Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 21-02-2010 03:02:12

Content d'avoir jusque là tenu trois mois ( en espérant ne jamais rechuter ), je me suis dit qu'était venu le temps de fêter ça et d'ouvrir un topic sur lequel je pourrais déverser mes quelques ajournements, au gré de ma progression ( ou de mes éventuels pas en arrière ).Et puis peut-être que ça aidera d'autres gens on ne sait jamais, je me suis moi-même aidé par la lectures d'autres compte-rendus de sevrage alors bon...Alors voilà je me re-présente, morbach, 18 ans, j'ai eu ( si on peut dire ) la "chance" de n'avoir connu le porn et consommé à outrance sans conscience de quoi que ce soit "que" pendant trois ans ( qui me paraissent très long tout de même maintenant que j'y pense ). Comme pour beaucoup j'imagine, ça a commencé dans une période de faiblesse, où tout allait mal ( plan familial, "sentimental", existentiel si on veut ... ), et je me tape encore les sequelles d'une bonne dépression à rallonge, qui avait pris racine auparavant mais ne s'est vraiment déclarée que vers fin 2006- début 2007. Comme "médicament" finalement ça a pu être utile ( d'accord il y a mieux ), j'avais besoin d'oublier ma vie de merde et je me suis engoufré dans la première faille que j'ai trouvé, et puis arrivé à un moment, j'en avais encore "besoin" mais plus pour les même raisons. En gros je pense que j'ai commencé à devenir dépendant au bout de six-sept mois, j'avais mes habitudes, des besoins, je m'étais trouvé des tas de justifications. J'ai tenté en vain d'arrêter, sans vraiment le vouloir, pendant des lustres avant de décider de m'y mettre pour de bon fin juillet dernier ( le 26 ) et j'ai commencé à compter les jours. De 5 jours sans compulser, à travers d'innombrables rechutes, je suis parvenu à 8-9 à la mi-novembre, et j'en ai eu marre de m'épargner un "vrai" sevrage, j'ai donc projeté un arrêt définitif, ou du moins qui se voulait comme tel, et donc depuis le 20 novembre dernier, je suis "clean". Quel joli mot . CLEANBref, en "bilan" provisoire je noterais que d'une part, c'est loin d'être la fin ( tant qu'il y a la faim, c'est pas la fin :) ), je suis encore tenté assez souvent pour m'en souvenir à presque 4h du mat, mais je tiens le coup, et je voudrais être, pour une fois, optimiste ( c'est pas vraiment dans ma nature de faire des pronostics positifs en effet ), d'autre part ces trois mois m'ont appris énormement de choses sur moi-même et sur les mécanismes de la compulsion, et a posteriori il n'y a pas à dire, ça valait le coup d'essayer. Non seulement le gain de temps est considérable ( encore que je ne dois pas avoir été un des plus gros consommateurs de tous les temps loin de là ), on se sent un peu moins honteux ( un peu seulement parce que les souvenirs demeurent ), mais le mieux, c'est de sentir son esprit progressivement retrouver de la maturité, de l'épaisseur, une force, une maîtrise, une emprise, même réduite sur le cours des choses, sur ce que l'on décide de faire. Une des choses qui me posaient le plus de peine était de savoir que je n'étais pas maître de mes propres actes. Bien sûr on ne contrôle pas tout, absolument tout. Mais ça...Quelquechose d'aussi délicat que la sexualité, que l'expression charnelle de l'amour de soi et de l'autre ( si on veut hein ), jetée dans les griffes de pornographes... à se fixer des repères en fonction de fantasmes que l'on croit devenir réalité à travers des alignements de pixels... comme si le monde et la délicatesse devaient se réduire à un plan sur des nibards en plastique ou je ne sais quoi d'autre. Pour ceux qui éventuellement me liraient et seraient dans le doute, sachez que ça vaut toujours la peine d'essayer de sortir de cette merde. Je ne pense pas être un des plus gravement atteint donc mon avis laisse sans doute à désirer, peu d'experience etc... Mais honnêtement je me serais bien passé d'aller ou de retourner une seule fois sur un site de cul si j'avais su ce que je ratais ; ça fait ( seulement ) trois mois et pourtant les effets sont bien là, à vrai dire ils étaient perceptibles dès le premier mois ( après ça dépend du degré d'imprégnation évidemment). Quoiqu'il en soit, n'oubliez pas que vous valez bien mieux que de rester devant votre ordi à vous tirer sur le haricot, et qu'un peu de poésie dans ce monde de ...putes... serait peut-être une bonne idée.Bref j'arrête pour ce soir, bonne chance à tous, désolé pour le pavé c'est ma façon de faire la fête :DMorbach
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 21-02-2010 13:02:32

Bonjour bruno9575 !Hum, en fait, quand je dis "clean", je ne veux pas dire zero éjaculation, mais plutôt aucune MB, visite de site de cul, erotique ou porno, pas de magazine ou quoi que ce soit dans le même genre.J'ai pas fait de rêves érotiques depuis quelques temps et j'en ai pas fait énormement le premier mois, mais mi-janvier ça m'a quand même bien emmerdé ( fin du deuxième mois quoi ). Dès que je rêvais c'était ça et le matin le constat était plutôt énervant, surtout lorsqu'il faut se lever à 6h pour aller en cours... (d'ailleurs j'ai ouvert un topic "rêves érotiques" qui a été déplacé dans "présentation des membres " je crois, si tu veux tu peux le squatter ! )J'ai eu envie de recommencer pour que ça s'arrête ( je n'en faisais jamais quand je consommais ), mais j'ai serré les dents et c'est passé, juste une question de temps en fait. Désolé de te décevoir si c'est le cas, mais bon... quand on prive un cerveau de sa dose il la réclame comme il peut ( le manque dans toutes ses versions alambiquées ) et si tu résistes il va la "chercher" lui-même par ce genre de rêves, que la part consciente ne peut pas contrôler. Je pense pas qu'il faille culpabiliser de pas "tenir" sans passer par une phase "toutes les nuits je me tape le numéro de l'incontinent du sexe, et le réveil est difficile". C'est même plutôt bon signe je dirais, dans le sens où ça montre que tu affaiblis le "monstre" par ton abstinence et que pour survivre il est obligé de trouver des voies détournées, qui malheureusement se révèleront bien insuffisantes, ce qui causera sa perte, à condition que tu tiennes of course...N'hésite pas à re-poster bien sûr, bon courage à toiMorbach
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 22-02-2010 22:02:28

Aujourd'hui, une journée comme les autres, à pas faire grand chose en dehors des cours, et pourtant je sais à quel point je devrais être occupé à bosser pour avoir ce p...ain de concours, mais je m'en fous...Contrairement aux autres jours, aujourd'hui, comme hier, avant-hier aussi, je m'en fous ; je m'en fous parce que j'ai atteint les fameux "trois mois". J'ai l'impression que rien ne me touche, c'est curieux, je me sens comme transporté dans une bulle d'insouciance, un peu comme si la guerre était terminée, et je crois que c'est bien la première fois que je me sens aussi confiant en l'avenir, et surtout en moi-même, comme si désormais je pouvais tout surmonter. Bien sûr c'est passager et cela finira bien par s'effacer, mais j'ai bien envie d'en profiter encore un peu, seulement, demain ce sera sur un mode plus "actif", y'en a marre de se cantonner au sevrage, ça serait vraiment dommage d'en rester là maintenant que les perspectives sont ouvertes, ou du moins maintenant qu'elles ont l'air de l'être. ça m'a fait un bien fou de boire ce café samedi soir, en écrivant sur quoi ? la compulsion. J'essaye de me l'expliquer dans le coin d'un bar bruyant, au moins d'en décrire les principaux mécanismes, ça me rassure d'avoir le contrôle ( comme si il suffisait de rationnaliser la chose pour en être le maître ... ). Enfin bref, je me sens bien, comme sur un nuage, et fêter quelquechose d'aussi personnel ( ce que je ne fais jamais, le cliché des anniversaires ayant été banni depuis longtemps et à part ça je n'avais jamais grand chose à fêter avec moi ) me rend plus ... "complet". Prochaine fête prévue pour les six mois d'abstinence totale, si j'y arrive bien sûr...Une chose est sûre cependant, pour y arriver j'ai interêt à bouger, à me remuer, de quelque façon que ce soit, à faire quelquechose qui m'apporte plus de pouvoir sur les choses, à long terme j'entends. J'ai tendance à me laisser aller tellement facilement, dans toutes les sortes d'excès à vrai dire, dont l'excès de zèle, ou "perfectionnisme" selon certains, mais ce côté là m'arrange plus qu'autre chose, alors autant en profiter. Le but est de s'éloigner progressivement du terrain qui a favorisé cette saloperie de compulsion : l'inactivité au quotidien, l'attente de quelquechose ( qui ne vient jamais ) l'isolement ( j'aime la solitude, c'est ma meilleure amie, mais parfois elle se change en isolement et là ça craint ), et, à force le grand retour des journées de dépression dont une issue trop souvent empruntée est la recherche de plaisirs immédiats, qui me détournent de ma condition de chiotte. Je pense que je fonctionne essentiellement par excès, je suis comme ça, c'est tout et ça a toujours été le cas, d'autant plus que quand je le chasse, le naturel revient au triple galop. La différence est l'objet choisi pour assouvir ce besoin d'excès ; autant faire d'une pierre deux coups et se pencher sur les études, étant plus jeune ça marchait bien, alors je pourrais retenter. Allez, c'est pas la première fois que je me le dit, mais sait-on jamais ça pourrait marcher ; " demain, je m'y mets, c'est décidé ". D'abord faudra dormir par contre, alors je m'arrête là pour aujourd'hui ( je compte pas ajourner le topic tous les jours rassurez vous, mais en ce moment j'ai besoin de poser les choses )Un jour de plus sans retomber dedans, et c'est très bien comme ça.Morbach
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Re: Le Sevrage de Morbach
létudiant @ 23-02-2010 09:02:28

Salut Morbach, je suis impressionné par le regard que tu as face à cette sal..., et surtout au vu de ton jeune age!!Tu  tiens vraiment le bon bout je pense, alors continue ainsi!!J aimerai tout de même te poser quelques questions, tu dis que tu a découvert le monde du porno assez tard , mais qu en est il de tes comportent impulsifs, ou de la masturbation ..???Ensuite, tu relate ton fonctionnement par excé, moi j ai ressenti cela aussi,et travaille sur la question, et plus j y  travaille plus je pense que ce n'est pas un trait de caractère mais aussi l'une des conséquences de l'addiction, et crois moi je pense que ça se change.Bonne continuation et continue avec cette clairvoyance c'est important!!!<p>a bientot!!!
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 23-02-2010 18:02:40

Bonjour l'étudiant, et merci de participer !Qu'en est-il de mes comportements impulsifs ? de la masturbation ? Difficile de répondre d'un bloc comme ça, surtout qu'il y aurait beaucoup de choses à dire et très peu en même temps. Pour commencer, la masturbation ; si j'en crois ma mémoire, j'ai dû commencer à regarder des films érotiques ( le fameux dimanche soir d'M6, malheureusement trop connu ) en cachette vers l'âge de 10 ans, je me souviens surtout du tout premier, on regarde un truc, les parents vont se coucher, on traine un peu trop, et hop on tombe sur ce "programme", après un mouvement de recul ( j'étais franchement pas porté sur la chose, en fait je méprisais tout dans les relations amoureuses parce qu'"intellectuellement vides", et la sexualité me dégoûtait, mais ça n'a pas suffit ), la curiosité l'a emporté et j'ai maté au moins la moitié du film avant d'en avoir marre et d'aller dormir : ça aurait pu se terminer là mais évidemment ce ne fut pas le cas. Je voulais en voir plus, et je crois que faire des trucs dans le dos de mes parents était ( du moins au départ ) le principal attrait, d'autant plus que parler de "choses d'adultes" était carrément proscrit. D'où des visionnages réguliers, toujours sur le même créneau et les premiers émoustillages évidemment, mais ça s'arrêtait là. La masturbation à proprement parler n'est venue que plus tard ( 13 ans ), un visionnage de trop qui a imprimé un souvenir terrifiant, une sorte d' " accident éjaculatoire " ( qu'est ce que c'est ridicule à raconter quand même ), étant donné que c'était venu sans rien faire de spécial, sur le coup j'ai cru que mon coeur allait exploser, et je n'ai jamais regardé à nouveau de films. Bon après ça, une période que je qualifierais d'à peu près saine, où il s'agissait de se planquer quand il n'y avait personne, pour "experimenter", l'imagination faisant tout le travail. Rien de spécial, jusqu'à ce que progressivement je commence à ramener des images par clé usb d'un cyberespace pas loin de chez moi ( je n'avais pas internet ), que j'imprimais et qui "pimentaient" un peu le truc, ça a continué dans cette idée jusqu'à mes 15 ans et demi. Suite à ça, le départ vers un monde "meilleur" ou tout du moins un appartement à peu près calme ( c'est ce qu'on esperait ), et le véritable début de l'addiction et du porno, dont j'ai déjà parlé plus haut. Voilà pour une sorte d'historique des origines. Aujourd'hui la masturbation n'a plus rien d'experimental, c'est plus une sorte de décharge d'hormones, une vidange testiculaire qui se pratique en cachette sans jamais en parler à personne, qui apporte peu et emporte tout. Je n'ai jamais eu de copine, pas de début de relation sentimentale, bien que j'aie été dingue de deux filles qui m'ont énormément marqué, ça n'a marché ni avec l'une ni avec l'autre, alors la passion, les relations et la sexualité "normale" je n'ai pas trop idée de ce à quoi cela peut ressembler ( le porno n'étant franchement pas représentatif de ce qui se passe, en dehors de pas mal de fantasmes masculins, souvent glauques d'ailleurs ), je pense que ça me ferait un choc si je découvrais des ressorts non caricaturaux, peut-être même agréables dans une relation, de quelque degré que ce soit. En revanche pour ce qui est des comportements "impulsifs" je ne sais pas à quoi vous faites référence, du point de vue de l'addiction en elle-même ou à un niveau plus global ? Comme vous devez déjà bien connaître le fonctionnement de la compulsion, je pencherais pour la deuxième option. Eh bien je pense que, dans la mesure où j'ai toujours fonctionné "dans l'excès" ( aussi loin que remontent mes souvenirs "sûrs" c'est à dire vers mes 4/5 ans ), je n'y vois pas grand chose de pathologique, ça remonte largement avant le début de mes "problèmes", que je situerais aux alentours de mes 7 ans. J'étais un gosse reservé, casanier même, et j'adorais lire, tandis que les autres jouaient au foot et m'envoyaient leur ballon ( par erreur bien sûr... ) dans la gueule, ce qui ne favorise pas trop le côté social. Peu ou pas d'amis, de fêtes d'anniversaires, de fêtes tout court, et ce de tout temps, mais en revanche je sais que j'ai commencé à être obsedé par certaines personnes assez tôt, et je pense que je pourrais relier ça à une forme de "dépendance affective". Cela commençait par des regards et après c'était fini, impossible de ne pas y penser, ça frappait presque au hasard, mais naturellement les cas les plus marqués étaient avec des filles que j'aimais bien, impossible des les approcher, de leur parler, de faire la moindre erreur à quelque niveau que ce soit en leur présence, etc... Et c'était aussi vrai avec les deux filles que j'ai vraiment aimé, mais en pire. La première, sorte de "coup de foudre" vers 11 ans, je ne la connaissais absolument pas, c'était réciproque, et pourtant j'y suis resté attaché comme un chien à son piquet pendant trois bonnes années, jusqu'à ce que, n'y tenant plus, je lui écrive une lettre ( un poème ), et qu'elle refuse mes "avances", bien entendu. La deuxième ce fut quelques mois plus tard, mais cette fois progressivement, même niveau d'obsession si je puis dire, et je lui parlais tous les jours, on se confiait l'un à l'autre, et naturellement quand elle sut deux ans plus tard ( lettre en prose cette fois )ce que pensais vraiment d'elle, ce fut un nouvel échec... et j'ai mis plus d'un an à supporter l'idée que ce n'était plus la peine de continuer à esperer. Si l'attachement excessif aux personnes ou aux choses me joue des tours, en revanche c'est bien pratique lorsqu'il s'agit de composer ( de la musique ) ; ça me permet d'achever ( en beaucoup de temps certes mais bon ) des compositions "au maximum de ce que je sais faire", et la satisfaction au final n'en est que plus grande. Grâce à ce système obsessionnel je me dépasse à chaque fois, et honnêtement créer de cette façon est la chose la plus bénéfique qui soit pour moi, alors il faut que je fasse la part des choses. En fait en dehors des études je n'ai que ça, la musique, et malheureusement depuis le début du sevrage "total" j'ai beaucoup de mal à m'y mettre. Encore un obstacle à surmonter j'imagine, mais une fois que ce sera fait, je pense que j'aurai franchi une étape majeure. Je ne peux pas tout lacher dans mon mode de fonctionnement, mais je suis d'accord avec vous "létudiant" que certaines choses sont liées à la dépendance et travailler sur la dépendance affective pourrait me permettre d'avancer. Je pense d'ailleurs essayer de parler de tout ça avec ma psy la prochaine fois que je la verrai ( d'ici une semaine ).En espérant avoir éclairci les choses, bonne continuation et bonne chance à vous létudiant !Morbach 
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Re: Le Sevrage de Morbach
létudiant @ 24-02-2010 09:02:30

salut Morbach, tout d abord arf je déteste le vouvoiement!! alors applique le "tu" c est un ordre!!oui tu as pas mal éclairci ta situation, tu a déjà ciblé pas mal de chose dans ta personnalité voire ta psychologie.Tu as pas mal réfléchi sur "toi", est "qui suis je" est une question assez compliqué à répondre, on s'y perd vite!!Pour ce qui est de l'attachement execif aux personnes, j ai aussi ce problème, et il n est pas évident à élucidé, pour ma part je pense que c est du à un traumatisme quand j été enfant, un peu comme toi, j'étais souvent exclus des autres mais moi je me trouvais pas la dedans. mais je suis encore comme ça , dans les excés, c est un phénomène assez étrange, pas de juste milieu tout ou rien, cela commence à changer par le biais du  travaille sur soi et l aide de ma psychthérapie, mais ce n est pas chose facile.A y réfléchir, il me semble que les problème de l'addiction , (je crois que c est mondom qui a écrit ça), ne sont que la partie émergé de l'iceberg et que la partie plus profonde et bien plus conséquente à rétablir.A mon sens , il est important d 'affronter ce dont on cherche à éviter depuis toutes ces années, et même si cela doit être douloureux ça reste un passage obligé pour vivre en paix.Toi comme moi et comme d autre sur le forum avons eu la chance de prendre en main notre problème assez tot, 18 ans pour toi, 22 ans pour moi, alors cette chance on ne doit pas la laisser tomber , on a en faite toute la vie devant nous alors fonçons!!!Enfin voila, je pense pas avoir apporté grand chose dans ce post, mais n hésite pas à poser des questions qui te turlubine ou sur lesquelles tu aimerai échanger!!! <p>a biento
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 25-02-2010 10:02:23

Voilà, c'est retombé, quatre-cinq jours pour me sentir dans mon état normal. Bon j'ai pas foutu grand chose dans l'ensemble, mais le point positif est qu'il n'y a toujours pas de rechute, j'avais en effet peur de me lacher la grappe une fois passé ce cap, en me disant que "j'en avais fait assez pour "mériter une petite récompense ". Non mais franchement faut s'écouter penser parfois ;" mériter une petite récompense ". Premièrement il n'y a pas de mérite là dedans, juste un gros noeud de souffrance et d'attente, à la recherche de quelquechose d'autre mais rien de méritoire ; ce serait même dangereux de considérer que l'on a "rempli le contrat", car dans ce cas aux chiottes le sevrage total et définitif. Ensuite, ce qui est bien pire, c'est la notion de récompense. Non seulement l'idée d'une récompense suggère que l'acte dont l'execution est récompensé a été difficile à accomplir ( ce qui est vrai ), mais surtout que ça allait en partie à l'encontre de mes interêts, comme si je faisais plaisir à quelqu'un d'autre en m'exposant à sa place, ce après quoi ce "quelqu'un" m'aurait refilé mon salaire en m'autorisant une incartade, mais cela suggère aussi qu'une MB passe encore pour une récompense, ce qui est totalement contradictoire vis-à-vis des principes que je me suis tué à forger ; ça pourrait se réduire assez facilement à "bon on s'est retenu pendant longtemps, c'est bien, donc maintenant on se retient plus " . Où est la logique là-dedans ? On ne se retient plus parce qu'on a peur que ça aille vraiment mieux ? Parce qu'on a peur de la nouveauté que constitue une existence dans laquelle on est plus dominé par ses pulsions, mais où l'inverse se vérifie ? Parce qu'on approche "dangereusement" d'une forme de liberté que l'on avait oublié depuis les débuts de la dépendance, et que ça fout les pétoches parce que ça permet de voir à quel point on s'était planté en tombant là-dedans ? Parce qu'on veut se punir d'avoir été dépendant en continuant à l'être ? Sans vouloir culpabiliser qui que ce soit, ce que j'ai pu remarquer au fil du temps, c'est le nombre incalculable d'excuses bidon que l'on est capable de se trouver pour retomber dans la Souille ( j'aime bien l'appeler comme ça, pour les éventuels lecteurs de Vendredi ou les Limbes du Pacifique, je pense que ça sera assez clair ), et combien la toile se complexifie au fur et à mesure de la progression. Au début bien sûr vient l'idée que de toute façon on ne peut y arriver, que c'est trop dur, qu'il n'y a pas de mal à se faire du bien etc... Plus tard on a les justifications plus morales du type " regarde quel cul-serré t'es en train de devenir " ( parce que je décide de ne pas être une vulgaire machine à branlette ? tant mieux dans ce cas ), " le sexolisme ça n'existe pas, et les sexoliques auquel tu t'identifie ne sont qu'une bande de loosers impuissants " ( pas mal celle là ), et les culpabilisantes " t'es tellement une merde que tu mérites pas de t'en sortir ". Bref, pas grand chose à côté des plus évoluées et tardives du type " l'existence n'est qu'un paquet de merde, t'es seul, isolé, et le monde exterieur n'en vaut pas la peine tu le sais, alors tout ça c'est ce à quoi tu peux aspirer de mieux, non ? ", ou encore " nom de dieu, mais enfin tu crois qu'il y a ne serait-ce qu'une personne sur Terre capable d'endosser les fardeaux que lui impose la société sans recourrir pour s'aider et décompresser, à des vices plus ou moins répressibles ? pas la peine de jouer les superman asexués tu sais, ça te menera direct à l'échec sur tous les autres plans "... Mais tout ça c'est de la poudre aux yeux, et ce qu'il y a de plus drôle, c'est qu'on entend ce genre de propos que dans les moments où ça ne va pas, comme si au fond il n'avaient pas d'emprise sur la Raison, mais essentiellement sur les affects ( ce qui est le cas d'ailleurs ). On dirait une grosse bande de vautours qui se jettent sur la première créature à l'agonie qu'ils croisent pour lui dire de laisser tomber le combat ( agon en grec si je me souviens bien ), parce qu'ils ne peuvent se repaître de sa chair que si son coeur ne bat plus, en bon charognards qu'ils sont. En attendant j'ai du pain sur la planche. Je crois que je progresse pas mal pour ce qui est du sommeil, mais certains soir j'ai encore du mal à me décider, à me dire que "pour aujourd'hui c'est terminé", que ce que je n'ai pas fait, pas voulu ou pas pu faire, ne sera pas fait, du moins pas avant le lendemain, et que c'est encore une belle journée gâchée que j'enterre dans le marais de l'inactivité. Toujours la même peur, celle de progresser, de gagner du terrain, que ce soit au niveau de la dépendance ou à d'autres échelles. C'est une guerre, pas de doute là-dessus, pas contre moi-même, mais ça y ressemble. Evidemment lutter contre soi ne sert à rien comme l'ont si bien dit d'autres personnes sur ce forum. Lutter avec soi, bien sûr, mais quel visage donner à l'adversaire dans ce cas ? C'est quand même moi le responsable, le type qui m'empêche d'accéder à de nouveaux territoires, moi qui n'agit pas quand il est plus que temps. Je commence à bien me connaître, et pourtant je n'avance pas tant que ça. C'est loin d'être fini.Morbach
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 25-02-2010 22:02:36

Voilà autre chose. Maintenant j'ai l'impression que si je ne poste pas le plus possible, je me mets en danger vis-à-vis de la Souille. Merde alors, je pensais être peinard de ce côté là. Faut dire que j'ai été pas mal tenté aujourd'hui, en plein milieu d'un cours, dans le bus... Forme nostalgique cette fois, la "petite douleur" si on veut. Mais c'est toujours mieux que d'être tenté en plein surf sur internet, là ça devient vraiment dangereux. Mieux vaut tout avouer alors autant dire que j'ai failli commencer à mater des vidéos humoristiques, non pasparce que l' "humour" me plaisait, mais parce qu'il était disons potache et que des filles légèrement vêtues y apparaissaient. On a vite fait de déraper tout de même. Je me doute bien qu'il faudra aller plus loins que la simple retenue pour m'en sortir, mais que faire ? Chercher pendant des lustres les raisons non pas de cette addiction là précisement, mais plutôt les raisons qui me poussent à sans cesse m'en créer de nouvelles ? Et y-a-t'il seulement une fin dans ces recherches ? Est-ce que le fait d'avoir une réponse, voire LA réponse change vraiment quelquechose ?Pour faire un peu le point là-dessus ; je suis aussi très porté sur les jeux vidéos ( c'est effectif depuis mes 8-9 ans environ ), et bien que j'ai fortement diminué ma consommation, il m'arrive encore de passer des journées entières dessus quand ça ne va pas, la bouffe pas vraiment mais il y eut une période ou je mangeais bien trop, ce qui me fit prendre facilement une dizaine de kilos environ ( que je n'ai toujours pas complètement perdue ), il y a les séries en streaming pour lesquelles le scénario privilégié est de rester vautré à regarder tous les épisodes d'une saison, puis la suivante, etc... ; même si la série en elle-même ne m'intéresse pas particulièrement, " il faut " que je regarde jusqu'au bout. Mais si il y a un vide à combler, je ne le sens pourtant pas vraiment. Je suppose que ça ne remonte pas encore assez pour que je puisse l'identifier comme tel ; tout ce que je vois actuellement c'est un champ de bataille où s'entrechoquent des myriades de volontés, d'idées, de pulsions bariolées, qui n'ont qu'un but : prendre le contrôle, pouvoir guider mes actes. En attendant le sommeil a aussi son importance, et demain sera un autre jour.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 26-02-2010 19:02:49

Aujourd'hui 26 février, le résumé de la journée n'est pas excellent. Zero rechute, presque zero pensée, j'avais la pêche ce matin, mais je ne sais pas, ça a du retomber dans les heures qui suivaient - comme d'habitude. J'ai peur que le fait de ne plus le faire me fasse oublier à quel point l'ennemi est vicieux et discret. C'est un assassin passé maître dans l'art de ne surgir qu'au moment de porter son coup, toujours fatal. Je ne me sens pas sur la corde raide, mais vaseux, comme si ma vue était troublée, comme si la prochaine fois que l' "amie du bas-ventre" se repointrait, je ne pourrais pas la voir venir, et me ferait bouffer tout cru. Mieux vaut rester vigilant, c'est une règle de base ça de toute façon : ne pas baisser la garde, ne jamais baisser la garde.J'ai cru remarquer quelquechose qui marche bien : une fois que la tentation se faisait de " juste jeter un oeil ", je me suis mis à me visualiser lors d'une MB, mais en prenant un point de vue exterieur, celui d'un observateur lambda quoi, et il faut dire que le ridicule apparut alors dans ses plus nets contours. Dommage qu'il ne tue pas, ça arrangerait bien des choses. Un point sur lequel je pourrais m'accrocher ; j'ai mis il y a quelques temps des tas de partitions non terminées dans un coin ; je pourrais essayer d'en faire quelquechose, de les achever. Pour le moment je n'en ai "bouclé" qu'une et pas des plus difficiles, mais en poussant un peu ça pourrait marcher. Pas la première fois que j'essaie il faut dire. J'imagine que je ne dois pas être le seul champion des grands projets inachevés ( voire pour la plupart même pas lancés ) sur ce forum. Toujours plein d'idées, mais au moment de l'execution quelquechose bloque, toujours cette peur de progresser, de savourer un brin de puissance, de mesurer ma volonté à la force des choses. Mais pour le moment j'en ai marre de manger des compotes, alors autant essayer de croquer quelques pommes, pour voir, et si je m'y casse une dent, tant pis. Demain je refais la fête, j'avais prévu une "confirmation", une semaine après la date, pour me motiver, et pour ne pas vendre la peau de l'ours... Mais bon j'ai préféré sortir un peu la semaine dernière aussi, je me sentais tellement bien il faut dire. Après le resto de demain, seul évidemment, la prochaine "commémoration" est prevue pour les six mois et six mois + une semaine, si j'y arrive bien sûr. J'ai besoin de me reserver ce genre d'occasions, ainsi je m'en souviens mieux, et surtout ça me fait sortir de chez moi. Quand on ne parle qu'à sa mère et sa soeur de toute la semaine, qu'on ne sort pas le week-end ni en semaine d'ailleurs, à 18/19 ans, ça fait un peu chier au bout d'un moment. Le problème est que j'ai un mépris profond pour la plupart des gens ( pour ne pas dire tous ) que je cotoie. Tout ce que j'ai sous la main c'est un paquet de 800 étudiants idiots à souhait, aliénés comme c'est pas possible et qui se défoncent la gueule chaque fois qu'ils en ont l'occasion, lors de leurs "soirées étudiantes". Je déteste ce mot. " Etudiant ". Le mot, la vie d' " étudiant ", les regards des étudiants, la mentalité, le campus, les associations de défense des droits des étudiants, ... tout. Sinon il y a ma psy(chologue) et mon psy(chiatre), l'un avec qui je parle, l'autre avec qui je parle moins et qui me file ses prescriptions, que je suis à la lettre par peur de peter un cable de nouveau. Ah quel merde ! Il est temps que je me remue le train pour trouver un moyen de subsister là dedans sans en venir à la solution facile qu'est l'addiction ( à n'importe quoi ), parce que tôt ou tard si je me trouve pas un moyen de fonctionnement viable, je remplacerai les MB et le porno par autre chose, à moins, pire encore, de retomber dedans.Morbach  
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Re: Le Sevrage de Morbach
létudiant @ 27-02-2010 11:02:07

salut Morbach, au vu de mon pseudo tu comprends sans doute pourquoi je suis obligé de répondre!!!lolNon , t inquiète , ce pseudo m été venu comme ça , et avai son sens à l'époque!!Tout comme toi, la vie étudiant  je ne l'apprécie pas trop,d ailleur tout mes problème ont surmonté à cette époque, du fait aussi de ma sollitude sur le fond , du au divers blocage de ma fac.Les soirée étudiante idem pas pour moi, mais après je pense quand même qu il y a des étudiants bien autour de toi, avec lesquels tu aurais sans doute des choses à partager, la musique par exemple.Pour ce qui est des projets, je suis au même stade que toi, et il est vrai c est comme si :"Toujours plein d'idées, mais au moment de l'execution quelquechose bloque, toujours cette peur de progresser, de savourer un brin de puissance, de mesurer ma volonté à la force des choses." Comment expliquer cela, si quelqu'un a des pistes???Courage Morbach, et n ai pas peur de retourner dans cette merde, car la peur amorce la crise et la rechute!!<p>tu es seul maitre de tes actes à moi que tu soit atteins de névrose, mais il me semble pas sinon tu serais pas la!! allez courage mec!!!
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Re: Le Sevrage de Morbach
Mondom @ 27-02-2010 12:02:54

Sur ce problème de ne pas arriver à achever et même parfois entreprendre, ma psy dit que c'est semblable à une éternelle adolescence, où "tout reste possible"... Tant que je  n'ai pas fait, je peux encore faire, je peux encore être tout, tout réussir etc... C'est une façon de refuser de faire des choix et de grandir... Je n'ai pas encore fait le tour de cela pour savoir si j'en suis encore là ou non. Je vous livre simplement ces mots comme état des lieux d'une réflexion en cours.
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Re: Le Sevrage de Morbach
létudiant @ 27-02-2010 12:02:55

oui, mon psychiatre dit que je suis en pleine crise d adolescence en retard, avec tout ce que ça engendre, et c est vrai, j y ressemble en beaucoup de point.Maintenant, je pense que oui il y a de l adolescence mais il y a une partie adulte, ainsi je rejoin plus une pensé de la double identité, celle de l enfant et de l adulte.dernièrement j ai eu grave des pensée comme tu le décrit Mondom, je sous évalué tout le monde marlgrés des grandes prouesse parceque je me diasait que je pouvait le faire, ou encore que je peut tout réussir!!!Tout cela commence à diminuer mais ça a fait parti de tout mon lavage de cerveau!!!!!Et la dépendance dans tout ça, caché cette réalité, et je commence  à voir kes choses , à grandir grace je pense à ce sevrage!!!En fait tout ce tien, tout à un sens mais souvent ce dernier est caché ....<p>PS: Encore Merci mondom pour ce fameux jour de ma vie, mon premier rendez vous psy!!!
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 28-02-2010 00:02:22

Tout d'abord merci à vous Mondom et létudiant pour vos messages, il est toujours bon de se confronter à d'autres points de vue que les siens, alors n'hésitez pas à poster quand vous vient l'envie. Ce soir c'est le grand soir, la "confirmation". Je n'ai pas grand chose à me reprocher pour ce qui est de la nécessité de célébrer certains moments de mon existence, je crois que ça fait partie du processus de ( re ? ) construction. Si j'use de la parenthèse c'est justement parce que je me doute que le mode de fonctionnement à l'origine de l'écroulement actuel n'est pas viable, et que reconstruire ( sous-entendu à l'identique ), ne servirait en rien ma cause. Il faut changer certaines choses, mais quoi donc ? Tout d'abord changer mon rapport à l'Autre en général. Malgré ce que me dit ma psy, je pense que je peux faire sans les autres. Pas matériellement parlant, pas pour ce qui tient des bases de l'intégration sociale, mais d'un point de vue émotionnel, j'ai remarqué que je pouvais être relativement stable lorsque j'étais seul, et surtout que ne pas cotoyer les autres m'amenait à m'auto-déterminer. A l'heure d'aujourd'hui personne ne sait pour ma dépendance au porno ( à part les quelques lecteurs éventuels d'ici-bas bien sûr ), je n'en ai parlé à personne, en partie par pudeur, et en plus grande partie par volonté de me préserver. Je ne voulais pas avoir à gérer la réaction ( sans doute stupide ) des gens que je cotoie en plus de la dépendance elle-même, d'autant plus que leur avis ne m'intéressait pas. Je sais très bien que j'ai merdé sur ce coup là, sérieusement merdé, mais que ça n'a pas à remettre en cause tout le reste. J'ai fait d'autres conneries par le passé et je m'en suis voulu longuement, bien qu'au fond rien n'ait jamais changé. Je pense qu'il ne s'agit pas d'un artefact n'ayant rien à voir avec ma personnalité, comme je ne pense pas que l'on choisisse d'agir en fonction de critères purement moraux. De mon point de vue actuel, tout ceci est la résultante d'une incapacité à reconnaître certaines pulsions pour ce qu'elles étaient, et d'une mauvaise gestion de ces pulsions. Un des buts possibles de la dépendance au porno était de faire baisser la tension rapidement lorsque la soif de revanche était trop forte, lorsque j'étais près de perdre le contrôle, et cette peur de l'action et la projection incessante qui lui est liée des actions possibles, est une alliée de cette peur de la perte de contrôle. Je peux être extrêmement... extrême lorsque je m'écoute pour de bon, et ce dans bon nombre de domaines, il suffit que l'étincelle survienne et c'est l'explosion ; c'était quelquechose de naturel et que je gérais relativement bien lorsque j'étais plus jeune, et au fur et à mesure il fut plus difficile d'accepter cet état de fait, si bien que j'en suis venu à presque mépriser cette violence, en la considérant comme moins qu'une seconde nature... Le seul domaine où elle est restée encore passablement active est la musique, et j'en fis encore usage avec parcimonie il y a quelques temps : la reconnaître et l'accepter comme partie intégrante, si ce n'est essentielle, de ce que je deviens, de ce que j'ai à devenir, est je crois une des composantes les plus importantes du travail que j'ai à accomplir sur moi-même. Pour l'heure il me faut encore creuser.Morbach
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Re: Le Sevrage de Morbach
létudiant @ 28-02-2010 10:02:53

Salut Morbach, oh que oui il faut encore creuser c est certain mais comme tu le sous entend il faut fixer certaines choses qui nous semble et qui fait parti de nous.Quand j étais au plus bas , j ai tout remis en cause, aujourd huis je vais mieux et redécouvre des choses,des plaisirs qui faisaient parties de moi mais que j avais pu perdre.Un exemple simple,je suis du Nord et en ce moment c est la grande période carnavalesque, j ai grandi dedans mon père m avait donné les gènes du carnavaleux , mais je l avais perdu petit à petit,  avec une peur , peur car les mouvement de foule on ne peux pas les controller, cette année j ai commencé à reprendre le dessus et c est une délivrance et quel bonheur ce carnaval, et ce carnaval c est moi!!J en ai beaucoup des exemple de la sorte, mais ce que je veux souligner c est tout simplement qu il faut dans notre procesus avoir assez de recul pour fixer des choses qui nous sont propres.<p>il faut avancer, et fixer des choses car malgrès la dépendance on a évolué, on a vécu des choses qui nous avons choisit mais pas forcément reconnut ou célébrer pour reprendre tes mots!!
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 28-02-2010 16:02:10

Plutôt tranquille aujourd'hui. J'ai repensé il y a peu au nombre incalculable d'heures que j'ai dû passer à mater ( ou plus ) des sites porno ces trois dernières années, et à ce que j'aurais pu faire si ça n'avait pas été le cas. Non seulement il y a le temps directement perdu, celui pendant lequel on compulse, mais il y a aussi tout le temps perdu par manque d'énergie, angoisses, manque, etc... lié à cette même compulsion. Quand je pense que certains ont fait cela pendant 10, 15, 20 ans..., je me dis que j'ai eu du bol d'ouvrir les yeux pour de bon l'été dernier. Si ça n'avait pas été le cas, peut-être qu'aujourd'hui encore ma principale préoccupation serait de savoir quand je pourrais savourer mon prochain "fixe", quand ma mère et ma soeur seraient occupées en ville, le plus loin et longtemps possible... pour être sûr d'avoir le temps de faire mon affaire. C'est vraiment dingue de concentrer tout sa force autour d'une activité ( que dis-je ! d'un rituel des plus pathétiques ! ) qui vous ronge de l'intérieur, qui vous éclate le crâne et vous rend chaque jour plus animal que vous ne voudriez, en vous promettant la lune, et à quel prix...Pour l'instant je me cantonne à différentes compositions, je n'ai rien "achevé" hier mais j'en ai quatre cinq ( encore de la récup' ) que je fais progresser tranquillement, de façon à les terminer à peu près en même temps d'ici demain, si tout va bien. Pas de nouvelles de l'extérieur, pas plus que d'habitude en fin de compte. Je me repasse en boucle les mêmes questions ; et maintenant que faire de plus ? et après le sevrage que faire de plus ? Il faut toujours un temps lorsque l'on fait tomber les barreaux de sa cage, pour se décider à en sortir. Parce qu'au fond, aussi horrible que fut le cauchemard, il nous protégeait encore de la réalité, du quotidien dans ce qu'il peut avoir de chiant et d'exaltant, de nous-même et de la possibilité ( angoissante ) de faire des choix. Il n'y avait qu'à suivre le mirage, et maintenant il n'y a plus de guide, nous l'avons tué une fois de plus ; et le danger principal est de s'en forger un nouveau. Je ne serais pas du genre à adhérer à une quelconque forme de secte, de mentalité grégaire donc de religion ( religere veut bien dire se relier = entre semblables formant un tout, un troupeau, n'est-ce pas ? ). Non, le danger qui me guette prend plutôt la forme de la drogue individuelle, de la substance, et je dois aussi y faire attention. Enfin, ne soyons pas trop pessimistes, je vais tout de même bien mieux qu'il y a quelques mois...Morbach
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Re: Le Sevrage de Morbach
Mondom @ 01-03-2010 09:03:02

Ben, justement, c'est tout bête, mais c'est la réalité et toi dedans, qui vont répondre à ces interrogations... Que faire maintenant? Ce que tu as à faire, pas ce que tu pourrais bien inventer pour créer une illusion d'existence. Te concentrer sur ce qu'elle est tangiblement et ce qu'elle t'apporte et te propose voire te demande. La possibilité de faire des choix devient alors une exaltation réelle et concrètement constructive et non plus une angoisse parce que cela ne te mènera nulle part d'autre que dans la même réalité qui n'est plus inconfortable si tu décides de t'y inscrire pour de bon. Cette question ne se pose alors même plus.Tu feras un myspace ou qqch comme ça avec tes musiques...? (On a tendance à se tutoyer ici, tu fais comme tu veux,  si le vouvoiement te vient naturellement tu n'as pas à te forcer, nous nous efforcerons de ne pas y voir une inégalité de déférence qui n'a pas lieu d'être...)
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 01-03-2010 14:03:01

Faire ce que j'ai à faire : réponse simple, évidente, mais tellement dure à appliquer encore au jour d'aujourd'hui. Une psychothérapie, à mon sens, présente des phases qui la font se rapprocher d'une séance au confessionnal. Et j'ai échoué encore aujourd'hui à faire ce que j'avais à faire ; j'avais prévu d' " avouer " à ma psy la nature de ce contre quoi je luttais activement depuis environ maintenant 7 mois, passivement depuis le début en essayant de le nier, et des trois derniers mois d'abstinence salvatrice. Mais non. Arrivé en retard à la séance ( comme par hasard... ), j'ai voulu commencer à amener le sujet par des voies annexes pour que ça ne soit pas trop difficile, mais dès les premiers mots j'ai eu l'impression qu'il faisait plus sombre, que ma tête se trouvait comme serrée dans un étau, et j'ai pris peur. Donc on est partis sur autre chose, mon rapport aux autres comme d'habitude, et j'ai en partie vécu cela comme un échec des plus lamentables. En prévoyant d'en parler depuis trop longtemps le seul résultat fut un blocage sans issue. La prochaine fois peut-être, j'espère même. " Je suis porno-dépendant ", plus facile à écrire qu'à dire, d'autant plus sur un clavier d'ordinateur, virtualité oblige. Pourquoi en parler ? Parce que je veux, même si c'est loin d'être gagné et que cela ne serait peut-être jamais tout à fait clair, savoir d'où cela vient. Pourquoi j'ai choisi cela plutôt qu'autre chose. Pourquoi ai-je une telle facilité à tomber dans des schémas d'addiction à tout et n'importe quoi.Et je pense que je n'avancerai que trop peu sans l'aide d'un tiers. Pour le moment je vais essayer de bosser cet après-midi, après quoi je composerai jusqu'à plus soif. Cela me semble un bon programme. En guise de réponse Mondom, désolé mais je ne "publie" presque rien, il s'agit de travaux trop personnels, et c'est à peine si ma famille est au courant de ce que je compose _ en bref c'est pas pour demain. Pour ce qui est du vouvoiement, en fait cela n'a rien à voir avec de la déférence, de la prétention, du pédantisme, du mépris ou quoi que ce soit d'autre. C'est juste que ça met une distance qui me paraît acceptable entre moi et les autres, une distance qui me rassure parce que je me sens moins en danger comme ça. Je pourrais essayer mais ça n'aurait vraiment rien de spontané, du moins pour le moment... encore une fois désoléMorbach 
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Re: Le Sevrage de Morbach
Mondom @ 01-03-2010 16:03:07

Ne sois surtout pas désolé, il n'y a pas de problème, tu n'as pas à t'efforcer de tourner des phrases pour éluder le tutoiement et tout, tout ça ne pose pas de problème, tu es toi et chacun de nous est qui il est.Psy - confessionnal... Je ne vois pas les choses comme ça. C'est conférer au thérapeute un rôle de référent moral, de caution des valeurs supérieur à toi. Or ce n'est qu'un praticien, quelqu'un que tu sollicites pour son aide, pour ses compétences dans un domaine, comme tu appelles un plombier pour une fuite, sauf qu'avec le plombier, je te l'accorde, c'est plus fastoche parce que c'est carrément cartésien, fuite - pas de fuite... La fuite qu'on veut réparer chez le psy c'est la fuite de soi-même et c'est une autre paire de manches. Je considère chez ma psy(-chiatre) que c'est moi qui fais le boulot, et qu'elle m'y aide et m'accompagne. Cela ne réduit pas son rôle et je lui suis bien reconnaissant de faire son taf, mais je ne me gène pas pour lui dire ce que je pense de la façon dont ça se déroule; Je suis son "client" en fin de compte, je la paie pour ce que je fais chez elle, je ne vais pas voir un curé ni une maman mais un docteur, un praticien qui s'occupe de m'aider à touiller dans mon crâne et remettre de l'ordre. A l'évidence, il faut que tu avances et arrives à en parler avec la tienne, sinon tu tournes en rond, perds du temps et fais semblant d'aller la voir pour te soigner, tu lui fais perdre son temps aussi, la thérapie ne peut aboutir à rien dans cette mascarade ou ce simulacre. Tu peux écrire une lettre et lui donner si tu n'arrives pas à ouvrir la bouche. Tu peux lui téléphoner entre deux rv pour lui cracher le morceau.Le mot le plus difficile pour moi a été "dépendance". une fois que ce mot-là était lancé, "sexuelle" est passé comme une lettre à la poste et tout le reste a suivi avec une facilité déconcertante, un effet "mais pourquoi diable en ai-je fait un plat avant d'oser...?" Elle en voit de bien largement pires à longueur de journée que "docteur, j'ai si honte de me masturber si souvent..."Pourquoi la thérapie? (je ne te sermonne pas, tu es déjà dans cette démarche et tu as déjà compris que c'est indispensable de dépasser tes blocages que tu te construis pour ne pas affronter le question de t'en sortir vraiment... je développe mon train de pensée.) Parce que je pense qu'une bonne partie des problèmes qui mènent à ces enfermements que sont les addictions est liée au langage. Pas à l'apprentissage ou la maîtrise du langage, mais au processus d'éducation, de transmission  qu'on subit au cours de son enfance et de son développement. Les prédispositions à la dépendance, sexuelle ou autre, sont dans l'enfance, l'adolescence, l'environnement familial etc, et le langage fait partie je crois des mêmes schémas de formattage, avec les non-dits qui sont bien apparentés au langage puisqu'ils en sont la carence... N'est-ce pas extraordinaire que le langage qui enferme, puisse aussi être la clé qui libère...? Parler avec quelqu'un fait un effet extraordinaire. On en a déjà un aperçu sur le forum, et bien des inscrits passent par un stade où ils se disent "au vu de l'effet positif d'en avoir parlé et d'échanger sur le forum, je vois que j'avance et vais m'en sortir en faisant sans doute l'économie de l'embarras d'aller déballer mon intimité honteuse devant quelqu'un en blouse blanche" (même virtuelle, la blouse!). Mais en parler en réel est bien différent, et c'est là l'immense intérêt de consulter, ainsi que d'assister aux réunions de groupe genre DASA en plus si on en a la possibilité. La honte fait vite place à l'humilité nécessaire, et on voit bien qu'on y survit, et qu'on peut apprivoiser le concret et le palpable sans se palper l'entrejambe comme si c'était l'interface avec la réalité, comme la bouche est l'interface avec le monde pour un bébé...<p>Tu n'as rien à "avouer" à ta psy. Elle n'a rien à en juger. Tu vas l'aider à faire son taf, et par conséquent tu vas ouvrir la voie à ce pour quoi tu vas la voir, en lui disant tout simplement que tu as un problème de dépendance sexuelle, d'addiction à la masturbation, tu peux lui dire que tu as trouvé des infos sur internet, et si tu as des détails à donner ce sera parce que tu le jugeras utile toi, et pas pour "avouer des fautes" qui sont tout à fait discutables...
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 01-03-2010 21:03:16

Bonjour Mondom et merci pour cette réponse très instructive. Evidemment ce n'est pas le rôle d'un(e) psy(chologue/chiatre) de jouer les maîtres en morale, mais se confronter, ou plutôt me confronter à l'avis d'une personne en chair et en os sur cette "chose" n'a rien à voir avec le fait de poster ici ; plus que dans les autres cas en parler de visu à quelqu'un m'écrase sous une chappe moralisatrice. Même si ce n'est pas son rôle et que ( comme vous le dites ) elle doit entendre tous les jours des choses bien plus tristes, l'impression de devoir se confronter à un juge est bien là. J'imagine qu'après tout c'est quelquechose qui a un sens par rapport à mon histoire ( le fait d'avoir été sans cesse la proie des quolibets étant petit ? ), et la déception d'aujourd'hui me conforte dans le fait qu'il faut que j'en parle ; c'est quand même lourd d'avoir honte de soi de la sorte, ou plutôt de ses actes. Je vais essayer de dédramatiser un peu tout ça d'ici la semaine prochaine, que je ne me refasse pas un croc-en-jambe en plein élan. Enfin j'arrive à travailler un peu ( moins que ce que j'aurais voulu cependant ), c'est déjà bien. Je me suis rendu compte que ça faisait trois semaines que je ne foutais absolument rien ( de studieux j'entends ). Il était temps. Pas d'envies aujourd'hui, à part quelques idées de passages dans le bus, j'étais en train de m'assoupir ; je crois que ça me rend plus vulnérable, mais enfin il n'est pas encore venu le jour où l'on sera capable de compulser tout en dormant... Pour la part consciente j'accepte mieux les tentations, je les vois venir, les "écoute" déballer leur flot monotone de mensonges ( pas très originaux ces temps-ci ) et quand elles se calment je me dis que franchement ça aurait été ridicule de les écouter, comme d'habitude, sauf que je m'en veux moins d'avoir ce genre de pulsions. Rien de moins étonnant pendant un sevrage d'éprouver un manque, même après qu'un certain temps se soit écoulé. Les affiches publicitaires pour lingerie, éventuelles pop-up incontrôlées et filles particulièrement jolies ne suffisent cependant plus à déclencher ce genre de trucs, il en faut plus ( que par exemple au détour d'une pensée je me retrouve à me remémorer certaines vidéos, "cuites pornographiques" mémorables, etc... ), comme si le mécanisme s'affaiblissait. Serait-ce un signe d'amélioration ? Morbach
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Re: Le Sevrage de Morbach
Mondom @ 02-03-2010 00:03:26

C'est surtout un signe de vigilance, un signe que tu travailles la question. Ne te convaincs pas trop qu'il s'agit d'amélioration, simplement parce que le retour de bâton serait cinglant, quand tu te croiras un peu solide le "monstre" profitera que tu cligneras des yeux pour te choper, ça nous est tous arrivés je pense... C'est le stade 2 ou 3, sans doute... Les rechutes qui montrent que se retenir n'est pas l'unique solution mais un des stades, et qu'il faut trouver ailleurs à fermer le robinet. La psy te sera plus utile que tu ne l'envisages sur ce plan-là sans doute, et c'est tant mieux... C'est bon signe, que tu voies à la fois ce qui te retient de lui causer et le bien que tu en retirerais (retireras...)!C'est bien quelque chose dont tu vas t'extraire, cette certitude du jugement qui t'attend, en arrivant à surmonter ta peur de la honte, ou la contourner comme tu pourras. Et quand tu verras que tu es toujours entier, tu vas voir déjà le monde s'agrandir sous tes pieds sans doute... N'hésite pas à continuer à étaler cette peur en long, en large, à la pétrir comme une pâte à pizza, la tourner et la retourner, l'apprivoiser... Et à demander de l'aide là-dessus, à moi ou qui tu veux, ici, en MP, ailleurs si tu souhaites... Tu ne seras pas le premier à qui il faudra apporter de l'aide pour te forcer la main un peu !!
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 02-03-2010 18:03:29

Disons Mondom que je ne ferme pas vraiment les yeux, c'est juste que je prends un peu plus d'assurance. Je suis bien conscient que le risque principal est de laisser la porte (entre-)ouverte, parce qu'il y a une certaine bête qui ne se gênera pas. Les attaques continuent, moins lourdes mais toujours assez fréquentes et la peur de rechuter m'obsède littéralement. L'étaler, la pétrir, ... l'apprivoiser ? Oui, mais comment ? J'imagine qu'il faudrait trouver un mode de confrontation qui se démarque pourtant de sévices auto-infligés ; faire ce que j'ai prévu de faire, quoiqu'il arrive, et même ( et surtout ) si j'ai peur, question de me prouver que j'ai encore des c... ? Pas gagné d'avance ça non plus. Là il est 19h et j'ai encore rien foutu, malgré des monceaux de cours à recopier, et l'angoisse monte, monte, inexorablement... Peut-être que foncer la tête baissée n'est pas non plus la meilleure solution. Alors quoi ?Je ne connais pas la compassion, encore moins la pitié envers moi-même. Et je ne sais pas vivre façon métroboulododo ; quoique que je fasse, même si c'est dans la durée, ça reste excessif, en solo, et quand je suis sur une pente douce ( comme maintenant ) c'est qu'elle est descendante, que la chute n'est pas loin. Je crois que je vais aller me défouler un peu encore sur ma batterie, on sait jamais ça pourrait m'éviter le pire.  
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 03-03-2010 13:03:00

Bon, eh bien voilà, j'ai enfin fait quelquechose ! Et pas de rechute non plus. A vrai dire ce que je redoute le plus, c'est qu'en concentrant mon attention sur d'autres pôles que sur la dépendance, je risque de perdre le dessus, en déshabillant pierre pour habiller paul. Une chose cependant : je crois aussi que tant que les activités que je mène en parallèle,  demeurent choisies et assumées dans une vision "constructiviste", elles ne me font rien perdre, bien au contraire, ça m'éloigne encore plus du bain dans lequel est née la dépendance au porno ; c'est-à-dire toujours la même recette d'inactivité, ennui, déprime, manque d'hygiène etc... avec un soupçon de bêtise aussi et d'inconscience surtout. Se "forcer" à faire quelquechose de ses journées rend bien plus lucide que se poser dans un fauteuil pendant des heures à essayer d'oublier qu'on est 24h/24 à cran, à tenter de ne pas penser à céder ; bien que dès le début je m'imaginais que c'était précisément l'inverse. Dans le sens ou "remplir" ses journées n'a aucune intérêt, il ne s'agit pas de ça, mais plutôt d'une amélioration constante des conditions d'exercice et d'assouvissement de mes passions ( saines cette fois si je puis dire ), en vu d'atteindre certaines hauteurs que le simple arrêt des MB et du visionnage ne permettrait pas.J'avais peur de faire du sur-place après un certain temps, eh bien je crois que c'était chose faite les deux dernières semaines ; et le sur-place est risqué lorsqu'on l'on a un ordi à portée de main. Je me fixe des objectifs de base : bien sûr comme je tape ( je dois pas être le seul ) aussi sur une dépression, il y a le club du "minimum journalier" ( besoins fondamentaux tels que boire-manger-dormir-se laver-petitsbesoins ), avec entretien minimum de ma chambre, mais arrivé où j'en suis ( pas très loin mais quand même ) il m'en faut plus. On pourrait rajouter la constante à double face : boulot/compositions, quoique boulot/apprentissage instrumental me semble moins hard à mettre en place pour le moment, avec des séances sportives occasionnelles ( vélo essentiellement ) si possible. Cela me paraît encore bien triste, mais je pense qu'il n'y a pas que l'appréhension d'une routine ( parce que le porno aussi était très routinier mais pour autant m'attirait et m'attire encore ), que je me chargerai de limiter au maximum, mais plutôt le fait que j'ai oublié quel plaisir je pouvais retirer de ce genre de choses, à force de tout focaliser sur la pause "branlette" ou "matage" quotidienne. Pour ça aussi il faudra du temps semble-t-il, mais maintenant que je suis clean ( en espérant le demeurer ), le temps, j'en ai !Morbach 
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 04-03-2010 21:03:17

J'ai recommencé à déconner avec le sommeil semble-t-il. Bon on va régler ça vite fait ; cure de sommeil intense et rétablissement du rythme prévu au départ. Le tout sera de gérer l'angoisse, comme d'habitude, parce que c'est bien à cela que sert le manque de sommeil : oublier une angoisse dont j'ai d'ailleurs bien du mal à identifer l'origine. Et ce n'est pas le manque ( ou du moins pas entièrement ) parce que c'était bien là avant que j'envisage de me sevrer : encore une énigme à résoudre. Des pensées comme toujours, je crois que je ne suis pas encore arrivé au stade où je pourrais passer toute une journée sans y songer, ou du moins me sentir impliqué ( ce stade peut-il être atteint ? ), entraîné quand j'y pense et à cause de cela devoir me repasser toutes les bonnes raisons qui m'ont amené à arrêter à chaque fois, sans que cela suffise jamais semble-t-il. Je me suis demandé aujourd'hui si un jour il serait envisageable de considérer la masturbation ( oh le gros mot que voilà ! ) comme un acte normal, presque physiologique. Autant agir sous le coup de ce genre de considérations dans l'état actuel des choses serait stupide ( je suis dépendant ne l'oublions pas et le moindre écart me referait tomber dans l'incontrôlable ), mais un jour qui sait ? Y-a-t-il quelquechose de biaisé dans ce jugement ? Et le porno ? Serai-je interdit à vie ? La question n'est pas de savoir si le porno a quelquechose d'intéressant, mais plutôt de savoir si il n'y a désormais aucune autre solution que le néant pornographique pour pouvoir garder le contrôle ?Je trouverais plus honorable d'être maître de ses pulsions que de les fuir ( attitude qui me semble, malgré tout le bien que l'on peut en dire, notamment compte tenu de son efficacité, plutôt lâche ), alors que penser ? Et je suis désolé les fuir prouve bien qu'on ne contrôle rien, seulement que l'on est pas assez solide pour pouvoir choisir quelquechose entre la perdition et le néant...Morbach 
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Re: Le Sevrage de Morbach
Mondom @ 04-03-2010 22:03:20

Il est clair que aujourd'hui ces pulsions ou pensées représentent un "danger" alors tu ne peux pas envisager de te poser trop cette question à l'heure actuelle. Ensuite, les pensées orientées vers le sexe, vers la MB et son absence, évidemment que tu en as pour un moment avant que ça ne disparaisse... Quelques décennies sans doute, mais ça devrait devenir sans pulsion juste une idée qui pase.La MB deviendra sans doute anodine et déchargée de ce sens inexorable, quand... quand tu n'auras plus besoin ni envie de te MB! C'est-à-dire, tu pourras envisager une MB saine quand tu n'auras pas envie de te MB. C'est comme "la dose saine de porno": elle existe, c'est zéro porno! La bonne nouvelle, c'est qu'alors ce ne sera pas lourd!Croire en un avenir où la compulsion aura disparu et le comportement pourra "re"(?)devenir ordinaire et non malsain, c'est en fait y rester attaché encore, et c'est aujourd'hui sûrement parfaitement normal. Ça fait à mon avis partie de toutes ces questions qui ne se poseront plus quand il te frappera qu'elles n'ont plus à se poser, pas de pertinence ... Oui, le porno est inutile et toxique surtout pour nous autres qui en avons abusé! eh bien, tant mieux. Le temps de vie qui est devant moi est libéré de ce gaspillage-là. Et à moi la vraie belle relation avec une femme que j'aime et avec qui la sexualité est formidable!   
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 05-03-2010 22:03:58

Pour le premier point, à savoir que la question n'est absolument pas à se poser, et que tant que je me demanderai quand "recommencer", tant que la masturbation sera tentante, c'est qu'il ne faudra pas même envisager de m'y mettre , là je suis d'accord. J'ai pu en refaire l'experience hier soir. A peine ces quelques lignes écrites, je vais me coucher et une envie pressante, pesante, m'assaille, et c'est alors que je me dis " la saloperie... elle ne recule devant rien quand même... ". En gros après la séduction de base par réponse directe à un stimuli, après la perversion de la victime qui se dit qu'elle n'a que ça, après les arguments moraux comme quoi il n'y a que les coincés qui se privent d'un tel "plaisir" : le détournement du logos à des fins dégueulasses : si la question de la valeur à accorder au porno pouvait et pourrait encore se poser, il ne s'agissait à ce moment que d'un pretexte pour attirer mon attention. Je me doutais que le côté pretexte en faisait partie, mais qu'il n'y avait QUE ça dans cette démarche... A peine cette pulsion refoulée, m'est apparue l'idée claire, sans concession aucune, que le porno était le plus ridicule des substituts, satisfaisant le " besoin " le plus bas : celui d'avoir un vagin à portée... et non un femme que l'on saura aimer et qui aimera également. L'amour est une petite folie, mais d'un genre qui s'inscrit dans la croissance constante de l'ego si je puis dire, qui fait grandir et soi-même et celui ou celle qui partage cet amour, lorsqu'il est sincère et "lucide"... A côté de ça, prendre la répétition mécanique, un vulgaire va-et-vient pour quelquechose d'intéressant, non merci. Encore un égarement semble-t-il, mais il y en a eu tant que je ne saurais plus mesurer la valeur de l'experience qu'il me donne de l'addiction et du combat quotidien contre ses tentacules en apparence protectrices, mais qui rapidement vous etouffent.J'ai encore de la nostalgie. Je repense souvent au plaisir que je ressentais en compulsant, à ces filles au corps parfait qui ne demandaient rien d'autre... Et quelle illusion. Jamais je n'en viens spontanément à penser à l'après. A ce dégoût de soi qui suit immédiatement la "conclusion", au nettoyage, moment glauque, de solitude intense, où l'on se demande "pourquoi ? pourquoi j'en suis encore là ? pourquoi je l'ai fait ? avais-je plus de raisons que la dernière fois ? avais-je une raison ? au final qu'est ce que ça m'apporte ?" la réponse étant invariablement l'expression du vide engendré, par contraste avec l'éphémère émoi hormonal provoqué par le visionnage. J'ai l'impression de rater quelquechose en même temps. Jamais d'amourette, de petite amie, de copine, à 18 ans et des poussières : il y a "pire". Mais quand même. Cela m'emmerde, quand même. De plus je ne peux pas. Je ne pourrais innocemment prendre dans mes bras une fille qui me le demanderait, j'aurais peur de la salir, de la pervertir, que cela soit par rapport avec cette p... de dépendance, ou par rapport au reste, à ma "personnalité". Je ne hais pas l'existence, je savoure certains instants comme jamais aujourd'hui, j'aime enfanter de ma musique, quoi qu'elle vaille aux yeux des autres, et les moments où j'enfante sont les plus beaux que je connaisse. Je me sens renaître. Mais à côté de ça j'ai un mepris terrible, pour la plupart des gens que je croise, je ne supporte pas leur discussion, leur compagnie, leur existence. Je suis solitaire, et j'ai besoin de solitude ; rares sont les instants où je peux être réellement en phase avec quelqu'un. Le reste du temps je fais semblant : semblant d'être à l'aise, semblant que cela me plaît, semblant de ne rien entendre ou écouter, de m'en foutre, comme tant d'autres. Et je suis exigeant, encore plus envers moi-même qu'envers les autres, et je m'en veux aussi de ne pas être à la hauteur de mes propres exigeances. " Si tu ne t'aimes pas, comment aimer ?comment quelqu'un d'autre pourrait t'aimer ?" Ce n'est pas exactement que je ne m'aime pas. C'est plutôt que j'ai besoin de me dépasser constamment. Et j'ai connu de plus beaux jours, bien plus beaux. Franchement j'en ai marre du porno, de ses règles, ses représentations, ses performances. Mais je crois que je cherche aussi un moyen de m'injecter à haute dose du plaisir, parce que je n'en ressens que trop rarement, et malheureusement je n'ai pas choisi une voie honorable ou même efficace. Je suis sur une pente glissante, et le tout est de la reprendre à contre-sens, jusqu'à l'embranchement, et de changer de route, enfin, en prenant garde de ne pas en prendre une plus mauvaise. 
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 05-03-2010 22:03:26

Une autre leçon : ce qui compte au jour d'aujourd'hui, ce n'est plus le quantum de temps où je n'aurais pas compulsé. Après tout, même si quatre, cinq, six mois de sevrage sont une victoire pour moi, qu'est ce que ce temps représente en fin de compte, si il n'est pas employé à faire quelquechose ? Attendre désespérément que les envies cessent sans rien faire n'est pas la meilleure solution qui soit c'est certain. Et supprimer toute autre forme d'addiction qui viendrait se greffer pour remplacer la principale ou pallier en partie au manque ne sert pas à grand chose non plus : définir négativement sa vie, ses principes, c'est ne rien définir de particulier. Maintenant je sais ce qu'il faut que je fasse. J'ai besoin de créer, encore et encore, enfanter une multitude de pièces, toujours plus "parfaites", et finalement m'enfanter moi-même. Je vois mon petit monde intérieur comme une vaste contrée coupée du monde par de hautes montagnes, dans lequel un peuple unique en son genre tente de trouver un mode fonctionnement qui prouverait enfin sa valeur. Il y a eu ainsi de nombreuses époques, et celle ci est la fin de la plus sombre d'entre elles, un peu une sorte de période d'invasions barbares ( on se demande bien d'où ils viennent ceux-là ?! ). J'aurais besoin d'une période telle que la Renaissance, sans la Réforme qui s'en suit. Pour l'instant il n'y a que peu de mécènes pour écouter ma musique, mais cela viendra. Je remarquais à l'époque où c'était encore d'actualité, que les MB à répétition avaient ( entre autres effets notoires ) pour conséquence de m'épuiser, aussi sur le plan de mes compositions. Difficile de plaquer des pièces correctes sur le papier lorsque vous avez encore le poignet engourdi, et la fameuse "cyber-gueule de bois" si bien décrite par d'autres sur ce forum. Je perdais le goût, l'envie et la volonté par dessus le marché, si bien que je ne faisais plus rien pendant des semaines avant de reprendre tant que bien mal, en profitant d'une période de répit de quelques jours, bien difficile à acquérir. Cela ne reprend pas encore, mais je retrouve le goût. Lorsque j'écoute certaines pièces d'orgue de Bach je me prends sur le fait, en train de vénérer un tel talent, moi qui ne vénère jamais rien. Même mes propres compositions semblent avoir plus de saveur qu'autrefois. L'avantage d'une vie asexuée ( par choix ? ) serait la disponibilité vis-à-vis de soi, la possibilité de mettre toute son énergie dans son oeuvre, son sang et ses larmes s'il faut. Cela me semble encore bien terne, ce modèle d'une vie où la question ne se poserait même plus de savoir si la sexualité est si importante que cela. Une seule chose est certaine à mes yeux ; il y a mieux que la sexualité, même pour un agnostique méprisant ( et méprisable ) : enfanter. Je ferais donc mieux de m'adonner désormais à ce que je sais faire de mieux, dans tous les cas : "jouer à Dieu".Morbach 
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 06-03-2010 10:03:35

Ce matin, acalmie, paresse, et clairvoyance aussi. Je vais faire un pari : d'ici ce soir je parie que j'aurai fait le maximum pour "m'en sortir", et cela sur tous les plans. Pas de temps pour l'inutile, encore moins pour ce qui est "dangereux". Des pauses certes, des délassements certes, mais en gardant toujours un oeil ouvert. Nous verrons ce qu'il en sera d'ici ce soir, ce que j'aurai fait. C'est le genre de pari stupide, mais toutefois instructif, que je me fais lorsque je sens qu'il va encore s'agir d'une journée à ne rien faire, mais cette fois je l'écris, en espérant que ce sera différent, qui sait ?En attendant...
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Re: Le Sevrage de Morbach
létudiant @ 06-03-2010 12:03:08

je vais parler pour rien dire, mais juste de faire part de mon plaisir à te lire morbach, tu as une belle écriture et une façon de penser et te parler de la chose d'une façon très intéressante et te souhaite bon courage pour la suite!!!
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Re: Le Sevrage de Morbach
Mondom @ 06-03-2010 12:03:39

Salut Morbach.Je ne suis pas psy, je comprends plutôt pas mal ce que tu décris de ce que tu ressens, ça ressemble plutôt à ce que je ressentais avant mes 20 ans, ce côté "asocial et anticonformiste" (à l'époque en plus c'était la mode du punk...)Pour moi, quand tu dis que tu dois t'enfanter toi-même et tout, ça me fait penser que ça ressemble à des carences. Je ne peux pas accuser ta mère ou autre, je n'en sais rien et peu importe.Je ne peux que te redire que tout ce ressenti lucide, que tu pourrais transformer en changements au lieu de simples prises de conscience,  c'est un chouette capital de départ pour aller le bidouiller chez le psy. 
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 06-03-2010 18:03:36

Oui Mondom je pourrais les transformer en changements, mais je ne sais pas, peut-être que je suis trop lâche encore pour ça. Pour aujourd'hui j'ai perdu mon pari, mais demain je recommencerai. Je suis assailli par un mal de crâne tenace depuis 2-3 heures, j'ai tout le temps froid, aucune envie de rien, et je me sens si vide... [ Je me dois d'émettre une correction : je n'ai pas de côté "asocial et anticonformiste" comme vous le dites. Je me doute que le simple fait que je réagisse à cela indiquerait plutôt que je suis encore dans ma phase "ado-qui-ne-supporte-pas-la-moindre-critique-surtout-lorsqu'elle-touche-en-plein-dans-le-mille", mais tout de même, détrompez vous. Je méprise presque plus les "anticonformistes" que tous les autres, le fait même de parler d'anticonform-isme est une aberration logique : en se voulant contre la conformité, les codes, etc... ils forment une "communauté d'anticonformistes" qui s'identifient tous aux mêmes anti-codes, ont les mêmes anti-références, etc... bref sont... conformes dans leur anti-conformisme ( !! ), encore un bel attrape-nigauds en somme. Il y a une différence similaire entre l'athée et l'agnostique, qu'entre l'anticonformiste et moi-même ( si j'incarne un type répertorié, mais bien que cela me blesse, cela ne m'étonnerait pas ). Je cherche une forme d'auto-détermination ( c'est ce que j'appelle m' " enfanter " ), et pas à me définir comme le négatif de tout ce qui m'entoure... En revanche le côté asocial est nettement plus marqué, mais une fois de plus il ne s'agit pas de "revendiquer mon asocialité en tant que singularité" ce n'est pas le but, c'est juste que je sais, je constate, que je ne peux pas supporter grand monde autour de moi par excès de mépris, que j'ai souvent besoin d'être seul pour m'y retrouver dans mes affaires, et que je n'ai aucun véritable ami, parce que tous finissent par me décevoir ( je n'ai peut-être pas une notion très approfondie de ce que peut-être l'amitié et ce que l'on peut lui trouver comme limites mais bon ). Il n'y a qu'au gré de mes lectures que je trouve des types respectables, du moins des oeuvres qui malgré leurs défauts probables les rendraient respectables, mais malheureusement ils sont morts et enterrés depuis longtemps... ]Ce n'est pas qu'aujourd'hui je n'aie rien fait, ou rien fait de contributif à mon rétablissement, mais qu'une fois de plus j'ai la certitude de ne pas en avoir fait assez. Il est huit heures moins vingt, mais je suis trop crevé pour envisager quoi que ce soit avant demain, à part espérer me coucher tôt. Pour le moment je tiens bon, mais je sens qu' " elle " sait que je faiblis ( par "elle" j'entends " l'amie du bas-ventre " ), et je me ferai probablement attaquer violemment si je tarde trop ce soir. L'espoir aide, mais je ne veux pas m'y accrocher de trop, ce n'est pas cela qui amène grand chose. Je parle d'agir mais ne fais rien : quelle perte de temps... j'en ai à profusion mais ce n'est pas une raison ! Je m'étais dit que Mars devrait être le temps de la guerre par excellence, et cela avait été le cas l'an passé, j'en ai d'ailleurs gardé quelques traces écrites, témoignant d'une certaine violence à mon égard, et d'avancées décisives, mais ce n'était rien encore comparé à ce que je prévois pour cette fois. Espérons que je ne tarderai plus trop. La dernière période de "guerre" qui aura véritablement duré remonte tout de même à Avril dernier...Morbach
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 07-03-2010 11:03:18

Ce matin, plus vaseux que jamais. 0h15 c'est encore trop tard pour moi, faudra que je m'y fasse. Et toujours ce vide intersidéral et cette saloperie qui se fout de moi en me disant qu'elle serait le remède idéal à toute souffrance. Manifestement à 3 mois et deux semaines je ne suis pas sevré, et c'est pas prêt d'être le cas. Je me projette à un hypothétique "6 mois de sevrage" et ça me plait mais il est tant que j'accélère le mouvement. Orroz disait sur son site que l'on pouvait être un peu plus tranquille à partir du quatrième mois ( il y a une ambiguité pour moi : quand on a fait 4 mois, ou quand on en a fait 3 et que l'on est donc au quatrième ? ), SI ( et bien SI ) on avait pris la peine de passer à la vitesse supérieure dans le travail sur soi ( http://www.orroz.net/sevrage_porno.htm , à la première des "questions fréquentes" ). J'imagine bien sûr que cela dépend des personnes, de ce que l'on fait au quotidien ( je passe beaucoup de temps sur mon ordi alors cela m' " expose " quelque peu ), et de bien d'autres paramètres. Mais là ça commence à me gonfler sérieusement d'avoir des "envies". D'autant plus qu'il y a un nouveau scénario qui s'est installé il y a peu ( si quelqu'un pouvait me dire ce qu'il en pense ? ). Chaque soir, quand je vais me coucher ( souvent encore trop tard ), et au moment de la fameuse phase où l'on est ni vraiment éveillé ni vraiment endormi ( phase hypnagogique je crois ), je commence à "délirer" comme d'hab' ( ce qui est plutôt normal ), mais cela porte systématiquement sur des contenus disons érotiques. Seulement je réagis à ces contenus et me réveille en sursaut, la peur au ventre, en espérant "n'avoir rien fait", du coup je m'en souviens, et à chaque fois c'est pareil. Quand je me calme je recommence à plonger et les images reviennent ( souvent des filles que j'ai vues peu de temps auparavant, voire dans la journée même ), tant que parfois je me réveille avec toujours ces fantasmes plein la tête et l'envie d'allumer mon PC pour compulser. De ça une seule chose ressort pour moi, pour le moment ; " elle " cherche absolument à maintenir une attache, de quelque sorte que ce soit, ce qui montre deux choses ; d'une part un affaiblissement du mécanisme ( sinon il n'y aurait pas besoin de changer de tactique ), d'autre part que le mécanisme est malgré tout encore assez virulent pour tenter de s'adapter aux conditions que je pose. Donc ce que je fais ne suffit pas ( je vais peut-être un peu vite dans mes conclusions ? ). Quelle tactique adopter vis-à-vis de la dépendance elle-même ( c'est-à-dire en dehors de toutes les activités annexes et plus constructives ) ? S'interdire de regarder ( d'admirer ? ) toute personne de sexe féminin ? Couper violemment toute pensée dérapante sans même essayer de la comprendre mais du même coup régresser dans l'investigation ? Et que faire de cette sensation de vide ?
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 07-03-2010 20:03:33

21h : ce soir je suis défoncé. Fatigué par une journée à ne rien faire, comme c'est paradoxal. Deux fois ne devraient pas suffir pour l'affirmer et pourtant : je crois que parier ne sert à rien. J'ai décidé que demain je m'y mettais, parce qu'il fallait bien décider quelquechose. Pas de rechute, peu de pensées du moins pour le moment. J'attends non sans crainte le moment du coucher, va encore falloir serrer les dents, mais ce sera pour la bonne cause alors bon...J'ai repensé à ce que c'était avant : je ne veux pas que cela se reproduise, il faut en finir tout simplement, et il n'y a rien de plus évident que ce "il faut"...Morbach ( et ses p... de céphalées )
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Re: Le Sevrage de Morbach
létudiant @ 07-03-2010 20:03:06

coucou morbachpour tes petits problèmes au moment du couché, il faut les considérer certes, tu dois en tenir compte mais tu rendre dans un autre problème  qui est celui de la peur voir de "l obsession".En effet, tu penses déjà à ton couché de ce soir et tu le projette déjà avec l'idée que le problème revienne, ainsi tu le nourris et il est probable qu il revienne.Maintenant pour le contenu même, tu sais il n y a rien de grave, et des rêves érotiques je pense que ça doit arriver à beaucoup de gens et même des personnes sans addiction.Et cette peur, lors du réveille, elle est compréhensible, en ce moment tu te dis il faut j arrêter ces cochonneries donc par conséquent avec les images que tu dois avoir et qui vont à l encontre de tes pensés du moment tu a peur.Par contre, mec essaie de te bouger un peu plus le cul, agit, fait des choses,car t'assiste sur le fait que tu attend que le temps passe, et ça ça va pas t aider pour guérir, car quand on fait rien on se cherche des problèmes et paf...<p>allez bon courage et que la nuit soit bonne!!
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Re: Le Sevrage de Morbach
Mondom @ 08-03-2010 10:03:22

J'aurais tendance à penser que peut-être au moment où tu t'endors, tu convoques ces images parce que tu les considères encore quelque part comme apaisantes et confortantes, comme un bon soporifique... Je ne m'étendrai pas sur la dimension éventuelle de sécurité maternelle que tu y rechercherais inconsciemment, dans cette féminité à laquelle tu associes de la sexualité en cadeau bonux, je ne suis pas psy et c'est un peu de l'élucubration.. Et si je suis dans le vrai, comme tu as mis en place un réflexe conscient "excitation sexuelle = danger" en ce moment, ça te réveille et le mécanisme de défense restant encore l'excitation sexuelle tu es dans la mouise!La sensation de vide, qu'en faire... A part voir qu'elle n'existe pas, que du vide ce n'est rien, un vide construit sur une chimère ne peut avoir d'existence et chercher son sens est nul et non avenu, je ne sais pas trop.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 08-03-2010 16:03:24

Disse:
létudiant a écrit: Par contre, mec essaie de te bouger un peu plus le cul, agit, fait des choses,car t'assiste sur le fait que tu attend que le temps passe, et ça ça va pas t aider pour guérir, car quand on fait rien on se cherche des problèmes et paf... 
Bonjour létudiant : si tu savais le nombre de fois que l'on ma dit de " me bouger un peu plus le cul" ( dans le but de m'aider ou de m'emmerder ) et le nombre de fois où cela n'a pas marché, tu verrais que ça se vaut à peu près. De plus, déjà que je n'aime pas qu'on me plaigne, me fasse des compliments, qu'on me dise merci, etc... mais qu'on me dise ce que je dois faire alors là... Bref excuse moi si je suis un peu désagréable, mais c'est juste qu'en me disant cela tu me rappelles les espèces de trous de balle de mon ancien lycée qui m'ont bien enfoncé dans la merde quand je pataugeais déjà dedans et qui ainsi m'ont offert un sympathique souvenir de ce que sont l'amitié, la confiance et la compassion ici-bas.Pour aujourd'hui je suis plutôt content ; j'ai ( enfin ) parlé de cette dépendance avec ma psy, et Mondom avait raison : le monde ne s'est pas écroulé, bien au contraire il est resté plus ou moins le même. Pour le moment la piste plausible serait du côté de mon père, et cela ne m'étonne guère, bien que s'agissant de sexualité compulsive j'aurais plutôt penché au premier abord pour la recherche d'une sorte de réconfort "maternel", mais en revoyant le déclenchement de l'addiction, le fait que je m'en soit servi pour oublier les problèmes que j'avais ( que nous avions ) avec mon père, et son attitude avec ma soeur, ça paraît plus probable. L'idée pour moi c'est avant tout de chercher l'origine la chose, car il est évident que ce n'est qu'un symptôme, qu'une sorte de branche dérivant du tronc plein de merde que m'ont laissé ces quelques dix-huit années d'existence, souvent malheureuses ; ne couper qu'une branche d'un arbre ne l'empêche pas de repousser, ce qu'il faut c'est finir par l'attaquer au tronc.Aujourd'hui quelques avancées, pas grand chose encore, mais je sens que je tiens le bon bout cette fois, il peut y avoir du changement, les éléments nécessaires sont là. Alors il n'y a plus qu'à tenter une fois encore de "me bouger le cul" pas vrai ?  :DMorbach 
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Re: Le Sevrage de Morbach
létudiant @ 08-03-2010 18:03:22

oui en effet tu as été très direct, certe et son ton droit et excuse moi si j ai pu te blesser.Mais, moi je le dis pas par compation, je le dit pas par amitié, je le dit pas entant que médecin mais je te le dit entant qu' "ancien" addict qui est tombé très bas, qui comme toi rejeté les gens qui me disait ça car je n en avais pas la force et eux ne comprenais pas, mais aujourd'hui que je commence à relever la tête, je me rends compte que ces important d'investir du temps dans des activités qui nous plaisent par exemple et que ça fais parti de la vie et que c'est un bon moyen de libérer l'esprit et de mieux avancer dans ta démarche de reconnaissance de l'adiction.Pour terminer, je ne t'ai en aucun cas dit ce que tu devais faire, maintenant j ai peut être pas utilisés les bon mots, mais mon but n'était en aucun cas de te facher.Félicitation pour ta démarche avec le psy, c'est vraiment important, tu t en rendras compte très rapidement.Allez bonne continuation <p> 
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 09-03-2010 17:03:35

Merci létudiant pour cette mise au point, et désolé, je crois que je m'énerve facilement ces temps-ci.D'après ce que je vois ( maintenant que je commence à récupérer un peu ma mémoire ), la plupart du temps j'ai beaucoup de mal à trouver du plaisir dans ce que je fais ; un peu comme si à côté de ce que j'éprouvais en compulsant rien ne se valait. D'accord c'est éprouvant tout cela, mais  il y a des plaisirs plus fins que ceux liés à la sexualité ( surtout quand il s'agit de ce genre de sexualité, j'imagine qu'à deux c'est mieux ... ) et surtout plus durables. Il y a deux choses qui me plais(ai)ent beaucoup et dont j'ai perdu le goût ; créer ( de la musique principalement, je suis un piètre dessinateur et j'écris encore assez peu et mal ), et apprendre/réfléchir ( n'importe quoi pourvu que ce soit complexe ). J'imagine qu'il faudra un temps de réadaptation pour tout cela, et qu'en m'y remettant petit à petit le plaisir reviendra ; c'est cette absence de plaisir cette " sensation de vide " dont je parlais, Mondom. Ce n'est pas tant que cela une chimère, c'est, en clair, la confrontation à un néant émotionnel ( et en particulier à une absence de plaisir sur quasiment tous les plans ), donc à un manque de sensations. Je note en passant que ce matin j'ai du procéder à un nettoyage en règle dès le réveil, ça faisait un mois et des poussières que j'avais pas eu de rêves érotiques, donc fallait s'y attendre un peu. Pour le moment je retiens ma colère, et je pense que j'ai un travail possible à accomplir de ce côté là, j'ai tendance à facilement m'en vouloir ( comme si j'étais "responsable" de cela et que c'était valait pour une demi-rechute ). Jusqu'à maintenant , toujours pas d'envies, alors ça va plutôt bien :)A ceux qui passeraient et aux autres ; tenez bon et fixez la lumière au bout du tunnel, regardez la grandir, il paraitra moins long ainsi !Morbach
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 10-03-2010 09:03:37

<p>En passant ici, je me dois de noter quelque chose, question que je m'en souvienne à l'avenir.J'ai fait l'erreur ce matin de "laisser passer" quelquechose ; concrètement j'ai essayé de me souvenir du nom d'une actrice ( porno évidemment ), et au lieu de laisser tomber je me suis obstiné et une fois qu'on a mis un pied dedans ... Bref j'ai bien mis un quart d'heure à me dépatouiller de là, et encore il a fallu que je tappe sur un mur pour vraiment penser à autre chose. Cela paraît assez "aliénant" de couper systématiquement le flux de pensées lorsqu'on en vient à quelquechose directement en rapport avec le porno ( se rappeler d'une vidéo, d'un site, d'une actrice etc... par "nostalgie" ), mais pour éviter de se prendre le chou à chaque fois et avoir à lutter à mort contre la bête, je crois que c'est ce qui fonctionne le mieux. Dommage d'en arriver à se mettre des barbelés dans le cortex quand même...
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 10-03-2010 22:03:47

Ce soir je me sens reconnaissant. Tout d'abord envers moi-même ( ça paraît super narcissique mais bon ) ; je me dis que si je n'avais pas ouvert les yeux fin juillet dernier, je ne sais pas où j'en serais. Bien sûr ce n'est pas la super forme, je suis épuisé la moitié du temps et simplement fatigué pendant le reste, mais j'imagine qu'au vu de la situation je pourrais m'estimer heureux. Je prends du retard, et je vais à coup sûr devoir retenter mon concours l'an prochain, mais au moins j'ai un certain contrôle sur mon addiction ( marrant comme j'ai peur que le simple fait de me "permettre" de l'écrire pourrait me faire retomber dedans ). J'ai aussi repris mes esprits par rapport à beaucoup de choses, je me sens mieux globalement malgré ma situation sociale de merde ( dont je suis le principal responsable ), et, péniblement certes, je redécouvre la notion de plaisir " sain ". Je repensais à ma sortie de fête d'il y a deux semaines et quelques, et la joie intense qui m'habitait alors ; je me sentais revivre, comme si la guerre contre " le monstre " était terminée, et que j'allais enfin pouvoir me reposer. Bien sûr cette impression ne dura que quelques jours tout au plus, mais ce que je voudrais c'est pouvoir la ressentir à nouveau. Au moment du sixième mois si j'y parviens ce sera peut-être encore mieux, au bout d'un an je n'imagine même pas,  et si à force cela devenait quotidien ? si je retrouvais la paix intérieure ? Je crois que cet espoir de guérison est la chose qui me pousse le plus à tenir le coup et à progresser sur le plan de ma reconstruction. Rien, actuellement, ne me ferais plus plaisir que de me lever un matin sans cette terrible peur au ventre, sans cette suspicion constante envers moi-même, que je puisse avec fierté me regarder dans une glace et me dire sans détourner les yeux : " aujourd'hui tu n'auras pas honte de ta nature profonde, tu ne craindras pas tes démons intérieurs, et tu pourras répandre autour de toi les fruits de ta force, de ta surabondance de Vie, de l'amour que tu as pour tout ce qui croît ; aujourd'hui tu ne te haïras pas ". Morbach 
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 11-03-2010 19:03:37

Aujourd'hui je passe plutôt une bonne journée, enfin, dans l'ensemble. Cette fois je n'ai rien fait de spécial ( du moins est-ce ce que je crois ) qui aurait pu déclencher cela, mais une grosse envie du genre sérieux m'a pris en cours cet après-midi. On aurait dit que tout ce que j'avais fait jusque là ( qui n'est pas encore grand chose comparé à ce que j'aurais pu faire m'enfin ... ) ne comptait plus, comme si l'aboutissement de tout cela devait être une rechute, maintenant, enfin ce soir, en rentrant chez moi.Je me voyais déjà errer sur les sites habituels, avec les mêmes vidéos, ... bref la seule solution fut de faire l'autruche en attendant que ça se calme, tout en réfrénant l'envie que j'avais de taper sur mes voisins ( puisque c'était moi que j'avais envie de taper semble-t-il ). Je m'étais dit à un moment que rater le dernier cours de la journée ne me ferait pas perdre grand chose, en effet le prof l'animant étant du genre à dire ce qu'il avait déjà écrit sur son polycopié, que j'avais... ça m'aurait permis d'aller marcher un peu avant de rentrer chez moi, question de m'aérer l'esprit. Mais non.Mais non parce que je me suis aussi dit que j'en avais marre de devoir sacrifier comme ça des moments que je n'avais pas prévu initialement pour autre chose, simplement pour échapper à la spirale. Cela aurait été comme si, quelque part, le monstre avait gagné quelquechose, comme si il avait malgré tout, et l'absence de rechute, réussi à me prendre une heure de mon temps. Je pense qu'au-delà du fait de simplement se retenir, éviter de s'appitoyer sur son sort et de faire dans la complaisance peut aussi aider, parce que si on a décidé d'arrêter toute cette merde, c'est aussi parcequ'en dehors de la compulsion elle-même et du temps que ça prenait, chaque minute de notre temps libre était comblée par l'envie d'y retourner ou les remords d'y avoir été. Dans la mesure où j'ai raté beaucoup de choses à cause de mon addiction, je ne me voyais pas lui laisser ne serait-ce qu'une heure de plus alors qu'en serrant fort les dents je pouvais m'en sortir. Le combat continue !!
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 13-03-2010 10:03:31

