Sevrage d'un motivé
gohard-gohome @ 25-02-2011 15:02:41

Bonjours à tous,Grande prise de conscience sur ce problème qui est, non pas la masturbation, mais l'addiction et le non contrôle des pulsions sexuelles.Je trouve que la masturbation est bien noircie, certes je ressens la même chose, une certaine haine de se dire que tout ce bruit autour de la pornographie nous a amené ici, à vouloir arrêter une chose qui, si nous l'avons su, n'aurait pas été commencé. C'est vrai, ça pourrit la vie, la rend plus triste et moins dynamique. Mais le fait de se masturber en soi n'est pas dramatique, c'est une question de contexte plutôt, rien n'est bon ni mauvais en soi, c'est l'excès de la pratique qui nous pousse dans le fond.Tout plaisir non partagé crée la dépendance. J'ai essayé d'arrêter plusieurs fois sans vraiment m'y attacher, une grosse chute libre dans l'estime de soi : "Je ne suis pas capable d'arrêter quelque chose qui me pourrit la vie, et ça ne me touche pas plus que ça." se dit-on, et on finit inconsciemment par se dire, avec le temps : "Si je suis comme ça c'est que je le mérite." et là c'est un peu le "début de la fin". On touche le fond.Donc premières "découvertes du corps" à l'âge de mes 10 ans, ensuite si je me souviens bien première images pornographiques autour de 15 ans, et les vidéos à 16 ans jusqu'à mes 19 aujourd'hui. Essayant de trouver une beauté dans la chose, recherche de vidéo érotique, passion pour le corps de la femme, relations sexuelles, mais rien n'y fait, cela entretien toujours les "pensées perverses". Idem, selon moi penser au sexe c'est très bien! Encore faut-il y penser "naturellement", et c'est ce que je recherche, avoir un fonctionnement naturel.Alors je décide de tout arrêter, plus de visions de la chose, arrêt de la masturbation, dans le but d'un "monde meilleur", d'une confiance en soi retrouvé, d'un meilleur échange social... une façon de ressusciter.Alors voilà, je suis bien décidé à arrêter depuis le 23.02.2011 (compris), certes ça ne fait que 2 jours, mais la décision est prise.Ce que j'ai pu remarquer :-Se focaliser sur le fait d'arrêter nourrit l'envie, j'ai amplifié ma capacité à ignorer totalement les choses sans importances et ai mis la masturbation dans cette catégorie : beaucoup plus facile, on y pense moins, on a moins de résistance à faire. Pour ceci : Programmation neurolinguistique, je vous conseille "Pouvoir illimité" de Anthony Robbins, récit à l'américaine (toujours des phrases un peu "spectaculaires") mais des choses casi-existentielles à retenir pour surmonter ses peurs, reprendre confiance, acquérir une grande volonté, savoir se motiver et se surpasser, etc.-Tout ce qui a été dit sur la pornographie, j'ai rien à ajouter, c'est tout simplement vrai. Une vision totalement décalée de la réalité, et avec l'addiction, on en fait notre réalité de tous les jours. Il faut savoir que c'est la principal cause de "peur d'accoster les femmes" chez les gens en général. Nous ne voyons plus des femmes mais des déesses hautement mises sur un piédestal non pas par "respect" (comme certain le croit) mais juste du au fait que nous avons fantasmé sur leur vagin pendant des années.-Savoir socialiser avec le monde extérieur, cela nous rattache à des personnalités différentes, on se voit dans les yeux de chacun, on se reconnait et la notion de culpabilité redescend. Car trop souvent, même si le problème est bien là (nous nous masturbons trop) la notion de culpabilité, elle, est bien trop intense et nous fait stagner! C'est ceci qui fait que l'on se sent incapable.Voilà un bout de mon expérience personnel, cela me fait du bien de partager mon point de vu et j'apprécie d'autant plus recevoir les points de vus extérieur. En espérant me donner les moyens de passer à autre chose. Que ceci ne fasse plus partit de moi. Courage à tous. 
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Re: Sevrage d'un motivé
gohard-gohome @ 25-02-2011 17:02:29

Voilà un poste très intéressant que j'insert à la suite car tout à fait dans mes attentes de réponse : 

