins une certaine familiarité en la préférant à des périls inconnus. C'est le marin qui préfère la biture dans le bistrot du port à l'engagement sur un navire douteux pour des destinations lointaines. La trouille, quoi. Avec le problème supplémentaire pour nous que rechuter, c'est comme"boire de l'eau salée quand on a soif" : après, c'est pas forcément pire qu'avant, mais c'est clair que c'est pas mieux !!Y'a pas à chier, faut se taper la traversée du désert. La notre, pas celle du voisin. Se détacher, c'est à dire se désattacher, car attachés nous sommes. Et le drame du détachement, c'est qu'on ne peut en mesurer le progrès. On avance dans un désert, justement, et on ne sait jamais où on en est. Pas avant d'avoir atteint l'autre rive ! Moebius disait de la dope que c'était comme traverser l'Egypte sans descendre du bus. C'est un parallèle qu'on peut faire aussi avec le porno, "dépliant touristique pour un pays merveilleux auquel on n'arrive jamais" comme je dis dans mon film.J'ai connu des alcooliques qui s'étaient laissé prendre "entre deux eaux" : ils picolaient, mais continuaient d'assister aux réunions d'entr'aide d'anciens buveurs, parce qu'ils s'étaient rendu compte que ça stabilisait leur consommation.Sincèrement, je les plains, et je nous plains si nous prenons cette pente. <div>tu cherches "quelqu'un de compétent sur terre" ? c'est toi : si on a dès le départ trop tendance à s'appuyer sur les autres, on n'aura pas l'inventivité, ou l'esprit d'observation pour comprendre comment ça marche chez soi. Il faut bien comprendre que les textes c'est indicatif, le vrai travail il est à faire sur soi et ça personne peut te dire ce que tu dois faire vraiment. En lisant les autres tu te feras surtout des images. ça peut aider au début mais ça devient vite l'obstacle principal.ce n'est pas" le sevrage comme pilier de la démarche", mais c'est la conscience aigüe d'être devenu une caricature de ce que nous pourrions être - de ce que nous sommes potentiellement - comme pilier du sevrage. Avec ceux qui sont rétablis comme phare ouest.<div>Merci pour tes réflexions, elles m'ont enrichi, et j'invite les autres à nous enrichir de leurs remarques. Ce que je voulais te dire à alie au départ c'est qu'il me semble que tu focalises trop sur le mental qui n'est pas suffisant pour concrétiser le sevrage et que tu devrais essayer un travail sur le corps, l'énergie, le souffle.... mais vu la gueule de ma réponse à ton message, je crois que je ferais aussi bien de me chercher un magnétiseur ou un prof de yoga et de songer à me faire enlever l'oeil de ma poutre.  A part ça, je remercie le Dieu des intermittents du spectacle de m'avoir trouvé du boulot cette semaine, sinon j'aurais p'têtre bien recroupi dans mon bouillon et nourri des réflexions douces-amères sur le bébé et l'eau du bain._________________la pornographie nous prend pour des branleurs. <span style="white-space: pre" class="Apple-tab-span"> </span> <div>déclick<div><div>Inscrit le : 10 Juin 2005Messages : 402Région : ile de france<div>Sujet: et bien a vous trois   Lun 17 Oct à 14:53<span style="white-space: pre" class="Apple-tab-span"> </span>vous trois vous redonnez tous son sens à ce forum. <div>(en ce moment j'écris beaucoup mais je refuse de me censurer car sinon c'est autre chose que je risque de faire avec mon ordi et là personne ne sera au courant. donc entre un pire et un moins pire j'ai choisi.<div>je suis bien parmis vous en plus de celà, alors je reste.comme j'ai été nommé je m'invite, oui je suis un rechuteur de première. Et quand je plonge c'est terrible et ça dure des semaines voir des mois. Ce coup ci j'ai envi de croire en une resurection.si en juin je n'étais pas à mon aise sur le forum c'est parce que je vous mentais et je me mentais. je n'avais pas la même authenticité que maintenant. Je me sens solide. La dernière fois l'absence de réponse à mes post m'avait fait chuter.et pendant deux semaines je vivait le forum comme un régulateur de mes cybercuites, exactement comme en parle john.ce qui a changé depuis mon retour en septembre c'est une espèce de clairevoyance sur moi même.je dois enfin me faire confiance. Cette affirmation peut être creuse assez tarte à la crème, mais dans mon cas c'est pile sur quoi je dois évoluer.régulièrement je doute, je pense que je suis nul. Je suis entrain d'apprendre des truc de base de l'éducation du genre : si c'est que tu penses vraiment alors assumes ou, dis que ça va pas. S'assumer voilà mon but.dans cet apprentissage de la confiance en soi j'en fais un peu trop parfois mais j'ai tellement à apprendre de ce coté là. m'en fiche surtout si cela ne blaisse personne.avoir confiance c'est aussi savoir recevoir les critiques, lorsqu'elles sont bienveillantesj'y vois pas d'inconvénient. je suis preneur.