Hier matin beaucoup de souvenirs me sont revenus, parfois de très loin. Ma psy m'avait conseillé de réfléchir sur le fait d'être ou d'avoir été "l'objet de quelqu'un", de sa perversion, et par "quelqu'un" j'entendais "mon père". Pas que des souvenirs réjouissants certes, mais en voyant la liste des épisodes franchement ambigus s'allonger ( j'ai pris des notes cette fois, ma mémoire me joue souvent des tours dans ce domaine ), je me suis dit qu'il y avait quand même de quoi préparer le terrain non pas pour une addiction, mais pour cette addiction. Que faire de cela ? Y réfléchir évidemment, et voir que la relation que j'ai avec ma mère a pu aussi jouer un rôle ( je préfère ne pas laisser tomber une piste même si elle est "trop" évidente ). Un progrès sans doute ; je n'ai pas ressenti de colère après tout cela, contre mon père ou contre moi. Ce n'est pas tant du pardon que le constat que de toute façon je ne peux rien faire pour ce qui est du passé, et que même sur un tas de fumier des roses peuvent pousser, si on y met un peu de coeur et de volonté. Aujourd'hui encore, où que j'aille, je me sens observé, jugé etc... Et quand j'agis, malgré mes "principes", cela reste souvent en fonction de ce que les gens vont penser de moi, et ce ne serait-ce qu'au sujet des cours que je bosse ( " faut pas qu'ils voient que j'ai du retard ", " je mets trop de temps à l'apprendre par rapport à eux faut que je parte sur autre chose", "si je pars dans mes pensées je ne regarde plus ma feuille et ils vont s'en apercevoir", etc... ), et là c'est franchement ridicule... Je pense que c'est une façon de faire en sorte qu'ils s'occupent de moi, ils sont là ils me jugent, ils ont une influence sur moi, un contrôle. Le fait qu'ils n'y pensent pas, ne sachent rien de ce que je pense ou fait, et s'en fichent probablement ne change rien. Ils ont tout de même une influence, quelque part. Je ne sais pas si l'idée d'une sorte de présence maternelle de substitution se vaut mais je trouve que cette tentative permanente d'avoir à agir en fonction de l'attention de quelqu'un ( même si ça me coupe de ce que je veux ) est à peu près du même acabit. Il y a aussi l'auto-apitoiement, et bien que ça reste la plupart du temps intérieur, les fois où ça ressort ça ressemble à des vagissements déguisés.Je vais peut-être un peu vite là...Morbach
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Re: Le Sevrage de Morbach
létudiant @ 13-03-2010 10:03:53

salut morbach, je ne pense pas que tu vas vite, tu rentres dans le noeud du problème.Et oui, ta description des faits et pensés sont assez communes aux miennes, et j'y réfléchi pas mal en ce moment.Il me semble important d'aller à la rencontre de ce que je vais appeler "son enfant intérieur", terme beaucoup employé et qui prend tout son sens et dans la dépendance et dans beaucoup de nos comportement.Je vais parler un peu de moi pour juste t'éclairer un peu, non pas que je veuille servir de modèle mais je pense commencer à percevoir des choses qui peuvent servir.Il y a eu la découverte de l'addiction, puis de la dépendance affective source sans doute du sexolite que j'étais.Avec la connaissance de la dépendance affective, je me suis rendu compte que les 22 ans de ma vie avaient été "essentiellement" guidé par cette dépendance et ce voeux de pouvoir exister,d'être reconnu par l'autre,  en agissant comme il le fallait.Puis, on en prenant un peu de recul, en laissant un peu plus parler ses affects, quelques choses que moi je ne faisait jamais ou que je ne reconnaissais pas , on commence à voir des choses. On commence à se reconnaitre des traits de personnalités qui nous sont propres, on commence à s'individualiser, à se reconnaitre entant qu'adulte, un adulte aux multiples facettes.Par exemple, j'ai remarqué qu'avant tout ce travail, ces angoisses... j'était très monotone, toujours la même personne,un enfant avec parfois des réactions d'adultes.Mais sur le fond, j'avais une toile, une base, et c'est celle ci qu'il faut retrouver, affirmer, et après je pense que l'on gagnera en liberté.En effet, pour pouvoir s'épanouir, rentrer dans son rôle, de mari, d'adulte, d'amant, d'étudiant, de professionnel... il faut une base commune sinon ça ne peut fonctionner.Cette ce noyau qu'il faut retrouver et cela passe aussi par des exercices qui bien sur nous font du mal, mais pourtant important, comme ceux proposé par mondom.Il faut essayer de s'écouter, de se comprendre en évitant les parasites de la dépendance affective mais pour ça , il faut avoir un minimum de connaissance sur soi, son histoire.Enfin voilà, j'espère avoir été compréhensible car cela n'est pas toujours évidant pour moi. A bientôt Morbach <p> 
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Re: Le Sevrage de Morbach
Mondom @ 13-03-2010 11:03:09

Coucou Morbach.La colère est une émotion qui peut être légitime. Nuage, une co-dep du forum, à une époque m'avait envoyé un texte intéressant sur le sujet des émotions qu'on musèle et des dégâts que cela peut occasionner...Il n'est pas puéril de ressentir de la colère envers des situations ou personnes qui t'ont fait du mal, et puis dans un deuxième temps éventuellement dépasser cela en ayant "consommé" cette colère entièrement et en étant prêt à évoluer vers autre chose... Peut-être en es-tu arrivé à ce tournant-là? Que tu ailles vite ou lentement, peu importe, pourvu que tu ailles!<p> 
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Re: Le Sevrage de Morbach
létudiant @ 13-03-2010 11:03:48

je vais rebondir la dessus, Morbach si tu trouves que j'encombre trop ton topic n'hésite à me le dire mais c'est parce que c'est toi qui a pointé la problèmatique et donc je pense intéressant de continuer ici même.Je reviens sur la colère, et prend note de ce que vient de dire mondom.Jeudi, j ai eu rendez vous avec mon psy, que je n avais pas vu depuis longtemps, je lui fais part de mes avancées et lui dit: " maintenant avec du recul, je suis casi certain que le noeud de mon problème est ma mère, mais je ne lui en veux pas car je sais qu'elle même n est pas bien dans sa peau et qu elle n a pas consciente du mal qu elle peut faire"il me répond, que c est étonnant , que je lui dit que je sais que le problème vient elle mais que de suite je l excuse, en faite comme si là encore je ne veux la décevoir, ou la salir.Il me dit que j'ai le droit de lui en vouloir, d'être en colère.Et il a raison , mais en même temps j ai aussi le droit de lui pardonner. Mais,  peut être que j ai un blocage avec la colère, peut être que je devrais être à l'écoute de celle ci et en sortir grandi...mais le sujet est très intéressant 
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 14-03-2010 14:03:49

Merci Mondom et létudiant pour vos réponses, et non, létudiant, je crois que je suis le seul à vraiment encombrer ce topic donc pas de problème ! Je crois que ma mère est quelqu'un qui en général n'est pas satisfait ( de ce qu'elle fait, de ce qui se passe, de ce que les autres font ), et quand je lui demande ( trop souvent il est vrai mais ça c'est pas nouveau ) son avis sur ce que je fais ( musique, plats cuisinés, textes ; hormis la cuisine c'est précisément le genre de choses qu'il faudrait que je garde pour moi tout seul ), il y a toujours quelque chose qui ne va pas. Personnellement j'ai tendance à aspirer à la perfection dans beaucoup de domaines, et le problème n'est pas la critique, positive ou négative, mais c'est plutôt que je pense que beaucoup de parents préfèrent "mentir" à leurs enfants pour les protéger en quelque sorte, et que ma mère ne le fait pas ( mon père me rabaissait pour me rabaisser mais c'est encore une autre histoire ), pour des raisons qui ne me sont pas très claires, et il me semble ( mais là la subjectivité est garantie alors... ) qu'elle n'agit pas de la sorte avec ma petite soeur ( elle la "protège" plus ). Ce n'est pas que j'aie quelquechose contre la franchise, mais seulement je n'ai, aussi loin que remonte ma mémoire, que peu ou jamais senti que quelqu'un serait là pour me protéger, que j'avais une mère en quelque sorte. Elle ne m'a jamais pris dans ses bras après la petite enfance ( puisque ça je ne m'en souviens pas ), jamais dit qu'elle m'aimait ( simplement parce que j'étais son fils etc... ), bien que dans mon éducation elle ait été plus que présente ( je lui suis d'ailleurs reconnaissant de m'avoir un peu poussé vers la musique, même si je ne pense pas qu'elle imaginait que ça prendrait tant d'importance dans ma vie ), et je pense que l'absence d'une présence réconfortante durant toutes ces années a joué un rôle sur beaucoup de plans. Quand je fais le bilan, je n'ai jamais été proche de qui que ce soit, au point de me sentir lié comme à une mère, ou un père, à l'exception de mon professeur de bombarde/biniou ( dont j'ai encore deux photos affichées dans ma chambre ! ), qui fut bien plus qu'un simple professeur de musique ; c'était d'ailleurs le seul à avoir fait une véritable critique, constructive, de mes premières compos il y a de cela quatre ans. Maintenant, je pense qu'il y a des brèches qu'on ne peut pas se permettre de combler avec n'importe quoi, ou même de combler ; il faut apprendre à vivre avec. Et comme un mal engendre parfois un bien, je pense que ce genre de rature dans la construction peut justement m'apprendre à éviter certains écueils. Je n'aime pas l'idée d'être "meilleur" ou "généreux", personnellement je ne crois ni au désintéressement, à "l'altruisme" ( et à mon avis ce n'est pas non plus par hasard, bien que ça ne change rien ), ni à un quelconque "bien" universalisable. Bien sûr que la colère est parfois légitime Mondom, et que si mon père venait à mourir, la première idée qui me viendrait serait peut-être d'aller pisser sur sa tombe plutôt que de tenter de gérer la tristesse que je ressentirais, malgré tout ce qu'il a fait. Mais suivre aveuglement la colère ce n'est pas ce qui m'a fait le plus avancer ces derniers temps. La comprendre, l'accepter comme une pièce à part entière de ce que je suis, la canaliser, la rendre "utile", me paraissent des options plus intéressantes.Morbach   
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 16-03-2010 17:03:51

Y'a pas de recette miracle là-dedans, seulement des moments miraculeux, et pas grand chose pour les favoriser aux dépens d'une éternité de merde. Enfin une éternité, façon de parler, parce que tôt ou tard la fin sanglante, promise depuis la naissance, pointera le bout de son nez ( pas vraiment en théorie puisqu'on l'appelle la Camarde... ). C'est un constat évident, il y aura une fin à la forme d'existence que l'on connait lorsqu'on est, comme on dit, "vivant". Après on croit en une forme d'au-delà, de continuité à travers des cycles de renaissance multiples à influence karmique, ou dans la toute-puissance de l'oignon cosmique qui est en fait ( eh oui ! ) le VRAI et le seul Dieu à présider à l'Universal Corporation ; ou pas. Moi je m'en fous, disons que je me définirais comme agnostique. Il y en a qui désespèrent à l'idée qu'ils vont de toute façon mourir, et que, selon eux, il n'y a rien après ; à savoir que la minuscule parcelle de temps qu'ils auront passé sur Terre ne vaudra absolument rien de rien, que leur existence absurde ( mais pas forcément plus absurde que celle de tous les autres ), sans queue ni tête, n'aura pas de continuité après cela, n'aura " servi à rien". A la rigueur je trouve que cette hypothèse d'une fin définitive à notre existence, et son absence de "sens fondamental et universel" est justement une bonne raison de ne pas désespérer. Après tout avec un constat pareil on se sent bien plus libre de faire ses propres choix, et même si rien ne compte, tout compte, au final. Le fait que cela ait à s'arrêter brutalement ne justifie en rien le fait qu'on ne fasse rien de son existence, qu'on ne se construise par à travers ses experiences, ses choix, etc... bien au contraire.Je m'amuse de ça en fait, surtout en ce moment, quand je vois à quel point je me suis bousillé pendant des années sans que personne, sans que rien ne parvienne à m'arrêter. Sauf moi. J'aurais pu aller jusqu'au bout, finir par me buter, mais non. L'instinct de survie peut-être ? A un moment donné, un moment miraculeux si l'on veut parce qu'il n'y avait apparemment ( apparemment hein ) aucune raison pour qu'il en aille ainsi, j'ai sorti la tête de la merde et j'ai respiré un bon coup... avant de replonger bien sûr, Rome  ne s'est pas faite en un jour. Mais cette bouffée là, elle m'a bien servi, de plus en plus je sors la tête de la merde, et ça fait du bien il faut dire, même si ce n'est toujours pas assez. Il ne suffit plus de survivre désormais, mais de vivre. Il me reste beaucoup de traces, écrites, de mes 4-5 dernières années, et je ne comprends toujours pas comment j'ai pu me faire autant de mal. Tout est là, et pourtant il n'y a pas de sens là-dedans, ça fait des années que je compte remonter la pente, reprendre du poil de la bête, sans jamais faire le premier pas.. pour me punir peut-être.Ce n'est pas qu'actuellement je ne fasse rien pour m'en sortir. J'ai juste l'impression que ça ne suffit pas, qu'il faut tailler plus loin dans la jungle puante de mes angoisses existentielles, massacrer un peu plus la saloperie qui s'est insinuée en moi ; parfois j'ai vraiment l'impression d'être possédé par cette chose, qui arrive toujours à détourner le but initial de mes actions, à les faire échouer, en me démoralisant, en me traitant comme moins que de la merde, à me faire croire que la vie ne vaut pas d'être vécue si ce n'est en s'enfonçant un couteau dans le bide, toujours un peu plus loin, pour être sûr de ne plus prendre le risque d'échouer, de ne plus prendre de risque, en allant toujours plus mal.Morbach
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Re: Le Sevrage de Morbach
Mondom @ 16-03-2010 17:03:53

Au moins tu as le discernement d'envisager que cela n'est pas immuable...Quand on est malade, on a parfois le sentiment que la vie est désagréable et qu'on serait aussi bien mort... Et quand on est guéri, on oublie à son tour cette sensation... L'esprit s'adapte. La dépression par exemple c'est désagréable, et ça s'auto-entretient. Mais le positif aussi, une fois que la machine est lancée de façon stable, peut s'installer durablement. Il y a ceux qui se disent que de toutes façons, n'ayant pas le choix sur cette existence et sa durée, n'ont qu'à la dérouler et faire en sorte qu'elle soit belle... Enfin, je veux dire, agréable, enfin bonne à vivre quoi. Ce n'est pas juste passer le temps sans trop souffrir, c'est en profiter à fond. Le temps, c'est ce qu'on en fait. On peut à loisir l'allonger ou le raccourcir. Le début et la fin de toute chose existent, indépendamment de leur adresse temporelle, de leur déroulement linéaire... Et c'est très relatif.  Il y a des êtres vivants qui ne vivent qu'un jour, d'autres qui vivent plusieurs centaines d'années... 
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 16-03-2010 23:03:44

Je pensais aller me coucher, mais finalement je vais rester un peu, poster quelques messages sur le forum pourrait me faire du bien, on ne sait jamais, et j'ai besoin de nettoyer la crasse de cette journée, pour préparer la journée de demain. Ce n'est pas que demain est sensé être un jour exceptionnel, mais plutôt que désormais je dois faire de chaque jour un jour exceptionnel, cela devient urgent ; considérer que chaque jour je devrai accomplir quelquechose dont je puisse être fier, sur lequel je puisse m'appuyer pour continuer à construire. Je voulais parler ici de ce que j'ai fait aujourd'hui, question de clarifier mon esprit. Concrètement je suis retourné sur un lieu que j'ai connu lorsque j'avais 6-7 ans, une barre d'immeubles, l'appartement dans lequel habitait à l'époque une amie de ma mère, chez qui j'avais fait la connaissance d'une certaine Julie, sa fille, qui m'avait laissé une impression... certaine. J'avais besoin de revenir là-dessus, sur le coup d'un désir impérieux vieux d'il y a plus de trois semaines, et je pensais pouvoir retrouver des souvenirs enfouis sous la glaise des ans, des souvenirs précieux, car mes 7 ans sonnaient la fin de l'ère de l'innocence, mon père n'avait alors pas encore commencé à m'en faire baver sérieusement . Elle avait 11 ou 12 ans, et elle est la seule fille avec qui j'ai jamais pu jouer, partager quelquechose ( hormis mes cousines et ma soeur, qui ne comptent pas sur le même plan du tout ). J'aimerais me souvenir de ce qui s'est passé précisément ce soir là, ce que j'avais ressenti en entrant dans sa chambre, comme s'il avait s'agit de n'importe quel ami, et ce que nous y avions fait. A l'époque je venais de sauter une classe, j'étais rejeté par ceux que je laissais, et par ceux qui étaient sensés m'accueillir, et elle, de 5 ans plus âgée, n'avait pas même hésité à me parler, c'était naturel. Moi je passais mon temps à tenter de m'adapter et j'étais si gêné de la voir m'apprécier... Elle était d'une douceur sans pareille, comme si elle avait voulu me protéger de quelquechose, un vrai rayon de soleil ; mon premier jeu vidéo était le sien, elle m'avait prêté sa console, et je passais alors des heures en compagnie de sonic the hedghehog. Je pensais pouvoir faire ressurgir des images, mais ce qui ressort avant tout c'est du ressenti, comme une grosse envie de chialer : il y a eu tant de merde depuis ce soir là, tant de merde nom de dieu... Je l'avais revue pendant les vacances d'été qui suivaient ; beaucoup de souvenirs heureux mais aussi les premières grandes douleurs, la honte de soi naissante que je n'ai par la suite jamais vraiment cessé de nourrir ; et quelques années plus tard, mais nous avions grandi et ce n'était plus pareil ( quoique ). Je ne sais pourquoi ce souvenir précis m'émeut de la sorte, pourquoi je m'y attache, mais ce que je remarque, c'est que Julie était rousse, et que depuis les seules filles qui m'aient jamais véritablement attiré étaient toutes rousses, et que la rapport que j'entretenais avec elles se situait systématiquement sur un mode obsessionnel. La recherche d'un substitut à l'idéal qu'elle incarnait pour moi ? j'aimerais répondre oui, mais cela remettrait tant de choses en perspective...   Il faut que je retrouve ce garçon, qui en a tellement chié, que je le console, que je le pardonne aussi, j'en ai besoin, il en a besoin. On en a besoin. La question est de savoir comment le retrouver, il se terre sous des couches et des couches de paraître, de peur, de honte, de culpabilité, de haine également. Il n'a pas eu de pot voilà tout, et paralysé qu'il était, il n'a pas su faire au mieux, quoique de toute façon ça n'aurait pas changé grand chose vu les emmerdes par lesquelles il était conduit à passer. J'ai été ce garçon, il y a de cela plus de 10 ans, quand je savais encore à peu près qui j'étais, qui je voulais être. Maintenant je suis un putain d'addict à la branlette, isolé comme pas deux, méprisant le monde entier, meurtri d'avoir été frappé et abandonné tant de fois, simplement laissé pour mort, ignoré et méprisé à son tour par le peu de gens qu'il aimait. Cela fait tellement cliché, et en même temps c'est tellement vrai... j'en ai marre de me faire croire que c'est de la pleurnicherie, que ça va passer, que d'autres en sont passés par là sans faire tout un cinéma, simplement pour me moquer encore de ce que je suis, m'humilier pour pas un rond. Non, là, c'est juste un constat, c'est ce qui s'est passé : j'ai pas arrêté d'en chier. Bien sûr il y a eu des moments plus lumineux, mais ils forment leurs constellations sur un ciel uniformément noir, mort, désespérant. Et je tente de faire venir l'aurore, en vain, depuis des siècles. Merde alors, qu'est ce qui m'est arrivé ?
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Re: Le Sevrage de Morbach
létudiant @ 17-03-2010 09:03:48

salut Morbach, tu es trés touchant une nouvelle fois, je sais que c est pas forcément ça que tu cherches mais moi je te félicite sur ta clairvoyance et je voulais te dire que cet enfant tu vas le retrouver, il te faudra du temps, et la et l un de problème pour nous addict, car on est habitué au plaisir immédiat et là la démarche qu on entamme va au moins durer ... tout ça!! Essaie d'écouter au maximum cet enfant, de repérer quand est ce qu il s exprime, a travers quel moyen de communication, va à la rencontre de ce petit garçon, lève le brouillard et petit à petit tu trouvera qui est Morbach qui est entrain de franchir une crise identitaire qui devient un homme !!Allez accroche toi!!!  
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 17-03-2010 11:03:12

Merci létudiant, je crois que je ne me sentais pas particulièrement bien hier soir, retranscrire tout ça m'a permis de passer la cap en quelque sorte ; c'est jamais très agréable de remuer la merde surtout quand elle ne date pas d'hier, même si c'est instructif.Cette nuit j'ai ( notamment ) fait deux rêves qui retiennent mon attention, et sont, à mon sens, vraiment typiques du noeud duquel j'essaie de me dépetrer actuellement. D'une part il y a les tentations parfois intenses, de retourner sur des sites porno : j'ai rêvé que je rechutais ; perte de contrôle, lutte acharnée pour empêcher le couperet de tomber, et pour une fois, semi-victoire, puisque j'ai réussi à m'arrêter avant " la fin " ( et l'option sopalin qui après la conclusion s'impose ), ce qui est assez étrange étant donné qu'en général une fois que j'avais commencé c'était impossible de ne pas aller jusqu'au bout. Après je ne sais plus si j'étais éveillé ou encore assoupi, mais j'ai attendu pendant une éternité que l'excitation ( et pas seulement l'excitation )retombe pour être sûr que c'était bien terminé ; moment de solitude. Plus tard, un autre scénario. Une fille que je connaissais l'an passé, que je ne vois plus, mais que j'aimais bien ( c'était réciproque )et avec qui je discutais souvent, m'emmène dans une sorte de sous-bois, qui abrite une maisonnette abandonnée, aux murs de pierre et au toit de bois vermoulu. Nous explorons le lieu désert, certains pièces sont envahies de lierre, dans d'autres on patauge dans des mares boueuses, et nous arrivons finalement à une pièce au parquet sec dans laquelle un lit à deux places, étrangement en très bon état, fait face à un petit bureau craquelé sur lequel reposent des lettres jaunies, scellées de cire rouge, et autres babioles, plume, encrier, etc... L'idée maîtresse de tout cela, c'est que je me doute bien de la raison pour laquelle Diane ( c'est son nom ) m'emmène par cette après-midi ensoleillée dans une maison loin de tout dérangement et pourquoi elle voulait tant me montrer le lit pour le moins accueillant qu'elle recellait. Et pourtant je m'asseois près du bureau, mal à l'aise, lisant les lettres laissées là par les anciens occupants, à décortiquer leur quotidien, à en discuter avec elle, comme si c'était là le but véritable de notre visite ; comprendre pourquoi cette maison est abandonée... Jusqu'à ce qu'elle fonde en larmes et m'explique que je passe mon temps " à nier l'évidence ", à fuir mes sentiments et les siens également, et moi de tenter en vain de sortir de ce pétrin, sans pour autant pouvoir franchir la barrière invisible qui sépare mon monde du sien ; rien à faire.Je ne me souviens que peu de la suite, il me semble que ça partait sur totalement autre chose, un lien scénaristique assez net, mais les lieux, l'ambiance n'étaient plus les mêmes, et le sens non plus. Ce que je me suis dit ce matin, en m'en souvenant, c'est que "nier l'évidence", c'est précisément ce que je faisais dans ce rêve, je tentais d'orienter la conversation  sur tout sauf notre relation, je l'évitais du regard, j'avais peur de franchir ce cap ; tant cela restait platonique ça pouvait aller, mais s'il fallait se dévoiler autrement ça devenait impossible. Et il faut dire qu'en pareille situation c'est probablement ce que je ferais, tenter de fuir cette intimité à deux, en gardant un maximum de distance, de regrets aussi. Je suis bien conscient que pour moi le contact verbal avec d'autres personnes est toujours difficile, plus pénible encore le contact physique ; une main sur l'épaule me rend haineux, je prends pour une agression une tappe amicale dans le dos, et une simple bise, voire une poignée de main, peuvent se transformer en cauchemard. Je me souviens qu'en début d'année, une fille avec qui je discutais, fatiguée, avait posé sa tête sur mon épaule, s'appuyant sur moi, et tout ce que j'ai su faire était la prier d'arrêter "ça". Avoir de l'affection pour quelqu'un, et lui transmettre quelquechose de cette affection c'est déjà difficile, alors en recevoir... Faudrait que j'évolue sur ce plan là, mais actuellement j'ai plutôt l'impression que quoique je fasse, je pollue les gens avec qui je tente d'entrer en contact ; un risque supplémentaire serait que je recommence à être obsédé par les relations que je construis, et ça c'est hors de question. Tant que je ne trouverai pas un moyen d'accueillir l'Autre qui me satisfasse, je ne pourrai progresser et ne progesserai pas sur le plan relationnel, c'est certain.Morbach 
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Re: Le Sevrage de Morbach
létudiant @ 17-03-2010 11:03:44

je connait ça aussi morbach, et c est vraiment pas évident, sauf qu a contrario de toi moi cette fille qui aurait possé sa tête sur mon épaule j en serais sans doute tombé amoureux!! rien que par le contact!moi aussi au point de vu relationnel c est difficile, notamment avec ma copine et les gens qui me sont proches, car il faut à un moment accepter cette amour qu il nous donne, s ouvrir à cela et là ça coince...Je pense ne pas avoir ouvert toutes les portes!!Par contre je suis étonné de ta description de tes rêves, car ça me semble si bien écrit et complet remplit de détails, or se souvenir de ses rêve est en rien évident!! d ailleur on y trouve de l interprétation dans ta transcription!!pour ce qui est de l'affection ,  à un moment je pense que je rejeté cet amour du simple fait que je ne savais pas moi même qui j'étais et par conséquent à qui été donné cet amour... moi ou un de mes rôle???<p>Allez bonne journée l ami!!
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Re: Le Sevrage de Morbach
Mondom @ 17-03-2010 20:03:42

1.  Morbach, (clin d'&oelig;il à Jean-Sébastien, cette orthographe?) quand tu dis " je pollue les gens avec qui je tente d'entrer en contact" n'est-ce pas un peu nombrilistique...?Je veux dire, les gens existent par eux-mêmes, indépendamment de ce qu'il reçoivent des interactions qu'ils ont avec toi... Forcément, tu peux les déranger, mais tu peux aussi provoquer au contraire de l'intérêt, ou aussi.. De l'indifférence. Reposant, non? <p>2. C'est très intéressant et assez touchant ce que tu écris. Il y a là matière à ce que tu te creuses le ciboulot certainement, tu es mûr pour ça... mûr pour aller voir un psy. Non pas que tu sembles "malade", mais profite donc de cette dynamique d'ouverture à l'ouvre-boîte de ton esprit et utilise les outils!
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 17-03-2010 22:03:06

létudiant => eh bien en général je me souviens assez facilement de mes rêves, et pour ceux qui m'intéressent vraiment il y a un " truc " : tout noter dès le réveil, ça m'aide à conserver un maximum de détails, et ça facilite par conséquent une interprétation ultérieure, même si elle est sans grande prétention ( j'ai un calepin pour ça sur ma table de chevet ). Parfois je me demande aussi qui les gens voient en moi, parce que j'ai la facheuse habitude de ne presque jamais parler spontanément, tout est toujours calculé, prévisible, question qu'ils m'acceptent plus facilement, l'attitude corporelle également ça se travaille ; par conséquent ce n'est pas véritablement moi qu'ils apprécient, mais un de mes pantins ( j'en ai plusieurs, que je choisis en fonction des personnes ) ; mais est-ce que ces personnages pré-fabriqués ne me définiraient pas autant sinon plus que ce que je suis "vraiment" ? Mondom=> j'aime beaucoup la musique de jean-sébastien en effet, surtout ses pièces pour orgue. Quand je dis que je pollue les gens que j'approche je m'exprime mal : non, l'idée est plutôt que, sans pour autant modifier tant que ça ce qu'ils sont ( pour moi on se construit aussi sur les relations, bien que l'inverse soit vrai également... ), je ne leur apporte pas grand chose, et attends toujours d'eux qu'ils soient présents, attentionnés, prêts à me montrer qu'ils m'aiment, c'est-à-dire qu'ils m'aiment, c'est-à-dire que je leur plaise ; c'est plutôt la relation que je pollue, en y immisçant toujours le même grain de dépendance affective, le même besoin que celui qu'exprime le nourrisson, en réclamant la présence continuelle de sa mère à ses côtés, pour le rassurer, pour lui fournir un point d'ancrage, un repère fixe, stable, une sorte de phare à la lumière bienveillante, lui permettant de ne pas échouer trop facilement sur les récifs que la vie vient poser en travers de sa route. J'ai fait une connerie aujourd'hui ; cette Diane dont j'ai rêvé la nuit dernière, j'ai commencé à chercher des moyens de la contacter à tout prix, par n'importe quelle voie. Pour lui dire quoi ? je m'en foutais, le but était de renouer une relation à tout prix avec quelqu'un ( le choix s'est fait par nostalgie ), et j'ai fini par me stopper ; j'en étais déjà à ruminer sur l'option épistolaire, celle que je prends toujours lorsque ça va mal. C'est peut-être normal vu l'isolement dans lequel je suis, mais j'aimerais contrôler cela, et nom de dieu, cesser d'être dépendant à ce point des autres ! Ne plus avoir besoin de leur présence à mes côtés, et d'avoir à supporter leurs commentaires stupides sur la dernière robe, paire de pompes, le dernier groupe de rock/pop/rap/merdentoutgenre sorti tout droit du fond des abysses soniques, et d'entendre une fois encore que machin " a cassé " avec bidule, et que c'est pas bien, et que c'est pas normal, et que "ça craint" ( de cheval )... Je serais prêt à m'accrocher au premier crétin, et à plus forte raison à la première idiote qui passe, pourvu que je puisse lire un tant soit peu d'affection dans son regard de bovin ; c'est-dire si je suis à côté de la plaque ! C'est comme si je me foutais de ce que l'Autre avait à me dire, pourvu qu'il m'apprécie, pourvu qu'il me montre que, pour lui/elle, j'existe. J'ai encore plus honte de ressentir ce genre de choses que de me savoir dépendant à des pixels roses, même si les deux sont liés ; peut-être parcequ'en pensant cela je suis plus près de la source du mal. En tout cas ce n'est pas ça qui m'aide à me calmer. Je suis, à force de me désolidariser le plus possible du corps social, devenu à peu de choses près le seul spectateur de mon existence, autant en interne qu'en externe, et parfois c'est un fardeau tellement lourd à porter que j'en viens à "compulser sur le mode relationnel", j'ai besoin de ma dose de discussion, de regards, besoin de savoir que l'Autre sait que j'existe, et m'apprécie ( sans pour autant me comprendre, mais c'est pas si grave finalement ). Il y a quelques temps je pensais que la seule chose qui me posait problème dans mon rapport à l'Autre était le fait que je méprisais par trop les gens que je cotoyais, mais à la rigueur ce n'est qu'un prétexte ; ce que je vois surtout, c'est que malgré la dose de mépris, j'ai besoin de trouver un ersatz d'affection dans chaque personne que je croise, et que celles auxquelles je me permets d'accrocher finissent parfois par en payer le prix fort ( "heureusement" qu'elles sont peu nombreuses ).Morbach
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Re: Le Sevrage de Morbach
Mondom @ 18-03-2010 08:03:23

Rectification, Morbach, avec tes réflexions enduites de bon sens, tu es mûr pour porter tout ça chez un psy ET aux réunions DASA! Je ne crois pas qu'il y en ait à Brest, mais à Nantes, pas tout à fait la porte à côté hélas... http://dasafrance.free.fr/reunions.html<p>Perso, c'est bien chez ma psy que j'ai découvert que je n'avais plus besoin de me poser ces questions de "qui suis-je" et "duquel de mes pantins je dois me rapprocher le plus"... Le "vrai" toi il existe, tu l'as sous les yeux mais tu es trop occupé à regarder les pantins et à essayer de te voir à travers le regard des autres pour le voir sous ton pif. Quand j'ai commencé à voir des éléments de trucs qui étaient en moi, quelle surprise: Ce que j'ai découvert ne m'a pas (plus?) rebuté ou déplu! Au contraire, j'ai découvert que je ne me mentais pas tant que ça quand je pensais que j'étais "un mec bien au fond"... Et le fond a pu jaillir à la surface, et l'unité s'est faite...Et en DASA la dépendance affective tu verras plus précisément encore où elle mène et où elle ne mène pas, en confrontant tes ressentis à ceux d'autres qui sont dans la même situation que toi.Dans ma vie, jusqu'à environ 18-19 ans, j'étais plutôt isolé, à ne pas apprécier beaucoup la compagnie des autres dont je ne me sentais pas très proche, avec peu d'affinité, parfois du mépris, et pourtant cette grande soif d'affectif... Exclusif dans les relations, avec un "meilleur ami" et pas une foultitude de bandes de potes comme d'autres, que je jalousais sans doute autant que je les méprisais... Et puis, à 18 ans, mes études m'ont mis en contact avec des gens "comme moi", on avait des points communs... Au lieu de trouver parfois au hasard une personne ou deux vaguement compatibles au niveau des centres d'intérêt et des inclinaisons, là on y était tous... Alors, une communauté de martiens? Ben non, c'est juste que des gens avec qui on peut s'entendre ça existe... Dès lors, j'ai compris que je pouvais changer mon fusil d'épaule et aller vers les autres au lieu de ne faire qu'attendre qu'ils se révèlent des personnes hors du commun ... Puisque le commun englobait ces personnes qui me convenaient!Je ne sais pas si je suis très clair, ce que je veux dire c'est que les réunions DASA sont en quelque sorte l'occasion de vivre cela, en ce sens que les personnes présentes, avec leurs différences et leurs points communs, sont là avec un but similaire voire identique au tien... Et on ne s'y cherche pas à travers le regard des autres, puisqu'on essaie justement de s'en rétablir. <p> 
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 18-03-2010 08:03:12

Bonjour Mondom, je vois déjà une psy et un psy(chiatre cette fois ), et disons que je progresse mieux avec la -chologue, l'autre se contente de maintenir le traitement en cours et de prendre des nouvelles.Mais les réunions DASA, même si cela m'intéresserait ( bon faut avouer que ça me fout un peu les boules mais c'est pas si important que ça n'est ce pas ? ) d'y aller, trouver une bonne raison d'aller seul à Nantes, étant donné que je n'ai pas d'argent à moi tout seul, et revenir illico, ça risque d'être compliqué. Et expliquer à ma mère et à ma soeur de 14 ans que je suis dépendant aux sites pornos et à l'affection de n'importe qui etc..., ça la foutrait mal, vraiment très mal. Alors oui ce sont encore les autres qui me bloquent mais franchement là il n'y a rien d'étonnant et de particulièrement pathologique dans le fait de vouloir les "préserver" de cette merde, je pense que dans le genre mon père a déjà fait tout ce qu'il fallait, pas la peine d'en rajouter...
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Re: Le Sevrage de Morbach
Mondom @ 18-03-2010 08:03:08

Bien sûr. Indépendamment de "pas la peine de leur en rajouter" ou autre, évidemment que ce n'est pas forcément très viable d'imaginer dire "salut M'man, salut S&oelig;urette, tiens, en v'là une bien bonne, écoutez voir...". Peut-être un jour quand tout ça sera loin derrière tu auras envie d'en parler avec tes proches, mais c'est bien compréhensible que tu ne veuilles pas faire peser cela ou éclabousser ton entourage. Et puis, elles ne seraient peut-être pas à même de comprendre. Nantes n'est hélas pas la porte à côté pour toi. C'est très bien que tu fasses ce boulot chez le(s) psy(s)! Au moins tu ne négliges pas les outils qui sont à ta portée, c'est une bonne chose.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 18-03-2010 21:03:00

Ce soir je me sens... bizarre. J'ai comme des "crises" dans la journée, très jubilatoires, comme si je devenais le maître du monde, enfin, de mon monde plutôt. J'ai un peu peur de l'écrire, mais pourtant il faut bien le dire, ça commence à faire quelques jours que ça ne me gratte pas vraiment en bas. L'impression de perdre la boule ; je suis qui si je ne suis plus le masturbateur compulsif que j'ai tant connu, réprouvé, et ,parfois, regretté ? Comment me définir désormais ? Bon d'accord crier victoire maintenant serait prématuré et même risqué, mais il n'empêche que j'ai une de ces pêches ces temps-ci, l'humeur est fluctuante, parfois je m'en veux, je me méprise, d'autres je suis euphorique, etc... mais pour ce qui est de la fatigue, ça va de mieux en mieux. Même les jours où je manque de sommeil je n'ai plus la tête dans le cul que j'avais il y a encore quelques semaines. J'encaisse voilà tout. Maintenant,  j'encaisse. Autre chose, je ne suis pas sûr que cela soit la première fois, mais en tout cas ce sera la première fois que je m'en ferai part ; je me suis moqué de ma dépendance, elle m'a fait marrer. Je regardais une fille qui passait, avec l'insistance habituelle, et j'ai commencé à me demander "si je me tenais correctement", si je n'avais pas "un bouton de mon manteau de défait", ... et là, intérieurement, il s'est produit une fêlure dans le système. Je l'ai trouvé ridicule à souhait alors même qu'il passait devant moi. D'ordinaire je baisse les yeux et j'attends qu'il s'éloigne pour le maudire en silence ; là je l'ai regardé en face et je me suis moqué de lui. Cela fait du bien, beaucoup de bien. Même chose plus tard dans le bus, j'aime bien m'installer tranquille pour ne dormir que d'un oeil, comme j'ai un trajet de 30-40 min avant d'arriver chez moi. Une fille que je connais de vue se ramène, et au lieu de me remettre droit, assis "normalement", je reste en place, je ferme les yeux et j'attends  quelques minutes avant de les réouvrir. C'était forcé mais efficace ; "elle" m'a foutu la paix pendant le reste de la balade. Ce ne sont que quelques actes isolés sans grande importance lorsqu'on les considère chacun dans leur coin, mais en se multipliant ils préparent une évolution que je vois enfin poindre au loin. C'est le thème du moment ; me foutre de ma dépendance ( au porno, "à l'attention constante des autres" alias dépendance affective ), lui faire mordre la poussière, question que je ne puisse plus la prendre au sérieux, pour lui retirer son masque de terreur et que je la voie comme elle est ; un ver chétif, déformé, laid au possible, me bouffant de l'intérieur, et si vulnérable au fond...Allez j'y vais, il faut bien que je dorme de temps en temps, parait que c'est utile ( m'enfin les bruits de couloir hein :) ).Morbach
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 19-03-2010 14:03:10

<p>Eh bien il faut croire que ce n'était qu'une petite passade ; je déprime sérieusement, bien que je sois encore lucide, et non lancé dans une vague d'auto-apitoiement comme j'ai l'habitude de le faire, je tourne en rond, j'ai mal au crâne, les yeux qui sortent des orbites, et je me sens de plus en plus en manque de contact humain, enfin, à ma manière. J'approche des quatre mois, c'est terrible, mais rien n'est encore totalement résolu. J'espère que c'est normal, que ce n'est pas le signe que je ne vais pas tarder à rechuter. J'espère. Le porno ne me fait plus envie je crois, je reste vigilant la plupart du temps, et rien ne remonte, peut-être que je suis juste fatigué, peut-être que la source commence à se tarir, qui sait, j'ai le "droit" d'être optimiste moi aussi. Quand je me force à penser à des images type, des vidéos que je regardais etc, l'ennui recouvre la moindre pique d'excitation, comme si ce n'était plus de mon monde, que maintenant c'était terminé. Suivant une soif historicienne, je dirais que je ne suis pas très loin de l'état dans lequel j'étais avant de connaître le porno ; obsedé par les gens qui m'entourent, mais pas encore pas des pixels. C'est un nouveau cap à passer ; après la lutte, griffes dehors, contre le système "pornopornopornopo...", j'en arrive à essayer de faire tomber le complexe "lovemepleaselovemepleaselovemepl...". Y'a encore plus de boulot que pour la première étape, étant donné qu'il s'agit d'une couche plus profonde de l'oignon. Le danger serait de retourner dans le porno pour éviter d'avoir à combattre ce complexe là, c'est-à-dire de recommencer à user du porno de la façon dont j'en usais il y a trois ans, quand j'ai débuté dans le "métier", pour fuir des problèmes "sérieux", des problèmes d'ego.Le truc le plus chiant c'est de savoir que la solution est à portée, mais de ne même pas vouloir tendre la main pour la saisir, tout en regrettant de ne pas le faire...Morbach
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Re: Le Sevrage de Morbach
nina @ 19-03-2010 15:03:55

Juste une évidence comme ça Morbach, pour lutter contre la fatigue (pire ennemie quand on tente de lutter contre un état depressif parcequ'elle l'entretient à mort)... Un super allié... le sport dehors en plein air! Tu te fais une bonne séance (plusieurs heures hein... vive les sports d'endurance!)... Ca te vide la tête et quand tu rentres, tu es tellement crevé (mais d'une fatigue bien saine...) que tu t'endors le soir sans aucun problème... 2 ou 3 fois par semaine si tu en as le temps, je te promets que c'est réparateur à fond, ça te nettoie même si parfois, sur le moment tu en ch...Mouai, je sais, on va me dire que je balance une évidence, d'autres l'ont fait avant moi mais cette addiction-là, je crois qu'elle est franchement saine!Bon courage à toi!nina
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 19-03-2010 22:03:44

Merci nina, ça parait une évidence, mais je suis tellement "baissé de la caisse" ( comme dirait JW ) que je n'y pensais même plus, alors qu'il y a un mois environ je faisais du vélo quand ça n'allait pas trop...comme quoi ça sert bien à quelque chose de le répéter :D .Bon aujourd'hui c'était pas trop possible, il faisait vraiment trop moche, mais demain, s'il ne pleut pas, pourquoi pas une petite balade ( 1h30 minimum, et peut-être plus suivant mon état, je crois que là faudra que je me vide sérieusement la tête ). L'avantage c'est que vu mon caractère je ne risque pas vraiment de développer une addiction à ce genre d'activités, enfin je crois ( on s'auto-balance quand même une bonne dose d'endorphines à chaque fois qu'on se crève au sport, donc on sait jamais ). Mis à part tout ça, peut-être qu'une bonne voie de progression hors de la dépendance affective, c'est de faire en sorte de passer de bons moments à soi, non ? Apprendre à s'aimer un tant soi peu, plutôt que d'attendre que les autres le fassent à notre place ? A méditer.<p>Morbach
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Re: Le Sevrage de Morbach
létudiant @ 20-03-2010 11:03:56

salut Morbachje viens de prendre connaissance de ces deux derniers jours de post.J'y vois beaucoup de chose intéressante, et sache avant tout que tu avances et cela est évident vu de l extérieur, et toute les futurs choses que tu veux te mettre en place sont pour moi de bon augure.Pour ce qui est de la dépendance affective,continue, t es sur la bonne voie, d'ailleur le passage dans le bus m'a rappelé moi il y a quelque mois, où j 'étais justement passé dans un excé de ce style, je me vouté de tout et tout le monde, peut etre un contrebalacement, mais j ai très vite du me rendre à l évidence et tirier des leçon de ce comportement au combien adolescent non?C'est tout simplement de la rebellion et tu non respect pour la personne en face que l'on considère plus comme une personne, mais après ça se régulle.Aussi, cette peur de perdre ton identité en perdant le porno et normal et on la retrouve dans toutes les addictions, il faut là aussi faire face!!Cotinue à développer ton toi,à le reconnaitre car il est vrai comme le dit Mondom, il est sous ton nez!!Enfin, je suis aussi passé par un stade où j avais l impression qu'en arrêtant le porno, je me fragilisé face à d autre addictions, mais en faite quand je suis moi même , il n y pas lieu d avoir peur de cela, car on sait maintenant pourquoi on a eu une addiction alors pourquoi fuir une nouvelle fois faire autre chose, à quoi bon, ça n a pas de sens!!! <p>Sur ce bon courage l ami!!
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 20-03-2010 15:03:13

Oui létudiant il y a un rejet de l'Autre, il passe de "personne" à "objet" puis d'"objet" à "chose". Mais ça fait un bail que c'est comme ça pour moi, et je ne considère pas cela comme quelquechose de particulièrement pathologique, c'est l'obsession qui se constitue autour de cet Autre qui est plus problématique.Je viens de nettoyer mon dossier à téléchargements  et ça c'est révélé disons, intéressant ; en effet je venais de remarquer que les "infos détaillées" concernant certains d'entre eux suggéraient qu'il s'agissait de fakes, ce que j'ai fini par vérifier, et bien évidemment il s'agissait de vidéos porno. Eh bien j'en suis à quatre mois sans rechute, et malgré tout le mécanisme a fini par redémarrer sans que ça prenne plus de deux ou trois tests... comme quoi c'est encore tout frais. Au bout d'un moment ce qui commençait à me motiver n'était pas l'élimination de contenu "prohibé" mais l'excitation provoquée par le visionnage, même si ça se limitait à 1-2 sec ( le temps de réagir quoi ). Maintenant que le tri est fait j'espère ne pas avoir à m'y remettre par mégarde, parce que je manque sérieusement de méfiance ces temps-ci ( sans doute à force de ne plus combattre des pulsions, devenues absentes ).Nina disait vrai ; la fatigue aggrave vraiment beaucoup de choses ; j'ai dormi environ 9 heures cette nuit, et depuis ce matin pas la moindre poussée de merde du style "il faut que je trouve quelqu'un qui m'aimerait, qui m'écouterait, etc... "... Je savoure un brin de tranquillité, ah si seulement ça pouvait se partager!Morbach
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 21-03-2010 02:03:28

Bon eh bien je sens que demain sera une journée de merde ; j'ai bien déconné avec les impératifs de récupération de sommeil : il est deux heures passées du mat et je m'étais promis ( pas la première fois d'ailleurs ) que je ne dépasserai plus le stade de minuit pour aller me coucher. M' enfin bon, cette fois c'était pour la bonne cause, ou plutôt deux. Et d'une c'est mon quatrième mois sans rechute que j'ai atteint !!! Pour l'occas' ; YIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEE !!!!!!!!!! Et de deux je crois que j'ai pu ( pour une fois ) avoir droit à une conversation intéressante et utile à la fois, avec une entité humaine qui n'était ni moi ni ma psy, en dépassant allègrement l'interdit horaire ( parce que sinon je serais allé me coucher et donc... ). Bon par claviers interposés, mais c'est déjà ça. Je vais profiter du petit moment au calme qui m'est imparti avant les céphalées probables de demain, pour tenter de réfléchir à ce que j'ai fait ce mois-ci. " Ce mois-ci " ; bon il est vrai que découper son sevrage en parts égales est un peu ridicule quand on voit qu'il progresse par pallier, et non régulièrement jour après jour. Certains actes fondateurs en entraînent d'autres et ainsi de suite, jusqu'à ce qu'on s'aperçoive que beaucoup de choses on changé au quotidien, ainsi qu'en soi. Mais c'est tout de même bien pratique de savourer chaque marche gravie, qu'elle débouche sur un pallier ou non, on a quand même progressé dans l'ascension de l'escalier, autrefois descendant. En gros, pas grand chose à retenir de ce mois ; des tentations à intensité fluctuante, du sommeil en retard, des cours en retard ; la routine quoi, pas de quoi le différencier des précédents dans l'ensemble. Et pourtant à bien y regarder ils ont chacun leurs spécificités, ils se font chacun l'écho déformé de l'autre, suivant de multiples processus, avec l'apparition de nouvelles formes d'organisations internes pour résister à la tentation ( vade retro satanas !! :D ), et de nouveaux problèmes à résoudre. Celui-ci n'échappe pas à l'exception et s'il y avait un ou deux éléments à retenir pour éclaircir le champ, il s'agirait du développement ( ou de l'apparition plutôt ) d'une forme bien typée de dépendance affective ( si j'en crois ce que j'ai cru en comprendre ), et une paralysie plus poussée de l'action, au détriment des pulsions de base qui ont plutôt tendance à régresser. Je pense que le porno recouvrait proprement ( quoique ) cette recherche constante d'affection ; dans le regard de l'actrice on croit voir de l'affection, plutôt que de voir un appel à l'aide pour certaines ou un masque affligeant pour d'autres...,  il est donc plus facile de supporter l'indifférence ( qui est le véritable inverse de l'affection, a contrario de la haine qui est juste son négatif ) lorsqu'on a l' " antidote " ( avec de grands guillemets hein ) à portée de clic ( à portée de main aussi remarque ).Si j'ai plutôt tendance à me concentrer sur ces vagues de recherche de l'Autre à tout prix et quel que soit sa nature, et qu'à force je trouverai bien une façon de me satisfaire pleinement de ma propre attention sur moi-même ( en m'écoutant de temps en temps qui sait ? ), il y a encore du boulot du côté de l'inactivité totale qui parfois me saisit, surtout dans le cadre d'épisodes dépressifs. En gros, c'est de l'aboulie, voilà tout, ça se soigne mais c'est super chiant quand même. J'aime bien l'idée de Mondom ( qu'il rapporte de sa psy ) comme quoi il s'agirait de maintenir en place un état du " tout est encore possible ", une forme d'état proprement " adolescent " ( si j'ai bien pigé ), mais je ne suis pas sûr que cela soit sous cette forme que cela fonctionne pour moi. Il y a d'une part le tout est possible, ça oui, mais il y aussi une lassitude, un ennui du Monde, une grosse envie de tout laisser tomber ( sans mélancolie toutefois ), qui participe pour beaucoup au maintien de ce genre d'état végétatif de la volonté. La question serait de savoir dans quel cadre cela survient précisément ( facteurs facilitant  ? ) ce qui permettrait peut-être d'éclaircir le pourquoi de la chose... encore faudrait-il que je me prenne sur le fait, en flagrant délit de blues à deux balles, mais j'ai tendance à trop y croire pour cogiter quand je m'y mets, donc faudra peut-être trouver un autre moyen d'investigation.Poursuivre un travail sur la dépendance aux autres et/ou à l'Autre ( faudrait que je définisse ça, parfois je me comprends même pas moi-même en me relisant ), et lutter contre l'inactivité pour mieux comprendre ce qui la motive ( presque une oxymore à distance ça dis-donc ! motiver l'inactivité, elle même due à l'absence de motivation ??? ), voilà qui s'annonce comme la suite du programme, et pour une fois je dois dire que je le trouve alléchant... Allez, faut vraiment que j'y aille là !Morbach     
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 21-03-2010 20:03:32

Aujourd'hui : application du conseil de Nina, pour le moment, moi, le type pas sportif pour deux sous, je n'avais même pas tenté de faire ce que j'ai fait aujourd'hui, à savoir une escapade en vélo longue de deux heures et vingt minutes tout pile, pour faire environ 36 kilomètres. Au moins je suis vanné et ainsi l'objectif de base est atteint ; le mieux là-dedans c'est le dépassement, à ceci près que j'ai du faire des pauses ( je n'ai pas pensé à emporter quelque chose pour tenir, étant donné que les petits trajets que je fais d'habitude ne nécessitent pas de reprendre des forces ) : je crois aussi que c'est la première fois que je me sers vraiment de mes jambes dans les côtes, et du mental aussi. Dans l'ensemble je note un regain de volonté, et ce à tous les étages, certes insuffisant, mais bien réel.Espérons que cela suffira pour cette nuit, là franchement j'en peux plus de ne pas dormir, que ce soit "volontaire" ou non .Morbach 
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Re: Le Sevrage de Morbach
MILOU75 @ 21-03-2010 20:03:35

Bravo MorbachAujourd'hui tu as fait quelque chose pour la première fois.J'ai l'impression que tout ce qu'on fait pour la première fois "surprend" notre addiction qui à horreur de devoir s'adapter à un nouveau schéma.Bien fait pour elle !
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Re: Le Sevrage de Morbach
Mondom @ 22-03-2010 09:03:43

C'est chouette ce que tu écris, Morbach.Toi qui décrivais plutôt un certain individualisme, un rejet des autres, tu l'identifies aujourd'hui comme dépendance à l'autre... C'est un sacré paradoxe. Le monde et notre esprit en sont truffés, de ces paradoxes, auxquels nous ne sommes pas préparés, que nous avons du mal à appréhender parce qu'au contraire on est élevés à "blanc, ou noir, ou entre les deux" et pas vraiment à "les deux à la fois sans que ce soit forcément conflictuel ou pathologique"...En tous cas, c'est formidable que tu trouves ça alléchant, et pas une tâche ingrate de plus!
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 23-03-2010 14:03:54

Eh bien Mondom tu te rends définitivement utile sur ce forum ! ( je pense que tu le savais déjà mais bon...). Je ne m'étais même pas aperçu que je l'avais formulé comme cela, mais je me dois d'émettre quelques précisions à ce sujet. D'une part il y a un mépris assez diffus que j'ai pour beaucoup de gens, qui ne me pose pas de problème particulier au quotidien ; je sais juste qu'avec ces personnes je ne pourrai pas véritablement échanger quelque chose, ne serait-ce que parce que je cracherai dès le départ sur leur façon de fonctionner... ainsi je ne tente pas le contact, et suit mon petit chemin dans mon coin, "peinard"...D'autre part, et il s'agit d'une forme beaucoup plus ancienne, lorsque le mépris devient haine, et se fixe sur "le monde" ou certaines personnes, j'en arrive à un rapport très ambivalent, bien que ce ne soit pas étonnant, où il y a à la fois un rejet et une demande excessive de la présence des autres/ ou ,plus souvent, de l'Autre. A la limite dans cette idée on pourrait ne plus différencier les autres de l'Autre tant "les autres" ne sont souvent qu'une somme d' " Autres ", c'est-à-dire d'individualités réduites à l'extrême pour ne former qu'un tout menaçant mon intégrité, jaugeant ce que je fais, ce dont j'ai l'air, en clair passant son temps à me juger. J'ai bien conscience que ça semblerait ( même de très loin ) à relier à des délires de persécution ou autres, mais pourtant cela ne m'empêche pas de ressentir une certaine pesanteur dans le regard de tous ces Autres. Cette pesanteur c'est à la fois la honte de soi, parsemée de pensées fugaces et accusatrices, de remords, etc... ce qui entretient le côté obsessionnel de la chose.Ce midi en prenant le bus, qui une fois de plus était bondé, une de ces "Autres" obsédantes est venue s'asseoir à côté de moi, sa copine restant debout à ses côtés. Pendant qu'elles parlaient, je n'ai pas arrêté de me dire "et si elle savait à quel point j'épiais il y a encore quelques semaines ses moindres faits et gestes ? cherchais à capter son regard pour peut-être y voir poindre quelque chose d'humain, quelque chose que je ne retrouve chez personne d'autre ? peut-être de l'amitié, de la compassion, de l'affection ? et si elle savait à quel point ( de l'extérieur du moins ) elle me plait ? et si elle savait à quel point je suis contraint de me refuser tout contact, pour la préserver et me préserver aussi ? Elle est assise à côté de moi, pendant que je regarde ce qui se passe de l'autre côté de la vitre, mais se doute-t-elle que c'est pour passer inaperçu ? pour faire comme si de rien n'était ? se doute-t-elle qu'à chaque fois que le bus tangue je me débrouille pour éviter tout contact physique, parce que je sais ce que la proximité avec les gens qui m'obsèdent a de mauvais ? ". Et encore, cette fois je m'en suis pas mal sorti ; je ne m'en suis pas trop voulu après coup, l'ai rapidement oubliée, et ce n'est qu'en pensant à écrire ce post que je me suis remis à penser à elle.Ce que j'aimerais, c'est comprendre dans quelle mesure cela participe à la consolidation de mon psychisme, en quoi est-ce que cela présente un avantage pour mon équilibre mental que de passer par ce genre de phases ; si je le fais, que je le veuille ou non, c'est qu'il y a bien une raison ; et de la même façon que l'addiction à la pornographie est un symptôme révélant un moyen de défense( le moins mauvais ? ) , que l'on a soi-même choisi plus ou moins consciemment pour se protéger de quelque chose, de même je pense que ce genre d'obsessions a une cause ; dans la mesure où elle sont sensées ( lorsqu'elles fonctionnent à plein régime ) m'apporter l'illusion d'une relation fusionnelle avec un Autre ( ou plutôt une Autre ), que ce soit dans la haine ou l'idéalisation ( je n'ose pas parler d'Amour, je crois que le véritable amour, l'agapè, inconditionnel, n'a rien à voir avec cette mélasse affective ), je suppose qu'il y a peut-être un manque à combler de ce côté là ; hypothèse à travailler encore et encore...Cela devient un véritable travail de fouilles archéo-psychologiques tout cela, et je ne suis pas près d'arriver au bout ( si il y en a un, ce dont je doute fort ). Je crois cependant que cela apporte ses fruits, point de vue pulsions primaires de porno-dépendance, j'ai l'impression de commencer à oublier certains trucs ; chaque jour cela me semble plus lointain. Pour le moment pas question de baisser la garde, il est encore trop tôt pour se reposer, mais je commence à me faire un tout petit petit..... petit peu confiance La confiance : c'est là la première goutte qui tombe sur la dépendance, et un jour, goutte après goutte, elle se sera tant érodée qu'elle partira en miettes, brisée par les efforts d'une volonté plus tenace qu'elle, j'en suis sûr ! Morbach       
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Re: Le Sevrage de Morbach
aureldu69 @ 23-03-2010 15:03:33

Le sport c'est la santé mental et physique c'est sure . Je vais peut etre mi remettre aussi ... Bravo Morbach!!
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Re: Le Sevrage de Morbach
létudiant @ 23-03-2010 19:03:47

<span style="background-color: #33ffff">Autres. Cette pesanteur c'est à la fois la honte de soi, parsemée de pensées fugaces et accusatrices, de remords, etc... ce qui entretient le côté obsessionnel de la chose.</span><span style="background-color: #33ffff">Ce midi en prenant le bus, qui une fois de plus était bondé, une de ces "Autres" obsédantes est venue s'asseoir à côté de moi, sa copine restant debout à ses côtés. Pendant qu'elles parlaient, je n'ai pas arrêté de me dire "et si elle savait à quel point j'épiais il y a encore quelques semaines ses moindres faits et gestes ? cherchais à capter son regard pour peut-être y voir poindre quelque chose d'humain, quelque chose que je ne retrouve chez personne d'autre ? peut-être de l'amitié, de la compassion, de l'affection ? et si elle savait à quel point ( de l'extérieur du moins ) elle me plait ? et si elle savait à quel point je suis contraint de me refuser tout contact, pour la préserver et me préserver aussi ? Elle est assise à côté de moi, pendant que je regarde ce qui se passe de l'autre côté de la vitre, mais se doute-t-elle que c'est pour passer inaperçu ? pour faire comme si de rien n'était ? se doute-t-elle qu'à chaque fois que le bus tangue je me débrouille pour éviter tout contact physique, parce que je sais ce que la proximité avec les gens qui m'obsèdent a de mauvais ? ". Et encore, cette fois je m'en suis pas mal sorti ; je ne m'en suis pas trop voulu après coup, l'ai rapidement oubliée, et ce n'est qu'en pensant à écrire ce post que je me suis remis à penser à elle. </span>Alors pour cela, je vis exactement la même chose en ce moment enfin depuis un bout de temps, et ça me bouffe!!C'est vraiment lourd à porter!! des fois je désespère et plonge dans le noir en me disant que cela ne changera jamais!! Et si tel est le cas alors laisse tombé, je part pour une vie de merde alors que je veux bien plus que ça!! 
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 24-03-2010 11:03:51

Aujourd'hui cela fait trois jours d'affilée que je bosse aussi chez moi. Cela n'a l'air de rien mais si je me souviens bien il y a deux ans, quand nous sommes revenus dans notre maison ma mère, ma soeur et moi, c'est à peine si je pouvais passer plus de cinq minutes dans ma chambre tant les souvenirs qui y étaient attachés m'angoissaient. Il y a un an c'était bosser dedans qui n'était presque pas possible. Maintenant le but serait de parvenir à décider de tout ce que j'y fais ; plus simplement de pouvoir le faire, mais de vouloir ce que je fais. Hier soir, pendant que je recopiais un cours pris à la va vite le matin même, je me suis vu tenté de me faire une petite partie d'un jeu vidéo de stratégie dont je ne citerai pas le nom, pour "faire une pause", parce que " j'en pouvais plus", quitte à remettre au lendemain ce que j'avais prévu de finir le jour même. En consultant ma base de données mnésiques, je me suis rappelé que c'était là le premier indice concernant une phase "aboulique" à venir. Cela commence toujours comme ça ; d'abord je tente d'échapper à ce que je fais ( que ce soit du boulot ou un truc plus ludique ), puis ce sur quoi j'avais bifurqué ne me satisfait pas donc je pars encore sur autre chose en repoussant toujours plus loin l'échéance de départ, au final je passe d'activité en activité sans jamais trouver mon compte ( étape deux ), et arrivé à l'étape trois je commence à angoisser. S'en suit une fuite vers le rien, une humeur de plus en plus massacrante, des ruminations... et au final je ne me sens plus capable de faire quoi que ce soit, je reste prostré à attendre que cela passe, ce qui peut mettre des heures voire plusieurs jours dans les crises majeures. Repérer le mécanisme c'est une chose, mais sur le coup je n'ai pas pu réfléchir à ce que je me trouvais comme justification plus "profonde" pour passer à autre chose que ce que j'avais prévu de faire en rentrant chez moi. Je pense que me forcer à faire quelque chose de ma journée facilite aussi la survenue de ce genre d'envies de foutre en l'air mes plans ( eh oui ! : si il n'y a pas de plans, qu'est ce qu'il y a à foutre en l'air n'est ce pas ? ), alors je vais continuer à me noyer dans un flot d'activités, après tout cela n'a pas grand chose de mauvais vu ma situation, je suis pas près de devenir un "workaholic" ...Morbach 
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Re: Le Sevrage de Morbach
létudiant @ 24-03-2010 19:03:05

Salut Morbach, pour ramener ma science et agrandir ta culture on parle pas de "workaholic", mais de ergomaniac!! ouai je me la pète et alors!!Je trouve ces différentes étapes et tes avancées très prometteuses pour la suite!!Bonne soirée et travail bien demain!! 
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 24-03-2010 23:03:31

Bonsoir létudiant ; "workaholic" = ne serait-ce pas tout simplement l'équivalent anglais d' "ergomaniaque" ? Parce qu'après tout, surmenage, impossibilité à s'empêcher de travailler, et syndrome du burn-out c'est un peu la même chose non ? N'hésite pas à me corriger surtout, j'aime bien au contraire, les gens se foutent tellement de la probité intellectuelle d'habitude...Bon je me suis calmé cet après midi, et ça me va bien, je commençais à m'essouffler. Demain matin j'ai des madeleines à cuire ( je laisse la pâte reposer la nuit durant au frigo ), encore des cours à recopier ( tant de retard à rattraper hélas ), d'autres à ranger, réorganiser mon trieur, peut-être me faire à manger ( si j'ai le temps ) , avant d'aller en cours ( 12h30 - 18h ), pour tenter de bosser le soir ; pour moi c'est une grosse journée, alors je me ménage un petit peu, question de ne pas m'arrêter en chemin ( il n'y a pas pire pour moi que de m'arrêter en chemin, c'est la porte ouverte à la dérive mélancolique ).Quand je vois le chemin que j'ai parcouru ne serait-ce que depuis les quatre derniers mois ( avec des hauts et des bas bien sûr, tout n'est pas tout le temps comme on le souhaiterait ), ça ne me donne vraiment pas envie de rechuter, même si je sais que quelque part en moi, il y a peut-être quelqu'un qui veut précisément ma perte. Dois-je éradiquer ce "quelqu'un" ? Ou essayer de le comprendre ? "Il" a sans doute ses raisons, qu'elles soient "bonnes" ou "mauvaises", là n'est pas la question ; non, la question, c'est que faire de ses revendications, lorsque je sais que l'application de ses plans me jetterait une fois de plus dans l'abîme masturbatoire, et le mépris de soi ?  Cela paraît un peu idiot, et puérilement adolescent si je puis dire, mais après le mépris vient la honte, et je commence à avoir honte de vivre dans une société-cloaque où l'on se permet d'afficher devant les kiosques des couvertures de magazines de cul, présentant des "actrices" à poil, obscènes au possible, ridicules même dans leur obscénité, à la vue de tous y compris des gosses ; à les nourrir de sitôt à la pornographie il faut une sacrée dose d'hypocrisie pour oser s'étonner du nombre de délinquants sexuels ( bon d'accord ce n'est pas entièrement la faute au porno, mais je pense que ça leur permet de "dédramatiser" le truc, dans le sens où ça les persuade qu' "elles aiment ça au fond "), et, à plus forte raison, du nombre de dépendants à la cybersexualité ...  Je ne suis pourtant pas un fervent défenseur d'une morale puritaine etc... mais là on débarque dans du n'importe quoi total, et si je ne méprisais pas le côté "martyr" du militant moyen et s'il n'y avait pas la kyrielle de préjugés dans laquelle on enferme généralement toute personne qui exprime autre chose que ce que raconte l'opinion "globale" ( ici ça serait " y'a pas de mal à se faire du bien " ou " faut être coincé du cul pour avoir peur du porno " ou le fameux " tous les mecs aiment ça c'est bien connu" ), je serais sans doute suffisamment motivé pour aller emmerder à tout va les pornographes et amateurs de pornographie, en crachant sur ce qu'ils se permettent d'appeler de l'art, ou  du divertissement, alors qu'on tombe bien plus bas encore que le divertissement de base télévisuel dans ce genre de production. Peut-être que je suis encore trop lâche ( ça paraîtrait suspect un militantisme de ce côté là, car il faut s'y connaître pour en parler ouvertement n'est ce pas ? ), peut-être qu'un jour j'aurai moins peur de dire ce que j'en pense ... Pour moi le porno est presque devenu indéfendable, et je ne dois pas être très objectif là-dedans, mais y-a-t-il moyen de l'être dans quelque domaine/contexte que ce soit ? J'en doute...Après tout, n'y-a-t-il pas plus avisé qu'un porno-dépendant qui se soigne pour juger des méfaits que peut apporter la pornographie ? pour la mépriser à juste titre ? Dans la mesure où moi-même il faut parfois que je me convainque du côté délétère de la chose pour y échapper, je n'en suis pas certain, mais à force, celui qui s'en est sorti ( ou du moins qui s'en sort depuis longtemps ) sait même, au-delà du danger qu'il représente, à quel point il est inutile, futile, à quel point ça ne vaudrait même pas le coup d'en parler tant il est sorti de son existence, tant l'univers fantasmatique corrompu dont il se nourrit lui est devenu étranger après ses multiples transformations co et post-sevrage. J'espère de tout coeur être sur la bonne voie ; bien sûr c'est tout le temps moi qui décide, et si je rechute c'est de ma faute, même si il n'est pas conseillé de s'en vouloir à mort, sans quoi on ne se relève pas à temps, mais j'ai encore peur qu' " elle " me surprenne, cette "chienne sensualité" comme disait Nietzsche,c'est une vicieuse, et elle sait "mendier un morceau d'esprit lorsqu'on lui refuse un morceau de chair" ( in Zarathoustra je crois, au sujet de la chasteté dans l'ascèse ).<p>Morbach
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Re: Le Sevrage de Morbach
Mondom @ 25-03-2010 08:03:00

Bonjour Morbach!Je fais partie de ceux qui pensent qu'il n'y a pas de double personnalité réelle. Après l'avoir ressenti en moi, et essayé de "tuer le monstre", même s'il m'arrive d'en parler encore par métaphore, je crois que non, en tout cas pour ma part, je n'ai rien d'un schizophrène...Donc, je vote plutôt pour "essayer de comprendre", parce que je crois (ou j'ai trouvé ça comme recette...) que lorsque je crois entendre "le monstre dans mon esprit" me chuchoter "masturbe-toi", c'est en fait tout autre chose qu'il me dit, mais cela passe à travers un filtre mental qu'il me faut démanteler et décoder, un blocage que j'ai sûrement mis en place moi-même parce que je ne voulais pas entendre parler de ce que mon esprit essaye de me dire... Un "contrôle pare-mental" en quelque sorte, mais qui en éludant et brouillant ne résoud évidemment rien... Je pense que ses revendications sont autres que masturbatoires, autres que besoin soi-disant naturel de gratification ou de fuite, qu'elles sont signifiantes voire légitimes et qu'il est idéal d'arriver à leur laisser la voie libre mais avec clairvoyance, ce qui n'est pas évident à cause du fameux filtre...Au sujet de la pornog, nous autres sommes comme tu dis bien placés pour savoir le danger et la toxicité, mais d'une cette toxicité n'est pas la même pour tous, cela dépend des filtres qu'on a mis sur son esprit, et puis on a un peu la tête dans le guidon... L'objectivité nous fait un peu défaut. Cela n'empêche pas de défendre notre point de vue, de faire avancer nos convictions, d'avoir envie de révéler un peu plus l'existence de ce trouble fâcheux qu'est la dépendance...La bonne voie, tu y es forcément. Tu n'as de toutes façons aucun moyen de comparaison objectif... La bonne voie est celle de ta vie vécue et choisie je pense. <p> 
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 26-03-2010 15:03:28

Bon, je crois que je suis en train de passer l'étape correspondant à un contrôle "au quotidien" de ce que je fais. Cela n'a pas l'air, mais il y a une prise de conscience assez lourde derrière ; cela fait des années que je conçois le temps sous l'angle d'une division bipolaire ( le terme est choisi ), suffisamment radicale pour perdurer, car elle n'offre pas de sortie. Il y a, pour faire simple, les périodes "avec" et les périodes "sans", le tout guidé par une seule et même chose : la fatalité. L'idée majeure de ce système est que, quoique je fasse, cela finira par s'essouffler ( ce qui est vrai ), mais que du coup, cela n'aura pas compté, suivant cela, de nouvelles désillusions, souffrances, remaniements ( les périodes "sans" ), jusqu'à ce que la nécessité de survivre me pousse à retenter quelque chose pour "m'en sortir", "chose" qui finira encore par dépérir, etc... Ce qui manque, et que j'entrevois aujourd'hui, à cette conception, c'est l'idée de continuité, ainsi qu'une critique de la dévaluation constante de l'acte vis-à-vis de l'histoire, dévaluation que dans mon grand mépris de moi-même je me charge joyeusement d'assurer ( c'est bien la seule chose qui perdure en fait :D ). La question n'est pas ici de savoir si "véritablement" ce que l'on entreprend de construire durera des millénaires, mais de savoir en fonction de quoi l'on accorde de la valeur à nos actes. Et d'une, de toute façon on va tous mourir, et ce, que l'on se soit débarrassé de notre dépendance ou pas, et du tas de merde qui l'a engendré de la même façon. Ensuite, je pense ( et là ça dérape peut-être un peu ), que le plus important, ce n'est pas d'avoir réussi à s'en débarrasser "définitivement" ( est-ce seulement possible ? ), ou plutôt, ce n'est pas de se débarrasser définitivement de toute souffrance, car c'est impossible, mais de se battre, continuellement, c'est-à-dire de tendre constamment vers un accomplissement plus grand de sa volonté. Il est évident que dans le cas d'une dépendance au porno il est difficile d'assouvir quoi que ce soit tant qu'on a le nez dans le guidon ; mais l'idée que j'essaie tant bien que mal de développer, c'est que ce qui compte véritablement c'est d'avoir toujours la rage ( et la bave aux lèvres ) de s'en sortir, de pousser, de repousser toujours plus loin ses propres limites ; le but du sevrage et du travail de reconstruction ce n'est pas au final de survivre, mais bien d'apprendre à vivre. Ainsi, pour revenir au propos initial, la valeur d'un acte ne se mesurerait pas tant au fait qu'il se soit affirmé dans une continuité sans faille, que dans la forme d'existence qu'il aura favorisé en se produisant. Qu'importe le nombre de rechutes, à la rigueur c'est déjà une bonne nouvelle que de parler de rechutes, cela signifie que l'on continue à vouloir les éliminer ; le but est de poursuivre sans cesse son propre accroissement, quoiqu'il arrive, quel que soit le niveau de développement auquel on est parvenu. De la même façon il serait regrettable de se contenter d'avoir arrêté la branlette compulsive, sans même essayer d'aller chercher le problème plus loin en soi.Je progresse pas si mal ces temps-ci, pas toujours à la vitesse souhaitée, mais je ne cède pas aussi facilement à la fatigue et aux envies de laisser tomber, et c'est déjà un bon point pour la suite : une chose de sûre ; ça va saigner !Morbach
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 28-03-2010 00:03:30

En passant sur le forum ce soir, je sens franchement une vague d'ennui passer en moi. J'ai l'impression ( "fausse" ? ) que tout cela ne sert à rien ; je me sens l'obligation vis-à-vis de moi-même de poster relativement régulièrement sur ce topic, simplement parce que j'ai peur que quelque chose se produise, du simple fait que je décide de ne pas trop m'emmerder à extérioriser ce que je ressens de façon presque quotidienne... comme si un brin d'absence ou de non-investissement ( même très mineur ) dans la vie de ce forum, sorte de caverne d'Ali Baba où beaucoup passent, peu restent, et encore moins en ressortent enrichis ( intérieurement j'entends ), pouvait suffire à me faire rechuter. Et malgré ce sentiment d'obligation j'ai l'impression de ne pas retirer grand chose de tout ceci. Etaler ce que l'on ressent : ok c'est une chose, mais si on le fait "pour le faire" et non pour progresser, cela n'a aucun interêt. J'aimerais tant ressentir une véritable progression, l'avènement de nouveaux principes fondateurs, qui serviraient de bases à des constructions futures, mais pour le moment il n'y a que le quotidien désespérant de banalité, de répétition, et d'espoirs fugaces ( maigres instants qui sont pourtant ceux qui m'aident vraiment à tenir le coup ). J'aimerais que ce que l'on fait ici serve "vraiment" à quelque chose : d'accord cette entraide en aide certains, et même si très peu d'entre "nous" s'en sortent, c'est déjà ça de gagné sur l'armée monstrueuse des tentations pornographiques. Mais j'ai le sentiment que l'on se heurte à un mur d'indifférence, d'incompréhension. J'ai moi-même l'impression parfois que derrière ces mots que sont dépendance affective, maladie du co-dépendant etc ( qui ne recouvrent soit dit en passant pas grand chose de "scientifiquement prouvé" mais là n'est pas le problème principal ), ne sont que les mots garnissant la façade d'une nouvelle organisation sectaire, radicale dans sa lutte contre la pornographie et la dépendance à sa consommation, décriée "injustement", alors que la libération sexuelle des seventies est une acquisition pour le moins enrichissante et que " c'est aussi ça la société de demain ". Mais à côté de cette peur de la nouveauté ( après tout, organisation sectaire ou pas on s'en fout, mécanismes dont le fonctionnement et l'existence n'est pas prouvée, on s'en fout ), il y a les faits, accablants ; le nombre d'heures que j'ai passé dessus, ce sentiment d'impuissance totale face à l'envie d'y retourner, le nombre de rechutes ( presque 4 mois avant de trouver la stabilité actuelle ), la douleur ( morale surtout chez moi ), la similarité ( pour ne pas dire l'exacte réplication ) des "symptômes" décrits par les autres membres de ce forum qui laisse penser à des phénomènes similaires donc à des "maladies similaires" donc à un "mal" bien identifiable, etc... Que la nature exacte du problème soit plus ou moins connue, là n'est pas la question ; il y en a un, et ça c'est certain. Un gros problème. Est-ce qu'on ne pourrait pas faire mieux que de s'entre-pardonner pour ce qui est de nos rechutes mutuelles, que de se soutenir difficilement dans la lutte contre une saloperie qui fait décidément beaucoup de victimes et qui dans sa force de persuasion nous dépasse tous quelque part ? Est-ce qu'on ne pourrait pas passer à une "lutte" active, plutôt que d'attendre que les blessés ( voire les mourants ) nous tombent dans les bras ? Bien sûr cela parait, et cela est, utopique. Aucune chance d'être pris au sérieux nulle part ( hormis peut-être dans certains milieux psys et encore ), pour ce qui est de la médiatisation faut pas rêver, on aura toujours des conglomérats de pornographes pour nous foutre des bâtons dans les roues ( si ce n'est ailleurs... hum ) et l'opinion qui nous traitera comme des puritains, des pervers ou des victimes d'eux-mêmes ( ce qui est vrai après tout, mais n'empêche ! ), des "couilles molles", n'en parlons pas... Alors qu'est-ce qu'il reste ? Je ne vois pas grand chose ; à mon petit niveau j'essaierai de ne plus jamais laisser cette merde entrer dans ma vie, et tenterai de protéger mes proches, mais pour l'impact que cela sur le monde hein... Même aujourd'hui je ne suis pas certain de ne plus jamais vouloir mater des fesses en plastoc, huilées et ridiculement rebondissantes, simplement pour me sentir vivre, avoir cet accroc au coeur qui emballe toute la machine (pseudo-)émotionnelle... parce que des émotions, "des vraies", il ne m'en reste que très peu, et la plupart du temps elles sont bien empaquetées dans un emballage de cynisme moqueur qui m'empêche de les sentir passer. Et quelle misère que de sentir que l'on est plus bon qu'à être une machine à "s'en sortir" ; consolons-nous cependant, c'est peut-être une étape nécessaire avant le retour à la vie. Avec la nuit dernière cela me fait deux rêves de rechute cette semaine, et ça commence à me gonfler sérieusementMorbach 
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Re: Le Sevrage de Morbach
Cielazur @ 28-03-2010 07:03:59

L'impatience est un des travers principaux de la jeunesse.
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Re: Le Sevrage de Morbach
grandefi @ 28-03-2010 08:03:16

<p align="justify">La vie est faite de petites victoires, et c'est l'accumulation de ces petites victoires qui font que l'on progresse. Même si j'ai fait des rechutes, il y a tout ce temps que j'ai économisé à ne pas me perdre devant les sites pornos. Tu passes peut être beaucoup de temps devant ton ordinateur et c'est peut être cela qui te déçoit. Ces derniers temps je n'ai pas trop poster, je n'ai pas voulu dire tout ce que je ressentais car je n'avais pas envie de me répéter. A tout garder pour moi, cela m'a conduit vers 2 rechutes ce week-end.Ce gains de temps nouveau pour nous, il faut l'utiliser pour aller vers les autres, faire des choses réel. Facile à dire, mais pour ma part je suis rester enfermé chez moi. J'ai ressenti après une assez longue période de sevrage, une certaine lassitude, mais en tout cas rien de comparable en terme de déception après deux rechutes à la suite.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 28-03-2010 11:03:43

Cielazur => Oui il y a de l'impatience, mais en même temps est-ce vraiment un travers si cela pousse à chercher ailleurs de nouveaux moyens de progresser ? En ce moment ce n'est pas très productif, mais de la même façon que le fait de ne plus pouvoir ( par impatience ) me contenter d'un sevrage progressif m'a entraîné vers l'idée d'un sevrage total il y a 4 mois ( et en terme d'abstinence c'est ce qui a été le plus efficace jusque là ), de même cela me pousse a chercher de nouvelles solutions, par exemple dans la construction d'un "appareil justificatif" ; j'en ai marre de tout le temps lutter au nom des mêmes principes, qui apparaissent faiblards à force, car ils justifient certes un refus de la pratique, mais n'engagent pas pour autant vers autre chose.grandefi => en effet je passe encore beaucoup ( trop ) de temps sur mon ordinateur, mais dans la mesure où j'ai des recherches à faire fréquemment et des cours à (re-)rédiger, il est difficile de trop m'en éloigner ; c'est pour cela que ce n'est pas tellement une question problématique, puisqu'actuellement il n'y a pas de solution... Bien sûr tout cela se construit sur une succession de petites victoires, mais attendre qu'elles me tombent dessus en me préservant du moindre effort, de peur d'aller trop loin et de rechuter... Tant que je resterai dans le mode "survie" je pense que je continuerai à me réveiller tous les matins avec la peur au ventre, à me dire qu' " aujourd'hui peut-être je perdrai le contrôle, je rechuterai, et qu'après il faudra faire avec" ; il ne s'agit pas de perdre en lucidité, mais d'acquérir de l'assurance, en me prouvant que je peux aller plus loin que le stade rampant auquel j'en suis réduit depuis un sacré bout de temps maintenant.<p>Morbach
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Re: Le Sevrage de Morbach
létudiant @ 28-03-2010 20:03:29

salut morbach, après avoir passé 2 ou 3 jours sans être venu sur le forum, je viens de prendre connaissance des tes derniers posts, et en lisant j ai pu noter ( peut être à tord) différents états d'esprits selon le post. Je pense que tu passes par une étape de reconstruction, d'identification,... quand je te lies ce qui me surprends toujours c'est que je j'arrive facilement à me reconnaitre,( si Mondom me lie, il sera pas content, car on dirai "l'étudiant éponge" qui parle), tes derniers posts son très similaire à mon état d esprit du moment, et je commence à voir la vie autrement.Mais pour cela, j ai du me retrouver, en faite je me suis basé sur une idée, ou plutôt sur le fait que l'on construit notre identité dans les premières années de notre vie, et par conséquent, j'ai cherché qui j'étais, qu'est ce qui me plaisais de faire, qu est ce que j aime... au delà de mon problème de dépendance et de tout ce qui l'entourais.Et la j ai retrouvé des bases solides, mes bases solides et maintenant tout ce que j ai découvert depuis le debut de mon sevrage prends du sens et il me semble même commencer à laisser aller mes affects et ça c est étrange mais au fond c est la vie!!RRRHHHH!! j avais dis d'arrêter de parler de moi sur les post des autres!! non en faite si j ai dis tout cela, c est parque j ai une raison, il est indéniable que tu avances vite même très vite et tant mieux pour toi, mais je me demande si tu n as pas oublié cette partie du travaille qui est pour moi inévitable pour sortir de cette merde, qui est un travaille sur soi même, comprendre le pourquoi du comment, pourquoi cette addiction??, quels en sont les origines?? quel est la signification??Et puis un travaille sur le qui suis je?? quels sont mes valeurs que je défend?? ...il faut se connaitre et cette période de sevrage nous pousse dans nos plus grand retranchement et nous laisse je trouve un accés très éfficace à notre petites cervelles et ses souvenirs...Aller mon gas lache rien, mais prends du temps pour réfléchir, pour observer, pour poser les choses , car certaine phrases indiquent quand ce moment tu n'arrête pas d agir, car tu as peur de la tentation, mais il arrive un moment il faut arrêter de fuir et l'affronter et c'est là qu'on guérit... 
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 28-03-2010 20:03:14

Merci létudiant ; eh bien voilà tu y es, c'est bien ça le problème je crois. Je commence à avoir des angoisses dès que je ne bosse pas, ce qui est un retournement de situation assez radical par rapport à ce qui m'est "ordinaire". Je ne pense pas que la rechute soit nécessaire pour avancer dans la compréhension de soi, seulement il va falloir, comme j'ai cru comprendre que tu le disais, que je me trouve du temps pour réfléchir. Cela fait en gros une semaine que je fuis les réflexions qui me viennent pour pouvoir travailler plus efficacement ( je rattrape du retard accumulé en ce moment ).Ce qui me permet de faire une nouvelle distinction, donc d'apporter une nouvelle pierre dans mon édifice ; je connais et pratique la guerre de deux façons. La première c'est avec moi-même, la seconde c'est contre moi-même, et bien entendu en ce moment c'est plutôt de la deuxième. Toujours cette fameuse peur des sentiments je crois, j'ai peur de les écouter, je les vois en ennemis, car c'est par eux en grande partie que l'addiction a fait son chemin ; en me faisant croire qu'elle m'aidait à aller mieux ( après plus mûre réflexion je ne suis pas sûr que la pornographie m'ait jamais aidé à aller mieux, oublier certaines choses à une époque donnée certes, ce qui était une aide relative, mais bon en aucun cas me faire progresser ), à me sentir aimé en fin de compte. Alors je coupe tout. Seulement en fin de journée aujourd'hui j'ai commencé à péter un câble, signe que cela n'allait pas, une sorte de mégalomanie délirante associée aux maux de têtes ( j'ai remarqué ça d'ailleurs, quand je ne vais pas bien j'ai facilement mal à la tête, d'autres ce sont des maux de ventres ou autres, moi c'est à la tête ...) j'étais prêt une fois de plus à "changer le monde", je m'étais mis en tête de ne pas retourner sur le forum tant que les "choses n'auraient pas changé radicalement", tant que je n'aurais pas renversé la vapeur ...Il va falloir que je m'écoute penser, peut-être me laisser pleurer un peu si nécessaire, d'habitude je me le refuse, mais à force on en arrive à l'effet cocotte-minute, et quand la pression sort en force ça fait des dégâts. Je me la mets peut-être un peu trop la pression aussi, comme si il fallait que je m'en veuille un max dès que je foirais quelque chose, comme si je ne pouvais pas reconnaître une faiblesse actuelle pourtant évidente et les conséquences que cela implique. A ce propos si je ne veux pas être à côté de la plaque demain, il va falloir que je dorme ; bon courage à tous et à toutes !<p>Morbach 
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Re: Le Sevrage de Morbach
létudiant @ 30-03-2010 14:03:08

salut morbach, le mal de tête est normal, ne t inquiète pas pour cela, tu sais moi, avec ce mal de tête j ai fais une putain de crise d angoisse de mort je croyai que je faisais un AVC, et j ai même réussi à simuler les symptomes pour te dire!!C'est je pense soit un élément qui te sert à prendre conscience de ton état ou alors une transformation qui se passe dans ton cerveau, il faut bien remplacer ce que tu lui enlève!!tu ne doit pas lutter contre toi, mais comprendre accepter et te faire confiance, c est pas parceque jusqu'à maintenant tu n avais plus le control sur toi même avec l addiction que ça sera comme ça toute ta vie!!le sevrage va te libérer, et tu pourras te laisser aller, et même si au début c est étrange après ça soulage plus besoin d'avoir peur d'une érection inadéquate, d'un fantasme sur une proche... tout ce qui pouvaient te faire culpabiliser car cela va partir et ta personnalité , la vraie va ressortir à condition que tu la laisse sortir!!Pour le sommeil, oui il faut que tu dorme car le sommeil est réparateur c est bien connu!!<p>allez mon gas courage!!
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 30-03-2010 18:03:36