Disse:
Morbach a écrit:[align=justify]Bonsoir, et merci alf d'avoir ouvert ton propre topic :)[/align][align=justify]On peut te donner des conseils, et parmi ceux-là, tout d'abord celui de ne pas prendre cette affaire à la légère. En échouant à arrêter, tu viens de mettre le doigt sur un problème de taille, qu'il te faudra affronter tôt ou tard, et le plus tôt sera le mieux. [/align][align=justify]La nature de tes motivations comptent également, et contrairement à ce que tu pourrais penser à ce stade, baser ta motivation sur la peur de perdre ta copine n'est pas vraiment ce qu'il y a de mieux à faire. Pour avoir une chance de s'en sortir, il faut avant tout le faire <strong style="font-weight: bold">pour soi</strong>. Et pour pouvoir le faire pour soi, il faut d'abord prendre conscience de l'impact terrible de sa consommation sur sa santé : réfléchis-bien là-dessus, il est essentiel que tu prennes conscience du degré où le produit t'a mené, <strong style="font-weight: bold">toi.</strong> [/align][align=justify]Ensuite, et pour commencer, il y a la méthode qui compte : tu dis avoir accès à ton ordi quand tu le souhaites, soit. Mais tu pourrais en revanche le protéger. Nous avons répertorié toute une gamme de logiciels type "contrôle parental" permettant de couper la plupart des accès au porno sur internet : parmi ces logiciels, K9 Web Protection a une réputation bien assise ( c'est d'ailleurs celui que j'emploie ). Ne jamais se prendre pour superman : il est essentiel, également, de comprendre que le produit a été, jusqu'ici, est, et sera toujours plus fort que toi. Ne pas t'exposer au produit est totalement nécessaire à la bonne tenue de ton sevrage. Ne t'imagine<strong style="font-weight: bold">jamais</strong> que tu pourras te contenter de quelques images : c'est un mensonge lentement distillé chez tous les dépendants qui n'ont pas intégré ce fait crucial : <strong style="font-weight: bold">nous avons perdu le contrôle</strong>.[/align][align=justify]Tu te poses peut-être déjà la question de savoir si tu peux te permettre la masturbation sans support pornographique ? Si tel est le cas, je préfère te prévenir tout de suite : de très nombreux débats ont été ouverts à ce sujet sur le forum, dans la section "Discussions Générales sur l'Addiction" notamment, et ce qui en ressort globalement est qu'on ne peut pas se permettre de tels écarts. En soi, la masturbation est une rechute pour le dépendant sexuel : même si elle se fait sans porno, elle y mène inexorablement, et, quoiqu'il en soit, constitue une source d'excitation sexuelle du type à alimenter le mécanisme de dépendance. Nous ne sommes pas une communauté de moines trappistes, bien sûr, mais nous sommes contraints, à cause de notre dépendance, de renoncer à toute forme de sexualité si elle n'est pas <strong style="font-weight: bold">partagée</strong> dans le cadre d'une <strong style="font-weight: bold">relation stable</strong>, et fondée d'abord sur <strong style="font-weight: bold">des sentiments forts </strong>( en gros, la seule sexualité "sobre", c'est celle du sentiment, dans le cadre d'un couple ).<strong style="font-weight: bold"> </strong>C'est, je pense, la définition la plus à même de nous préserver des affres de la compulsion.  [/align][align=justify]Là tu en es au début : la première étape serait donc de tout simplement démarrer le sevrage, donc de tenir, et de concentrer toutes ses forces sur ce simple point. Le manque frappera bientôt à ta porte. Bon courage.[/align]

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Re: Sevrage d'un motivé
gohard-gohome @ 27-02-2011 13:02:40

Et bien je tien toujours le coup, c'est le cinquième jour, pas énormément de difficulté encore je suis plutôt content... reste à voir la suite! 
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Re: Sevrage d'un motivé
gohard-gohome @ 03-03-2011 22:03:33

Je suis allez me renseigner sur internet, par rapport aux soutiens des dépendants sexuels et psychologue.Bon alors d'accord le problème est bien réel quand on est dedans etc... je sais pas si je vais paraitre prétentieux ou quoi, mais faut bien savoir quelque chose, c'est que la prise de recul elle se fait avant tout avec soi même, on est d'accord je pense, et de répéter des choses du style "vous avez besoin d'une psychothérapie", "vous devez voir un psychologue", "vous avez besoin d'un soutien" c'est un peu contre productif non?Cela instaure la croyance profonde, à ces dépendants perdus de découvrir leur problème, qu'ils ont absolument besoin de quelqu'un pour aller "mieux". Alors qu'il ne s'agit pas de survivre, mais de ne plus en faire quelque chose d'indispensable. Pour ça, moi j'ai simplement changer mes croyances, les croyances c'est notre vie, après ça je passe des heures à faire du développement personnel, ceci explique peut-être cela, là où je me crois prétentieux c'est que ça ne fait qu'une dizaine de jours que j'ai arrêté, certes, mais faut savoir qu'avant je n'avais jamais tenu plus d'une semaine d'autant plus que je me sens déjà revivre, et d'une autre part que je prend de plus en plus conscience du problème, et que j'en ai de moins en moins envie.Alors je sais pas, moi j'aurais tendance à dire "vivez votre vie dans l'indépendance la plus profonde possible, restez indifférent à toute frustration, jouissez de la difficulté et soyez insatiable pour ce qui est de l'atteinte de vos objectifs et de vos passions, soyez dans l'épanouissement le plus total possible".Je veux rien révolutionner avec mes belles paroles hein ^^ seulement je ressentais le besoin de m'exprimer là dessus.Ce qui compte, c'est de se sentir bien ;)Bye 
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Re: Sevrage d'un motivé
gohard-gohome @ 06-03-2011 23:03:07

Aaaaah ce que vous appelez la rechute! ^^Voilà aujourd'hui j'ai craqué, mais ça ne me décourage pas :) en fait ce n'est pas un échec, j'ai tenu 12 jours! J'ai entendu parler de cette technique pour arrêter de fumer, qui consiste à réduire la consommation petit à petit, donc ça me semble être une bonne chose, d'autant plus que mon but est juste d'avoir une sexualité plus saine et non pas un arrêt définitif (merde c'est quand même une partie de notre corps ^^).Mais ça reste mon point de vu je ne demande pas qu'il soit partagé ;)Bon alors j'ai craqué mais sans pornographie ou autre j'étais seul et la pression était énorme c'est allé très vite mon cerveau a du subir un gros manque.Je vois les choses de cette façon : la première rechute c'est la marque de départ du sevrage. Là j'ai tenu 12 jours, la prochaine fois je dois tenir plus longtemps, et ainsi de suite.Je verrai bien, n'hésitez pas à réagir si jamais vous le désirez. <p style="margin-bottom: 0cm">Pour finir je retiendrais juste qu'on ne peut pas aller contre la nature, mais qu'il faut se battre pour changer les habitudes qui sont devenues naturelles. Et alors on progresse vers un meilleur soi.</p><p style="margin-bottom: 0cm">J'espère faire bonne route, mais pour une fois mon anxiété est faible. </p>  
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