<div>en somme alie, le sevrage est un moyen et une fin pour apprendre le controle. Pour moi cela conduit à se respecter suffisement pour croire en soi. Car au moment de cliquer, d'écourter une soirée pour aller au sexe shop, ou de décider de se masturber en douce de sa conjointe, on est bien seul face à nous même. et si on se respecte je crois qu'on saura ne pas se trahir une fois de plus.<div>Pensée : avec les rechutes on se trahi une fois de plus mais jamais une fois de trop<div>Déclick 1- 0 <span style="white-space: pre" class="Apple-tab-span"> </span> <div>Jozefa<div><div>Inscrit le : 10 Juin 2005Messages : 198<div>Sujet: Re: Une connerie, le sevrage ?   Mer 26 Oct à 20:12<span style="white-space: pre" class="Apple-tab-span"> </span>Voici la réponse que j'avais envoyée à Alie (J'ai ôté deux phrases qui écornaient mon anonymat sans rien apporter à ce que je disais) :<div>Je suis incapable de te conseiller quel type de psy tu devrais voir. Personnellement, j'ai essayé la psychanalyse, mais après quelques séances, j'en ai eu assez : Soit le médecin ne prononçait pas un mot, soit j'avais l'impression que je pouvais tricher sans qu'il s'en rende compte et donc ça ne pouvait rien me donner.Lors d'une hospitalisation (due à ce que je vivais en tant que co-dépendante d'un porno-addict) j'ai été suivie par un psychiatre qui semblait découvrir la porno-dépendance et s'intéresser à ce cas tout nouveau tout beau ; Je lui dois d'être encore vivante. Par la suite, j'ai contacté, au hasard, un psychiatre en ville, et je le vois toujours ; Il m'aide à me tenir en vie, lui aussi, et, au regard de l'état où j'en étais arrivée, je n'ai pas à lui en demander plus.Effectivement, tes doutes flanqueraient le moral en l'air à chacun de nous, ici. S'il est toujours bon de se poser des questions, je crois que, pour se désintoxiquer, la méthode Coué est à réhabiliter (je veux y croire alors j'y crois) ; Bien sûr, au plan intellectuel, ça laisse à désirer ; Mais sur le plan pratique, ça permet d'avancer. Parfois, et c'est bon pour moi aussi, j'arrête de me torturer le ciboulot et je me dis qu'il faut agir. Après tout, on pourrait penser que rien n'est mauvais en soi. Boire, fumer un joint, fantasmer sur des fesses et des seins, cela reste sans conséquence si c'est dans des limites très définies, des occasions exceptionnelles ; mais s'y adonner de plus en plus souvent pour en arriver à se sentir mal &lsquo;sans', c'est dangereux&hellip; En ce moment, tu te sens mal &lsquo;sans'&hellip; C'est un fait.Au point où tu en es (et où en sont la plupart de ceux qui viennent sur les forums Orroz), je ne vois pas de solution, pour s'en sortir, plus efficace et plus rapide que celle proposée par Orroz (même si rechutes décourageantes il y a). S'il existait des centre de désintoxication, en milieu fermé, pour porno-dépendants comme il en existe pour d'autres drogues, vous auriez une chance de vous en sortir assez vite aussi ; Mais cela n'existe pas. Alors ? Alors soit tu flanches, et tu en as pour toute ta vie à subir et à faire subir cette dépendance, soit tu tiens le coup en cessant de te poser des questions existentielles et en te disant que seul le résultat compte.Faut-il s'en tenir aux intentions ou aux actes ? J'ai tendance à penser qu'on est, comme disait un monsieur lui-même tourmenté par le &lsquo;crabe', la somme de ses actes.C'est toi qui choisis.Bonne chance !_________________Que dit ta conscience ? - «Tu dois devenir celui que tu es.» (Nietszche) <span style="white-space: pre" class="Apple-tab-span"> </span> Une connerie, le sevrage ?<span style="white-space: pre" class="Apple-tab-span"> </span>   Page 1 sur 1<div>
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Re: Une connerie, le sevrage ?