J'ai eu une pensée toute neuve aujourd'hui, une sorte de flash ; je me suis dit " de toute façon je m'en sortirai, quoiqu'il arrive, je m'en sortirai ". Bien sûr je n'y ai pas cru, mais je me suis dit que cela pouvait être plus qu'un pari, peut-être que c'est aussi ça le fond du problème : je ne crois pas que je m'en sortirai. Cela reste une pensée à retravailler, parce que pour le moment j'ai la tête occupée par autre chose.Autre chose, c'est ma soeur ( 14 ans ), ma soeur qui est en train de lâcher ses cours de violons depuis trois mois environ, et là elle commence à les sécher ( encore cette foutue impression, qui me dit qu'en parler cela fixer le problème, qu'il deviendra "réel" et qu'après tout commencera à merder, ne l'écoutons pas ). Bon je ne m'étendrai pas sur les raisons qui font qu'elle abandonne en partie la pratique de cet instrument, raisons qui me sont d'ailleurs en partie inconnues. Je me sens coupable, comme je me sentais coupable quand elle avait changé de club de gym, après une période de séchage massif des cours de son ancien club ( nous l'avions poussée moi et ma mère pour qu'elle reprenne ses cours, mais ailleurs, puisque c'était le club et non le sport qui ne lui plaisait plus ). Humeur dépressive sur fond de, " cette fois, c'est la fin, tu es vraiment seul, rien ne croît autour de toi". Remords, sans savoir vraiment ce que je me reproche, je sais que je n'y suis pour rien là-dedans. Encore que.Encore que, je n'arrête pas de me dire que je pourrais insister plus, me servir de mes compétences de musicien pour l'aider, la soutenir, et de mon expérience pour réussir à la convaincre que ça vaut vraiment le coup de continuer, parce que quand on maîtrise ne serait-ce qu'un instrument, c'est quelque chose que d'en jouer, c'est comme une danse cosmique avec soi et les muses si je puis dire... Je ne comprends pas bien pourquoi je me sens autant impliqué là-dedans, et cette fois je réfuterai pour de bon l'argument vaseux et inhumain qui dit que "tu as peu de relations sociales, donc le peu que tu as compte un max pour toi", c'est-à-dire un argument quantitatif bébête, qui surtout ne tient pas compte du fait que se sentir coupable de l'échec des autres dans leurs projets ne fait pas partie d'un mode fonctionnement en société "normal", ou du moins ne fait pas partie d'un mode que je suis prêt à accepter désormais. J'ai beau me dire "je m'en fous, c'est son problème, je me suffis à moi tout seul après tout, alors si les autres s'écrasent, ce n'est pas cela qui véritablement risque de me perdre".Je pense que ça pourrait aussi avoir un lien avec le fait qu'à chaque fois que je m'engueule avec ma soeur, ou ma mère, je me sens la pire des merdes, et je peine à vivre tant que le conflit demeure irrésolu ( ou alors il y a le mode " je vais tous les détruire ces salopards qui m'en veulent et qui me pourrissent la vie, de toute façon les gens c'est de la merde, etc..." mais ce mode là ne me plaît plus tellement ces jours-ci ; la vengeance et le ressentiment, il n'y a rien de plus efficace pour vous ronger le coeur ). Cela aussi c'est quelque chose que je devrais d'avantage développer, l'idée d'une autre voie que celle de la vengeance, du ressentiment vis-à-vis de l'Autre ( en général ) lorsqu'il m'agresse. Hier soir par exemple, ma soeur m'emmerde en faisant du bruit alors que je bosse, et ( je n'ai pas compté ) ça doit bien être la vingtième fois depuis une semaine que j'essaye de lui faire comprendre que "maintenant, je travaille, et j'ai donc besoin d'un minimum de calme, les portes qui claquent, elle qui chante à tue-tête ou  qui joue avec le chien, ou qui met sa radio à fond, ce n'est pas/plus possible". Bon, eh bien dispute etc... j'ai le droit à mon quota d'insultes etc ( je rappelle qu'elle a 14 ans, rien d'étonnant donc ), et qu'est ce qui se passe ? je me sens coupable, comme d'hab : " tu sais, tu n'as pas peut-être pas besoin d'être si peinard que ça, et puis, c'est vrai que c'est gênant pour les autres de faire attention à ne pas te gêner, tes études c'est dur, mais en même temps tu n'as aucune chance de les réussir donc pourquoi emmerder le monde avec ( le ton se durcit au fur et à mesure )... ". Si je m'écoutais j'affirmerais sans ciller que je n'ai pas le droit d'exiger quoi que ce soit de qui que ce soit, quand il s'agit d'un service à me rendre...Morbach
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 31-03-2010 21:03:21

Jour de pause. J'en avais bien besoin. Mais pas d'inactivité non plus, ça rendrait la reprise improbable. Je ris jaune ; je pense au fait que c'est en commençant par prôner la "liberté sexuelle" qu'on en est arrivés à de l'asservissement total en matière de sexualité, on peut ainsi bien parler de "révolution" sexuelle puisque la boucle est bouclée. Et ça fait encore plus marrer quand je pense que pas mal de porn-addicts s'imaginent avoir le "contrôle", le "choix", que c'est une expression de leur liberté d'agir, d'agir "comme ils le souhaitent". Je connaitrais la sympathie que je les plaindrais, sans doute. Y' a pas à dire, c'est mieux que les miradors, comme dirait l'autre. Et malgré cela il y a encore une part de mon petit univers qui s'accroche désespérément au "pornopornoporno" ; envies éparses, risques amenuisés mais bien réels ; parfois cela paraît une bonne idée de s'y remettre. Mais bon signe, en tentant le diable je me suis aperçu que j'avais oublié certains noms d'actrices ; et sachant à quel point je "tenais" ( brrrrrr.... ) à ces noms autrefois, c'est plutôt bon signe. Bizarrement ( ou pas ) réécouter "Smells like children" me rappelle bien ce qui se passerait si je revenais du côté obscur de la force, ça me calme. Le mode guerrier c'est pour bientôt. Aussi j'aimerais bien tenter des exercices de "concentration", je ne sais pas si cela "existe" ( en gros si d'autres personnes ont tenté le coup ), j'imagine que oui m'enfin ; il s'agirait de m'imaginer ( une fois allongé, musculairement détendu, les yeux fermés, le souffle lent et profond, etc... ) dans un autre lieu, de construire mentalement des structures, les visualiser ( bon pas forcément jusqu'à halluciner hein ! ) au mieux, et tenir ainsi, entre veille et sommeil, le plus longtemps possible, en incorporant des personnages, des systèmes etc... tout cela à partir de l'imaginaire. Etant donné qu'on créé à partir de pas grand chose, et comme on ne le sent pas, mais qu'on ne fait que l'imaginer, cela requiert beaucoup d'attention, de volonté, pour réussir à "voir" quelque chose. Je ne sais pas si c'est très clair, mais j'aimerais avoir des avis éventuels là-dessus ( là je me sens d'un ridicule ... ) ; pour le moment ça ne va pas plus loin qu'une boîte rectangulaire, et ça dure peu de temps, seulement avec de l'entraînement je pense ( suppose ) que l'on peut réexploiter cet entraînement pour mieux tenir mentalement lors des coups durs que provoque la reconstruction nécessaire co et post-sevrage, et j'aimerais ( comme j'ai maintenant quelques projets ) avoir ce genre d'outils à disposition pour réussir à me motiver. J'ai juste remarqué une chose ; ça calme bien les angoisses. Après je me fais peut-être ( sans doute ? ) des films ...Morbach 
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Re: Le Sevrage de Morbach
John Warsen @ 31-03-2010 22:03:38

Les techniques de relaxation et de méditation ne manquent pas. Concentration sur le souffle, pensée perceptive, visualisations... en trois clicks, tu vas trouver des tas de trucs. Mais sur quel critère vas-tu choisir ?chez les bouddhistes, qui sont en général des gars pratiques, on trouve des tas de propositions, y compris très laïques, le vipassana par exemple.http://www.dhammadana.org/ <p>En Inde, c'est le yoga. <p>moi je fais de la relaxation et des pranayamas sur des disques de Steve Roach.Tout ce qui casse le délire  et qui creuse notre déprogrammation pavlovienne (le fait de saliver en voyant l'écuelle) est bon à prendre.Il y a les conseils d'orroz aussi :http://www.orroz.net/dependance_cybersexe.htm#CONSEILS <p>  
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 01-04-2010 19:04:18

Je te remercie John, cependant je n'ai pas la fibre religieuse, et même la version laïque ne me convient pas ; je ne suis pas non plus pour une "sagesse de l'anéantissement"( c'est ce que j'ai cru comprendre ), car je pense que la souffrance vaut d'être combattue en la vivant, en la dépassant, plutôt qu'en cherchant à la supprimer. Ravi en revanche de voir qu'il y a des causes, des alternatives en matière de religion ( j'ai lu quelque peu le site sur le dhamma, pardon pour l'étalage de mon ignorance ) bien plus respectables à mes yeux que le christianisme, qui me file la gerbe depuis presque 8 ans maintenant ; je me dois de constater que là-dessus aussi Friedrich avait raison ; le bouddhisme vaut quand même plus le coup que la torture psychologique chrétienne à tendance auto-lapidatoire ... <p>Je m'en tiendrais seulement à des expérimentations pour le moment. Expérimentations qui m'ont servi aujourd'hui encore à calmer des angoisses. Je ne sais pas pourquoi, en milieu de journée tout à basculé, autant ce matin je me sentais mieux que jamais, détendu à souhait, maître de moi-même, autant j'ai commencé à développer une sorte de "crise de lucidité", m'amenant à constater avec effroi à quel point je continuais à mater tous les gens qui passaient devant moi en cherchant dans leur regard une sympathie de plus en plus absente de mon univers. De là à me questionner sur ma condition, mes chances de survie, me redire une fois de plus qu'elles étaient infimes, et angoisser allègrement là-dessus, il n'y avait qu'un pas, et je l'ai franchi sans un regard en arrière.Bref tout ça s'est résolu dans le bus pendant des rêveries délirantes, dormant d'un oeil sans trop savoir où je me trouvais ; au "réveil" je me sentais très bien, et ça m'a toujours l'air d'être le cas. Côté bas-ventre ça va à peu près, je remarque encore que décidément j'ai oublié pas mal de noms d'actrices, j'ai beau m'imaginer la tête ( et pas le reste ) qu'elles avaient, rien ne vient. Je suppose que le subconscient a fait son boulot de censure sensée et raisonnable, et pour une fois je le remercie : c'est bien la première fois qu'il m'est utile en matière de compulsion. J'ai aussi remarqué que quand je voyais une fille/femme dans la rue, la première chose à laquelle je pensais était de la sauter. Bien sûr ça fait un bail que c'est comme ça, mais maintenant je le remarque, ça ne me paraît plus "naturel". Considérer le monde sous un angle uniquement sexuel, même si je fais dans le genre matérialiste, ça me paraît un peu réducteur. Bien sûr cela joue à beaucoup de niveaux ( pour ne pas dire à tous les niveaux ) pour ce qui est du relationnel, mais il n'y a pas que ça, loin de là, ça me semble encore "fleur bleue" de dégotter ce genre de réflexions, mais ça vient d'une lassitude profonde, une sorte d'ennui vis-à-vis du sexe ; les films pornos me font de plus en plus penser à des documentaires animaliers, sauf que le vertébré moyen ne sourie pas, ne fait pas semblant quand il le fait..., on peut au moins lui reconnaître ce "mérite".<p>Morbach   
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Re: Le Sevrage de Morbach
John Warsen @ 01-04-2010 20:04:47

'Soir...Question de se lapider, les chrétiens et les pornographes en connaissent effectivement un rayon (de vélo) (dans l'oeil) ce matin je me sentais de me faire un t-shirt débile du genre "nous sommes tous des curés pédophiles juifs allemands" et de l'arborer dans le bus, pour voir si comme tu dis la sympathie absente de l'oeil des gens se réveille.Au moins les bouddhistes se gardent bien de postuler que Dieu est amour, ils disent que l'univers phénoménal est océan de souffrance (samsara), comme ça c'est réglé. Mais tant qu'on va aux religions comme on irait aux putes, c'est à dire en recherchant à être consolé, sans même avoir clairement identifié ni de quoi ni par qui, ça va pas marcher tant que ça. Et dans ces temps obscurs où l'on ne pense qu'à forniquer parce que la société nous a lavé le cerveau à ce sujet, peut-on cesser d'être la victime consentante de ses pulsions ?L'addiction m'a permis d'éprouver la sensation pure de "l'attachement" au sens bouddhique : puisque la dépendance consiste à effacer la douleur par ce qui la provoque, elle resserre ainsi le noeud qu'elle prétend défaire "pour un moment".Prendre conscience "intellectuellement" que le cercle vicieux de l'obsession ne peut connaitre de fin permet de commencer à chercher une solution... par d'autres voies, complémentaires.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 02-04-2010 15:04:14

La dépendance et sa logique du noeud coulant, j'ai mis du temps à comprendre, mais une fois que ce fut fait, il n'y avait plus de retour en arrière possible. Maintenant, si je veux suivre la voie que la pornographie ambiante me propose, je risque de souffrir 10 fois plus qu'avant, parce que j'ai conscience du mal que cela me fait, et que je sais à quoi cela mène et ne peut que me mener...D'autres voies certes, mais lesquelles ? La seule voie que je supporte c'est Nietzsche, et ce n'est pas la plus aisée et évidente à mettre en oeuvre ( peut-être aussi pour ça que je la supporte ) ; ça fait quatre-cinq ans que je fréquente ses bouquins, et zarathoustra ainsi que pdlbm m'ont bien aidé à garder la tête froide quand c'était nécessaire, et à demeurer lucide dans les moments de défonce ( manifestement pas assez puisque je me retrouve ici... ). J'essaie de m'ouvrir mais ce n'est pas évident ; comme un trop plein de mépris à revendre, qui fait que beaucoup d'auteurs ont tôt fait de m'irriter lorsque je les parcours, quant aux mouvements religieux en général ce n'est pas la peine, bien moins encore les associations, groupes de discussions, etc... je sais que je ne pourrais jamais aller aux SA, même si l'occasion se présentait. Ce forum en revanche, ça va, je reconnais mes penchants obsessionnels dans certains témoignages, et, en général, quand on se soutient, c'est "sincère"...Aujourd'hui ça va. Tout simplement, ça va. Je vais peut-être faire des cookies tiens, ça va m'occuper.<p>Morbach
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Re: Le Sevrage de Morbach
John Warsen @ 02-04-2010 18:04:06

il y a un fragment de Nietzsche que j'aime bien et qui est praticable, c'est le le fragment 368http://www.harrystaut.fr/20../../../mobilis-in-mobile/après, c'est vrai que le problème du dépendant, c'est qu'en général il refuse d'entrer dans un club qui l'accepte pour membre. C'est pour ça qu'il se retrouve comme un con devant son ordi à se mettre son illusion de toute-puissance derrière l'oreille en se disant qu'il la fumera plus tard, parce que quand il se la mettait ailleurs ça provoquait des gerçures.La voie des cookies est peut-être une nouvelle voie ! pas plus improbable que celle qui célèbre les fiançailles du bouddhisme et de l'anarchismehttp://bouddhanar.blogspot.com/ou la Pâque chrétiennehttp://indegivrables.blogspot.com/ 
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 02-04-2010 20:04:48

Les éléphants aiment le lait, et le bouillasson aussi, on dirait ; illusion de toute-puissance ? si c'est le cas cela ne date pas d'hier, je ne dirais pas que je suis né comme ça, mais presque. Ce n'est pas le dépendant en moi qui refuse le groupe, c'est moi tout court ; après, est-ce que le fait de sortir d'une dépendance telle que celle-ci doit m'amener à changer tout ce que j'ai toujours été, c'est-à-dire un ours taciturne mangeant du bouquin, et jouant sa musique en regardant, désabusé, les abeilles voler devant lui, le miel social ne lui plaisant pas ? Je ne dis pas que c'est forcément la meilleure manière de fonctionner qui soit pour moi, mais j'aimerais m'en sortir sans tout remettre en question ; j'ai passé des années quand j'étais plus jeune à vouloir être chrétien, croire en Dieu ( j'étais dans un milieu d'intégristes ) , de la même façon que j'ai voulu appartenir à des groupes ( de copains, de musique ), et ça a toujours fini par foirer, d'une part parce que je n'arrivais pas à croire, d'autre part parce que les gens me gonflaient sérieusement avec leur fâcheuse tendance à abandonner leurs projets au bout de 5 minutes, à ne jamais montrer ce qu'ils étaient, à être orgueilleux au point de me préserver quand ils m'en voulaient etc...La voie des cookies, comme celle des compositions, c'est celle que je prends depuis 4 ans environ, j'essaie, par la création, de me combler et de me découvrir en même temps, et ça a son petit effet. Maintenant que j'essaie vraiment de m'en sortir, l'idée serait de pousser cela à aller plus loin. Cela fait un an et quelques que je suis sur un gros projet musical, et les 3/4 sont écrits voire plus ; le faire aboutir    ( d'ici juin si possible ) ajouterait une pierre de grande taille aux bases de mon édifice, mais comme d'habitude j'ai du mal à finir ce que j'ai commencé ... Là aussi il va falloir du cran.<p>Morbach 
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 04-04-2010 05:04:00

Il est 7 heures passées, je viens de finir mon nouveau bracelet ( brésilien, à 14 fils ), que j'ai commencé à minuit et quart. C'était peut-être une connerie de faire cela, mais bizarrement, si le corps est fatigué ( et mérite bien quelques heures de repos ), l'esprit est encore clair, il faudrait que je renouvelle ce genre d'expériences dorénavant. Non pas me priver de la sorte de sommeil, sur le coup j'ai bien déconné, mais étant donné que c'est ainsi que je fonctionne le mieux...Bon, pas la force de développer plus pour le moment ;  en tout cas j'en suis très content, son prédécesseur s'est brisé après 2 ans et demi de bons et loyaux services, il y a une semaine à peine, et le petit nouveau est son évolution, deux fois plus large, et aussi plus abouti question style ...<p>Allez, dodo...
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 04-04-2010 21:04:36

Ce soir je repense à toutes ces personnes tombées dans l'oubli, que j'ai laissé passer, dont je me suis séparé pour me protéger ( est-ce vraiment pour cela ? ). A tout ce que je pourrais leur dire, pour recoller les morceaux, leur expliquer le pourquoi du comment de tout cela, leur conter mon histoire et mener de nouveaux projets. Je pourrais contacter facilement certaines de ces personnes, mais est-ce que cela vaudrait véritablement le coup ? Ne serait-ce pas qu'une façon de plus de m'accrocher à la puanteur de mon passé ? Ne vaudrait-il pas mieux enterrer tout cela une bonne fois pour toutes et préparer de "nouvelles tables" ? Je pense notamment à Diane, qui m'obsède depuis la dernière fois que je l'ai vue en rêve ( il y a environ deux-trois semaines je crois ). Une lettre peut-être, la fameuse "solution miracle" que je prends quand ça ne va pas pourrait... non ? ah ! les vieux réflexes, ces monstres dégénérés qui croient qu'il suffit d'une étincelle pour raviver la passion, la force de vivre ; j'aurais plutôt besoin d'un bon coup de pied au cul, mais de qui ? qui croirais-je aujourd'hui ? je me suis tellement persuadé que j'étais condamné à ne pas être compris ... J'aime fonctionner par excès, comme si je ne pouvais enfanter que dans la douleur, comme si j'avais besoin d'être défoncé pour composer, créer quelque chose, et je me défonce au manque de sommeil, à l'épuisement, ça me fait oublier le ridicule de la situation. Pour le moment mes compos stagnent d'ailleurs. Il faut que je trouve un autre moyen pour ramener l'exaltation des premières fois ; il y a quatre ans et demi de cela, lorsque je composais chaque jour, en faisant de cette activité le point central de ma vie intérieure, en y exprimant tout ce que je ressentais... Il est bien loin ce temps là, je me suis fermé comme une huître depuis, et je ne créé plus que dans des moments exceptionnels, où je suis bien contraint de m'ouvrir pour relarguer la pression... J'ai un personnage à tuer dans cette pièce, il faut vraiment que je m'y mette, sans quoi d'ici juin je n'y serai toujours pas. Que de temps perdu dans cette foutue addiction tout de même, j'aurais pu terminer tout cela il y a six mois au moins...Morbach <p> 
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Re: Le Sevrage de Morbach
nuage @ 04-04-2010 21:04:53

j'aurais plutôt besoin d'un bon coup de pied au cul, mais de qui ? de toi-meme ;-)
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 06-04-2010 21:04:06

Oui, Nuage, de moi-même, et tu sais à quel point c'est simple n'est-ce-pas ? :DAujourd'hui j'ai un peu avancé ( enfin ! ) dans mes compositions, et mieux ; j'ai avancé alors que c'était prévu que j'avance. C'est colossal pour moi d'arriver à programmer ça dans ma journée, et que cela se produise au final, et au bon moment en plus ! Donc là niveau humeur ça va pas trop mal ; faudrait renouveler l'expérience demain matin, mais après avoir bossé un petit peu, question de voir si je tiens quand même le coup ( le problème en fait, c'est que je n'arrive plus à concilier mes études avec mes activités musicales, j'ai d'ailleurs rarement été capable de le faire ). Cela se présente comme si je devais faire un choix, mais j'ai envie de choisir les deux ; je ne vois pas comment je ferais sans ma musique, après tout, c'est tout ce qu'il me reste, par-delà les emmerdes cumulées des dernières années... Il faut, car c'est un impératif, que j'arrive à jouer correctement sur les deux tableaux, quitte à perdre un petit peu niveau étude, et surtout que je me rappelle l'engagement que j'avais pris après mon bac, et qui me paraissait encore trop radical il y a peu, à savoir que quelles que soient les études que j'envisagerai, le job que je trouverai au final, etc... il ne fallait absolument pas que cela empiète sur la musique. Quand je vois que depuis mes 10 ans environ c'est tout ce qui me maintien à flot quand je suis dans la merde, parce que c'est le seul plaisir "authentique" que je trouve à vivre, je pense que j'ai raison de vouloir préserver cette partie de mon petit monde "à moua". <p>Morbach 
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Re: Le Sevrage de Morbach
Mondom @ 07-04-2010 19:04:35

Salut Morbach, je rebondis sur ton post 90:Je crois moi justement que le nouveau-né est dans une totale illusion de toute-puissance. Il "est" le monde entier, et il va aller d'étape ne étape pour se dissocier de ce monde... Voir que sa propre mère n'est pas un prolongement de lui-même, etc... Découvrir ensuite ses possibilités, ses mains, les interactions qu'il va pouvoir avoir avec le monde qu'il a d'abord pris pour ce qu'il n'est pas... L'enfance et l'adolescence sont des étapes de ce parcours-là, l'adolescence est un moment compliqué parce que l'on veut retrouver la toute-puissance et on ne veut pas grandir... Nombre de deps sexuels sont un peu bloqués à cet endroit-là, c'était plus ou moins le cas pour moi en tous cas, même si j'avais fait du chemin vers l'âge adulte il me manquait encore quelques détails à fignoler...Il ne s'agit pas de se changer du tout au tout. Il s'agit de se rééduquer, s'adapter mieux à un monde extérieur qui n'est pas dans son nombril personnel en fait... Non, tu n'as pas à rejeter qui tu es ou à lui dire adieu, tu as au contraire à créer des passerelles valides saines et utiles entre toi et le reste de l'univers. Te sentir supérieur, inférieur ou autre aux autres, te sentir bien ou mal aimé, ne font pas partie des composantes indispensables de cette interaction avec le monde, il faut au contraire déconstruire ces interfaces artificielles qu'on croit devoir entretenir... Et puis avancer avec sincérité sans faux-semblant. C'est sans doute ce qui m'a fasciné dans cette réplique de "Princesse Mononoké" de Miyazaki: "porter sur le monde un regard sans haine"...Finir ta composition, ce n'est pas pour faire tes preuves, ce n'est pas pour valider quoi que ce soit, c'est pour finir ta compo parce qu'elle le vaut et que tu la fais, tout simplement. ELle ne changera pas ta vie, elle ne te révélera pas que "tu en es capable", il ne faut pas charger les choses de sens qu'elles n'ont pas forcément à avoir. Simplicité, sincérité, vérité, honnêteté.Et ça ressemble à ce que tu décris ensuite, je trouve....
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Re: Le Sevrage de Morbach
John Warsen @ 07-04-2010 22:04:27

Le problème de Nietzsche c'est que ça ne valorise QUE l'exaltation, up ou down. Et qu'à lêcher les pompes du maitre, tu vas choper ses tics. Mais on prend les maitres qu'on peut, et il n'est pas interdit d'en changer, surtout quand on les prend morts, ils ont tendance à nous laisser assez libres de nos choix.Quand j'étais dans le porno et relativement plus nitzschéen que maintenant,  j'avais l'impression de faire affreusement semblant d'être atrocement malheureux.De l'autre, quand je lisais Loonis,  (fais une recherche avec ce mot dans le forum) ça collait quand même pas mal avec le parcours. Et puis une amie, un jour, m'écrit : "L'impression que j'ai d'où je suis c'est qu'à certains moments tu es saisi d'hallucinations, tu me parles d'éléphants bleus sur des rideaux, de trucs absolument incompréhensibles, en plus ces éléphants ont l'air de boucher le passage... bref, je crois que t'aurais besoin d'un bon coup de pied au cul qui fasse voler tous ces éléphants, mais ça ne viendra pas de moi."Putain le bien que ça m'a fait...<p>mais ça soulève le problème de l'autorité spirituelle, et tout un tas d'autres gros mots : au lieu de râler sur les 6 mois que t'as perdus, comment faire pour que demain t'aies plus la patate qu'aujourd'hui ?
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 08-04-2010 15:04:31

Je n'en sais rien John, je ne sais pas comment faire pour que demain j'aie plus la patate qu'aujourd'hui. En revanche au lieu de raconter des conneries dans mes posts, je ferais mieux de me soigner des fois... Grosse crise aujourd'hui, et je ne l'ai pas vue venir ; je voulais éviter mon ordinateur là tout de suite, mais je me suis dit qu'il valait mieux que je poste quelque chose avant que ça aille plus mal où que ça s'estompe, question de garder une trace sous un angle à peu près lucide. Poser le problème de l'autorité spirituelle et déterminer celle "qui serait la meilleure" ( pour qui ? quand ? où ?... ) est une question insoluble évidemment, d'autre part je ne veux pas non plus choisir mes maîtres en fonction de ma( mes ) dépendance(s) ; elle(s) a ( ont ) déjà fait suffisamment de dégâts comme ça. J'aime surtout le Nietzsche psychologue soit dit en passant, et n'ai pas grand chose à faire de l'homme ; bien plus de ses écrits. Enfin je dirais a contrario ( mais peut-être me gourre-je ) que cela valorise surtout l'exaltation ; il n'y a pas que cela, la maîtrise de soi dans un certain sens est prônée, et Zarathoustra n'est-il pas par moments plus serein qu'autre chose, lorsque depuis les cimes il zyeute l'azur céleste ? Bref je m'étends pour ne pas dire autre chose, et évite une fois de plus les sujets qui ( me ) fâchent.Mondom, je porte théoriquement ( ce que je crois être ) un regard sans haine sur le monde, seulement, par excès d'idéalisation/haine latentes, j'ai dû trouver des compromis, et le meilleur que j'aie pour le moment c'est d'être indifférent, d'éviter de m'attacher à toute personne que je croise "par obligation". Et parfois il est difficile d'accepter et d'appliquer ce compromis ; j'ai cru voir Diane ( encore et encore la même ) dans la rue en me rendant en cours ce matin, et j'ai rapidement été submergé. Depuis lors je n'arrête pas de la voir partout où je passe, et j'ai, en alternance, envie de frapper les gens que je croise, d'aller me planquer dans un coin pour chialer jusqu'à en crever, de me massacrer les avant-bras au cutter, bref que des bonnes idées... J'essaie de "lutter passivement" ( comme tu le préconisais je ne sais plus où sur le forum ) contre les pulsions que j'ai, mais pour le moment ça ne fonctionne pas vraiment ; les laisser passer, les laisser se heurter sur moi, comme si elles étaient la houle et moi la digue, je ne dois pas encore maîtriser, parce qu'à force la digue rompt. Je sais qu'il ne faut pas que j'aille la voir, qu'il ne faut pas que je la contacte par quelque biais que ce soit, que de toute façon ça ne peut pas marcher,... et pourtant ça ne suffit pas ; rien à faire, on ne raisonne pas des pensées parasites. Le problème là-dedans c'est que je sais que j'ai tout à prendre et rien à donner à cette fille, comme avec toutes les autres d'ailleurs, et pourtant en m'apercevant que ce n'était pas elle que j'avais cru voir en premier lieu, je me suis rendu compte que l'idée qu'elle ait pu changer depuis l'an dernier m'était insupportable ; qu'il fallait que je conserve ce fantasme ( ? ) intact, "disponible", comme si elle allait attendre que je me décide à aller la voir, pour reprendre les choses là où elles s'étaient arrêtées. Putain, c'est précisément dans ces moments là que j'ai l'impression de n'avoir aucune chance de m'en sortir...Morbach 
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Re: Le Sevrage de Morbach
John Warsen @ 09-04-2010 05:04:22

Disse:
Morbach a écrit:Le problème là-dedans c'est que je sais que j'ai tout à prendre et rien à donner à cette fille, comme avec toutes les autres d'ailleurs, et pourtant en m'apercevant que ce n'était pas elle que j'avais cru voir en premier lieu, je me suis rendu compte que l'idée qu'elle ait pu changer depuis l'an dernier m'était insupportable 
c'est là qu'on mesure combien il est insuffisant de se branler sur Nietzsche (je parle pour moi, bien que ça m'ait un peu passé) pour guérir de l'addiction à la cyberpornographie, qui n'est jamais qu'une variation sur le thème de la projection émotionnelle avec inflammations sous-cutanées de l'image négative de soi. Dans ce paragraphe, on distingue à l'oeil nu :- les conséquences d'un abus de porno : "toutes des salopes sauf mon ex" + "je suis un pauvre mutafukaz qui ne vaut pas tripette" (le double effet kiss pas cool)-le fait de s'aggripper comme des malades aux images nous empêche quelque peu de voir les gens qu'il y a parfois derriere, comme toi avec ta Diane. Les moments où on s'en rend compte deviendraient presque regrettables, alors qu'ils sont une émergence de bon sens : -comment ai-je pu me laisser abuser par des vendeurs de foufounes pixellisées au point de regarder les filles comme si c'était des livres de cul et réciproquement, et comment vais-je regagner mon humanité ? 
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 09-04-2010 15:04:47

 J'aime bien tes analyses John, bon, à un détail près ; ce n'est pas mon ex, puisqu'on a jamais été "ensemble", juste de bons amis, et encore. Seulement j'ai tendance à confondre pas mal de choses, et à m'imaginer que les intentions de l'autre correspondent aux miennes ; notamment m'imaginer qu'elle aussi elle en demandait plus. Si ça c'est pas de la projection à deux balles ... Après une nuit de sommeil ( qui aurait dû être ) satisfaisante, cela s'est un peu calmé, mais j'ai été bien englué dans mes ruminations jusqu'à environ 14-15h aujourd'hui. Je l'ai vue, deux fois, et c'était pas des (p)hallucinations ce coup-ci ; pas de pot on suit nos études presque au même endroit. Comme j'avais croisé son regard j'avais peur qu'elle vienne me parler, et j'ai fait mon possible pour que ça n'arrive pas, question de la préserver de ma connerie séculaire, et de me préserver d'une nouvelle crise. Résultat je m'en suis pas mal sorti, malgré certains coups de sang, qui ne m'ont pas empêché de m'imaginer en rentrant chez moi que peut-être elle allait m'envoyer un mail d'ici peu ; toujours cette même idée à la con qu'elle est là pour moi, qu'elle n'attend qu'un signe de ma part pour renouer des liens, pfffff...

Disse:
John Warsen a écrit:-le fait de s'aggripper comme des malades aux images nous empêche quelque peu de voir les gens qu'il y a parfois derriere, comme toi avec ta Diane. Les moments où on s'en rend compte deviendraient presque regrettables, alors qu'ils sont une émergence de bon sens : 
En effet ; je pense qu'un autre effet merdique de la pornographie ( et même à petite dose, sans tomber dans les travers addictifs ), c'est que ça pousse à se conduire avec les personnes que l'on rencontre comme on se conduit avec les photos ou vidéos qu'on mate ; on se ramène tranquille, on parlotte, on se remplit la panse pseudo-émotionnelle comme on se rempli le crâne en écoutant la radio ou en matant une télé, et une fois qu'on est pompette on éteint l'écran, on se barre sous prétexte de l'heure et on oublie, jusqu'à la prochaine dose. Mais ça n'a rien d'un contact véritable avec l'Autre, c'est de la consommation voilà tout. C'est précisément ce que j'avais tendance à faire du temps où je ne m'interdisais pas tout contact avec mon environnement social ; je sais que j'ai tendance à m'abandonner logorhée-iquement et ça n'est pas forcément un problème " en soi ", mais quand c'est pour balancer ma sauce linguistique ( il y a pas mal d'analogies en fait ) pour me faire écouter de l'autre, ça commence sérieusement à dériver. Eviter le dialogue, ne jamais s'intéresser qu'à soi, attendre de l'autre qu'il soit tout le temps tout ouïe, prêt à accueillir les pires âneries sous prétexte qu'elles viennent de soi ; mais où est l'intérêt, si ce n'est de reproduire encore et encore le même schéma du nourrisson vagissant et de sa mère l'écoutant et mettant fin à sa douleur ?Morbach   
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Re: Le Sevrage de Morbach
Mondom @ 09-04-2010 15:04:46

Pour ça, il y a les exercices de rééducation...Style, tu prends part à ces assemblées où rien n'est dit mais tout le monde jacasse, et tu t'astreins à ne pas l'ouvrir mais uniquement écouter, à faire l'inverse de ce que tu décris comme nombrilistique et sociopornocratique . Et tu profites de ce temps qui sinon serait juste perdu, pour te concentrer sur tes ressentis et voir ce que tu as à tirer de tout cela... En relativisant évidemment l'intérêt que tu vas susciter ou pas dans ton entourage, cette fois pas parce que tu occupes le terrain avec volubilité mais par ta grande qualité d'écoute... C'est asez étonnant les résultats que ça peut donner. En gros, il s'agit bien de te rééduquer. Je ne dis pas que tu dois te conditionner à prendre goût à ce que tu as jusqu'alors méprisé, ce n'est même pas non plus "affronter tes peurs", c'est faire l'expérience de vivre autrement, sachant que cette façon-là t'a apporté du mal-être et que tu t'ouvres à une autre façon d'aborder le réel...
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 09-04-2010 17:04:31

L'idée est bonne Mondom, mais les occasions manquent, surtout depuis que j'ai laché les ponts de partout sur la question sociale. Je pourrais "m'entraîner" avec des personnes en duo par exemple, mais c'est moins évident et ça peut laisser des dégâts collatéraux. Les repas de famille à la rigueur, ça peut-être une bonne occaz', autrement je ne vois pas. Mais j'y penserai, ça vaut le coup d'essayer. Je me pose une autre question ; pendant combien de temps vais-je m'interdire d'avoir des relations avec les autres ? Mon prétexte majeur pour entretenir ce vide relationnel est assez foireux d'ailleurs ; ça tient tout entier dans "le mérite de la solitude et les bienfaits qu'elle peut apporter" ("le mérite" c'est la partie la plus drôle je trouve ), et on sait d'où ça sort ce genre de connerie, de produit dérivé... Le second, dont l'importance est grandissante, est un poil plus sensé ; protéger les autres de ma maladie, et me protéger également du mal que je pourrais leur faire. Seulement il y a une sacrée différence entre une solitude choisie et solitude par contrainte interne. Je sais que je fonctionne mieux en général seul, mais là ça n'a plus grand chose à voir avec des préférences, un "mode de vie"... Le choix s'est fait par défaut.Je me demande même si le contact avec l'Autre, mais dans le cadre d'une relation "saine", libre de tout nombrilisme consumériste prédéfinit ci-dessus, ne favoriserait pas la régression de tout cet appareil fantasmatique de merde ; une sorte de désillusion tardive, un peu comme quand on coupe le son de la télé et qu'on voit mieux à quel point les gens qu'on y voit sont des pantins, gigotant sans effet quelconque, de simples images, plates, sans relief, sans profondeur ... Mais il est peut-être encore trop tôt pour ça.Morbach  
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Re: Le Sevrage de Morbach
John Warsen @ 09-04-2010 20:04:58

Disse:
Morbach a écrit:pendant combien de temps vais-je m'interdire d'avoir des relations avec les autres ?
en d'autres termes et un peu à ma sauce : te prends-tu pour un misanthrope qui rêve d'humanisme (comme un dépravé rêverait de sainteté en se disant qu'un saint ne rêve à rien) ou fais-tu des rationalisations hasardeuses à partir d'une solitude ni choisie ni voulue ? je crois que tu es à un âge où tu te construis encore vachement sous le regard de l'autre, et que ça serait dommage pour ton évolution future de remettre ça à plus tard.Sachant que même si tu as la tête et la plume plein de mots compliqués, et que tu ne prends pas la vessie de ton mépris pour une lanterne qui éclairerait ton Hurlevent les nuits sans lune, c'est vital de te désenclaver, parce que se nourrir de rapports humains c'est vital, nonobstant ce qu'on y apprend de soi (qui n'est pas pire que le "je suis une raclure" que l'on s'assène à trop fréquenter certaines officines douteuses du net)Tous les constats sont intéressants à faire si on ne les instrumentalise pas pour s'en faire de tristes colifichets, qui rejoindront les accessoires de nos panoplies de sociopathes. D'un autre côté, c'est pas en se disant "je vais sortir dans la rue voir des vrais gens" qu'on va automatiquement faire de belles rencontres. Mais tu vois ce que je veux dire : "Il est important de ne jamais oublier que la portée de nos actions dépend entièrement de l'intention et de la motivation qui les anime, et non de leur ampleur ." rappelais-je ici :<p>http://pagesperso-orange.fr/john.warsen/blog.html
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 09-04-2010 20:04:33

Eh bien je dirais un mixage approximatif du tout ; d'une part écouter des gens parler pour moi revient souvent à écouter des jacasseries ( les miennes y comprises, et pan ! dans ma gueule, faut croire que j'aime ça ), ce qui fait qu'à force je n'aime pas beaucoup la compagnie des gens, enfin de la majorité d'entre eux, et je cultive un mépris, un appareil à juger et un système de réparties automatique pour les faire dégager vite fait quand ils s'approchent de trop ( système qui m'échappe parfois ; j'envoie chier les mauvaises personnes ). Est-ce que cela suffit pour faire de moi un misanthrope ? De l'autre côté ma psy ne cesse de me répéter que je ne peux pas faire sans les autres, ce que j'essaie vainement au contraire de me prouver depuis un moment. Je suis presque au zéro social, et je sais que ce n'est pas vraiment ça qui me rend malheureux ; plutôt les montagnes de merde émotionnelle accumulées, la porno-dépendance et peut-être aussi une estime de moi-même à chier, mais ça je peux le régler ( enfin je crois ) sans avoir recours à la pêche aux copains/copines. Je ne rêve pas d'humanisme, non, quand je rencontre quelqu'un qui m'intéresse en général je tente le coup, et je vois si la personne me plait vraiment, bref il ne manque plus que la réciprocité pour que ça marche. Sauf, et je dis bien sauf, en ce moment, puisque pour les raisons sus-exposées je m'interdis tout contact avec des gens bien réels ( ma soeur, ma mère, ma psy, mon psy, la quartet gagnant, c'est tout ce qui reste ). Et c'est le fait que j'aie à me l'interdire qui m'emmerde précisément. Tu vois cette Diane je pourrais lui reparler à la limite, mais vu mon état actuel c'est pas forcément l'idée la plus brillante à suivre... puisque ça ne s'apparenterait qu'à la mise en pratique des pulsions que je tente de réfréner. Donc pas d'issue pour le moment. Peut-être, sans doute même, qu'à mon âge ça risque de faire des dégâts de m'isoler comme ça, mais je me sens comme contagieux, et dans l'incapacité de m'impliquer dans une relation de quelque type que ce soit ( je n'ai rien à donner, c'est bien ce que ça veut dire ). Par ailleurs, un truc qui me turlupine un chouilla, dans la mesure ou je me branle encore parfois sur du matériel nietzschéen ; les tics du maître, quels sont-ils ? ( je ne suis pas sûr de les voir venir )
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Re: Le Sevrage de Morbach
John Warsen @ 09-04-2010 21:04:30

Disse:
Morbach a écrit: je me sens comme contagieux, et dans l'incapacité de m'impliquer dans une relation de quelque type que ce soit ( je n'ai rien à donner, c'est bien ce que ça veut dire ). Par ailleurs, un truc qui me turlupine un chouilla, dans la mesure ou je me branle encore parfois sur du matériel nietzschéen ; les tics du maître, quels sont-ils ? ( je ne suis pas sûr de les voir venir )
les tics du maitre, je sais pas, mais les tiens, ben là t'en as un gros, cet acharnement à répéter "je n'ai rien à donner (et à personne)" même si tu te l'es prouvé au passé, essaye de jeter un oeil à henri michaux quand il dit, dans poteaux d'angle, "Tu peux être <span class="lienmot">tranquille</span>. Il <span class="lienmot">reste</span> du <span class="lienmot">limpide</span> en toi. En une <span class="lienmot">seule</span> vie tu n'as pas pu tout <span class="lienmot">souiller</span>." 
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Re: Le Sevrage de Morbach
Mondom @ 09-04-2010 21:04:39

A mon sens, ce n'est pas tant "la pêche aux copains/copines". Ta psy a raison en ce sens que tu vis sur la planète terre et que dessus des humains qui vivent ensemble il y en a près de 7 milliards et des morbaques il y en a pas mal non plus... A part faire le choix de vivre en ermite ou en moine retiré de l'humanité, et déjà faut la trouver l'île déserte vivable et pas encore hébergeant un complexe hôtelier 5 étoiles thalasso, ce n'est pas une fatalité imposée mais une constatation, tu  n'as pas de raison valable pour refuser ad vitam eternam la compagnie d'autrui, fusse-t-elle même Créole... Je sais c'est dur à avaler, pour la compagnie Créole, mais c'est comme ça. J'irais presque jusqu'à dire, avec ma verve simplificatrice usuelle, que tu te leurres peut-être en croyant que c'est "seulement" les soucis d'estime, de porno-dépendance et d'émotions mal canalisées qui te pourrissent la vie, et pas cette solitude choisie. J'aurais envie de dire, gratuitement, que c'est l'inverse et que ces déboires découlent sans doute en partie de ton choix d'ermite en milieu grégaire... <p>Ce n'est pas de te forcer à trouver des copains qui te "guérirait", la relation à autrui n'est pas plus un médicament que la branlette. C'est une question de juste place. Tu as la tienne avec qui tu es et tes spécificités. Tu n'as pas à dire amen comme un béni-oui-oui à tous les gens avec qui tu n'as pas d'affinités, tu n'as même pas d'obligation de diamètre à ton cercle social, l'idéal serait sans doute que tu n'aies tout simplement plus à te poser cette question-là d'ailleurs. Que tu vives ta vie telle qu'elle s'offre à toi. Avec ses feux rouges, ses opportunités, ses grèves sncf, ses coups de chance au loto, ses copines décevantes, ses bons films qui s'avèrent à chier, ses rapports humains. Devenir un humain à part entière, c'est quelque chose contre quoi tu ne peux pas grand-chose, et moi en tous cas j'ai parfois l'impression que j'ai eu tendance à développer de l'énergie à essayer de m'en réfréner vainement et que j'aurais pu moins perdre mon temps...
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 09-04-2010 22:04:12

Comme quoi cela a aussi ses bons côtés d'être un " dictionnaire à citations" ! Il me semble que j'ai dû l'entendre une fois ( pas deux ) celle-là, mais je ne savais pas trop quoi en faire à l'époque. En fin de compte on en revient à nouveau à la question du regain de l'humanité ; j'ai beau retourner le problème, je ne vois vraiment plus ce qu'il y a sauver en moi qui pourrait apporter quelque chose à quelqu'un d'autre. En relations humaines je suis aussi expérimenté qu'un playmobil ; à la limite je peux enseigner, sans doute car on ne m'a jamais offert que des connaissances. Il doit y avoir un moyen de dépasser ces carences infantiles quand même, sinon c'est que les règles du jeu de l'existence sont vraiment mal foutues, car conduisant nécessairement à répéter encore et encore un schéma prédigéré par les générations précédentes. Peut-être qu'elles sont mal foutues, mais mon expérience me dit déjà le contraire ; l'évolution, même mineure, est possible ; et ce n'est pas parce que ma mère ne m'aime pas ( ou du moins ne le montre pas ), de même que mon père, que pour autant je n'ai pas réussi à stopper les visionnages intempestifs et autre activités masturbatoires depuis quelques mois. Peut-être qu'à un moment donné je serai suffisamment vivant pour avoir du surplus à distribuer autour de moi ? Je crois que la crise démarrée hier touche à sa fin  ; mais attention je suis encore fragile, je vais tenter d'aller à la pêche aux souvenirs, parfois ça m'aide à comprendre certains trucs...<p>Morbach
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 09-04-2010 23:04:55

Mondom => Eh bien figure-toi que j'y pensais et y pense encore assez sérieusement il y a quelques mois, à ce projet d'île déserte, seulement je me suis dit qu'il fallait d'abord que j'arrête de viser plus loin que ma vue ne le permettait... Je ne suis pas vraiment adepte du "au jour le jour", j'ai besoin de planifier pour me sentir à l'aise avec mon sablier, et je le retourne de temps en temps, question d'avoir l'impression que quelque chose change. Allez, soyons honnêtes, en fin de compte j'ai les boules d'aller vers l'Autre, quelle que soit la forme sous laquelle il s'incarne. C'est loin d'être le seul problème, il y a la démesure, l'idéalisation de la relation, l'égocentrisme, la gestion des fantasmes, et la caisse à outils sociaux, pleine d'ustensiles rouillés désormais. Je ne pense pas que cela soit la source de mes petits soucis ; ça peut aider à leur entretien puisque dans les moments de merde profonde je refuse de m'aider du soutien de qui que ce soit ( ou presque ). J'ai toujours été plus ou moins seul, et je n'ai pas toujours été aussi "barge". La toute dernière relation que j'ai entretenu avec une fille s'est terminée sur une dispute au bout d'une semaine de connaissance ; je psychotais sur le fait qu'elle ne me parlait pas assez, qu'après tout je n'étais qu'un bouche de trou de plus, une fois encore ; donc elle m'a dit en clair qu'elle ne m'emmerderait plus désormais. En effet. Pas un mot depuis, et c'est loin d'être le seul exemple dans le genre. Milieu grégaire certes, mais c'est surtout cette logique de l'attachement forcené qui pose problème ; à force de chercher je me trouverais bien un/une morbaque, mais je serais foutu de détruire le moindre soupçon de connivence sous prétexte d'hypocrisie, de dénoncer la moindre inattention comme s'agissant d'un délaissement cruel, ou de prendre le moindre reproche de sa part comme une bonne raison de culpabiliser à mort... Et encore le playmobil il sait tendre les bras !
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Re: Le Sevrage de Morbach
nuage @ 10-04-2010 03:04:23

( je n'ai rien à donner )j'trouve pas moi...
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Re: Le Sevrage de Morbach
John Warsen @ 10-04-2010 07:04:43

Disse:
Morbach a écrit:Allez, soyons honnêtes, en fin de compte j'ai les boules d'aller vers l'Autre, quelle que soit la forme sous laquelle il s'incarne. C'est loin d'être le seul problème, il y a la démesure, l'idéalisation de la relation, l'égocentrisme, la gestion des fantasmes, et la caisse à outils sociaux, pleine d'ustensiles rouillés désormais.
et aussi le fait de loucher sur tes carences plutôt que de chercher où est ton potentiel et comment le mettre en branle (lol)Bon c'est l'apanage de la jeunesse que de nourrir et de cultiver le goût du drame, surtout s'il est déjà présent de facto. Mais tu verras, ça dure pas autant que les impôts. Bon là j'ai pas le temps, je me casse une semaine, mais on en recausera. Dans cette attente, je te suggère de parcourir mes 3214 blogs, à commencer par celui que j'ai mis en lien hier, et de chercher l'histoire de Tom Bombadilom sur l'ancien forum d'Orroz.  <p>Cyber-kenavo !
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 10-04-2010 10:04:42

Mettre un potentiel en branle sans "ette" c'est toujours ça ; j'entends que c'est l'apanage de la jeunesse, mais ça doit être tellement ça que je continue à penser qu' " au fond, j'ai raison "...  Avec la maturité peut-être j'arriverai sur autre chose. Enfin de compte le problème ce serait plutôt "comment donner" sans se prendre pour le centre du monde, tout en évitant de se renier, et en n'en faisant pas non plus son activité principale parce qu'il y a des moments, franchement, mieux vaut s'occuper uniquement de soi ... ?En voilà de la lecture subversive John ! M'enfin si je tiens mes engagements je devrais avoir le temps de parcourir pas mal de pages ; je me suis décidé à arrêter les jeux vidéos, commencent à me gonfler eux aussi. Dix ans et quelques que je consomme, bon, d'accord il y a eu des bons moments, surtout au début ; mais depuis que c'est devenu une excuse pour fuir le monde, ça a commencé à perdre de son attrait fondamental, pour passer au rang de semi-branlette intellectuelle. Eh oui ! Plus facile de penser à "comment dézinguer sa pu...ain de cavalerie sans toutefois y balancer tous mes lanciers ? " plutôt qu'à " euh, aujourd'hui, concrètement, je fais quoi ?". Je dis pas qu'un jour où l'autre je me ferai pas une partie, mais c'est pas demain la veille que je me l'autoriserai en toute conscience ; allez, c'est parti ! <p>P.S. : ah oui j'oubliais ; bonnes vacances à toi ! ( si c'en est bel et bien )
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Re: Le Sevrage de Morbach
VisionAddict @ 11-04-2010 11:04:34

Ne t'en fait pas Morbach on a tous des carences affectifs sur certains plans et c'est refusé d'affronter les relations à risques qui te maintient dans ce nombrilisme pessimiste.Tu dois t'ouvrir aux autres, gratuitement et sans calculs psychotant. Par exemple le week end j'ai beaucoup de mal à voir des amis qui habitent tous très loin et bien je saisis les opportunités quand elles viennent, je m'oblige à avoir des loisirs même si je me sens seul, et je ne me fais plus de noeuds aux cerveau pour rien.En acceptant tes carences affectives et en en trouvant des clefs (le psy est très bien pour ça) tu sauras où est la bonne voie, le bon toi social et le bon toi tout court. Pour moi autrui c'est plein de chose et c'est surtout une richesse qu'on a la chance de connaître. On a tous des défauts de jugement mais on peut les combattre et autrui peut t'aider à cela si tu écoutes réellement les gens sans juger. Ca permet de s'oublier, d'avoir un soutien parfois,...J'ai enfin compris que pour être aimé, il faut être capable de se faire aimé...Sur ce bon dimanche.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Mondom @ 11-04-2010 13:04:35

Il faut s'aimer soi-même pour valoir quoi que ce soit à ses propres yeux. Aux yeux des autres, c'est encore autre chose...Interagir avec autrui ce n'est pas seulement donner ou recevoir, ce n'est pas nouer des relations privilégiées avec un peu d'alchimie là-dedans...  C'est tout simplement acheter sa baguette et dire bonjour merci au revoir à la boulangère, c'est tendre son ticket au contrôleur, c'est causer avec des gens qu'on se sente en osmose ou pas avec eux. C'est sans enjeu que ça commence. Et si par la suite une "relation privilégiée" contenant de l'amitié s'élève, c'est pas à la suite de fine stratégie ou de v&oelig;u puisant, c'est grâce à l'ordre des choses tout simplement. Cela peut arriver avec n'importe qui ou presque, et cela peut ne pas se produire avec la même proportion de personnes. Il faut à mon sens retirer tout enjeu à cela parce que c'est naturel et on n'a pas à y faire ingérence sinon c'est là qu'on commence à modeler la réalité... 
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 11-04-2010 17:04:26

En même temps Mondom si on refusait de modeler la réalité et qu'on s'adonnait à nos penchants "naturels" tu sais bien où on en serait tous... bon ok elle était facile .Sans enjeu c'est difficile dans la mesure où toute relation se base sur des intérêts que l'on s'avoue plus ou moins consciemment ( ou pas ), donc quand on développe une relation c'est essentiellement parce que l'on cherche à la développer ; on rencontre une personne "par hasard" certes, et il y a un fossé entre construire une relation avec une idée derrière la tête, et être obsédé par l'image que l'on a d'une personne et de la relation fantasmée que l'on voudrait entretenir avec ( mais comme c'est un fantasme ça rend essentiellement malheureux ). Moi mon problème c'est l'obsession. Et l'attachement à mon malheur, qui finalement me tient compagnie ; " c'est mieux que rien " me trompe-je quand l'isolement m'assaille, ce après quoi je m'autorise à me défoncer à tout ce qui passe... J'ai envie de croire que cela change, cependant. Pas mal de lectures enrichissantes aujourd'hui, de composition aussi, bien que je rame étant donné l'ampleur du délire harmonique dans lequel je me suis engagé pour finir ma pièce, et moi des morceaux qui risquent ( à vue de tympan ) de faire dans les 30 minutes, je connais pas trop. Bref je m'amuse et toujours pas de jeux vidéos cependant ; faut croire que je vais peut-être me lâcher la grappe là-dessus, qui sait ?
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 11-04-2010 23:04:05

A 1 heure du matin je me sens obligé de poster ce petit truc, parce que j'aimerais pas oublier, comme j'ai tendance à le faire si souvent, des pensées non cruciales comme celles là, mais qui tout de même m'interpellent ; A ( un peu ) trop traîner sur le forum et sur le chat, je finis par voir défiler un certain nombre de nouveaux venus, tous aussi enfoncés dans leur misère pornographique les uns que les autres ( qu'ils ne se sentent pas offensés s'ils me lisent, ce qui m'étonnerait, m'enfin on sait jamais ) et à peu près autant que pas mal de "moins-nouveaux", et à me poser des questions. Autant j'aime bien endosser le personnage du rebelle-anticonformiste-misanthrope-qui-chie-sur-la-société, parce que ça me fait marrer et aussi parce que ça m'évite de réfléchir à mon "identité propre", autant quand ça devient sérieux et que je crois un tant soit peu en ce que je pense, je pouffe bien moindrement. Et donc quand je pense à ces types que je vois débarquer sur cette sorte de radeau cybernétique pour désespérés de la branlette qu'est le forum, à ceux que je ne vois pas débarquer ( je ne mate d'ailleurs ce qui se passe que depuis 3 mois donc j'ai dû en rater pas mal c'est le moins qu'on puisse dire ), à ceux qui vont sur d'autres forums ou sites d'entraide, et à la masse monstrueuse de ceux qui restent encore ou à jamais embourbés dans leur misère du désir, je commence sérieusement à flipper. Cela fait un bail que je suppose que la société ( post ? )moderne n'apporte pas grand chose de bon à l'individu ( qui souvent n'a rien d'un sujet et tout d'un assujetti ), mais là je commence à croire qu'il y a un gros problème, et pas du côté qui me foutait le plus les pétoches il y a peu ( peut-être pour ça que je suis tombé dedans d'ailleurs ). Franchement, soyons honnêtes ; qu'est ce que c'est que cette société, qui arrive à produire sans sourciller ( ou presque ) une masse pareille de porno-addicts ( bon je ne parlerais pas de tous les autres addicts évidemment ), tout en prônant la liberté de choisir sa sexualité ? Je commence à avoir franchement les pétoches pour l'avenir de mes hypothétiques gosses à venir, et le système de lobotomisation par l'eros qu' "on" leur prépare ( j'aimerais bien toucher deux mots à ce "on" d'ailleurs ), et pour mes "semblables" aussi, parce que manifestement la machine est déjà bien en route. Maintenant que j'y pense ça me rappelle vaguement l'Huxley du "Meilleur des Mondes", et la fâcheuse tendance de ses personnages à pratiquer l'échangisme à outrance, tout le temps à la recherche d'une fille "pneumatique", sans parler de leur initiation dès le plus jeune âge à des "jeux sexuels" ; finalement, à exposer du matériel porno et à en faciliter l'accès à ce point, on est, via la consommation ignorante et le jeu des représentations, pas très loin de ce biais là...    
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 12-04-2010 17:04:46

Toujours pas de jeux vidéos depuis trois jours ; c'est marrant comme je ne ressens aucun manque aujourd'hui ; quand je pense, il y a à peine quelques mois c'était impératif ( notamment pour tenir le coup côté dépendance aux cyberpétasses ), il-me-fallait-ma-dose ! Je fais finir par croire que ça aussi c'était lié d'une façon que seuls les sages de mon "ça" connaissent, à la porno-dépendance... Ou à la dépendance tout court, " addicted to addiction " comme dirait l'autre ; et quand on lâche le gros bout on lâche plus facilement le petit. M'enfin je vais pas non plus me dire que tout est terminé ; trop de confiance tue la confiance, même si en théorie elle fonctionne sur un mode binaire.D'autant plus que tout ça ne m'empêche pas de phalluciner léger. Ce matin, encore à demi assoupi de ma déconnade d'hier soir ( ça aussi faut que j'arrête ), je vois venir une petite pensée parasite, une matinale, faiblarde et pâle, toujours le même discours ; " tu sais que tu pourrais glisser ta main sous les draps ? peut-être qu'aujourd'hui tu vas rechuter ? et après tout, où est le mal ? hein, rien qu'un coup d'oeil ?". Enfin quelque chose dans le genre quoi... Je ne sais pas pourquoi, peut-être un dédoublement soudain, je me suis entendu penser " certes, mais qu'est ce que j'en ai à branler des vidéos de cul ? " . Et c'est vrai après tout, au jour d'aujourd'hui j'ai l'impression que tout ça n'a de sens que sous l'angle d'un petit jeu pervers entre moi et "la bête", sans pour autant qu'il reste grand intérêt à céder à ses tentations. Je ne dis pas que ça avait quelque chose d'intéressant avant, mais il y avait encore l'excitation, le besoin d'oublier, l'amour de la défonce... Non là il n'y a plus que l'aspect pseudo-ludique de la chose ; tiendra ? tiendra pas ? ( avec interdiction de faire des pronostics positifs of course ) Bon j'ai peut-être du mal à voir en quoi cela peut être un progrès dans le sevrage, mais il y a un truc de clair là dedans ; c'est largement moins angoissant que quand les "visions" me prenaient aux tripes, ou un peu plus bas, et provoquaient systématiquement cet état de tension typique du mâle abruti et en rut, que j'observe en outre chez mon chien, qui ne manque pas une occasion de baver ( littéralement, il en fout partout d'ailleurs ) dès qu'il croise une femelle, en chaleur ou pas. Ainsi, au " qu'est ce que j'en ai à foutre ? " s'ajoute désormais, avec encore trop de parcimonie à mon goût, un " de toute façon c'est vraiment nul à chier ces films, question scénario, dialogues etc... y'a vraiment rien à en biter " ( les jeux de mots rance je sais pas si c'est une bonne idée par contre ), et l'impression qu'à part déshumaniser le voyeur ( je préfère ça au terme de spectateur, c'est plus approprié je trouve ), d'où la référence à mon canidé domestique, ça n'apporte pas grand chose de toute façon... Si j'étais plus religieux, je prierais au nom de tous les branleurs, mais ça serait de mauvais goût, pour que "Dieu" ( tel que vous le concevez ) les aide à se retirer la main du froque, les pauvre...  Allez, ce soir c'est poulet au curry !
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 12-04-2010 21:04:11

Décidément je sur-poste ; mais je voulais noter une petite anecdote ; ayant pas mal lu dans la journée de témoignages de feu l'ancien forum d'Orroz, je réfléchissais aux moyens éventuels de diffusion pour la prévention anti-porno, quand tout d'un coup je me suis souvenu d'un truc : " Tu sais ? le magazine . Merde, t'as raison. Le magazine. " C'est drôle comme parfois des éléments faisant pourtant partie intégrante de notre environnement disparaissent, s'évadent de notre champ de perception, pour ne réapparaître que des lustres plus tard, au détour d'une pensée de plus, d'une pensée de trop, qui finit par les démasquer. Le magazine n'est pas un magazine de fesse bien qu'on aurait pu y penser ; comme je l'ai déjà précisé, je n'aurais jamais été capable d'en acheter un ( la honte ), ou d'en acquérir par le biais d'un éventuel pote puisque je n'en ai pas.Non, le magazine c'est un magazine d'informatique, livré avec deux dvd bourrés de logiciels soit disant utiles, que je m'étais acheté il y a, disons, environ un an et demi. Magazine qui proposait, je m'en étais aperçu en tentant d'installer certains logiciels, du contenu classé " charme ", sur le second dvd, je n'avais pas été plus loin à l'époque, parce que pour en "avoir plus", il fallait composer des numéros de téléphone, payer un nombre incalculable de fois le prix d'un sms etc... et Dieu sait que j'ai peur du téléphone. Franchement maintenant que je revois la scène, je suis content d'avoir eu ce réflexe, que de me dire, à l'instant où je m'en suis souvenu, " il faut le détruire " ; pas d'hésitation, méthode super-guerrier 3000. Bon je me la pète grave, mais n'empêche que pour une fois je suis fier de moi, alors autant en profiter non ? :D Ce fut rapide, efficace, et d'autant plus que demain c'est les poubelles, je ne pouvais pas laisser passer une occasion pareille de m'en débarrasser. Je dois avouer qu'une fois le tout mis en pièces ( magazine + ses deux connards d'acolytes ) et placé harmonieusement dans une double-couche de sac plastique ( la mise en scène façon serial-killer ça m'aide) , je me suis senti soulagé ; quelque part la simple présence de ce qui était le support d'un vieux fantasme égaré au fond d'un casier m'était insupportablement angoissante, comme si cette petite merde aurait pu causer ma perte. Ce qui, en passant, était peut-être vrai. Cela me rappelle l'épisode baptisé par mes soins " la reconquête de la Tour d'Azur", qu'on pourrait aussi intituler " comment se débarrasser du dernier mouchoir en tissu plein de foutre que je planque au fond de ma table de chevet, sans me faire repérer " ; bon sang qu'est ce que c'est glauque... C'était début février dernier, et comme il s'agissait de matériel prohibé, ça a été difficile de le faire passer en douce jusqu'au camion de ramassage des ordures, mais une fois la chose accomplie, le soulagement s'imposait de lui-même. Bon, ce n'est qu'un petit pas de plus, mais c'est bien en les accumulant ( ces petits pas ) que j'ai le plus de chances de remporter la victoire au terme de cette guerre non ? 
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 13-04-2010 18:04:21

Plutôt content d'avoir débloqué aujourd'hui un cadenas à code ( 4 chiffres ) qui suite à une mauvaise manipulation était resté fermé depuis 6-7 ans... quand même. Je ne sais pas pourquoi je n'avais jamais encore eu la force ( ? ) et la volonté de me mesurer à une vérification, une par une, de toutes les combinaisons possibles, mais en tout cas ça s'est fait dès hier soir, et ça a repris sans problème aujourd'hui.6384. Tout simplement. Je pense que se servir de son propre cortège de symboles ( acquis de façon diverses et variées ) peut aider dans des processus comme celui d'un sevrage, qui implique une remise en question de la plus grande part de notre fonctionnement, et donc connaît aussi de grands moments "historiques". Après tout, c'est aussi par le détournement des symboles qu'on s'est fait baiser, par leur dépersonnalisation en fait. Retrouver des représentations qui nous parlent, des gestes inspirés par notre propre ésotérisme, des "rituels" relativement sains et installés temporairement, peut permettre de retrouver cette impression si précieuse de continuité, comme si nous n'étions pas, par définition, inconstants en tout.  <p>Aujourd'hui, j'avance, c'est l'essentiel !
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Re: Le Sevrage de Morbach
Mondom @ 13-04-2010 18:04:19

Ben, t'aurais du nous demander, 6384 c'était pourtant évident...<p>;)
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 14-04-2010 09:04:27

Tellement évident en effet... Je crois que cette nano-étape du cadenas peut recouvrir pour celui qui le souhaite plus de sens qu'il n'y paraît ; après tout quand on se propose de vérifier une par une toutes les combinaisons et qu'il y en a 10 000 de possibles on sait que ça prendra du temps, par conséquent on est contraint, pour ne pas s'épuiser mentalement, d'avancer vite, sans regarder en arrière, ce qui fait, et on le sait, qu'il se peut bien qu'à un moment donné on soit déjà passé sur la combinaison gagnante sans le savoir, du simple fait que l'on avait pas correctement aligné les roues du mécanisme, et on est reparti pour un tour à chercher ce que l'on avait déjà trouvé, ignorant que nous sommes, d'où l'idée qu'un seul faux pas peut tout foutre en l'air, du moins jusqu'au prochain passage ; ainsi on est jamais sûr qu'on arrivera au bout de notre peine, à, en fin de compte sortir de cette prison, et pourtant, à un moment donné, on en sort. Vu le nombre d'analogies possibles, on a encore moyen de s'amuser pour un bout de temps... [ Attention, ne pas prendre à la lettre les trucs en gras, c'est assez réducteur quand même ]Toujours pas de jeux vidéos ( bizarre ... ), je repense de temps en temps à Diane, rien d'obsédant cependant. J'aurais besoin d'un entraînement conséquent pour me dépêtrer de mon appétence à la bouillasse linguistique, et surtout au détournement du dialogue, qui dès lors n'en est plus un et s'appelle "mono" ( je dis ça parce que je me suis une "simulation" de parlotte ce matin au réveil, m'imaginant faisant la causette à des gens que je connaissais, et c'était pas joli joli, j'ai pas pensé une seule fois à m'intéresser à leur vie à eux ). Je trouve ça moyennement drôle de voir, au jour d'aujourd'hui, de quelle façon la porno-dépendance n'a fait qu'enfoncer le clou de ce côté ; un beau gâchis.  
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Re: Le Sevrage de Morbach
Mondom @ 14-04-2010 09:04:50

C'est assez motivant et passionnant de voir ton chemin, Morb'. J'aime la façon dont tu te sers de métaphores... J'en ai bien fait usage aussi. Et puis, maintenant je me sers moins de toutes ces astuces, parce que je suis autant que faire se peut dans la simple et vraie réalité, sans échappatoire ni faux-semblant, à la goûter avec délectation. Et elle n'a jamais un goût de "n'y revenez pas"...L'important dans tout ça c'est d'utiliser toutes ces ficelles avec honnêteté, et pas s'en servir pour se cacher derrière, pas utiliser l'outil pour l'outil mais pour ce qu'il permet d'accomplir. C'est ce que tu donnes l'impression de faire. Du coup ces tours détours réflexions connexes parallèles ou directement reliées à nos problématiques sont tout à fait pertinentes, en ce qu'elles constituent des exercices pour se connecter directement à nos ressentis, sans les galvauder ou les biaiser.Sans interface. On pourrait dire que le porno a servi d'interface, à placer entre soi et la vie, et que d'expérimenter la vie sans interface est plus judicieux, plus honnête, plus sain. C'est une autre raison pour laquelle le sevrage est un exercice libérateur puisqu'il s'agit de mettre cette interface au repos...On pourrait aussi dire que "penser avec sa bite" équivaut à utiliser l'organe en question comme interface entre soi-même et ses pensées... Ou comme filtre. C'est de là que doit venir l'expression "tête de n&oelig;ud" peut-être? <p>A la prochaine!
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 15-04-2010 11:04:24

En effet ; http://www.expressio.fr/expressions/tete-de-noeud.php . On en apprend tous les jours !Pas évident de rester constamment "connecté au réel " ; chez moi aussi ça clignote, mais encore assez souvent ; hier j'ai reçu des nouvelles du divorce en cours de ma mère, apparemment dans le dossier constitué par mon père, ma grand mère, ma tante, mon oncle, et deux amis de mon père se sont mis d'accord pour dire que c'était le gars le plus "normal" du monde... et si on lit un peu entre les lignes, que j'aurais, selon une expression par moi-même choisie, été " un mauvais fils pour son père ". Donc j'ai un peu déconnecté hier soir, mais rien de bien grave cependant ; ce genre de trucs ne me surprend plus tellement.Je suis bien loin encore de savoir gérer les conflits ; un petite dispute avec ma soeur ( et l'ambiance de merde qui suit ) me font encore culpabiliser pour pas grand chose. Manifestement elle en est encore restée au temps où " le gars le plus normal du monde " passait ( entre autres ) son temps à se foutre de sa gueule ( et de la mienne aussi ), d'où le fait que dès qu'on lui dit quelque chose elle se sente agressée... bon il y a peut-être aussi son âge ( 14 ans ) qui compte. La nuit dernière je m'attendais conséquemment à ces nouvelles à produire mes habituels cauchemars alambiqués, mais ayant déconné en me couchant ( trop ) tard, je ne me souviens de rien ; de toute façon ce matin je me sens plutôt calme, le monde plein de ressentiment dans lequel mon père semble encore stagner me paraît lointain aujourd'hui. J'aimerais ne plus tenir compte du bout d'histoire mouvementée que nous avons partagé pendant 15 ans et quelques, mais pourtant les racines du mal s'y trouvent à coup sûr. Se détacher certes, mais ne pas tout oublier pour autant, j'ai encore beaucoup à comprendre je crois.  
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 15-04-2010 15:04:14

Maintenant je pense que je peux passer à autre chose ; autant les jeux vidéos commencent à peine à me manquer, autant j'ai de toute façon et depuis longtemps un certain problème avec les ordinateurs, enfin, plutôt avec le monde virtuel. Le problème étant qu'il est nécessaire ( pour le boulot ) que je me serve de mon pc quotidiennement ; je devrai donc me contenter de compromis, en espérant que ça suffira à me permettre de recoller un poil plus encore à ce que je ressens, moi. Je passe beaucoup trop de temps à surfer à ne rien faire, et je commence à en prendre conscience du fait que désormais je ressens pleinement l'ennui considérable ( ou le manque ) qui me pousse à tripoter mon clavier pendant des heures à la recherche du meilleur complément existentiel possible... qu'évidemment je ne trouve jamais. J'hésite à parler de cyberdépendance. Mais il y a un problème, c'est sûr. <p>Pour aujourd'hui, je vais reprendre la voie des cookies, en essayant de les réussir cette fois, parce que j'ai beau avoir fixé la recette, j'arrive encore à me planter.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Mondom @ 15-04-2010 18:04:36

Excellent, le lien, merci Morby!Je ne savais pas en effet à quel point j'avais mis le doigt dessus... Moi qui prétends ne pas y toucher!Cyberdépendance, perso j'en ai encore des symptômes. Essayer de décrocher de ça c'est pas évident pour moi... Si tu y arrives, si tu trouves des bonnes façons, des exercices qui marchent, je suis preneur!! 
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 16-04-2010 01:04:41

Je serais ravi, Mondom, d'avoir des conseils à te transmettre ( ainsi qu'aux autres bien sûr ! ), mais question cyberdépendance je suis un peu paumé pour le moment : en fait j'ai encore du mal à bien voir quand je suis dans l'excès et quand je n'y suis pas, donc ça reste à étudier...Pour le moment, je poste pour noter ( encore à une heure trop tardive m'enfin quoi... ), que je viens de me débarrasser de mes jeux vidéos, enfin de tout ce qui était installé ou en stock sur mon pc. D'une part ils représentaient un risque pour moi ( beaucoup étaient piratés ... ), d'autre part ils prenaient pas mal de place sur mon disque. Et surtout, je voulais enterrer tout ça, leur faire une stèle, celle du 16 Avril 2010. Quand j'avais 13 ans et des poussières, dépendant conscient à ces jeux - surtout des jeux de stratégie donc - et ayant essayé en vain d'arrêter plusieurs fois, de rage j'avais explosé au marteau tous mes cds ( toujours l'importance de la mise en scène ) ... radical mais pas suffisant. Après quelques semaines de répit, je n'avais pas su ( pu ? ) m'empêcher d'en racheter un, puis plus tard un autre, etc... Je ne referai pas la même erreur cette fois. J'en ai encore pas mal ( obtenus légalement cette fois ), qui trônent sur mes étagères, et dans le bureau, mais j'ai décidé que si je supprimais quelque chose désormais, et à quelque niveau que ce soit, ce serait pour faire de la place à autre chose, et non pour créer du vide. Ainsi si la déstruction des données de mon ordi se justifiait, celle de ces coffrets ne s'impose pas. D'autant plus que je ne "rechute" pas non plus à ce niveau. Ils resteront là tant que je ne manquerai pas de place ; après je ne sais pas, peut-être un vieux carton planqué dans le grenier fera l'affaire, ou bien Emmaüs, ou bien la première poubelle venue ( c'est mauvais pour l'esprit ce genre de trucs quand même, au fond... ). Mais pas tant que ce ne sera pas nécessaire. Je n'ai pas peur d'eux d'ailleurs.Je crois que c'est une discussion avec ma soeur qui m'a décidé ( comme quoi le dialogue a du bon ;) ) . Elle aussi est plus ou moins ( plutôt "plus" ) accro aux jeux ; "les sims 3" fait des ravages, "warcraft 3" en moindre mesure également. Mais dans l'ensemble elle a depuis plusieurs années toujours passé beaucoup de temps à jouer, et depuis que j'ai mon portable et que la voie est libre pour ne plus faire que ça sur le pc fixe, elle a augmenté les doses sérieusement. On a discuté de la dépendance, j'ai essayé de lui apprendre quelques trucs là-dessus, même si ce n'est pas forcément évident à son âge de comprendre les rouages de la chose. Elle compte essayer d'arrêter la téloche, ce à quoi je lui ai répondu que c'était une bonne idée, mais qu'il vaudrait mieux qu'elle arrête les jeux vidéos en même temps question de ne pas compenser le manque avec, elle compte tenter apparemment, mais je pense qu'elle ne sait pas bien à quoi elle se mesure. Bref après lui avoir "expliqué" quelques trucs sur ce qu'il valait mieux faire/ne pas faire ( les dépendances fonctionnent toutes de la même manière au fond, seules les couleurs changent, la "texture", mais le mécanisme de base est tout le temps le même ), je me suis dit qu'il me fallait penser, de temps en temps, à appliquer ce que je préconisais, question d'être crédible, non pas vis-à-vis d'elle ou des autres en général, parce qu'ils ne savent pas ce qui se passe de toute façon. Non, question d'être crédible vis-à-vis de moi-même. Même si en dehors de ce que je fais le propos reste valable, il faut que j'en applique la logique pour mieux en ressentir la force. C'est ça aussi le " contact avec le réel "  o_O 
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Re: Le Sevrage de Morbach
Mondom @ 16-04-2010 08:04:49

Exact, l'équilibre entre "faites ce que je dis" et "faites ce que je fais" n'est pas évident à trouver. Perso, j'ai eu ma phase jeu vidéo, à y jouer toute la nuit parfois, c'était il y a 15 ans. Aujourd'hui, j'ai des consoles de jeu, surtout pour jouer avec mes enfants, et encore, parce que je m'aperçois que le jeu vidéo m'ennuie! Et que même si j'avais envie de "m'abrutir" devant un jeu, cela ne marche pas parce que la manette me tombe des mains au bout de 10 minutes. Sur le PC c'est pareil, moi aussi j'en ai téléchargé des jeux, mais aucun ne tenait plus de 5 à 15 minutes... Reste de temps en temps un freecell ou autre truc simplissime pour "faire passer le temps", comme on a parfois (plus depuis longtemps pour moi...) "envie" de manger un truc dégueu genre MacDo... Ce n'est pas malsain je pense, c'est plus qu'anecdotique.Je ne dis pas ça pour juste parler de moi, mais pour dire que je pense que pour certains trucs, comme le jeu vidéo, auquel on peut pourtant être bel et bien accro, cela peut devenir pure histoire ancienne, et se confronter au "produit" peut ne pas représenter de danger du tout... Moins facile pour le sexe ou les produits psychotropes hélas, même si j'avoue pour ma part que le sexe (ne m'ennuie pas encore dans mon couple, tant mieux, même si on ne "pense pas qu'à ça"...) auquel je pense parfois ne me tente plus de la même façon sournoise et irrépressible... La MB est en train tout doucement de se mettre au même niveau que le jeu vidéo au musée des trucs qui ne m'intéressent plus! Cela fait plus de trois mois, et je n'ai pas envie d'y retourner. Je passe à autre chose, dans la vie, quoi... 
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 16-04-2010 11:04:49

Peut-être qu'un jour il sera possible de retoucher au produit sans pour autant m'écraser comme je l'ai tant de fois fait, mais ce jour n'est pas prêt d'arriver. J'ai déjà eu des périodes de passage à vide de ce côté là, mais à chaque fois que je reprenais cela retombait dans l'excès en peu de temps. Dans la mesure où ils ne m'apportent plus rien et m'enlèvent beaucoup ( je n'ai pas d'enfants avec qui partager ce genre d'amusements :) ), je préfère ne plus y retourner. C'est comme au Mac Do d'ailleurs, ça m'ennuie assez vite maintenant, et c'est pas très fin, très subtil, question sensations.J'ai encore rêvé de Diane. A force je commence à me demander si je ne fais pas fausse route en me privant de tout ça ; manifestement il y a quelque chose en moi qui ne veut pas en démordre, et quelles que soient "ses" raisons, je risque de me faire harceler de la sorte encore longtemps. On ne tue pas le désir, on a beau vouloir le noyer il finit tôt ou tard par remonter, surtout quand on arrête la dope ; je ne suis pas encore mûr pour une réflexion sur le désir je crois, faudrait peut-être que je m'y mette. En même temps je sais qu'à chaque fois que je me suis accroché de la sorte à une fille ça a mal tourné, très mal. C'est un peu la même chose avec les gens en général ( je n'ai pas beaucoup d'exceptions à ce schéma sur presque 19 ans ). Je sais par exemple que je rêvais continuellement des deux filles que j'aimais, à leurs époques respectives, si je puis dire. Et j'en discute encore la nuit avec la deuxième ; le réveil en est d'autant plus difficile. Qu'en penser ? Sont elles des interfaces oniriques entre moi et Moi ? entre Moi et moi ? est-ce que ça revient vraiment au même ? la forme que prennent des contenus inconscients tentant de m'envoyer des messages super importants que je ne capte jamais du fait de mon étroitesse d'esprit ( autrement appelée "refoulement" ) ? faut-il que je les écoute ? c'est un sacré foutoir quand même tout ça... 
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 17-04-2010 23:04:04

Je viens de passer une semaine des plus merdiques question progression, quoique j'en pense je sais que ça aurait pu être mieux, bien mieux. En fin de compte le mode "super-guerrier 3000" lui aussi est une forme de fuite, ce qu'il faut c'est le mode "super-guerrier 4000", celui dans lequel on a les yeux ouverts, et dans lequel on se condamne à supprimer toute défonce post-créatrice. Parce que c'est bien ça le problème ; je bousille la moitié de ce que je fais à chaque fois, en me massacrant au manque de sommeil ou autre ( la bouffe, les jeux vidéos ? ). D'où la lenteur de progression. Il faut que j'arrive à rompre le cycle, que je comprenne aussi pourquoi cette fille m'obsède à ce point, pourquoi "une fille" m'obsède toujours. La machine à voyager dans le temps a l'air d'être un peu en panne en ce moment, ah si seulement je pouvais pondre un rêve que je pourrais interpréter facilement, me souvenir de quelque chose, mais là c'est le trou noir. La voie des cookies n'aide qu'un temps, là aussi il faut aller plus loin ( bien que je ne laisse pas tomber la cuisine ;) ). Je ne suis plus tellement certain que la solitude y soit pour quelque chose ; tout dépend de ce qu'on en fait, comme je l'ai dit sans le faire exprès " y'en a dans la solitude qui philosophent plutôt que de se tirer sur la nouille ". La question est de trouver l'origine, toujours l'origine, et ensuite de l'accepter. Bon, pour le moment ce qu'il y a de mieux à faire est de dormir, demain est un autre jour.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 18-04-2010 20:04:59

Il était temps que je passe l'aspi' dans ma chambre ; étant super allergique aux acariens, la couche de poussière accumulée depuis trop longtemps commençait à poser quelques problèmes. La poussière c'est un témoignage concret du temps qui passe ; et pour faire dans la métaphore foireuse, en la faisant disparaître, j'ai l'impression de tout le temps vouloir rattraper celui que j'ai perdu ou que je perds encore... à tenter de le rattraper. Faut que je me lâche la grappe de temps en temps. Il faut, il faut... J'ai encore croisé " la fille " en rêve, elle descendait une rue brestoise que nous fréquentions assez souvent fut un temps, et moi je la remontais. Nous étions cependant tous les deux sur le mauvais trottoir ( par rapport à nos anciennes habitudes ), elle, accompagnée d'une de ses amies ( que je déteste particulièrement ), moi, suffoquant sous le poids et la chaleur, vêtu d'un manteau noir et par trop épais en l'après-midi d'été qui semblait être reconstituée. Moi la fixant, elle passant sans même croiser mon regard. L'impression d'être abandonné, c'est peut-être ça le problème. Visiblement ( enfin à mon sens, mais c'est ce qui compte le plus non ? ), il s'agissait de me montrer à moi-même en deuil de cette relation ( l'habit noir ), et souffrant de son indifférence ( je la regarde, elle m'ignore ) ; ce n'était plus le même trottoir, nous n'allions plus dans la même direction ; les temps avaient changé, et nous n'étions plus liés par quoi que ce soit. La peur d'être abandonné, oui, peut-être, mais par qui ? initialement, par qui ? ma mère ? le monde ? n'est ce pas pour l'enfant en bas âge un petit peu la même chose ? Aurais-je fait l'expérience d'une forme d'abandon étant petit, lors d'un épisode en particulier, qui par le miracle de ce qu'est le refoulement n'apparait pas clairement dans ce que ma conscience me fait entrevoir ? ( & moultes explications à teneur pseudo-psychanalytiques à la clef ? )Le truc, c'est que je moi je montais la rue, et elle la descendait. Est-ce que cela veut dire qu'enfermée dans son petit monde ( catholiques intégristes cul-cul la praline ) elle soit "condamnée à régresser", tandis que par l'acceptation de la souffrance ( la chaleur, la suffocation ), je suis une voie qui mène à des lendemains plus heureux ? Enfin, est-ce que c'est ce que j'essaie de me dire ? Après tout, n'est ce pas qu'un délire mégalomaniaque de plus sur le thème ; " sans moi elle n'ira pas bien loin ... " ? Va savoir mon pauvre Morbach...<p>  
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Re: Le Sevrage de Morbach
incognito @ 18-04-2010 21:04:42

Morbach,Comme discuté sur le chat hier, pourquoi ne pas tenter de t'abandonner auprès d'une autre fille ? Tu sais des filles celle dont tu rêves, il doit y en a voir d'autre dans ta ville. Une qui va t'aimer et partager avec toi plein de belles choses. Tu pourra à la rigueur quand tu sera sur que vos sentiments sont partagés de pouvoir t'investir complètement auprès d'elle, histoire de ne pas être déçu si tu t'emballes trop vite.Je sais qu'il est difficile de se faire des amies, je ne serais trop te conseiller d'aller sur des zones de discussion en ligne, vu qu'il y a plus de mauvais que de bon, mais de tenter ta chance auprès d'une autre fille du coin, pour que tu te sentes aimer pour vrai au lieu d'imaginer le grand amour en rêve.As tu déjà mis tout tes efforts pour trouver l'élue de tes rêves ?Bonne chance 
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 18-04-2010 22:04:16

Le problème, "incognito", c'est qu'en tant que branleur de service, je ne peux pas me permettre de chercher un " sac à foutre "( scusez moi mesdames ) pour remplacer les modèles virtuels dont je me servais auparavant ; je n'aimerais pas construire une relation essentiellement sur la recherche d'une satisfaction ( que je m'efforce de refuser ) plus "concrète" de besoins libidineux pervertis. Avec la gente féminine je n'aime plus, et ce depuis longtemps, je ne suis plus qu' "obsédé", et en cela je ne pense pas pouvoir me permettre de me mettre à chercher l' "élue de mon coeur", si il en reste un, de coeur. Je pense que pour ce qui est des relations humaines en général, il me faudra tout reconstruire, progressivement, avec beaucoup de patience, et qu'il est peut-être encore un peu tôt pour m'y mettre, voilà entre autres pourquoi m'engager dans une relation amoureuse actuellement serait une grossière erreur, à mon sens, avec de plus un gros risque de retour en arrière.Ce qui toutefois ne m'empêche pas de parler aux gens de mon entourage, tant que cela reste dans les limites de ce que je peux me permettre de faire, et d'accepter vis-à-vis de moi-même. Si je la fuis, c'est aussi parce que j'ai peur de perdre mes moyens en allant lui parler, et de me taper une putain de crise de plus ( de trop ? ), voilà tout.  <p> 
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Re: Le Sevrage de Morbach
incognito @ 18-04-2010 22:04:56

Peut être qu'en cherchant une fille à aimer, tu laissera de coté tes pulsions qui sait. L'amour fait des miracles des fois surtout si c'est fusionnelle.Tu peux aussi ne rien tenter et laisser faire, mais dans ton cas je ne suis pas sûr que ça va  t'aider à attendre et rêver de cette fille. Je n'ai pas eu le temps de lire tout tes échanges, juste les derniers, mais tu semble bien accrocher à une fille que tu as aimé ou aime encore. Mais cette fille ne t'aime pas, au lieu de faire une fixette sur celle pourquoi ne pas en trouver une autre, même si ca n'est que pour les relations charnelles, tu vas pas en mourir, non ?Il faut que tu mesures le pour et le contre, si attendre et tenter de te reconstruire risque de plus tard de te faire du tord, alors autant agir maintenant. Quand on est au fond du trou, quoi qu'il arrive tu peux pas aller plus loin que le trou dans lequel tu es. Je te dis çà, parce qu'a titre personnel, comme je te l'ai dit, si j'avais a refaire ma vie à l'age que tu as, je me serais pas posé des questions comme je me suis posé à vouloir faire les choses comme il faut (rechercher une relation basé sur l'amour et juste sur l'amour). A ton age, je voulais éviter de rentrer dans les clichés du gars qui cherche a rencontrer une fille que juste pour le cul, comme il faut le dire ca ne se fait quand on vient juste de sortir de l'adolescence. Je fuyais les autres de mon age, parce que la seul chose qu'ils faisaient c'était d'aller dans des soirées chez Pierre, Paul et Jacques pour trouver la prochaine potiche qui allait finir dans leur lit. Parce qu'il ne faut pas être dupe, un mec devant le monde ca joue le romantique, mais par derrière ca sert juste une fille pour ses besoins (enfin c'est l'image que j'avais étant jeune et qui me dégoutait).Donc en fuyant le reste de la planète, je me suis écarté des autres et peut être de fille bien qui même en étant dans ces soirées là ou dans ces groupes là, avait peut être pas cette mentalité.Résultat des courses, à trente balais, je me dis que j'ai peut être tout gaché et que j'aurais du faire autrement et comme tout le monde. Car tout ces connaissances là aujourd'hui, doivent pas être dépendant, ils ont fait leur petite vie peinard, je picole, je baise, je m'amuse pendant que moi comme on con j'essayais de construire une vie sur le respect et l'amour, mais finalement en branlette et en fantasme.Je sais pas si tu as compris de quoi la dedans, mais je veux juste que tu ne regrette pas dans quelques années d'avoir perdu ces belles années parce que tu osais pas faire les premiers pas.Fonce mec ! A ton age tu es en train de gâcher tes plus belles années...  
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 19-04-2010 09:04:46

 
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 19-04-2010 09:04:23

Incognito : je ne suis pas certain que tu aies compris les enjeux du combat que nous tentons de mener, les gens qui postent ici ( et notamment les plus "jeunes" ) ne sont pas des coincés du cul en train de gâcher leurs plus belles années lorsqu'ils se refusent à suivre leurs pulsions. Et ça vaut aussi pour moi. Es-tu sûr de bien faire la différence entre sortir chercher un coup d'un soir ( ou de deux, attitude que je ne cautionne pas non plus m'enfin bon là n'est pas le sujet ), et partir à la recherche d'un enième substitut maternel en la première fille qui aura l'air aimante ? 

Disse:
incognito a écrit: Tu peux aussi ne rien tenter et laisser faire, mais dans ton cas je ne suis pas sûr que ça va  t'aider à attendre et rêver de cette fille. Je n'ai pas eu le temps de lire tout tes échanges, juste les derniers, mais tu semble bien accrocher à une fille que tu as aimé ou aime encore. Mais cette fille ne t'aime pas, au lieu de faire une fixette sur celle pourquoi ne pas en trouver une autre, même si ca n'est que pour les relations charnelles, tu vas pas en mourir, non ?
D'accord donc ce que tu proposes à un tox du cul pour se soigner de ses visions parasitantes ( pas que nocturnes d'ailleurs ), c'est d'aller se chercher une fille " juste pour la baise " ? Ce ne serait pas par le plus grand des hasard soigner le mal avec ce qui l'entretient ? C'est exactement le propre du porno que de permettre de se dire qu'on va se rassurer avec une petite branlette, et qu'après ça sera fini ; alors que non, bien au contraire ; c'est de la mécanique de base ( de baise ? ), tu ne feras que renforcer le lien qui t'unit à ta dépendance en reproduisant inlassablement les mêmes schémas de consommation de l'Autre, et y'a pas d'issue si on prend cette voie là ( à part peut-être la pendaison ? ).
Disse:
incognito a écrit:Il faut que tu mesures le pour et le contre, si attendre et tenter de te reconstruire risque de plus tard de te faire du tord, alors autant agir maintenant. Quand on est au fond du trou, quoi qu'il arrive tu peux pas aller plus loin que le trou dans lequel tu es. Je te dis çà, parce qu'a titre personnel, comme je te l'ai dit, si j'avais a refaire ma vie à l'age que tu as, je me serais pas posé des questions comme je me suis posé à vouloir faire les choses comme il faut (rechercher une relation basé sur l'amour et juste sur l'amour). <p>
Oui, bien sûr, c'est tellement mieux de patauger dans la vase de la dépendance, c'est vrai, il y fait chaud, moite, et après tout qu'est ce qu'il peut arriver de pire quand on est pas loin d'y laisser sa peau n'est-ce pas ? Pourquoi m'engager dans une reconstruction qui me détruirait ? Ah mais attends, c'est totalement contradictoire ça ?! Nan c'est sûr mieux vaut attendre d'avoir 50 ballets sinon plus pour décoincer, on aura perdu que 30 ans de plus à se massacrer le haricot, l'esprit, et tout le reste finalement... 30 ans qu'est ce que ça représente ?<p>Tellement énorme qu'on dirait des facéties typiquement trollesques... Je voudrais bien rester calme, mais là ça risque d'être difficile, alors autant m'arrêter là pour le moment. Je crois que le message est clair de toute façon. 
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Re: Le Sevrage de Morbach
Mondom @ 19-04-2010 10:04:20

"Marrant", Momo, encore une coïncidence... Moi aussi j'ai passé des années à voir dans l'accumulation de poussière le témoignage de l'histoire de ma vie, et avoir du mal à la faire disparaître parce que cela me donnait l'impression d'être presque révisionniste... Prétexte pour flemme? Sans doute autre chose. J'étais moi aussi allergique aux acariens, et l'allergo qui m'a désensibilisé m'avait dit que c'était peut-être ces années de vie parmi les moutons (de poussière...) qui m'avaient aidé à me sensibiliser...Autrement, euh... Tu cherches par qui tu aurais bien pu être abandonné d'une façon ou d'une autre... Je ne voudrais pas paraître enfoncer des portes ouvertes, mais... Tu as déjà réfléchi, du côté de ton père? Celui qui si je ne m'abuse tu es bien content qu'il soit si loin...?Je ne dis pas que tu mens en en étant content, c'est à toi que cela appartient de le savoir, mais techniquement, tu es bien sans père non?Cela ne me paraît pas totalement anodin et facile à régler... (J'en sais quelque chose et j'en vois encore tous les jours les conséquences!)Maintenant, pour ce qui est des interventions d'Incognito sur ton topic, les mots mêmes qu'il emploie sont assez révélateurs du magma dans lequel il patauge... "t'abandonner" auprès d'une fille... On est un peu loin de "recoller à la réalité, là. Et loin de sortir de la dépendance affective si on considère encore la relation affective, et l'Autre, comme un médicament... "L'élue de ton c&oelig;ur", cela ne se cherche pas, cela se trouve, en cela que cela tombe tout seul, ça c'est naturel. D'où le détournement des sites de rencontre, voués à partir en vrille dans la grande majorité des cas... Le "coup de pouce au hasard" ou au destin, c'est bien beau, mais c'est encore et toujours sur fond de dep aff, de dep sex, de marketing...Ce n'est pas qu'une question de patience. Certes le temps jour un rôle dans la "reconstruction" de soi, mais aussi une fois que tu es "réparé", une fois que tu es suffisamment à même de vivre avec le reste du monde au lieu de leur chier dessus copieusement à tous et à toutes, ce n'est plus une question de temps et de patience et de travail mais ça se fait un peu tout seul avec l'entropie de l'univers...Dans les préceptes DASA, il est énoncé qu'il est bon de rester seul pour travailler sur ses travers et se rétablir, c'est sans doute à ce titre-là.L'amour ne fait pas des miracles, et il peut faire même d'énormes dégâts SURTOUT S'IL EST FUSIONNEL!! C'est une des choses importantes que ma psy m'a directement aidé à comprendre, et je l'avais engueulée de ne pas me l'avoir dit plus tôt!Incognito, tu devrais, avant d'"aider" tous azimuts n'importe qui n'importe comment, prendre le temps que tu n'as pas pris, pour lire les échanges. Ceux des topics où tu crois avoir quelque chose à ajouter, et d'autres encore...Je ne m'étendrai pas ici sur le pourquoi pas "juste pour des relations charnelles", on en a déjà parlé sur moult topics je pense. Une femme n'est pas un kleenex et ce n'est pas ce genre-là de relations que nous avons à chercher, surtout quand nous avons une certaine clairvoyance, celle d'avoir décelé notre propre dépendance sexuelle...Incognito, si c'est ce genre de "conseil d'homme sage et mûri" que tu donnes à des ados sur des sites de chat sexuels et autres, je te suggère carrément de résilier ton internet!! J'ironise, je ne t'attaque pas directement, mais pour moi en tous cas, tu es plus qu'à côté de la plaque et comme je te l'ai dit sur un commentaire de ton blog, tu risques carrément de faire bien plus de mal que de bien et de répandre ta maladie affective au lieu de faire ce que tu crois, à savoir faire de la prévention...En revanche, c'est bien que tu commences à exposer ton histoire, fais-le donc sur ton topic pour ne pas mélanger trop les fils de discussion?
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Re: Le Sevrage de Morbach
incognito @ 19-04-2010 11:04:53

Je ne voudrais pas prendre de la place sur le sujet de Morbach, je trouve dommage tout ces apprioris sur moi suite à mon premier message sur le blogue. J'ai pris la peine de dire tout haut ce que personne ne parle et on me cloisonne la dedans.Je n'ai jamais dit de trouver une fille pour se remplir, j'ai juste dit que dans une vie normale, il y a des relations d'amour et des relations charnelles. C'est un équilibre entre les deux. Faire trop de l'un ou trop de l'autre est tout aussi nuisible, la preuve ici.Je vous laisse entre vous. 
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 19-04-2010 11:04:04

Mondom : Ce n'est pas tellement enfoncer les portes ouvertes en fin de compte, j'ai tendance à croire que j'ai "réglé" ce problème depuis longtemps, et c'est peut-être bien une erreur. Seulement je pensais que l'origine de ce problème ci était plutôt à chercher du côté maternel, ne me chercherais-je pas des figures paternelles de remplacement s'il s'agissait d'un dérivé de ce côté-là ? Maintenant que je l'écris c'est sûr que ça paraît réducteur... D'autant plus que si j'avais vraiment fait le tour de ce côté là, je ne ferais pas autant de cauchemars à thème paternels ou dérivés ; systématiquement il m'apparait soit extrêmement menaçant ( c'est-à-dire légèrement plus que d'ordinaire ), soit comme le père idéal, il est protecteur, là pour me soutenir, m'écoute, partage des moments forts avec moi, etc... et le réveil est d'autant plus décevant. Décidément c'est une sacrée période d'agitations nocturnes ; je suis allé jouer au ballon avec Diane dans la cour de mon ancienne école primaire, on s'amusait bien. Semble-t-il on habitait dans la même barre d'immeubles ( là où je créchais jusqu'à mes dix ans ), on était dans la même classe, mais dans des corps d'adultes ( si je puis dire ), on était les deux "copains" les plus heureux du monde. C'est bien l'ennui quand je vais dormir suffisamment tôt ; je me souviens presque à chaque fois de ce dont je rêve, d'autant que je me réveille entre chaque cycle, ce qui aide la mémorisation. Là je ne vois pas trop qu'en penser. Interpréter un truc aussi "large" ( lourd ? ) de sens, j'ai du mal ; je ne jouais que très rarement au ballon, et ce n'était jamais en groupe, mais tout le temps en duo avec quelqu'un d'autre. Jamais de filles. Le "mieux" ( dans le sens l' " amélioration " ) là-dedans c'est que ça ne me pousse plus à bout, ce n'est qu'un rêve après tout. Bien sûr ça peut aider pour ce qui tient de l'investigation, mais je n'ai plus envie de me culpabiliser autant sur ce genre de délires ; ils vont, ils viennent, voilà tout. Il y a trois jours j'ai eu le malheur de me permettre de regarder une vidéo humoristique qui était ( je le savais au préalable ) franchement tendancieuse ( parodie de film porno, c'est dire... ) ; eh bien c'est clair ; les mécanismes de base sont loin d'êtres totalement rouillés, mais alors très loin. Chaque soir depuis je sens passer des envies assez pressantes, dans le genre " aller plus loin ", et surtout, " revoir cette vidéo là ", avec toujours cette excitation bestiale typique de l'instant qui précède le visionnage. Autant dire tout de suite que c'était une grosse connerie de le faire, et que je n'ai aucune envie de recommencer ; un peu de décence, crénom de dieu ! 
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 19-04-2010 17:04:18

[ En réponse à incognito, au cas où il repasserait par là ( post 134 ) ; incognito, je serais d'accord pour dire que les valeurs, ça se discute, et que nous ne partageons pas tous les mêmes ( encore heureux sinon bonjour la diversité ). Cependant la vision que tu as des choses n'est pas compatible avec l'état d'esprit dans lequel il est nécessaire de se placer pour se sortir de la merde de la compulsion. Je crois que la surconsommation de pornographie & de ses dérivés nous pousse à croire beaucoup de choses concernant les femmes, la relation amoureuse, les relations tout court, et qu'un grand "nettoyage" s'impose quand on veut sortir de la dépendance. Je crois aussi que surconsommation ou pas, la pornographie a tout de même une certaine influence sur le consommateur, et qu'elle pousse à croire que la relation sexuelle peut être séparée sans souci des sentiments, ce qui, à mon sens, est une belle connerie. Si je dis "belle" c'est pour souligner le fait qu'elle est agréable à gober ; toujours plus facile de ne pas s'impliquer, et d'aller réclamer à un corps ( ou à l'image d'un corps, quelle différence ? les dommages collatéraux peut-être ) une dose de plaisir suffisamment importante pour qu'on ait l'impression d'être heureux, ne serait-ce que pour quelques instants. La vie "normale" ça n'existe pas, ça ne se définit pas lorsqu'on veut garder une certaine "honnêteté intellectuelle". La vie "normale" n'est "normale" que pour celui qui la choisit, pas pour les autres, et en cela on ne peut plus parler de "norme" ; c'est d'ailleurs peu surprenant de parler de vie "normale" étant donné le contexte, il est plus aisé d'aller chercher des repères chez les autres plutôt que de se poser des questions éthiques : " les autres le font ? c'est donc "normal", par conséquent moi aussi je le fais ". Pour ma part je ne vois pas ( ou peu ) de différence, du point de vue du toxico, entre se vider les couilles sur un porno et se vider les couilles dans quelqu'un ; ce que tu appelles avoir des relations ( seulement ) "charnelles". Je pense également qu'il est mal aisé de préconiser ce genre de "traitement" sur un forum d'entraide pour dépendants sexuels, qui tentent justement d'échapper à la logique du "cul pour le cul", mais ça je l'ai déjà dit. Comme le dit John Warsen ( à peu près ), le jour où nous avons réalisé notre dépendance, nous avons perdu la liberté de mater du porno, de compulser, et de prendre les gens pour des objets de consommation ( ça va de pair ), pour gagner celle de s'en sortir, et d'arrêter de perdre notre temps et notre énergie à nous consumer. Après, c'est un choix que tu as à faire, mais pour ça je ne peux rien. Bonne chance donc. ]
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Re: Le Sevrage de Morbach
incognito @ 19-04-2010 17:04:54

Morbach : Je vais réflechir à cette phrase que j'ai dit sur les relations charnelles. C'est certain que ca n'est peut être pas la meilleure solution possible pour un dépendant de se confronter à cette solution, pour ne pas rester bloquer dedans et tenter à tout prix d'arriver à ce but et d'y passer la moitié de sa vie. Je m'excuse si j'ai blessé des membres qui seraient venu chercher de l'aide et lire cela ;-(Je sais que la vie "normale" n'a pas lieu d'être quand on est dépendant, mais j'aime à penser que j'ai ou j'aurais une vie normale. De penser positif que négativement en me disant : tu es dépendant, tu seras de même toute ta vie, etc..Je préfère imaginer que je pourrais moi aussi avoir des relations normales (donc comme la plupart du monde, qui n'est pas dépendant), même si c'est un leurre. J'ai peut être trop rêver à cela et imaginer que la solution que monsieur tout le monde prendrait était la meilleure pour toi.Toutefois, ca me fait quand même mal au coeur de voir que tu t'emprisonnes dans des rêves, mais je voudrais pas rentrer la dedans pour éviter de dire de nouvelles conneriesBonne chance pour la suite 
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 19-04-2010 21:04:21

Incognito : ce n'est pas penser "négativement", c'est juste être réaliste. Le mal est fait, pour toi comme pour moi, comme pour tous les autres, et si il est possible de s'en sortir, il ne faudra néanmoins plus oublier la sensibilité que l'on a de ce côté là. Je t'encouragerais à ouvrir les yeux, pas à désespérer. C'est déjà bien de prendre conscience que s'imaginer pouvoir avoir des relations "normales" est un leurre. Peut-être que si tu t'en sors, tu auras la chance d'avoir des relations saines avec les gens que tu côtoies, et crois-moi, ça plus la confiance retrouvée en soi-même, ça vaut toutes les peines du monde. Reste à mettre en application ; plus facile à dire qu'à faire c'est sûr. Je t'encouragerais à poster sur ton topic, le plus régulièrement possible, et tenter d'y analyser tes ressentis. Surtout ne reste pas seul, c'est comme ça que tu te feras avoir le plus facilement. Les autres ne sont pas là pour te mâcher le travail évidemment, mais parfois peuvent te donner un bon coup de pied au cul salvateur. Surtout concentre-toi en tout premier lieu sur le sevrage, c'est la première grande difficulté ; un jour à la fois ( comme te le conseille à juste titre bruno59 d'ailleurs ). Dis-toi bien que la route est longue et difficile, mais que tu ne pourras qu'aller mieux si tu la suis.Bien amicalement, Morbach 
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 20-04-2010 11:04:18

Je suis allé voir ma psy aujourd'hui ; comme d'habitude je n'en retire pas grand chose, mais faut dire que je bloque pas mal ces temps-ci. Elle m'a suggéré que si je passais mon temps à rêver des gens auxquels je parle, que je m'emballais aussi vite au moindre début de relation, c'est peut-être que j'étais, contrairement à ce que je me tue à répéter ( drôle d'expression d'ailleurs ; un sens caché ? ), désespérément à la recherche d'un contact avec l'Autre ( au sens large ). C'est vrai que j'ai tendance à m'enfoncer dans une logique à deux balles, du type " c'est-tellement-mieux-de-se-priver-du-monde ", qu'à force ça finit par se justifier, tant je déborde facilement, par manque de reconnaissance. Seulement là aussi il y a sûrement des subtilités qui m'échappent : Pourquoi certains arrivent à s'en sortir sans trop de contact avec cet "Autre" ( toujours au sens large ), comment fait l'ermite ? le solitaire invétéré qui pourtant se suffit à lui-même ? Peut-il a-t-il aussi appris à se suffire à lui-même, ce qui est donc loin d'être mon cas. Mon idée "théorique" de la chose, c'est que l'on peut effectuer un travail sur soi de façon à ne plus être dans la quête maladive de l' "Autre aimant", ce qui fait que, même sans renier le côté plaisant, et aussi pratique des relations humaines, on peut très bien s'en passer. Ainsi le rejet total de l'Autre ( en apparence ), et sa recherche sans fin ( les racines du mal ? ), ne feraient qu'un, et une solution possible serait encore et toujours ce même " ré-apprentissage des relations humaines " qui me fait tant chier rien qu'à en parler, et surtout qui me fait peur. Il s'agirait alors d'apprendre ce qu'est le partage ; à la fois apprendre à donner ( sans forcément attendre de retour ), et apprendre à recevoir sans systématiquement en vouloir plus, ni aller resquiller sans autorisation des restes d'affects périmés à la moindre occasion.<p>La question que je me pose en parallèle, serait de savoir par quel biais les autres ( dans le sens " tous les gens qui n'ont pas ce genre d'emmerdes" ) font pour gérer leur relation au monde ? Peut-être que c'est "naturel", qu'ils ne la gèrent pas ? Peut-être que le système est relativement fonctionnel dès le départ, et que lorsqu'on a des emmerdes à répétition, y compris de ce côté là, il finit par partir en miettes ? En tout cas au vu de ma situation ( et pas que la mienne ), il y a du boulot pour relancer le bazar...
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Re: Le Sevrage de Morbach
nuage @ 20-04-2010 12:04:19

Peut être qu'en cherchant une fille à aimer, tu laissera de coté tes pulsions qui sait. L'amour fait des miracles des fois surtout si c'est fusionnelle.l'amour fusionnel est une lame a 2 tranchant.. l'amour fusionnel découle selon moi de la dependance affective.. c'est aussi un amour étouffant.. ce que j'ai vue perso de l'amour fusionnel, des amours étouffant, isolant, et quand ca finissait par eclater, ca faisait de serieux degats..t'en qu'a moi, j'ai besoin d'etre un pour faire 2, je n'ai aucun besoin de fusionner, mais plutot de faire équipe.. http://www.dependance-sexuelle.com/uploads/smil3dbd4d6422f04.gif"quand j'aime, c'est en premier lieu mon meilleur ami, mon complice, mon amour et mon amant, on fait une equipe.. et plus le temps passe, plus la connaissance de l'autre grandit, plus les 2 travail a cette equipe, plus cette equipe est forte et complice... le prince charmant, ca n'existe pas, il n'y aura que celui que j'ai choisit d'aimer avec ses defauts et ses qualites.. rare sont les couple qui dure aujourdhui..si vous connaissez des couple heureux autour de vous, des vrai complices, observez les comme il faut, on a énormement a apprendre d'eux pcque ses exemple sont de plus en plus rare http://www.dependance-sexuelle.com/uploads/smil3dbd4dbc14f3f.gif"malheureusement, la société nous donne une image du couple et de l,amour completement faussé http://www.dependance-sexuelle.com/uploads/smil43aa21ec60b7e.gif"
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Re: Le Sevrage de Morbach
incognito @ 20-04-2010 14:04:10

Dans mes mots sans demi-mesure, je pensais "fusionnelle" en pensant à deux êtres qui s'aiment mutuellement dans les deux sens avec autant de passion, car on peut souvent être deux et rester en couple pour d'autres obligation. Je souhaite à Morbach de trouver la femme de sa vie, voilà tout ;)
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Re: Le Sevrage de Morbach
Koaniz @ 20-04-2010 15:04:20

Salut Morbach, salut tout le monde!Laches pas l'affaire mec, mettre la bête en cage est une chose mais la tuer en est une autre...Je crois que c'est pareil dans d'autres dépendances, tu sera toujours ex-drogué ce sera juste un peu moins dur a porter.Je dis ca parce que j'ai décroché du cannabis et du speed (amphèt) et je crois que ca m'aidera a décrocher du porno et de la clope par la suite, mais une chose a la fois :) Puis là il faut bien se dire que c'est une drogue pré-programmée en chacun de nous elle a donc beaucoup plus de racines sans qu'on ait eut besoin de l'aider.J'aimerais bien discuter avec toi a l'occasion, je me reconnais assez bien en toi dans le genre excessif, un peu marginal et qui sait écrire des phrases complètes sans fautes d'orthographe! Si quelqu'un d'autre veut faire le rapprochement drogues illicites/licites je suis là ;) Edit @Morbach: et j'oubliais effectivement qqch, j'ai toujours eut ce que tu décris dans tes premiers posts avec les filles a savoir une tendance obsessionnelle et la paralysie de ne faire une erreur devant La fille... Mais on sait toi et moi que c'est des idées qu'on se fait et qu'on Est clairement a la hauteur!Puis la musique, ca touche les gens, ca devrait plaire aux filles non? 
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 20-04-2010 15:04:00

Question de vocabulaire si on veut... mais n'empêche que "fusionnelle" c'est assez clair ; dans le processus de "fusion" les individualités disparaissent pour laisser place à une soupe homogène. Une relation fusionnelle, un amour fusionnel, c'est un amour qui rend les protagonistes dépendants l'un de l'autre, au point qu'ils en perdent tout repère vis-à-vis d'eux-mêmes, toute identité, ils ne sont plus que le complément de l'autre. Vision qui, pour ma part, me fait surtout penser, à l'instar de Nuage semble-t-il, aux conséquences désastreuses qui découleraient de leur séparation éventuelle. Alors pour parer à cette souffrance hypothétique, ils en viennent à s'enchaîner l'un à l'autre, à s'enfermer dans le couple ; a priori ce n'est pas très réjouissant, ils passent leur temps à compenser leur manque d'identité et d'amour propre avec l'autre, et quel que soit le comportement de l'un ou de l'autre, sont prêts à tout supporter de peur que l'aventure s'arrête ... je vais peut-être sortir une énormité, mais cela facilite les abus de l'un sur l'autre, car, il ne faut pas se leurrer, dans un couple "fusionnel" il y a toujours un dominant et un dominé. L'énormité, après, on peut en discuter bien sûr, serait que, dans un sens, c'est un amour fusionnel qui unit le mari violent et la femme battue, l'alcoolique et sa femme qui supporte, dans le sens où malgré tout le mal qu'il lui fait ( volontairement ou pas ), elle est dépendante du couple, et se sent donc contrainte de rester, malgré tout ... ( j'ai aussi l'exemple de mes parents sous le coude )Tu vois incognito, le prince charmant c'est comme la "femme de ta vie", ça n'existe pas. Aimer ne signifie à mon sens, ni être dépendant, ni idéaliser la relation, ni idolâtrer la personne. Et je serais d'accord avec Nuage pour dire que la compagne ( ou le compagnon ), est aussi ( avant tout ? ) ta meilleure amie, et n'a pas besoin d'être ce qu'il ne peut pas être, à savoir un être parfait, que tu étais "destiné" à rencontrer au nom de je ne sais quelle vision bancale de l'existence. Les Grecs Anciens certes croyaient dans l'idée d'une "âme soeur" ( chaque homme et chaque femme était à la base le complémentaire d'un autre homme ou d'une autre femme, dans le monde, en super-bref ), mais c'est avant tout une vision "poétique" de la chose, rien de bien réaliste là-dedans. Ce que je vois, c'est que nous sommes un énorme paquet d'individualités, qui évoluent plus ou moins dans la jungle sociale, et tentent de satisfaire certains de leurs besoins, tout en allant chercher du sens pour que la vie soit plus supportable, et peut-être aussi pour se déresponsabiliser. Rencontrer une personne qui te plait implique que tu fasses le choix de t'engager dans cette relation, mais ça ne veut pas dire que tu ne te trompes pas totalement sur la personne que tu choisis, et il est inutile de se leurrer en croyant qu'un beau jour peut-être tu tomberas sur ton complémentaire parfait, qui n'existe probablement pas ; ah si ! dans ton miroir... comme quoi c'est bien nombriliste tout ça .Ce qui est intéressant dans l'Autre ce sont justement ses "défauts" ( dans une certaine mesure évidemment ), c'est-à-dire ce qu'il y a d'incompatible en Lui avec ton fonctionnement, et ce que vous pouvez échanger en conséquence au quotidien. Le couple c'est une troisième personne, en plus des individualités de chacun, et non pas la résultante de la disparition de chacun au sein d'une entité qui les y emprisonne.      
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 20-04-2010 16:04:37

Salut Koaniz ! Tu sais, je crois que ( comme l'avait dit un certain John Warsen ), que c'est toujours la même dépendance que l'on soigne ( je déforme un peu le propos ), même si le produit/comportement change. C'est toujours le même vide que l'on tente de combler, ce qu'il faudrait, c'est comprendre l'origine de ce vide intérieur. Troisième sevrage donc ! Eh bien bravo, faut avoir du cran pour ça, j'imagine que c'est jamais exactement la même chose en plus, non ? Le "marginal style" c'est vraiment de la poudre aux yeux hein... ça vaut pas grand chose et ça sert surtout à se donner un genre quand on s'assume pas ( je parle pour moi bien sûr ) ; ce n'est pas que de la "saine misanthropie" si je puis dire, surtout un rejet plus ou moins utile, mais qui pèse lourd quand même. Pour ce qui est de la différence drogue licite / illicite, franchement, en dehors des termes légaux, je vois pas beaucoup de différence ; la nature des effets physiologiques certes, mais du point de vue du phénomène de mise en route et d'entretien de l'addiction, c'est strictement la même chose. A la limite il y aurait la vitesse à laquelle la mayonnaise prend, mais ça dépend trop des personnes, du contexte etc... pour pouvoir en tirer des généralités ; je serais d'accord cependant pour dire que la porno-dépendance prend plus facilement racine, du fait que l'aiguille est tout le temps plantée ; nous produisons nous-mêmes la substance, et puis il y a le désir... Si tu veux discuter, pas de problème, je t'ai d'ailleurs envoyé un mp à ce sujet ( si tu ne sais pas où se trouve la messagerie, regarde dans la barre bleue en haut de la page, à droite en dessous du " ORROZ.NET", mais je pense que t'y arriveras tout seul non ? ;) ) <p> 
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Re: Le Sevrage de Morbach
Koaniz @ 20-04-2010 16:04:19

C'est fameusement bien dit, tu as vécu celà ou l'analyse découle de l'observation de tes parents? Pour le manque d'identité ou d'amour propre je ne suis pas tout a fait d'accord, il peut y avoir perte d'identité dans la relation a postériori si l'un forçait l'autre a changer dans des domaines qui le définissent. Pareil pour l'amour propre qui peut être dégradé par la relation et non manquant au départ.D'où pour moi le danger de ce type de relation.Et je tiens encore a te contre-dire: la femme de ta vie existe.Si tu es amené a la rencontrer et a apprendre a la connaitre tu pourrais te rendre compte qu'elle te correspond avec ses qualités et ses défauts et que c'est avec elle que tu voudrais passer le restant de tes jours, ce que selon moi définit le concept d'âme soeur en oubliant le côté onirique de la chose c'est la réciprocité de la correspondance. Et rien de surnaturel a celà au départ, mais quand quelque chose de formidable nous arrive on a toujours en tête que "le destin"l'a fait pour nous. EDIT: C'est toujours combler un vide c'est vrai, mais je n'ai pas mis le doigt sur l'origine du mal car il m'apparait multiple, j'aime faire la fête et parfois m'enivrer pour oublier, j'aime le sexe mais c'est parfois un manque d'amour, et c'est un sujet a creuser car j'ai une nature a provoquer des dépendances.Oui ce sera le troisième, je n'ai pas du beaucoup lutter jusqu'à présent car j'ai eut la chance d'avoir un déclic avec le canna et pour les amphètes j'ai bannis tous les endroits ou en prendre en soirée et ca marche. Je pense aux filtres enfants sur mon navigateur maintenant, car le temps de l'enlever tu peux t'arrêter sans rien avoir vu! Mais je crois bien que j'ai eut le même genre de déclic avec le porno, je me dégoute de faire ca  et je ne plus me faire ca sans baisser dans mon estime.   J'ai ris pour saine misanthropie, non c'est clair je ne m'accepte pas très bien non plus.Et je suis sur que tu sais que tu vaux ton pesant mais que tu ne l'acceptes pas parce que tu veux être parfait, maladie des excès perfectionnistes bonjour!Si tu ne connais pas les drogues et la dépendance engendrée, je peux te dire qu'en fait si.C'est effectivement le même genre de phases que le sexe sous certains aspects, je ne vais pas développer mais ca peut se rapprocher de masturbation compulsive et on y retrouve dans l'excitation autant que dans le plaisir. Et je me débrouilles mais merci ;)
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 20-04-2010 16:04:14

En bonne partie par l'observation de mes parents, mais aussi d'autres couples particulièrement foireux ( la plupart en fait ) de ma famille ( au sens large ), après, y'a pas grand chose de fin, je rabâche des trucs qui me paraissent évidents, et je suis bien content de recevoir des critiques d'ailleurs. Je suis d'accord ; quand je disais a priori c'était par rapport à la réflexion ; ça prend du temps ce genre de choses, et pour la perte d'identité a posteriori, ce serait dans le cas des veuves et veufs éplorés qui s'écroulent de chagrin, et rejoignent peu de temps plus tard leur compagnon dans la tombe ? ( dans l'idée qu'ils sont incapables de se trouver une contenance sans l'autre, parce que c'est cet autre qui l'apportait auparavant ? )On se dit que le "destin" y est pour quelque chose certes, mais n'est ce pas là la simple expression d'un besoin de trouver du sens, là où il n'y a que des choix ? Une relation ça se développe, ça s'entretient, ça s'explore, on part à la rencontre de l'Autre, cela dépend donc essentiellement de l'engagement des deux personnes, pas seulement de leur "nature profonde" ( quoiqu'elle y soit aussi pour quelque chose ). Je ne pense pas qu'il y ait de complémentarité à la base ; c'est d'abord une rencontre, pas mal de hasard donc, une alchimie qui prend ou ne prend pas, selon les circonstances, et les efforts conjugués des tourtereaux pour faire vivre cette troisième personne qu'est le couple. A mon sens pas grand de chose de "spontané" ; le désir est spontané, l'amour se construit "naturellement" ( mais déjà ça se construit, ça n'est pas immédiat ), le couple est une création bien plus "artificielle" encore, qui demande à se confirmer au quotidien. En cela l'âme soeur n'existe pas, elle le devient, et seulement à condition d'y mettre du sien.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Mondom @ 20-04-2010 22:04:10

Morbach, cela fait un petit moment que j'ai envie de réagir sur quelque chose...Tu as à plusieurs reprises reçu des messages (de ma part entre autres) te disant que la relation à l'autre que tu sembles fuir en creusant un fossé entre "moi et les autres, ces inférieurs" (je caricature pour résumer) peut évoluer, et à chaque fois tu as répondu en mode "relation privilégiée où les parties ont à s'apporter quelque chose mutuellement ou unilatéralement"... Je ne sais pas trop quoi y voir, mais c'est un peu systématique qu'à un sujet de "relation banale et ordinaire de vie en société avec autrui" tu ne voies pas le "sans nécessairement qu'il y ait relation privilégiée, affective, magique ou exclusive, impliquant une complicité particulière"... J'avais à dessein proposé la relation avec la boulangère du coin à qui l'on dit bonjour-merci-au revoir, où il n'est pas question (remarque, je ne connais pas ta boulangère...) de séduction ou de s'apporter plus qu'une baguette contre quelques dizaines de centimes parce que c'est son boulot de te la vendre  et que tu as envie d'un bout de fromage...En fait, cette vie "parmi les autres" est en effet simplissime, tu n'as pas à "apprendre à jouer un rôle social", tu as tout au plus à apprendre à NE PLUS jouer un rôle autre que d'être qui tu es.Je me souviens, à 18 ans, un pote m'avait déclaré: "c'est étonnant, tu te donnes tant de mal pour avoir ce personnage glauque et rebelle,presque malsain, et pourtant tout le monde te fait des sourires et te regarde avec tendresse"... Il y a quelque chose de naturel, de simple, d'automatique, dans l'existence de la communauté du peuple, qu'il suffit peut-être de ne plus déformer à ses yeux pour voir telle qu'elle est et la vivre en y étant intégré... En en faisant partie, presque de la même façon qu'on a toujours fait, mais sans se la raconter et se faire partir en vrille... 
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 20-04-2010 22:04:48

5 MOIS NOM DE DIOUSSE !!! ( j'oublie les copyright J.Warsen's Productions, désolé ) 5 Mois d'angoisse de mes deux, de peur de rechuter, aahh, enfin je les ai ! Bon allez on se ressaisit, encore un mois et je pourrai faire la fête comme prévu ( sans alcool évidemment sinon ça ne serait pas la fête ;) ). C'est un énorme "reset" en fin de compte que ce sevrage, lorsqu'on s'y met on se doute qu'il faudra changer "quelques trucs" ; en fin de compte ce sont "quelques trucs" qu'on garde... et encore, ça n'est que le début. Bon, je ne vais pas refaire de bilan à chaque fois non plus, surtout que là j'ai la flemme de relire les pages de conneries que j'ai postées ici, alors tant pis ( de vache, et hop ! ).  Cette fois l'impression ( paradoxale ) qui règne en moi que j'arrive à la fin de ce sevrage, comme si j'avais fait le tour du pâté de maisons, tandis que je sais pertinemment que j'ai même pas ouvert la porte de mes chiottes ( encore un plagiat ). Pour poursuivre il me faut des crocs, que je laisse les regrets au vestiaire, parce que pour le moment je les porte encore quotidiennement, et que je m'emmêle pas mal dedans. Regretter le passé, c'est une des dernières attaches que je garde, qui me maintienne encore dans des phases inactives, ça me rend capable de regretter à l'avance tout ce que je pourrais faire. Ainsi, pour en revenir toujours au même point, je me prive de toute nouveauté, de toute action chronophage, même si elle pourrait être, associées à d'autres, salvatrice ; en m'en privant je ne risque pas de regretter de l'avoir commise n'est-ce-pas ? <p>A l'instant je me dis que je n'ai peut-être pas besoin d'oublier Diane, enfin, le fantôme de Diane ; parce que l'image que j'en ai n'a rien à voir avec la personne, ça au moins c'est clair. Je dois apprendre à faire avec, à l'assimiler à tout le reste, même si ce n'est pas gagné. Pour ça il faudra sans doute que je comprenne ce que cette image là représente, parce que vu les scénarios nocturnes dans lesquels elle apparait, il s'agit d'autre chose, bien autre chose que de la personne que je connaissais l'an dernier ; et si ça se trouve c'est là une des clefs possibles pour m'en sortir. Ne pas négliger cette piste donc. Allez, on a tenu bon jusque là, faut continuer. De toute façon c'est ça ou je crève.   
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Re: Le Sevrage de Morbach
Koaniz @ 21-04-2010 15:04:51

Te laisses pas aller a regretter le passé, ce qui est fait est fait, ce qu'on peut changer on le change. Ce qui est positivement chronophage et qui te donne de la dynamique a l'esprit et au moral est a suivre, bien sur non pas l'inverse.L'inactivité c'est pour mon l'ennemie numéro un, quand tu fous rien ton esprit divague après avoir finit de réfléchir. Et c'est l'instant où on a envie de re-fléchir, de se laisser aller a vivre n'importe comment. On sait depuis Hérode que l'oisiveté est la mère d'énormément de vices. Il faudrait pas que tu te laisses éroder par l'inaction. Et je te conseille franchement de faire des choses nouvelle, il n'y a pas que de savoir laisser les choses derrière soi, je crois qu'accepter la nouveauté et le changement est comme tu le dis probablement salvateur a certains niveaux. Pour le fantôme, s'il est encore là c'est que tout n'est pas réglé, non?<p>Je crois qu'en se posant les bonnes questions, en méditant les conclusions, il s'en ira de lui même. Mais veux-tu seulement qu'il s'en aille?
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 21-04-2010 19:04:16

Il y a tant de bon sens dans ce que tu dis Koaniz, que ça donne envie de tout oublier pour re-fléchir sans problème ;) Peut-être que ce fantôme c'est tout simplement la représentation de la relation à l'Autre en général ; trop de facettes différentes pour correspondre à une personne en particulier je trouve. Si c'est bien cela, il est certes compréhensible qu'une part de moi ne veuille pas le laisser s'en aller, et je devrais peut-être l'écouter. Seulement ça ne cadre pas avec la pseudo-connaissance que j'ai de ma psychologie, en général je ne me représente que des gens que je connais déjà, pas des concepts à travers de gens. Peut-être aussi que c'est tellement simple que je ne peux pas accepter cette solution là, pour le moment. Je remarque aussi que l'inactivité conduit à bien des emmerdes, surtout lorsqu'elle n'est pas voulue, mais "rencontrée", par absence du désir de " faire quelque chose ". La "voie des cookies" ( en gros la cuisine, surtout orientée pâtisserie actuellement ) est bien pratique pour me maintenir en activité, d'autant plus que j'adore ça ; je trouve marrant de voir que j'ai commencé à cuisiner au-delà du nécessaire vers début 2007, quand les problèmes commençaient à bien s'ancrer en moi, que je commençais à faire une fixation sur la merde qui n'en finissait pas de s'accumuler. De ce fait ça devient un outil efficace, mais ce qui marche encore le mieux ( les jours où j'en suis capable ), c'est de composer ma petite musique. L'inconvénient c'est l'énergie que ça me demande, il me faut absolument être de bonne humeur, et l'esprit "aéré" pour m'y mettre sérieusement, d'où le fait que les périodes de réelle activité de ce côté sont assez mal réparties, et plutôt rares. La plupart du temps je me concentre donc sur la pratique instrumentale. A part ça il y a les cours de médecine, mais ce n'est pas encore suffisamment ma tasse de thé pour que cela serve cette cause là. Faudrait-il, comme je semble vouloir me le faire comprendre, que je renoue des liens avec la véritable Diane pour "régler" le problème de son fantôme ? En tout cas c'est pas demain la veille que ça se fera, je me suis bien dit une chose, et je sais que je ne me plante pas là-dessus : je suis bien trop instable pour le moment, si ça se passait mal, je ne saurais pas faire face, et alors là bonjour les dégâts. Il faut d'abord que je structure mon quotidien, que je cesse de flâner à tout va, à me noyer volontairement dans ma morosité habituelle, sous prétexte que je ne vaux rien. Bonne nouvelle ; ça commence à changer. 
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Re: Le Sevrage de Morbach
nuage @ 21-04-2010 21:04:22

Je remarque aussi que l'inactivité conduit à bien des emmerdes, surtout lorsqu'elle n'est pas voulue, mais "rencontrée", par absence du désir de " faire quelque chose "l'oisivité est mere de tout les vices ;)
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 21-04-2010 22:04:52

Nuage ; c'est bien ce que disais Koaniz :)Hier soir j'ai remarqué quelque chose d'assez étrange en allant me coucher ; en réglant mon réveil de façon à me réveiller plus tôt, et en commençant à rechigner d'avance, je me suis entendu penser " tu dois le faire, et tu le feras ( sous-entendu "espèce de grosse merde pleurnichante" )". Drôle cet emploi de "tu", est-ce bien à moi que je pense ? Pourquoi pas simplement " tiens il faudra que je le fasse " ? A qui est ce que je parle quand je pense "tu" ? Cela peut paraître anodin, mais ça me chamboule en fin de compte ; est ce que je ne suis pas en train de parler à l' "espèce de grosse merde" pour laquelle je me prends, en prenant tour à tour, soit le rôle du dictateur méprisant ( une copie de mon père pour pallier à son absence ? ), puis celui de la victime implorant la pitié ?   <p>Ce manque de réconfort, et cette recherche de substitut maternel, ne seraient-ils pas à mettre en lien avec le fait qu'en fin de compte, je ne me réconforte jamais moi-même ? que je passe mon temps à me cracher dessus, à me dire que chaque faux pas est un crime ? Est-ce là, enfin, le moment pour moi de réaliser que je ne m'aime pas ? "Cela paraît une évidence" ; d'habitude lorsque je me dis ça, c'est pour le concéder, je n'y crois pas, c'est de la pure rhétorique, probablement destinée à régler la question sans trop y penser ; là je ressens quelque chose, comme un manque, avec la sensation de toucher à un point sensible, peut-être est-ce le cas ? Peut-être suis-je prêt à l'entendre, que je ne m'aime pas ?  
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Re: Le Sevrage de Morbach
nuage @ 21-04-2010 23:04:12

en te lisant, je me suis demandé et moi? comment est-ce que je me parle??   :-)je me parle au je..et quand je met mon reveil la pensée est..je met mon reveil pcque je veux me reveiller a cette heure la demain pour faire tel chose...en passant, tu es encore en ligne, je sais pas a quelle heure tu veux te lever demain, j'espere que c'est pas trop tot tu vas etre fatigué  ;-)
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Re: Le Sevrage de Morbach
sven @ 22-04-2010 09:04:01

Ca m'est arrivée aussi (et ça m'arrive
toujours) d'entendre dans ma tête une voix
qui crie "dépèche toi ! Mais p... dépêche
toi" parfois lorsque je travaille ou
lorsque je fais des choses chez moi.
D'où ça vient ? Des imprécations parentales,
très probablement ; et de mes neurones,
qui "accrochent" naturellement à ce
message là, de temps en temps :-)
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Re: Le Sevrage de Morbach
nina @ 22-04-2010 09:04:21

C'est drôle ce que vous dites... du coup j'y ai réfléchi aussi et d'un coup, ce qui me saute à la tronche, c'est que comme Morbach, quand je me parle, je me dis "tu". je réalise même que lorsqu'on me fait du mal, que l'on m'attaque, que l'on me blesse, il n'est pas rare que je m'engueule toute seule en me disant "tu". Combien de fois, face aux agissements de mon homme, à des moments où, comme il sait si bien faire, il avait profité d'un moment "d'inatention" de ma part pour aller mâter ses "chéries" sur le net, je me suis engueulée toute seule avec des phrases du genre : "ben t'es vraiment trop con ma fille d'accepter ça et de te laisser abuser comme ça sans lui foutre dans la tronche". Comme si cette colère que je devrais avoir légitimement pour lui parce que dans ces moments-là, il me prend quand même bien pour une imbécile en s'imaginant qu'il me dupe et que je ne m'en rend pas compte, je la retournais systématiquement contre moi-même. Probablement parce que je sais bien au fond, que je n'affronte pas le problème en le laissant me prendre pour une abrutie qui ne voit rien. Je suis réellement en colère contre moi dans ces moments-là car je me laisse faire au lieu de me rebeller et de lui dire tout simplement : "arrêtes de me prendre pour une quichasse, je sais très bien ce que tu fais...". Je m'y entraine d'ailleurs mais mes tentatives de révolte sont encore bien timide au regard de ce que n'importe quelle personne équilibrée ferait en laissant sortir sa colère car personne n'aime être pris pour un con, n'est-ce pas? Et le pire, c'est que même dans ces situations, c'est de moi que je doute, jamais de l'autre, comme si c'était juste moi qui ne savait pas faire face aux agressions des autres, comme si je les légitimais. Alors qu'au fond, il y a sûrement un peu des deux... la responsabilité d'un conflit dans lequel je suis impliquée ne relève pas uniquement de ma capacité à "ravaler" ma colère ou non.Moi non plus, je ne me réconforte jamais, Morbach, je me condamne toujours et sans aucune indulgence en plus! Et moi, je sais combien je ne m'aime pas même si je travaille à renverser la vapeur depuis longtemps... Une preuve encore... quand mon homme mate ses poufs, combien de fois je me dis, alors que je sais que ça n'a rien à voir avec moi, qu'au fond c'est normal parce que mon corps à moi, il est pas beau, il leur ressemble pas. J'en suis même arrivée des fois, à me négliger physiquement parce le bichonner me donnerait le sentiment de donner de la confiture aux cochons dans le sens où c'est peine perdue puisqu'il est moche! A une époque, j'avais appris à me ré-aimer un peu sur ce plan-là. J'étais contente de ce que j'étais devenue (retrouvé ma ligne, une vitalité etc...) mais aujourd'hui, tout cela a foutu le camps (pas la ligne ni la vitalité mais ce sentiment de m'aimer de nouveau) et je finis par me voir au travers de ces filles. Tant que je ne leur ressemble pas (vulgarité en moins), je me trouve bien laide et je n'arrive plus à me défaire de ça alors je m'engueule toute seule de ne pas arriver, malgré des régimes draconniens, à ressembler à ces nanas dont le corps semble parfait, bien souvent. Encore une fois avec le "tu", bien sûr.Donc oui, tu as raison de soulever ça. Comme le dit Nuage qui elle, d'après ce que j'en lis, semble avoir drôlement avancé, on devrait pouvoir se causer à la première personne... A creuser et méditer donc...A+ Nina
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 22-04-2010 12:04:23

LIEN BRISÉ ( le premier post ).Je pense que le couple dépendant/co-dépendant ne se fait "par hasard" non plus, sans vouloir vexer qui que ce soit bien sûr. Sans être pour autant écrite dans nos gènes, l'addiction prend tant de place dans notre vie, et ce "avant même qu'elle se manifeste comme telle" ou même choisisse son objet, que je pense qu'elle ne peut pas s'être formée de la sorte sans que le terrain n'ai été préparé à l'avance. Le type qui va sombrer dans la porno-dépendance est quelqu'un qui a déjà beaucoup d'éléments, dans sa "personnalité", qui le prédisposent à cela j'imagine ; et dans la rencontre, c'est bien la rencontre des personnalités "complémentaires" ( pas forcément à 100% mais tout de même ), qui compte, non ? Tout cela pour dire , nina, qu'en tant que co-dépendante, il est possible que tu aies tendance à lui pardonner ses erreurs un peu trop facilement, à tout prendre sur toi, parce que " c'est ainsi que tu fonctionnes " de toute façon ; du coup il y aurait peut-être un travail à faire là-dessus, c'est sûr. Après je divague peut-être, mais suffit de me le dire hein, :).  
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Re: Le Sevrage de Morbach
nuage @ 22-04-2010 13:04:28

y'a un homme, un client qui vient ou je travail qui m,a deja dit..tu est si belle, pourquoi tu ne met pas de beau decolté, petites jupes, tu serais si sexy...soupiiiiirrrrr..... (y'a été chanceux, pcque je n'ai pas été trop cinglante et sarcastique juste a la fin)  http://www.dependance-sexuelle.com/uploads/smil43c0149e4ff00.gif"1erement cher monsieur, je suis au travail.. je ne suis pas ici pour parader..ceci est du domaine de ma vie privé, et ici, c'est le travail..2iemement cher monsieur, quand je me met sur mon 36, je le fais dans le cadre de ma vie personnelle, quand je sort avec mon homme et mes amis(es).. quand je me met tres sexy, c'est reservé a mon intimité avec mon homme...et derniere chose mais non la moindre, je ne suis pas a la recherche d'approbation, d"attention a ce point, n'ai pas besoin de ca pour etre aimé et apprécié, je veux etre aimé et apprécié pour ce que je suis et non pour ce que j'ai l'air.. pour ce que j'ai dans la tete, dans le coeur...mes amis(es) je ne les choisit pas pour ce qu'ils ont l'air, mais pour ce qu'ils ont dans la tete, dans le coeur et leur colonne..je ne suis pas une marchandise de convoitise et ceux que j'aime non plus..j'ai passé depuis longtemps le trip masturbatoire de mes 16 ans...je pensais bien que je ne le reverrais jamais sur mon quart de travail.. et ben non.. non seulement il vient encore, il a changé d'attitude envers moi, et on a quelques fois de belles petites jasettes tres interressantes.. http://www.dependance-sexuelle.com/uploads/smil3dbd4dbc14f3f.gif"
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Re: Le Sevrage de Morbach
nina @ 22-04-2010 13:04:25

Non non, justement, tu ne divagues pas du tout. Comme toi, je pense que pour que sa dépendance puisse se développer et "faire son nid" au sein du couple, il fallait bien qu'il y ait une co-dep en face. c'est tout le sens de ma réflexion maintenant et depuis quelque temps déja. Je crois sincèrement, et j'en ai déja parlé avec d'autres co-dep, que notre co-dependance (dans le sens où nous "répondons" en quelque sorte à la dépendance) entretien cette dépendance. En clair, si je ne le savais pas ou si je m'en foutais, je ne serais pas un "frein" à ses agissements donc il n'aurait pas besoin de se "cacher" pour s'y adonner. Il n'y aurait donc plus ce gout de l'interdit et elle aurait peut-être moins ce caractère de "nécessité" de braver cet interdit. En même temps, en se cachant de moi tout en sachant que je sais, il se sert de moi pour "réguler" cette dépendance et je me retrouve moi-même prise au piège puisque tout ce qu'il fait est fonction de ma présence ou non. C'est complexe mais ça s'imbrique et se complète assez bien. même si je sais que ça n'est pas parce que je ne le satisfais pas qu'il a besoin d'aller sur ces sites et qu'au fond cette compulsion au départ n'a rien à voir avec ce que je suis ou non. Il y allait déja bien avant moi mais sa compulsion, je le sais, a pris un autre "visage" depuis que je suis au courant et que j'ai tenté de lui en parler.Aujourd'hui, et pour m'aider moi-même à sortir de ce piège vicieux, je tente réellement de m'en détacher pour lui rendre à lui ce qui, au final, n'appartient qu'à lui. C'est un peu le même mécanisme que les tocs qui associent parfois un proche de la personne concernée. Cela forge une relation basée sur l'emprise et ça n'est pas bon. J'ai compris que je ne peux pas l'aider tant que lui ne se reconnait pas lui-même dépendant et ceci même si je lui martellais sans cesse qu'il a un blème. On ne peut aider les gens contre leur gré. Mais ma douleur aujourd'hui n'est plus ce qu'elle était avant, c'est à dire que je ne souffre plus de le voir "regarder et se satisfaire aileurs", ça, j'en ai pris l'habitude et ça ne me touche plus vraiment. Je souffre davantage des mensonges et manipulations qui accompagnent inévitablement toute dépendance. Je tente donc de ne plus chercher à savoir ni à comprendre mais de vivre pour moi à coté, un peu comme lui le fait, en attendant sans me fixer d'échéance que cela change parce que lui réalisera qu'il se fait du mal à lui même et non pas seulement à moi. Après, si à la longue, je me lasse alors je le quitterai mais pas pour le faire réagir, juste parce que ça me sera devenu nécessaire à moi pour pouvoir continuer à avancer.C'était le sens de mon message, je voulais te dire que moi aussi, en tant que co-dep, je souffre des mêmes maux que toi et, comme il en est si souvent question sur ce forum et comme je l'ai déja expliqué par ailleurs, ces comportements que nous avons de rejet de nous même, sont avant tout les conséquences de mauvais mécanismes de défense que nous avons et qui constituent différentes facettes de la dépendance affective.Voilà, je trouve, selon tes écrits, que tu t'en sors plutôt bien car tu as cette faculté de réfléchir sur toi et c'est elle qui t'aidera à en sortir.Bon courage à toi!Nina
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Re: Le Sevrage de Morbach
nina @ 22-04-2010 14:04:53

Pour toi Nuage...Biensûr que j'aime les gens pour ce qu'ils sont et non pour ce qu'ils paraissent... Avant de rencontrer mon homme, il y un peu plus deux ans, j'étais naïve, je croyais que tout le monde était comme ça! Au début, quand j'ai compris l'importance de l'apparence physique pour lui, chez une femme, j'y croyais pas! Quand j'ai découvert ses premières photos "gros seins" (au passage, c'était sur MON pc que je lui prêtais bien gentilement...) la première fois, je n'ai pas eu mal tellement j'y croyais pas!!! Ca me semblait tellement fou, tellement inconcevable que je me suis dit qu'il avait fait ça pour jouer, pour me taquiner, pour que je les trouve... Jamais je n'aurais pensé qu'il pouvait prendre du plaisir à ça, ça me semblait tellement irréaliste et ça m'était tellement inconnu aussi! Puis de fil en aiguille, j'ai compris et ça s'est fait dans la souffrance, crois-moi et bonjour la descente aux enfers...Quand je l'ai rencontré, je venais de passer 3 ans à me reconstruire suite à des douleurs passées. Je commençais à m'aimer, à me faire des amis, à m'ouvrir de nouveau à la vie... Les gens que je cotoyais alors m'appréciaient pour ce que j'étais et je le leur rendait bien. L'arrivée de mon homme est venue chambouler tout ça. L'image que je voyais de moi dans son regard était plutôt positive en ce qui concerne ma personne, ce que je suis etc... sauf sur un aspect : mon apparence physique. Je voyais bien que là-dessus, quelque chose clochait. Et, au lieu de me dire que c'était son problème, je me suis dit que c'était moi, que j'avais du être bien prétencieuse de penser que je pouvais plaire, qu'on pouvait m'aimer dans mon entier. Et la dégringolade à commencé. la course à "la féminité". J'ai changé de style vestimentaire (dans la limite de ce que je peux faire, je n'ai pas cherché à ressembler à ces actrices...), je me suis féminisée en me persuadant que je le voulais. Aujourd'hui, j'ai retrouvé un style à moi qui me correspond à moi mais je ne me regarde plus qu'avec dégoût parce que je vis avec un homme à qui je ne fais pas envie. Pour le reste, on s'entend bien, on partage etc... Mais il ne peut pas avoir envie de moi parce qu'il ne peut avoir envie de personne. la porno a déréglé sa libido et l'a déplacée sur des "objets" virtuels. ce qui fait que ce n'est pas quelqu'un qui peut avoir envie de sa partenaire comme beaucoup de gens, il ne peut qu'être excité par des images ou des parties de corps glanées ça et là. Il ne sait pas, car il n'a jamais appris, faire l'amour avec une femme parceque c'est elle en entier, non, ça il ne sait pas et je crois même qu'il n'a pas idée de ce que c'est. Au fond, il ne sait que "baiser des salopes" et comme en plus, il ne le fait pas dans la vraie vie, tout ça se passe dans sa tête et il n'y a que ça qui l'excite. Si j'avais été sûre de moi, avec un amour propre normal, il est probable que soit, ça ne m'aurait pas atteinte, soit ça m'aurait atteinte mais je lui aurais dit "si c'est ça que tu aimes, alors vas-y mais sans moi!". Au final, je suis encore là, à me dire que, comme il est loin d'être sot et qu'il s'introspecte beaucoup, comme je lui ai déja mis la puce à l'oreille et obligé à réfléchir, alors un jour ça va lui sauter à la figure comme une évidence et là il se bougera. Si, par le plus grand des hasards, il en venait à réaliser cela, je sais qu'il ferait le nécessaire pour en sortir et qu'il y arriverait mais il n'en est pas là.Donc, ma fragilité, mon manque d'assurance (dont il n'est en rien responsable à la base) se trouvent alimentés par ses comportements. J'ai entièrement conscience de tout ça mais au fond de moi, je n'arrive plus à me regarder positivement dans ce que je suis physiquement. Je sais que cette faculté que j'ai, à aimer les gens pour ce qu'ils sont sans regarder leur "enveloppe" dont je me fou éperdumment, tout le monde ne l'a pas et c'est étonnant qu'un type comme lui, intelligent et capable d'une grande analyse psycho concernant les autres, ne soit pas pourvu de cette capacité-là. Après, j'ai déja vécu ce que tu racontes dans ton post... des hommes qui m'ont abordé dans un premier temps sur un ton de badinage débile pour tenter de me draguer un peu mais auxquels, je n'ai pas répondu comme toute pétasse bien élevée le ferait, en les confortant dans leur image d'homme viril. Ben ces mêmes hommes après, ont revu leur comportement. Et d'homme dragueurs, ils sont devenus des hommes respectueux de ma personne et avec qui j'ai pu, par la suite, entretenir des rapports sympas de personne à personne et d'égal à égal. Je préfère mille fois cette position-là à celle qui consisterait à être en permanence dans la séduction. Je ne sais pas fonctionner comme ça.Ce qui est paradoxal dans tout ça, c'est que mon ami n'aime pas ces femmes qui allument les hommes à coup de décolleté plongeants et il ne les drague jamais. Il préfère mille fois les femmes comme moi, avec qui il peut discuter et échanger. Mais sexuellement, et parce qu'il a stimulé sa conception de la  sexualité de cette façon depuis qu'il a douze ans, il ne désire et n'est excité que par ces femmes-là! Pourtant, à ma connaissance, même dans ses périodes d'"errance sexuelle" (lorsqu'il s'est retrouvé seul suite à son divorce), il n'a jamais voulu de ce type de partenaire, il a toujours cherché des vraies relations. Et ces relations qu'il a eues, ben c'était toujours avec des femmes qui ne resemblaient pas du tout à ce qu'il regarde sur le net...A+ Nina
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Re: Le Sevrage de Morbach
nina @ 22-04-2010 14:04:49

Euh... c't'encore moi... Morbach, j'ai lu ton lien et je conseille à tous de faire de même. Cette analyse est très pertinente et je m'y retrouve à plein de moments. Bien dit, bien écrit, très clair et très vrai aussi, je crois. Je ne suis pas de ces femmes "castratrices", au contraire, je ne sais pas du tout me comporter en "mère" avec un homme mais à l'instar de ce qui y est écrit, je me reconnais pleinement dans le fait de "choisir" des hommes dont le caractère reste emprunt d'enfance...Tu as du bien bien parcourir le forum pour le trouver parce qu'il est ancien! Dédiou!Aller à +
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 22-04-2010 17:04:27

=> Nina ; en fait je suis tombé sur ce lien par hasard, je me demandais comment il pouvait y avoir des "invités" au-delà de la page d'accueil, j'ai tapé ce moment dans le moteur de recherche. Je n'ai trouvé aucune explication, mais je suis tombé sur pas mal de topics intéressants, dont celui-là... L'expérience que je me permets de tirer de mes parents est qu'une femme peut, pour des raisons presque indécorticables, rester en couple avec un homme qui ne lui plait pas pendant vingt ans, et réalisé après coup, que c'était une erreur monumentale ; j'imagine qu'on te l'a déjà dit un milliard de fois ( et pas qu'à toi ), mais je ne pense pas qu'il soit du devoir de qui que ce soit d'attendre un miracle de la sorte. Je ne sais moi-même pas exactement comment j'ai réalisé que c'était devenu une urgence que de me débarrasser de ça, et je sais aussi que je demeure fragile malgré les convictions parfois difficiles à admettre que je me refourgue quand ça va pas trop mal. J'imagine que tu as tes raisons, ma mère aussi avait les siennes c'est sûr... Mais c'est ta vie et tout n'est pas comparable évidemment.  
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 23-04-2010 16:04:20

Je dois avouer que, suite à quelques recherches, je commence à avoir franchement peur pour la suite, et je ne cesse de me demander ce que je pourrais faire pour lutter contre l'invasion pornographique. Il y a un topic là dessus sur ce forum, " Lutter contre les sites X ", seulement je me demande si un jour une véritable communauté qui ne soit ni pro-chrétienne ( que ça soit des cathos ou autre ), ni pro-féministe se formera pour lutter contre cette merde ( parce qu'aux yeux du grand public ce sont tous des "coincés du cul" ). Je suis bien limité à mon niveau, pauvre tox même pas encore sevré, abstinent de 5 mois seulement... Par delà la loi, la morale, les discussions à n'en plus finir et qui pour moi n'ont que peu de chances ( aucune ? ) de faire évoluer les choses dans le bon sens, la seule option que je vois serait d'engager ( pour ce qui est du porno sur internet ) des gangs de pirates expérimentés, que l'on paierait pour faire péter les principaux sites de diffusion de porno. A voir les chiffres du topic, on dépasserait largement les 4 millions de sites, mais descendre les plus gros porteurs, ne serait-ce qu'un bon millier, ferait déjà du bien. Nan mais là je rêve, c'est presque pas concevable, je ne serais même pas capable de comprendre moi-même le Html... Franchement y-a-t-il quelque chose d'autre à faire que se soigner et aider le plus possible les autres dépendants et co-dépendantes à s'en sortir ?
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Re: Le Sevrage de Morbach
Bruno59 @ 23-04-2010 17:04:53

C'est une veille question, Morbach. Un sujet qui est aussi politique et qui va bien au-delà du porno. La marchandisation de l'humain appelle bien des engagements. Perso, j'en ai (mais je préfère éviter le sujet ici. Je préfére en MP, pour éviter une confusion des genres).Parallèlement, l'excitation sexuelle via un media n'est pas récente. Ceux qui n'en sont pas malades peuvent bien le vivre. Je ne suis pas non plus anti alcool, bien que je n'en consomme plus. Je veux bien admettre que l'on puisse l'apprécier, même si pour moi c'est parler une langue que je ne connais plus.Je crois vraiment que l'enjeu essentiel (et urgent) est de favoriser l'aide au dépendant qui souffre encore en allant au-delà du net, en aidant par exemple à ce que des groupes de paroles se mettent en place. 
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 23-04-2010 17:04:32

Bruno59, je me dis aussi parfois que les non-dépendants peuvent très bien y trouver du plaisir sans se taper les conséquences désastreuses que nous connaissons, mais malgré tout je vois croître en moi une aversion de plus en plus profonde pour cette "industrie". Si les représentations "érotiques" ont toujours existé ( cf certaines fresques romaines ), la forme que ça a pris aujourd'hui n'a pour moi rien à voir avec quelque chose de relativement sain. L'industrie pornographique fait du mal, beaucoup de mal. Que ça soit aux consommateurs ( à mon sens le non-dépendant aussi s'aliène ), mais aussi aux "actrices" et "acteurs", auxquels on ne pense pas forcément vu le peu que l'on veut bien dire des conditions dans lesquelles ces "films" sont produits. Bien sûr ce n'est que mon humble avis, et on me dirait qu'un autre travers de la jeunesse, c'est qu'on s'échauffe un peu facilement.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 24-04-2010 09:04:30

En progressant je m'aperçois qu'il ne faut pas seulement faire face à la dépendance au porno, pas non plus seulement à la dépendance affective ( notion vague s'il en est pour moi ), mais aussi à une sorte de "système", de grande toile d'araignée auto-construite, justement faite pour que je m'y englue. Elle n'est pas faite de soie, mais de ressentiment, de "pesanteur" ; c'est d'ailleurs quand on y est confronté que l'on se sent lourd, incapable du moindre mouvement. C'est une fine forme d'aboulie, subtile au possible, qui s'insinue dans les moindres secondes que je laisse en pâture au hasard, me faisant irrémédiablement tendre vers toujours plus d'inactivité, d' " à quoi bon ? ", d'abandon de soi. Elle aussi sait se cacher derrière le masque des impératifs, sa forme la plus discrète ? le "tu dois", mais pas n'importe quel genre de "tu dois". Celui qui laisse entendre qu'on y arrivera pas, de toute façon ; ce n'est plus vraiment un "tu dois", mais un "tu aurais dû". Les regrets, en fin de compte, servis avec leur sauce de mépris de soi habituelle. C'est précisément là que l'on voit à quel point il peut être difficile d'avancer sans regarder en arrière, ou du moins sans avoir cette sorte de nostalgie délétère, qui tue l'instant, et prépare un demain toujours plus morne. Si chaque chute, chaque échec, est une occasion de plus d'apprendre, cette toile là nous apprend surtout à regretter ces erreurs : c'est-à-dire à en faire des erreurs d'autant plus graves, et d'autant plus inutiles.<p>Il est certain que je suis à l'origine de cette toile, que c'est bien moi qui m'interdit le progrès, sinon toute évolution ; la stagnation est une bien piètre consolation lorsqu'on sort de l'enfer préfabriqué du porno, mais restons "positifs", cela vaut toujours mieux que de replonger. Ce qu'il faut, c'est lutter contre cette pesanteur, lutter pour la préservation de chaque instant, en attendant que la pluie cesse et que l'on regagne en légèreté ; l'idée du moment est donc de faire quelque chose, n'importe quoi du moment que ça ne me fait pas revenir faire la dépendance, sous quelque forme que ce soit. Ainsi me revient la comparaison avec le pathétique que dégagerait un homme qui ne saurait plus s'ennuyer ; mais m'ennuyer n'est pas quelque chose que je puisse me permettre actuellement. Je ne lutte d'ailleurs pas tellement contre l'ennui dans ce qu'il a de positif à mes yeux, à savoir nous rappeler de temps en temps le côté totalement absurde de l'existence. Je lutte bien plus contre le sentiment de pesanteur, qui en est une conséquence mal choisie, car elle ne mène, précisément , à rien.  
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Re: Le Sevrage de Morbach
nina @ 24-04-2010 10:04:47

Morbach,Ce que tu décris comme "pesanteur" ressemble bien fort à ce que l'on ressent au cours d'une dépression. Cette sensation que tout est insurmontable, infaisable et inutile car au fond "akoibon", n'est-ce pas? Si c'est bien de ce type de sensation dont tu parles et que tu venais combler avant avec le porno (parce que à part combler du vide, je ne vois pas ce que le porno peut apporter...) alors je ne crois pas que tu t'en débarasseras si facilement. Je suis passée par là, il y 3 ans environs mais sans porno... Ca revient au même finalement. Une vie difficile par bien des points dans la quelle, je tentais de garder la tête hors de l'eau tout le temps, le nez dans le guidon en permanence... Bref, un évènement, sans importance pour ce qu'il est est, est venu bousculer tout ça et je me suis écroulée... off... plus rien... Mais voilà, je vivais seule avec 2 mômes qui avaient besoin de moi et je n'y arrivais plus! Alors il a fallu trouver vite à me sortir de ça. Je me suis faite suivre par une psy, j'ai accepté sur un temps court, des antidépresseurs juste pour réactiver un peu la machine et j'ai travaillé sur moi (ce que je fais encore et, visiblement, ce que tu fais aussi). Plutôt que de continuer à regarder l'insurmontable, plutôt que de vouloir aller mieux tout de suite, j'ai fait comme les dépendants ici... J'ai cessé de me fixer des objectifs lointains, j'ai pensé "une chose à la fois, un jour à la fois". Chaque jour je m'obligeais à faire une chose, une seule, qui me semblait vaine à moi mais dont je savais que je serais contente de l'avoir faite. Au moins, ce petit temps n'était pas perdu dans du "rien". Au départ, ça semble absurde mais on est quand même content de l'avoir fait. je me suis accordée du repos et la présence de mes enfants je l'avoue, m'a maintenue à flots aussi car pour eux, je ne pouvais pas lâcher. Au fur et à mesure, tu n'y penses plus, tu ne fais plus une seule chose mais plusieurs et tu n'as plus besoin de t'obliger à les faire ni à les planifier. La vie reprend des couleurs. A l'issue de cette période qui a quand même durée un an, je me suis faite des copains (ce qui me semblait tellement innaccessible à moi!) et je sortais pas mal avec et sans mes enfants. Je me suis de nouveau sentie quelqu'un. Peu importe que ces relations aient été superficielles, chacune m'apportait quelquechose et me permettait d'échanger aussi. Avec l'une,je partageais les sorties-momes, avec l'autre, mon goût prononcé pour la musique, avec un autre, la politique, l'associatif etc... Tous ces gens, je ne les vois plus beaucoup parceque nos vies ont pris des directions différentes mais peu importe, quand on se retrouve c'est avec plaisr et puis je sais que je peux nouer des relations maintenant et que même si elles sont parfois éphémères, on peut y prendre plaisir si on en attend pas autre chose que ce qu'elles peuvent apporter sur l'instant. On est au milieu des autres et on se sent un peu faire partie d'eux.Comme toi, je suis à la base, une solitaire, sûrement un peu associale quand même parce que très exigente mais aujourd'hui, je m'aperçois que cette difficulté que j'ai toujours eue à "partager" avec d'autres, à me sentir toujours "différente", "à part" etc..., ça n'est pas moi mais mon mal-être que d'aucuns appelleraient la dépendance affective.Ne lâches pas, ne te force pas non plus mais peut-être juste un petit effort surmontable chaque jour, t'aideront peut-être à te remettre sur les rails...Bon courage à toi et bon week-endNina
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 24-04-2010 10:04:35

Figure-toi, nina, qu'il y a un an, j'étais encore sous anti-dépresseurs... là il me reste un traitement contre l'humeur up/down que, si tout se passe bien d'ici là, moi et mon psychiatre on compte arrêter d'ici l'été. Avec le sevrage en cours je me demande si c'est une bonne idée, mais en même temps ce ne sont plus tellement les sautes d'humeur le problème, enfin je crois. Le "sentiment de pesanteur" ce n'est pas tellement la dépression, j'ai connu pire ; je dirais que c'est le nid de la dépression, ce que la dépression a construit et entretenu, et qui fait que l'on est encore fragile des années après avoir commencé les combats pour s'en sortir. C'est comme un boulet que l'on traine ; et pour poursuivre l'image, plus on le traine, plus il s'abîme et se désagrège au contact du sol, de la "réalité". A l'inverse, se dire qu'il est trop lourd et qu'il est inutile de le trainer, lui permet de grossir : d'où la nécessité d'une lutte quotidienne. Disons que ce sentiment ce n'est pas la crise, ce n'est pas le récif ; c'est la mer. Et le but c'est donc de regagner le rivage. Je commence à me faire au concept du "un jour à la fois" ; au début du sevrage je me disais que c'était vraiment la solution du "faible" ( une bonne excuse pour ne pas m'y mettre quoi ), du type tellement enfoncé qu'il préférait ne plus regarder au-delà de son nez, de peur d'avoir de l'ambition. En fin de compte c'est le mieux à faire ; c'est encore un piège de se dire qu'on est capable de se lancer avec succès dans de grands projets et de s'organiser sur le long, très long terme, lorsqu'on est même pas foutu de prendre sa douche et ses repas à heure fixe. M' enfin dans la dépendance c'est pas les attrape-nigauds qui manquent pas vrai ?  
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 24-04-2010 18:04:08

Une chose m'a fait rire jaune tout à l'heure ; j'ai vu ( cru voir ) clairement une preuve supplémentaire, et pas des moindres, que je ne me faisais confiance en rien. Des pensées parasites j'en ai pas mal, mais celles là sont exceptionnelles, quoique mémorables ( j'ai rarement à faire à elles ) ; elles se basent sur l'idée que ce que je fais de bien ( qui me plait, quand au moment de le faire et plus tard également ) dépend uniquement des conditions dans lesquelles je me trouve. En clair : je vois passer des troupeaux d'énoncés superstitieux du type "non il faut que tu laisses ça là, parce que sinon ça veut dire que la période "..." est terminée et que donc tu ne seras jamais aussi créatif une fois que ça aura changé", ou alors "si tu te lances dans tel projet tu ne pourras jamais revenir en arrière pour finir celui que tu auras laissé en attente, parce que tu auras changé de mentalité ". C'est, je trouve, un peu l'opposé exact du sentiment de continuité. Cela se base sur l'idée que ce que je prend pour ma volonté, n'a aucune prise sur le réel, et que je suis sans cesse conditionné par des éléments extérieurs, des prémisses aux conclusions : hormis dans ces quelques instants de pseudo-lucidité où " je me rends compte " qu'il ne faut pas toucher à tel ou tel truc, pour conserver le conditionnement. Bon, d'une part le sentiment de continuité, dans sa version malheureusement populaire du "libre-arbitre" ; ça me gave profondément. Mais néanmoins son opposé total, qui me prend pour un animal "inférieur" uniquement mu par ses instincts de base ( bouffe - reproduction & co ) et par ce qui l'entoure, me sert surtout à me foutre moi-même de ma gueule ; et ça aussi j'en ai marre. Croire en soi est-ce si difficile ? D'autre part ce sentiment là me conforte ( et c'est peut-être son rôle caché ) dans une position qui est celle du type qui ne changera jamais : je passe mon temps à maintenir une atmosphère, et ça m'enfonce progressivement dans les excès par la suite. Cela me semble encore difficile à décortiquer, il faudra que j'y revienne.  
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 24-04-2010 23:04:46

En attendant je me suis rappelé du rêve que j'ai fait la nuit dernière ; si je compte Diane, cela fait trois filles qui, depuis mes 11 ans environ, m'ont obsédé sur de longues périodes. J'ai revu la première, pour laquelle ça avait duré environ 3 ans, jusqu'à ce que, épuisé, je "termine" cette histoire en lui transmettant une lettre, un poème, une "déclaration". Cette fois je pars à sa rencontre dans un simulacre de centre commercial, inspiré d'un "B2" que je connais bien ; elle est entourée de ses ami(e)s, me reconnaît et, souriante, vient discuter avec moi comme si nous étions de très bons potes ( bon on se connaissait un peu quand j'ai cessé de la voir, mais sans plus ). Pour une fois je me contente de ce qu'elle veut bien partager, un échange se fait, puis elle doit y aller, elle doit "poursuivre sa visite". Pendant ce temps je monte à l'étage ( il y en a un dans le "vrai" aussi, donnant accès à d'autres magasins ), cherche quelques babioles, puis, à travers la baie vitrée, je la vois repartir du centre commercial avec sa bande ; et à ce moment précis ( la chose que je trouve intéressante là-dedans ), je me dis "ne regarde pas, il ne faut pas regarder". A ce moment, même conscience que pendant l'éveil de l'obsession qu'elle constitue, du fait que revenir presque 8 ans en arrière n'amènera rien de bon, qu'il faut tourner la page, parce que j'ai déconné. Et c'est clair que, avec cette fille là, j'ai vraiment déconné. On dirait que je m'éduque même jusque dans mes rêves ; drôle de voir un semblant d'influence concrète de la conscience sur l'inconscience, alors que d'ordinaire je me laisse berner par mes instincts, par mon "ça". Bon, en fait, je serais plutôt tenté de croire que c'est l'inconscient qui fait presque tout tout seul, et que je ne reçois dans ma part consciente que les miettes de ce qui s'y raconte. Et c'est toujours la même histoire ; cette fille là aussi je pourrais la recontacter, mais honnêtement je me dis que les raisons de ne pas le faire sont exactement les mêmes que pour Diane ; ne serait-ce que parce qu'avec elle ça a été le même scénario de merde, le plus poussé même, sans doute parce que c'était le premier et que je n'avais aucun contrôle sur la chose. A force, je crois que j'arrive près du stade de l'ecoeurement : ce n'est plus seulement une question d'éthique, ça devient répugnant . Cela me renvoie directement à la soirée "resto" que je viens d'avoir avec ma mère et ma soeur ; d'habitude je mange copieusement, et finis mes plats sans problème, et là, pour la première fois depuis longtemps, je n'ai pas réussi ; je me suis arrêté avant d'avoir envie de vomir. Question de respect vis-à-vis de mon estomac.
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Re: Le Sevrage de Morbach
John Warsen @ 25-04-2010 07:04:03

Disse:
Morbach a écrit: Franchement y-a-t-il quelque chose d'autre à faire que se soigner et aider le plus possible les autres dépendants et co-dépendantes à s'en sortir ?
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 25-04-2010 12:04:04

Disse:
John Warsen a écrit:<span style="font-size: 10pt; font-family: Times">.</span>Les débats visant à la moralisation du champ pornographique me semblent voués à l'échec dans l'oeuf. Cot cot cot. 
<p>... et c'est pour ça que je ne crois pas à une cause syndicale... A part la prévention, y'a pas grand chose à faire. La dé-légalisation ( qui n'arrivera pas non plus ) ne fera que renforcer le phénomène à la rigueur ; les drogues dures n'en ont que plus d'attrait pour certains non ? eh bien le porno ça devrait finir pareil à mon sens. Comme disait Marduc ( enfin je crois que c'était lui ) quelque part, on pourrait éventuellement espérer que l'image du pornophile se dévalorise de la même façon que celle du fumeur, qui devient presque une "victime" actuellement. Dans 10, 20, 50 ans ? un bon gros siècle ? je n'en sais rien. En revanche il me semble qu'on ne se bat pas du tout sur le même plan qu'avec la clope ; là on ne touche pas à une "simple" dose de nicotine, à un truc découvert vers 10-12 ans ( si on en suit la moyenne statistique ), mais à la sexualité ; un truc de base quoi. Alors oui, une addiction quel que soit le produit ça reste une addiction, mais n'empêche que pour faire comprendre à des gamins prépubères que se servir de leur instrument de cette façon ne mène nulle part, alors qu'à leur âge ils commencent ( ce qui est normal ) tout juste à loucher sur les filles, c'est pas gagné. Avec le tabac on a les cancers ORL, c'est un peu plus parlant, plus concret que le danger de l'aliénation, et encore...
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 26-04-2010 13:04:15

Ce qu'il faudrait, c'est d'abord arrêter de vouloir sans cesse se chercher de "bonnes raisons" de s'en sortir. Je ne me pose jamais la question de savoir au nom de quoi je devrais encore me laisser couler, et dès qu'il s'agit de bouger le petit doigt, j'ai le droit à un procès en règle de la part de mon ego. Y'a comme une honte à se relever en fait, comme si c'était moins pitoyable de se laisser s'enfoncer indéfiniment, comme pour mieux justifier son malheur ; aahh, que de conneries ...D'une part je ne devrais même pas avoir à me chercher des raisons de continuer ; ce que j'ai pu assimiler ces dernières années, c'est qu'effectivement la vie n'avait aucun sens "absolu", aucun but "fondamental", mais que ça n'était grave en rien. Après tout ça serait terrible de ne pas avoir à se poser la question du sens, et de ne pas avoir à trouver ses propres réponses, qui plus est si elles sont éphémères. Seulement j'ai tendance à répondre trop vite, et tout le temps du même côté, à cette question, et c'est là le piège. Parce que ce n'est pas vraiment "moi" qui répond, c'est, la plupart du temps, " la Bête". Il est nécessaire de comprendre qu'elle aura toujours facilement le dessus, aussi quand elle nous demande de lui offrir, l'oeil moqueur, des raisons de continuer ; il faut l'ignorer et poursuivre notre route. "Elle" répond tout le temps à La Question par la négative, et la dévaluation de la Vie, aussi nous tend-elle des filets à l'apparence sécurisante, mais qui nous plongent dans toujours plus de désespoir, de soupirs, d' " en vain ". On peut aussi considérer que cette "Bête" est l'incarnation de notre mal-être. Avant tout ce qui compte c'est de la reconnaître, de savoir quand c'est elle qui prend la parole, nous coupant dans nos meilleurs élans pour nous ramener vers le marais de nos oublis à répétition. Il ne s'agit cependant pas de la diaboliser, "la Bête". C'est une part de nous-même : c'est tout l'attirail de notre intelligence et de notre mauvaise foi réunies, qui se tourne vers l'auto-destruction, au nom de mystères, de blocages infantiles irrésolus, et d'un mépris tenace de notre personne. L'accueillir, lui faire une place raisonnable plutôt que de la rejeter ; s'écouter soi-même, enfin.
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Re: Le Sevrage de Morbach
létudiant @ 26-04-2010 13:04:37

salut morbach, un petit temps de passage sur le forum, et petit temps de lecture de ton post et toujours un sentiment étrange qui est celui que tu écris à ma place!! Je pense sincérement que toi et moi nous sommes à peus près au même niveau, l histoire du boulet je la vie aussi en ce moment, et je compte la désagréger, le "ça" idem, en ce moment je retrouve mon éthyque, mon tiers symbolique, et j ai remarqué que c est lui qui fait le lien entrele conscient et l inconscient.Comme toi, je me surprend lors des repas, comme si je n avais plus besoin de me remplir pour exister, comme si ..., en faite je deviens un homme peut être, peut être que  cet enfant qui souffrait ne doit plus trouver de moyen d exister.Je pense que nous sommes dans la bonne voie et qu il nous reste plus qu à trouver la stabilité!!<p>A voir à bientôt l ami!!
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 27-04-2010 13:04:17

Dure journée aujourd'hui ; " de gentilles céphalées s'installeront dès le début de la matinée, avec peut-être quelques éclaircies en milieu d'après-midi, mais c'est pas sûr . Je vois poindre les éclaircies. N'empêche que je tourne en rond ;  "Diane", les cons, le boulot, la musique, "Diane", les cons, la musique, le boulot, les cons, "Diane", ... Et tourner en rond quand on a un ordinateur à portée, et internet avec, c'est pas terrible.J'en profite pour poster une citation d'Henri Michaux ( fallait pas m'en parler John ;) ), qui m'arrange bien ; " Communiquer ? Toi aussi tu voudrais communiquer ? Communiquer quoi ? tes remblais ? - la même erreur toujours. Vos remblais les uns les autres ? Tu n'es pas encore assez intime avec toi, malheureux, pour avoir à communiquer. " ( Poteaux d'angle, p.53 dans l'édition Gallimard )
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 27-04-2010 17:04:08

Les céphalées ont presque disparu, mais c'est la dégringolade. Je ne sais pas ce qui se passe, je ne comprends pas ; plus la moindre énergie à rien, et pourtant il ne s'est rien passé de particulier ces derniers temps si ? La reprise des cours ? je ne vois pas en quoi cela changerait quelque chose. Des pointes d'envies meurtrières dès que quelque chose m'énerve, une envie de hurler, de fondre en larmes, n'importe quoi pour que ça s'arrête. Et je suis là à errer sur le forum, toujours à attendre que quelqu'un me vienne en aide, vienne me tirer de là in extremis en me balançant les bons mots, ceux qui me feront remonter la pente. "Que tu es pathétique ! "J'ai du mal à voir où est la complaisance, et c'est peut-être ça plus grave.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Bruno59 @ 27-04-2010 17:04:07

Courage, Morbach. Ça va passer. Tout passe.
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Re: Le Sevrage de Morbach
John Warsen @ 27-04-2010 18:04:17

Disse:
Morbach a écrit: Et je suis là à errer sur le forum, toujours à attendre que quelqu'un me vienne en aide, vienne me tirer de là in extremis en me balançant les bons mots, ceux qui me feront remonter la pente. "Que tu es pathétique ! "J'ai du mal à voir où est la complaisance, et c'est peut-être ça plus grave.
t'es pas obligé de te complaire dans ce truc : le voir en toi, puis le dire, ça veut pas dire que ça t'appartient, et ça te permet d'ailleurs de le mettre gentiment dehors, comme un gars qui s'est invité sans carton à tes épousailles avec toi-même. De ces bons potes, comme l'alcool ou le porno, sur lesquels on sait qu'on peut toujours compter en cas de coup dur, bien qu'ils racontent toujours la même histoire et finissent par plomber les soirées les mieux commencées.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 27-04-2010 19:04:36

... seulement, John, c'est le genre de gars qui revient sonner tous les quart-d'heure, alors on a beau lui dire gentiment d'aller se faire voir ailleurs, il vient rapidement nous supplier de lui faire une place, ne serait-ce que dans le cagibi. J'ai peut-être encore trop de pitié, ou peur de m'aliéner tout seul. Après tout si je fonce tête baissée en arrêtant d'écouter tous ceux qui, en moi, s'opposent à mes plans, c'est aussi le risque. Bien sûr que ça va passer, que ça passe toujours, tôt ou tard, seulement ça ne retire rien au côté abject de la chose. La question serait de savoir comment éviter que ça arrive.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Mondom @ 28-04-2010 00:04:31

Oui, mais plus tu le vois avec clairvoyance tout ça, et plus tu t'armes petit à petit pour savoir mieux le repousser et surtout, surtout le noyer dans l'&oelig;uf, avant que cela n'arrive... C'est là l'intérêt selon moi des exercices que je prône, qu'il faut absolument faire quand tout va bien, parce qu'en situation de "crise" le sauvetage est très compliqué voire compromis, et plutôt inutile à moyen terme, alors que si tu t'entraînes à savoir te jouer des embruns quand il fait beau, tu seras d'autant plus armé quand la houle arrivera..Maintenant, pourquoi es-tu "down", certes cela paraîtrait pertinent d'en trouver l'origine et le message codé qui va avec sans doute, mais en même temps si tu n'y arrives pas tout de suite tu peux aussi une fois n'est pas coutume passer dessus, avancer et essayer de remonter, et puis quand tu seras sur du sol ferme regarder en arrière...? A l'impossible nul n'est tenu, le bras de fer n'a pas souvent d'issue favorable...C'est déjà bien de voir que tu viens ici de façon un peu creuse en espérant trouver du soutien et de l'assentiment et que même si on peut considérer que ce site est un peu fait pour ça, ce n'est pas non plus un distributeur et parfois ça ne "vient" pas faute de protagonistes... Le protagoniste important reste toi-même. C'est un peu le monde à l'envers: toi qui trouves tous les autres cons comme des balais, tu viens ici chercher du soutien, comme si les inscrits du forum des deps sex bénéficiaient d'une dérogation à ce jugement négatif sur tes congénères... (je caricature, il n'y a peut-être rien du tout à tirer de ce que j'avance là?) Tu veux errer sur le forum pour trouver quelqu'un qui te dise "qu'est-ce que tu glandes là à errer sur ce forum?" peut-être...?Tu es peut-être tout simplement fatigué? Tu te couches souvent tard et les cours ont repris...
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Re: Le Sevrage de Morbach
Bruno59 @ 28-04-2010 09:04:18

On en revient toujours au principal : accepter. Accepter la maladie, pour ne pas être désemparé quand elle se présente. Le fait que tu viennes confier ici que c'est un peu dur, te permet de te débarasser d'une partie de la tentation. L'important est de ne pas s'accrocher au reste. Mondom donne des suggestions concrètes comme se reposer. Parfois, faut pas trop se poser de questions. Dans la fatigue, la maladie trouve plus de prises. Courage à toi. 
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 28-04-2010 12:04:28

Merci vous trois ; ce n'est pas tellement une caricature ça Mondom ; c'est un paradoxe chiant à souhait mais bien établi. Va falloir que je passe moins de temps sur le forum, ou du moins que je me pose la question du "pourquoi faire ?" à chaque fois que je sens l'envie de venir. C'est bien le souci, c'est un forum d'entraide, mais bourrés de dépendants affectifs ; pour mon cas je sur-fréquente, et sur-poste également. Qui disait déjà que les gros posteurs étaient de bons candidats à la rechute ?
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Re: Le Sevrage de Morbach
Mondom @ 28-04-2010 14:04:30

Euh... Pas moi!Repaire de dep aff, j'en suis convaincu,  je crie haut et fort et autant que possible que tout dep sexuel est avant tout un dep aff, et que le sevrage est la première étape vers ce rétablissement-là qui est celui qu'il faut viser. <p>Le truc c'est de trouver l'adaptation en "compulsion effective sur le forum" et "utilisation comme outil de réflexion, de mesure et de rétablissement". C'est là la question du "pourquoi faire" en effet!
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Re: Le Sevrage de Morbach
nina @ 28-04-2010 16:04:15

"je crie haut et fort et autant que possible que tout dep sexuel est avant tout un dep aff, et que le sevrage est la première étape vers ce rétablissement-là qui est celui qu'il faut viser." ... Juste pour rebondir sur ce que tu dis mondom... Le sevrage serait la première étape vers ce rétablissement de la dep aff qu'il faut viser... Mais si on visait directement le rétablissement de la dep aff sans forcément passer par la case "sevarge" d'abord, ne penses-tu pas qu'il se ferait tout seul dans la logique des choses. Ne vaudrait-il pas mieux commencer directement par là?car je pense de plus en plus qu'au lieu de focaliser sur la porno addiction qui n'est qu'un symptôme d'un mal plus profond, il vaut mieux directement viser ce mal là et que, de fait, une fois rétabli, ben la porno, elle n'a plus sa place ni rien pour la nourir, non?
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Re: Le Sevrage de Morbach
Mondom @ 28-04-2010 16:04:40

Si si bien sûr, très exactement et absolument, Nina. Le sevrage est le premier exercice qui permet de voir à travers le voile et prendre enfin conscience que le problème est bien la DA, c'est ça que je veux dire. S'il est clairement identifié, alors en effet la DS n'a pas de raison de poser plus de problèmes que la DA et doit pouvoir partir avec l'eau du bain..
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 28-04-2010 22:04:00