fritzecat @ 30-03-2013 13:03:20

aïe le pavé! moi qui redoute de plus en plus les logorrhées torturées des sevreurs qui fuient ce qu'ils recherchent (et c'est pour ça qu'ils sont dans la merde)...pour reprendre ce que j'ai dit autre part et pour parodier aurobindo (si mes souvenirs sont bons, j'ai la flemme de retourner vérifier) : "le sevrage fut une aide, le sevrage est l'obstacle". s'il est juste de commencer par identifier l'ennemi et de partir en quête de sa destruction, avec le temps et l'affaiblissement de celui-ci vient un moment où on renforce subtilement ce contre quoi on lutte. la guérison vient avec la fin de la lutte. et la lutte dure tant que le sentiment de l'amour est moins fort que la sensation physique qu'il procure...enfin c'est ce que j'en dis, chacun est libre de ne pas partager ce point de vue...merci l'éléphant pour ce petit flash d'actualités d'avant guerre, en noir et blanc...
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Re: Une connerie, le sevrage ?
Julien @ 30-03-2013 13:03:02

[quote]  la guérison vient avec la fin de la lutte. et la lutte dure tant que le sentiment de l'amour est moins fort que la sensation physique qu'il procure... [quote] <p style="margin: 0px 0px 13px; font-family: Helvetica; color: #11053b"> </p><p style="margin: 0px 0px 13px; font-family: Helvetica; color: #11053b">Belle phrase en soit, tout est résumé dans ces mots, bien que la lutte doit durer toute une vie alors, car nous sommes des êtres charnels avant toute chose, et il est bien difficile de refréner la chair.</p> <p style="margin: 0px 0px 13px; font-family: Helvetica; color: #11053b">Les mécanismes de l'Amour son complexe, en plus d'un profond désir de sécurité affective et de plaisir physique, le corps devient un véritable lieu de chamboulements hormonaux, cela montre qu'il peut y avoir, et qu'il doit y avoir des amours charnels sain.</p> [color= #11053b; font-family: Helvetica]Sympa comme idée de ressortir des vieilles archives dans le genre, dommage que le plupart de ces  personnes ne soit plus présente.[/color] 
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Re: Une connerie, le sevrage ?
John Warsen @ 30-03-2013 15:03:03

Alie, Orroz, Jozefa et Declick sont bien vivants, j'ai des nouvelles de loin en loin, et le forum leur a été une aide précieuse. Y'a qu'un dinosaure comme moi pour hanter encore cet endroit-qui-n'en-est-pas-un et qui ne saurait être que l'antichambre du rétablissement. Tous ceux qui se sont rétablis, moi inclus, n'ont pu faire l'économie du (bon) psy et de la reconstruction de leur vie sur d'autres bases.Je trouve ce témoignage-échange "oldies" particulièrement éclairant sur l'effort à fournir.Je relis des vieux trucs en ce moment, c'est pas exclu que je rediffuse quelques topics.
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Re: Une connerie, le sevrage ?
Julien @ 30-03-2013 16:03:42

N'hésite pas a poster les anciens topics, cela ne peut être que bénéfique pour l'ensemble du forum d'avoir ce genre de témoignages. De voir qu'avant nous, il y avait déjà d'autres personnes qui ont lutté, et qui ont vaincu.  
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