Les exercices c'est bien Mondom, seulement ça me désole un peu de voir que le "je décide même ( surtout ) pour des petits trucs" ça faisait deux semaines que je testais, et que je me suis chié dessus quand même. J'imagine que ça prend plus de temps que ça, de toute façon. J'aimerais bien croire que c'est à cause des quelques comprimés que j'ai oublié de prendre ces derniers jours ( comprimés agissant sur l'humeur ), mais vu le temps que ça met à agir, je doute fort que deux-trois jours suffisent pour ressentir ce genre d'effets. Maintenant je surfe sur de grandes vagues, c'est mieux que de les voir s'effondrer sur soi. 
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Re: Le Sevrage de Morbach
Mondom @ 28-04-2010 22:04:25

Si ça n'arrive pas, comment mesurer l'évolution, les progrès?<p>C'est une opportunité de peaufiner, de voir ce qui est perfectible dans ta démarche de rétablissement. s'enfoncer sert moins que positiver, même si c'est fait avec un peu d'exagération frisant la complaisance sans en être dupe...
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Re: Le Sevrage de Morbach
Bruno59 @ 29-04-2010 07:04:26

Pour mieux comprendre ce que l'on est, et changer ce que l'on peut changer en soi, il eszt évident qu'il faut se séparer de l'objet de la dépendance tel qu'il se présente. Bien sûr que le produit est l'arbre qui cache la forêt. Mais je pense qu'il faut d'abord être clair, tant que ceux qui ont trouvé dans le sexe compulsif (dont la progression va du fantasme au fond des rencontres que certains finissent par toucher) le produit censé répondre à leur mal-être ne seront pas abstinents totalement de ce produit, il ne sert à rien, je pense, de passer à autre chose. Le risque, si on se met à compliquer les choses et à définir soi-même ce qui se cache derrière une compulsion, c'est de négocier avec le produit. Enfin, c'est mon expérience et n'est valable que pour moi. Mais je me sens obligé de la partager.
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Re: Le Sevrage de Morbach
nina @ 29-04-2010 07:04:39

Bruno,Ce que tu dis me semble intéressant et mérite discussion mais pour ne pas parasiter le topic de l'ami Morbach, je te réponds en mp tout à l'heure...A+ Nina
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 29-04-2010 19:04:34

Après la défonce d'hier soir ( 3h du matin en semaine, c'est vraiment pas bien ), je me suis dit qu'il fallait en finir avec ce genre de conneries là aussi. Cela fait depuis janvier 2009 que je tente de me réguler question sommeil, sans succès dépassant la semaine, c'est-à-dire sans véritable succès. Peut-être que l'écrire clairement changera quelque chose, après tout il vaut mieux mettre toutes les chances de son côté, non ? Le mécanisme est simple ; malgré la fatigue, le boulot qui m'attend le lendemain, les engagements que je prends à ne plus le faire, etc...  je déborde allègrement sur les horaires pour finir par me coucher tard, beaucoup trop tard, quitte à me payer une nuit blanche, et à être nase le lendemain, le surlendemain etc... Et pourtant je ne suis en rien un "fêtard", ça se saurait dans le cas contraire. Non, tout se passe dans la solitude habituelle, ... comme d'habitude donc. La perte de contrôle est là aussi ce qui me dérange, je n'ai qu'un contrôle extrêmement réduit là-dessus, et les conséquences au quotidien sont franchement lourdes, déjà que le traitement psychotrope que je prends me fatigue globalement, que la lutte contre la dépendance au porno en fait de même, j'ai vraiment pas besoin de manquer constamment de sommeil. Mais pour avancer j'estime qu'il est nécessaire de faire un peu le point sur la chose, avant de lancer les compteurs. Alors à quoi sert-donc cette fatigue excessive ? Elle me sert à quelque chose, parce que de façon évidente, je la provoque, elle est devenue fonction, avec le temps. Quand un scénario se répète tant de fois, peut-on encore parler de malheureuses coïncidences ? La première fonction que je vois est évidemment celle de la plénitude, ou plutôt de l'euphorie ; dans l'état actuel des choses, le soir venant, l'angoisse du coucher, ou du coucher tardif, se transforme peu à peu. On passe de la sensation d'impuissance devant le produit ( le comportement ? ), celle d'une prétendue maîtrise, tandis que le déroulement des choses devrait bien au contraire faire pencher la balance dans le sens contraire. Le débordement devient, si aucune prise de décision ne survient ( car il s'agit là d'une fuite ), "volontaire", en apparence donc. Et c'est précisément de là que vient l'euphorie je crois, une sorte de bond en avant, précipité, vers la perdition, un peu comme lorsque l'on appuie à fond sur le champignon, en quête de toujours plus de vitesse, de "sensations". Il devient méfait devant les impératifs pré-fixés, "désobéissance", franchissement de l'interdit, toujours plus excitant ; puis cet attrait estompé, se présentent les mécanismes justificatoires. La panoplie est assez classique, sobre, et nous avons le droit au fameux "c'est la dernière fois" ; marque propre, à mon sens, à la spirale addictive, que nous ne connaissons que trop bien. Avec la fatigue, le temps s'écoule plus facilement encore, et il en va ainsi jusqu'à l'épuisement final, apportant la nécessité, l'urgence même, de se permettre un brin de sommeil. "Se permettre". Il y aurait donc du masochisme là-dedans ? Une volonté bien ancrée de s'interdire le repos ? Une punition peut-être ? Autant de raisons, même si leur validité demeure pour le moment hypothétique, de me battre contre cette saloperie là. Sans oublier qu'elle aussi, vu ses effets délétères sur la mémoire, permet... d'oublier.
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Re: Le Sevrage de Morbach
John Warsen @ 30-04-2010 05:04:23

Si tu veux vraiment voir le mal partout (et surtout en toi) quitte à te plaindre ensuite de ne pouvoir l'extirper d'un bras vengeur, ou d'assister impuissant à l'arrivée d'une nappe de pétrole sur les côtes de Louisiane en dénonçant l'incurie des pouvoirs publics (métaphore au choix), songe un instant que la fatigue peut être une défonce de substitution, une sorte de méthadone du pauvre, qui procure une ivresse légale quand les autres sont devenues les hors la loi de notre petit (dé)rêglement intérieur. Je te dis ça parce que je me suis beaucoup défoncé à la fatigue après avoir renoncé à certains produits.Et puis la fatigue donne une super-excuse pour rechuter par manque de vigilance. Dans ces moments de grande difficulté, seule la vision d'un Marc Dorcel pantelant et avide d'enfourner son membre turgescent entre mes deux hémisphères cérébraux après avoir ôté ma calotte crânienne pour une terrifique cravate de notaire (d'où l'expression de nos amis québécois "se faire niquer le brain" ) m'a retenu de commettre l'irréparable.  <p>Bref, dit comme ça c'est pas terrible, mais après-coup, on se rend bien compte qu'être naze c'est la porte ouverte au grand N'importe Naouak.Maintenant, si tu veux réguler ton sommeil et sortir de tes habitudes de te coucher tard, ben c'est pas après que la poule a pondu qu'elle doit serrer les fesses, et les bonnes vieilles méthodes doivent encore marcher : d'abord il faut fatiguer ton corps dans la journée par de l'exercice, pas forcément intense mais une bonne heure de jogging, si t'es pas entraîné ça va sécréter des endorphines, et puis surtout le soir éviter absolument l'ordinateur et les fréquences de 16 000 Hz qu'il t'envoie généreusement et qui vont faire scintiller tes organes jusqu'à point d'heure : plutôt se mettre au lit, assez tôt, avec un bon livre : au bout d'une heure et demie maximum, un cycle de sommeil va passer par là, et hop... attrapez la queue du mickey ! comme disent les forains pédophiles. 
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Re: Le Sevrage de Morbach
Yann @ 30-04-2010 06:04:34

<span style="font-size: small">Bonjour !</span> <span style="font-size: small">J'aime beaucoup "la pornographie nous prend pour des branleurs". </span>Dorcel was my dealer too...Vive le verbe, vive la verve !Bonne 24 h,<p> Yann
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 01-05-2010 09:05:27

Méthode simple, efficace, merci John ! Bon le footing j'en ai fait assez régulièrement à une époque et ça avait de bons effets ; en ce moment je préfèrerais me défoncer au boulot m'enfin bon... l'essentiel est d'éviter les débordements, et c'est vrai que passé une certaine heure je me sens beaucoup plus vulnérable face au produit, la volonté se relâche, j'ai nettement moins prise sur les (com-)pulsions qui me viennent : clairement, c'est dangereux, et c'est entre autres pour ça que je veux arrêter de déconner de la sorte. Cette vision, ça fait froid dans le dos ( se faire niquer le brain ), ça m'a donné envie de voir quelle gueule avait ce "cher" Dorcel, eh bien je le pensais plus jeune que ça ; il a une tronche de papy pervers qui en revanche ne m'étonne pas trop vu le genre. Ah si seulement obtenir une dérogation pour lui défoncer la tronche à coup de pelle impunément n'était pas qu'un rêve ... Bref, hier soir je suis allé voir ( écouter surtout ) le Barbier de Séville ! Eh ben je crois pouvoir dire qu'entre ça et la branlette, franchement, y'a pas photo ;) C'était la deuxième fois que j'allais écouter un orchestre jouer ( la première fois c'était Le Messie de Haendel ) de la "vraie" musique ; adorant l'opéra, je n'étais pas fâché de me coucher à 1h30 du mat', d'autant plus qu'en revenant chez moi j'ai su me retenir d'allumer ma bécanne : " pour quoi faire ? " ... tout simplement ! J'ai l'impression que le simple fait de trainer sur le net me rend plus apathique que si je m'en passe. Etrange, moi qui pensait que c'était un "plaisir" que de m'y perdre : en fin de compte ça s'apparente plus à de la "détente", et dans la mesure où je confonds aisément ( la faute à qui ? ) détente et préparation à l'aboulie... Je ne suis pas mécontent d'en arriver là, dans trois semaines si je tiens le coup j'en serai à six mois d'abstinence ; finalement c'est passé assez vite :D ... non bien sûr, je déconne : très lentement. C'est juste qu'à un moment donné faut savoir laisser place à la Vie, la vraie ; avec ses peines, ses joies, mais sans la défonce quotidienne pour dérégler la balance, si possible.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 02-05-2010 21:05:21

Morbach : expert en auto-destruction, depuis 1991. Honnêtement depuis que j'ai quitté l'île j'ai du mal à croire qu'il existe un rivage, que je pourrai un jour atteindre ce rivage. Et pourtant je rame, je nage, je me laisse emporter par le courant aussi ; parce qu'il n'y a rien d'autre à faire . Retourner sur ma "bonne" vieille île serait une folie. Aucun doute là-dessus. Alors voyons qui est ce que j'y ai abandonné ? cette saloperie de "femme à la tête carrée" [ copyright ] comme dirait l'autre, mes outils de bondage mental auto-infligé, une bonne part du ressentiment que m'inspirait mon père, parce qu'autant le ressentiment c'est pas cool en général, autant quand il en a trop ça devient carrément insupportable, ça asphyxie le mental, à force. Certains trucs sont restés accrochés ,cependant j'en ai relargué un bon nombre dans la mer, tant pis pour les poissons. De toute façon ils ne seraient jamais assez cons pour y toucher. Du coup il ne reste plus grand chose à détruire, et énormément à construire. Pour le moment je m'attache à bien ancrer certaines constantes dans mon quotidien, le pack de survie élémentaire quoi : hygiène, entretien, boulot, musique, ( doit être au moins pratiqué tous les jours, sinon angoisses récurrentes ), lecture légère. Après on s'occupera du système de gestion en milieu ( légèrement ) hostile ( récupération du boulot en retard, composition musicale au quotidien, lectures suivies ), de façon à ce que je puisse progresser, enfin ! progresser ! Pour le moment c'est fou de voir ce que cela peut-être difficile ( mentalement ) pour moi d'accepter de prendre une douche, un petit-déj' à heure fixe. Le coucher tient le coup, d'ailleurs j'y vais !Au plaisir ...   
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 03-05-2010 20:05:37

Aaaahhhh ! la stabilité ! Que c'est bon de la sentir s'installer petit à petit ! On se trouve des habitudes, et quand bien même elles seraient un petit peu contrariées, la souplesse que l'on conserve par le jeu de la volonté permet de maintenir une structure de base, ( presque ) quoiqu'il arrive :)Il y a peu de cela, stabilité rimait pour moi avec monotonie, ennui, lassitude, médiocrité : en fin de compte je crois que cela dépend de l'origine de la dite stabilité. Elle ne m'est pas imposée par l'ennui, par la nécessité de bosser quotidiennement, ou de se sentir contraint de maintenir à flots certaines relations soit-disant capitales. Elle n'est plus que l'expression de ma volonté, représentation d'une suite d'actions passées et à venir qui sont, avant toute autre chose, voulues. C'est exactement cela : stabilité dans la Volition. Rien de plus simple, et de compliqué à la fois. La dépendance au porno retire au tox' cette puissance du vouloir, et avant même de le rendre esclave des cyberputes, le rend apathique, morne, "inutile". Lui, le tox, en tant que Personne, devient totalement inutile : plus besoin de se sentir emporté par sa capacité à faire des choix nets, définis ; tout ( le plaisir ) lui tombe tout cuit dans le bec. Tout ce qu'il a à faire c'est tendre la main, et en user comme on sait par la suite... Plus besoin donc de développer un avis sur tout, plus besoin de sentir combien le quotidien peut être embelli par cette simple capacité à vouloir, plus besoin même de vouloir : il n'y a qu'à désirer, " avoir envie ", et la décharge est instantanée. Le résultat : on obtient à mesure que la consommation s'accroît un être "plat", délavé, sans relief, mou et malléable à souhait, légèrement aigri sans l'être suffisamment pour se retourner contre sa dope, constamment en manque, dans l'attente de sa prochaine dose, seule illusion de lueur, fugace, dans son ciel immensément gris. Illusion qui par comparaison rend le reste toujours plus terne, toujours plus fade, jusqu'à ce qu'il n'existe plus rien d'autre que cette lueur trompeuse, mensongère, mais tellement attrayante. En attendant je retrouve le goût, et au sens littéral ! Considérer qu'un simple jus de pomme peut s'avérer tellement plus savoureux si on sait s'écouter, être attentif à ses ressentis, et ainsi se l'offrir au moment propice. Ne plus faire de la moindre goutte de désir la raison suffisante d'une mascarade de petites actions compulsives, dérobées, sans impact, et réapprendre non seulement à Désirer, mais aussi réapprendre ce qu'est le Plaisir : réapprendre ce qu'est la "juste mesure" ...   
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Re: Le Sevrage de Morbach
Mondom @ 03-05-2010 21:05:43

Morbach, un autre truc qui me traînait dans la tête que je te balance avant qu'il ne s'évapore, ça tombe comme ça tombe... Et la suite que ton post m'inspire.Au sujet de ton père. Je ne suis pas là pour te dire ce que tu dois ressentir ou penser. Tu fais évidemment ce que tu veux de ce que je t'écris.Je crois que la question n'est pas de lui pardonner. Visiblement, son comportement vis-à-vis des tien(ne)s et surtout de toi-même n'est pas franchement pardonnable, tu n'as même pas forcément besoin aujourd'hui de chercher très fort à le comprendre, tu l'as en revanche reçu et ressenti de façon pure et dure...C'est vis-à-vis de toi-même que la notion (très "catho" de prime abord) de "pardon" se pose, en fait... Te pardonner d'en vouloir à ton père, même s'il le mérite! Ça paraît peut-être un peu incongru... Mais ce que tu écris toi-même, en disant que "trop de ressentiment c'est insupportable", semble aller dans ce sens-là... Te pardonner à toi-même, finalement, de ressentir ce ressentiment, de te l'infliger même s'il ne vient pas de toi au fond, et même s'il a une certaine légitimité... Oui, ce qui occupe trop l'esprit, comme un envahisseur indésirable, empêche d'être soi-même, de vivre sa vie. C'est pourquoi on finit par vomir le porno, par exemple, qu'on a pourtant érigé en anxiolytique et en substitut de femme (à tête ronde)...Parce qu'au fond, on désire vivre sa vie, et les pulsions auto-destructrices ne sont que des grosses ficelles, personne ne "se punit" parce que l'esprit n'est pas conçu pour. A moins de maladie mentale sacrément profonde et réelle, et là ce n'est plus de dep aff et sex qu'on parle....Des bâtons dans les roues, évidemment ça fait toujours illusion.D'une, on cherche à reproduire un schéma où les brimades, la souffrance, le rabaissement était la règle, parce qu'il est familier. De deux, ça donne des raisons de se justifier, dans les deux sens: se justifier de ne pas être "à la hauteur", et se justifier d'"avoir à lutter contre quelque chose"... C'est la volonté et son contraire, en fin de compte, en une seule notion... Et du coup, tout besoin de développer un avis sur tout, autant que possibilité de n'en avoir aucun, sont potentiellement comblés... Que rêver de mieux pour répondre au "vide intérieur" qu'on s'est persuadé de ressentir, à grands renforts de raisons déterminantes? Tout et son contraire, voilà qui n'engage à rien qu'à se sortir victorieux de tout tracas...Sauf que tout ça a ses limites, qu'on n'est jamais que qui on est, et du coup les nasses se resserrent et on s'est leurré soi-même avant de s'en rendre compte... Au bénéfice des marchands de kleenex et de e-pouffes.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 05-05-2010 16:05:01

Ce n'est même plus une question de pardon, Mondom, plutôt une question de lassitude ; j'en ai simplement marre de ressasser toujours les mêmes schémas. J'ai cessé d'en vouloir à mon père au quotidien et à cracher sur mon sort, quand j'en ai eu marre de perdre mon temps. Il m'est indifférent, pour être clair, ce qu'il fait, dans la mesure où il ne vient pas m'emmerder, moi, ma soeur ou ma mère, ou qui que ce soit d'important à mes yeux, je m'en fous sérieusement. Parfois j'ai des souvenirs qui me reviennent, rarement agréables, mais ça s'arrête là. Je sais qu'il n'y a jamais vraiment eu et qu'il n'y aura jamais entre lui et moi cette relation qui parfois unit un Père et un Fils, relation que j'idéalise sûrement à outrance, mais bon... faute du minimum, on laisse son imaginaire dériver. En bref, rien à espérer : il m'ennuie, voilà tout.Bon, je voudrais bien dire quelque chose, mais rien ne vient. Toujours le même combat, parfois il ne se passe rien et c'est tant mieux. Ah si ... j'ai regardé une vidéo de merde, à moitié pour me tester, rien de méchant, c'est même en dessous du niveau que se permettent les panneaux d'affichage publicitaire alors... J'avais senti poindre l'envie de mater, dans un premier temps je m'y suis refusé, après quoi je me suis dit que ça allait m'obséder encore plus, que c'était pas grand chose... Bruno59 avait raison, il ne faut pas en consommer la moindre goutte ; je me sens fatigué, et j'ai été tenté d'aller plus loin ( que c'est surprenant ... -_-' ), et quand on va "plus loin", on sait très bien qu'en trois-quatre clics on peut débarquer sur une vidéo érotique, sinon porno : internet est si "bien" fabriqué pour cet usage là ...je ris jaune, et pourtant je me lave les dents.Plein le c.. de la guerre, mais y'a pas le choix, faut continuer, et même qu'il faut taper plus fort chaque jour, sinon on stagne, et là y'a danger. J'en ai marre de ces expressions à deux balles "relations toxiques", "gens toxiques", et du trip sur les "manipulateurs" on dirait autant de marques pour repérer les hérétiques, pour poser une étoile rouge sur leur veston. Il y a des individualités, plein d'individualités, beaucoup de gens que l'on peut ne pas supporter pour des raisons très diverses, mais c'est pas une raison pour les foutre dans des petites boîtes, et nous remettre au menu, encore et encore, la dualité du "Bon" et du "Méchant". Cessons les simplifications ridicules ! Commence à me les briser ça aussi. Voilà, c'était ma petite ponte du jour...    <p>  
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Re: Le Sevrage de Morbach
nuage @ 06-05-2010 12:05:39

le moral est pas au plus haut..tien, un gros coleux du quebec pour toi.. si ca peut mettre un peu de soleil dans ta journée ;-)
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 06-05-2010 17:05:10

Pas très haut non... merci nuage :)J'ai dégoté ça sur " antiporno.canalblog.com " ;  http://www.lrdb.fr/articles.php?lng=fr&pg=1133Je conseillerais franchement  à tout le monde de le lire : pour ceux qui ne connaissent pas ça peut être une révélation, pour les autres une piqure de rappel ... Je commençais à me sentir nerveux en début d'après-midi, autant dire que la lecture de ce truc n'a rien arrangé. Remarque au passage ; détestant les cathos, j'ai pourtant été foutu de n'être attiré ( obsédé plutôt ) que par des intégristes ...  trois filles en presque 8 ans, à côté de ça s'affirme un désert toujours plus grand, toujours plus sec, un vide sentimental vertigineux. Est-ce-que c'est du masochisme ? Chépas . Et personne à qui raconter tout ça, enfin personne ... personne de "normal" c'est-à-dire personne de concret, que je puisse voir, et qui ne soit pas psy. Il y a pourtant une nécessité à cacher cela à sa famille, enfin dans mon cas ça me paraît évident, et j'avais déjà abordé ce point précédemment, mais un ami, un vrai, pas de ceux qui se laissent traiter comme une serpillère, ça serait pas du luxe de temps à autre. Un ami qui saurait être franc, donner des coups de pied au cul, un ami qui n'aurait pas peur de me laisser seul s'il lui venait l'idée que ça pouvait m'être bénéfique, qui m'éviterait le miel compassionnel et le troquerait contre une véritable compréhension ... un type que moi aussi je pourrais aider. Là-dessus la réponse je l'ai, c'est du tout cuit : ce type, il faut que ça soit moi. Point barre.  
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Re: Le Sevrage de Morbach
John Warsen @ 07-05-2010 18:05:41

"C'est difficile de se sevrer avec discernement : au début, il faut beaucoup y penser pour trouver la force de décrocher, après il faut tâcher d'y penser moins pour ne pas rester jambes ballantes au bord du trou fumant jonché de poétiques décombres que fut notre vie, mais ne pas l'oublier tout à fait pour ne pas se faire recrocher au calbuth par ces forces qui nous dépassent. Il faut joindre la persévérance au lâcher-prise. (...) Au début de mon premier sevrage, je m'imaginais number one sur le podium du rétablissement.Je jalousais ceux qui avaient plus d'abstinence que moi, leurs traits d'esprit et la pertinence de leur analyse.Heureusement, ça m'a un peu passé.J'applique toujours la même recette : pas de filtre. Pas de contrôle parental.Juste le souvenir de la terrible raclée infligée par la compulsion, et le désir, qui croît avec le temps, de ne pas y retourner. Je ne sais si je mérite mieux que de nager dans le caniveau à contre courant, parce que la question est mal posée. Nous ne "méritons" que dalle, parce que ce que nous obtenons est au confluent de nos actes et de déterminismes environnementaux dont nous ne percevons qu'une petite partie. M'enfin on peut déjà essayer d'influer sur ceux qu'on croit capter plutôt que de se lamenter sur l'impalpable."écrit quekpart sur mon blog de sevrage et retrouvé en cherchant autre chose sur http://johnwarsen.blogspot.com/ je cherchais ça:"a forêt est obscure, certes, mais nous y rajoutons souvent notre lampe qui n'éclaire souvent qu'en lumière noire.Je t'indique quelques mots, qui désignent un état pour rester calme dans la forèt : <p style="text-align: justify">&ldquo;L'être humain est un lieu d'accueilChaque matin un nouvel arrivant.</p> <p style="text-align: justify">Une joie, une déprime, une bassesse,une prise de conscience momentanée arrive,Tel un visiteur inattendu.</p> <p style="text-align: justify">Accueille-les, divertis-les tousMême s'il s'agit d'une foule de regretsQui d'un seul coup balaye ta maisonet la vide de tous ses biens.</p> <p style="text-align: justify">Chaque hôte, quel qu'il soit, traite-le avec respect,Peut-être te prépare-t-ilA de nouveaux ravissements.</p> <p style="text-align: justify">Les noires pensées, la honte, la malveillance,Rencontre-les à ta porte en riantet invite-les à entrer.</p> <p style="text-align: justify">Sois reconnaissant envers celui qui arriveQuel qu'il soit.Car chacun est envoyé comme un guide de l'au-delà.&rdquo;</p> <p style="text-align: justify">cité par Jack Kornfield dans &ldquo;après l'extase, la lessive&rdquo; </p><p style="text-align: justify"> </p> ooh punaise j'avais pas lu la ndlr "ce membre est en sevrage depuis 4 ans etc..." ouh là je parie que c'est interactif ce truc !<p>bon, Momo, ça passe ou ça casse ?
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 07-05-2010 21:05:37

Eh bien Jojo, je crois que ça passe, avec difficulté, mais ça passe. J'ai bien morflé aujourd'hui encore ; quelle idée saugrenue que celle d'éteindre l'ordinateur et de me mettre à rédiger quelques trucs, à reprendre de vieux papiers pour les compléter, et ajourner mes cahiers super top-secrets. Je ne sais pas si c'était le manque mais j'avais envie de tout démolir ( au sens littéral ). C'est une drôle de vie que celle du dépendant : toujours à rêver d'une chance qu'il ne sait pas saisir. Alors qu'elle est à portée de main ( elle aussi ).Accueillir du monde c'est bien, mais quand mon petit espace intérieur se transforme en squat' de grincheux, de déprimés, etc... je fais comment pour les gérer ? Ils foutent effectivement un sacré bordel : " Accueille-les, divertis-les tous                                                                                       Même s'il s'agit d'une foule de regretsQui d'un seul coup balaye ta maisonet la vide de tous ses biens. "... mouaisbof . C'est le "Chaque hôte, quel qu'il soit, traite-le avec respect,Peut-être te prépare-t-ilA de nouveaux ravissements. "qui me pose un problème, car 1) l'au-delà sous quelque forme que ce soit, j'y crois pas, 2) mon expérience me dit qu'en général une crotte cache un crottin, qui cache une merde, qui elle-même cache une bouse, jusqu'à ce qu'on découvre ... une marre de chiasse en décomposition. Ce que je veux dire par cette métaphore scatologique c'est que d'après ce que j'ai vécu, une merde en cache toujours une autre, de même qu'une idée suicidaire ne mène généralement nulle part, alors j'ai du mal à voir d'où pourraient venir les nouveaux ravissements si je les accueillais. Accepter d'être démoli de partout psychiquement c'est une chose, mais ça ne m'aide pas vraiment pour m'en sortir à long terme.  
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Re: Le Sevrage de Morbach
John Warsen @ 08-05-2010 08:05:40

Disse:
Morbach a écrit: d'après ce que j'ai vécu, une merde en cache toujours une autre, de même qu'une idée suicidaire ne mène généralement nulle part, alors j'ai du mal à voir d'où pourraient venir les nouveaux ravissements si je les accueillais. Accepter d'être démoli de partout psychiquement c'est une chose, mais ça ne m'aide pas vraiment pour m'en sortir à long terme.
Je n'ai pas grand-chose à fourguer, sinon l'idée (testée et approuvée après avoir été sucée à la mamelle d'Henri Michaux ) que  "Lâche, tu as du courage. mais où l'as tu ? Tu ne le sais. Comme il est étranger à toi, tu n'as pas idée comment le mettre en fonctionnement. Sois donc plus chercheur, il est là, sot que tu es, endormi à cause de ton incurie, de ton incuriosité et parce que devant de nouveaux commencements tu te dérobes. Trouve le donc. Trop bête de le laisser puis qu'il est en toi, en attente. Mais ne va pas le prendre là où il n'est pas, où en toi il ne tiendra jamais, il t'en cuirait. Tu n'en sortirais pas vivant. Ca ne plaisante pas de ce côté." Je n'ai pas le temps de lire le forum ni de chercher à savoir entre tes lignes si tu survivrais à la perte de la partie de ton identité assise sur la souffrance et la dépendance (qui consiste comme tu le sais à supprimer la souffrance par ce qui la provoque) mais je sais par compte que après avoir abandonné les symptomes porno-autistiques, y'a comme un désert intérieur qu'il faut traverser à pied et les yeux ouverts avant de voir autre chose à l'horizon et qui ne soit pas un mirage. C'est pour ça que les psys et les amis (pas trop déprimés) sont bienvenus dans cette période troublée.<p>Mais postuler que "une merde en cache toujours une autre", c'est un présupposé nihiliste, ça, jeune homme. Tu connais "shit happens" ? tu sembles mûr pour en explorer les arcanes et choisir ton camp<p>http://www.luzifer.at/religion/shit.html#shitMenu
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 08-05-2010 09:05:38

Disse:
John Warsen a écrit:Mais postuler que "une merde en cache toujours une autre", c'est un présupposé nihiliste, ça, jeune homme.
... et c'est pour que j'essaie de me soigner aux écrits de Nietzsche pardi ! Pas très efficace hein ?Merci pour "shit happens",je ne connaissais pas et je me suis bien marré : malgré tout je ne vois pas de camp dans lequel me retrancher, j'ai comme l'impression qu'ils proposent tous des solutions à peu près aussi bidon les unes que les autres. Bon bien sûr vu la façon dont c'est tourné, c'est difficile de prendre au sérieux les différentes propositions, m' enfin on est quand même pas loin des perspectives réellement offertes. Pas grave, de toute façon je sais à peu près ce que je crois, même si c'est pas toujours facile : "ça" arrive, ok, on en tient compte, faisons donc en sorte que "ça" aille mieux demain, et si ce n'est pas le cas, on retente le coup différemment, et ainsi de suite.Pour ce qui est d'éjecter la part de soi qui reste assise sur la souffrance et la dépendance, le problème qui se pose est que j'ai peur de me laver le cerveau à la Javel avec des concepts qui me feront perdre autre chose que cette part là ; ça nécessite donc, pour tenter de ne pas jeter le bébé avec l'eau du bain, d'y aller très doucement. L'hygiène de vie est capitale et de ce côté là il y a encore quelques lacunes ... je ne sais pas comment cela s'est passé pour toi, mais lutter à chaque instant pour diriger correctement le navire, avec toutes les tentations de débauche qui m'entourent, c'est vraiment pas évident. Là par exemple, ça fait une semaine environ que je dors à heure fixe, eh bien j'ai mis plus d'un an à obtenir ce genre de résultat, c'est dire si j'ai du mal. Et à côté de ça il y a le concours de première année de médecine ... <p>Bref on ne se refait pas en un jour, le désert je commence à connaître, et il y fait terriblement soif ; parfois je vois plus clair, parfois j'oublie. La seule règle c'est d'avancer, droit devant, parce que ça mène peut-être quelque part. 
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 08-05-2010 19:05:12

... en tout cas pour ce qui est de prendre son courage là où il n'est pas, je me rends compte qu'il est mauvais d'aller le chercher, par exemple, dans la culpabilité. Ne trouver de force que dans les moments où je m'en veux suffisamment, où la situation est donc suffisamment désespérée pour que les choses bougent, entretient ce mode de fonctionnement, et permet à cette " part de mon identité assise sur la souffrance et la dépendance " de se développer, au détriment du reste. Finalement la force tirée du sentiment de culpabilité, mais aussi de la peur, de l'angoisse etc... n'amène rien de bon une fois l'urgence passée. Après l'excitation, le soulagement de s'en être encore une fois sorti, reviennent ( au galop ) l'apathie et ses sbires dépressifs, jusqu'à la prochaine urgence. Un cycle sans fin donc, ou du moins sans fin heureuse. Pour sortir du labyrinthe, il vaut mieux d'abord prendre note de cela, se regarder en face, s'écouter un peu, s'élancer sans trop d'espoir ni trop de crainte, et ensuite advienne que pourra ...
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Re: Le Sevrage de Morbach
John Warsen @ 09-05-2010 09:05:36

Je ne savais même pas, ou alors j'ai oublié, qu'on pouvait extraire quelque énergie que ce soit de la culpabilité. Peut-être si on est calé en alchimie émotionnelle... mais alors on ne serait pas tombé dans l'attrape-couillons qui nous réunit ici.va jeter un oeil sur eckardt tolle :http://vivrelibre.free.fr/textes/souffrance.htmlSi tu me files un email en mp, je t'envoie son bouquin en pdf.<p>Et puis relire les si précieux conseils d'orroz sur son site : si on y est arrivés, y'a pas de raison que tu n'y arrives pas non plus.Au cas où les troubles persistent, n'hésite pas à consulter. [img=../../../uploads/smil3dbd4dbc14f3f.gif][/img]
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 09-05-2010 14:05:24

Disse:
John Warsen a écrit: Je ne savais même pas, ou alors j'ai oublié, qu'on pouvait extraire quelque énergie que ce soit de la culpabilité
Ben pourtant ça se fait tout seul pour moi, selon la formule suivante ; "échec d'un enième projet" => "décidément "shit happened again" " => "c'est de ma faute" => " mais c'est la dernière fois que je me chie dessus" => "il faut que ce soit la dernière" => apport de nénergie suffisante pour m'en sortir provisoirement, jusqu'au prochain échec ( parce que tout ça est très fatiguant ), etc...( j'ai encore du mal à analyser ça donc il est probable qu'il manque des étapes, ou qu'elles soient mal interprétées ) Le problème c'est qu'entre temps j'ai eu le droit à un bon gros tas de merde dépressive, des pensées suicidaires, une certaine tendance à agresser tout le monde ( et la perte d'énergie conséquente due au fait que je tente de rester calme ), et, cerise sur le gâteau mais ça c'était "avant" ; tous les prétextes qu'il fallait pour me palucher en regardant les cyberpoufs, me priver de sommeil, ne pas manger, ne pas me laver...Pour ce qui est d'eckardt, je ne dirais pas que c'est ma tasse de thé, parce que syncrétisme, parce que New Age, parce que rien qu'à voir le nom du site, ... mais n'empêche que je t'envoie quand même un mp, des fois qu'un jour je deviendrais plus Tolle-érant . hum :DOrroz, évidemment ... ça serait difficile de le renier, et c'est vrai qu'un petit tour de temps en temps ça remet les pendules à l'heure, j'y songerai. N'empêche que si j'étais pas tombé sur son questionnaire, je sais pas où j'en serais aujourd'hui tiens ...    
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Re: Le Sevrage de Morbach
John Warsen @ 09-05-2010 19:05:37

Disse:
Morbach a écrit: Pour ce qui est d'eckardt, je ne dirais pas que c'est ma tasse de thé, parce que syncrétisme, parce que New Age, parce que rien qu'à voir le nom du site, ...
quoi le nom du site ? vivrelibre.free.fr, tu trouves que c'est plus niaisou que tapetateub.com ?et même, ça serait niaisou, si ça fait avancer le bateau... plus ça va, moins je suis regardant sur les théories si elles me permettent de sortir du por(c)t.<p>Eckardt, rien qu'à voir sa photo on dirait un nain lubrique hyper-thyroïdien, mais dans ce qu'il avance et ce qu'il suggère  comme pratiques, j'ai trouvé beaucoup d'outils pour éviter de rebouffer ma merde après l'avoir chiée, et ça c'est vraiment cadeau.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 09-05-2010 20:05:27

Disse:
John Warsen a écrit: quoi le nom du site ? vivrelibre.free.fr, tu trouves que c'est plus niaisou que tapetateub.com ?et même, ça serait niaisou, si ça fait avancer le bateau... plus ça va, moins je suis regardant sur les théories si elles me permettent de sortir du por(c)t.
Niaisou non, pas du tout, seulement ça fait un peu trop porte d'entrée de secte ( le mot qu'il ne faut pas prononcer ) à mon goût. Vivre libre ? de quoi ? pourquoi ? en général je me méfie des types qui disent avoir une solution radicale en trois points ( ou quatre ) à un problème extrêmement complexe, comme celui auquel nous sommes confrontés ici : ça sent un peu la fumisterie. Je comprends que les mécanismes puissent être utiles, mais rien qu'en survolant le texte je suis rebuté : tellement de tri à faire, d'expressions, de tournures qui m'énervent, bref quand je me sentirai prêt pour ça j'irai jeter un oeil. Etre moins regardant c'est précisément ce que je ne veux pas ; j'ai déjà été pas du tout regardant quant aux théories en m'imaginant que la branlette me soignerait, il y a de cela trois ans, alors je préfère faire gaffe maintenant. Autant l'idée de ne pas se laisser embobiner par ce qu'il appelle "le mental" ( les sens ? les émotions ? ) ça pourrait ressembler à du néo-platonisme transformé vite fait et bien enveloppé dans de la cellophane spirituelle à tendance orientaliste ( mais je m'égare ), autant dès que ça parle énergie, flux, ... ça me gave, ça m'exaspère, bref, ça me froisse ... comme de la Tolle froissée. D'ailleurs son expression de nain lubrique me fait froid dans le dos ; moi je sais que j'ai toujours l'air triste et que c'est pas un hasard, m'enfin je dis ça je dis rien hein... Aujourd'hui par contre j'ai mis en application directe un concept simple : tout ce que je fais je le veux, je l'ai voulu et je ne le regretterai pas. Résultat j'ai, essentiellement, passé ma journée à bosser. Faut voir ce que ça donne sur le long terme, mais je suis plutôt content.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 11-05-2010 20:05:03

Aujourd'hui c'était la fin des seconds partiels, et je suis donc en "vacances" pour trois mois et demi. Occasion idéale pour manger du pâté de foi ( sans e ) ; A ce qui semble, la gestion de ma "toxicomanie"  ( c'est toxique et ça rend maniaque l'addiction au cybercul non ? ), bien que nécessaire, aura été d'un poids conséquent dans l'équilibre, ou plutôt le déséquilibre, du quotidien de ces derniers mois. Cela m'aura fait dépenser une énergie considérable, énergie que je n'aurai, bien évidemment, pas investi ailleurs ; d'où le massacre peu étonnant de mon concours. Je n'ose imaginer cependant ce qu'il serait advenu si j'avais laissé la Bête gagner du terrain ; cela aurait été bien pire encore, mais à quel point ? mieux vaut ne pas le savoir je crois.Entreprendre de combattre cette addiction fut une avancée décisive, dont les résultats finirent par se manifester, à force. Je vis mieux désormais, ou pour être plus "juste" dans mes propos, je vis. Quel que soit le sort qui m'est réservé aujourd'hui, quels que soient les échecs et la souffrance présents et à venir, je dois me rappeler ce fait : c'est le prix à payer pour s'en sortir, et cela ne se négocie pas. Au final je préfère me savoir souffrant et lucide, que de me voir, inconscient, dépérir par complaisance. Un matin, sans vraiment m'en rendre compte, j'ai changé de route, et je me suis engagé sur un des chemins les plus dangereux, abrupts et impitoyables qui soient, pour tenter de m'élever au-dessus de ma condition, alors déplorable. Ce chemin m'a mené à reconnaître, par la force du manque, mon impuissance face au produit, puis à reconnaître les bienfaits, même limités, que la simple abstinence apportait. Je découvris alors que celle-ci ne suffirait pas, que le monstre que je combattais pouvait, à sa guise, changer d'apparence pour mieux tromper : il fallait creuser plus profondément. Avec le temps je retrouvais un semblant de reconnaissance envers moi-même, l'apparence d'une volonté souveraine, capable de changer certaines choses ; j'avais enfin une certaine emprise sur ma vie. Des bribes du passé ressurgirent, et je compris beaucoup de choses sur ce que j'étais, la façon dont j'en étais arrivé là, le rôle de l' "Autre" dans cette mascarade. Et aujourd'hui je dois dire que, même si le voyage ne fait que commencer, avoir choisi ce chemin est une chose que je ne regrette en rien, et venant de moi, cela m'étonne ... ;)  
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Re: Le Sevrage de Morbach
Mondom @ 12-05-2010 07:05:22

Superbe ce dernier paragraphe.Je me retrouve dans ce que tu as écrit. Et en effet, le voyage même s'il piétinait depuis des années, ne fait que commencer pour de bon. Tu n'as pas fini de t'étonner, et tu vas voir que tu peux t'étonner et t'apporter bien plus de choses que tout ce que tu auras vainement cherché ailleurs. Tous ces philosophes que tu lis nourrissent ta culture et ta réflexion, mais c'est toi et toi seul qui nourris ton esprit.Toutes tes expériences nourrissent ta vie, mais c'est toi et toi seul qui vis ta vie.Tous les choix qui s'offrent à toi sont possibles, mais c'est toi et toi seul qui fais ces choix. <p>Il n'y a que le premier pas qui coûte, dit-on. Mais chaque pas compte. Et la leçon du décrochage, c'est que le premier pas n'est pas forcément celui qu'on fait en premier.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 14-05-2010 10:05:28

... premiers jours de vacances mitigés. Pas beaucoup d'énergie à revendre, en revanche je tente de maintenir un nouveau système. Depuis son acquisition l'été dernier, mon ordi portable ne quittait jamais mon bureau, ce qui dans un sens m'arrangeait bien. Le problème c'est que la tentation étant grande et la fuite à portée de main ( sans mauvais jeux de mots ), je me suis longtemps retrouver à errer dans les arcanes virtuelles, à la recherche de l'occupation la plus aliénante possible, sans faire quoi que ce soit de précis. Bref, de la pure perte de temps, d'énergie, d'idées etc... <p>Par conséquent mon cher pc a perdu ( récemment ) le droit de trôner constamment sur ma table de travail, ce qui fait que je ne le sors de sa sacoche que lorsque j'en ai expressément besoin ( obligation de le retirer le soir pour ne pas être happé dès le matin ) , avec nécessité de formuler une demande en règle à l'autorité compétente ( longtemps incompétente ) que représente mon Surmoi, qui se charge d'avaliser le tout, ou pas. Le plus souvent il y a refus, évidemment. Ceci étant, comme j'ai une relation assez "fusionnelle" au monde virtuel et cela depuis un certain temps, ne plus vivre au crochet de ma bécane me rend vachement nerveux, et un peu paumé. Pour le moment je gère, mais pour m'en sortir il va falloir maintenir cet état de fait, et de façon drastique. Cela me donnera moins de temps pour traînasser sur le forum évidemment, m'enfin qui disait que moins il y avait de gens sur le forum, mieux c'était ? 
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 15-05-2010 17:05:57

Une petite réflexion en passant ; ce matin je me suis rendu compte en consultant le "carnet d'humeur" gentiment recommandé par mon psy(chiatre) que les toutes dernières périodes de stabilité "thymique" ( je ne parle pas du thymus, ceci est un faux néologisme ) correspondent pile-poil aux périodes où j'ai été le plus actif point de vue boulot ( mais aussi point de vue composition ). La question serait de savoir qui de l'un détermine le plus l'autre ; la bonne ( "belle" pour reprendre l'expression du maître ) humeur, ou l'activité spontanée ? C'est précisément dans ce genre de cas qu'il vaut mieux sortir du cadre "causal" ( une cause => une conséquence ), et considérer un schéma à deux sens, voire plus circulaire. L'un favorise l'autre et vice et versa. D'où une certaine spirale ascendante qu'il va me falloir apprendre à maîtriser. <p>Je ne fais encore que commencer à comprendre ce que c'est que se lever de bonne heure, le coeur plein d'entrain, en se lançant sans broncher dans l'édification d'un quotidien plus savoureux ; être une fontaine plutôt qu'un puits, ça fait toute la différence...
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 18-05-2010 14:05:06

<!-- @page { margin: 2cm } P { margin-bottom: 0.21cm } --> <p style="margin-bottom: 0cm">Décidément cette semaine n'est pas des plus faciles ; depuis quelques jours, ou plutôt quelques nuits, les rêves érotiques à répétition sont de retour. Bien que je n'aie pas eu de grandes défaites à essuyer ( lire entre les lignes svp ), cela fait deux fois d'affilée que je me réveille en sursaut en plein milieu d'une scène, pour ne pas me rendormir.</p><p style="margin-bottom: 0cm">Autant avoir le réflexe de couper le délire avant « la fin » est bien pratique, autant quand ça vous octroie 5h de sommeil par nuit c'est plutôt moyen, d'autant plus qu'à peine les yeux ouverts il faut lutter à mort contre une envie pressante de MB ; bref c'est pas la joie. La consultation avec ma psy(chologue) d'hier en rajoute une couche d'ailleurs, ce qui me donne le droit ( à mon sens ) de pondre un gros pâté. </p> <p style="margin-bottom: 0cm">[ A ceux qui passent éventuellement sur ce topic, vu l'approche du sixième mois et les difficultés actuelles, si je vous parais sur une pente glissante, surtout n'hésitez pas à le dire clairement ]</p>
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 18-05-2010 14:05:03

<!-- @page { margin: 2cm } P { margin-bottom: 0.21cm } --> <p style="margin-bottom: 0cm" align="LEFT">La discussion d'hier avec ma psy remet pas mal de choses en cause : d'une part elle m'a renvoyé dans les fondamentaux en me rappelant que le but n'étais pas de me limiter au sevrage tout court, et qu'il fallait aller plus loin pour m'en sortir ( c'est louable non ? ). D'autre part, et c'est ce qui m'a posé et me pose encore problème, elle m'a renvoyé sur la certitude que j'avais d'être dépendant, et sur le fait qu'il n'était ( selon elle ) pas forcément nécessaire d'être abstinent pour pouvoir bosser sur les problèmes sous-jacent ( c'est-à-dire les problèmes ayant favorisé le « recours » à l'addiction ) ; qu'il y avait des gens qui s'en sortaient sans passer par la case sevrage.</p>Personnellement, étant donné le regard éminemment subjectif que par mon statut de patient je pose sur les intentions de ma psy, la validité de son jugement, et l'intérêt des consultations, je me doute bien que je puisse être à côté de la plaque &hellip; Mais néanmoins je suis comme la fosse : sceptique ( l' « humour » comme ultime moyen d'auto-dépréciation ). Après tout, rien qu'à voir le peu d'intérêt que l'on accorde actuellement au problème de la porno-dépendance, et le peu de thérapeutes formés spécifiquement à la prise en charge des addictions en général, je ne serais pas surpris d'un certain manque d'expérience de sa part dans le domaine ; mais cessons là la calomnie et passons au véritable problème : à savoir la remise en cause d'un système, d'un mode de fonctionnement, que j'ai, avec des difficultés conséquentes, bâti au cours des derniers mois. <p style="margin-bottom: 0cm" align="LEFT">Je suis attaqué ( et avant tout par moi -même ) dans les fondements d'une entreprise qu'il m'apparait pourtant nécessaire de préserver : aussi ai-je besoin de refaire un tour sur la question ; il est nécessaire que je fasse un peu de lumière sur tout cela. <span>Néanmoins, pour bien faire le point avec moi-même, il me faut d'abord me permettre l'ouverture et la mise en place d'un dialogue </span><span>intérieur</span><span><span style="font-style: normal">, et donc garantir une certaine indépendance ; d'où le fait que j'éviterai de trop me référer à d'autres sources, mêmes tangibles, de plus au risque de redites par rapport à d'autres posts/topics de ce forum. Le cas échéant, désolé. </span></span> </p>
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 18-05-2010 14:05:48

<!-- @page { margin: 2cm } P { margin-bottom: 0.21cm } --> <p style="margin-bottom: 0cm" align="LEFT">Y a-t-il lieu de parler d'addiction ? </p> <p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal; font-weight: normal" align="LEFT"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal; font-weight: normal" align="LEFT">C'est bien la première question qu'il me faut re-poser, et c'est aussi, en passant, la première question que je me suis posé en atterrissant ( comme par miracle devrais-je dire ) sur le site d'Orroz. Tout d'abord, précisons que, quand je parle d' « addiction », je parle ici d'addiction à la pornographie en général ( bien que pour moi ce se soit limité à la cyber-pornographie ), et, du moins dans ce paragraphe, pas d'autre chose que de cela ( je ne parle pas, par exemple, de dépendance affective ). </p> <p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal; font-weight: normal" align="LEFT"> Pour ce qui est de la dépendance à la pornographie, il est, on l'a vu, encore difficile de nos jours de trouver un soutien théorique satisfaisant du côté de la sphère psy, mais je pense que, de même que l'hystérie existait bien avant les travaux de Charcot, on finira ( du moins je l'espère ) par prendre en considération et en charge cette saloperie. Actuellement, la ( seule ? ) ressource qui me paraisse à peu près convenable est de s'inspirer des travaux déjà effectués sur les autres types d'addiction ; ma psy me sort comme ça qu' il y a des différences majeures entres addiction à une substance et addiction à un comportement, personnellement je doute qu'il y en ait tant que ça, du moins du point de vue neurobiologique, m'enfin ne m'y connaissant plus, il vaudrait mieux se contenter des aspects plus apparents de la chose. </p> <p style="margin-bottom: 0cm" align="LEFT"><span><span style="font-style: normal">Premièrement</span></span><span><span style="font-style: normal"><span style="font-weight: normal">, qui dit addiction dit impossibilité à se passer de quelque chose, ou du moins impossibilité à s'en passer sans devoir supporter moult souffrances, n'est-ce-pas ? Eh bien je crois que sur ce point, c'est assez clair ; à voir les difficultés que nous éprouvons à ne pas rechuter, et tous les maux que nous connaissons lorsque nous tentons de nous sevrer, cette condition semble remplie. </span></span></span> </p> <p style="margin-bottom: 0cm" align="LEFT"><span><span style="font-style: normal">Deuxièmement</span></span><span><span style="font-style: normal"><span style="font-weight: normal">, il y a l'Oubli, l'abandon, et avec cela la honte et le mensonge à soi-même pour y parer. Ce caractère implique une plus ou moins grande conscience du problème, mais qui n'est pas suffisante néanmoins pour véritablement tenter de s'en sortir. A mon sens c'est une caractéristique de cette « dérive » comportementale biens installée dans la plupart des addictions, l'alcoolique ne boit-il pas ( entre autres ) pour oublier qu'il boit ? Je pense qu'au sujet de la honte, du sentiment de s'être souillé </span></span></span><span><span style="font-weight: normal">via</span></span><span><span style="font-style: normal"><span style="font-weight: normal"> le geste masturbatoire ( attention je n'attente pas un procès à la masturbation ), la plupart des dépendants savent ce que c'est, et que les co-dépendantes nous apportent déjà ( merci à elles ) beaucoup de riches témoignages concernant le mensonge, à soi, et aux autres, évidemment. </span></span></span> </p> <p style="margin-bottom: 0cm" align="LEFT"><span><span style="font-style: normal">Troisièmement</span></span><span><span style="font-style: normal"><span style="font-weight: normal"> ; le « moment » caractéristique de la consommation, la notion de rituel, la régularité de la pratique et cette excitation typique qui précède l'acte en lui-même. Avec à la clé de cette sur-excitation visuelle et « émotive », la fameuse « cyber-gueule de bois » du lendemain. L'addiction à la cyber-pornographie ( entre autres ) fonctionne, à mon sens, et à l'instar d'autres addictions, par « phases » de défonce ; il y a les jours « avec », les jours « sans », et les jours &hellip; pour le rituel. L'instant soigneusement préparé, et d'ailleurs, associée à cette construction, l'organisation de l'emploi du temps, l'obsession de l'objet d'addiction = au final on ne vit plus que dans l'attente, dans l'objectif de la « prochaine fois », et ce dès le moment où l'on saisit le sopalin. Le petit tour au bistrot, la bouffée pendant la pause, le rendez-vous habituel pour une enième injection, ou avec son pc après le boulot, sont finalement comparables... [ On pourrait d'ailleurs distinguer plusieurs concepts dans ce « troisièmement », mais je n'en ai ni le temps ni la force ]</span></span></span></p> <p style="margin-bottom: 0cm" align="LEFT"><span><span style="font-style: normal">Quatrièmement</span></span><span><span style="font-style: normal"><span style="font-weight: normal"> ; l'escalade, elle-même liée à l'accoutumance. De la même façon que l'on passe d'une clope par jour à deux paquets, d'un demi de temps en temps à une bouteille de vodka chaque soir, du premier shoot à l'amputation d'un bras, on sait très bien que l'on commence ( par exemple ) par l'érotisme, puis que ça passe au hard, pour atterrir sur le SM, voire la pornographie infantile, sans parler de l'augmentation de la fréquence de la consommation. Je ne sais pas bien si cette notion d' « escalade » entrerait bien dans les critères déterminant la nature de « dépendance », d' « addiction » d'un comportement donné, après tout, l'accoutumance peut se faire avec beaucoup de substances ou de comportements sans qu'on parle de pathologie n'est-ce-pas ? Mais l'abandon total à l'excès ( qui à mon sens vient tôt ou tard ) et l'obsession du « toujours plus » réunis recoupent des notions déjà abordées, et ce n'est pas parce qu'on aime le chocolat qu'on en mangerait forcément des tonnes au nom de je ne sais quel besoin irrépressible. Il est évident que la prise en compte de tels critères ne doit se faire que dans une perspective plus globale ; c'est l'accumulation de certains caractères qui pour moi permet de dire si un phénomène d'addiction est, ou non, à l'oeuvre. </span></span></span> </p> <p style="margin-bottom: 0cm" align="LEFT"><span><span style="font-style: normal"><span style="font-weight: normal">Pour le moment je n'ai pas d'autres critères bien différenciables à proposer, et c'est peut-être cause d'un aveuglement provisoire lié à la fatigue. Ceci paraît bien succinct compte tenu de l'immensité des témoignages que nous possédons sur ce forum, aussi suis-je ouvert à toute critique constructive. Ce que je retiens surtout de cela, c'est la perspective auto-destructrice de la chose : bien que le dépendant ( au sens large ) sache qu'il est, dans bien des cas, extrêmement mauvais pour lui de continuer, il persévère à se dire le contraire et à s'enfoncer dans son addiction, et c'est un mécanisme qui se retrouve bien sûr chez les SA. Sans parler de masochisme, on pourrait se demander quelles constructions et/ou carences le poussent à ce qui semble être un suicide à petit feu. </span></span></span> </p>
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 18-05-2010 14:05:24

<!-- @page { margin: 2cm } P { margin-bottom: 0.21cm } --> <p style="margin-bottom: 0cm" align="LEFT">Suis-je dépendant ? </p> <p style="margin-bottom: 0cm" align="LEFT"> </p> <p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal; font-weight: normal" align="LEFT"> Quand on ( ma psy ) me demande si je me considère comme dépendant, bien au-delà de l'intérêt que cela pourrait avoir dans le cadre d'un travail psychothérapeutique ( intérêt que j'ai du mal à cerner ), je ne peux m'empêcher ( tentation de la Bête oblige ? ) de prendre au sérieux la question, une nouvelle fois encore. Pour faire simple, si je m'en tiens aux critères que j'ai posé précédemment, je ne peux en fin de compte que répondre par l'affirmative ; le problème devient ainsi une question, à laquelle il est relativement aisé de répondre. </p> <p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal; font-weight: normal" align="LEFT"> <span>1 ) </span><span>Pour ce qui est de l'attachement, je sais que dès les premiers mois de « consultation » de sites pornos je me suis retrouvé comme coincé dans un étau : en mai 2007 j'avais déjà besoin des MB ( alors que j'étais hospitalisé en service psychiatrique, je n'ai pas pu me retenir deux semaines durant ), et je me souviens d'un voyage en Irlande, en avril 2008, qui m'avait paru une bénédiction, car durant dix jours, la promiscuité m'avait aidé à souffler un peu, qui plus est loin de mon ordi : la situation n'avait guère changé à l'été 2009 quand, après l'acquisition de mon PC portable, je passais à regret des heures à mater à l'abri des regards => ceci sans compter les innombrables tentatives plus ou moins sérieuses de m'en sortir, que j'ai fait avorter, et les 4 mois d'errance qui suivirent la « découverte » d'Orroz fin juillet 2009, avant le début du seul sevrage qui ait jamais tenu le coup : celui là que je poursuis actuellement. Il m'a fallu, et ça ne s'est pas fait sans mal, accepter que je n'avais aucun contrôle sur la chose ; c'était partir en vrille ou tout supprimer. Je pense que le simple fait d'avoir dû choisir entre deux options dont les issues étaient radicales en dit suffisamment long sur mon incapacité de l'époque : 1) à me passer de la pornographie 2) par conséquent à garder une certaine mesure dans sa consommation. </span> </p> <p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal; font-weight: normal" align="LEFT"> <span>2 )</span><span> La honte, je l'ai eue dès le début en fin de compte : honte par rapport au côté avilissant, inhumain de la chose, honte de devoir le cacher, honte de ne rien pouvoir maîtriser de ce côté là &hellip; Pour l'oubli, c'était, à l'origine, à demi-volontaire : je souhaitais de tout coeur annihiler ma pensée, cesser de ruminer sur la folie de mon père, mon malaise, mon vide intérieur, et tout le reste. Cesser aussi de faire des cauchemars chaque nuit ; j'avais remarqué que la MB excessive ( alliée au manque de sommeil ) m'ôtait toute capacité à me souvenir de mes rêves, fussent-ils agréables ou non. </span><span>A posteriori</span><span>, avec la distance, je m'aperçois que ce n'était qu'une excuse qui m' allait bien, qu'un dommage collatéral, que c'était loin d'être la raison fondamentale de cette dérive soit-disant volontaire. Et c'est là que j'en vins au mensonge ; après la minimisation du problème, le « négationnisme » même incertain, vint la nécessité de mépriser plus profondément encore l'humain pour pouvoir trouver le spectacle encore bandant. Puis les premières erreurs de parcours, le premier historique oublié, et le mensonge à autrui ( ma mère en l'occurence ) ; l'important est qu'elle ( qu' « on » ) ne pose pas de question là-dessus, la petite soeur qui en pose des bizarres, de questions ; et les réponses vaseuses, les seules qu'on puisse se permettre de donner. </span> </p> <p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal; font-weight: normal" align="LEFT"> 3 ) Le rituel s'est installé très tôt, mais il faut dire que j'ai le sens du rituel. Toute cette petite cérémonie, obligatoire et faussement plaisante : c'est d'abord le besoin de s'autoriser au préalable un nouvel écart de conduite, puis, le plus souvent, le soir venant, on traîne « sans faire exprès » sur son ordi, puis nonchalamment on fait le tour de la maison, on s'assure que l'on passera inaperçu ( « au cas où » ) ; une fois le tour fait il n'y a plus de re-tour possible. C'est simple, expéditif. On ouvre les sites habituels, on visite les pages déjà prévues à l'avance, un dernier coup d'oeil vers le reste du monde pour s'assurer que le forfait restera inconnu et on prépare le sopalin.</p> <p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal; font-weight: normal" align="LEFT"> J'organisais mon emploi du temps en fonction du rituel à partir de févirer-mars 2009 environ, et c'est aussi cette nouvelle marche franchie qui m'a poussé à combattre pour de bon le « Système ». Les manifestations physiologiques aussi je le connais, l'euphorie immédiatement suivie d'un relâchement global, la fatigue plombante des heures, des jours qui suivent &ndash; et la dépression qui n'aide en rien là-dedans. Manifestations qui suivent aussi le parcours d'une spirale descendante, tant l'euphorie nécessite de plus en plus l'adjonction de doses toujours plus importantes pour se faire ressentir. </p> <p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal; font-weight: normal" align="LEFT"> Personnellement enfin, je vois nettement une certaine évolution de contenu de début 2007 à mi-fin 2009 ; des images érotiques du WAP, j'en suis arrivé, par les vidéos, à toujours plus de hard ; bien que les Gang Bang aient toujours constitué pour moi une limite infranchissable, je me dis ( lucide ? ) que cette limite n'aurait au final par résisté à l'épreuve du temps. </p> <p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal; font-weight: normal" align="LEFT"> Je crois que la question en fin de compte n'est pas tellement de savoir si je suis ( nous sommes ) « dépendant(s) » ou de savoir quel qualificatif convient le mieux pour parler de notre mode de fonctionnement vis-à-vis de la pornographie ou d'autre chose ; c'est avant tout de voir, et de continuer à voir qu'il y a un problème, un gros problème à résoudre. On pourrait en effet considérer avec cynisme qu'être dépendant au porno n'est pas un problème, puisque nous sommes « dépendants » à ce que nous mangeons, buvons, respirons, etc &hellip; sans pour autant en faire toute une histoire. Seulement se sentir contraint de se tripoter devant des pétasses à poil n'a rien à voir avec un besoin « naturel », avec ce que l'on définirait comme une saine sexualité. Les notions cliniques sont à mon sens essentielles pour traiter correctement cette affection, mais, dans la tête du dépendant, la première étape, avant même de chercher à se soigner, est de prendre conscience de la nature problématique de sa conduite ; pour les autres et avant tout pour lui-même. </p>
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 18-05-2010 14:05:00

<!-- @page { margin: 2cm } P { margin-bottom: 0.21cm } --> <p style="margin-bottom: 0cm" align="LEFT">Pourquoi le sevrage ? </p> <p style="margin-bottom: 0cm" align="LEFT"> </p> <p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal; font-weight: normal" align="LEFT"> Festival des redites, me voici ! La question semble bien inopportune en effet, compte tenu de ce qui précède, et pourtant &hellip; Et pourtant l'on ma déclaré qu'il était tout à fait possible de travailler sur le fond de l'addiction ( ce qui nous pousse vers elle ) sans s'occuper de son mécanisme dévastateur, du moins dans un premier temps. Je pense que ce que ma psy a voulu dire, c'est que le boiteux aura bien du mal à se passer de sa canne, de même que le dépendant aura du mal à sa maintenir à flots sans sa came, « tant qu'elle lui sera nécessaire » ( il s'agit peut-être d'une mauvaise interprétation de son discours mais soit, poursuivons ). </p> <p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal; font-weight: normal" align="LEFT"> -  Je voudrais d'ores et déjà rappeler ce que m'a exposé il y a peu John Warsen ( ou du moins ce que j'en ai compris ) ; à savoir que l'addiction fonctionne selon une logique du noeud coulant ; pour le dire autrement, que suivant cette logique on « soigne » le mal par ce qui le provoque ( ou du moins l'entretient ). D'où l'impossibilité de s'en sortir ainsi, et l'idée que la consommation de pornographie est, pour le dépendant au cybercul, loin d'être un soutien, mais plutôt un boulet qui s'en va grossissant au bout de sa chaîne. C'est paradoxal, mais ce boulet, on a parfois du mal à s'en passer ; à mon sens il faudrait éviter de confondre ce qui semble être une forme de tranquillité provisoire post-éjaculatoire avec une véritable sérénité, et voir plutôt les choses en face, en considérant que le seul soutien authentique dont nous disposons, c'est celui que nous recevons ( trop rarement ) de nous mêmes. </p> <p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal; font-weight: normal" align="LEFT"> -  Ce qui m'a poussé à combattre le monstre avec mes faibles moyens, c'est tout d'abord la constatation des dégâts que je le laissais provoquer au quotidien. Comment peut on espérer suivre des études supérieures, composer/interpréter/produire sa propre musique, apprivoiser de nouveaux instruments, jongler entre sa vie familiale et un semble d'intégration sociale, si l'on passe 80% ( sinon plus ) de son temps libre à s'exciter sur des corps pixelisés ? Au simple impératif temporel je rajouterai volontiers l'incommensurable fatigue qui me saisissait les jours de défonce et au final presque tout le temps, la peur d'être découvert à tout moment, l'aliénation plus que conséquente et la misère intellectuelle, émotionnelle, physiologique, qui sont particulièrement présentes dans cette addiction. Sans compter que je doive aussi m'occuper de ma dépression et de mes troubles de l'humeur, qui en rajoutent une bonne couche côté anéantissement de soi &hellip; Selon notre capacité à nier l'évidence et/ou à supporter de souffrir excessivement pour par grand chose, on tolère plus ou moins longtemps l'intolérable, c'est-à-dire tant que l'escalade, l'avalanche d'excès en tout genres ne nous a pas fait atteindre un certain seuil. Pour ma part je l'ai allègrement franchi il y a une dizaine de mois, période durant laquelle a mûri en moi l'idée selon laquelle, désormais, la maladie devait régresser, absolument. </p> <p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal; font-weight: normal" align="LEFT"> -  Après cela, il me faut noter une chose qui me paraît étrange dans le raisonnement évoqué plus haut : comment, en effet, peut-on espérer travailler sur les sources du mal, tant que celui-ci nous rend aveugle ? Si je retrouve désormais les racines de bon nombre de comportements qui me sont propres dès la fin de mes années de primaire ( 8-9 ans ), ensemble de schémas qui n'ont cessé de se développer et de mûrir pour me faire tendre vers le culte de l' Autre, puis sa dépréciation et l'abandon dans la sorte de relation idéalisée que constitue la consommation de pornographie ; il faut néanmoins préciser que de telles conceptions ne me sont venues à l'esprit que bien après le début de ce sevrage. Il est d'autant plus important de noter que : d'une part, en raison de la fatigue et de l'épuisement intellectuel provoqués par la surconsommation, d'autre part compte tenu du fait que, dans un sens, l'addiction est là pour pallier à des faiblesses de construction, et constitue en quelque sorte un mécanisme de défense aidant à mettre de côté le bagage émotionnel responsable de notre mal-être, il est difficile de croire que nous pouvons y voir clair en gardant les yeux clos. Si certains y parviennent, quoique j'en doute, et qu'une fois certaines avancées faites, la dépendance, n'ayant plus de raison d'être, s'efface d'elle-même, tant mieux pour eux, mais ce n'est pas mon cas. </p> <p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal; font-weight: normal" align="LEFT"> -  Enfin, ce qui pousse à commencer et permet aussi de maintenir un sevrage en place, c'est également la question de valeurs. Alors que je ne voyais que peu d'intérêt dans le fait de spéculer sur la question d'un éventuel bien fondé ou mal fondé de la pornographie, et des conséquences de l'existence et du développement « florissant » d'une telle « industrie », progressivement ( et peut-être pas nécessité ? ), s'est institué en moi, au cours du sevrage, un dégoût de plus en plus marqué vis-à-vis de l' « objet pornographique » au sens large. Le fait de trouver avilissante la consommation d'excitants visuels pixelisés n'était pas nouveau chez moi, et je m'en suis toujours plus ou moins voulu d'avoir mis la main là-dedans si je puis dire ( bien que ça n'ait pas été suffisant pour m'en empêcher semble-t-il ). Seulement, au fur et à mesure que la consommation s'intensifiait, ce qui n'était au départ qu'un bien mince pêché contre le bon goût et une insulte à l'intellect ( « un coup de pied dans les couilles à l'intelligence » disait JW ), devint, entre autres par le biais des lectures, quelque chose de proprement méprisable, d'autant plus qu'avec l'augmentation de la fréquence de consommation vint l'évolution du contenu et les processus de déshumanisation nécessaires pour supporter le visionnement. Constater que je n'étais plus qu'une loque à la recherche de sa perf' à plaisir virtuelle m'a poussé à me haïr pour m'être laissé sombrer de la sorte, mais aussi à faire le premier pas ( ce qui est paradoxal quand on sait que le mépris de soi entretient la chose ). Et il n'y a pas que ça ; il y a aussi l'Autre. Je ne parle pas tant du jugement de mes proches sur la pornographie qui sont malheureusement trop tolérants à mes yeux, mais plutôt de la Personne ( eh oui ! ) sur laquelle on sacrifie tant d'instants. Si la pornographie déshumanise, aliène le consommateur, que dire de ce qu'elle fait aux « actrices » et « acteurs » qui participent à son élaboration ? Que dire de la scatophilie ? De la zoophilie ? De la pédophilie ? Parce qu'il faut être réaliste ; quel que soit notre « niveau » de consommation, nous favorisons ce genre de procédés dès que nous cliquons sur un lien, visitons une page, téléchargeons une vidéo ; ce sont les règles du commerce et de la publicité. </p>
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 18-05-2010 14:05:37

<!-- @page { margin: 2cm } P { margin-bottom: 0.21cm } --> <p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal; font-weight: normal" align="LEFT"> Au final que reste-t-il de ces quelques réflexions ? Pour le moment je me vois conforté dans certaines de mes convictions, et en revient à d'autres plus anciennes qui m'ont aidé fut un temps, mais tout ceci est essentiellement de la redite, et je sais qu'il faudra aller plus loin que les bases pour m'en sortir. Ces quelques paragraphes, j'aurais pu ( j'aurais dû ? ) les écrire il y a longtemps déjà, mais peut-être n'étais-je pas prêt à mettre les choses à plat ? Pour le moment j'ai, essentiellement, une certitude : depuis que j'ai entamé ce sevrage et plus précisément depuis le passage du troisième mois, je vais mieux, je suis capable d'aller mieux. Des crises il y en a encore c'est certain, mais elles sont moins nombreuses, et je parviens à les surmonter plus efficacement, plus rapidement, et, surtout, sans passer par le porno. Peut-être faudrait-il que je discute de tout ça avec ma psy dès fois que ça apporterait quelque chose au "travail" ? </p><p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal; font-weight: normal" align="LEFT">Allez une petite piqure de rappel : </p> <p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal; font-weight: normal" align="LEFT"> "On asservit les peuples plus facilement avec la pornographie que par des miradors" A.Soljenitsyne </p>
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Re: Le Sevrage de Morbach
Mondom @ 18-05-2010 17:05:32

Je lis tes "pavés", mon bon Morbach...Je trouve que ce que tu rapportes que dit ta psy va dans le sens de ce que je pense, perso... Que ce n'est pas le sevrage qui est une fin en soi mais qu'il permet juste de désépaissir la couche opaque qui recouvre le reste. Gratter par le dessus ne désinfecte pas, alors que forer à travers jusqu'à la couche de "beau" peut assainir de l'intérieur... Je me demande cependant à qui elle fait allusion en parlent de "ceux qui s'en sortent sans passer par la case sevrage"... Dans l'article payant don j'ai mis le lien en nouvelle, il y a un encart avec une petite itv du Dr Codina de l'hôpital Marmottant à Paris qui comporte une cellule sur l'addiction, et à la question "et alors, ils s'en sortent?" elle dit en gros: "bof, faut voir, la cellule est ouverte depuis seulement 4 ans, y en a peu qui viennent, de plus en plus depuis deux ans... Là, y en a un qui semble abstinent depuis 6 mois..." Pas une raison pour renoncer, moi je m'en sors, je ne suis pas le seul, d'autres l'ont fait même si on n'est pas nombreux, et pourtant comme dit Sven, c'est à la portée de tous...Certes, il ne faut pas se limiter à "être abstinent" et espérer que le monde va changer de sens tout seul, mais évidemment en profiter pour se revautrer avec l'excuse que "ça ne sert à) rien" ne fera pas avancer le schmilblick, et la lucidité nécessaire est plus efficace si on ne l'injecte pas de pornendorphines...Ce n'est peut-être pas tant une remise en cause de tes fonctionnements au sens regarder derrière pour voir ce qui a été mal bidouillé, que t'occuper de ce qu'il faut redresser aujourd'hui et devant toi... (Sans allusion déplacée, hein!). Certes voir ce qui a mené à ce que quelque chose cloche est utile, mais il faut aussi s'astreindre à vivre clean aujourd'hui. Et puis demain aussi, mais demain sera aujourd'hui en son temps.Pour moi, l'addiction, n'est pas à un produit, mais à un comportement, même si ce comportement induit des produits neuro-chimiques qui entraînent une modification des habitudes du cerveau qu'il va lui falloir réapprendre à abandonner. Ce comportement est induit par divers facteurs qui poussent à fuir soit des questions qu'on se pose au fond de soi, soit des réponses qu'on n'a pas envie d'entendre (soit un peu des deux). D'où la cohorte de mensonges à soi-même etc.Les différences majeures entre les types d'addiction, je partage ta perplexité, je crois qu'elles sont réduites, si ce n'est que certains aspects plus ou moins anecdotiques (le premier contact avec le produit, par exemple, et la recherche de reproduire cette expérience initiatique... Encore que?). Il y a bien similitude je pense, et j'ai l'impression que cela rejoint bien ce que tu écris, dans la recherche d'une "réponse existentielle"... De même que le junkie cherche le shoot ultime, celui qui lui permettra d'aller au bout de l'expérience et de refermer la page, tout en sachant déjà (tout aussi inconsciemment) que cela n'arrivera pas et qu'après le prochain il faudra encore réessayer, le MBeur est déjà dans l'attente que sa prochaine MB soit finie pour reprendre l'attente de recommencer la suivante... Alternance de faire et non-faire. Personnellement, j'ajoutais à cela les joints... Un joint pour "partir", puis une envie de MB. Après, un joint pour quitter l'après MB... Et une autre MB! etc. J'en arrivais à me dire "Me MB? D'accord, mais d'abord, un joint!" et "Vite, je me MB comme ça ensuite je me roule un joint"... C'est équivalent de "Vite, un joint, avant de me rouler un joint"! Ou bien, "Une MB avant la prochaine MB"...Je crois, moi aussi, que l'accoutumance et la tolérance qui font monter les doses et donnent un besoin de renouvellement du support sont comparables aux autres consommations de drogues. Et je crois que cela fait en effet partie des critères médicaux de définition des addictions.Et le glissement vers le "centre de la vie squatté par la chose" en plus rend indiscutable le problème n'est-ce pas...Je ne crois pas à la thèse du "suicide à petit feu", parce que je ne crois pas au "je veux me faire du mal", je pense qu'il s'agit d'une mauvaise interprétation. L'esprit n'est pas programmé pour s'auto-punir, il est programmé pour vivre et survivre, au contraire. Alors à moins d'une autre maladie mentale qui pousse à cela, ce n'est pas de la dépendance... Je crois plus aux mauvaises interprétations déformées par un filtre mis en place par soi-même et par les préjugés induits par l'expérience et le conditionnement de la vie en milieu humain, des messages de son esprit, qu'on interprète au travers d'une conscience formatée entre autres par le langage.. Ce qui est expressible "tombe sous le sens", et ce qui ne l'est pas par des mots prémâchés est soit occulté soit sujet à erreur...Commode, la honte, sur un plan marketing. La honte accroche le client. Il est socialement reconnu que l'on se MB en secret et qu'on ne médiatise pas cela, même s'il est de bon ton d'être "sainement libéré" sur le plan des m&oelig;urs n'est-ce pas... Pas de mal à se faire du bien, même si on n'est pas obligé de le faire devant tout le monde... Pas de honte à se cacher pour faire quelque chose de finalement autant honteux puisque intime et caché, c'est comme faire pipi, on est éduqué à un "respect d'autrui" et on évite de le faire au milieu de la foule... Les conventions sociales font qu'on va plutôt "se laver les mains" que "pisser un coup" ou encore pire "se taper une branlette". Résultat, on est livré à soi-même pour ce qui est de réguler, d'évaluer, de quantifier la moralité, la honte ou autres que cela génère... Du coup on garde ça d'autant plus secret, et on  se cantonne dans l'obscurantisme qui entoure tout le magma du X... "Tout le monde le fait, y a pas de honte à avoir à faire quelque chose dont on a honte tout seul dans ses chiottes", en quelque sorte.Je trouve que tu es lucide, que tu sembles sur le bon chemin, de mon point de vue perso. Je ne vois rien qui parte de travers dans tes raisonnements et questionnements. Certes, cela prend du temps de changer tous ces trucs qui ont été minutieusement installés en toi; ces bugs... Scanner son ordi avec un antivirus prend plus de temps que de le démarrer, et réparer une fois qu'on a trouvé des virus peut prendre encore bien plus de temps. Ensuite, il faut tout réinstaller correctement, et verrouiller encore par un antivirus reconfiguré... Reformatter et réinstaller de zéro n'est pas très court, et cette option n'existe pas pour un être vivant.J'avoue que je ne vois pas clairement ce qui te fait douter ou vaciller ou ne plus savoir où tu en es...?
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 18-05-2010 17:05:22

Disse:
Mondom a écrit: Je ne crois pas à la thèse du "suicide à petit feu", parce que je ne crois pas au "je veux me faire du mal", je pense qu'il s'agit d'une mauvaise interprétation.
Oui, tout à fait d'accord, mais quelque part c'est un "suicide sans intention de le donner" ; on se bousille sur tous les plans et en cadence, sans se poser de questions, et un jour arrive ce qui doit arriver. Parler de suicide à petit feu c'est juste une façon pour moi de signifier qu'il n'y a que deux options devant l'addiction ; poursuivre sa descente aux enfers et, tôt ou tard, y laisser la peau, ou alors tenter de remonter la pente ( avec ou sans succès ), et se donner une chance de survivre à ça.
Disse:
Mondom a écrit: J'avoue que je ne vois pas clairement ce qui te fait douter ou vaciller ou ne plus savoir où tu en es...?
J'avouerais que moi non plus je ne vois plus trop où est le problème maintenant :)En fait j'ai pas mal ruminé hier après la consultation : dans la façon dont elle m'avait posé ces quelques questions il y avait ( en tout cas je ressentais ) comme une sorte de remise en question globale de tout ce "trip" sur l'addiction à la pornographie, un peu comme on questionne un gosse sur l'utilité de jouer aux playmobil ; un peu comme s'il n'y avait rien d'autre que des idées en l'air dans tout ce que j'avais entrepris depuis fin juillet dernier. Franchement cela m'a donné l'impression de m'être bourré le mou pour rien, et je me sentais comme happé par le spectre qui dit : "tu t'es trompé, encore une fois, sur ton compte, tu t'es inventé des histoires pour te trouver encore des problèmes à résoudre, mais il n'y a rien, tu te plantes, aller voir du porno c'est normal, y'a pas de mal à se faire du bien ...". En général quand je l'entends penser à ma place je flippe, d'où l'idée de tout remettre à plat, pour m'assurer que je ne disjoncte pas, et ainsi le faire taire une fois encore. Du coup j'ai passé ma matinée à rédiger sur divers brouillons ces pavés un peu gnangnans et prétentieux à la fois. Pavés que j'ai finalement recopiés sur mon pc pour avoir une copie plus lisible et que je pourrai conserver sans trop de craintes, et je me suis dit que pour m'en souvenir ( j'ai tendance à facilement oublier ce que j'écris ) il valait mieux le poster ici ; ça me donnera de plus l'occasion de le relire si besoin sans avoir à aller le chercher dans les arcanes de mon disque dur pour le décrypter... Quelque part il y a peut-être là un peu de restes du bambin excentrique qui, après avoir pondu sur son pot son tout nouveau paquet vermoulu, appelle ses parents pour qu'ils voient avec quelle technique il a moulé et déposé le superbe excrément. Sait-on jamais, ce genre d'excrément pourrait servir à quelqu'un d'autre, non ? ;)<p>   
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Re: Le Sevrage de Morbach
Mondom @ 18-05-2010 18:05:31

Je n'y connais rien...Mais, peut-être que c'est très bien?Cette addiction est une construction mentale qui sert des desseins complexes et ramifiés. Je ne sais pas si c'est une vérité, mais c'est sûrement intéressant d'examiner la notion de "construction mentale du besoin de rétablissement"? "Et si tout cela n'avait pas existé"? C'est en partie vrai puisque c'est toi qui l'as construit... Et si tu étais en bonne voie d'être rétabli? Certes, cela ne veut pas dire que cela ait complètement disparu, de l'histoire ancienne, emballez c'est pesé, mais qu'est-ce que ça donne si tu remets en question aujourd'hui ces "choix" mentaux...? J'ai moi-même parfois du mal à me replonger dans ce qui a été mon passé... Du mal à croire que c'était moi, que j'ai vraiment fait ces conneries... Et surtout, pas besoin d'y retourner pour vérifier. Ok, j'ai des casseroles au cul. Mais je vais de l'avant et je n'ai pas besoin de me retourner pour les écouter battre contre le pavé, à la distance des fils qui les rattachent... Et qui s'allongent sans cese.Alors peut-être oui, ce ne sont que des "idées en l'air", tout ça. Certes tu en as payé le prix fort, certes tes troubles de sommeil etc en attestent encore. Mais la liberté existe et est à ta portée.. Lâcher prise, c'est aussi voir que ce n'est plus?Si elle te pousse à aller voir du porno, là il y a des raisons en revanche de monter sur tes grands chevaux et l'envoyer chier, je suppose que c'est ce que je ferais (j'aurais fait) avec la mienne...Penser à ta place? C'est bizarre...Tes pavés ne sont ni gnan-gnan ni prétentieux. Ressasser, répéter, ne fait qu'une chose: cela reprécise, cela permet à ceux qui ont laissé échapper une quelconque subtilité d'avoir une chance de l'intégrer, y compris toi-même. Ne les rabaisse pas, ces pavés, ils sont plutôt limpides et exemplaires, et beaucoup n'arrivent pas à analyser les choses de cette façon lucide.Ce ne sont pas des excréments ni des babillages. C'est de l'essentiel.
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Re: Le Sevrage de Morbach
John Warsen @ 21-05-2010 05:05:10

Hé, Bonjour, Monsieur du Morbaque. Sans mentir, si votre ramage ressemble à votre verbiage, vous êtes le phénix des 'hôtes de ces bois. Sans déconner. Moi je lis tes pavés avec un certain retard, ce qui leur donne un petit côté "vintage", mais ils ne perdent rien de leur actualité. <p>C'est bien de te faire ces petits résumés, et c'est normal de ne parvenir à la clarté de ces constats qu'aujourd'hui. C'est des pavés = cailloux dans la mare du ralbol. Après, le caillou, une fois qu'on l'a dépeint, on dort avec toutes les nuits ("schläft jede Nacht bei ihrem Stein" chantait fort justement Rammstein, référence lol) et puis un jour on s'en déprend, et toi aussi tu le lâcheras ce colossal grave illon. Parce que t'auras trouvé bien mieux à vivre que ta souffrance. Après, que tu juges ta prose verbeuse ou affligée de tics, c'est pas bien méchant, du moment que c'est sorti de toi ça fait du poids en moins dans le sac.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 21-05-2010 10:05:37

Ahahahah !!! Je crois bien qu'au passage je leur ai foutu une bonne raclée aux connards qu'existent que si je le veux et les encourage à exister ! SIX MOIS D'ABSTINENCE !! YOUPIE !! ( au passage, désolé pour la l'appropriation fréquente de certaines de tes expressions John, mais y'en a des biens tordantes quand même ;) )Je note  certaines choses par rapport au cap des trois mois ; je suis allé manger en ville "comme d'hab" pour l'occaz', après quoi petit café ( je n'en bois que rarement hors période de cours ) et retour de bonne heure : bizarrement je n'ai pas été tant que ça tenté de me torcher la gueule à la fatigue artificielle et d'ailleurs ne l'ai pas fait ( première différence ), et si l'ivresse d'une première perspective de victoire était moins présente, en revanche je me sentais nettement plus lucide, le regard plus distant qu'en février ( seconde différence ). En cause peut-être le fait que je tienne mon sommeil en laisse depuis le début du mois de mai, et peut-être une envie de m'épargner la défonce, pour une fois, et ce sentiment là il compte je peux vous le dire ! Mondom raconte qu'il n'y a pas de sentiment auto-destructeur en soi, mais une mauvaise interprétation, des représentations erronées d'autre chose. Peut-être, mais il n'empêche que quand je me faisais un fix il y a de ça encore 9-10 mois c'était bel et bien ( dans l'idée que j'en avais ) pour me massacrer - sous le prétexte de rebondir après certes, comme si il fallait que je me fabrique de la difficulté supplémentaire à m'en sortir - mais c'était bien l'idée dominante [ pour moi un "fix" c'est ; dès le matin laisser le bordel s'accumuler dans ma minuscule chambre ( ça commence sous le coup d'une humeur à tendance dépressive ) + ne pas me laver + ne (presque) rien manger + resté cloîtré chez moi au contact de mes jeux vidéos + le soir, pornobranlette niveau 4 ( le maximum ) + coucher super tard sinon nuit blanche + phases maniaques habituelles du "demain tout va changer " et évidemment le lendemain super journée de merde ]. C'est cet appel à la défonce qui m'a souvent perdu, je me demande ce qui le sous-tend ; une interprétation simpl(ist)e serait de se dire que c'est par pure haine de soi, mais pour être plus "réaliste" il faudrait tenir compte du fait que c'est un bon moyen de se bousiller la mémoire ( donc une fonction d'oubli ? de quoi ? de mes autres problèmes ? ), et que comme cela favorise des tendances maniaques ( je ne parle pas d'obsession mais de manie, attention au vocabulaire ) cela pourrait passer pour un remède ( certes merdique ) à la dépression ( qui joue souvent le rôle de facteur déclencheur, ce que je ne sais malheureusement qu'a posteriori ). Faudra revenir là-dessus.Tout ça pour dire qu'à la place de la défonce prévue d'avance du mois de février, je m'offre une bonne journée d' activité excessive comme j'aime bien me les autoriser ; ça me semble bien plus constructif, et je sais que je ne le regretterai pas. J'ai de l'énergie à dépenser maintenant, à force de ne plus la gaspiller dans des conneries, dans l'anéantissement. Allez, bonne journée à tout le monde !! 
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Re: Le Sevrage de Morbach
Mondom @ 21-05-2010 12:05:23

Je ne suis pas sûr de comprendre dans le bon sens... Ce que tu décris va bien dans le sens de dire que ce n'est pas autodestructeur, puisque ce serait pour faire la nique à la dépression? Que ce soit un stratagème d'une efficacité douteuse c'est autre chose bien sûr... Mais le but n'est pas de te faire du mal, mais in fine de te faire du bien? En tous cas, pas la façon simpliste en effet, pas de "punition" ou d'autodestruction pure et dure si je te suis bien... Je pense que c'est important de regarder cela... Et en effet voir que nombre de ces trucs qui essayent de se compenser les uns les autres (ou eux-mêmes parfois) sont autant de tours de con qui ne mènent nulle part qu'à s'enfoncer un peu davantage par erreur...  
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Re: Le Sevrage de Morbach
John Warsen @ 21-05-2010 18:05:04

zut c'est vrai qu'on a oublié de te féliciter pour tes 6 mois, mais bon, vu ce que tu mobilises comme temps d'antenne sur la fréquence du forum, il s'en faut de beaucoup que ce soit une joie sans mélange. S'épargner la défonce et s'autoriser l'activité, oui, c'est un beau programme. Attention à l'aspect tranchant de ta lucidité nouvelle, ne va pas te prendre les pieds dedans comme ce type qui prétendant qu'à force d'aiguiser sa conscience, il ne voyait pas trop qu'en faire à part la retourner contre soi.Bon week-end, il va faire beau, on va aller s'baquer dans la Grande Mère au lieu de saliver devant l'arrivée de la porno en 3D que nous promet Dorcel, comme des chiens qui baveraient devant une photo d'écuelle (ce qui nous arrivait dans le temps, je ne le nie pas)
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Re: Le Sevrage de Morbach
Grany @ 21-05-2010 18:05:58

Bravo pour les 6 mois , c'est très fort :ok:
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 21-05-2010 21:05:39

Disse:
John Warsen a écrit: zut c'est vrai qu'on a oublié de te féliciter pour tes 6 mois, mais bon, vu ce que tu mobilises comme temps d'antenne sur la fréquence du forum, il s'en faut de beaucoup que ce soit une joie sans mélange.
Donc si cette fois je ne me plante pas dans mon interprétation, selon toi, John, je passe bien trop de temps sur le forum pour pouvoir prétendre être ne serait-ce que " pas-trop-dans-la-merde ", trop attaché que je suis à mes fausses racines virtuelles ? Dois-je comprendre qu'à force de monopoliser le temps d'antenne j'en deviens méga-chiant ( pour rester poli ) et que je ferais mieux d'aller faire voir mes conneries ailleurs ? Je ne demande à personne de me "féliciter", franchement j'en ai rien à foutre . Dans la mesure où je me sers de ce topic pour noter les impressions que j'ai au fil du temps, comme une sorte de journal de bord, il me semble naturel d'y consigner ce qui me semble important, et que j'aimerais pouvoir relire après un certain temps ; d'une part pour mesurer les avancées éventuelles et rester confiant, d'autre part pour garder la tête froide en cas d'urgence et me rendre compte que je perds juste un peu pied, que c'est passager, etc... A la limite ça me surprend de ta part : je passe mon temps à cacher à ma famille que je suis un tox, et il faudrait que je laisse toute spontanéité au vestiaire ici aussi pour mieux plaire au cynisme des anciens ? Ne serais-je pas également là pour apprendre à cesser de me conduire uniquement en fonction de ceux qui m'entourent ?
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Re: Le Sevrage de Morbach
Mondom @ 21-05-2010 21:05:16

Moi ce n'est pas comme ça que j'ai compris la phrase énigmatique de l'Ancien.S'il disait "il s'en faut de peu", cela voudrait dire "c'est presque" une joie sans mélange, soit une joie non partagée sans doute. Or c'est l'inverse qu'il dit, l'Ancêtre, exprimant ainsi que la fréquence de ta présence répand au contraire efficacement le partage acté de cette joie. Méga-chiant, non, surtout ne va pas croire ça.  C'est très intéressant de te lire, de suivre ta progression, de s'y attacher et s'y accrocher, au contraire. C'est énorme. Le Doyen a parfois du mal à s'exprimer clairement, parce que ce Suranné radote un peu sans doute...Et le Vieux Français se perd (en conjectures)! 
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Re: Le Sevrage de Morbach
John Warsen @ 22-05-2010 13:05:47

Oui, plus ça va plus je radote sur le radeau de toutes les merduses. Défaut du joint d'étanchéité, faut excuser mes fuites quand je ne trouve plus les couches senior au super U.Non, je n'ai pas voulu te taxer de chienlit, je parlais de MA joie à te lire, qui est tempérée par la fréquence (surabondante à mon goût) des brouettées de mots que tu déverses, et qui sont ma foi fort intéressantes. Ceci dit, ton interprétation l'est tout autant : est-ce qu'à ton avis, tu passes trop de temps sur ce forum ? 
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Re: Le Sevrage de Morbach
nina @ 22-05-2010 15:05:04

Désolée si ça fait "incruste" mais bon, je ne peux m'empêcher, même si on me le demande pas, d'intervenir concernant la fréquence des posts de Morbach. Moi, je les trouve bigrement intéressants ces posts et ils font état d'une avancée permanente. C'est plutôt pas mal non? Je suis d'ailleurs persuadée que ces reflexions peuvent en aider plus d'un. Que la fréquence soit, comme dit JW, surrabondante, ben c'est pas bien grave car au lieu de compulser sur des anneries néfastes, Morbach, tu réfléchis beaucoup à tout ça. Il me semble que ce forum doit être un lieu de repli, une espèce de refuge où chacun peut y puiser des forces quand il n'en a plus alors pas grave si on y passe du temps! au fur et à mesure des avancées, ce temps diminuera tout seul, voilà tout. On ne peut peut-être pas voir d'addiction partout? Sinon, on peut aussi penser qu'on devient addict au psy et qu'il faut s'en détacher etc etc... J'ai envie de dire que cet espace doit être utilisé sans modération car il est une béquille sacrément utile, je crois et un lieu de partage pour des gens qui, justement, ont besoin de l'apprendre ce partage. Morbach, tu t'introspectes suffisamment je crois,  pour être en mesure de t'apercevoir tout seul quand sera temps de t'éloigner du forum parce que ça te sera devenu utile à toi. le moment n'est pas encore venu et pour cause, ça fait pas si longtemps que tu t'es engagé sur le chemin de ta guérison, du mieux être etc... Et puis, si j'ai bien tout compris, tu restes très seul dans ta vie. Ca aussi, il est probable que ça change parce que ton regard sur les autres change aussi, ça se sent dans tous tes écrits.Chacun son rythme, un jour à la fois, c'est pas ça la devise?Encore une fois, la surfréquentation du forum me semble toujours bien plus saine que celle d'autres sites que nous connaissons tous!Il est peut-être temps de cesser de voir des déviances partout car des déviances de toutes façons, nous en avons tous un peu. Le tout, c'est qu'elles ne deviennent pas envahissantes ni destructrices comme l'addiction au porno. Et je ne crois pas que ce forum puisse avoir quoi que ce soit de destructeur pour ceux qui le fréquentent!Continue d'avancer Morbach car c'est cool ce que tu as parcouru jusqu'alors... Je continuerai de te lire avec plaisir (et les réponses du grand "Ancien" aussi... http://www.dependance-sexuelle.com/uploads/smil43aa20877624b.gif"!!!)<p>bonne chance Nina
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Re: Le Sevrage de Morbach
John Warsen @ 23-05-2010 08:05:46

Merci Mina d'avoir trouvé les mots qui ne me viennent plus (ça fait ben trop longtemps que je continue à hanter ce fofo : j'ai perdu l'inspiration, j'ai vidé la poche, épuisé le filon, j'ai plus de mots dans mon sac à mots) et qui tombent sous le sens : Morbach, j'ai squatté le forum pendant les 2 premières années de mon sevrage, et ça ne fait qu'un an que j'ai vraiment lâché prise, cessé de TOUT lire et surtout pris de la distance avec mon ordi. Il t'est néanmoins vivement suggéré de continuer à expérimenter tes activités autres que l'introspection assistée par ordinateur, à augmenter leur fréquence tu grossiras leurs fruits. Je cherchais une façon polie de t'engueuler pour me contraindre à revenir presque quotidiennement mater ta prose, mais y'en a pas (et le pire c'est que personne ne m'y oblige)En fait, j'ai passé pas mal de temps à brâmer sur ce forum, ça consolidait mon sevrage, mais j'avais pas beaucoup de dix slips, qui restaient donc sales. Je médite donc cette remarque empruntée à quelqu'un dont la pensée m'a marqué : "au plan logique, on peut concevoir assez facilement que si une personne arrose des rochers plutôt que des plantes avec le tuyau d'arrosage, la providence divine finira par lui couper l'eau." Entendre que mon nom soit sanctifié et sentir que mon rêgne arrive ne peut me remplir que d'une humble fierté, mwa ha ha. <p>D'autant plus que je n'y suis pour rien, étant donné que je ne suis qu'un des pires sourds dans l'oreille duquel Orroz n'a pas tchatté en vain.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 23-05-2010 09:05:08

<blockquote> John Warsen a écrit: Je cherchais une façon polie de t'engueuler pour me contraindre à revenir presque quotidiennement mater ta prose, mais y'en a pas (et le pire c'est que personne ne m'y oblige)</blockquote> C'est bon je que crois que cette fois j'ai ( enfin ) compris ! Dur dur de se séparer de sa machine pas vrai ? Personnellement ça m'embêterait un peu que tu ne passes plus dans le coin, et quand tu dis que t'as vidé le sac à mots je ne suis pas tout à fait d'accord ; je suppose juste qu'après plusieurs années tu fatigues juste un poil parce que tu as toi-même déjà fait quarante fois le tour de la question ( si tant est qu'on puisse le faire ) et que des "nouveaux" comme moi continuent de tomber dans les mêmes panneaux. Si ce sont des excuses je les accepte mais c'était pas nécessaire :) .<blockquote> John Warsen a écrit: Il t'est néanmoins vivement suggéré de continuer à expérimenter tes activités autres que l'introspection assistée par ordinateur, à augmenter leur fréquence tu grossiras leurs fruits. </blockquote> Aucun doute là-dessus, je fais ce que je peux côté musique, côté cours c'est autre chose ... Passer du temps à noter ( ici ou ailleurs ) certaines impressions me paraît encore nécessaire pour avoir du répondant face à la schtroumpfette ( pour reprendre l'expression de Tom Bombadilom ) quand elle vient me chercher pour "aller faire un tour". Elle sait être persuasive mais moi je sais être convaincant, et c'est ce qui fait la différence. Autre chose : par rapport au posts précédents, oui je trouve que je squatte un peu trop, et tartine trop ce topic. Bon d'une part il y a l'argument du temps que ça me prend, parfois assez conséquent parce que je lis le maximum de ce qui tombe, mais c'est surtout le fait de me fabriquer une attache supplémentaire qui me pose quelques problèmes. Seulement, comme le dit nina, c'est toujours mieux de se ramener ici que sur des sites porno, donc j'accepte ça comme une solution provisoire, jusqu'à ce que je ressente de moins en moins le besoin de me gaver virtuellement de solutions potentielles et de réflexions hasardeuses sur le sens de ma vie. Le besoin d'analyser et de pondre des tartines me pose moins de problèmes, c'est juste que je n'aime pas me sentir contraint ( en l'occurrence par moi-même ) à le faire ( presque) quotidiennement sur ce forum. M'enfin je n'ai pas envie de presser les choses, on verra bien le moment venu, point à la ligne. Comme je suis allé le raconter ailleurs sur le forum, dans ma famille il y a beaucoup de "dépendants" à quelque chose : des types accomplis, autonomes , riches de leur expérience, sages au possible, y'a pas de quoi en remplir une boîte à sardines. Et justement je me suis souvenu peu de temps après d'un de ces épisodes infantiles marquants que j'affectionne pas tellement pour le goût souvent amer qu'ils ont, mais plutôt parce que parfois ils fournissent des clés bien utiles à la réflexion. Parti en vacances chez une tante vers 11 ans , je m'étais levé tard un soir et avait croisé ma cousine dans le couloir ; venant du premier étage je descendais les escaliers pour voir d'où émanaient certains bruits étranges , quand je vis mon oncle assis seul dans le canapé du salon, en train de regarder la télé ( je ne voyais pas l'écran mais il y avait des bruits de femmes soupirant et autres ... ). Questionnant ma cousine sur ce qu'il était en train de faire ( je ne comprenais pas bien de quoi il s'agissait ), elle me dit que c'était "normal" qu'il en avait "besoin" ; bref je partis me recoucher et on en parla plus, bien qu'un sentiment de malaise assez étrange me colla un peu à la peau le lendemain. Bon, pas besoin d'être particulièrement perspicace pour deviner que mon oncle matait un porno, et probablement se paluchait devant, ce que semblait savoir sa fille ( de 12 ans ), et ( je suppose ) ma tante. Je me demande si cet épisode là a pu jouer un rôle dans le "choix" du produit ; mater des films érotiques je connaissais déjà, mais c'était, dans le souvenir que j'en ai, essentiellement par curiosité, cela m'intriguait, et la MB je n'avais aucune idée de ce que cela pouvait être. Bref, d'un coup ça me file un peu la gerbe quand je pense à cet oncle dont les quatre gosses ont tous des problèmes dans leur façon de gérer leur vie ; un alcoolique ( comme son père, qui aime bien la boisson ), deux obèses morbides dont une qui divorce d'un mec violent, et la dernière ( dont je parlais plus haut ) assez paumée en général, quoiqu'à la limite ce soit elle qui s'en sorte le mieux. On peut cependant trouver à cet état des choses des conséquences plus "positives" : par exemple, ça me conforte dans l'idée que, d'une façon générale, le porno est une grosse saloperie, et que toutes les tentatives de fuite du monde concret et du quotidien parfois désespérant que l'on a à supporter sont au final vouées à l'échec, et servent surtout à enfoncer le clou. 
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 27-05-2010 22:05:07

En prenant le bus ce soir je suis passé une fois de plus devant cette même boutique de charme qui s'était installée il y avait de cela quelques années déjà, quand je m'aperçus que sa façade était peinte en blanc, les décors absents etc... "Ils ont fait faillite ces cons là, bien fait pour leur gueule ... " me dis-je alors, soudain emporté par le vague espoir qu'il n'y avait pas tant que ça de gens que cela intéressait. J'eus à peine le temps d'esquisser un sourire vengeur, lorsque je vis cette fameuse affiche jaune, placardée sur le panneau publicitaire vantant les services révolus du magasin en question, en masquant le nom, et annonçant  : " prochainement, inauguration de votre Marc Dorcel Store "... amère fut la surprise, grande la déception. "Les salauds". Ou plutôt "le salaud" ; j'étais pas au courant de sa chaîne de vente organisée de produits dérivés de l'industrie pornographique, parce que honnêtement, à quoi cela rime autrement qu'à reproduire les schémas véhiculés par "l'industrie" ? Ainsi donc il ne suppriment pas vraiment le précédent sex shop ; ils en mettent juste un plus gros à la place. C'était peut-être un risque inutile, mais je suis allé voir ce que c'était sur leur site ; le pire c'est que le marc dorcel store se vante d'être "tout public" ; c'est de la vulgarisation sous fond de rejet libérateur des "complexes" ; bientôt ils diront carrément que se foutre un gode dans le cul est le signe d'une grande ouverture d'esprit ... Bon, va falloir que je compose avec ça, une fois de plus, parce que la seule option ( assez mauvaise ) que je voie est de cramer le futur magasin. Mieux vaut s'abstenir d'un geste qui pourrait s'avérer regrettable, et surtout inutile vu les forces en présence. Pas évident de s'occuper uniquement de son propre rétablissement lorsque celui-ci nous fait voir combien la gangrène gagne du terrain. Pour moi ça va pas trop mal, même plutôt bien, je viens de valider le stade des six mois de sevrage "total" ( six mois et une semaine ) ; maintenant je vais, à mon sens, "pouvoir" avancer pour de bon. Comme je suis en vacances, et donc tout le temps en danger, ça risque d'être sanglant, ce qui n'est, de toute façon, pas vraiment gênant ; je me sens le coeur à faire la guerre. Allez, bon courage à tous, pour le moment faut que je dorme ! Je serai de retour bientôt ...  
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Re: Le Sevrage de Morbach
bouyachaka @ 28-05-2010 07:05:22

Wow, 6 mois de sevrage total, c'est vraiment bien ! ca mérite des félicitations ! eh oui, l'indutrie du porno n'arrete pas de grandir, a croire qu'il y a énormément de dépendants ! ca m'enerve aussi de voir autant de gens autant accro, et très peu qui veulent s'en sortir ... bientot il passeront des scenes érotiques avant bob l'éponge le matin ! Bien que je suis loin d'avoir des enfants, ( j'ai que 20 ans héhé ) j'imagine meme pas comment ca va etre pour eux, dans 10 ans, 20 ans ! A moins qu'il y ait une révolution anti-porno entre temps, ce dont je doute fort ! Ca me fait peur ....Bref, encore félicitation pour tes 6 moins , et bonne continuation ! 
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 28-05-2010 09:05:49

Merci bouyachaka ; ayant à peine 19 ans je ne me sens pas prêt non plus à avoir des gosses, mais je crois qu'il y a de quoi avoir les boules pour les générations suivantes ( sans mauvais jeu de maux ). Pour moi la sexualité aura pendant longtemps été synonyme de performance, consommation ( et non partage ), et d'abandon ; connaître la pornographie avant de tomber amoureux pour la première fois, c'est quand même pas terrible je trouve ...Dans la série "j'agis pour me sortir de cette mouise", nouvel épisode :  Aujourd'hui, Morbach prend rendez-vous avec son médecin traitant pour se renseigner sur les éventuels traitements de l'alopécie androgénique. Eh oui, je perds ( déjà ) mes cheveux, et j'ai franchement tendance à complexer là-dessus, pas par rapport à la mode, les tendances, pas vraiment par rapport au regard des autres, mais toujours et encore par rapport à mon père, chauve déclaré. Dans la mesure où il ne prenait jamais soin de sa personne, et où mes cousins se foutaient de sa gueule à cause de cela ( moi avec parfois ), la perte précoce des cheveux m'a toujours paru être signe de déclin physiologique, même si passé un certain âge je trouve cela normal. J'ai à peine eu le temps de vivre, qu'il me faut déjà faire le deuil de mes cheveux, dont j'affectionne la longueur ; ça paraît sans doute superficiel, mais ça l'est moins qu'il n'y paraît. Pour moi ça fait partie de la reconstruction de mon petit monde que de réaliser que j'ai des points communs avec mon père, même légers ; arrêter de nier leur existence est, dans un sens, un pas en avant. Avant de voir s'il me faudra assumer une calvitie naissante, je préfère voir quelles sont les éventuelles options qu'il me reste, on verra pour la suite. Me donner le choix plutôt que de me dire qu'il est ridicule d'ergoter indéfiniment sur des soucis "aussi mineurs" ; je sens que ça me travaille, alors, pour une fois, j'aimerais m'écouter, un peu. <p> 
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Re: Le Sevrage de Morbach
Mondom @ 28-05-2010 11:05:41

C'est je pense une bonne chose, ce dernier paragraphe, parce qu'il dénote une connection à toi-même bien actée... Mais c'est surtout sur le message précédent que je voulais réagir.D'une, je voudrais pas péter ta baloune (comme dit Nuage), mais l'entreprise Marc Dorcel n'est plus du tout gérée par papa Marc qui est vieux et décati, mais par le rejeton, Grégory Dorcel, alors hélas la disparition de la société dynastique n'est pas pour demain.De deux, au sujet de "je voudrais cramer ces échoppes de marchands de cul frelaté", je te recommande de voir le film "Princess" (un dessin animé en fait, mais pas pour gamins...) qui traite justement de ce sujet et qui est je trouve plutôt remarquable. Il y a un truc dans le wiki à ce sujet. Si tu veux le voir, et as des problèmes à te le procurer, écris-moi un mp? Je verrai ce que je peux faire...<p>LIEN BRISÉ
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 28-05-2010 15:05:54

<!-- @page { margin: 2cm } P { margin-bottom: 0.21cm } --> <p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal" align="left">Je viens de tomber sur un passage de Nietzsche assez "utile" à mon sens pour les dépendants que nous sommes, l'occasion donc de le faire partager ... ça se trouve dans Aurore ( 1880/81 ), Livre deuxième, aphorisme 109, bon appétit ! ( les passages en gras ne l'étaient pas à l'origine ) </p><p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal" align="CENTER">109.</p> <p style="margin-bottom: 0cm">" L'Empire sur soi-même, la modération et leurs derniers motifs </p> <p style="margin-bottom: 0cm">Je ne trouve pas moins de six méthodes profondément différentes pour combattre la violence d'un instinct. Premièrement<span style="font-weight: normal">, on peut se dérober aux motifs de satisfaire un instinct, affaiblir et dessécher cet instinct en s'abstenant de le satisfaire pendant des périodes de plus en plus longues. </span> </p> <p style="margin-bottom: 0cm">Deuxièmement<span style="font-weight: normal">, on peut se faire une loi d'un ordre sévère et régulier dans l'assouvissement de ses appétits : on les soumet ainsi à une règle, on enferme leur flux et leur reflux dans des limites stables, pour gagner les intervalles où ils ne gênent plus ; - en partant de là on pourra peut-être passer à la première méthode. </span></p><p style="margin-bottom: 0cm">Troisièmement<span style="font-weight: normal">, on peut s'abandonner, avec intention, à la satisfaction d'un instinct sauvage et effréné, jusqu'à en avoir le dégoût pour obtenir, par ce dégoût, une puissance sur l'instinct : en admettant toutefois que l'on ne fasse pas comme le cavalier qui, voulant éreinter son cheval, se casse le cou &ndash; ce qui est malheureusement la règle en de pareilles tentatives. </span></p><p style="margin-bottom: 0cm">Quatrièmement<span style="font-weight: normal">, il existe une pratique intellectuelle qui consiste à associer à l'idée de satisfaction une pensée pénible et cela avec tant d'intensité qu'avec un peu d'habitude l'idée de satisfaction devient chaque fois pénible elle aussi. [ &hellip; ] </span></p><p style="margin-bottom: 0cm">Cinquièmement <span style="font-weight: normal">: on entreprend une dislocation de ses forces accumulées en se contraignant à un travail quelconque, difficile et fatigant, ou bien en se soumettant avec intention à des attraits et des plaisirs nouveaux, afin de diriger ainsi, dans des voies nouvelles, les pensées et le jeu des forces physiques. Il en est de même lorsqu'on favorise temporairement un autre instinct, en lui donnant de nombreuses occasions de se satisfaire, pour le rendre dispensateur de cette force que dominerait, dans l'autre cas, l'instinct qui importune, par sa violence, et que l'on veut réfréner. Tel autre saura peut-être aussi contenir la passion qui voudrait agir en maître, en accordant à tous les autres instincts, qu'il connaît, un encouragement et une licence momentanée, pour qu'ils dévorent la nourriture que le tyran voudrait s'accaparer. </span></p><p style="margin-bottom: 0cm"><span style="font-weight: normal">Et enfin, </span>sixièmement<span style="font-weight: normal">, celui qui supporte et trouve raisonnable d'affaiblir et de déprimer </span><span style="font-weight: normal">toute</span><span style="font-style: normal"><span style="font-weight: normal"> son organisation physique et psychique parvient naturellement du même coup à affaiblir un instinct particulier trop violent : comme fait par exemple celui qui affame sa sensualité et qui détruit, il est vrai, en même temps sa vigueur et souvent aussi sa raison, à la manière de l'ascète. [...] "<b../../../span></span></p>
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Re: Le Sevrage de Morbach
Mondom @ 28-05-2010 16:05:22

Merdasse de site qui déconne tout le temps... Je n'arrive pas à t'envoyer un mp. M'autorises-tu à récupérer ton e-mail grâce à mes super-pouvoirs de modérateur et à te l'envoyer dessus, ou préfères-tu attendre...?<p>Sinon, tu as des photos de ton pote Nietzche, là, celui qui a l'air d'aimer la gaudriole, en porte-jarretelles...? (je détruirai ce message quand il ne sera plus utile, rassurez-vous...)
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 28-05-2010 18:05:24

Bien sûr que je t'autorise Mondom, envoie donc moi un mail !Nietzsche en porte-jarretelles ça va être dur quand même, un petit montage s'impose donc ... je vais voir ce que je peux faire ;) , sinon on peut l'avoir ; - ayant faim : http://newsimg.ngfiles.com/138000/138192_nietzsche.jpg - jouant à Napoléon : http://people.bu.edu/wwildman/WeirdWildWeb/media/galleries/philosophy/modern_early/Nietzsche3-Young%20Man.jpg - se prenant, avec Paul Rée à sa droite, pour une mule : http://faculty.frostburg.edu/phil/forum/NietzLou.gifEn attendant tes super-liens ...  
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 31-05-2010 05:05:06

La plus grande difficulté à laquelle je sois confronté en ce moment est l'aspiration toujours renouvelée à l'inactivité la plus totale, caractéristique pour moi des périodes de vacances, fait avéré depuis au moins l'âge de 11-12 ans. J'ai devant moi encore trois mois qui seront marqués par l'absence d'une structure extérieure aidant à consolider l'organisation du quotidien, il est par conséquent plus qu'urgent que je maintienne moi-même en place une certaine régularité pour ne pas tomber dans les panneaux habituels. Bla bla bla . Je remarque que c'est le premier été de ma vie que je m'apprête à passer, à la fois sans mon père et sans le porno. Ce n'est pas pour rien que je souligne cela ; en principe j'ai plutôt tendance à songer là  maintenant que, peut-être, sans doute même, le regard qu'il porte sur les femmes en général m'a plutôt influencé de ce côté là. Soit elles sont des substituts ( maternels ) dont l'autorité ne peut-être bafouée, mais qui sont en même temps responsables de tout ( et aussi de ses malheurs à lui ), soit ce sont de vagues sacs à foutre, qui n'existent finalement que par et pour cela ; cette dernière fonction étant plutôt réservée aux blondes aux yeux bleus et à forte poitrine ( sans déconner ). Ce n'était pas très explicite, mais sa collection de photos, ses remarques systématiques dès qu'on parle de blondes, de suédoises, son affinité avec la voisine du dessous quand j'étais petit ... et dans un autre registre la relation avec sa mère laissaient entendre pas mal de choses. Paraîtrait même que cette dernière est "en haut de la pyramide".Re - Bla bla blaTout ça pour dire qu'en ce moment je suis plutôt en danger ; le sommeil recommence à flancher bien que je maintienne vaguement la barre. J'ai beau savoir que c'est absolument essentiel pour mon équilibre psychique et tout le reste, des "accidents" surviennent tout de même, dernièrement je recommence à être en manque et ai du mal à me lever. Si ça continue c'est autre chose qui flanchera et vu les conditions vaudrait mieux pas que ça arrive. La solution ? Comme le temps est abominable en ce moment chez moi, que j'ai beaucoup de choses à faire, une solution serait de faire un gros marathon chaque jour, mais de boulot ( musique y compris ). Question d'être suffisamment défoncé pour m'écrouler sans problème dès 23h00. Ah oui, et éviter le pc le soir, on est jamais trop prudent. John me l'avait déjà conseillé, je vais peut-être l'écouter cette fois, des fois que je serais foutu d'écouter quelqu'un. Allez, bon courage tout le monde, c'est à la portée de tout un chacun comme dirait l'autre !Le tout c'est d'y croire.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Lia @ 31-05-2010 09:05:22

Je voulais juste dire RESPECT Morbach.. Je suis bluffée ... 19 ans seulement.. wow.. alors chapeau bas.. L'avenir ne peut te réserver que de grandes choses..J'en viens à souhaiter que mon "dépendant " de mari en soit arrivé au 1/4 de toutes ces réflexions, au 1/3 de cette volonté exprimée, au 1/100 de ton objectivité sur les choses...Ne te détache pas du "but" que tu t'es fixé.. j'en ai aucun doute.. tu en es largement capable !!" width="25" height="15
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 01-06-2010 16:06:28

Merci Lia ; mais entre ce que je dis et ce que je fais hein ... c'est plus ce que c'était mais il y a encore un gouffre. Le tout c'est de construire le plus de ponts possibles, et, dans le même temps, faire se rapprocher les bords ; jusqu'à ne plus être "schizophrène", au sens étymologique du terme. C'est une perte d'énergie considérable que de se laisser emporter par des courants contraires ; ce qu'il faut, c'est être le courant majeur, n'être plus que vie, débordement et floraison à la fois, par opposition au flétrissement caractéristique qu'apporte le courant mineur. Ce n'est qu'une image, mais je sens pourtant bien dans quel chemin je m'engage quand viennent les jours "sans" ; et c'est toujours celui de l'abnégation, du laisser-aller ( attention : le "détachement" n'est pas le laisser-aller, nuance ! ), l'apathie calculée l'emporte alors sur tout le reste, et surgit alors le besoin d'un bon lot de consolation, souvent virtuel.Aujourd'hui bonne nouvelle cependant ; je n'ai pas pu remplir mes objectifs principaux pour le moment, mais j'ai ressenti autre chose : de la fatigue physique. C'est sans aucun doute une conséquence de la journée d'hier : ah qu'il est bon de se sentir cassé autrement que moralement ! Cela me prouve que les actions que je mène dans des perspectives plus ouvertes ont elles aussi un impact, ce ne sont, finalement pas que des coups d'épée dans l'eau. Le savoir c'est une chose, le sentir, c'en est une autre ;)
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 04-06-2010 14:06:30

Drôle de voir comme le temps semble arrêté quand on l'occupe généreusement, qu'on sait enfin le mettre à disposition. Je flâne de moins en moins, et les compositions reprennent de plus belle. Marrant aussi pour moi de voir comme la moindre goutte d'optimisme me fout encore les boules, comme si je vendais encore la peau de l'ours, alors que me dire que tout va foirer à l'avance me paraît néanmoins légitime. Y'a un p'ti souci dans cette logique, non ?D'autant plus que, quitte à envisager ce qui va se passer, dans l'idée qu'on ne tente pas des trucs vraiment peu plausibles (par exemple sauter par ma fenêtre en supposant que je m'envolerai illico), il vaut mieux se complaire dans l'idée que ça va marcher, plutôt que dans son contraire.Et d'une c'est plus agréable d'envisager des scénarios où on réussi dans ce qu'on entreprend, et de deux cela augmente nos chances, du simple fait que l'on ait confiance en l'avenir, et, un peu, en soi.Et hop !  2 - 0Et qu'est ce qu'elle dit la pouffiasse ? Que c'est dur de se faire rabattre le caquet continuellement ? Faut dire qu'elle l'a bien cherché ; après tout ce temps, je suis toujours tenté d'aller la voir, mais je crois qu'elle peut encore se brosser pour ça. Si rechute il doit y avoir, alors le moment n'est pas encore venu. Espérons qu'il ne viendra jamais. 
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 05-06-2010 21:06:59

Ce matin je me suis réveillé avec une pêche d'enfer ; chose rare, mais pas en ce moment. J'ai l'impression que, dernièrement, mes besoins en sommeil on diminué ; en clair je passede 8h heures large, à 6-7 heures ( sans réveil-matin ). J'avais envisagé cette conséquence d'un rythme régulier de sommeil après m'être aperçu que, depuis les débuts de la grosse vague dépressive débutée fin 2006, ces mêmes besoins avaient sévèrement augmenté. Pour une fois mesprédictions s'avèreront peut-être exactes qui sait. Faut dire que ça me désole de "devoir" en parler, mais voilà : j'ai recontacté un des nombreux inscrits de passage, un certain "jenesaispas" avec qui j'avais parlé sur le chat, le 20 mars, et qui avait disparu peu de temps après. Tentative pour le ramener au bercail, mais je croisque c'est mal barré. Est-ce qu'il s'en sort vraiment avec le porno ? Est-il vraiment dépendant ?[ Voilà que Morbach se fait du souci pour quelqu'un d'autre, ça vient de sortir. ]Il avait salement rechuté au moment de sa disparition et n'osait pas revenir, par excès de culpabilité ( ce qui indiquerait qu'il y a un problème de ce côté là ). Mais il minimise son attirance pour le porno, sa tendance à régler ses angoisses par la compulsion. En gros il penses'en sortir seul. Et merde. Peut-être que je me plante, mais j'ai vraiment pas l'impression, d'après ce qu'on s'était raconté à l'époque, qu'il s'agisse d'un consommateur équilibré, "modéré" ; "accro' il est", dirait Maître Yoda. Alors cessons d'être naïfs, autant parier que c'est un type de plus qui tombera dans la cuvette des chiottes virtuelles, et que je ne peux pas grand chose pour lui. Cela serait déjà bien que je puisse quelque chose pour moi : sauver le monde, une façon de plus de s'éloigner de soi ? Dommage.
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Re: Le Sevrage de Morbach
John Warsen @ 06-06-2010 12:06:15

Il n'y a rien à regretter, ni tes efforts ni son déni. Ca fait partie des expériences qu'on peut faire ici, et on aurait tort de s'en priver.Tant qu'il ne reconnait pas le problème, c'est difficile de le lui désigner (surtout d'un index véhément, mais même murmuré sur le ton qu'on prendrait pour s'intimiter des vérités premières, rien n'a d'effet si la conscience ne s'est pas éveillée à sa dépendance) et même si tu penses qu'il est mûr, si lui n'a pas remarqué qu'il l'était, ça fera pas bouger son caillou.Par contre , ça déplace le tien, comme tu le remarques quand tu dis, faussement sarcastique: "Voilà que Morbach se fait du souci pour quelqu'un d'autre, ça vient de sortir." S'il est parti pour finir dans la cuvette, il aura son quart d'heure de tête à tête avec Jacob Delafon, comme chacun de nous. Peut-être qu'à ce moment là il se rappellera que tu lui avais tendu la main, enfin bref on peut spéculer, mais quel usage ? Comme on dit dans les mouvements d'abstinents, tu poses l'acte que tu penses devoir poser, mais le résultat ne t'appartient pas. 
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Re: Le Sevrage de Morbach
Mondom @ 06-06-2010 13:06:21

http://www.orroz.net/sevrage_porno.htmChapitre "pendant" ; Orroz décrit une période de "militantisme", d'anti-porno, où on a envie de déboulonner le porno, où on va sur les sites prêcher la bonne parole jusqu'à s'en faire bannir, où on veut aider tout le monde en quelque sorte. Cette phase est je pense importante. Elle doit prendre des formes diverses selon l'individu sans doute. Je sais que je l'ai copieusement vécue, et que certaines réflexions ou films comme "princess" m'ont aidé, ainsi que me rétablir de ma dépendance affective qui m'a débarrassé du "syndrôme du sauveur" en grande partie... 
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 06-06-2010 14:06:11

Disse:
John Warsen a écrit:Comme on dit dans les mouvements d'abstinents, tu poses l'acte que tu penses devoir poser, mais le résultat ne t'appartient pas. 
C'est malheureux, et consternant de vérité. Bref on continue un peu à s'envoyer des mails, mais manifestement "ses potes le font aussi donc ...". Donc il est pas sorti de l'auberge, et moi non plus pour lui faire entendre raison. Tant pis. J'ai toujours eu un peu de mal à gérer mes propres échecs, déjà tout petit on me disait ; "Morbach, tu as du mal à l'accepter, mais, parfois, tu te trompes". J'ai monumentalement foiré un gâteau ce matin, une invention de plus pour laquelle quelque chose m'échappe. Faut que je voies si d'autres types ont pensé à faire des préparations du même genre, eux ils ont peut-être trouvé la solution. Mais ça va, je ne me suis pas trop énervé, je dirais pas que j'ai résolu d'un coup un problème qui a au moins 12 ans d'âge, mais je m'en veux quand même moins qu'avant. Aussi parce qu'avant, je pouvais me dire :  " en plus, tu t'es encore MB avant-hier devant tes pétasses virtuelles, décidément t'es bon à rien ". C'est une expérience intéressante que de voir comment le monde extérieur à la petite bulle que constitue ce forum considère le porno. Chez Doctissimo, c'est sûr, c'est pas pareil. C'est drôle, parce que, tout ça se situant dans l'intime, on sent quand même une petite gêne chez les gens à parler de la pornographie, ils ont encore dans la tête que c'est "sale", parfois ils pensent à ce que subissent les actrices et acteurs, la bestialité crétine qui fait le fond de tout ça. Bien vite tout ce ressenti "authentique", finalement assez spontané, est éclipsé par les dogmes modernes ; le "plaisir", un certain détournement de la "liberté sexuelle", l'idée que "tout le monde le fait", en fin de compte la peur de ne pas être un vrai mec si on ne le fait pas. Parce, paraît-il, c'est faire preuve de désir, donc d'une certaine "virilité", que de tout nettoyer et d'effacer son historique "pour pas que maman/ma copine le sache". C'est ben navrant tout ça ...   
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 10-06-2010 08:06:16

Peut-être que c'est passager, ou pas, n'empêche que je passe vachement moins de temps sur le forum en ce moment. La flemme de tout lire, la flemme de poster régulièrement. Je prends ça comme une avancée supplémentaire par rapport à l'espèce de culpabilité que je m'infligeais en février-mars si je n'étais pas dès l'aube à prendre des nouvelles. On va dire que c'était un excès de zèle par rapport au sevrage ; la peur que le moindre écart suffise. A ce propos j'ai rêvé, récemment encore, que je me retrouvais par erreur devant des vidéos porno, métrages improbables enregistrés par dessus mes fichiers audio. Aussi je me retrouvai devant des contenus illicites ( que je n'avais jamais vu d'ailleurs, c'est dire si l'imagination peut aller loin ! ) après avoir voulu réécouter mes anciennes compos ; et me voyais bien incapablede me retenir. A prendre comme un avertissement ? Comme quoi un chouilla suffit pour se jeter corps et âme dans le ravin ? Ou alors pour me dire que je devrais être plus viligant parce qu'en ce moment je me fatigue pas mal ( encore des problèmes de sommeil ) et qu'il se pourrait bien que dans un élan ( et non pas un caribou ) de désespoir je me jette dans le premier piège que la dépendance me tendrait ? Je vais quand même pas me laisser abattre comme ça, surtout après tout ce temps, non mais !Surtout qu'en ce moment je me sens bien. Tout simplement bien. La musique va bien, ma santé pas trop mal, et j'ai des projets plein la tête, dans plein de domaines différents. Des petits trucs, mais réalisables, juste un tout petit peu au-dessus de mes moyens ( comme ça ça me fait progresser ), sans pour autant stresser comme un malade à la simple idée qu'ils puissent aboutir. En cela je commence à sortir un peu de la gangrène adolescente du "tout est encore possible" décrite notamment par Mondom, et que je considère comme se manifestant chez moi par un cocktail d'angoisses et d'aboulie assez récurrent. Cocktail dont je n'ai pas entendu parler depuis déjà quelques temps. Bref, à court terme du moins ça sent plutôt bon !
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 11-06-2010 13:06:28

Il y a des posts assassins, où la méchanceté gratuite est loi, mais bon, mieux vaut être sincère ; je me dis en ce moment qu'il y a trop de faiblesse chez les gens, en général, et c'est un peu ce qui m'écoeure sur ce forum et me fait m'en éloigner. La question n'est pas de savoir si effectivement les gens sont vraiment faibles ( d'esprit ), n'ont que peu de volonté dans ce qu'ils entreprennent ( je ne suis pas en mesure d'émettreun avis sensé et tranché sur la question, évidemment ), mais de savoir pour quelle raison je me mets à penser cela ; en quoi est-ce que cela m'arrange de me le dire ?Alors bien sûr il y a l'hypothèse d'une enième forme de projection, débouchant sur l'idéeque je le pense à propos des autres, parce que je le pense d'abord à mon sujet ; ergo"je me trouve faible, je trouve que je manque de volonté". Possible, mais bien banal.Deuxième hypothèse, celle que c'est une façon d'échapper à mes sentiments ; je les considère comme "faibles", donc "inférieurs" pour éviter de ressentir quelque pitiéquand je les vois s'enfoncer dans l'enfer de la dépendance, parce la pitié, ça me faitpeur. Ainsi je les mets à distance, en même temps que je mets mes émotions à distance.Dans la mesure où je fais souvent ça ( éviter d'affronter mes émotions ), c'est un peu plus intéressant, je trouve. Troisième hypothèse ( la meilleure à mon avis ), je les méprise pour leur faiblesse, parce que c'est avant tout avec la faiblesse de mes parents que j'ai un problème. Jerefais donc sans cesse le procès de mes géniteurs en pointant chez les autres ce qui , chez eux ( mes parents ), me fait du mal. A ce propos j'ai rêvé, pas plus tard que cette nuit, que je sauvais mon père des griffes de sa mère acariâtre, en lui ouvrant les yeux sur sa condition de fils dénigré et étouffé, etc... Lui, en ruines, malade et sans vie, se laissait conduire par le premier venu ( en l'occurrence, moi ) ; bref ce n'était plus que l'ombre de ce qu'il avait été pour moi, c'est-à-dire déjà une ombre.Mon idée générale est que c'est un mélange de tout ça, avec une pincée de rancoeuren supplément, envers l'industrie du porno ; maudire les bourreaux et regarder ce spectacle( donc aussi les victimes ) d'un mauvais oeil m'aide peut-être à garder de la distancevis-à-vis de cette merde, et me dire qu'il faut que je m'en sorte, parce que je vaux mieux que ça.
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Re: Le Sevrage de Morbach
John Warsen @ 12-06-2010 10:06:06

Disse:
Morbach a écrit: Deuxième hypothèse, celle que c'est une façon d'échapper à mes sentiments ; je les considère comme "faibles", donc "inférieurs" pour éviter de ressentir quelque pitiéquand je les vois s'enfoncer dans l'enfer de la dépendance, parce la pitié, ça me faitpeur. Ainsi je les mets à distance, en même temps que je mets mes émotions à distance.Dans la mesure où je fais souvent ça ( éviter d'affronter mes émotions ), c'est un peu plus intéressant, je trouve.
la pitié fait peur parce qu'elle est elle aussi faiblesse et aveu d'impuissance : elle a la même racine qu'apitoiement, et on pressent que c'est pas terrible. On ne peut lui substituer la compassion sans un sérieux travail sur soi, et le mot lui-même a des relents de Christ, de Bouddha, qui nous font hésiter avant de l'utiliser.
Disse:
Mon idée générale est que c'est un mélange de tout ça, avec une pincée de rancoeuren supplément, envers l'industrie du porno ; maudire les bourreaux et regarder ce spectacle( donc aussi les victimes ) d'un mauvais oeil m'aide peut-être à garder de la distancevis-à-vis de cette merde, et me dire qu'il faut que je m'en sorte, parce que je vaux mieux que ça.
De tes trois hypothèses, tu "choisis" la plus originale et celle qui t'est le plus défavorable, mû par l'infaillibilité de tes instincts prométhéens (lol). Heureusement, "me dire qu'il faut que je m'en sorte, parce que je vaux mieux que ça" permet de mesurer le chemin parcouru. Tu as la chance d'être encore jeune, et déconstruire la croyance du porno est sans doute moins difficile pour toi (l'inertie est moins forte)Mépris, haine et autres sentiments négatifs sont des passages obligés, mais méfie t'en. Ils peuvent finir par te faire basculer dans le déni (et plus tu renieras que tu es une personne dépendante, plus tu le deviendras, me souffle-t-on en régie.) parce que plus tu prétends prendre de la hauteur par rapport aux autres, plus tu risques ET le manque d'oxygène des hauteurs - même si tes poumons semblent taillés pour l'altitude - ET la chute vertigineuse les jours où la niaque n'est pas disponible. Car il y a des jours avec et des jours sans. Le Pen a dit un jour "qu'on parle de moi en bien ou en mal, l'important c'est qu'on parle de moi" et le bougre avait maison, donc les bourreaux ne méritent pas ta haine. Le Christ a dit aime ton ennemi, il n'a pas dit deviens comme lui (cité ici http://pagesperso-orange.fr/john.warsen/secret à la date du 30 septembre)Bref, les sentiments négatifs ont une intensité émotionnelle aussi forte que leurs cousins positifs, et faut y aller mollo. Mais tu n'es pas obligé d'y stationner ad vitam aeternam...le jour où le porno ne suscitera plus qu'indifférence SANS EN REGARDER, c'est à dire le jour où tu n'y penseras plus... parce que t'auras trouvé bien mieux par ce que tu auras mis dans ta vie à la place de ce lot de consolation pour victimes consentantes...
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 13-06-2010 07:06:25

Disse:
John Warsen a écrit: la pitié fait peur parce qu'elle est elle aussi faiblesse et aveu d'impuissance : elle a la même racine qu'apitoiement, et on pressent que c'est pas terrible. On ne peut lui substituer la compassion sans un sérieux travail sur soi, et le mot lui-même a des relents de Christ, de Bouddha, qui nous font hésiter avant de l'utiliser.
<p>Je t'avouerais que j'ai un peu de mal à faire la différence entre pitié et compassion ; à la limite je pourrais concevoir que la compassion se passe d'apitoiement, et qu'elle ne part pas forcément des mêmes bases. Ce n'est peut-être pas "je me vois souffrir en l'Autre", mais plutôt "l'Autre souffre, et je veux remédier à sa souffrance", encore que j'ai du mal à cerner la nuance. Le Christ m'emm.. nettement plus que Bouddha soit dit en passant, en principe à cause du principe de rédemption par biais clouté, qui appelle toujours plus de martyrs à se faire lyncher ( ou à se lyncher eux-mêmes ) au nom du divin, plutôt que de faire vraiment avancer le schmilblick. 
Disse:
De tes trois hypothèses, tu "choisis" la plus originale et celle qui t'est le plus défavorable, mû par l'infaillibilité de tes instincts prométhéens (lol). Heureusement, "me dire qu'il faut que je m'en sorte, parce que je vaux mieux que ça" permet de mesurer le chemin parcouru. Tu as la chance d'être encore jeune, et déconstruire la croyance du porno est sans doute moins difficile pour toi (l'inertie est moins forte)
Elle n'est pas forcément la plus défavorable, mais c'est la plus personnelle on va dire. Instincts prométhéens ? Pourtant mon foie est en bon état il me semble, là non plus je ne vois pas. Malgré tout j'ai quand même passé, si on tient compte des premiers visionnages de films érotiques, 8 ans là-dedans, dont les 3 derniers à fond les ballons. Mais, oui, je pense aussi que c'est plus facile ; moins le porno s'est permis de s'insinuer dans tous les moments importants de notre existence, plus il est aisé, ou devrais-je dire, moins il est difficile de le démystifier. Franchement je plains ceux ici qui reviennent de 30 ans de branlette compulsive sinon plus, je me demande de quelle façon ils en sont venus ( enfin ) à remettre en question le cousin pervers d'Eros.
Disse:
plus tu prétends prendre de la hauteur par rapport aux autres, plus tu risques ET le manque d'oxygène des hauteurs - même si tes poumons semblent taillés pour l'altitude - ET la chute vertigineuse les jours où la niaque n'est pas disponible. Car il y a des jours avec et des jours sans. 
... et la solitude des hauteurs aussi, ça je connais. Tu m'avais déjà averti sur Nietzsche et l'exaltation : j'essaie de moins me monter le bourrichon les jours joyeux, j'en garde un peu sous le coude au cas où, et ça fait un bail que je n'ai pas vu de vrais jours "sans". On prend de toute façon de la hauteur pendant un sevrage, et à force de réflexion on redescend moins facilement. Le tout est de faire gaffe, de ne pas trop s'emporter, garder les yeux bien ouverts, parce qu'elle ( la dépendance ) nous attend toujours au tournant dans les moments de fatigue. N'empêche qu'est-ce que je me sens bien en ce moment ! L'impression que rien ne peut m'arrêter, ou du moins que je suis devenu capable d'encaisser les coups, et de repartir ( presque ) aussitôt. Quand, dans l'abstinence, la haine, la rancoeur et leurs copines se changeront en indifférence, ce sera un beau jour je crois. Mais tu sais, John, avec la famille que j'ai, j'aurai du mal à rester indifférent ; en ce moment par exemple, j'ai deux cousins de plus qui tombent dedans, et qui aiment en même temps la bouteille. Je ne suis pas condamné à désespérer de les voir s'enfoncer ainsi, je peux très bien me dire "tant pis", mais n'empêche que, au fond, je les aime bien.   
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Re: Le Sevrage de Morbach
Mondom @ 13-06-2010 13:06:43

Changer les autres tu ne peux.Les regarder autrement tu dois, comme tu te regardes aujourd'hui différemment d'hier.On en revient à ce message que j'ai encore entendu dans l'avion l'autre jour: il faut se mettre le masque à oxygène à soi-même avant d'envisager d'aider les autres à passer le leur. Alors respire!Il n'y a pas d'urgence à s'éloigner du porno pour les autres, il n'y en a pas forcément pour soi-même. Il y en a même certains qui s'appuient sur les "18 mois" d'Orroz, en se trompant un peu sur le sens de ce temps, pour temporiser leur décrochage... L'urgence qu'il y a est celle que chacun se crée. De même que l'urgence que le dépendant se crée à se MB à nouveau après 5 minutes ou 3 jours...Tu sais, j'ai passé plus de 30 ans "là-dedans", et ce qui m'a permis enfin de me rendre compte c'est de voir que je pouvais arrêter de m'en empêcher sans doute... Pareil pour décrocher, le principe peut être abordé sous l'angle d'"arrêter de s'empêcher" (de grandir, de décrocher, de vivre le réel, d'être connecté avec soi-même, de résister à et détourner tout ce que son esprit essaye de nous dire ou faire ressentir, d'être heureux...)
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 14-06-2010 10:06:59

Disse:
Mondom a écrit: Changer les autres tu ne peux.Les regarder autrement tu dois, comme tu te regardes aujourd'hui différemment d'hier.
Alors justement, il y a quelque chose que je ne comprends pas dans la première phrase. Moi, on m'a bien détruit, ou du moins sévèrement abîmé, non ? ( je parle de mon père, et en partie de sa famille )  C'est donc que l'on peut avoir une certaine influence sur les gens qui nous entourent, et que l'on peut également les aider à se construire, dans la mesure du possible. Cela ne se fait pas avec une précision monumentale, et on est jamais sûr des conséquences ; néanmoins on peut, si ils sont prêts, leur montrer la voie non ? J'admets bien que l'on ne peut pas ( et c'est un problème auquel les co-dép' sont confrontées régulièrement ) forcer quelqu'un à ouvrir les yeux si il veut vraiment les garder clos ; mais en déduire pour autant qu'on ne peut en rien changer les autres, je trouve ça excessif. Les détruire ça peut se faire n'importe quand du moment qu'on connaît leurs failles et qu'on y a accès, les aider à se sortir d'un nid-de-poule nécessite qu'ils le veuillent bien ; mais il y a une contradiction à affirmer que nos problèmes viennent en partie de l'influence que nos parents ( l'entourage proche etc... ) ont eu sur nous à une époque donnée, et de l'autre côté dire qu' "on" ( donc que "personne" ) ne peut changer les autres. Mais c'est vrai, j'ai autre chose à faire que cela, et je n'ai pas vraiment envie de former un groupuscule d'éclopés anti-porno ; j'ai bien assez à faire avec moi-même. Et pourtant ...<p>Les regarder autrement ? C'est-à-dire ? Comme des gens responsables qui ne nécessitent pas que quelqu'un leur vienne en aide, et qui s'en sortiront, ou pas ; advienne que pourra ? Alors que je sais qu'il n'y a pas plus irresponsable que le dépendant ? ( il est responsable de ses actes, mais n'a aucun contrôle, c'est ce que je veux dire )
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Re: Le Sevrage de Morbach
yannyann @ 14-06-2010 11:06:01

bonjour,quant au fait d'influencer ou non les autres...pour ma part, je suis un enfant de réfugiés traumatisés. Vivant sous le même toit qu'eux, j'ai subi, enfant, le même traumatisme via leur intermèdiare et pourtant n'ayant rien connu de leur vie passée.mes enfants sont, je l'espère libérés de cet état (eux aussi auraient pu subir ce traumatisme à cause de moi... et là, une fois devenus adultes, on chercherait vainement les raisons de ce traumatisme, plusieurs générations après et dont les acteurs originels seraient tous morts!il me semble que c'est une question d'environnement familial qui va faire le bon développement d'une personnalité, indépendemment des erreurs inévitables que l'on pourrait commettre. Comme si l'enfant ne retenait que les lignes conductrices véritables et pas les points de détails heureux ou malheureux qui jalonnent sa vie...Détruire quelqu'un suppose que ce quelqu'un soit faible sur certains points donc maléable. Sinon, ça peut être difficile.Induire quelqu'un sur le chemin du bien suppose là aussi qu'il soit "faible" ou conscient de sa mauvaise pente... Sinon, je pense qu'il n'y à  rien à faire (ou juste faire prendre conscience) . c'est en soi qu'on trouve son chemin.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Lia @ 14-06-2010 12:06:38

Morbach, on ne détruit pas quelqu'un facilement.. non ! mais les parents sont effectivement là pour aimer et protéger lerus enfants.. et quand on est enfant.. ils ont un grand "pouvoir" sur nous.. on s'identifie à eux et pour un enfant ses arents ne sontjamais remis en question, ils n'ont jamais tort !Un enfant battu ne se dira pas "mon père est un salopard qui n'a pas de couilles.." il se dira "j'ai été méchant.. j'ai mérité.. je vais essayer d'être encore plus sage ou silencieux.."Toi tu ne peux "changer" personne et détuire peu de monde.. tout comme nous tous (excepté ceux qui sont parents.. un enfant est fragile et entièrement à ta merci..) tu peux conseiller écouter.. mais tu vois..même faire prendre une direction à quelqu'un, un choix que tu penses souhaitable pour lui.. tu ne peux pas.. chacun décide pour soi.. toujours ! parce que personne ne détient la vérité.. ni toi ni moi.. que chacun a son vécu.. et que l'expérience des autres ne vaut rien pour soi-même..Ne te torture pas avec les autres.. tu peux aider mais au-delà.. Essaye, toi, d'être heureux avec ce qu'on t'a donné..As tu parlé ouvertement à tes parents..?  eux petit t-ont-ils dit les choses ? parlé de leurs souffranes ? du pourquoi et du comment ?
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Re: Le Sevrage de Morbach
slave @ 14-06-2010 12:06:37

Rien à voir mais j'ai besoin de parler, ou de me différencier, je rebondis sur la généralité sur les "enfants battus" de Lia. j'ai été battue, j'ai prié, oui, prié pour q'une famille qui veut des enfants m'adopte...puisque de toute évidence mes parents biologiques ne m'aimaient pas. CQFDPlus tard, je me suis dit, si  mon père lève la main sur moi, après mes 18 ans je porte plainte... je me le jure... la dernière "branlé" (y a pas d'autre mot désolée) que je me suis prise, à terre, coup de pied au ventre etc... c'était 15 jours avant mes 18 ans... " width="15" height="15Sinon, je n'ai qu'un mot à dire : résilience ;-)
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Re: Le Sevrage de Morbach
Lia @ 14-06-2010 13:06:39

Slave une question.. ces parents là.. tu les as aimé non ?Mon copain a eu la même réflexion..Il voulait être adopté par une autre famille.. il voulait que la Dass l'emmène mais dans la réalité, il a aimé ses parents et cela n'a pas été aussi évident de faire face à leurs erreurs et leur" width="15" height="15 manque d'amour.. il a du suivre une psycothérapie pour voir vraiment .. il reste encore de grosses failles (dont la dépendance) suite aux manquements de ses parents..
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Re: Le Sevrage de Morbach
slave @ 14-06-2010 13:06:46

Oui, j'ai aimé ma mère jusqu'à mes 8 ans environ, et puis j'ai compris, compris qu'elle ne m'aimait pas... qu'elle manipulait mon père pour qu'il me tape dessus, par pur sadisme, je précise que ma mère a des problèmes d'alcool, qu'il y a dans sa famille un lourd secret, qu'elle ignore ou renie elle-même. Peu importe, à partir du moment où j'ai compris ce non-amour pour moi, je l'ai accepté, je ne l'ai pas jugé... En tout cas, moi, je n'aime pas mes parents, je ne les déteste pas non plus, je vis ma vie, je ne leur court pas après, je n'ai pas besoin d'eux tout simplement, sans frustration aucune. Et je revendique le droit aux parents de ne pas forcément aimer leurs enfants...enfin, surtout ma génération, je suis née avant 1974 ! Je les vois 1 à 2 fois par ans, chacun, ils ont divorcés quand j'avais 19 ans, me laissant à la rue...Petite, j'ai trouvé la force, je ne sais ni pourquoi, ni comment, mais j'en suis là aujourd'hui...ensuite, en cours de psychologie, j'ai trouvé des excuses à ma mère, enceinte de moi, et en deuil de sa propore mère....blablabla... c'est passionnant la psychologie.... mais il faut savoir lacher prise parfois, sinon, à force de chercher-trouver des excuses à tout le monde... on s'oublie tout simplement !Donc sans l'amour de mes parents, je ne suis pas tomber, ni dans l'alcool, ni dans une drogue, ni dans une dépendance d'aucune sorte, trop fumé cette dernière année c'est tout, pas la faute à mes parents ;-)
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Re: Le Sevrage de Morbach
Lia @ 14-06-2010 14:06:55

oui.. c'est tout à ton honneur ! Pas évident de se construire dans certains cas.. je pense quand même que la famille (les parents) reste le sol sur lequel on marche et sur lequel on construit sa propre vie.. ca laisse des blessures j'imagine quand même...A priori, beaucoup de dépendants ont une "histoire" commune... ce qui ne les excuse en rien.. mais voilà chacun fait comme il peut avec ce qu'il lui ai donné... Chacun a sa propre histoire.. et heureusement, malgré tout, il y a d'autres issues..
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 14-06-2010 20:06:11

Disse:
slave a écrit: Sinon, je n'ai qu'un mot à dire : résilience ;-)
C'est drôle, slave, justement aujourd'hui mon psy(chiatre) m'a proposé de lire un peu Cyrulnik, auteur qu'il "découvre" pour sa part et qu'il trouve "intéressant". Je pense m'y mettre sérieusement ; j'ai un gros projet musical qui progresse lentement depuis mars 2009, que je compte d'ailleurs baptiser ( ironiquement, par contre ) "Resilience", l'histoire d'une fuite en avant désespérée, jusqu'à la folie et au suicide, d'un gars qui croit s'en sortir ainsi ( il me ressemble étrangement d'ailleurs, mais en pire ) . Bon avant de pondre ce truc là il me faudra passer par des trucs moins conséquents, mais ça se profile pas mal. Je suis un débutant encore pour ce qui est du rapport à l'Autre : dans le sens où je suis parti sur de très mauvaises bases, j'estime que tout est à refaire. Du coup je ne sais que faire face à des copies de ce que je ne veux pas être. J'imagine que ça viendra progressivement, au fil de la rééducation. Dis-donc slave, ça n'a pas été de la tarte ton enfance on dirait ; je te signalerais seulement que, même si tu n'es pas tombée toi-même dans tous ces travers ( et tant mieux pour toi ! ) , tu as cependant choisi ( et je pense que ce n'est jamais vraiment un hasard ) un dépendant comme partenaire ; bien que "quelque chose clochait" depuis le début, ça a quand même mis son temps avant que tu sortes de ton "déni" sur ce qu'il était. Je pense qu'il n'y a jamais aucune séquelle, on a tous nos problèmes et on les gère plus ou moins bien, mais il reste toujours quelque chose. Heureusement.     
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Re: Le Sevrage de Morbach
slave @ 15-06-2010 08:06:35

Oui, le fait de tomber sur "des mauvais garçons" doit être évoqué avec mon psychiatre... ;-)Ceci dit, de mon expérience, l'amour est chimique... je n'ai pas de critère physique ou socio-culturel...Je ne choisis pas, ça me tombe dessus, tout les 10 ans, en attendant je vis seule... et je n'en souffre pas.Je reconnais volontier que je me suis laissée bouffer par les problème des autres, l'écoute, les conseils...J'avais d'ailleurs fait 2 ans d'école d'infirmière, et franchement, je ne regrette pas d'avoir arrêter.... parce que, si j'ai la chance dêtre équilibré, ce n'est pas une raison pour tout le temps aider les autres.Quant au déni ; je ne vois pas ça comme ça : il y a eu un an où ou je n'ai pas su, puis 6 mois, où je lui ai "laissé sa chance" à plusieurs reprises...certe. D'ailleurs c'est quand lui, a lu les liens sur les codép., qu'il m'a dit de façon méprisante à quel point elles étaient pathétiques... ça a été ça le déclic pour moi ;-) parce qu'il avait raison et que je ne voulais pas qu'il pense ça de moi !
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Re: Le Sevrage de Morbach
Lia @ 15-06-2010 08:06:02

Je ne choisis pas, ça me tombe dessus, tout les 10 ans, en attendant je vis seule... et je n'en souffre pas. Slave, je pense que personne "ne choisit".. c'est l'inconscient qui choisit..et je suis d'acoord... sur l'enfance,  zéro séquelle cela n'existe pas.. bonne ou mauvaise, nos parents ont une incidence (voire plus) sur ce que l'on n'est.. sur nos caractères, nos rapports aux autres.. après avec la vie et sa propre réflexion, on arrive à redressser la barre mais il reste forcèment quelque chosePour Morbach, ne te fixe pas sur ce que tu ne VEUX PAS devenir..  tu deviendras toi.. avec ton passé.. avec ton cheminement.. y'a pas a se dire.. je veux surtout pas être ça..! Tu es là.. tu ouvres grand les yeux sur toi et ton vécu.. tu es jeune... tu vas avancer tu verras !!" width="15" height="15
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 20-06-2010 10:06:02

Disse:
Lia a écrit:Pour Morbach, ne te fixe pas sur ce que tu ne VEUX PAS devenir..  tu deviendras toi.. avec ton passé.. avec ton cheminement.. y'a pas a se dire.. je veux surtout pas être ça..! Tu es là.. tu ouvres grand les yeux sur toi et ton vécu.. tu es jeune... tu vas avancer tu verras !!
Tu as raison Lia, se définir par la négative ne fait pas vraiment avancer les choses. J'ai depuis longtemps ( eu ) peur de tourner comme mon père, de faire des choix qui n'entraineraient rien d'autre que ma ruine ( en matière de choix merdiques j'ai mon quota avec la dépendance, alors pas la peine d'en rajouter ). Je ne pense pas qu'il faille jamais oublier d'où l'on vient ( apprendre de ses erreurs est fort utile par exemple ), mais regarder vers l'avenir est nécessaire pour cesser de tourner en rond ( autour du seul barreau que comporte notre prison n'est ce pas ? ). N'empêche qu'aujourd'hui je suis plutôt soulagé ; je ressentais depuis un moment la nécessité de publier quelque chose côté musical, eh bien c'est fait ! Cela faisait quatre ans que je n'avais pas pondu quelque chose de sérieux, et pour cause, j'étais bien trop à côté de la plaque pour y parvenir. En fait la dépression m'a rattrapé peu de temps après avoir commencé à composer mes propres trucs ( mi-2005 ), et bien que j'ai continué à amasser des tas de morceaux faisant partie de projets inachevés depuis l'été 2006, je n'avais rien "finalisé" depuis ( à part une compilation de remix immondes en octobre 2008, mais ça ne compte pas sur le même plan ). Cela m'a pris trois semaines intensives ( avec quelques pauses quand même ), pour réarranger certains morceaux et en ajouter d'autres à une toute petite galette de 25 minutes, mais n'empêche que ça valait vraiment le coup. Comme d'habitude je m'attendais à un grand soulagement ( un souvenir déformé par la MB ? ), mais c'est bien plus subtil que cela ; finalement ce n'était rien de moins et rien de plus qu'une étape supplémentaire sur la voie de la re-construction. Mais quelle étape ! J'ai pris bien plus de plaisir à l'ouvrage pendant ces trois semaines qu'à contempler le fruit de mes efforts : ce qui me renvoie à l'idée ( à retravailler ) que ce qui me pousse vers cela, ce n'est pas tant l'envie de justifier mon existence par un amoncellement de productions, que les joies de la conception et de la mise au monde. C'est peut-être l'euphorie du moment, mais je me sens presque immunisé : cela m'a l'air tellement plus sain que la branlette, tellement plus authentique, cela me met tellement en contact avec moi-même, dans un dialogue joyeux et délesté du poids de la culpabilité, que je me dis, une fois encore, qu'il n'y a pas de meilleur remède que la création pour ce genre de saloperie. C'est toujours la même leçon : ne pas chercher à déconstruire la dépendance, on n'avance pas sur des décombres ... construire à côté est bien plus efficace. 
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 21-06-2010 00:06:42

Bon, eh ben ça fait 7 mois tout pile !De nouvelles perspectives s'offrent à moi désormais : avec tout ce temps d'abstinence, il est clair que le choix a été fait entre couler ou sortir la tête de l'eau. On verra bien avec le temps si je parviens à rester au sec. Je peux voir qu'en fin de compte, ce qui importe, c'est d'agir, simplement. Le combat contre la passivité, le poids de la dépendance, et toute l'idéologie qui va avec, se gère vraiment au quotidien. Chaque acte que je pose en dehors de la compulsion est un coup supplémentaire porté à l'édifice de ma dépendance. Mais ce n'est pas pour autant que je vis 24/24h dans l'idée de lui ( me ? ) faire payer d'avoir rajouté un boulet à ma chaîne déjà bien chargée. En construisant à côté de la dépendance, malgré elle, naturellement ce qu'on ne fait plus c'est la maintenir en état. Peu à peu cette grande demeure malsaine devient terne, poussièreuse, tombe en ruines, et finit par n'être qu'un inoffensif amas de décombres. De temps en temps je passe devant et je me souviens. Je me souviens surtout de la façon dont cela a commencé, de quelle façon je suis allé m'abriter dans le pire des refuges, et c'est vrai qu'il faisait froid dehors. Mais à vivre dans une grotte moisie on en respire aussi les miasmes, et ça nous rend encore plus malades. C'était une erreur, mais je ne pouvais pas savoir à quel point ;inutile de m'en vouloir.Je franchis encore une étape importante, enfin à mon sens. Chaque jour, je le sens, je vis un peu plus, j'agis un peu plus : j'ai perdu de vue toute forme de mélancolie. C'est presque un miracle qui se produit là : au désespoir succède la confiance, à l'attente indéfinie, l'action ; je crois même que je commence à m'apprécier un peu ( sans faux semblants ). Je me regarde différemment, je regarde mon corps différemment, plus tant comme un ennemi que comme un allié, résistant et fier d'être encore en bon état malgré tout ce que je lui ai fait subir. Y'a pas à dire, ça valait vraiment le coup tout ça, et je ne vois peut-être pas encore à quel point !
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Re: Le Sevrage de Morbach
Lia @ 21-06-2010 12:06:31

Super ! Il est beau ce texte ! On y sens un nouveau Morbach.. J'y reviens .. tu avances !!! faut savoir lacher prise des fois.. et ne plus essayer de tout controler.. se voir tel qu'on est, c'est à dire pas si mal que ça.. " width="25" height="18voire même plutot gentil garçon, intelligent..qui a souffert... mais morbach ne serait pas Morbach sans ce passé là..7 mois..c'est génial !
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Re: Le Sevrage de Morbach
sven @ 22-06-2010 13:06:56

Disse:
Morbach a écrit:
Chaque jour, je le sens, je vis un peu plus, j'agis un peu plus :


C'est limpide. C'est frais. C'est authentique. Cela fait beaucoup de
bien de te lire, Morbach. Merci pour ce post bourré d'ondes positives!
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 22-06-2010 21:06:15

De rien sven, mais comme d'habitude j'ai tendance à oublier ce que donne la confrontation à l'Autre. Aujourd'hui, beaucoup de problèmes pour faire admettre les conséquences d'un changement radical à ma mère en ce qui concerne le local réservé à ma batterie et à ses outils de jardinage, situé au sous-sol. Pour faire court, tout est moisi et plein de bestioles depuis des lustres là-dedans, ça s'arrange pas ( 9 ans sans nettoyer quand même ), sans compter les infiltrations d'eau de pluie qui en rajoutent une couche côté miasmes, et j'en ai marre de m'entrainer en respirant toutes ces saloperies. Résultat j'ai beaucoup de mal à gérer le décalage entre mes urgences et ses urgences, disputes à n'en plus finir à la clé ( ma soeur s'y est mise aussi ). M'en fous, le nettoyage est tout de même en cours, et il va falloir installer quelques trucs pour empêcher le retour des champignons. Heureusement, pour une fois, ça ne change rien à ce que j'en pense : personnellement j'en ai marre de me contenter de ce que des morts-nés m'autorisent à faire ; j'ai de l'énergie maintenant et il est hors de question de l'employer à autre chose qu'à construire mon petit monde, pas à pas. Peut-être ( sans doute ) voient-ils cela comme un changement sans raison apparente, un caprice, une "crise" de ma part, parce que cela fait déjà plusieurs semaines ( un ou deux mois ? )que je me remue, après plusieurs années d'apathie plus ou moins régulière. Dans la mesure où mes proches ignorent ma dépendance, mon sevrage, et les conséquences de celui-ci, ça doit pas paraître très cohérent. M'enfin bon, ils devront bien s'y habituer. 
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 24-06-2010 09:06:14

Eh ben voilà, ça s'arrange, ça rentre dans l'ordre. Chose dingue : hier je n'ai même pas sorti mon pc portable de son étui ; comme je me suis dit en fin de journée "j'avais pas que ça à foutre quand même !". Il s'agirait pas de moi j'en serais moins étonné que mort de rire ; de la part d'un addict au cybercul, ainsi qu'aux jeux vidéos ( sur pc évidemment ), avec une forte tendance à la dérive sur internet, c'est surprenant de voir qu'enfin je parviens à rejeter mon ordi, à la considérer comme une "option", quelque chose de moins nécessaire que manger, boire ou dormir. Parce que c'est quelque chose que je me dis depuis un bail que le virtuel c'est dangereux et pas nécessaire et patati et patata, mais c'est toujours facile d'entretenir la parlotte, comme de faire les désintéressés. L'instant de vérité, c'est celui du choix, celui de l'acte. Là on voit vraiment les choses telles qu'elles sont, on se voit tel qu'on est, tel qu'on fonctionne ; c'est à peine si il y a eu résistance hier contre l'idée que je n'avais pas à m'en servir, et si aujourd'hui je dois y retourner, cela ne le sera pas forcément pour toute la journée, et pas forcément non plus pour celle de demain. Waw, c'est dingue quand même, ça fait deux mois et demi sans jeux vidéos, et ce n'est qu'hier que je me suis rétorqué, après un coup d'oeil sur ma tirelire : "Mais dis-donc, toi qui manque d'oseille, pourquoi tu les revendrais pas, tes jeux vidéos ?" Ben c'est pas une mauvaise idée, loin de là, on a eu une longue histoire ensemble, mais désormais je n'ai plus rien à faire avec eux, alors pourquoi m'y attacher plus que ça ? C'est décidé, dès que j'ai le temps, je fais le tour des revendeurs d'occasions. Tout se passe tellement moins mal qu'avant, ça me ferait presque peur ! Y'a pas à dire, souvent, on ne s'en sort pas parce qu'on a pas vraiment envie de s'en sortir, parce qu'insidieusement, on s'en empêche.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 26-06-2010 17:06:05

... tellement moins mal, mais pas toujours. Autant ça s'était calmé côté phallucinations depuis un bail, autant faire ses courses à l'hypermarché local par une chaude après-midi d'été expose d'avantage. Résultat j'ai passé une bonne heure à essayer de réprimer mes pulsions, à tenter de ne pas regarder, comme un débutant qui n'aurait pas compris qu'il valait mieux laisser passer l'orage sans trop écouter le tonnerre. J'étais fatigué faut dire. En allant chercher ma soeur à la gym ( je conduis ), ma mère me fait remarquer en rigolant que je ferais mieux de m'engager rapidement sur la voie, plutôt que de mater les filles qui passent. Des filles de 13 ans de moyenne ( le problème du dépendant est qu'il "sexualise" tout, y compris les fillettes ). Je lui dis que ce n'est pas ce que je fais ( ce qui est vrai ), ma soeur rencherit qu'elles sont "trop jeunes", ce qui refait rire ma mère ; bref je me sens coincé. D'où le fait que j'assène trois durs coups dans l'épaule de ma mère ; je n'ai pas trouvé d'autre issue que de frapper. Bon je passe sur l'ambiance de merde qui règne depuis à la maison ; par la suite je n'ai pas réussi à me calmer, et mes bonnes vieilles angoisses se sont repointées ; je suis donc encore comme serré dans un étau.La violence parle, encore et encore. La seule excuse de merde que j'ai pu trouver pour expliquer ce mouvement de haine est qu'il y a des choses "que je ne trouve pas drôle". Or, d'ordinaire, je trouve vraiment tout drôle, et n'ai pas de mal à me moquer de moi-même si l'occasion se présente. La vérité est que j'ai eu peur qu'elles me voient tel que je suis ; un obsédé sexuel, dépendant au porno, qui malgré des mois de sevrage, doit encore se tenir d'une main de fer 24/24h pour ne pas craquer. Et malgré tout ça craque, un peu, de temps en temps.   Ce qui m'embête, c'est que mon psy a diminué de moitié mon traitement thymorégulateur, et que les effets qui apparaitraient si il était trop tôt pour cela, tiendraient justement soit de l'agressivité ou de tendances à la dépression. Je sais que quand mon humeur faisait des vagues ( à l'époque précédant le début de ce traitement ), je n'arrivais pas à justifier le changement de direction ; l'euphorie, la colère, de même que les angoisses, l'apathie, l'aboulie, apparaissaient sans qu'apparemment il ne se passe quelque chose qui les justifierait. En l'occurence ce coup-ci, il y avait tout pour que je craque ; la chaleur, la fatigue, des travaux difficiles en cours depuis mardi, le stress de ne pas les finir à temps, une après-midi dangereuse, les moqueries, le contexte familial, le sommeil qui se remet à déconner. Donc il faut juste faire en sorte que cela passe, que je reprenne le fil ; après, si ça se reproduit, on verra.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 27-06-2010 08:06:59

En fin de compte cette crise là avait débuté bien avant l'après-midi d'hier. C'est toujours un grand nombre de facteurs qui intervient, et tous se présentaient tranquillement sans que je ne voie rien venir ; sans doute ne voulais-je pas les voir venir. J'ai encore tendance à croire que je peux me demander des efforts toujours plus importants sans m'accorder de pause, sans que cela ait des répercussions sur mon humeur. L'opposition "souffrance"/"compulsion" revenait progressivement au premier plan : dès que j'avais fini de suer, je me précipitais sur mon ordi pour me "détendre" vite fait en écoutant de la musique, consultant mes boîtes mails désespérément vides ( sauf de spam ), et en trainant sur Youtube, jusqu'à atteindre ce fameux stade, le stade "désabusé". Vu comme ça, rien d'étonnant à ce que je me sois retrouvé coincé hier, en tête à tête avec mes pulsions, et que ça ait fait des dégâts. On parlait, fut un temps, de méthodes de relaxation ; ça n'a jamais été mon truc de rester immobile trop longtemps, j'ai tendance à ruminer plutôt qu'à réfléchir, ou à me bourrer le crâne de masturbation intellectuelle plutôt que de "faire le vide". En revanche il faudrait que je m'autorise des sorties, marcher seul, de temps en temps. Bref, changer d'air. Je sais d'expérience qu'une simple balade en bus peut me changer les idées quand je commence à déraper. On va partir sur le principe de deux sorties par semaine, en gros une tous les trois jours, ça sera déjà pas mal.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 29-06-2010 23:06:22

On y est, le "Marc Dorcel Store" dont je parlais il y a un mois et quelques, est installé. Si ça fait marrer les gens dans le bus, moi, je ris jaune. Il est situé juste à côté d'un quartier plein de HLM, traduction ; des tas de gosses déjà pas bien situés socialement peuvent venir trouver leur échappatoire dans un magasin qui désormais fait partie de leurenvironnement direct. Je me demande ce qui se serait passé si à, mettons, 9 ans, je m'étaisaventuré dans un truc comme ça. Les conséquences à court, moyen, et long terme. Et puis merde, de toute façon je peux pas grand chose pour eux ; j'ai trouvé en fouinant au hasard sur le forum, un lien vers un site qui veut faire la "guerre totale" à la pornohttp://www.guerretotale.com/ . Pour ceux que ça intéresserait, c'est assez bien renseigné, construit, et on sent une sortede conviction de la part de l'auteur qui pour autant ne fait pas grand place à une haine irresponsable. John écrivait y'a pas longtemps que de toute façon les pornographes ne méritaient que l'indifférence. Ben j'ai du mal faut dire, y'a des questionnements éthiqueslà-dessous. Dans la mesure où l'on est un survivant potentiel de ce merdier, ne doit-on pas se servir de cette expérience pour mettre en garde ceux qui risqueraient d'y tomber, en militant, et même en nous attaquant à leur empire ? En même temps m'attacher à leur taper dessuspar tous les moyens permis ( et moins permis ), fait qu'en fin de compte je reste coincé dans leur univers plein de désolation et de rancoeur, plutôt que de vivre ma vie de petitbonhomme sevré et heureux de l'être. Alors que faut-il faire ? On va encore me dire qu'il n'y a que moi qui ait la réponse, qu'il me faut attendre d'aller mieux ... et c'est vrai.M'enfin bon, quand bien même on n'y passerait pas notre vie entière, ne nous faudrait-il pas militer en dehors des frontières de notre entraide ( ô combien utile ! nécessaire ! ), question de jeter quelques cailloux dans la mare endormie ? Parce que si nous on ne le fait pas, qui le fera ? Qui aura une chance d'arrêter la machinede guerre, le lobotomisateur de masses ?
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 30-06-2010 08:06:00

Bon ben voilà, hier je me suis débarrassé de mes jeux vidéos. 25 misérables euros mereviennent, maigre compensation en regard des centaines d'heures passées à m'y enfermer ( et je suis gentil avec les chiffres ). Sans compter le prix qu'ils m'ont coûté, prix qui, à l'achat, n'a plus rien à voir avec ce qu'on peut en récupérer par la revente.Va falloir admettre que je ne peux rien changer à ce qui est passé, j'ai fait pas malde conneries certes, mais le contexte ne me les faisait pas apparaître comme telles ;il serait presque contradictoire d'avoir des regrets ; cela a eu lieu, mais cela n'aplus à être, voilà tout. C'est comme pour la dépendance au cybercul ; rien ne me rendra l'éternité passée sur cette merde, l'énergie perdue dans la compulsion, l'estime de soi piétinée encore et encore, et l'innocence, tout simplement. Il s'agit donc de faire le deuil de ce qui aurait pu être, mais n'a pas été. Un deuil que l'on fait dès que l'on agit, puisque, concrètement, en prenant une voie à un carrefour on ne prend pas les autres voies qui étaient proposées. C'est précisément ce en quoi, à mon sens, la procrastination trouve son intérêt : pour celui qui a peur de se séparer de sa came ( parce que même la pire bouse du monde peut apparaître comme un recoinsécurisant ), ne rien faire lui permet de contempler toujours le même horizon morne et sansrelief, celui de la prochaine (cyber-)cuite. Ainsi il étend cette pratique à toutes ses activités, bloquant toute possibilité de création, toute spontanéité même, toute révolte venue d'on ne sait où qui le pousserait normalement à s'en sortir, pour rentre dans lecycle de la vie contemplative. Pas de tentatives, donc pas de réussite, mais pas non plus d'échec. Donc pas de deuil ; moins de souffrance, et pour ce qui est de la joie, ben, tant pis.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 30-06-2010 09:06:31

C'est pourquoi je me bouge le train depuis quelques temps, et dans l'ensemble, faut dire que ça va vachement mieux. En trainant l'autre jour sur ce topic, je me suis aperçu qu'un post du sieur Mondom était complètement passé à la trappe pour moi ; à peine si j'avais pris conscience de son existence. Post n°147

Disse:
Mondom a écrit: Morbach, cela fait un petit moment que j'ai envie de réagir sur quelque chose...Tu as à plusieurs reprises reçu des messages (de ma part entre autres) te disant que la relation à l'autre que tu sembles fuir en creusant un fossé entre "moi et les autres, ces inférieurs" (je caricature pour résumer) peut évoluer, et à chaque fois tu as répondu en mode "relation privilégiée où les parties ont à s'apporter quelque chose mutuellement ou unilatéralement"... Je ne sais pas trop quoi y voir, mais c'est un peu systématique qu'à un sujet de "relation banale et ordinaire de vie en société avec autrui" tu ne voies pas le "sans nécessairement qu'il y ait relation privilégiée, affective, magique ou exclusive, impliquant une complicité particulière"...
Ben oui, je suis d'accord, et maintenant que je l'ai lu, je me demande si il n'y a pas une anguille là-dessous : l'idée de la nécessité d'une "relation privilégiée" plutôt qu'autre chose, s'est formulée en moi vers 2008-2009, entre autres suite à une débacle totale sur le plan social ( perte de nombreux "amis" qui n'en étaient pas du tout, un échec sentimental de plus, etc... ), pour tenter de sélectionner les relations qui valaient le coup parmi le paquet de liens potentiels que je pouvais créer. En gros c'est une passoire pour humains, et surtout pour "relations humaines". Je me demande donc si il n'y a pas toujours cette recherche d'une relation fusionnelle avec quelqu'un, encore une fois pour remplacer mes parents ; une relation banale et sans suite comme avec la boulangère du coin ( exemple que le sieur évoquait plus loin ) ne m'apparaissait même pas comme une relation, comme si je ne m'adressais pas à un humain, mais à une machine, pour remplir des formalités administratives. Peut-être qu'à l'époque je n'étais pas prêt lire ce post, parce que tranchant par trop avec mes "convictions personnelles".De plus, se limiter à ce genre de lien empêche la rencontre : on attend de la personne bien plus qu'elle n'est en mesure de partager puisque rien n'a encore été fait, et j'en viens à préjuger de la valeur de cette personne en fonction de sa capacité à me satisfaire par sa proximité d'esprit, dans la mesure où je lui offre la mienne sans broncher. Y'a quelque chose de malsain là-dedans, qu'il faudra que je reprenne plus tard ; pour le moment, faut que j'aille acheter des champignons !
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Re: Le Sevrage de Morbach
Grany @ 30-06-2010 10:06:53

[quote] Morbach a écrit: On y est, le "Marc Dorcel Store" dont je parlais il y a un mois et quelques, est installé. <b../../../quote]  <p>Juste une petite parenthèse , jusqu'où iront-ils ?
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 30-06-2010 12:06:41

Disse:
Jim a écrit:Juste une petite parenthèse , jusqu'où iront-ils ?
<p>Bah c'est simple : loi du capitalisme outrancier oblige, ils iront toujours plus loin tant qu'il y aura assez d'argent et pas de lois pour les en empêcher. C'est du commerce, du marketing, rien à voir avec des valeurs morales, la volonté d'avancer sur quelque plan spirituel que ce soit, où de "permettre aux gens de pimenter leur vie de couple". Dorcel c'est du porno, et tout ce qui gravite autour, point barre. Après, tant que les gens achètent, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Et tant pis si ça fait des dégâts, après tout, "les consommateurs savent ce qu'ils font, non ?" ... 
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Re: Le Sevrage de Morbach
Grany @ 30-06-2010 12:06:57

J'ai trouvé une image sur internet assez frappante , jugez par vous-même :<p>http://img691.imageshack.us/img691/8748/stats2010.jpg
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Re: Le Sevrage de Morbach
Mondom @ 30-06-2010 15:06:47

Le site imageshack étant bloqué par mon K9, je ne peux pas voir cette image; de quoi s'agit-il?
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 30-06-2010 18:06:20

Disse:
Mondom a écrit: Le site imageshack étant bloqué par mon K9, je ne peux pas voir cette image; de quoi s'agit-il?
C'est comme un panneau "publicitaire" reprenant des statistiques sur la pornographie. Il est écrit ( en anglais donc je traduis, les mots entre crochets sont de ma part ) : " Statistiques sur la pornographie sur Internet "La pornographie s'est vendue en ligne depuis les années 80, même sous la forme de l'art ASCII [ vous savez, les codes ASCII ?, le truc qui précéda les vrais graphismes ? ], puis, avec la montée du Web dans les années 90, les sites pour adultes fleurirent un peu partout. Voici quelques chiffres sur le monde énorme de la pornographie sur internet. 1) 12% des sites web sont à caractère pornographique. Cela représente 24 644 172 sites.2) Chaque seconde ... 3 075,64 $ est dépensé pour de la pornographie,     28 258 utilisateurs d'internet visionnent du porno3) 40 Millions d'Américains sont des visiteurs réguliers de sites pornographiques.      1 visiteur sur 3 est une femme,      70% des hommes dont l'âge se situe dans la tranche des 18-24 ans visitent des sites                  pornographiques dans le mois.4) Aux USA, le porno sur internet rapporte 2.84 milliards de dollars par an.     L'industrie mondiale [ pornographique ] représente 4.9 milliards.5) 2,5 milliards d'e-mails par jour sont pornographiques.     Ce qui est 8% de tous les e-mails6) 25% de toutes les requêtes des moteurs de recherche sont liés à la pornographie.    Ce qui représente 68 millions de requête par jour. 7) 35% des téléchargements sur internet sont à caractère pornographique8) Top des recherches pornographiques : Nombre de recherches pour ces termes ( en millions )"SEXE"  :  75 "RENCONTRES ENTRE ADULTES" : 30"PORNO"  :  23Elmhurst dans l'Illinois est la première ville aux USA pour les recherches ;"SEXE", "PORNO" et "XXX"9) L'Utah a le pourcentage de souscription au porno le plus élevé du pays [ les USA ]    par millier d'usagers domestiques : 5.4710) 34% des usagers d'internet ont été exposés sans le vouloir au porno, que ce soit      par le biais de pop-up publicitaires, de liens redirigés ou d'e-mails.11) Chaque jour 116 000 recherches sont faites pour "pornographie infantile"12) La moyenne d'âge à laquelle un enfant voit du porno pour la première fois      est de 11 ans.13) 20% des hommes admettent regarder du porno en ligne au travail. 13 % des femmes      le font. La durée moyenne de visite d'un site porno est de 6 minutes et 29 secondes.14) Le jour le moins populaire de l'année pour visionner du porno est Thanksgiving      Le jour le plus populaire de la semaine pour visionner du porno est le dimanche. <p>[ Traduction personnelle, donc, Jim, si tu as des suggestions, elles sont les bienvenues :) ]
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Re: Le Sevrage de Morbach
Asmyr @ 30-06-2010 19:06:22

Salut Morbach je viens de découvrir ton topic, tes postes sont assez riches au niveau de la description de ton sevrage, et de la description de ce que tu peux ressentir, je pense que ça peut être bénéfique pr pas mal d'entre nous moi le 1er.Tes posts sont assez instructifs car bien souvent épais. J'ai souvent tenté des sevrage où j'arrêtais le net et les dials mais pas la MB, je crois qu'aujourd'hui à la lumière des tes posts et d'autre il faut un sevrage total si on veut se donner une chance.Bon courage à toi. 
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Re: Le Sevrage de Morbach
Lia @ 01-07-2010 09:07:21

Bonjour !Je voulais juste dire.. oui la pornographie est trop partout.. le sexe fait vendre.. c'est clair !!! MAIS (et c'est un énorme MAIS!!!!), ce n'est "qu'un" outil.. ce que je veux dire c'est que les personnes qui se perdent dans la pornographie ou n'importe quelle dépendance ont un problème..Ne le voyez pas comme une critique.. du tout ! Ce que je veux dire, c'est que cela révèle un mal-être.. une angoisse chez cette personne et c'est POUR CELA qu'elle devient dépendante.. Si un jour, la pornographie n'exite plus.. ce sera l'alcool ou la drogue..Je ne vois pas la pornographie comme un ennemi (c'est à prendre avec des grandes précautions..) mais tout comme j'ai pu voir des images porno sans tomber dans la dépendance.. tout comme je peux boire un apéro sans être alcoolique.. tout est question de mesure et de personnalité.. de comment on s'est construit..
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Re: Le Sevrage de Morbach
yannyann @ 01-07-2010 09:07:21

mais oui, Lia, tout est là! Tu as parfaitement raison.Ce que tu dis est d'une grande sagesse, (ma femme me serine ça aussi) mais... mais nom d'une pipe on passe alors son temps à se battre contre tout ce que notre Monde moderne nous offre en nous pourrissant par la même occasion. la télévision? elle  aussi j'aimerais qu'elle sorte de nos foyers et nous laisse un peu respirer et à ce propos un jour j'ai entendu un homme sage dire:"vous crachez sur cette télévision infantilisante et débilitante. mais savez-vous qu'il existe sur ces machines un bouton on/off! et que vous pouvez donc l'éteindre" tout est dit!ben tiens!<p>je crois qu'après le cul,  je vais aussi faire un sevrage sur la télé (rire) ... et sur les loisirs obligatoires... ... sur les belles voitures... et sur les téléphones portables wifi et tout leur bazar obligatoire...et sur les jeux vidéo et sur la bouffe qu'il faut ou pas et sur.... pfff yen a des tonnes à faire de sevrages...<p>vous inquiétez pas, j'fais ma crise!  <p> 
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 01-07-2010 10:07:17

"Un outil" certes Lia, mais permet moi de développer un peu. D'une part je suis d'accord pour dire qu'un type addict à la porno, si il ne se soigne pas, passera probablement, en l'absence de porno, à autre chose ( drogue, alcool, jeu, etc... ). Et il est important pour le dépendant de comprendre que c'est d'abord avec lui-même qu'il a un problème, et que son addiction au porno n'en est qu'une expression, une conséquence parmi tant d'autres possibles, addiction qu'il faut soigner certes, mais pas sans se poser d'autres questions, plus profondes.Seulement, à mon sens, la pornographie n'est pas comme la plupart des drogues, elle a des caractères qui à mes yeux la rendent encore plus détestable. Tout d'abord il s'agit d'une industrie qui met en avant l'exploitation de ses "travailleurs" ; que penser de ce que l'on fait subir aux femmes et hommes qui jouent le jeu ? Bien souvent les actrices sont poussées, entre autres par le manque de moyens financiers, à s'orienter vers ce genre d'activités potentiellement lucratives. Toutes les violences qui font le nid du porno, son univers ( gang bang, sm, zoophilie, pédocriminialité et j'en passe ) sont indissociables des contenus plus "soft", dans la mesure où ce sont les mêmes producteurs qui se chargent du tout. En alimentant les circuits du soft, on alimente ceux du hardcore, et ainsi de suite, sans compter que bien souvent ( même quand on est pas forcément dépendant ), à en voir "un peu" on veut en voir "plus".Ensuite, la pornographie véhicule toujours de façon implicite, et parfois plus explicite, une idéologie bien particulière, sorte de mélange entre misogynie, racisme, sadisme, avec une forte objectisation de l'Autre, particulièrement bien mise en scène, que ce soit vis-à-vis des acteurs ou des actrices. Sans parler de la vision tout aussi singulière de la sexualité qu'elle propose : le cul pour le cul, le culte de la performance, le vide émotionnel et l'absence de tendresse qui va avec. Et surtout, le sexe vu comme le but ultime de toute chose, l'éjaculation vue comme symbole de la réussite ( sociale ? ). Même si beaucoup de drogues trimbalent un contexte social dans lequel elles paraissent adaptées, je n'en vois aucune qui mette à ce point en avant une idéologie qui lui permette d'accroître son emprise, d'aliéner toujours plus de consommateurs, et au final, toute une société, pour le plus grand plaisir des pornographes et pornocrates associés. Enfin, je doute quelque peu qu'il y ait tant que ça d'utilisateurs "modérés" de ce genre de contenus ; honnêtement, quelqu'un qui n'a pas de carences, de manque divers, de vide intérieur à combler,  n'irait pas chercher un plaisir si passager dans une consommation si dégradante pour l'image qu'il a de lui-même ( et ceux qui ont des carences, ben on sait ce qui leur arrive ... ). Franchement je ne sais pas exactement quel rapport tu as avec la pornographie, trouble j'imagine étant donné ce qu'en fait ton conjoint, mais des fois je me dis que j'aurais dû me filmer en train de compulser lors de mes rechutes il y a longtemps de cela ; cela m'aurait permis de mieux voir le ridicule de la situation dans laquelle on se retrouve, froc baissé, à s'astiquer devant des pixels. Quand j'y repense, je me dis que c'est vraiment pathétique d'en arriver là.  
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Re: Le Sevrage de Morbach
Lia @ 01-07-2010 10:07:51

Morbach,Je ne pense pas... Le porno me laisse de marbre.. C'est bizarre peut-être, mais pour moi cela n'a aucun intérêt ! C'est dire..Je sais moi -par rapport à ce que j'ai appris de mes parents, de mes relations- ce que j'attends du sexe, de l'amour je dirais plutot... Et les images que peuvent véhiculer la pornographie ne m'atteignent pas ! Je suis sure aussi qu'elles n'ont aucune résonance sur beaucoup d'autres personnes.. je te dirais même plus.. Mon con joint fait avec SON histoire et la pronographie.. tout ne l'intéressé pas (zoo.. sm..) mais seulement ce qui fait "écho" a son passé et sa propre histoire (lui a été abusé...) comme souvent.. Pour te donner un autre exemple, Yannis (sur ce site) regarde des hommes parce qu'abusé par un homme.. Tu vois.. cela reflète encore que c'est 1°) le passé et ce qu'on est à l'intérieur 2°) la dépendance et ce qu'on en fait..Pour le reste, si je pense que certaines personnes ont une relation modérées au porno.. qui distinguent la "vraie" vie ...de celle du virtuel ou autre. La vraie vie ou tu n'as pas besoin d'être monté comme un  ane, ou tu as une relation réelle et un échange avec une personne... Tout comme pour moi je peux savourer un bon verre de vin ou de champagne sans tomber dans le bar..Pour le reste, je suis d'accord.. les images que cela véhiculent.. les personnes qui travaillent là-dedans et encore que... beaucoup pourraient faire autre chose je pense et ont choisi ce "travail".. parce qu'égocentrique ou interdits. va-t-en savoir.. lié à leur propre passé et ego.. encore !
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 01-07-2010 11:07:30

Tu vois Lia, je pense maintenant que si je me laissais fut un temps le bénéfice du doute pour ce qui était de la pornographie, à me dire que peut-être des gens pouvaient prendre du plaisirà en consommer sans que ce soit dans le cadre d'une relation malsaine à la sexualité, et à l'Autre en général, c'était avant tout par complaisance. Il était plus facile de se dire que, quelque part ce n'était pas si mauvais que ça, que c'était une erreur de parcours, parce que cela impliquait que dans une autre vie, j'aurais pu y retourner ; seulement l'idée qu'un addict l'est toute sa vie m'arrêtait bien avant d'entreprendre réellement d'y retourner un jour. Pour moi c'était foutu, mais ce n'était pas la peine de prévenir les autres, qui n'en étaient pas nécessairement au même point que moi là-dessus. Avec le recul je me dis que c'est justement ça le problème : le fait d'en faire quelque chose d'important. Tu dis que la pornographie ne te fait rien, que tu n'en vois pas l'intérêt ; et bien précisément c'est cela qui, à mon sens, est "normal". L'indifférence vis-à-vis du contenu, l'absence d'écho, parce que ça ne propose rien d'intéressant pour toi : tu fais la différence entre le sexe et l'amour, et évidemment ce n'est pas ce dernier que propose la pornographie, tout au plus fait-elle passer des sourire-caméras crispés pour du plaisir. De là l'idée que si on y trouve un intérêt, c'est qu'il y a "forcément" une recherche détournée, unélan vers l'abandon, et parfois de la perversion. Comment concevoir une relation "modérée" au porno ? En terme de quantité, de qualité ? De ce qui nous attire dans la pornographie ? Rapport au célibat ? Pourtant, franchement, la pornographie ne m'a jamais rien apporté de concret, seulement une vague compensation passagère de problèmes ancrés en moi depuis un bail, en les aggravant évidemment. Et aujourd'hui je vois à quel point elle ne me sert à rien ... du tout ! C'est un éventail de représentations qui ne me parle plus, qui a perdu son semblant de sens, voilà tout. Cela ne veut pas dire que je suis à l'abri d'une rechute, mais le fait est qu'elle a perdu beaucoup de sonattrait, par le simple fait d'arrêter d'en consommer, et de poursuivre des réflexions sur ce que je suis, et pourquoi j'en étais arrivé là.Si l'on conçoit que le consommateur est nécessairement mis an danger par le produit auquel il s'expose, et qu'il s'y expose justement parce qu'il se cherche ( puberté ? ), ou cherche à s'oublier, et si l'on tient compte les ravages sur les actrices et acteurs ( qu'il le veuillent ou non ), des ravages sur les représentations collectives de la sexualité, de la femme, des races ( parler de race n'est pas nécessairement du racisme, établit une hiérarchie parmi les races, oui ), etc... alors qu'est-ce-qui peut encore défendre la pornographie, à part l'argent que ça rapporte ? La liberté sexuelle ? Mais là on y est plus du tout, ça n'a rien à voir avec la liberté sexuelle, à peine avec le libertinage, et bien plus avec de la boucherie. 
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Re: Le Sevrage de Morbach
Lia @ 01-07-2010 13:07:29

oui.. je comprends.. ce n'est pas faux ! Et tu as tout à fait raison.. un dépendant ne pourra jamais être un "modéré" de la pornographie.. tout comme un alcoolique ne pourra jamais plus boire un petit jaune en terrasse... VI-GI-LAN-CE !!Cela étant dit, Morbach.. à mon avis ce n'est pas le combat contre la pornographie que tu dois entrevoir.. (d'abord parce que c'est négatif comme point de vue..).. tu dois voir le combat de Morbach... d'être toi.. heureux, plus ouvert aux autres.. un morbach qui a "digéré" son passé.. qui sait qu'il vaut quelque chose.. un petit gars qui se construit et arrête de se détuire..et qui mérite mieux que cette saloperie de vie par procuration...Tu vois c'est comme la masturbation.. ce n'est pas mal.. ça ne l'est pas pour moi par exemple.. parce que je ne fixe pas la-dessus.. ca reste un plaisir.. sans aliénation.. pas pour les dépendants.. ou du moins pas au début !Tout est question de "mesure" et de connaitre ses propres limites ! Tu connais les tiennes.. Morbach.. et chaque jour, quand je te lis.. je te lis "différent".. tu es sur la bonne route.. ne baisses pas ta garde.. ca ira !" width="15" height="15
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Re: Le Sevrage de Morbach
kkorkas @ 01-07-2010 13:07:32

C'est comme l'alcool, le tabac, le cannabis, etc.On pourrait interdire le porno aujourd'hui, dans mon cas, ça ne servirait à rien, je trouverai un moyen (illégal) de m'en procurer. Je crois même que ça me donnerait envie, juste par jeu, d'en trouver.Étant plus jeune, c'est vrai que si le porno avait été interdit, ça m'aurait un peu aidé... mais pas tant que ça. Ce truc existe et a toujours existé, ce truc circule et a toujours circulé. Si je n'étais pas tombé dessus, mes problèmes auraient trouvé un autre moyen de s'exprimer.Arrêtons de trop regarder à l'extérieur, de trop se dire « c'est de la faute des autres » ! C'est à nous de faire des efforts sur nous mêmes, dans un monde qui ne sera jamais parfait.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 01-07-2010 13:07:55

@ Lia ; c'est tout un jeu de nuance en fin de compte. Je n'ai rien contre la masturbation, tant que la mesure y est pourquoi pas, et je sais bien que cela peut être bénéfique ( mais plus pour moi ). Certes il est mauvais de ne pas prendre suffisamment en compte mon rétablissement, mais cela ne résoud en rien les problèmes posés par le témoignage ; quand on est dans cette position, est-il valable ( pour moi ) de " se contenter " de se rétablir soi sans contribuer à apporter son grain de sel ? Sans des gens pour les soutenir, bien des causes honorables seraient oubliées. @ kkorkas ; je suis d'accord, mais il ne s'agit pas du dépendant déjà averré etc... ou de l'enfant souffrant qui cherchera de toute façon un moyen de fuir une douleur morale excessive. Ce que je veux dire, c'est qu'il y a un mouvement de plus en plus marqué de banalisation de l'image sexuelle, et que le développement florissant de l'industrie pornographique  y est pour beaucoup. L'alcool, la drogue etc... sont déjà marginalisés ; dans l'opinion commune il s'agit de quelque chose de mauvais, dégradant etc... L'évolution récente du statut du fumeur aussi est significative ; de type "cool" il passe à "victime du tabagisme", voire à "emmerdeur notoire qui se bousille la santé et celle des autres" à cause des effets du tabagisme passif. Si ces produits se marginalisent, ce n'est en revanche pas du tout le cas de la pornographie, bien au contraire. J'ai de plus en plus l'impression qu' "on"  ( je ne sais pas qui voir sous ce "on" ) cherche à élever les nouvelles générations dans une société où les émotions n'ont pas lieu d'être, mais où le sexe est mis en avant comme la valeur première de l'Homme. L'accès au porno est de plus en plus facilité, les médias de masse se "libéralisent" soit-disant là dessus et laissent pulluler les discours et représentations orientées selon ce biais, ce qui a, évidemment, une influence sur l'éducation des jeunes. Je pense qu'on en est qu'au début concernant ce genre de dérives ; quand je vois d'après les statistiques proposées par Jim ( page précédente ), que l'âge moyen aux USA de première consommation de porno est de 11 ans, je commence à flipper. Cela me fait, une fois encore, penser au genre d'éducation sexuelle décrite dans "Le Meilleur des Mondes" ( Huxley ) où l'on invite des enfants à se tripoter entre eux dès l'âge de 6 ans ( si mes souvenirs sont bons ), dans le cadre de "jeux sexuels" ; et que dire des "relations entre adultes consentants" décrites dans ce même ouvrage _ sinon qu'il s'agit de la pratique de l'échangisme sans complexe.  Il ne s'agit pas tant de lois que d'éthique, et de ce qui risque de découler de ce foisonnement de représentations pour les générations à venir ; pas tant de dépendance chez l'individu, que de l'aliénation des masses. Nous nous sommes rendu compte que nous avions un problème avec la pornographie, mais combien sont en mesure de l'admettre ? Est ce que ce genre de constat sera encore possible dans 20-30 ans ? Ou cela aura-t-il tellement imbibé le tissu social que la banalisation du mal l'aura emporté ? Au risque de passer pour un "hystérique" , voilà ce qui me fait peur, précisément. 
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Re: Le Sevrage de Morbach
free @ 02-07-2010 06:07:41

Je pense aussi que c'est Ie rapport que I'on en a , I'idée que I'on s'est forgée qui fait qu'on peut en voir vu sans etre tombé dedans, effectivement , perso çà ne me "chante" pas non pIus, çà ne me touche pas, ne me décIenche rien,Je reviens par contre sur Ies stats qui ont été faites, et, franchement, je n'ai jamais été piègée par un Iien ou des photos, reIatifs au porno, par contre ce que j'ai remarqué, c'est que moi, à droite de ma page maiI, j'ai des pubs "normaIes" vendant de I'informatique, ou des voyages ou etc,,,, mais Iui , ce sont des pages de pub, pour cIiquer sur des photos expIicites,,,,,, de nanas!Donc, Ies Iiens par ex sur Ies pages de boites maiIs, sont juste en rapport avec Ies recherches,,,,,,,faites par Ies internautes, et iIs sont bien assez maIins pour te fIanquer ce que tu as I'air de consommer, QUant à ce que tu en penses à ce jour, j'ai un peu réfIéchi, et c'est un peu Ie rapport que j'avais avec Ia cigarette quand j'avais arreté, à un moment je me demande comment j'ai pu faire pour fumer! perte de temps, çà pue, çà te rend dépendant , pret à faire des Km pour trouver un tabac ouvert quand t'es en panne, et c'est trouver aussi que Ies fumeurs sont vraiment en train de se tuer pour une dépendance teIiement pathétique,,,,, c'est ce que je pensais, je me mettais au dessus du panier et je Ies pIaignais,C'est un peu ce que tu as comme "idéoIogie" aujourd'hui concernant Ie porno,Bien sur que tu as raison, bien sur, mais je pense que Iorsque tu ne seras pIus du tout maIgré tout confronté à Iui, parceque très Ioin derrière, tu n'auras pIus d'idée, sauf dans peut-etre des conversations autour de çà, mais ce qu'en font "Ies autres" ou pas ne sera pas un probIème, comme Iorsque aussi je suis tombée dans I'excès du dégout de tout çà, parceque c'était en rapport avec mon dépendant, mais tout Ie monde et heureusement ne se Iaisse pas happer,On ne pourra rien faire à ce jour pour enrayer cette machine, tant qu'iI y aura ces "tricheurs exécutants" 'ceux que I'on appeIIe Ies acteurs du porno, un acteur çà joue, n'est-ce pas?pas eux,,,,)qui sont prets à tout pour se faire quand meme du fric, et ceux qui financent qui s'en font encore PIus, çà "tournera" sans compter Ies "photos sauvages" Ies bIogs privés, oui on voit bien que Y A PIus de fin, Ia seuIe chose que I'on peut espérer est que Ies aduItes responsabIes en parIent en connaissance de cause à Ieurs enfants, surtout Ies garçons,,,, concernant Ie porno, car iI y aura toujours I'age des découvertes, des prises de risques, et çà conerne un tas de choses, Ies éIéments decIencheurs d'addictions futures sont partout,Et je pense que ceux qui sont en sevrage, qui n'ont pas encore d'enfants,ou des petits seront peut-etre ceux qui seront Ies meiIieurs dans cette bonne communication,,,,,,,
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 02-07-2010 14:07:40

... merci free, donc si je dis ça c'est avant tout par manque de maturité ? Je vais donc patienter, attendre de me rendre compte ( à l'instar de tous ceux qui ont "pris du recul" ) que tout ceci n'est pas si grave, que je peux marcher sans regarder, sur les côtés, les autres se faire descendre en silence. C'est vrai, forcément, si je suis grognon, c'est que je me met "au-dessus du panier", et puis c'est vrai qu'à 19 ans je n'ai aucune expérience, donc ce que j'exprime ne vaut pas un clou comparé à ce que des gens plus avancés peuvent balancer. Hum. Des fois les arguments ad hominem ça me gonfle, queq'chose de bien. Cela fait un certain temps que je ne surf plus sur des sites orientés cul, et je nettoie régulièrement mon navigateur, alors faudrait m'expliquer pourquoi des pubs pour "rencontres en ligne", "scanner déshabillant" ( pour portable ), "créer virtuellement sa femme parfaite", "émoticones sexy" etc... s'ouvrent encore toutes seules, si il s'agit "seulement" de cibler la clientèle "intéressée". J'aimerais qu'on m'explique aussi pourquoi on se permet d'afficher sur les façades des kiosques les couvertures de magazines de cul ( et les gosses qui passent devant alors ?? ), pourquoi au moins la moitié des panneaux publicitaires que je vois sont connotées sexuellement ( lingerie, vêtements divers, parfums, films, Coca Cola!, etc... ), pourquoi on accepte d'afficher autant d'annonces pour téléphone rose & co dans des simples programmes TV ( enfin du moins l'an dernier ça se faisait encore, j'imagine que c'est toujours le cas ), etc... <p style="margin-bottom: 0cm">Je me doute bien que le fait d'être un dépendant en sevrage peut rendre un peu plus sensible, mais là faut pas se foutre de ma gueule, y'a vraiment un problème avec le cul. Je ne sais pas depuis combien de temps ça dure, étant donné que ça fait peu de temps que je me pose des questions là-dessus, mais n'empêche que dès que je sors de chez moi ou allume n'importe quel écran, je me retrouve agressé par des représentations sexualisés et méprisantes de la femme, qui voudraient m'inciter à gober toute crue l'idée que toutes les femmes sont des salopes ("elles le disent pas mais en fait, si !"), et que sans le sexe, il n'est point de bonheur possible.</p>
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Re: Le Sevrage de Morbach
free @ 02-07-2010 18:07:33

Je  n'ai jamais pensé à aucun moment que tu manques de maturité!ce n'est pas ceIa , c'est juste une question de recuI que tu auras encore pIus dans Ie temps, depuis ton sevrage, je comprends et je suis pareiIIe ,j'aimerai combattre tout ceIa aussi pour Ies autres, mais on sait tous Ia machine énorme et Ie tapage qu'iI y a autour de tout ce qui découIe du porno, ou tout ce qui précède, peu importe, tout ce qui touche Ie sexe,Je ne remet absoIument pas en cause te façon de voir Ies choses, ho que non, mais comment pourrait-on faire, à part de faire de Ia communication?Peut on tout dépIacarder?peut on supprimer compIètement Ies accès sensibIes via internet?On ne peut pas, et je pense que Ia base est de faire SANS, et d'expIiquer pourquoi,J'ai Ies memes refIexions que toi, bien sur çà me gavait quand j'ouvrais comme tu dis un simpIe magazinne tv, ou Ies affiches, qui sont à Ia vue de tous et bien sur des enfants, et oui, c'est hyper grave,Je suis désoIée si je me suis maI exprimée,Bonne soirée Morbach
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Re: Le Sevrage de Morbach
thump @ 02-07-2010 18:07:11

Bonjour Morbach, Je me permets d'apporter mon grain de sel au "débat"C'est surtout la facilité apporté par le net qui a mis du fuel sur les étincelles ou les flammes déjà amorcées des addictions. L'accès à la pornographie via le net, il me semble peu possible de le supprimer.<p>La solution la meilleure me semble la prévention. Ou le traitement immédiat d'une mauvaise habitude en passe de se transformer en addiction.  
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Re: Le Sevrage de Morbach
John Warsen @ 02-07-2010 18:07:50

Disse:
Morbach a écrit: Cela fait un certain temps que je ne surf plus sur des sites orientés cul, et je nettoie régulièrement mon navigateur, alors faudrait m'expliquer pourquoi des pubs pour "rencontres en ligne", "scanner déshabillant" ( pour portable ), "créer virtuellement sa femme parfaite", "émoticones sexy" etc... s'ouvrent encore toutes seules, si il s'agit "seulement" de cibler la clientèle "intéressée". J'aimerais qu'on m'explique aussi pourquoi on se permet d'afficher sur les façades des kiosques les couvertures de magazines de cul ( et les gosses qui passent devant alors ?? ), pourquoi au moins la moitié des panneaux publicitaires que je vois sont connotées sexuellement ( lingerie, vêtements divers, parfums, films, Coca Cola!, etc... ), pourquoi on accepte d'afficher autant d'annonces pour téléphone rose & co dans des simples programmes TV ( enfin du moins l'an dernier ça se faisait encore, j'imagine que c'est toujours le cas ), etc...
  les dérives de la pornographie dans notre société, ça n'existe pas, ça, tu as raison. Par contre, dès qu'il y a trois rond à faire avec quelque chose, tu peux être certain que le capitalisme (déjà aux abois par ailleurs, avec tous ces gens qui refusent d'avoir plus de 2 voitures et 3 écrans plasma) se jette dessus comme la vérole sur le bas clergé breton, c'est tout.Je serais à sa place, je ferais pareil. Qu'en passant il dévore ses enfants, ce n'est qu'un dommage collatéral que nous serions bien ombrageux de lui reprocher. Protéger nos gosses ? à titre individuel, bien sûr, j'ai fait de la prévention, après avoir balayé devant ma porte, mais à force de trouver des images plus que chelou dans l'historique de l'ordi après le passage de mon fils, j'ai fini par installer k9 web protection. Prévention et répression cohabitent (le cri d'amour du crapaud, disait Desproges) ainsi harmonieusement !  <p style="margin-bottom: 0cm">
Disse:
Morbach a écrit: Je me doute bien que le fait d'être un dépendant en sevrage peut rendre un peu plus sensible, mais là faut pas se foutre de ma gueule, y'a vraiment un problème avec le cul. Je ne sais pas depuis combien de temps ça dure, étant donné que ça fait peu de temps que je me pose des questions là-dessus, mais n'empêche que dès que je sors de chez moi ou allume n'importe quel écran, je me retrouve agressé par des représentations sexualisés et méprisantes de la femme, qui voudraient m'inciter à gober toute crue l'idée que toutes les femmes sont des salopes ("elles le disent pas mais en fait, si !"), et que sans le sexe, il n'est point de bonheur possible.</p>
La pornographie voudrait nous faire croire que les jolies femmes sont des salopes, alors que c'est faux : seules les jolies femmes qui refusent de coucher avec nous sont des salopes ! L'industrie du porno n'est pas plus condamnable que celle du tabac. Pas moins non plus sans doute.Elle s'adresse à des demeurés affectifs/émotionnels, quitte à les fabriquer : cf la "forte présence" des pop-up et sites de Q "gratuits" dans l'environnement internet dédié spécifiquement aux adolescents.Tout comme la cigarette, elle crée le manque qu'elle prétend combler. Bon, je dis ça d'un ton léger parce que je suis un mec, et que pour un mec c'est sans doute plus agréable (en tant que prolo) d'aller bosser dans un porno qu'à l'usine de clopes, si j'étais une fille ça serait différent...
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 02-07-2010 21:07:36

@ free ; désolé, parfois je m'emporte. Bonne soirée à toi aussi ! @ thump : ben oui, la prévention... parce qu'autrement je ne vois pas non plus ; faire péter les studios de Miami et de la vallée de San Fernando, plus tous les serveurs de playboy & co, avec un supplément pétage de tronche à coup de pic à glace pour les Dorcel père et fils ? Cela serait, quelque part, combattre le feu par le feu, et on sait où ça mène : ça mène à tuer Mia, Multe, Auguste au passage. Ah oui, et tous les autres ( cf le film Princesse par Anders Morgenthaler ). Hey John ! Eh bien tout dépend de ce que l'on entend par "salope", j'y entends "trainée", et tu l'emploies manifestement dans un sens différent : un équivalent de "connasse" ? Pourtant si une jolie fille refuse de coucher avec moi, je n'en déduis pas que c'est une salope, mais plutôt que je me suis mélangé les pinceaux, que quelque chose m'a échappé, dans son regard, son attitude, qui aurait du me faire comprendre qu'elle n'était pas prête ...Euh ... pour l' "analyse", je réduirais pas ça au capitalisme, je dirais que c'est l'interaction du capitalisme exacerbé, avec une dérive certaine des idéaux prônant la "liberté sexuelle",un retour déguisé de la misogynie ( "la femme n'est bonne qu'à acheter et montrer son derrière" ) détournant à profit les combats des féministes, les conséquences d'un affaiblissement de l'Eglise, et peut-être aussi l'intérêt des gouvernements en général de contrôler les masses en leur foutant illico une perf' à "bonheur virtuel", question qu'ils ne l'ouvrent pas trop, "ces cons là". J'aime pas les théories type "complot mondial", aussi ai-je des réserves sur le "ils le font exprès, dans ce but là, un point c'est tout". Mais n'empêche que c'est gros comme une maison tout ça. Seulement c'est pas parce qu'on voit la maison qu'on sait précisément ce qu'il y a dedans, et qui l'entretient.
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Re: Le Sevrage de Morbach
John Warsen @ 03-07-2010 07:07:36

Disse:
Morbach a écrit: J'aime pas les théories type "complot mondial", aussi ai-je des réserves sur le "ils le font exprès, dans ce but là, un point c'est tout". Mais n'empêche que c'est gros comme une maison tout ça. Seulement c'est pas parce qu'on voit la maison qu'on sait précisément ce qu'il y a dedans, et qui l'entretient.
ce qu'il y a dedans : nous.On habite dedans. Les conspirationnistes aussi, d'ailleurs :nous n'avons qu'une planète, et nos atomes sont faits de poussière d'étoiles, comme le rappelle un astrophysicien dans le Télérama spécial 60 ans de cette semaine, lecture éminemment recommandable.Qui l'entretient : nous aussi. Ca ne marche qu'avec notre soutien, fût-il passif. L'idée de victime consentante ne présuppose pas forcément une conscience très claire des tenants et aboutissants. C'est pourquoi les conspirationnistes disent quelque chose de beaucoup plus intelligible sur leur refus de la responsabilité individuelle que sur les complots galactiques.Ooooh punaise, je contacterais bien les X-Files si David Duchovny n'n'avait pas été interné dans une clinique pour dépendants sexuels alors qu'il tentait de convaincre un monde incrédule que le cauchemar avait déjà commencé !
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 03-07-2010 14:07:29

Disse:
John Warsen a écrit:L'idée de victime consentante ne présuppose pas forcément une conscience très claire des tenants et aboutissants. C'est pourquoi les conspirationnistes disent quelque chose de beaucoup plus intelligible sur leur refus de la responsabilité individuelle que sur les complots galactiques.
Donc si les gens s'en rendent compte, tant mieux, sinon, tant pis, on va pas blâmer le système de les aider à être les ignorants pleins de mauvaise foi qu'ils sont ? C'est bien la responsabilité individuelle, mais ça a ses limites : quand tu élèves un gosse d'une certaine manière, en le baignant dans un certain environnement ... cela  a certains effets sur l'adulte que tu obtiens au final, adulte qui fera ce qu'il peut avec les repères qu'on lui aura fourni étant petit. Bien sûr ,l'amateur de cybercul, personne d'autre que lui-même ne le fait cliquer sur les liens, n'achète à sa place ses revues, ou ne compose le numéro d'une "hôtesse". Mais tout raisonnement a ses limites, et parier sur ses capacités à s'en sortir, étant donné à quel point on lui rend son approvisionnement facile, voire même légitime, et à quel point l' "enchantement" de l'addiction est solide, est peine perdue, la plupart du temps. <p>Je ne crois ni aux "grandes conspirations", ni au "libre-arbitre", alors faut chercher un juste milieu.
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Re: Le Sevrage de Morbach
yannyann @ 04-07-2010 10:07:15

Dans le temps, et ya pas si longtemps que ça, l'Eglise entretenait une forme "d'imbécilté", d'ignorance, de "crétinisme" sur "son" peuple afin de mieux le dominer... Surtout ne pas éduquer! il me semble que cette donne a changé par l'éducation forcée mais nous sommes néanmoins au c&oelig;ur d'une société qui est loin d'être naturelle et qui n'apparait que comme une construction  sociale dont nous sommes à la fois les architectes, les acteurs et les victimes...  et qui nous a largement dépassée, et de très loin!  <p>Les pornocrates? les jeux en lignes? et tout le reste? qui font du fric sur nos faiblesses? boah, j'ai l'impression que si nous nous trouvions de  l'autre côté de la barrière, le système est tel que nous ferions comme eux! 
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 04-07-2010 13:07:46

Disse:
yannyann a écrit:Les pornocrates? les jeux en lignes? et tout le reste? qui font du fric sur nos faiblesses? boah, j'ai l'impression que si nous nous trouvions de  l'autre côté de la barrière, le système est tel que nous ferions comme eux! 
Comme eux, tu es sûr ? Faudrait être sacrément tordu pour le faire après l'horreur de la dépendance, le sevrage, la reconstruction et tout le reste. Une éducation forcée n'est pas forcément une "bonne" éducation, si tant est que ce qualificatif prenne un sens ici. Ce que je trouve frappant, c'est la contradiction manifeste entre le discours parental souvent pauvre en matière de sexualité, qui se bornerait parfois aux questions de contraception sans aborder l' "essentiel", c'est-à-dire les restes d'un certain tabou tournant autour de ce sujet, et le discours socialement en passe d'être accepté, qui, en faisant gober n'importe quoi, présente une vision "dégagée" de la sexualité, soit-disant débarrassée des moralistes. Ce genre d'oppositions plaît bien à l'adolescent moyen pour qui "parental"  est synonyme de "vieillot", "dépassé", "coincé", et qui cherche donc à marcher dans les pas des plus âgés que lui mais encore "jeunes", qui, eux, ont compris qu'on avait qu'une vie et qu'il fallait "en profiter". Apparemment, John, tu as choisi la prévention et la répression, et c'est vrai que je ne vois pas d'autres voies "moins pires" que celles-là pour les prémunir du Mal inhérent à ce genre de contenus. En parler est difficile, et pas toujours efficace dans le sens que l'on souhaiterait. Il y a liberté de penser, d'expression, mais cela ne veut pas dire que le choix soit nécessairement éclairé, en effet.  Aujourd'hui, ce que je vois, c'est que grâce au "système", j'ai construit tous mes repères en matière de sexualité sur des productions industrielles et mensongères, que j'ai dans la tête des images qui me dégoûtent et qui ne disparaîtront sans doute jamais, que ça m'a coûté 8 années de ma vie dont 3 complètes, a eu de lourdes répercussions sur les relations déjà difficiles que j'entretenais avec mon environnement social, sans compter les innombrables souffrances post-éjaculatoires, lancinantes, celles du sevrage, et de la reconstruction, qui est loin d'être terminée, si toutefois on pouvait dire qu'elle avait vraiment commencé. Honnêtement, vu la gueule de mes parents, de ma famille même, l'environnement que j'avais autour de moi, les "copains" qui trouvaient aussi ça cool et qui m'ont un peu poussé à découvrir les MB, mon état mental, et les multiples échecs sentimentaux ; j'ai beau pouvoir être sévère avec moi-même quand il le faut, je ne vois pas à quel moment et de quelle manière j'aurais pu y échapper, et même tenter sérieusement de m'en sortir avant l'été dernier.      
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 04-07-2010 13:07:41

Disse:
yannyann a écrit:Les pornocrates? les jeux en lignes? et tout le reste? qui font du fric sur nos faiblesses? boah, j'ai l'impression que si nous nous trouvions de  l'autre côté de la barrière, le système est tel que nous ferions comme eux! 
Comme eux, tu es sûr ? Faudrait être sacrément tordu pour le faire après l'horreur de la dépendance, le sevrage, la reconstruction et tout le reste. L'éducation forcée n'est pas forcément une "bonne" éducation, si tant est que ce qualificatif prenne un sens ici. Ce que je trouve frappant, c'est la contradiction manifeste entre le discours parental souvent pauvre en matière de sexualité, qui se bornerait parfois aux questions de contraception sans aborder l' "essentiel", c'est-à-dire les restes d'un certain tabou tournant autour de ce sujet, et le discours socialement en passe d'être accepté, qui, en faisant gober n'importe quoi, présente une vision "dégagée" de la sexualité, soit-disant débarrassée des moralistes. Ce genre d'oppositions plaît bien à l'adolescent moyen pour qui "parental"  est synonyme de "vieillot", "dépassé", "coincé", et qui cherche donc à marcher dans les pas des plus âgés que lui mais encore "jeunes", qui, eux, ont compris qu'on avait qu'une vie et qu'il fallait "en profiter". Apparemment, John, tu as choisi la prévention et la répression, et c'est vrai que je ne vois pas d'autres voies "moins pires" que celles-là pour les prémunir du Mal inhérent à ce genre de contenus. En parler est difficile, et pas toujours efficace dans le sens que l'on souhaiterait. Il y a liberté de penser, d'expression, mais cela ne veut pas dire que le choix soit nécessairement éclairé, en effet.  Aujourd'hui, ce que je vois, c'est que grâce au "système", j'ai construit tous mes repères en matière de sexualité sur des productions industrielles et mensongères, que j'ai dans la tête des images qui me dégoûtent et qui ne disparaîtront sans doute jamais, que ça m'a coûté 8 années de ma vie dont 3 complètes, a eu de lourdes répercussions sur les relations déjà difficiles que j'entretenais avec mon environnement social, sans compter les innombrables souffrances post-éjaculatoires, lancinantes, celles du sevrage, et de la reconstruction, qui est loin d'être terminée, si toutefois on pouvait dire qu'elle avait vraiment commencé. Honnêtement, vu la gueule de mes parents, de ma famille même, l'environnement que j'avais autour de moi, les "copains" qui trouvaient aussi ça cool et qui m'ont un peu poussé à découvrir les MB, mon état mental, et les multiples échecs sentimentaux ; j'ai beau pouvoir être sévère avec moi-même quand il le faut, je ne vois pas à quel moment et de quelle manière j'aurais pu y échapper, et même tenter sérieusement de m'en sortir avant l'été dernier. 
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 05-07-2010 08:07:33

Bref, j'aurais bien envie de clore ce semblant de débat, qui ne peut de toute façon pas aboutir à grand chose au vu de nos situations respectives. C'est vrai que pour le moment, et pour longtemps encore je crois, j'ai mieux à faire que de me lamenter sur l'état déplorable du monde qui m'entoure ; contribuer à ce qu'il y fasse un peu meilleur en m'engageant d'autant plus sur la voie de ma reconstruction, par exemple. Si une somme d'actions individuelles pouvait avoir une influence notable sur l'état des choses, il faudrait que cela commence par des oeuvres simples, au quotidien ; lutter contre la Souille, c'est d'abord en sortir.Pour le moment, bilan mitigé des dernières semaines ; beaucoup d'avancées en matière de musique, organisation etc... mais le sommeil déconne encore et toujours. Pourtant j'avais presque tenu un mois sans déconner en mai, alors que s'est-il passé ? La peur d'être trop éveillé, du retour des angoisses ? Faut reprendre tout cela en main, et cela commence par définitivement supprimer toute activité qui ne contribue pas à ce que je prévois de faire dans ma journée, question d'avoir atteint des objectifs raisonnables à l'heure du coucher. Parce que j'en ai encore, des parasites qui me bouffent du temps inutilement ; et notamment le surf sur internet, à trainasser dans les coins, à la recherche du "truc" exceptionnel qui m'aidera à ressentir quelque chose en dehors de la lassitude constante dans laquelle je baigne. C'est paradoxal : je m'éclate, mais en même temps je m'emmerde. Je suis tellement loin du nid de la dépendance sexuelle, et en même temps tellement loin de ce que je projetais en commençant à me sevrer... Il y a ce qu'on imagine obtenir, et ce qu'on s'autorise vraiment à obtenir ; entre les deux, un gouffre béant.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 07-07-2010 08:07:53

Belle journée que celle qui commence ; il fait beau mais pas trop, j'ai plein de choses à faire, et je me sens d'humeur à dévorer la terre entière. Une bonne matinée déjà, en perspective, avec un surplus d'énergie à revendre, une mine acceptable, et, on l'aurait presque oublié, pas de porno.Evidemment.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Grany @ 07-07-2010 09:07:46

Morbach , c'est quand même impressionnant quand je lis tes messages , après 7 mois y'a pas un jour ou tu pence pas au porno. Une drogue sa s'en va pas comme sa mais quand même tu gère bien le coup.  <p>Bonne continuation vieux.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 07-07-2010 10:07:40

Disse:
Jim a écrit: Morbach , c'est quand même impressionnant quand je lis tes messages , après 7 mois y'a pas un jour ou tu pence pas au porno. 
Comme tu le vois, il faut du temps ... si tu veux, le principe de sevrage s'est tellement ancré dans mon fonctionnement que dès mon réveil, ou presque, j'ai dans l'idée que je suis un dépendant "en sursis". Le problème de ce sentiment de "sursis", c'est que ça a l'avantage de te permettre d'être vigilant, et l'inconvénient de te laisser dans le bain de la pornographie, puisque tu y penses tout le temps. J'imagine qu'à force on est de moins en moins amené à stresser là-dessus et à se regarder avec suspicion, et qu'on peut enfin goûter à l'indifférence la plus totale envers le produit. Mais pour ça il faut de la patience, et je t'en souhaite tout autant ! Entre parenthèses, je m'en sors bien mieux en ce moment que pendant les premiers mois du sevrage, si tu as le temps de jeter un oeil, ne serait-ce pas justement le signe d'un détachement progressif, lent mais certain ?Bonne journée ! 
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Re: Le Sevrage de Morbach
Grany @ 07-07-2010 10:07:39

Disse:
Morbach a écrit:Mais pour ça il faut de la patience, et je t'en souhaite tout autant ! Entre parenthèses, je m'en sors bien mieux en ce moment que pendant les premiers mois du sevrage, si tu as le temps de jeter un oeil, ne serait-ce pas justement le signe d'un détachement progressif, lent mais certain ?Bonne journée ! 
<p> Excuse moi j'ai pas compris ton message.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 07-07-2010 11:07:57

Disse:
Jim a écrit:
Disse:
Morbach a écrit:Mais pour ça il faut de la patience, et je t'en souhaite tout autant ! Entre parenthèses, je m'en sors bien mieux en ce moment que pendant les premiers mois du sevrage, si tu as le temps de jeter un oeil, ne serait-ce pas justement le signe d'un détachement progressif, lent mais certain ?Bonne journée ! 
 Excuse moi j'ai pas compris ton message.
<p>... je voulais simplement dire que, pour ce qui était de penser au porno malgré le sevrage, je m'en sortais mieux en ce moment que pendant les premiers mois. A ce titre, si tu voulais te faire une idée du détachement progressif que peut apporter un sevrage total de plusieurs mois, tu pourrais, par exemple, lire les premières pages de ce topic, où il me semble, je me vois bien plus assailli d'images qu'après 7 mois d'abstinence. Voilà tout =)
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 12-07-2010 20:07:22

Bon, ben voilà, encore une fois sur la corde raide.Des nuits écourtées, un sommeil décalé, finissent par enrayer la machine : je me retrouve une fois de plus confronté au démons d'après-minuit. Bon. De toute façon je sais très bien ce qu'il m'en coûterait de rechuter, alors pas la peine de se donner la moindre opportunité de ce côté là ; va falloir être drastique. La séance d'aujourd'hui avec ma psy s'est révélée assez fructueuse ; je parviens enfin à admettre que mon père me manque, ce qui était loin d'être évident auparavant. Disons que mon père ne me manque pas, plutôt que un père me manque, l'image que j'avais du mien étant petit, une idéalisation flagrante bien sûr de ce qu'il était déjà. Avec ma mère abîmée et sans joie, je n'ai donc personne pour me guider dans mes choix, je dois tout faire moi-même, y compris apprendre à aimer et à être aimé ( tâche difficile ). C'est bien que je m'en rende compte : avoir le choix donne parfois le vertige. Mais c'en est fini de toutes ces conneries de toute façon, je me suis assez empêché de vivre. Y'a qu'à.
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Re: Le Sevrage de Morbach
thump @ 12-07-2010 20:07:23

Tiens bon. <p>Etre encore plus  vigilant dans les moments perçus de faiblesse
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Re: Le Sevrage de Morbach
Mondom @ 12-07-2010 22:07:43

A une époque, chaque fois que j'avais un RV chez ma psy était un moment de rechute ou de danger. Plusieurs fois, j'ai rechuté en me MB quelques heures avant de la voir. J'ai mis un peu de temps à vaguement avoir une idée de pourquoi. Un mélange de "faut bien que j'ai une raison valable d'aller la voir" peut-être, et de "bon sang que j'ai besoin de cette aide-là"... Je ne sais pas du tout si ça ressemble à ce qui te turlupine, Morb', en tous cas j'aime bien ce que tu dis à présent au sujet de ton père. Et j'attends la suite... ;)
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Re: Le Sevrage de Morbach
Lia @ 13-07-2010 08:07:36

La séance d'aujourd'hui avec ma psy s'est révélée assez fructueuse ; je parviens enfin à admettre que mon père me manque, ce qui était loin d'être évident auparavant. Disons que mon père ne me manque pas, plutôt que un père me manque, l'image que j'avais du mien étant petit, une idéalisation flagrante bien sûr de ce qu'il était déjà. Avec ma mère abîmée et sans joie, je n'ai donc personne pour me guider dans mes choix, je dois tout faire moi-même, y compris apprendre à aimer et à être aimé ( tâche difficile ). C'est bien que je m'en rende compte : avoir le choix donne parfois le vertige. Mais c'en est fini de toutes ces conneries de toute façon, je me suis assez empêché de vivre. Y'a qu'à. Mon dieu. Morbach.. Cela ne fait pas  longtemps qu'on a parlé ensemble et je suis sur le cul.. Je te lis et comme je te l'avais dit, je trouve que tu avances vraiment..!Je n'ai même pas de mot assez forts pour te dire ce que je pense... tu as vraiment les clés de plein de choses.. respect Morbach ! Je suis vraiment contente pour toi !! ne relache pas tes efforts.. tu es vraiment sur la bonne voie !
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 15-07-2010 09:07:44

<!-- @page { margin: 2cm } P { margin-bottom: 0.21cm } --> <p style="margin-bottom: 0cm">Merci Lia ; tu sais il y a de nombreuses voies, et on ne sait jamais vraiment si on est sur la bonne ou pas. Je fais ce que je peux pour m'en sortir, tenter de comprendre le pourquoi de tout ce marasme psychologique.</p><p style="margin-bottom: 0cm">

Disse:
Mondom a écrit: Un mélange de "faut bien que j'ai une raison valable d'aller la voir" peut-être, et de "bon sang que j'ai besoin de cette aide-là"... Je ne sais pas du tout si ça ressemble à ce qui te turlupine, Morb', en tous cas j'aime bien ce que tu dis à présent au sujet de ton père.
</p> <p style="margin-bottom: 0cm">J'ai déjà ressenti ça, quand j'ai commencé à bosser avec la psy que je vois encore actuellement, la seule que j'ai vraiment choisi de voir. Plus précisément, j'avais peur de moi, considérant que j'étais bien assez tordu pour aller mal dans le simple but de justifier le soutien psychologique qu'elle m'apportait. Du coup cela m'amenait à me voir en ennemi, en hypocrite, dès que je me sentais vaseux, alors qu'au fond il y avait toutes les raisons pour que cela aille mal. </p> <p style="margin-bottom: 0cm">Néanmoins je m'aperçois d'une autre chose : ma mère n'aime pas, elle corrige, elle soigne. A chaque fois ( c'est encore le cas actuellement ) que j'entreprends quelque chose qui participerait à la reconstruction généralisée de mon petit monde, surgit une sorte d'angoisse, comme si avancer m'effrayait. Hier m'est venue une pensée un peu étrange, étrange surtout du fait que, malgré sa simplicité, je ne l'avais jamais vraiment eue je crois. Je me suis rendu compte que si je repassais toute mon histoire personnelle, à chaque fois que je progressais intellectuellement, entre autre par mes lectures etc..., l'isolement se confirmait un peu plus. Les lectures à 6 ans, la flûte à 10 ( j'en jouais dès que j'avais 5 min de libres ), d'autres lectures encore, puis le fait de commencer à écrire, le fait de composer ma propre musique à 14 ans, etc... Les gosses de primaire ne sont pas très conciliants, ceux du collège-lycée non plus, mais ça je ne peux pas tellement le leur reprocher. </p> <p style="margin-bottom: 0cm">Avec ça j'ai aussi vu qu'en fin de compte, ma mère ne s'occupait vraiment de moi que quand j'allais mal, et qu'en fin de compte mon père m'avait largué quand il n'avait plus les moyens de m'apprendre quelque chose en mathématiques ( les petites séances et prise d'avance sur le programme sont pratiquement le seul cadre dans lequel il y ait jamais eu de semblant de relation père-fils ). Au final il y a peut-être une alchimie qui s'est créée, un lien qui s'est établi, une certitude dans l'idée que tout pas en avant provoquait un peu plus de rejet de la part des autres ( ce qui est en grande partie vrai sur mes 19 premières années ). Ce n'est que très récemment que j'ai réellement « choisi » de m'isoler ; mais bien sûr cela n'aurait pas suffi à faire de moi ce que je suis aujourd'hui. </p> <p style="margin-bottom: 0cm">Pas de sentiment de culpabilité par rapport à cela ( cela me surprend, d'ailleurs ! ) ; cela n'explique pas l'escalade dans le mal-être, la chute progressive, le vide intérieur, les multiples traversées du désert, et les désordres avec traitement psychotrope à l'appui, l'hyper-attachement, les phases dépressives etc... C'est juste une pièce de plus du puzzle, rien de plus, rien de moins. Une pièce avec laquelle il me faudra compter quand j'aurai encore peur de l'avenir, question de ne pas flipper trop vite.</p>
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 17-07-2010 18:07:16

Bon, ben la vie continue. Avec ses mauvais penchants aussi, et je rêve encore de Diane, recroisée y'a pas longtemps au coin d'une rue tandis que je cherchais un abri ombragé pour lire tranquille. Pas facile de bien distinguer les sentiments "épurés" de leurs variantes morbides ; je ne sais pas trop situer ceux-là. Donc, sécurité oblige, la re-socialisation attendra, même si je me sens un peu plus prêt à me l'accorder qu' "avant". C'est toujours le même problème, celui de savoir quand viendra le moment. Mais c'est aussi toujours la même réponse ; tant que je serai à la recherche d'un substitut à moi-même, c'est que je ne serai pas prêt. Ce qui revient à reposer la rencontre dans son cadre originel et hasardeux, loin de la compensation maladive que je me tue ( tuais ? ) à entretenir. Une rencontre, dixit Mondom et moi-même par la même occasion car je m'y accorde, ça vous tombe dessus, point barre. Cela ne se cherche pas sans cesse, et cela n'est pas nécessaire, en principe. Du moins maintenant je sais qu'elle existe, la compensation. Pas facile non plus de différencier la compensation maladive de la recherche "saine" d'un Autre avec qui partager. J'imagine qu'avec le temps, la véritable réponse à tout cela, c'est que je ne me poserai plus la question ; retour au naturel, et à la spontanéité. Gestion sereine, etc... Seulement pour le moment, je suis malade. Ergo c'est pas le moment de déconner, et ça sera plus jamais le moment de déconner avec ça. L'homme est un animal politique il paraît. Le tox du cul peut-il être politique tout en restant humain ? Allez, il est temps de virer encore quelques ruines du vieux Régime avant que la nuit tombe. 
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 18-07-2010 17:07:30

Relire le topic principal de grandefi m'a fait du bien. Je me suis retrouvé dans pas mal de ses descriptions, et cela a ramené un vent d'air frais sur ma journée mal embouchée. Avant tout la relation qu'il avait ( a encore ? ) avec sa collègue de travail, aux messages plutôt ambigüs ; c'est précisément la même ambiance malsaine que j'ai entretenu avec certaines filles fut un temps, une sorte de jeu à deux balles de séduction/répulsion, qui aurait été bien moins destructeur si, pour moi, cela n'avait été du sérieux. En fin de compte j'ai ( presque ) toujours été attiré par des filles qui n'étaient pas disponibles, et il faut dire que, quelque part, j'aurais peut-être été au plus mal si véritable relation il y avait eu ( ma psy m'avait d'ailleurs demandé une fois "auriez vous été heureux si cela avait "marché" ?", question à laquelle j'eus beaucoup de mal à répondre ). Comme si le but de toutes ces mésaventures d'adolescent paumé avait été de me créer un mélange aigre-doux de frustration et d'excitation ( mélange consommable à toute heure ), reflet du modèle de relation développé avec ma mère, sans cesse indisponible.Ouaip', la merde a coulé sous les ponts depuis le temps, mais n'empêche que les mécanismes sont encore en état de sévir. La pornographie fut un refuge de plus, plein de miasmes, au "bonheur" précaire et qui a empêché beaucoup de choses. Faut que je me bouge de là ; ça fait quelques semaines que mon tempo diminue, et je sais à quoi cela mène. 
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Re: Le Sevrage de Morbach
thump @ 18-07-2010 18:07:45

Mon Dieu, souffririons-nous tous sur un schéma approchant ? Où j'ai horriblement saboté -par la fuite- des relations amorcées avec des femmes remarquables ? Je sortais avec http://www.dependance-sexuelle.com/uploads/smil43aa228c91470.gif" et hop après qq semaines ou mois je partais http://www.dependance-sexuelle.com/uploads/smil3dbd4d99c6eaa.gif"
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 18-07-2010 19:07:45

Non thump, désolé, rien à voir. Si il y a un point commun entre les dépendants de ce forum, c'est d'abord le produit, le comportement face au produit, les trucs qui marchent pour s'en sortir, et quelques constantes telles que la dépendance affective, des problèmes avec les parents, éventuellement des antécédents de viol, inceste, etc... Mais en rien je ne me définis en "tombeur" qui aurait laissé passer sa chance, bien au contraire. J'étais constamment dans la demande, dans la volonté d'être écouté, compris, admiré ; je n'avais d'yeux que pour mon reflet dans ceux de ces filles. J'ai réitéré trois fois de suite le même schéma de merde, avec des variantes, mais jamais, jamais il n'y avait vraiment de "relation amorcée", du moins ça je l'ai compris bien plus tard. Parce que sur le moment c'était le paradis et l'enfer en alternance, comprendre ; "quand elle est là, nous sommes, donc je suis", "sans elle, sans son regard, je ne suis pas". Du flan, du flan et encore du flan ; beaucoup de masturbation intellectuelle, de ruminations, pour entretenir l'idée que la relation était bel 'et bien aboutie, alors que je créais toujours plus de néant autour de moi en croyant me rapprocher d'elle, alors que c'était moi que je fuyais.D'où l'importance d'une grande cure à base de solitude et d'épanouissement personnel, pour remettre les pendules à l'heure.
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Re: Le Sevrage de Morbach
thump @ 18-07-2010 20:07:25

Moi pas tombeur du tout ; j'ai dû trèèèès mal relater. Je reconnais très bien la dépendance. Une dépendance qui chez moi est massive, hypnotique, viscérale, primaire.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 22-07-2010 13:07:26

Parfois des fantômes du passé ressurgissent à l'improviste. Il y a trois ans et des poussières je faisais partie d'un groupe de 4 gars jouant du blues/rock ( en tant que batteur ), groupe que nous avions formé à la suite d'un consensus ; on se connaissait depuis tout petits, on avait ce qu'il fallait, bref l'aventure était lancée. M'étant rapidement retrouvé dans la situation de gérer toute l'organisation compte tenu de leur manque de maturité, j'avais fini, après de grands moments de stress et de solitude, par quitter la formation, ce vers septembre-octobre 2007. Evidemment quand on lâche des types comme eux ça ne peut que mal se passer, mais bon, à force les choses se calment.Silence radio depuis, jusqu'à hier soir. Hier soir donc, le chanteur/guitariste solo m'appelle, et me solicite ( après 3 ans à ne pas se parler ! ) pour pallier au manque d'investissement du batteur sensé me remplacer depuis lors, en venant jouer à sa place à un concert dans un bar mercredi prochain,  lèchage de bottes à la clef etc...Eh bien malgré ça, j'ai été foutu de douter de la réponse à donner, c'est dingue quand même non ? J'ai donc, avec un peu de mal, décliné la proposition ; ce qui m'a permis de constater ( une fois de plus ) qu'il faut bien une demi-heure à ce genre de mec pour comprendre que "non, c'est non". Je regrette pas d'avoir refusé, seulement j'ai été surpris par une chose : le fait que, après toutes ces années à confirmer par la réflexion le diagnostic de l'époque comme quoi c'était qu'une "bande de cons", il ait suffit qu'on me propose de rejouer pour que mes certitudes se retrouvent la tête en bas. J'avais mon chic à l'époque pour dégoter des "potes" qui me méprisaient, et ils en faisaient partie, et je vois qu'il faut parfois refermer deux fois la porte pour avoir la paix. Surprenant.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 22-07-2010 13:07:52

Sinon, ça fait 8 mois d'abstinence, et je sabrerais bien le champagne si je ne trouvais à l'alcool un goût d'aller simple vers le cimetière. Une nouvelle ère commence si j'ose dire ; après de nombreuses bévues, du temps gaspillé, je me sens prêt à ressortir la hache de guerre. Finalement le fait que ce type m'ait appelé hier soir à eu l'effet d'une piqure de rappel : je suis passé par des trucs pas jolis jolis à cette époque ( 2007 : début de l'escapade pornographique ), faudrait vraiment pas revenir à ce stade.Devise de thump : "le sevrage ou la mort", qu'en penser ? C'est vrai que parfois, c'est pas passé loin, et que le mélange dépression / troubles de l'humeur / pornodépendance donne des idées suicidaires avec une facilité déconcertante. Alors pour peu que le social ait disparu ... Parce que qu'est-ce-qui attend le dépendant qui se laisse aspirer par la spirale de son addiction ? Toujours plus de déchéance, un renforcement de son addiction, l'escalade aussi bien dans la fréquence que dans le contenu, la désocialisation, la perte définitive de toute hygiène de (sur-)vie, les pathologies mentales diverses et variées, toujours plus de souffrance à éloigner de soi ; donc quelle autre alternative que d'y mettre fin soi-même, définitivement ?Après, pour cesser d'en souffrir, il n'y a pas que le suicide. Finalement on a beaucoup de chances de se retrouver ici, à tenter de s'en sortir, à en parler, parce que je reste persuadé que l'immense majorité des consommateurs de porno sont dépendants ou sont en passe de le devenir : et, honnêtement, quel pourcentage de cette population saisit l'opportunité d'ouvrir les yeux sur ses propres ruines ?   
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Re: Le Sevrage de Morbach
Grany @ 22-07-2010 16:07:33

De toute façon la pornodépendance n'à selon moi rien a voir avec le fais que t'est envie de jouer ou pas de la batterie. J'aurai refusé aussi vus les circonstances , les gens ont une facultés d'oublier le passé quand sa les arranges. En tout cas , bravo pour les 8 mois , si on était dans le même coins je t'aurais forcé a boire du champagne avec moi pour fêter sa , même si t'aime pas sa. C'est du bon boulot , tu à bientôt extirpé les démons qui t'aggripent le derrière. Continus comme sa Morbach , je lis régulièrement ton sujet et il me sert d'aide.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 22-07-2010 16:07:44

Disse:
Jim a écrit: De toute façon la pornodépendance n'à selon moi rien a voir avec le fais que t'est envie de jouer ou pas de la batterie.
Oui, de même que la dépendance affective n'a rien à voir, a priori, avec le fait de se tirer la nouille. Il y a pourtant un lien bien établi : c'est ( bizarrement ) à l'époque à laquelle j'essayais le plus de me faire accepter des autres que j'ai commencé à sombrer dans le porno. Et ce type faisait partie de mon entourage à l'époque, de là le fait qu'une certaine faiblesse demeure quant à ses attentes.J'aurais du mal à lui refuser certaines choses tant à l'époque je me chargeais de faire en sorte ( quitte à m'écraser ) que tout aille "pour le mieux dans le meilleur des mondes", qu'une façade à peu près potable cache le bordel qui se formait en moi. Ce type fait partie de l'atmosphère de l'époque, et j'ai tenté de me débarrasser de ce groupe qui m'empoisonnait l'existence pour m'aider à sortir de la merde qui n'en finissait pas de s'accumuler autour de moi. L'entendre me parler et faire comme si on était encore potes, comme si tout pouvait recommencer, me donne un arrière goût franchement désagréable, ramène des souvenirs scabreux. Tu vois le truc ? Tout ça pour dire que, ce qui m'a étonné, c'est que cette faiblesse vis-à-vis de lui existe encore, alors que cela faisait des années que, dans ma tête, j'étais passé à autre chose. Conclusion : on en a peut-être jamais "vraiment" fini, mais au fond, le tout c'est d'avancer.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Mondom @ 22-07-2010 17:07:43

C'est un peu comme un signe cette histoire... Ce "fantôme du passé" qui vient frapper à ton téléphone, et toi qui es resté droit dans tes bottes... Les réflexions que ça te fait mener ne semblent pas être de l'ordre de la déstabilisation, c'est sans doute venu à point nommé pour marquer une étape de plus? Tu as peut-être justement prouvé que tu es passé à autre chose, même si cela a effectivement existé? La prochaine épreuve sera sans doute plus facile, ou plus adaptée à ta résistance, mais tant que tu surfes sur la vague, toutes les "bandes de cons" de la terre n'auront aucune prise sur toi...? Et n'auront même plus besoin que tu les affubles de cette étiquette, "non merci" suffira au bout d'un moment...
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Re: Le Sevrage de Morbach
grandefi @ 22-07-2010 20:07:06

Je trouve très intéressant ce qui se passe avec tes ex-copains. Donc tu as arrêter la musique?J'ai des copains, qui ont été là quand je me suis séparé et l'on a beaucoup fait la fête. Cela m'a  beaucoup aidé dans ce moment difficile. Je me suis souvent senti redevable de les invités quand ils avaient envie de venir, et c'est mon psy un jour qui m'a fait remarqué qu'il se moquaient de moi. En fait, ce qui les interessaient, c'était que j'avais une maison pour les loger et que quant il venaient je les nourrissaient et rinçaient.Certes, ensemble on a fait des choses exceptionnelles, on rigole bien, beaucoup bu. Et puis le leader de notre bande s'amuse à monter les uns contre les autres. Diviser pour mieux contrôler le groupe.J'ai pris de la distance cette année, mais je passe souvent mes week-end seul. Est ce que cela vaux le coup?
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 22-07-2010 20:07:43

Oui, justement, j'ai trouvé que ça tombait drôlement bien que cette "tentation" de retour en arrière, placée pile au moment où il faut définitivement que j'avance. Je crois que, pour ce qui est de la base du sevrage etc... je peux enfin respirer, mais néanmoins pour consolider mes acquis, je ne peux me permettre de rester en place. Va falloir sérieusement innover pour pouvoir parler de "Morbach 2", mais le choix est déjà fait ; je reste du bon côté de la barrière.

Disse:
Mondom a écrit: La prochaine épreuve sera sans doute plus facile, ou plus adaptée à ta résistance, mais tant que tu surfes sur la vague, toutes les "bandes de cons" de la terre n'auront aucune prise sur toi...?
<p>Puisses-tu dire vrai Mondom, puisses-tu dire vrai ...
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 22-07-2010 20:07:39

Disse:
grandefi a écrit: Je trouve très intéressant ce qui se passe avec tes ex-copains. Donc tu as arrêter la musique?
Entre 2001 et 2008 j'ai fait partie de deux groupes, que j'ai tous deux fini par quitter, pour des histoires de personnes. Faut dire que le rapport aux autres, ça n'a jamais été mon fort, m'enfin là j'y étais pas pour grand chose. Bref. Non je n'ai pas du tout arrêté la musique, bien au contraire ; j'en fait chez moi, qu'il s'agisse de pratique instrumentale ou de compositions et productions personnelles ; c'est simplement que j'ai arrêté d'en faire en groupe. Honnêtement la musique prend trop d'importance pour moi pour que je puisse tout arrêter comme ça.
Disse:
J'ai pris de la distance cette année, mais je passe souvent mes week-end seul. Est ce que cela vaux le coup?
 Pour dire je n'ai presque aucun contact à l'extérieur, en dehors de certains membres de famille avec qui je m'entends bien mais sans plus. De toute façon si ils se foutaient de ta gueule, ne pas les voir ne sera, au final, pas une grande perte ; la solitude ça s'apprend et c'est pas toujours facile, mais, comme je dis bien souvent : "mieux vaut être seul que mal accompagné".<div align="left">Cela te donne plus de temps pour toi, et, avec le sevrage, je pense que tu en as bien besoin : profites-en pour aller te balader, visiter des lieux inconnus, te cultiver, etc...
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Re: Le Sevrage de Morbach
Mondom @ 22-07-2010 22:07:44

Je dirais même plus, oui ça vaut le coup, sans doute, serais-tu moins intéressant comme compagnie à toi tout seul, qu'une bande d'écornifleurs qui ne font que jouer aux abrutis? Bien boire et se monter les uns contre les autres, c'est ça la vraie vie? Tu passes aujourd'hui des w-e à te morfondre, alors que tu pourrais les passer à profiter de ta vie sans avoir à pour ça l'accrocher à la locomotive de la vie d'autres... Ou d'une autre. Tu es ta propre locomotive, et en tant que wagon tu ne peux t'accrocher à aucune autre aussi bien qu'à toi-même...
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 25-07-2010 10:07:47

Hier, une journée en terre ( presque inconnue ). Un repas de famille ratissant large était prévu pour le 24 juillet depuis un certain temps, et c'est appréhendant déjà un peu l'ambiance que je ne connaissais que trop bien que j'y suis allé, comme ennuyé d'avance.Or, si la tendance à la multidépendance n'a pas disparu dans ma famille ( ça stagne, se confirme même ), je me suis étonnamment bien débrouillé pour retirer de bons souvenirs de cette journée. Mon oncle ( le bon ) ayant construit ( presque tout seul ) un terrain de tennis à la place d'un ancien champ en friche, la plupart des invités se sont succédés sur le court, dont moi-même. J'avais prévu le coup, et ai joué le jeu, m'occupant de jouer tour à tour avec les plus petits, mon cousin, ma soeur, etc... faisant au passage d'une pierre deux coups : on s'est tous bien marrés, et je me suis dépensé comme rarement, ce que j'adore faire.Pas d'engueulades, de conflits stupides, je désamorce les éventuelles contrariétés sans me refermer ou réduire mes propos, même avec les pochtrons les plus notoires du groupe ; étrangement rien ne m'énerve, à peine si mon oncle (, le "mauvais", celui qui avait besoin d'un porno tous les week-end ) parvient à m'agacer avec ses remarques graveleuses et sa tendance suspecte à tout photographier.J'imagine que c'est l'effet du sevrage, de la distance avec le produit et la merde qui l'accompagne, je me sens détendu, malgré la fatigue, j'encaisse ; je ne dirais pas que "tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes" ( ça serait pas vraiment mon genre n'est-ce-pas ? ), mais que, bizarrement, leurs conneries ne m'atteignent plus. Ce fut vraiment une belle journée.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 26-07-2010 18:07:34

Aujourd'hui est un jour particulier pour moi. C'est en effet il y a de cela un an, le 26 Juillet 2009, que je commençais ( enfin ! ) à vraiment tenter de m'en sortir. C'est ce même 26 Juillet que j'ai commencé à compter les jours, angoissé, que j'étais capable de tenir sans recourir à la dope. Comme je l'ai déjà dit ailleurs, c'était alors, techniquement, la fin de la préhistoire en matière de sevrage : des écrits concrétisant cette démarche surgissaient du néant. S'en suivit une période d'environ 4 mois de rechutes plus ou moins prévues, jusqu'au fameux 20 Novembre, date depuis laquelle je suis clean. On parlait je ne sais plus quand de ce qui avait été un déclic pour nous autres dépendants en sevrage, et à ce sujet je pense maintenant que le "miracle" de l'appel à la conscience, ne s'est pas fait en un jour ; il se préparait sans doute depuis bien longtemps. Si en effet je marque ce moment comme la fin de la préhistoire, de nombreuses traces écrites, bien antérieures, témoignent d'une volonté de vaincre "la Souille",  notamment la note du 4 mars de la même année, où je lui donne, dans un sens plus large, le nom de "Stagnante". De l'utilité de coucher ses pensées sur le papier plutôt que d'essuyer notre dedain de l'existence dans un kleenex.Justement, ce matin, peu après le réveil, je me suis pris à remettre en question la totalité de cette démarche, me faisant un film dans lequel j'étais la victime d'une large conspiration judéo-chrétienne ayant pour alliés des pseudos-psychologues du net, visant à me faire gober l'idée que le porno était dangereux alors que pas du tout. Pas de panique, c'est juste que voyant le bout de la ficelle dépasser, j'ai tiré  dessus, et me suis retrouvé avec toute l'armada justificative que pouvait produire la Bête : elle me fait rire, c'est toujours mieux qu'en pleurer. Ce cas concret de "rationalisation" interessera peut-être nuage, qui sait. Ce qu'elle oublie, la Bête, c'est que je me souviens très bien de la terreur que m'inspirait la perte de contrôle, évidente, et encore mieux du dégoût après l'acte, dégoût d'une telle spontanéité dans son expression que je ne peux en attribuer l'origine à une source extérieure. Et l'angoisse de se faire surprendre, qui n'est rien face à celle de l'avenir, plus que jamais incertain. Je me souviens aussi très bien de ce rire sardonique que j'entendais retentir dans ma tête chaque fois que je franchissais, à reculons, la porte d'un site porno. Ce rire c'était le sien, elle qui se foutait bien de ma gueule après m'avoir caressé dans le sens du poil. Aujourd'hui, un an après, c'est moi qui me marre.
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Re: Le Sevrage de Morbach
nuage @ 26-07-2010 18:07:14

<p>l'armada justificative.... j'adore http://www.dependance-sexuelle.com/uploads/smil43aa210b02519.gif"effectivement... un cas concret de rationalisation http://www.dependance-sexuelle.com/uploads/smil3dbd4d6422f04.gif"tu prouve la une chose.. la bete est ce quelle est.. bete.. et toi, tu n'es pas bete <img src="../../../uploads/smil3dbd4d6422f04.gif" border="0" alt="../../../p>
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Re: Le Sevrage de Morbach
merimin @ 27-07-2010 05:07:27

Juste un grand bravo et que cela dure .
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 27-07-2010 13:07:49

Pas très en forme ce matin. Beaucoup trop de choses à faire, qui ne nécessitent pas forcément d'avoir recours à un PC. Ce forum commence à me casser les pieds pour pas dire autre chose ; fin février dernier c'était quand même pas un dépotoir comme maintenant.Je ne sais pas précisément ce qu'en pense Pikmin, mais pour ma part ça commence à me gonfler de voir que n'importe qui se permet de créer des topics en veux tu en voilà qui ne font pas plus de trois jours, alors que cela serait tellement plus simple de se contenter d'un topic type "le sevrage de ... " par adhérent. De ce genre de pratiques résulte un bordel pas possible, au moins à la mesure de l'ego des personnes qui se chargent de les perpétuer. Bref, je vais éviter de passer trop de temps dessus prochainement, parce qu'à force j'en deviens désagréable avec mes proches.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Pikmin @ 27-07-2010 13:07:26

Malheureusement il n'y a pas de régle concernant la création des sujets sur le forum. Les gens doivent apprendre par eux même de ne pas s'éparpiller.Par contre, ca fait plusieurs semaines que je pense a créer un autre forum "Sevrage" pour déplacer tous les sevrages à la même place. Peut être que ca permettra au monde de se diriger dans cette voie plus facilement. <p>Bonne chance
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Re: Le Sevrage de Morbach
merimin @ 27-07-2010 15:07:16

suppression du commentaire
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 27-07-2010 15:07:34

Disse:
merimin a écrit: Les post pas très sérieux devraient être supprimé ou déplacer vers une sorte de corbeille consultable. 
Ce que je voudrais savoir c'est au nom de quels critères on fera le tri dans ce cas. Non, pas de solution de ce genre merci, on est sûr un forum de discussions ; selon moi il n'y a que les trolls avérés qu'on puisse se permettre de faire disparaître, pas les membres peu observant ou leurs topics en surnombre. Je serais d'accord avec Pikmin : c'est à eux de se discipliner tous seuls.
Disse:
Mon franc parler peut choquer mais si certains s'exprimaient plus ils réussiraient à devenir indépendant des addictions
Pour moi, ça ne veut rien dire du tout : s'exprimer pour larguer un bagage de ressenti à la noix on sait tous que ça peut faire du bien sur le moment, mais quant à "devenir indépendant des addictions" je ne vois pas, mais alors pas du tout. A la limite cela laisserait entendre que l'on puisse devenir sobre au point de ne plus être dépendant, ce qui est du grand n'importe quoi. Merimin, toi qui aimes le franc-parler, j'aimerais que tu ne t'incrustes pas sur ce topic, aujourd'hui je suis sans doute de très mauvaise humeur, alors j'ai pas envie de voir cet ultime refuge envahi. Merci de ta compréhension.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 28-07-2010 10:07:18

Je me sens plus calme ce matin ; ce n'était peut-être qu'une passade liée à la diminution du traitement que je prends contre les troubles de l'humeur. Etant donné que cela me l'avait déjà fait le mois dernier après avoir divisé par deux la dose ( selon les conseils du psychiatre of course ), j'espère que cela ne recommencera pas ; on est parti pour enfin arrêter tout ça. Après 3 ans à en prendre, j'appréhende un peu de laisser mon cerveau gérer seul la régulation de ses neurotransmetteurs, mais bon, fallait bien qu'on y arrive un jour. D'autant plus que c'était moi le demandeur.Je me demande si ( par le plus grand des hasards ), la dépendance au porno fraîchement installée à l'époque des débuts de ce traitement ( avril-mai 2007 ), n'aurait pas joué un rôle dans la survenue de toutes ces crises à répétition. Bon, il y avait mon père et ses débarquements-surprise c'est sûr, mais quand même. Quand même.Au final on pourrait accuser la dépendance de tous les maux, on en saurait pas plus, et ça nous ferait pas avancer des masses. C'est une belle merde c'est sûr, mais faut regarder devant soi de temps en temps. Arrivé fin Juillet je me rends compte que ces vacances sont quand même bien moins chiantes que celles de l'année dernière. Mais elles ne valent pas tant que ça, parce que l'isolement, ça reste pesant. J'avais dit que j'irais me balader régulièrement pour calmer un peu les éventuelles angoisses, eh bien il est temps que j'aille faire un tour, aujourd'hui, par exemple.
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Re: Le Sevrage de Morbach
recouvrant @ 29-07-2010 16:07:36

Ô vénérable chasseur de troll,Entre 2 lessives à la main, n'oublie pas de mettre la dernière main à ton infaillible (http://www.dependance-sexuelle.com/uploads/smil43aa2238ce570.gif") détecteur de trolls.Le teste pas sur ta race, ça marcherait forcément du tonnerre (de Brest).http://www.dependance-sexuelle.com/uploads/smil3dbd4dbc14f3f.gif"
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Re: Le Sevrage de Morbach
Mondom @ 29-07-2010 17:07:28

C'est quoi ce message à la con?<p>recouvrant, as-tu un problème avec les membres du forum? Ou avec toi-même?
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Re: Le Sevrage de Morbach
recouvrant @ 30-07-2010 06:07:20

Veuillez en effet m'excuser de ce message déplacé.J'alerte ici le modérateur compétent de bien vouloir le supprimer.<img src="../../../uploads/smil43aa2265b9a94.gif" border="0" alt="../../../p><p> 
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 20-08-2010 16:08:46

Me revoilà, après trois semaines ( seulement ?? ) d'absence qui m'ont fait beaucoup de bien. Pour tout dire, je n'ai pas sorti mon ordinateur de sa sacoche pendant tout ce temps, bien que je sois resté en contact avec le virtuel par le biais du PC familial. Pas de forum, pas d'énervement non plus : quand je relis les derniers messages que j'avais posté, je me rend compte qu'il était temps que je fasse une pause de ce côté là. Depuis lors, beaucoup de choses ont changé.J'en suis à presque 9 mois d'abstinence, et je dois dire que j'ai du mal à me reconnaître ; bien que les réflexes de compulsion sur tout ce qui passe soient restés en état, je leur donne de moins en moins le droit de cité, et les renvoie dans les limbes à chaque fois, comme autant d'emmerdeurs potentiels. Finalement cette "pause" m'a permis de voir mieux que jamais que j'avais un profil d'addict, et qu'il me fallait me soigner en conséquence, sans diaboliser tant que ça le produit, même si dans le cas somme toute particulier du porno, il ne m'est plus donné de faire de concessions, même dans la théorie. Je détaillerais cela plus tard, pour le moment j'ai beaucoup retard dans mes lectures forumesques. A plus donc ...
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Re: Le Sevrage de Morbach
nuage @ 21-08-2010 01:08:19

contente de te relire morby http://www.dependance-sexuelle.com/uploads/smil3dbd4d6422f04.gif"j'allais justement t'écrire un mail, je me demandais si tu allais bien http://www.dependance-sexuelle.com/uploads/smil3dbd4d6422f04.gif"
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 21-08-2010 13:08:49

T'inquiète donc pas nuage, tout va bien pour le moment. Enfin tout ... De ce côté là ça va, en tout cas. Un petit break qui devait venir tôt ou tard : le danger aurait été de me le refuser, de me dire que c'était le début de la fin que de m'écarter du forum. C'est une aide précieuse, mais, arrivé à un certain moment ( variable selon les gens ), je pense qu'une pause s'impose. J'en referai probablement plus tard, étant donné que mes études risquent de me prendre beaucoup de temps dès la rentrée.J'ai donc eu l'occasion de voir que j'avais bel et bien ce profil de dépendant : sitôt décroché de mon ordi personnel, je me suis rendu compte que j'accrochais sans problème sur le pc familial, et trouvais encore de quoi me distraire plutôt que d'avancer dans les projets dont je m'étais promis de m'occuper. La fuite, toujours la fuite ... la procrastination, pour ne pas la nommer, est un véritable fléau, tout aussi destructeur que l'aboulie, à ceci près qu'elle se voit moins. Quand on n'a plus la moindre volonté, on souffre de la sensation de vide, tandis que la procrastination répond justement à cette souffrance née du vide, pour le combler ... avec plus de vide encore. Dans cette optique, la procrastination est donc la soeur de l'aboulie : à elles seules, elles marquent lourdement le quotidien d'un trait de renoncement, d'une fatigue constante et d'un désintérêt pour tout.Ce ne sont que des symptômes, là aussi, pas l'origine du mal, mais comme tout symptôme, il faut les combattre ; cependant gare à la fuite en avant, c'est encore de la procrastination, parce que si l'on cherche bien, on se rend compte qu'en agissant de la sorte on élimine certaines tâches, on les tient à l'écart, alors que c'est justement à ces tâches là qu'il faudrait s'atteler. L'an dernier à la même époque, je m'étais dit sottement que tant que j'agissais, je ne pouvais qu'améliorer mon sort : or jouer les vibrillons ne sert de rien les projets mûrement réfléchis. De la patience, toujours plus de patience, et de volonté aussi : voilà ce qu'il faut.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 22-08-2010 00:08:02

... plongé dans les arcanes des cinq dernières années à 1h du mat' passé, je me sens, bizarrement, très éveillé. Cela fait du bien de dépoussiérer ce genre de dinosaures virtuels ( il s'agit de faire le ménage sur mon ordi ) ; j'avais oublié à quel point je me complaisais déjà dans l'auto-apitoiement en 2005, soit bien avant que je m'enfonce dans la porno-dépendance ( début 2007 ). Pour mieux analyser la situation passée, je me dis que conserver tous ces mails, et ces compte-rendus de conversations MSN peut m'être utile. Y'a de quoi bosser sérieusement sur le sujet. Un vrai con que le Morbach de l'époque, sans déconner. Un type sur une pente savonneuse, qui ne voit pas venir les emmerdes, la nuit noire, qui tombe pourtant bien vite sur son petit monde reclus. On chercherait en vain un moyen de retour, pour aller jouer les Cassandre à son alter ego, tenter de le prévenir, question qu'il se fasse moins mal ; c'est pas possible. Le Moi présent : une incontestable, mais bien fragile, virgule qui sépare le passé de l'à venir. Qui tente de lutter contre des courants souvent contraires. Alors avais-je le choix de ma connerie ? Boarf. Comme je disais l'autre jour à ma psy, il y avait à l'époque beaucoup d'ingrédients qui aidaient à ce que la sauce de la dépendance au cyber-cul prenne : forte addiction aux jeux vidéos, donc attachement démesuré au monde virtuel, très peu d'amis, de contacts, de gens à qui parler de mes problèmes en toute franchise, une tendance à déjà visiter quelque peu les sites classés X et à collectionner des images érotiques, sans parler du film du dimanche soir sur M6, de l'absence totale d'éducation parentale côté sexualité, une certaine capacité à développer des addictions à tout et n'importe quoi, une idéalisation de l'Autre déjà bien marquée dans deux cas de figure, un mépris profond pour ce que j'étais, mais ambivalent, car ponctué de phases légèrement mégalomaniaques.Bref, un super cocktail explosif ; sitôt confronté à la liberté de mater et de me MB en cachette, je sombrai. Pas étonnant. On pourrait donc en conclure qu'avec ce tableau clinique, je devrais encore "penser à racheter du sopalin", et pourtant non ! Il y a quelquechose de très paradoxal là dedans : on sait, au fond, que l'on est tellement mû par des palanquées de déterminismes que l'idée même de l'existence du libre-arbitre en devient ridicule. Et pourtant il apparait que dès que l'on arrive à se faire croire que l'on a le choix, on l'a vraiment. Il faudrait tenter de faire une sorte de généalogie du délic, parce que je n'ai toujours pas compris de quelle façon il a pu se produire chez moi, de même que chez pas mal d'autres dépendants du forum ( après 20, 30 ans O_o ?? ). Peut-être que ça aiderait à ouvrir les yeux d'autres personnes, si on trouvait la formule ? ... qu'est ce que je dis comme conneries quand même :D
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Re: Le Sevrage de Morbach
nuage @ 22-08-2010 00:08:46

bah! moi j'aime bien lire tes conneries va..mon instinc maternelle me dis que.. je t'adopterais bien moi si c'est pour entendre ce genre de conneries ;-) http://www.dependance-sexuelle.com/uploads/smil3dbd4dcd7b9f4.gif"
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 22-08-2010 12:08:02

... "Moi, j'aime pas être adopté !".Histoires de paille et de poutre, je me suis encore retrouvé à traîner très tard cette nuit, et à être pris de panique à l'idée de rechuter. Attendant patiemment la venue de Morphée, je ne cessais de sursauter et de me réveiller, me croyant en plein acte ; deuxième fois que cela m'arrive, et je dois dire que ce n'est pas très réjouissant. Autant si en ce moment je traîne tard c'est pour de "bonnes raisons", autant il n'a jamais été aussi vrai que les "bonnes raisons" de veiller n'existaient pas. Donc, pour ce qui est du sommeil, on reprend le compteur à zéro. Pendant mon absence récente, j'avais repris les rennes et dormait correctement : il ne faut pas que je perde les pédales une fois encore, ça serait dommage, d'autant que je me sens, plus qu'auparavant encore, le coeur à l'ouvrage. Gageons que ce soir je ne me planterai pas. Pas facile facile de reprendre un train de vie convenable après autant de mésaventures.
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Re: Le Sevrage de Morbach
nuage @ 22-08-2010 19:08:15

... "Moi, j'aime pas être adopté !". ok schtroumpf grogon lollllll
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 25-08-2010 18:08:28

Nous sommes le 25 Août. Hier soir j'ai encore voulu jouer au gros malin en me couchant à 3h du mat', résultat : les mêmes terreurs que la dernière fois au moment de m'endormir, les mêmes fantômes qui me hantent, qui me narguent. Ce genre de séance de défonce me rappelle cruellement le temps pas si lointain où insomnie rimait avec masturbation. "Pour mieux s'endormir". Pour ne pas me souvenir de mes rêves, également. Même si cette fois je m'en suis sorti ( " comme d'hab' ! " entends-je dire l' Ego ), il va falloir que ça change, sérieusement. La stagnation n'est bonne pour personne, encore moins pour le dépendant, et cela fait longtemps que je n'ai pas avancé d'un grand pas en avant, d'un pas de plus, loin de la gangue pornographique originelle. Cette fois je me dis donc ( une fois encore ) que c'est la bonne, que j'arrête définitivement de provoquer des séances d'insomnie pour mieux me maintenir aux frontières de la déchéance. C'est encore un coup de l'orgueil : une fois sorti de l'abîme, on a tendance à vouloir le contempler ; on croit que, parce qu'on y est plus, on a désormais le pouvoir sur lui, que l'on peut le regarder en face, avec défi. Mais, est-il utile de le rappeler ; " [...] Et si tu regardes longuement l'abîme, l'abîme finit par regarder en toi "                                                                                             F.Nietzsche                                                                                             Par delà le bien et le mal                                                                                                     IV. 146
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 26-08-2010 16:08:39

"Même moi, régulièrement, j'ai prononcé la formule magique" disait le Renton de Trainspotting, et faut dire qu'il avait raison, enfin, sur l'idée que c'est adhérer à la pensée magique que de croire qu'il suffit de le dire pour que ça se produise. Logique performative que ça s'appelle, enfin je crois. "C'est la der des der", pas vrai ? Eh ben non, hier soir encore, 3h20 du mat'. Sacrebleu v'la maintenant que je me mets moi aussi à me mentir éhontement.C'est ce que je me reprocherais vis-à-vis du chat, ou des messageries instantanées en général ; je suis incapable de décrocher "par politesse" quand viens l'heure. Foutaises. J'ai jamais voulu être poli, sinon avec ma cyber-dépendance, à qui je fais des courbettes dès que l'occasion se présente. Ce qui me fait une saloperie de plus à combattre, désormais. Bon, c'est pas nouveau nouveau non plus ; seulement là il y a un point de non-retour. Alors, pour pas se contenter de dire des choses, on va imposer de nouvelles règles. D'une part, plus de chat. Si j'ai des questions à poser, ce sera par la messagerie non-instantanée. D'autre part, limiter ma venue sur internet, et en particulier le forum, qui à chaque fois me sert de prétexte pour lancer le navigateur et faire autre chose que ce qui était prévu.Ce à quoi j'ajouterais volontiers la prochaine installation de k9, parce qu'hier encore je suis tombé, "sans le vouloir" bien sûr, sur des sites à la con, qui auraient bien pu me faire atterrir sur d'autres sites encore plus à la con, puis vers des sites dangereux, puis vers des sites pornos. Internet étant une fourmilière d'idées ... de merde, va falloir commencer à baliser le chemin, à prévenir les embûches et les erreurs de parcours. Ce n'est pas parce que j'ai besoin de mon ordinateur et que ça va pas s'arranger ( pour des raisons estudiantines ), que cela m'interdit de limiter les risques au maximum. Non mais. Tiens, en attendant k9, j'ai qu'à déjà mettre le contrôle proposé par mon anti-virus, et hop !
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Re: Le Sevrage de Morbach
nuage @ 26-08-2010 19:08:38

K9.. le GPS du net ;-)
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 27-08-2010 11:08:32

A ceci près qu'un GPS te dit où aller, tandis que K9 te dit où il ne faut surtout pas aller. Ce qui n'empêche donc pas de traîner tes savates trop longtemps sur le Net, pour combler le même vide existentiel que d'habitude. N'empêche que maintenant que je l'ai installé, je me sens un peu plus en sécurité. Configuré en mode "Custom" c'est bien mieux, avec aussi l'impossibilité de surfer entre minuit et 6h30 du matin, ce qui me force à me coucher tôt, je pense que pour le moment je suis peinard. Reste à voir si il ne va pas me bloquer des sites "sains", ce pourquoi je le considère comme étant en période de test. D'ici quelques jours, si je n'ai pas d'emmerdes, je mettrai un mot de passe super compliqué ; seulement, que puis-je en faire, de ce mot de passe ? Le détruire serait la meilleure solution, mais je me dis : "et si, au cours de recherches concernant tes études de médecine, tu devais acceder à des pages contenant des schémas explicites, et que tu ne pouvais pas du fait des restrictions qu'impose K9 ?". Merdouille. Donc, pour le moment, je ne pense pas que je détruirai ce mot de passe, mais du moins que je le planquerai consciencieusement, en rendant très compliqué son accès. De façon à ce que je doive passer par un véritable parcours du combattant pour y parvenir. Au final tout cela me paraît excessif ; tout ce que je veux, c'est ne pas être emmerdé par des pop-ups, ou des pages de Q, ou d'invitations à s'inscrire sur des messageries à deux balles. Va falloir trouver un équilibre pour être tranquille sans être étouffé.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Mondom @ 27-08-2010 12:08:40

Un GPS te fait parfois passer par des sentiers de chèvre, aussi... Mais bon. K9 est rigolo parce que en anglais "K9" se prononce "canine" (kéille-naillne) et cela signifie "canin", et le logo de K9 le chien de garde du web est un chien vaguement méchant... Alors quand une page est bloquée, on a un message avec en tête un chien qui fait la tête. K9 est donc un chien de garde plus qu'un GPS, qu'on se le dise!Morbach, plusieurs solutions s'offrent à toi. Une, confier ton MDP à quelqu'un (de confiance) pour pouvoir en cas de souci le récupérer. Tu ne peux pas le donner à ta s&oelig;ur par exemple, tiens? Peu de chances pour que tu lui demandes le MDP pour aller voir du X? Sinon, tu sais que je veux bien m'en charger... Le seul truc, c'est si tu as un besoin "urgent" de trouver un truc bloqué et que ton "gardien du MDP" n'est pas dispo. A toi de voir à quel point cette urgence est immédiate ou pas. A titre perso, je sais qu'elle ne l'est pas, à titre pro (ou travail d'étudiant) c'est différent. Une autre est en effet de mettre ton MDP dans un truc compliqué à récupérer, mais si c'est trop compliqué ça t'empêchera encore d'avoir réponse à un problème s'il est urgent, et puis tu sauras toujours qu'il y a cette possibilité qui te nargue quelque part au fond d'un tiroir ou d'un disque dur... En même temps, le but n'est pas de te "protéger malgré toi", d'une tu n'en es pas exactement là, et de deux c'est surtout éradiquer tous les hasards pop-ups et chemins glissants, plus que "fermer la porte à ta volonté de glisser" dont l'éloignement commence à être validé (sans se reposer sur des lauriers, mais quand même). On est d'accord là-dessus. Et pour ces trucs-là, genre pubs pour yes messenger ou autres e-dating, eh bine adblock pour firefox est bien efficace... Quand je regarde ma messagerie hotmail sur un autre PC, je suis à chaque fois surpris par ces fenetres de pubs que j'ai éradiquées sur le mien. Cela ne me met nullement en danger, cela me rappelle simplement à quel point c'est laid et con...
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 27-08-2010 12:08:16

En fait, je crois que je me plains pour pas grand chose. J'ai beau le contre-tester, il ne me bloque jamais les pages de schémas, ou quoi que ce soit qui puisse m'être utile, tout en s'avérant très efficace sur les sites de Q, les pubs pour tchat de mes deux, et compagnie. Je crois qu'en fin de compte je mettrai un MDP impossible pour le confier à quelqu'un. Ma soeur ? euh ... non, toi, ça ne te dérange pas, Mondom ? On verra, on verra, de toute façon ça ne presse pas. Une bonne semaine et je verrai d'autant plus clair sur ses capacités. Je n'avais pas fait le lien entre "Ka - nine " et le toutou, mais maintenant que tu le dis ...
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Re: Le Sevrage de Morbach
Grany @ 27-08-2010 12:08:35

Facile ajoute tout les sites sain que t'aime dans la zone "always allows" ensuite règle toi les heures que tu veux y'a une section pour sa, sa t'aideras à pas traîner sur le forum à 3h du matin. Sinon l'astuce, rentre un mot de passe sans regarder de pas plus de 15 caractères avec chiffres et lettres, fais un copier coller dans K9 et supprime le bloc note
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 27-08-2010 13:08:01

Tout à fait Jim, mais la question serait de savoir si, une fois le mot de passe installé, je n'aurais pas besoin de rajouter des sites à la liste des "always allow", parce que là ça deviendrait problématique. Je ne peux pas connaître à l'avance tous les sites dont j'aurai besoin pour d'éventuelles recherches ...D'autre part, si tu lis bien, Jim, ce que j'ai écris plus haut, j'ai déjà imposé des restrictions d'accès au Web ( de minuit à 6h30 ), ce qui m'évitera en effet de traîner jusqu'à 3h du mat sur le forum, ou ailleurs. Quoiqu'il en soit, pour le moment il me semble que K9 est bien plus précis que le contrôle parental fourni par mon anti-virus ( Kaspersky 2011 ), ce pourquoi il demeure très intéressant : je vais continuer à le tester et on verra bien.
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Re: Le Sevrage de Morbach
nuage @ 27-08-2010 17:08:25

petit truc..si tu as besoin du net que c'est bloqué chez toi.. tu vois, exemple, si je fais ca chez moi et que pour mes travaux.. ben il y a la bibliotheque ou je peux aller consulter le net.. et en prime, y'a des livres aussi la bas lollou encore, demander a un ami d'aller voir sur son ordi..
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 29-08-2010 09:08:16

La bibliothèque, très peu pour moi ; on a une médiathèque certes dans la petite ville où je me trouve, mais elle ne vaut pas grand chose pour ce qui est des études médicales. Mieux vaudrait à la rigueur que je me serve de la bibliothèque universitaire, mais celle-ci est à une bonne dizaine de kilomètres de chez moi, et je parlais de situations d'urgence. ou encore, demander a un ami d'aller voir sur son ordi..Et Dieu sait que j'ai des amis pas vrai ... ? (hum) En fait c'est toujours la confrérie des pleurnichards : la solution toute trouvée c'est ... l'ordinateur fixe, celui du bureau, au rez-de-chaussée. Exposé aux regards, partagé entre moi ma mère et ma soeur, avec un consensus comme quoi maintenant que j'ai le mien je n'ai plus rien à y faire ... je ne risque pas tant que ça de trainasser dessus. Du moins si il y a du monde chez moi. Et en leur absence : re-problème. D'autant qu'à une époque j'avais certaines habitudes avec le pc fixe. Arf, que faire, donc ? Peut-être tenter de me réconcilier avec le passé, me dire que ça a été une foutue période de ma vie, mais que ce n'est pas parce que je me sers du PC en question que je vais nécessairement retomber dedans.<p>La solution la meilleure me semble donc être, malgré tout, de tester encore un peu monsieur K9, puis de mettre un gros mot de passe, puis d'apprendre à me limiter à l'utilisation de mon propre PC, sauf cas d'urgence, auquel cas j'emploierai le pc sans protection restant. Mais peut-être que je me plante ?
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Re: Le Sevrage de Morbach
nuage @ 29-08-2010 20:08:11

il n'y a pas d'inbternet dans les biblio par chez toi?ici au quebec, chaque bibliotheque, meme les petite bibli de village, ont internet pour les gens qui n'ont pas d'ordinateur a la maison..
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 29-08-2010 21:08:28

il n'y a pas d'inbternet dans les biblio par chez toi?Il y a internet, bien sûr, mais ça ne suffit pas : il faudrait des bouquins ciblés, et de bons horaires d'ouverture, et la "médiathèque" en question n'a rien de tout ça. Bref.Je m'étais dit qu'aujourd'hui je m'occuperais de mes boîtes aux lettres virtuelles, et finalement je n'ai eu le temps de m'occuper que d'une d'entre elles : la principale. Fouillant au pif dans les montagnes de vieux courriels, je me suis aperçu, progressivement, que j'avais des comptes partout. Que sur deux ans d'activités limites sur le Net, j'avais accumulé des comptes, des inscriptions, des abonnements à des newsletters un peu partout. Cela fait part, essentiellement, du degré de procrastination que j'entretenais. Je pensais pouvoir tout avoir, tout savoir, pouvoir accumuler des tas de choses "à faire" ( leçons d'anglais, de programmation, d'échecs ... ) sans être coincé ( puisque que cela était toujours remis à plus tard ), de même que compléter de futurs (sky)blogs ( j'ai eu à en fermer trois ) qui furent au final aussi vite oubliés qu'ils avaient été créés. Mais dans le tas se trouvaient aussi des inscriptions à des réseaux sociaux et sites de rencontre ( myspace, netlog, onedate (!) ), témoignant du "besoin" de rencontre de l'époque, et d'une mentalité que j'ai encore du mal à accepter comme ayant été mienne. Surtout Onedate : je remarque que je m'y suis inscrit le 2 novembre dernier, en toute hâte, alors que je passais par une phase de deuil ( d'une relation de merde avec une fille à laquelle j'étais trop attaché, toujours la même histoire ... ). Chose plus étonnante encore à mes yeux : ça a beau ne pas être très vieux, j'avais complètement oublié cette affaire : on voit bien là à quel point cela a été fait les yeux bandés, en tout inconscience. Cela m'a pris des heures, donc, de (me) purger (de) toutes ces conneries. Mais cela fait du bien de voir que, finalement, je les ai lâchées : de même qu'une série de numéro de téléphone retrouvée dans les décombres, à laquelle aucun nom n'était rattaché. A quoi bon les rappeler, ces gens là ? je ne les connais plus, et c'est réciproque. Et puis faut dire que les gens de cette époque ont tendance à m'en rappeler le goût : amer. 
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 02-09-2010 22:09:17

Encore un peu de crotte à décaper ... c'est qu'il y en a de la marde, sacré nom de dieu !Je m'engage dans un véritable marathon : il s'agit, maintenant que les cours ont repris,de me forcer à prendre de bonnes habitudes, à améliorer encore mon hygiène de vie, question de ne pas plonger comme les années passées. Faut dire que cette fois je commence mon année avec un fardeau pornographique sérieusement allégé. Je ne dis pas que je ne suis plus tenté, ni que parfois je n'ai pas des coups de blues, ou même des regrets terribles vis-à-vis de cela. Ce midi encore je repensais à la globalité de la chose, décortiquant chaque trait dans mes réflexions, pour mieux identifier chacun des personnages. Je passais ainsi des larmes à l'euphorie en quelques secondes, tant tout me paraissait sombre et clair à la fois. Une souffrance lucide, que c'est bon !Le mieux ne réside donc pas tant dans l'absence de souffrance ( la souffrance est inhérente à la Vie, la vraie, celle "qui se vit et est vécue" ), mais plutôt dans le fait d'avoir cesséen grande partie de me la cacher. Je la ressens, je frissonne, m'effraie moi-même. J'identifie le mal-être, je parle à l'enfant qui se terre en moi. Je suis heureux de voir que, malgré les apparences, je ne suis pas devenu le monstre froid que je croyais, fièrement, être. C'est ce que je me disais l'autre jour, pendant ma douche ; constatant l'état de mon corps amaigri, le froid qui me mordait la peau, mes mains violacées, je m'étais entendu penser "quel bonheur de souffrir sans détour, enfin ! ".  Longtemps "avoir des émotions", et qui plus est les manifester, était pour moi néfaste : pleurer par exemple était néfaste, ne libérait en rien, n'apaisait pas. Pas facile de se détendre, de s'écouter, de se pardonner nos propres offenses ( pour employer un langage plus commun ). Je me croyais satisfait de la branlette à la sauce porno que je m'envoyais derrière la cravate, et c'est vrai que, pendant l'acte, tout disparaissait. Mais le glauque refaisait vite surface, toujours plus net. Maintenant je ne connais plus d'excitation bestiale et excessive telle que celle qui précédait la compulsion, je ne connais plus non plus de grande période dépressive, de grands épisodes d'angoisse et le sentiment d'impuissance face au monde, "qui m'était pourtant si cher", me quitte peu à peu.C'est curieux : je me sens froid, mais comme réchauffé. Morne, mais enjoué. Mort, mais vivant. Jusqu'ici je survivais. Là est la différence.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Grany @ 03-09-2010 08:09:20

Quel bon témoignage , visiblement il faut pas s'attendre a te voir rechuter , ben tant mieux je dois dire. " ni que parfois je n'ai pas des coups de blues, ou même des regrets terribles vis-à-vis de cela. Ce midi encore je repensais à la globalité de la chose," Tu pense a quoi quand ta des regrets terribles ? un manque de la pornographie ou la constatation d'une perte de temps dans ta jeunesse quand tu te masturbais ?  
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 03-09-2010 20:09:14

visiblement il faut pas s'attendre a te voir rechuter , ben tant mieux je dois dire.Rechuter, ne pas rechuter ; qui sait vraiment ce qui se passera dans quelques heures, jours, semaines, mois, années ? Bien que l'on ait un certain contrôle ce que nous faisons ( même limité ), notre histoire personnelle nous a montré à quel point nous étions faillibles. Je préfère penser, et sans doute à juste titre, que je suis encore en danger ; quelque part la conscience du risque permet de mieux se sécuriser. Mieux vaut le zèle que l'aveuglement, je crois. Nous sommes dépendants à vie, et neuf mois n'en font pas dix-huit, qui est la durée standard d'un sevrage.Tu pense a quoi quand ta des regrets terribles ? un manque de la pornographie ou la constatation d'une perte de temps dans ta jeunesse quand tu te masturbais ? De la nostalgie aussi j'en ai parfois, même si cela commence à devenir rare. Dans les cas où elle se pointe, elle n'est pas tant "mal accueillie" que gentiment ignorée : LIEN BRISÉ Ce à quoi je pense quand je parle de terribles regrets cela serait effectivement le fait de voir avec des yeux neufs le désastre des toutes dernières années de ma vie. Je regrette ce que j'ai fait. Elle ( l'addiction ) a tué une partie de ce que j'étais alors, mais heureusement pas tout à fait. Malheureux, lunatique, je l'étais déjà étant enfant. Mais enfoncé dans le pire nihilisme, non. Camé jusqu'à la moelle, non plus. Et encore moins obsédé par des filles et leurs culs à longueur de journée ( je précise que pour moi, les effets de la puberté n'ont rien à voir avec ce dont nous sommes victimes ). Aussi quand je vois le nombre de projets avortés, de ruptures, de mutilations que je me suis infligé, je ne peux que soupirer. Mais il n'y a personne à accuser. Et à quoi bon soupirer, me direz vous, en soupirant ... ?Donc il faut suivre son chemin de petit bonhomme, même si les gens n'aiment pas que, l'on suive une autre route qu'eux ( merci Georges ). Aller de l'avant, même si autour l'obscurité règne, que les autres sont aussi camés que vous, voire plus, et que personne ne semble vous tendre la main. Etant donné l'état dans lequel se trouve ma famille actuellement, c'est bien le défi que j'entends relever. Si au final je suis le seul à "m'en sortir", c'est déjà pas mal.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 04-09-2010 10:09:24

Ce matin je me suis réveillé, la tête dans le fondement, encore noyé dans les vapeurs putrides d'un rêve érotique. Ce n'est pas tant le fait d'avoir dû changer de sous-vêtements en urgence qui pose vraiment le problème, en effet depuis la toute dernière fin de mes activités masturbatoires ce genre d'évènement est devenu assez fréquent pour être banal. Non, ce qui me vint à l'esprit alors, c'était un certain désarroi devant le contenu. Très peu de fois, durant la puberté sous emprise qui fut mienne, je n'ai eu le sens de l'érotique, ou celui du mystère, de l'intime en quelque sorte. Dès le départ les premiers rêves "mouillés" que j'ai eu étaient orientés par les contenus que je visionnais. L'élan vers l'inconnu, le mystère de la sexualité, le type de candeur innocente qu'on ne trouve presque plus de nos jours, cet espèce de cadeau offert par l'ignorance, fut tourné en dérision, noyé sous des chapes de plomb et d'images toujours plus crues. Cette nuit fut un exemple supplémentaire de cette mort de l'imaginaire et de l'esthétique ; je m'ébats avec des morceaux de viande, des parcelles de femmes, qui s'ébranlent et rugissent, hypocrites, des inconnues , littéralement sans visage, dont je ne perçois que les sexes et implants siliconés. Je rêve de pornographie. Et c'est  toujours le même scénario, la même absence d'affects ( ce sont toujours des inconnues ), la même débauche de corps sans âme, pétris d'utilités, de fonctionnalité génitale. Le cul, et rien d'autre.Voilà ce que la pornographie m'a enlevé ; le droit à l'innocence, au questionnement, au mystère, à la découverte, à l'émerveillement, le droit de savoir ce que mon imaginaire aurait su créer, la poésie même légère qu'il aurait su susciter : c'est en ce sens que je qualifierais cet aspect de "dépersonnalisant". Et en échange ? Point de tendresse, des images crues, une véritable boucherie, au sens pas propre du terme. Etrange que je ne me sois pas offusqué jusqu'à présent de cet état de fait ; peut-être était-il encore difficile pour moi de concevoir que cela aurait pu être différent ; qu'il y aurait pu avoir du beau, de la pudeur, du mystère dans ce genre de rêves. Je crois que ça y est : je méprise la pornographie, mais encore, je la hais.
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Re: Le Sevrage de Morbach
létudiant @ 05-09-2010 16:09:13

Je viens de reprendre contact avec ton histoire, et j ai très apprécié ton post du 2 septembre!! j'ai ressenti les même choses ces derniers temps mais ta plume est toujours plus belle que la mienne!!Tu avance mon Morbach, et ça c est cool!! moi je suis assez content de moi aussi, cette découverte de son corp, le droit de pleurer, le droit d avoir des affects, et s enlever cette image néfaste que l on peut avoir reste une belle découverte de la vie!!<p>Je te félicite encore mon gas!!! Bonne continuation !!!
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 05-09-2010 17:09:24

Arrête j'ai les chevilles douloureuses ...Sans rire je vais peut-être m'en sortir, ou peut-être pas, mais la question de l'avenir ( ma survie à long terme ) ne se pose pas encore tant je vis au jour le jour. Je veux passer le cap des "un an" de sevrage, et qui plus est dans des conditions meilleures que jamais : à moi de rendre possible ce passage là. Je travaille à nouveau sur un projet type "super-guerrier 4000", mais pour cela je vais devoir puiser dans mes réserves, parce que les propulseurs "au quotidien" ne sont pas encore au point. Traduction : je n'ai pas encore d'assez bons réflexes pour passer à l'étape suivante, je vais donc devoir les conquérir. Et ça va saigner "grave". Chaque jour j'ai de plus en plus envie de "foutre la pâtée" à l'addiction et à ses sbires, question de lui montrer qui commande. Mais elle a encore de l'influence, et mon principal défaut est de trop reposer sur ce que je crois être acquis. Or, il faut bien retenir une chose : on ne peut acquérir des bases solides qu'à condition de les dépasser. Allons-y donc gaiement.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 08-09-2010 21:09:18

La bataille fait rage dis-donc. Bizarrement, c'est comme si j'avais toujours eu la main pour mener ce genre de "grand retournement de situation". Cette fois le boulot s'accumule mais je ne fléchis pas. C'est étrange, j'irais presque jusqu'à croire qu'à une époque, je le faisais exprès ; exprès de ne rien faire, exprès de m'enfoncer dans ce néant masturbatoire, exprès d'en avoir rien à foutre, exprès d'avoir envie de crever après l'ultime secousse. Mais, quelque part, il faut savoir regarder le passé avec clémence ; non pas dans le déni, mais avec une once de pardon, question de s'épargner d'éternelles flagellations, sur des choses qui n'ont plus cours. Donc là, ça fonctionne, ça marche même plutôt bien. J'en suis pas encore au stade de "rattraper le temps perdu", et de toute façon, techniquement, on ne le peut jamais. Mais disons que, pour une fois depuis pas mal de temps, mon année scolaire/universitaire se profile pas si mal que ça. Quand je pense qu'il y a un an je me branlais encore, que je matais ces conneries, que je me disais que j'avais besoin de ma dose. Si j'avais su à quelle vitesse les choses pouvaient changer, je crois que je m'y serais mis plus tôt. A la fois, on change trop vite, et trop lentement. C'est tout le problème.
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Re: Le Sevrage de Morbach
nuage @ 08-09-2010 22:09:12

ton post me fais me souvenirs quand j'ai eu ma 1ere fille...mon doc a mit ma fille dans mes bras, j'ai regardé ma fille et j'ai dis a mon doc...avoir su j'aurais pas stressé comme ca pendant 9 mois http://www.dependance-sexuelle.com/uploads/smil43aa21ec60b7e.gif" lolllon ne peut éviter toute angoisse, peurs, stress.. mais on peut le vivre la tete clair, ce qui est en fin de compte plus qu'éfficace pour ne pas patauger dans la merdouille sans espoir d'en sortir..
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 09-09-2010 07:09:54

nuage a dit : on ne peut éviter toute angoisse, peurs, stress.. mais on peut le vivre la tete clair, ce qui est en fin de compte plus qu'éfficace pour ne pas patauger dans la merdouille sans espoir d'en sortir..Ce qui ne change rien au fait qu'accoucher de soi-même soit difficile, certes. Mais c'est étrange, tout à l'air d'être à portée ; avais-je les bras trop courts ? Le regard trop fixé sur mes carences ? Mon histoire est toujours là-même certes, mais je ne la regarde plus de la même façon : la nostalgie de certaines périodes a été supplantée par l'indifférence, le rejet de certains évènements, tournants décisifs, par la compréhension. Tout ( ou presque ) réside dans l'interprétation que l'on en fait, en fin de compte. Et puis il y a la culpabilité et sa question, toujours la même : "pourquoi ne pas l'avoir fait avant ?". Elle est drôle de me dire ça, elle qui s'amusait à m'enfoncer lorsque je me sentais mal, à me dire que la vie ne valait plus d'être vécue, étant donné ce que j'avais fait. Que je ne pourrais pas vivre avec. Que j'étais tellement bon à être une merde, qu'il valait mieux, tant qu'à faire, en rester une ... Bon, allez, j'ai du pain sur la planche !
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Re: Le Sevrage de Morbach
Mondom @ 09-09-2010 08:09:04

Tout réside dans l'interprétation, mais l'interprétation est tributaire de ta pensée et ton raisonnement, dépendant de ta personnalité et de ta conscience autant que de l'inconscient sans doute. J'imagine que si la conscience dit une chose et l'inconscient une autre, il y a conflit et souffrance... J'imagine que si tu emballes ta conscience de substances psychotropes, cela entache le processus aussi en permettant d'élucubrer n'importe quoi. Ce qui ramène au cas de figure précédent, mais la substance est là pour que ça se ressente moins alors on ne s'en rend même pas compte, c'est sans doute là pourquoi je ne me rendais même pas compte que j'étais accro au cannabis et au sexe.Donc il ne suffit pas de faire la bonne interprétation, il faut une conjonction de paramètres équilibrés pour que cette interprétation puisse se faire dans des bonnes conditions et pas flouer la donne. Et la culpabilité n'a pas grande importance dans tout ça en fait. Elle n'a pas vraiment d'incidence, si ce n'est faire partie de ces paramètres délétères qui peuvent brouiller le raisonnement et l'interprétation plus qu'autre chose avec des algorithmes cognitifs en forme de virus informatiques du genre "oui mais de toutes façons c'est parce que je suis une merde"... Évidemment, si on garde le postulat de départ, l'axiome "je suis une merde", démontrer par le raisonnement qu'on vaut mieux que cela est illusoire et se heurtera au syllogisme et le seul résultat qui en sortira sera un tour de con pour échouer sur "je suis une merde" qui était le point de départ.Et bien sûr, pourtant, "je suis une merde" n'est rien d'autre qu'une interprétation...<p>Bonne journée!
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 12-09-2010 14:09:15

La première marche est posée : je suis en train de rattraper mon retard question cours dis-donc ... C'est effarant de voir le nombre d'occasions de ne rien foutre qui se présentent à moi en ce moment, le nombre d'invitations à l'oubli que je m'envoie, avec toutes les politesses malsaines et inutiles du monde en bas de carte. Signées "la Bête", les invitations. Comme c'est curieux, on dirait qu'elle ( la Bête ) a de plus en plus de mal à se faire passer pour ce qu'elle n'est pas. C'est donc l'ouverture d'un grand tribunal, où je juge chacune de mes intentions, chacun de mes actes sans animosité, mais avec rigueur et honnêteté toutefois. Et il y a des condamnations, c'est le moins qu'on puisse dire. C'est le grand ménage d'Automne, question de passer l'hiver tranquille. "Je suis une merde" n'est en effet qu'une interprétation, il suffit que je "décide" qu'il en soit autrement pour qu'il en soit, effectivement, autrement, de ce point de vue là. Mais pour pouvoir en décider ainsi, il faut certaines conditions, un environnement favorable à l'émergence d'une volonté de tracer sa propre route, de suivre la voie de sa propre sagesse, et c'est peut-être l'absence jusqu'à il y a peu de tels ingrédients qui explique que tout ce temps, je l'aie passé à mourir un peu. Après la réparation, il y a la construction ; la deuxième marche, qui n'en est finalement que le prolongement. Je peux dès à présent me faire le plaisir de m'y préparer. 
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 15-09-2010 13:09:44

Voilà, c'est fait. Je m'étais promis, la prochaine fois qu'il placerait devant son magasin une pub pour magazine porno, d'avoir une petite conversation avec le marchand de journaux du coin. "Hot Video". Bon, ben y'a qu'à y aller, me dis-je, presque confiant.  Naïf que je suis, je suis entré tranquillement pour lui demander si il avait le choix d'afficher ce qu'il affichait devant son magasin. D'après lui, non. D'après lui, également, il n'a pas le choix de ce qu'il vend, de ce pourquoi il fait de la publicité, donc de l'impact de cette publicité. A la question "et ça ne vous dérange pas d'afficher une couverture de magasine porno alors qu'il  y a des gosses qui passent devant ?", monsieur me répond tout d'abord qu'il n'y en a pas sur sa vitrine (!). Je lui demande de m'accompagner pour sortir du magasin, il me suit, inspecte la devanture, et me redit sans sourciller qu'il n'y en a pas ( re - ! ). Je la lui montre, en la pointant du doigt. "Ah oui mais ça, c'est pas moi, c'est la Presse !". En effet l'affiche ne trône pas sur la vitre de son magasin, mais dans un encadré spécial, sur le mur bordant cette vitrine. Donc c'est pas sa faute. " Tout ce qu'il y a à l'intérieur, c'est moi, mais le reste, c'est la Presse". J'insiste et il m'indique en grommelant une société "Diffusion Presse, un truc comme ça", qui serait située près de Landerneau, un groupe qui aurait la mainmise sur tout le Finistère d'après lui. Je sens qu'il se fout bien de ma gueule, mais tant pis, c'est une larve. Je n'aime pas sa façon de se déresponsabiliser, paraît-il que si il désobéit à "La Presse", il est punit, en ce sens qu'on ne lui reverse par certaines primes. L'argent, toujours l'argent.De retour chez moi Google maps m'apprend que ce "Diffusion Presse" existe bien, mais qu'il s'agit à première vue d'une sorte de maison-entrepot, pas très grande pourtant. J'irai faire un tour, on ne sait jamais. Des fois qu'il ne m'aurait pas menti. Faudra aussi que je m'informe sur le fonctionnement global de la presse, parce que si ce qu'il dit est vrai, qu'il n'a "pas le choix", ça ne sert à rien de rendre visite aux petits revendeurs ; pour avoir des réponses, il faut taper plus haut.  
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Re: Le Sevrage de Morbach
grandefi @ 15-09-2010 19:09:26

[align=justify]Bravo Morbach !! Quel courage d'avoir demandé des explications à ce commerçant. C'est une démarche concrète et militante...Par mon travail, j'ai eu des explications sur le fonctionnement des maisons de la presse. Je n'ai pas fait cette démarche par rapport au porno, je me sens moins méritant, mais c'est pour comprendre comment se rémunérait ces commerçants.En fait , c'est bien des sociétés qui leur fournissent l'ensemble des revues. Ces commerces sont divisés en plusieurs catégories, grandes, moyennes, petites et des pacs de revues leur sont remis. Ils ne choisissent pas leurs revues, ils doit y avoir de tout. Après, les commerçant rendent leur invendu. La société de diffusion calcul se qu'il ont vendu et leur donne une commission. Je pense que chaque commerçant est libre de mettre ou de ne pas mettre telle revu dans les rayons. A la rigueur s'il ne voudrai pas de porno, ils les laissent dans les cartons et les rends. Malheureusement, je pense que la commissions doit être intéressante pour eux et c'est toujours des commissions en plus qui rentre dans leur chiffre d'affaires.Continue comme ça Morbach... [/align]
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 15-09-2010 19:09:37

Merci pour ces "encouragements" grandefi ... m'enfin je vais pas non plus jouer les super-hero du dimanche tous les jours, j'ai pas que ça à faire non plus. Oui, manifestement ce qu'il semblait dire était qu'il recevait de l'argent, des "primes" en fonction de ses ventes. Donc j'imagine qu'en fin de compte il a le choix d'afficher ou pas, seulement dans ce cas ça lui fait moins de fric à la fin du mois, donc ... D'autres infos que je note au passage : en fait le site proche de Landerneau est un dépôt relié à Presstalis, donc je n'aurai peut-être pas grand chose à glaner là-bas. Presstalis ( anciennement nommée NMPP ) détient une grande partie du marché en France, et se charge d'envoyer par le biais de tels dépôts, les produits aux diffuseurs ( les marchands de journaux affiliés ) qu'elle rémunère manifestement. Je vais retourner faire un tour dans d'autres bar-tabac-presse, question de me faire une idée ( et pas beaucoup de copains :) ), si ils me répondent tous la même chose, c'est que c'est peut-être à ce niveau là que ça se joue ... bref on verra bien.Ce que je remarque, c'est que tous les jours des gosses vont ( avec ou sans leurs parents ) à la boulangerie, et passent devant la vitrine de ce type là, qui manifestement se fout bien de savoir quel impact ça peut avoir sur leurs repères. Enfin je dis ça, je dis rien ...
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Re: Le Sevrage de Morbach
nuage @ 15-09-2010 20:09:50

ici au quebec, dans les petit commerce, les revue sont dans les stand tout en haut, mais meme s'il sont tout en haut, ils sont quand meme a la vu de tous...ce qu'il y a de drole ou je travail, c'est qu,il y a des revues emballé dans du plastique pcqu'il y a des dvd dedans.. on doit surveiller les gens pcque certain en douce dechire le plastique, vole le dvd et remettent la revue a sa place et partent en douce..donc, justement, hier, il y avait un mec qui regardait les revues, et j,entendais le bruit du plastique, alors je lui lance un.. les revues on les regardes avec les yeux m'sieur!! lolllil est allé ce prendre quelques chose a boire et revient au revue, j'étais occupé mais je le gardais a l'oeil.. le manege recommence, alors je part en douce et je vais a coté de lui.. tout a coté de lui, il était tellement concentré (les yeux lui sortait de la tete et la langue ne lui pendait pas a terre mais tout juste) qu'il ne m'a pas entendu arriver.. je le regarde avec mon plus beau sourire en lui disant, on doit checker tout le monde pcque l'on ce fait voler les dvd.. misere le pooooovre monsieur, il était tellement mal, en tk, si erection il avait, elle a vite fondu pcque le sang lui a monté au visage en 2 seconde.. et moi j'avais une envie de fou rire pcque j'avais le gout de lui dire ayoye!! tu trip plotte a gosse toi?? mais bon, ca aurait été extremement baveux ca, alors j'ai rien dit.. il fondait deja assez comme ca la pauvre homme lolllce qui me fait tilter, c'est le prix des revues.. j,en revient pas... entre $20.00 et $50.00 http://www.dependance-sexuelle.com/uploads/smil3dbd4d8676346.gif" misere autant de $$ pour des images, ou y'a rien de naturel, et qui sont retouchés de toute part en plus.. en tk..
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 15-09-2010 20:09:32

ce qui me fait tilter, c'est le prix des revues.. j,en revient pas... entre $20.00 et $50.00 misere autant de $$ pour des images, ou y'a rien de naturel, et qui sont retouchés de toute part en plus.. en tk..Sans déconner, pourquoi crois-tu qu'ils te taxent d'autant pour ce qui est des drogues "dures", c'est pas pour rendre riche le type qui ramasse le pavot en Inde, ça non ... c'est pour s'enrichir, eux, parce qu'ils savent qu'un dépendant fera tout et n'importe quoi pour avoir sa came. Et payer des prix exorbitants n'est, finalement, "pas grand chose" comparé à ce qu'on pourrait leur faire faire. Ce qui fixe le prix, ce n'est pas la qualité, mais la force de la demande. Et ça explique beaucoup de choses.Elle fout les boules ton histoire, nuage, comme la plupart des anecdotes d'ancienne tox' que tu nous ressors ; celle-ci a l'avantage de nous montrer le ridicule inhérent à l'addiction. Il tente de garder tout ça secret, mais il ne peut pas ... enfin il essaie, mais quelle honte quand il se fait prendre ... pleins de problèmes complexes, psychologiques, derrière tout ça ... Et face à sa propre adversité, que rencontre-t-il ? Un sourire radieux, pas moqueur ( enfin je crois pas, si ? ), juste une manifestation spontanée d'hilarité devant l'idiotie de la chose. T 'arrives à en rire, chapeau ! C'est pas tous les jours que je peux en faire autant.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Mondom @ 16-09-2010 09:09:05

"entre $20.00 et $50.00 http://www.dependance-sexuelle.com/uploads/smil3dbd4d8676346.gif" misere autant de $$ pour des images, ou y'a rien de naturel, et qui sont retouchés de toute part en plus" Faut bien payer la license de photoshop!
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 17-09-2010 07:09:26

Disse:
Mondom a écrit: Faut bien payer la license de photoshop!
Entre parenthèses je m'embêterais pas à payer un photoshop sachant qu'un Gimp le vaut bien assez pour ce qu'on peut en faire ...A part ça l'anecdote de nuage me renvoie une fois encore à mes propres agissements. Ce type, aussi calculateur et en même temps prévisible qu'il soit, n'en est pas moins guidé par sa propre excitation à l'idée d'être plus excité encore. Et c'est la même impatience et la même fébrilité que je retrouve dans mes vieux tics de tox, lorsque, faisant passer le matage au rang de technique avancée, je n'en demeure pas moins esclave de la pulsion qui me pousse à chercher inlassablement à croiser un regard, à y trouver quelque chose, un quelque chose qui, justement, me manque. Si ce genre de tic a presque disparu à l'heure actuelle ( au passage il mériterait plutôt qu'on l'appelle toc, m'enfin bref ), c'est essentiellement par le contrôle , simple et rigoureux de toute tentative d'approche par le regard. Revenant au type de tout à l'heure ,je l'imagine en train d'approcher le plastique du magazine : à cet instant s'est-il demandé ne serait-ce qu'une seule fois au long de sa démarche si par hasard ce qu'il faisait était condamnable ? On voudrait répondre, fort de l'idée que ce type est l'incarnation de la plus totale inconscience, que "bien sûr que non, il est à côté de ses pompes". Seulement je crois que, pourtant, il se l'est posé, la fameuse question du pourquoi, et pas qu'une fois. Seulement il se l'est posé à demi, il n'a pas voulu écouter, pas même voulu l'entendre, il l'a ravalée au rang des choses futiles, de ce qui ne concernait pas l'urgence de la situation, l'urgence de sa pulsion. Et il est passé à côté, une fois encore.Peut-être qu'un jour il y pensera une fois de trop, peut-être que cette fois là il ne sera pas dans un état propice à l'oubli quasi-instantané de toute forme de résistance dans son discours intérieur. Peut-être qu'il sera au fond du trou et que prenant peur, il s'apercevra que sa dépendance l'a laissé bien seul au fond de son alcôve putride. Bref, ça fait beaucoup de "peut-être", et on a toujours pas expliqué ce qui fit le déclic chez pas mal d'entre nous autres, abonnés du fofo. Peut-être qu'on ne l'expliquera jamais.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Mondom @ 17-09-2010 08:09:32

J'ai écrit à l'instant une diatribe au goût amer chez incognito. Je crois que c'est bien cet égo qui nous bouche la vue, encore plus que de simples &oelig;illères, en fait. Dans le temps, je parlais de "la cacahuète qu'on a devant les yeux et qui nous empêche de voir le gros gâteau qui est pourtant bien visible juste à côté"... En fait, c'est l'égo qui se place devant et brouille la vision...Alors le déclic, c'est peut-être à un moment, pour des raisons qui elles sont inexpliquées, on fait un pas de côté et on voit au-delà de l'égo, qu'il existe tout un monde et qu'on n'a pas à se condamner à une telle myopie... Pour ma part, quand j'ai lu et compris le site d'orroz, j'étais 1. fracassé par une conjonction de circonstances, donc déstabilisé, et 2. prêt à entendre ou m'ouvrir à n'importe quoi peut-être pour fuir encore ce que je vivais,  donc faire ce pas de côté m'est devenu indispensable. Pas un recul conscient et pensé, mais un bond en arrière, une roulade sur le côté, et tout à coup c'est comme si j'avais vu par hasard qu'il y avait un monde entier dont je m'étais interdit de concevoir l'existence tout simplement...On aurait pu me le démontrer par A+B, cette interdiction m'aurait empêché d'entendre certainement. Alors ce qui a permis le déclic c'est le choc de l'amoncellement des galères, qui a aidé à cet inopiné changement d'angle de regard furtif. Sans doute que le premier conseil à donner à un dépendant qui s'ignore plus ou moins, c'est d'accepter d'envisager ne serait-ce que par gymnastique d'esprit, que le monde pourrait être différent de ce dont il est persuadé... Peut-être que le prochain film sur la dépendance sexuelle devrait être totalement de la science-fiction... C'est sans doute ce que représente au fond le "nous en sommes venus à espérer qu'une puissance supérieure pourrait nous faire revenir à la raison" des DASA... Accepter que si ça se trouve, peut-être, un autrement pourrait exister. Pas forcément divin ou ésotérique, mais un autre possible, avant même de savoir lequel...Vous êtes persuadés de savoir ce que vous faites? Imaginons un instant que vous vous trompiez, juste pour causer... Faites un pas ou deux en arrière et sur le côté. Et maintenant, regardez à nouveau votre sphère... Le voyez-vous, cet égo immense qui emplit tout? Il ne s'agit pas de le tuer, mais il est comme un foie d'oie gavée du sud-ouest... Il a mal à l'hypertrophie! Il faut le soigner, le laisser reprendre sa juste place et laisser le reste exister...  
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 17-09-2010 16:09:42

 Mondom a écrit, sur le topic d'incognito que je n'ai pas envie d'encombrer plus que cela :[...] Un jour, faudrait tout faire péter dans ce monde qui fait tout pour nous y inciter par des procédés mercantiles... Procrastinons un peu, on s'y met demain ok? Je ne suis pas sûr de savoir ce que tu veux dire par là ; quelle interprétation choisir ? Est-ce une invitation à aider le monde à se débarrasser de ses tares, de sorte qu'il devienne autre chose qu'un nid à dépendance, à condition de se soigner avant tout ? Ou est ce une caricature du dépendant et de sa furieuse tendance à vouloir se déresponsabiliser de ses actes, en renvoyant au "système", le véritable "fautif" dans cette affaire ? Est-ce ( troisième option ) une façon de dire qu'il ne sert à rien de reporter la lutte ( contre la compulsion, contre le système également, qui alimenterait les dépendances ), qu'il faut la mener aujourd'hui, tambour battant, plutôt que de procrastiner comme nous avons l'habitude de le faire ? Sur ce, petite digression ...
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 17-09-2010 16:09:54

La question du choix est au centre de la problématique de la dépendance. Ma position tient compte de deux courants opposés et un peu trop radicaux et simplistes à mon goût ; à la fois le dépendant est responsable de ses actes, c'est lui qui agit, et à la fois je ne crois pas au libre-arbitre, et donc considère que l'établissement d'un carcan social propice à l'émergence de tels comportements déviants n'est pas pour rien dans le choix du produit, voire même dans la tendance à fuir par un produit, quel qu'il soit. Il faut tenir compte de tout, pour approcher la vérité, du moins est-ce ce que je crois. Si, quand on observe le dépendant, on voit surtout que c'est cette entité hypothétique nommée "ego" qui lui brouille la vue ( à mon sens l'ego n'est pas quelque chose de très défini, c'est un peu le côté sombre du narcissisme si on veut ), il ne faut cependant pas tout réduire à cette question précise : l'ego n'est pas la seule modalité d'analyse de la dépendance. Elle peut être utile, mais pas à toutes les échelles. On peut comprendre la dépendance comme un phénomène émanant de l'individu "en lui-même et par lui-même", puisque par son comportement il l'a lui-même créée ( et il continue d'ailleurs de l'entretenir ), et dans la mesure où elle trouve sa source dans l'histoire personnelle du sujet, sans doute dans le but inconscient de compenser des carences acquises plus ou moins tôt. Mais la question se pose : quelles sont les conditions propices à l'apparition de ce genre de comportement, dans la mesure où rien n'arrive par hasard, et que la dépendance ( du moins à ce degré ) ne touche pas tout le monde, donc n'est pas inhérente à la nature humaine ? Est-ce écrit dans les gènes ? Ou plutôt n'y a-t-il pas des conditions ( extérieures ) plus propices que d'autres à  l'émergence de ce genre de phénomène ? On pourrait alors accuser les parents quand leur écoute des besoins de l'enfant est insuffisante, quand ils sont maltraitants et que l'on trouve des liens avec l'origine de cette dépendance, mais ce serait accusation vaine, car eux non plus n'ont pas choisi d'avoir un comportement relativement néfaste pour la construction de leur enfant. Cela reviendrait à l'idée qu'il s'agit d'une nuisance intentionnelle, donc pourquoi dans ce cas ne pas revenir au libre-arbitre et accuser par la suite le dépendant d'être l'auteur principal du drame de sa propre vie ? Une volonté consciente de s'auto-détruire ... ? Trop réducteur donc.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 17-09-2010 16:09:59

D'ailleurs l'idée n'est pas tellement d'accuser des personnes, mais de constater que certaines contraintes exercées sur le sujet peuvent le faire pencher en faveur de ce genre de comportement "déviant". Le lien établi avec le couple parental dans la prime enfance a donc son importance, mais difficile de se prémunir contre ce genre de pression. En revanche on n'oubliera pas le "facteur sociétal" : on sait l'influence du groupe sur l'individu, notamment à un âge où il organise ses choix et se construit en grande partie par rapport aux pressions normatives de celui-ci. En clair une société qui banalise la consommation d'alcool et prévoir à cet effet des évènements particulièrement portés sur la bouteille aura, naturellement, un taux d'alcoolisme plus élevé qu'une société dans laquelle une morale bien répandue fera de l'alcool un objet de dégoût ( les musulmans ? ). Une société qui banalise l'alcool exposant bien plus ses sujets à l'alcool, celle-ci, notamment parce que l'exposition répétée à un produit fortement addictogène augmente notablement les risques de développement d'une addiction, favorise l'apparition de telles dépendances. On peut alors établir un parallèle avec la pornographie.Dans une société qui banalise la sexualisation de l'image, la soumission des corps, notamment du corps féminin, donc qui "justifie" en bonne partie la pornographie, on ne s'étonnera donc pas de voir que cette même pornographie se trouve banalisée, donc bien plus consommée, donc que des dépendants à un tel produit ( on n'aura pas besoin d'expliquer ce en quoi il est addictogène ) se mettent à pulluler.Mais nous ne répondons toujours pas à une autre question ; pourquoi la dépendance ( à quoi que ce soit ) demeure possible ? Pourquoi n'y-a-t-il pas de retenue dans la consommation ? Pourquoi pas de pression de la morale en faveur d'un goût de la mesure ? D'un mépris de l'excès et de la bestialité inhérente au mécanisme compulsif ? Eh bien nous répondrons que dans une société libérale telle que la nôtre, dans laquelle le culte de la jeunesse, assimilée à la vitalité, assimilée au débordement ( ce qui fait un certain nombre de confusions de taille ), à l'excès, et dans laquelle plus l'on possède plus l'on vaut, permet largement la surconsommation de quoi que ce soit, ou en tout cas ne lui met pas de barrière. Donc pas de morale tenace en défaveur de l'excès, hormis la limite encore prégnante qu'impose le concept de "maladie", mais qui n'est pas valable dans l'exemple qui nous intéresse, à savoir la pornographie, puisque l'addiction à la pornographie n'est actuellement reconnue comme réelle que par une poignée de personnes, et pas par un corps collectif influençant notablement les restes de morale qui trainent dans nos sociétés. 
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 17-09-2010 16:09:35

Banalisation de la pornographie, banalisation de l'excès ( dans la consommation ou la possession ), ignorance de la nature addictogène du contenu pornographique ; que faut-il de plus à un individu en perte de repères comme il y en a tant par ces temps de chutes des idéaux collectifs, de chute de la morale au nom du libéralisme le plus (mal) prononcé, pour sombrer dans ce trou béant et nauséabond que constitue la dépendance à la pornographie ? Ceci pour dire que si l'individu demeure responsable de ses actes, il n'en faut pas moins tenir compte de facteurs extérieurs influençant sa perception de la réalité, et qui orientent significativement ses choix. Faire jouer notre analyse sur cette dualité paraît encore difficile, tant il est tentant de la résumer à un phénomène à sens unique en culpabilisant le dépendant, ou au contraire en le déresponsabilisant, en le traitant comme une éponge sans la moindre spontanéité. Mais le traitement de cette problématique dans un seul sens pose trop d'incohérences vis-à-vis de ce que nous observons, pour qu'il soit acceptable intellectuellement de s'en remettre à ce seul point de vue : tenir compte de ces deux points de vue en les combinant paraît donc nécessaire pour être à même de comprendre les phénomènes auxquels nous sommes confrontés, et d'agir sur une réalité qui nous dérange.( et là je résume ;) ). 
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Re: Le Sevrage de Morbach
Mondom @ 17-09-2010 17:09:25

Réponse au post 370: Est-ce que je sais moi-même...? En fait, l'allusion à la procrastination est un clin d'&oelig;il,  en effet, mais c'est que la révolution n'est qu'utopie et n'aura à mon avis pas lieu, pas aujourd'hui ni demain, je ne veux pas être simplement pessimiste ni arrêter de croire en la vie mais réaliste..."Un jour faudrait faire tout péter"... Oui... Un jour, faudrait qu'on n'ait plus simplement le choix entre Le Pen ou Chirac ou Sarko d'un côté, ou une gauche occupée à se prendre les pieds dans le tapis de l'autre, et le tout menant de toutes façons au même point, par exemple... Un jour, faudrait qu'on ne vive plus pour et par le mérite, ni pour des compétitions économiques et le "je marche sur la tête des autres donc je suis"... Ces idées sont réelles, belles, bonnes, solides, mais tout simplement pas accessibles au monde réel, procrastination ou pas... Parce que nous ne sommes que des maillons d'une chaîne qui nous dépasse de loin, dont nous avons le choix entre subir, ou subir. Ou avoir les moyens de tirer les ficelles et faire subir aux autres, plutôt que de subir, ce qui revient au même. Je veux dire, se soigner ou soigner le monde? Qui en a les possibilités, quand se soigner soi-même est déjà une tâche si Dantesque...?  La vie est immense, et pleine de dangers comme le disait un superbe film.. Ce film-là traitant du cancer chez les enfants, et l'humanité est cancéreuse, avec le porno mais pas seulement. Évidemment qu'on se trimballe chacun notre part de culpabilité, parce qu'on fait partie du système, même si on se range dans la case "militant contre", "rebelle" ou "contestataire" ou "souhaitant changer le monde", et évidemment qu'en même temps nous n'y sommes pour rien... Pareil pour la dépendance, nous sommes coupables de nous être laissés y tomber et en même temps nous n'y pouvions rien... Cela ne veut pas dire qu'il faut faire ou ne pas faire, cela veut dire qu'on est à tous la place où on est et que cette place existe dans un monde qui l'englobe sans la considérer.Avec la puissance et l'impuissance que cela représente, et le tout est -encore une fois- de s'efforcer de préserver son équilibre individuel là-dedans parce que sinon on ne vit pas... prisonniers d'un système en fin de compte. Sans espoir de le démanteler, mais avec possibilité de ne pas en être dupes. Et de contribuer à notre façon. Bravo pour tes actions auprès des vendeurs de journaux, par exemple, je trouve ça super intéressant, et moi qui songe depuis un bout de temps à monter une association qui viserait à faire progresser la notion de déviance sociale qui mène à la pornolifération (et à sa dépendance), je te proposerais bien d'en faire partie. Un jour...(Paris ne s'est pas fait en un jour non plus)
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Re: Le Sevrage de Morbach
Mondom @ 17-09-2010 17:09:32

... et pour résumer ton résumé:Bref, c'est la merde. :) Je ne suis pas sûr que la notion de surconsommation et d'excès (de possessivité par exemple) joue vraiment un rôle prépondérant dans la dépendance... Ce serait une ficelle un peu grosse et ce serait moins difficile de s'en débarrasser parce que moins imbriqué, implanté en soi je pense... Mais je trouve ton abgle d'approche très très intéressant. Le mien sur l'égo ne se veut d'ailleurs pas "la nouvelle explication", ce n'est qu'un aspect, un angle pour aborder son étude avec une précision de plus, je crois qu'en effet tout cela est très complexe parce que tant de paramètres sont en jeu... Pourquoi le sexe plutôt que la drogue ou le pari sportif? Est-ce le fruit du hasard, d'une résonance par rapport à l'individu et ses carences (ou simplement dérèglements, repères mal fichus...), ou un peu des deux? J'ai rencontré Thump il y a peu, juste avant qu'il déclare s'éloigner un peu... Lui qui a identifié chez lui un dérèglement physiologique, s'interroge sur la question de savoir si on est tous potentiellement physiologiquement malades, ou simplement psychologiquement... Poule ou &oelig;uf? Qui c'est qui fait l'homelette...? 
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 17-09-2010 18:09:52

Disse:
Mondom a écrit: Je ne suis pas sûr que la notion de surconsommation et d'excès (de possessivité par exemple) joue vraiment un rôle prépondérant dans la dépendance... Ce serait une ficelle un peu grosse et ce serait moins difficile de s'en débarrasser parce que moins imbriqué, implanté en soi je pense...
Si je parlais d'excès de possessivité, c'était surtout pour dresser un portrait global de l'ambiance en ce début de 21e siècle : ce genre d'excès là s'illustre effectivementdans le capitalisme à outrance, et les idéologies diverses et variées qui en ressortent.Pas sûr que l'amour du posséder plus favorise la dépendance ou l'entretienne, c'est sûr ( quoique si l'on pense à la façon qu'ont certains de collecter des fichiers zixes ... ).En revanche l'excès de consommation, si ; un exemple frappant pour moi est le principe del'orgie : je ne sais pas de quand date la version moderne de l'orgie, mais en tout cas c'est encore là. Il suffit pour moi de regarder à quel point les fêtes d' "intégration" ( je dirais de désintégration ) étudiantes sont populaires : on n'y rencontre pas tant de gens que de litres d'alcool. Il y a le jeudi soir, le vendredi, et le samedi aussi ( purée qu'est ce que c'est le bordel le samedi place de la liberté à Brest ... ). Comme on pousse au jeunisme, on pousse aussi au débordement, et cela s'illustre dans le mépris de la tempérance "t'as pas de couilles", l'amour de l'action désordonnée plutôt que celui de la réflexion patiente "tu te prends trop la tête", le mépris de la réflexion en général "on a qu'une vie", etc... Il s'agit de quelque chose, une façon de voir les choses qui ne favorise pas ( au contraire ) l'introspection, la réflexion, la remise en question, l'abstraction, et tout ce qui différencie l'Homme de la bête. Bien sûr cela ne rend pas dépendant. Mais cela installe un terrain qui ne s'attaque pas aux dépendants, aux comportements compulsifs, et, ainsi, les laisse pulluler, les tolère, voire même les encourage, dans certains cas. Même si des groupes, des associations combattent l'alcoolisme depuis un bail, celui qui picole est encore avant tout celui qui "tient bien la bouteille", c'est celui qui est résistant, qui s'y connait. De même dans le registre de la pornographie : bien qu'il y ait encore pas mal de tabou autour de la chose, dans les cercles d'amis, le type qui regarde du porno est juste un "obsédé", mais en même temps, c'est un mec, donc "c'est normal". De plus, le gars qui se fait plein de nanas, ce n'est pas un "homme facile", mais un tombeur ; on le valorise donc ( ça commence à être aussi le cas du côté féminin ; "mangeuse d'homme" c'est toujours mieux que nymphomane, et encore mieux que "obsédée sexuelle" ). De même un type qui se gave, c'est un type qui a de l'appétit, et non un futur obèse morbide diabétique qui ne peut plus monter les marches de son escalier sans souffler comme un boeuf ( et pourtant c'est ce qui , à terme, l'attend ). C'est très diffus, je le conçois ...Et il y a des contre-mouvements : dans les années 60 on était ringard si on ne fumait pas ( grosso modo ) ou alors vieux, réac, ce qui était vaguement la même chose. Aujourd'hui le fumeur est une victime. Ce qui laisse entendre que ce que le projet n'est pas forcément si utopique que cela ... 
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Re: Le Sevrage de Morbach
nuage @ 17-09-2010 19:09:32

on a jeter l'eau du bain et le bébé avec..perte des valeurs, on ne ce tient pas devant nos convictions, nos principes.. on cultive la peur et la déresponsabilisation, mentir et manipuler est devenu le code de vie encouragé par le liberalisme..on va ben finir par frapper un mur...
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 17-09-2010 21:09:24

Disse:
nuage a écrit: on va ben finir par frapper un mur...
L'Histoire, malheureusement, nous apprend que les murs ne viennent souvent que lorsqu'il est trop tard. Je pense donc que c'est à nous, dépendants, co-dép', "gens du milieu", de nous débrouiller pour au moins faire connaître ce problème, le mettre à jour, et faire en sorte d'arrêter la machine à lobotomiser que nos chers pornocrates nous ont gentiment préparé. C'est dommage, mais je pense qu'il est important de considérer que, dans l'Histoire, rien ne se fait sans que des gens qui n'y étaient pour rien se remuent le fondement pour tenter de gagner des guerres impossibles. La limite ne viendra pas à temps si on attend, passifs que nous sommes, qu'elle vienne du système : nous sommes le système. Dans une démocratie, quand le peuple se désintéresse de la politique, il en perd progressivement sa souveraineté effective ( pas celle qui est marquée dans la Constitution ), puisqu'il ne participe plus concrètement à la vie politique de l'Etat dans lequel il vit. Franchement faut regarder les choses en face : les pornocrates ne feront rien, bien au contraire, comme ils ont du fric et que ça marche de mieux en mieux, l'économie ne leur tombera pas dessus, donc les politiques non plus vu l'ambiance actuelle. Qui, donc, les arrêtera ? Le peuple, si il sait faire pression. Militantisme ? Faudra bien s'y mettre un jour où l'autre non ? Mondom  a dit : [...] et moi qui songe depuis un bout de temps à monter une association qui viserait à faire progresser la notion de déviance sociale qui mène à la pornolifération (et à sa dépendance), je te proposerais bien d'en faire partie. Un jour...... c'est quand tu veux, très cher. Je repense aux associations anti-tabac, à leurs débuts. Les types ont sûrement dû se poser les mêmes questions, se dire qu'ils ne pouvaient rien faire, qu'un jour il y aurait "un mur" qui viendra tout seul arrêter tout ça. Peut-être qu'ils ont fini par comprendre que c'étaient à eux de le construire, le mur. Et on ne peut pas dire que leur engagement n'ait rien changé, bien au contraire.
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Re: Le Sevrage de Morbach
nuage @ 17-09-2010 22:09:59

je voudrais bien une association du genre, mais sur les dependances point, alcool, drogue, cul, jeux, bouffe, menage, lavage des mains, ongle d'orteil.. pcque comme ca va la, on en est a tomber dans des dependances a toute sorte de chose..je vais aller chercher 2 posts que j'ai fais ce matin sur un autre forum que je frequente quelques fois et vous le mettre ici.. c'est sur une discussion ou l'on parle que l'on met sur les medias la cause de tout nos maux..voici mes messages.. vous allez comprendre ce que je veux dire :)le 1eravant, c'était la religion..les gens ont délaissé la religion avec comme raison que l'on était manipuler par la religion et les hommes d'église.. et surtout ce que j'entend le plus souvent, pcque ca nous enlevait notre capacité de penser par nous-meme lolll misere c'est a ce rouler a terre de rire ca..est-ce que ca a changé quelques chose?pas du tout.. on est au meme point, meme que je trouve ca pire dans un sens..malheureusement, on a délaissé la religion, mais on a aussi délaissé les messages et lecons qui vient avec.. ca donne ce que ca donne..une société de mal etre..l'homme n'a pas besoin de personne pour ce faire manipuler, il ce manipule tres bien lui-meme..moi et les bondieuseries ne font pas bon menage du tout.. je ne crois pas en l'église, mais j'ai usé de ma capacité de penser sans influence extérieur, ma capcité de reflexion, et d'analyse, j'ai donc fais plein de recherche, lu, cherché, parlé avec des gens sur le sujet et ce que la vie m'a appris jusqu'a aujourd'hui c'est que toute religion ont les meme base.. dans la vie, il y a de slois, comme la loi de la gravité, on y échape pas.. il y a aussi des lois que je nommerai spirituel pcque ca tien de notres interrieur.. comme l'honneteté, la flexibilité, les choix, la methode etc etc et tout comme la gravité, on y échape pas.. si on regarde la base des religions (je dis bien la base et non ce que l'homme en fait) toute sont basé sur ses lois la.. les lois de la vie, la puissance superieur..on a jeté l'eau du bain et le bébé avec..maintenant l'homme a trouver encore mieux et plus vaste pour etre manipuler et il ce rend meme pas compte qu'il ce manipule lui-meme http://www.dependance-sexuelle.com/uploads/smil43aa21ec60b7e.gif"des beaux mouton a se suivre le nez dans le cul un de l'autre lolllbum et rebelle, je le suis et le serai toujours http://www.dependance-sexuelle.com/uploads/smil3dbd4d6422f04.gif" -------------------------------------------------------------et le 2iemeen fait, ce ne sont pas les medias mais plutot ce que l'homme en fait (quand je dis homme je parle de l'humain des 2 sexes)et qu'en a fait l'homme?si on prend du recule, bien des choses dans la société nous amene a la peur et la déresponsabilisation.. et la peur et la déresponsabilisation mene a plein de probleme collateraux, negligence, mal etre, dependance, solitude etc..les medias en font parti de cette peur et déresponsabilisation.. on nous boure le crane que tel chose est bonne pour nous, on nous bombarde a longueur de journée que tel chose, tel situation, tel comportement est un besoin, que l'on ne peut vivre sans..voici un exemple, celle-la, quand j'ai vu ca, j'ai vu le comble du ridicule..le distributeur de savon automatique.. la pub nous montre que quand on touche la pompe il y a des microbes et surtout, les microbes des autres, en insistant en mettant des enfants, pcque les enfants hein, on le sait, ca ce met les doigts partout.. donc, avec cette pompe a savon, plus de danger, on n'y touche pas, le savon coule dans notre main automatiquement!! n'est-ce pas merveilleux!! (je suis sarcastique la)quand j'ai vu ca, ca a fait un cour-circuit dans ma tete.. ben voyons donc!!c'est tellement pas logique, tellement inutile.. ok on touche la pompe, mais on ce lave les mains apres lolllpis en plus, ca coute chere cette inutilité la.. http://www.dependance-sexuelle.com/uploads/smil43c0149e4ff00.gif"autre exemple, la téléréalité.. ai-je vraiment besoin d'élaborer la dessus?? autre exemple.. la foutu h1n1.. soupiiirrr.. UNE PANDEMIE!!! SAUVE QUI PEUT!!! misere.. le sida c'est une pandemie.. la grippe normal c'est une pandemie.. il y a des millier et des milliers plus de cas de la C-difficile que de h1n1.. la h1n1?? de la petite biere, un pet qui a passé.. autre exemple, a mon travail..il y a beaucoup de fausse argent qui circule depuis quelques mois.. donc, chaque fois qu'un client me paie, je vérifie l'argent.. y'en a un hier qui me dit..ton boss va le prendre sur ton salaire si tu as des faux??eee.. ben, je suis responsable de ma caisse..ha ouin!! yé pas drole ton boss..eeeee... c'est pcque on est responsable de ce qui ce passe quand on travail.. ca fait 28 ans que je travail, et ca toujours été comme ca, partout ou j'ai travaillé.. on est responsable de ce qui ce passe, de la marchandise, de notre caisse.. et c'est comme ca partout.. si on ne veut pas de responsabilités, ben on va pas travailler..et il me repond, ben c'est pour ca que je reste chez nous..http://www.dependance-sexuelle.com/uploads/smil43aa21ec60b7e.gif"heille c'est tu pas beau dans la bouche d'un homme dans la 40ene ca, pis en plus, y'as des enfants.. wow!! bel exemple..je n'aime pas juger les gens, mais batard, quand on entend quelqu'un parler comme ca, ca ne donne pas du tout envie de s'interresser a cette personne.. en tk, bravo a lui.. pis c'est le 1er a ce plaindre quand il subbit les concequences de quelqu'un qui est irresponsable http://www.dependance-sexuelle.com/uploads/smil43c014c55f944.gif"ca fait plus de 20 ans que je travail dans le publique.. j'en ai marre.. j'ai donné ma démission avant hier.. je vais faire autre chose, mais plus etre dans le publique comme je le suis présentement, je sais que je ne peux échapper a la betise humaine, mais si je peux en éviter 50% ca sera toujours ca de gagner.. http://www.dependance-sexuelle.com/uploads/smil43aa210b02519.gif"plus on déresponsabilise, plus on rend dépendant, plus on ce déresponsabilise, plus on ce rend dépendant.. c'est le nouveau mal du siecle ca.. on est rendu dépendant a tout et rien.. plus on deresponsabilise et rend dépendant, plus on peu manipuler.. plus on ce déresponsabilise et ce rend dépendant, plus on manipule et on ce fait manipuler..je vous laisse un petit video d'un jeune groupe quebecois.. pas mon genre de musique, mais je les aimes bien http://www.dependance-sexuelle.com/uploads/smil3dbd4d6422f04.gif"avec les paroles, savez, notre accent quebecois des fois lollhttp://www.youtube.com/watch?v=gXRqEXd99D4 la videohttp://www.youtube.com/watch?v=9nd_IXaH_tQ&feature=relatedbonne fin de journée gang http://www.dependance-sexuelle.com/uploads/smil3dbd4d6422f04.gif"
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 18-09-2010 17:09:12

Disse:
nuage a écrit: je voudrais bien une association du genre, mais sur les dependances point, alcool, drogue, cul, jeux, bouffe, menage, lavage des mains, ongle d'orteil..
 Dépendance aux ongles d'orteil ? Là tu fais fort ... ;) n'empêche longtemps j'y ai pas fait gaffe à ceux là, et j'ai chopé des mycoses, c'est dire si un minimum d'hygiène fait du bien ...Pour faire simple et réagir à ce que tu as dit : pour moi la religion ( notamment chrétienne ) n'est pas une solution acceptable, autant d'un point de vue intellectuel que moral. On a voulu s'en débarrasser ? Soit, mais on a toujours pas trouvé mieux : le terrain a été laissé en friche tant de temps que des herbes sauvages y ont poussé, faute d'alternative viable. Maintenant on a les médias de masse comme référence. Et regardons-nous un peu : la famille en tant que telle n'est plus qu'une cellule économique, les villes que des cités-dortoir, les amis que des collègues de travail, la culture un fourre-tout, le travail un but, le couple un besoin, l'Etat une seconde mère, le vieux quelque chose de dépassé, etc ...Bon. On est dans la merde, mais il y a sûrement moyen de s'en sortir. D'abord s'en sortir soi, c'est ce que nous tentons de faire ici, ensuite tenter de changer ne serait-ce qu'un petit peu le système, c'est ce qu'on pourrait faire. Ailleurs. C'est bien de s'exciter sur un forum d'entraide aux dépendants ( moi le premier ), mais il faut que ça sorte d'ici pour avoir un quelconque intérêt. Pour le moment il nous manque les études, la théorie, une connaissance des rouages. J'aimerais bien réunir des statistiques fiables sur le développement de la pornographie, des références qui le sont autant concernant la législation française, de même sur les réseaux de distribution du contenu pornographique. Et puis l'histoire de la pornographie aussi mérite, ce serait même la première chose à étudier, qu'on s'y attarde. Bref, ce qu'il manque pour le moment, ce sont des bases solides sur lesquelles appuyer nos réflexions, parce que pour le moment, je me sens un peu "pilier de comptoir qui décuite" sur les bords, pas vous ? Je vais donc m'atteler à des recherches qui me prendront plus ou moins de temps, on verra bien, parce qu'on ne peut arguer en défaveur d'un système aussi puissant qu'est celui de l'industrie pornographique qu'avec des moyens plus que sérieux. A nous de les mettre à notre disposition. Cela serait bien qu'un jour on en arrive, par exemple, à pondre des choses comme ça : http://www.youtube.com/watch?v=1DFYJQ3OpPU
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Re: Le Sevrage de Morbach
Freedom2010 @ 18-09-2010 18:09:51

Bonjour à tous,Il y a quelque temps, j'étais dégoutée par notre société sur de très nombreux points. Et puis, progressivement, et beaucoup plus depuis deux ans, je me suis engagée sur le terrain social comme bénévole et militante de plusieurs associations (environnement - solidarité - social - consommaction - culture). Chez moi aussi, j'essaie de changer les choses. Et bien, pour m'être concrètement engagée dans cette voie, je peux dire que ça me fait un bien fou. Je suis toujours dégoutée par la société. Et même peut-être plus souvent encore, puisqu'en tant que militante et actrice, je suis mieux informée sur toutes les injustices et les comportements que je considère intolérables. Mais cet engagement m'a énormément apporté et enrichi. Ca fait un bien fou. D'abord on se sent moins seul. Ca donne un peu d'espoir. On croise des gens avec qui on partage. M^me si on est tout petit, les luttes ne sont pas forcément perdues d'avance. On peut connaître quelques victoires. Et puis, surtout, d'un point de vue purement égoiste, ça fait un bien fou de mettre ses actes en conformité avec ses pensées. Vraiment.
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Re: Le Sevrage de Morbach
nuage @ 18-09-2010 19:09:13

idem..je suis du genre a m'impliquer dans ma communauté..  cusine collective, groupe d'achat, bibliotheque etc..et c'est vrai que ca fait un bien fou :)
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Re: Le Sevrage de Morbach
Mondom @ 18-09-2010 23:09:45

Bon. Alors, on la monte cette assoc? C'est du boulot. On est isolés géographiquement les uns des autres. Il n'y aura pas grand monde pour venir rallier nos rangs, et plus de détracteurs que de soutiens. Attention, j'ai déjà essayé de contacter act'up, aides, le strass, je n'ai pas eu de réponse... Tout le monde s'en branle je pense... Faut surtout pas s'imaginer qu'il y a de la place pour nous.Autant de preuves que ça vaut le coup non...? Comment on fait, faut monter un petit groupe de discussion parallèle je pense... Un topic sur le forum "discussions générales"? Déjà, il va falloir concrétiser le libellé de notre raison d'être, ne serait-ce qu'à formuler pour déposer nos statuts..En tous cas, sans commencer, intuile de ressasser là-dessus!  
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 19-09-2010 08:09:34

En tous cas, sans commencer, intuile de ressasser là-dessus!Tout à fait. Pour le moment je n'ai pas assez de temps à investir pour une association ... l'an prochain peut-être ... A une autre occasion de refaire le monde, donc !<p>Cependant on a déjà commencé la première étape, à savoir se soigner soi-même ; pour ma part j'avance pas mal ces temps-ci, mais je suis loin d'être parvenu à une quelconque forme de stade "ultime" dans le processus. Par stade "ultime" on pourrait entendre une forme d'organisation intérieure garantissant une paix prospère, une stabilité à (presque) toute épreuve, tout en conservant une ouverture au monde, une capacité à faire muter ses propres valeurs en fonction de diverses réflexions, sur nous-mêmes, et sur ce(ux) qui nous entoure(nt). Donc je n'y suis pas encore : manque de stabilité, mais ça se concrétise.Les mirages du porno ... bordel ; il arrive encore qu'il me prenne là tête au détour d'une page celui-là, mais je me dis que sans K9 ça serait pire. Et c'est vrai que je suis étonné de voir le boulot qu'il effectue en ( trombone à ) coulisses. Quand il m'arrive, parfois, de consulter mes mails inexistants ( "on sait jamais" ) sur le PC familial, qui je le rappelle ne possède pas de protection parentale, je m'aperçois qu'en fin de compte les pubs pour easy-flirt, ou pour des jeux dans lesquels on peut s'amuser à "créer sa femme idéale" sont encore là, me narguant dans leur aura pixelisée qui me fit tant frémir il y a des siècles, enfin, quelques mois. "Créer sa femme idéale" : ils prennent vraiment les gens pour ce qu'ils sont, hein ... 
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 19-09-2010 15:09:39

Disse:
Morbach a écrit: [...] arrivé à un certain moment ( variable selon les gens ), je pense qu'une pause s'impose. J'en referai probablement plus tard, étant donné que mes études risquent de me prendre beaucoup de temps dès la rentrée.
 C'était fin Août, post 332, et maintenant j'y suis. On ne va pas accuser le forum d'être plus chronophage que la porno-dépendance, faudrait pas déconner non plus. Mais n'empêche, si je ne veux pas passer mon temps ( trop de temps ) sur le fofo, va falloir que je décroche à nouveau. J'ai dépensé bien plus d'énergie ce week-end dans le cadre de cette entraide que je n'aurais dû pouvoir me le permettre, et ça c'est encore la faute à ma fâcheuse tendance à fuir les problèmes lorsqu'ils viennent frapper à ma porte. Comme disait Orroz ; "c'est un comble !". Je vais donc aller les voir, ces problèmes ( les études, en l'occurrence ), et leur faire face. Allez, c'est parti pour un enième saut dans le vide à durée indéterminée. De toute façon, faudra bien que je vole de mes propres ailes un jour. Salut la compagnie, et n'oubliez pas : c'est quand on est au pied du mur, qu'on voit le mieux le mur ... sayonara !
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 25-09-2010 13:09:03

Bon, bah finalement 6 jours ce n'était pas si long que ça ... J'ai repris un peu le dessus question boulot, ce qui me permet de m'offrir un minimum de temps de détente, et de m'apercevoir que les vieux réflexes existent encore. Je n'ai pas failli, et j'en suis bien content. Cela faisait dix mois et presque quatre jours maintenant. Rééditant ce post, je m'aperçois que j'ai perdu l'habitude de m'exprimer tranquillement par écrit. Non que l'absence fut longue, mais plutôt que la fatigue s'installe. Je n'ai jamais bossé comme cela, à vrai dire, ou alors ça remonte à des temps préhistoriques ... C'est à la fois plaisant ( j'y arrive ) et triste ( pourquoi n'y suis-je pas parvenu avant ? ). Bref, je vais arrêter de me lamenter sur mon sort : moi qui m'en tire pas plus mal que certains, je ferais mieux de balayer devant ma porte. Y'a un nouveau super-programme que nous réserve (c)anal +, vous savez, la chaîne qui entretient avec zèle son "premier samedi du mois" pour subsister ? http://www.canalplus.fr/c-series/c-l-actu-des-series/cid287785-canal-lance-une-nouvelle-serie-inedite-maison-close.htmlDe quoi se branler dans les chaumières en perspective. J'aime voir à quel point ils savent être vicieux : si j'ai bien compris, sous prétexte de "dénoncer le côté pas-bien des bordels au XIXe siècle" ils vont pouvoir retransmettre à la lumière des écrans plasmas on ne peut plus de corps dénudés, de relents porno-chic, et faire bander pour la bonne cause les quadragénaires ( ou autres ) en manque de moyens d'oublier ... Dénoncer le système de façon à mieux l'entretenir * : le concept ultime.
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Re: Le Sevrage de Morbach
slave @ 25-09-2010 16:09:08

Oui, et pas besoin d'avoir canal+, pour être mitraillé de pub de ce programme...  http://www.dependance-sexuelle.com/uploads/smil43aa239f155b0.gif"
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Re: Le Sevrage de Morbach
grandefi @ 25-09-2010 20:09:30

D'accord avec vous. J'étais tranquille eu volant de ma voiture et je me suis senti agressé quand j'ai vu l'affiche de cette série. Je me suis demandé ce que cela pouvait être. Je ne me suis pas transformé en quelqu'un de prude depuis que j'essaye de tenir mon sevrage, mais à ce moment présent, mes pensés étaient vraiment saine et positive. En un regard cela m'a ramené au porno.Je suis en train de me demander si on ne pouvait pas taguer cette pub avec un logo "porno = drogue = dépendance".
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Re: Le Sevrage de Morbach
Bruno59 @ 27-09-2010 16:09:51

Oui, attention à la pub pour cette série. Mon regard s'y est arrêté récemment, et elle m'a perturbé. Canal + aura fait beaucoup pour la cause des du business érectile.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Mondom @ 27-09-2010 17:09:26

J'avais écrit une réponse ici au sujet de "maison close", mais je crois que sa place est plutôt sur le topic de discusion "lutter contre les sites x"... Alors je l'y ai déplacé, voici le lien pour poursuivre là-bas et laisser à Morbach ce qui est à Morbach:<p>LIEN BRISÉ
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 29-09-2010 13:09:03

Merci pour ce geste modérateur Mondom : ton billet envoyé au CSA est manifestement passé à côté de leur péoccupations principale ( à savoir le $$$ ), ce qui ne m'étonne guère, m'enfin bon ...J'avance pas mal ces temps-ci : j'aimerais pouvoir développer plus mais je suis déjà très limité question horaires ... dommage. Une comparaison proposée par ma psy l'autre jour, que je m'étonnai de n'avoir pas déniché plus tôt ( comme quoi ) : je mettrais en place la procrastination à deux niveaux, avec le boulot et ... dans la rencontre avec l'Autre. Cette façon de ne rien acter pour renvoyer une myriade de "possibles" dans le champ de l'imaginaire, de les tournicoter dans tous les sens, et s'en effrayer au point de rester figé : repousser la rencontre en en faisant un produit de rumination, s'en gaver à en avoir la nausée. Un parallèle certes à redéfinir, parce qu'on ne pond que rarement un modèle interprétatif de bonne facture du premier coup, mais il n'empêche que celui-ci a son intérêt. Ce serait la même peur qui guiderait ma relation à l'Autre, que ma relation au travail. Le point commun entre les deux étant ... moi.L'intérêt de ce modèle est donc qu'il trace un trait d'union entre la boulimie fantasmatique dans le rapport à l'Autre, qui se charge de contrer tout acte réel, et la procrastination, qui repousse sans cesse les limites du "possible", sans jamais rien réaliser, en remettant toujours au lendemain la somme de ce qui aurait déjà dû être fait. A développer.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Mondom @ 29-09-2010 14:09:19

"Ce serait la même peur qui guiderait ma relation à l'Autre, que ma relation au travail. Le point commun entre les deux étant ... moi."Il y a un autre point commun. C'est le mot "relation".Cela avait fait un gros bout de chemin dans ma tête quand ma psy m'avait expliqué certaines choses. En parlant de "relation fusionnelle" par exemple. J'étais du genre à rechercher la fusion dans une relation avec quelqu'un sans doute, ce qui a tout plein d'implications, paradoxales autant que complémentaires... Cela permet de se fuir en se projetant dans l'autre, cela permet de jouer sur le(s) miroir(s) en fin de compte de tout plein de façons différentes, à l'infini... De quoi se perdre et fuir sa perte en même temps.Et elle m'avait aidé à comprendre que la fusion ne se comprend pas qu'avec l'autre, ou avec moi-même (l'autre devenant dans ce cas une métaphore, un alter ego, ou un support...), mais avec la relation elle-même, cette notion abstraite et informe, insaisissable et complexe. La fusion avec la notion de fusion... La relation avec la notion de relation... Le moi, la relation, la charade à tiroir que constitue la notion de la relation de moi à la relation!Ce n'est plus un trait d'union mais un amalgame sirupeux en bave d'Alien désactivée, en fait... C'est comme la quatrième dimension, ta notion d'"autre possible" que je connais bien qui devient la notion de notion, la relation devient la relation à la relation, la relation à la notion même de relation qui devient la notion de relation à la notion.. C'est tortueux, c'est imbriqué dans soi-même, c'est complexe. Ça explique plein de trucs!
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Re: Le Sevrage de Morbach
létudiant @ 29-09-2010 16:09:07

oula, j ai compris l idée principal de ce vous dites les copains, j avoue Mondom j ai un peu de mal sur la fin mais je pense que c'est fait ex pré!!! En effet, le problème et que l on a peur de la relation avec l autre et donc la fuyons, on fuit , on fuit et en plus on fuit plus on s'enfonce dans le tunnel, alors on doit remonter chaque petit bout de ce tunnel.Pourquoi on fuit?? je pense que cette question doit nous ouvrir un chemin pour remonter le tunnel...Moi j ai fuis ou plutot mon enfant en moi fuyait jusqu à il y a encore pas très longtemps aujourd huis , je me rend compte parfois et de plus en plus souvent quand cela arrive et alors je mets enfin j essaye de mettre ma peau d adulte que je deviens mais un adulte qui porte sa peau d enfant qui s'est certe agrandi mais qui fait parti intégrante de ma peau, de moi.Alors je me dit que tout ce que je fuis aujourd huis est la résultante et le développement de cette souffrance enfantine,de ces étapes de développement que je n ai pas eu ou que je n ai pas su utilisé pour certain développement cognitif alors j essai de palier ces manques par des lectures, des observations... puis je me rends compte qu en faite j ai vécu beaucoup de choses normales mais sans les reconnaitres.Aujourd huis je me rend comptez que je ne sais pas affirmer une position, ne sait pas parler de mes ressentis, ne sais pas faire preuves d autorité dans un métier où je dois être un modèle sur ce champ, bref des choses dont j ai pas été habitué alors je me force et quand je le fait je me sent bien car je me sent vrai, m individualise, je vie.Désolé morbach je me suis un peu trop approprié ton topic, mais ça tapé tout seul pour une fois que j avais de l inspiration, je pense pas que tu m en voudras... 
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Re: Le Sevrage de Morbach
Mondom @ 29-09-2010 17:09:38

Ce n'est pas que la relation à l'autre qu'on fuit, c'est la relation de soi-même avec soi-même aussi. On a du mal à nous connecter avec nous-mêmes, avec nos vrais ressentis, on préfère se cacher derrière des comportements ou des fuites, c'est aussi une "relation". Se positionner pas seulement par rapport à l'Autre mais par rapport à soi-même, par rapport à ce qu'on ressent. Par rapport à sa relation avec sa propre vie. C'est pour ça que je parle de relation à la relation, c'est à tiroir. C'est comme si comprendre le mot "comprendre" dépassait notre compréhension...Dans le cas de la fusion, il ne s'agissait pas tant de fusionner avec l'Autre qu'avec mon idée de ce que serait cette relation fusionnelle. C'est comme chercher une sortie d'un labyrinthe qui mènerait au milieu du labyrinthe et non à son extérieur. Ainsi, ma "relation" à l'idée de sortir de la dépendance peut être une chausse-trappe qui ne me permettra pas d'en sortir parce qu'elle ne déboucherait pas en dehors... C'est le cercle vicieux qui nous dépasse et nous poursuit même quand nous en cherchons l'extérieur. Se projeter loin de tout ça... Se faire être grand et non grandir... C'est à la fois plus facile et plus difficile. Non, décidément, ce n'est pas facile à exprimer clairement ce truc-là. Ça va sûrement sortir mieux plus tard...
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 30-09-2010 08:09:42

Disse:
Mondom a écrit: Dans le cas de la fusion, il ne s'agissait pas tant de fusionner avec l'Autre qu'avec mon idée de ce que serait cette relation fusionnelle.
Je crois que ça résume assez bien le concept que tu développes ; le "problème" c'estque c'est d'une abjecte clarté ton truc. En fait c'est tout à fait ça : ce que je recherche, et c'est encore ce que je me disais l'autre jour, ce n'est pas à acter un partage avec l'Autre, c'est fantasmer sur l'idée d'une relation fusionnelle avec cet Autre. C'est d'abord pour cela que l'Autre peut-être n'importe qui ; ce n'est pas lui/elle qui m'intéresse mais l'idée même d'une relation "totale" avec cette personne, ou une autre, peu importe. Ou presque n'importe qui : le tout étant de tenter de capter le moindre signe, le moindre indice pouvant indiquer que le sujet ( considéré comme une chose ) est une possible source d'affect. D'où à mon avis tout le jeu de regard, à la recherche d'un peu d'attention, d'un peu de sympathie, pour se permettre par la suite de fantasmer sur l'idée d'une relation fusionnelle. Ce qu'il faut donc interroger c'est le rapport entretenu à la relation, le mode sur lequelje conjugue mes relations, toutes mes relations. Que ce soit aux personnes, au taf, à la bouffe, etc ... Parce qu'interroger le pourquoi du mode relationnel, c'est directement m'interroger moi, façon d'être donc plus en phase avec mes ressentis, que quand je me projette dans une situation dont, en fin de compte, je ne veux pas : on ne veut pas vivre la relation, en fin de compte il n'y a que le désir de s'unir à la notion de fusion dans la relation, de tout balancer dans la vie fantasmatique. C'est un peu comme ce qui se passe dans la branlette compulsive : au final on s'excite à l'excitation, voire à l'idée de s'exciter, ce qui revient d'autant plus clairement à remplir le vide par plus de vide encore. C'est vrai que c'est ardu comme sujet.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Mondom @ 30-09-2010 09:09:27

Bon. J'ai écrit une réponse en essayant d'aborder la théorie de cette relation fusionnelle pour l'étendre à la relation à la relation... Morbach, ton topic devient un véritable aiguillage, une plaque tournante même... J'ai posté mon texte dans la rubrique "dépendance affective" parce que je crois que tout ça s'y rejoint et que ce forum-là devrait à terme être celui qui recèle les trucs les plus fondamentaux... Voici le lien:LIEN BRISÉ
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 30-09-2010 17:09:18

Ben écoute, si les explications que je trouve ( ou tente de trouver ) à mes déboires peuvent être utiles, pourquoi pas :) Je me demandais si j'allais en parler ici, et puis finalement je me suis dit que c'était sans doute mieux : donc revenons au banalités du sevrage. Ce matin, ou plutôt en fin de nuit, je me suis mis à rêver d'un matage de porno sur youtube, chose qui ne m'était pas arrivée depuis longtemps. Etrangement j'ai su me retenir, me réveiller, content de m'apercevoir que je n'avais pas à changer mes vêtements ( hum ), mais malgré tout encore tenaillé par l'envie de faire redescendre manuellement la pression qui demeurait à l'entrejambe. Le porno ( que je n'avais jamais vu ) mettait d'ailleurs en scène l'actrice qui faisait la couverture de "HOT Video" quand j'étais allé questionner le marchand de journaux au sujet de ce qu'il affichait, comme par hasard. C'est dingue : encore embué par le fait que j'émergeais à peine de mon sommeil, j'avais beaucoup de mal à me raisonner. Cela m'a néanmoins, permis de faire une observation intéressante. J'avais "envie" de me masturber, je constatais cette envie, mais pourtant c'est comme si elle n'avait pas de poids sur ma capacité à agir ; l'envie était là, et je n'avais qu'à l'observer se comporter comme un bête sauvage, la regarder malmener la part émergée de l'iceberg. Et curieusement ( ou pas ), au fur et à mesure, pardonnez la grossièreté, que je ramollissais, j'ai vu cette envie fondre comme neige au soleil, et être supplantée par une bonne dose d'indifférence, et même d'incompréhension. Tout se passait comme si la pulsion qui m'indiquait le recours à la MB diminuait à la même vitesse que la flaccidité s'imposait. Sur le coup je n'en revenais pas : je venais d'observer un lien direct entre un phénomène physiologique concret, un détournement de mon attention par une pulsion de merde, et la variation de l'intérêt que j'attribuais ( moi, en tant qu'être de Raison ) à l'activité que me suggérait cette même pulsion. A la fois ça me rassure, parce que j'ai tenu malgré les conditions, et à la fois ça me fout les pétoches, dans la mesure où j'ai vraiment eu l'impression pendant quelques instants que ma volonté n'était qu'un jouet, qu'une marionnette dont les ficelles étaient tenues par mes réflexes de compulseur branlatoire. Moi qui me la pétais l'autre jour dans le miroir en me disant que je gagnais du terrain sur la dépendance, bon Dieu, quelle claque ! http://www.dependance-sexuelle.com/uploads/smil43aa241ad9cc0.gif"
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 03-10-2010 16:10:59

J'ai bien apprécié de me mêler hier aux hordes bruyantes des manifestants : ça ressemblait un peu plus à ce que je nommerais "la Vie", que l'espèce de pessimisme au sourire jaune que j'arborais au sujet de la vie en société à l'époque de mes branlettes compulsives, aujourd'hui portées disparues. C'était si simple de me croire exceptionnel lorsque j'avais un manque à combler. Plus je me sentais mal, plus je me sentais misérable, plus je m'étais menti ... plus j'avais besoin de me faire croire que l'isolement apporté/favorisé/renforcé par la dépendance était ma force, que j'étais seul dans ma coquille et que c'était justement ça le bonheur. Que je n'avais pas à me mêler au reste de l'humanité puisque celle-ci m'avait déçu à maintes reprises. Et c'est vrai que beaucoup de gens m'ont déçu. A commencer par moi-même. Mais est-ce une raison suffisante ?Seul à tourner autour de l'unique barreau que comportait ma prison, je me croyais "dans le vrai", je croyais "avoir compris" que c'était là une des conséquences du "on ne peut compter sur personne d'autre que sur soi", principe discutable. Et quelque chose clochait mais je ne savais qu'à moitié quoi. J'avais même vanté les mérites du porno à un gars y'a de cela à peine un an et demi, le taxant au passage de "coincé" parce qu'il se refusait à en consommer, lui disant qu'il ratait quelque chose. Et ce type c'était mon meilleur pote, en plus. Il y a des choses qu'on regrette, ça c'est sûr. Alors comment me réconcilier avec ça ? Me dire qu'à cette époque je ne savais pas ce que je faisais/disais ? Et maintenant, le sais-je ? La seule issue que je voie donc est de chercher, inlassablement, à remettre en question ce que l'on croit établi, et ce à la moindre occasion qui se présente. Sur l'autre bord il y a les cds que j'avais refilés à ce type pour qu'il me transmette un logiciel piraté de mixage ( je commençais à prendre mes compositions au sérieux ), et qu'il m'avait rendus couverts d'insultes après une dispute de trop. A l'époque ( j'avais presque 15 ans ), je ne me masturbais ( officiellement ) pas, et officieusement encore peu, mais comme le décalage entre les deux versions l'indique, j'en avais honte. Les insultes sur ces cds ? Le type le savait, et m'avait écrit un roman dans lequel il se foutait de ma gueule, comme quoi j'étais une tapette, que son cousin de 7 ans éjaculait plus lorsqu'il se tripotait, il me renvoyait alors à clara morgane et autres pétasses pour " m'aider " dans ma démarche de découverte de ce qu'était la masturbation, etc ... Sur le dernier cd il avait inscrit "photos de cul", et je me rappelle encore avec quelle fébrilité j'avais inséré le cd dans le lecteur de mon pc pour "vérifier qu'il ne l'avait pas rempli de saloperies", alors qu'en fin de compte cela m'aurait bien plu, moi qui n'avait pas de connexion internet et qui était déjà accro sans le savoir aux quelques contenus que je rapportais du cyberespace voisin. Il n'y avait rien dessus, évidemment. Deux anecdotes qui ressurgissent, alors que je me suis débarrassé de ces mêmes cds il y a seulement quelques jours. Comme quoi parfois, il faut du temps.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 06-10-2010 08:10:52

La vérité en face ?------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------" Alors voilà. Aujourd'hui je me suis dit que j'en avais marre de m'en sortir : je vais donc replonger dans la dope jusqu'au cou. Tout cela était trop facile : j'allais presque pas mal, il était temps que je me refoute un coup de gaule sur la tronche, question de pas oublier que la vie est moche et insensée. Y a-t-il plus grand plaisir dans la vie que de se faire du mal ? Non, franchement ? Et puis j'aime la crasse, j'aime passer mes journées à rien pouvoir faire d'autre que me branler, j'aime me sentir vide, désespéré, j'aime me dire que je ne suis qu'une merde sans devenir. J'aime me retrouver seul chez moi à compter les paquets de kleenex vides, j'aime perdre mon job, mes quelques relations. J'aime péter un cable, me faire croire que je vais m'en sortir, pour mieux me péter la gueule après. J'aime à jouer les masochistes, j'aime me faire croire que je n'ai pas le choix. J'aime mourir à petit feu. D'abord une petite rechute. Puis un début de sevrage clinquant, le grand retour. Ensuite une deuxième rechute, que je n'aurai "pas vue venir" . Puis une troisième, une quatrième. Un temps d'absence. Et pour finir une cinquième et adieu le sevrage, je peux tout balancer. Oui, vraiment, j'aime mourir à petit feu. "-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 06-10-2010 08:10:40

Franchement, ça vous paraît acceptable comme raisonnement ? C'est pourtant vaguement la logique qu'accueille à bras ouverts le dépendant qui rechute, ou du moins c'est ainsi qu'il devrait se formuler les choses si il était un tant soit peu honnête avec lui-même. Ceci pour dire deux choses : - qu'on aura beaucoup de mal ( pour ne pas dire que c'est impossible ) à justifier logiquement la rechute, la consommation de dope, etc... sitôt qu'on aura conscience, c'est-à-dire qu'on ne se mentira pas sur la connaissance que nous avons de l'addiction au sexe- ensuite, que si le dépendant ( qui n'est pas si fou que cela ) rechute, c'est avant tout qu'il se ment à lui-même, qu'il se fait ignorer temporairement la dangerosité de la chose, notamment en prenant de terribles raccourcis dans ses prises de décision : on l'aura deviné, il est avant tout mené par sa pulsion, non par sa RaisonAussi, à celui qui doute de son sevrage, qui se sent tenté, ou ne serait-ce qu'un peu "vague" dans son appréhension de la maladie, je proposerais de chercher des raisons valables à la rechute. Qu'il essaie un peu de trouver de bonnes raisons de se planter à nouveau l'aiguille dans le bras, qu'il se force à voir avec honnêteté les conséquences de ses actes, ce qui, nécessairement, suivra, si il accepte de traiter avec son démon personnel. Qu'il s'interroge sur le bien fondé de sa démarche, ne fasse pas que vaguement y songer. Qu'il n'hésite pas à envisager "le pire", car à ce moment de doute il est déjà en train d'embellir sa situation. Si je ne me trompe pas, après un tel examen de conscience, il risque d'être difficile de justifier quoi que ce soit de ce côté là. Reste à accepter de marcher, mais ça c'est une autre affaire.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Grany @ 06-10-2010 09:10:13

Tu as tout a fais raison dans tes deux derniers messages Morbach , d'ailleurs moi ce qui me décourage c'est de penser a tout ce que t'a énumérer dans ta liste. Sinon merci pour le conseil , la prochaine fois que j'aurais envie je penserais au bienfaits de le faire ( sa risque d'être court ).Moi de mon expérience personnelle et des mes rechutes incalculables, je peut te dire que quand la rechute arrive je me pose pas de questions j'agis comme un junkie , je me contrôle plus et j'en est plus rien a faire du sevrage , mais sa bien-sur c'est que quand la rechute est bien amorcée. C'est pas facile de se mettre a réfléchir aux mauvais côtés quand dans sa tête on à accepté la rechute. <p>Bon je vois que t'en est toujours à 10 mois , bon courage t'est sur la bonne voie , y'a aucun doute. Bonne journée a+
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 06-10-2010 09:10:36

Disse:
Jim a écrit: Moi de mon expérience personnelle et des mes rechutes incalculables, je peut te dire que quand la rechute arrive je me pose pas de questions j'agis comme un junkie , je me contrôle plus et j'en est plus rien a faire du sevrage , mais sa bien-sur c'est que quand la rechute est bien amorcée. C'est pas facile de se mettre a réfléchir aux mauvais côtés quand dans sa tête on à accepté la rechute.
<p>C'est sûr que c'est pas au dernier moment qu'on a le plus de chances de détourner le regard. C'est bien pour ça que dans mon "invitation" je propose de commencer à faire le point sur la question dès le premier doute. Et se servir  de sa mémoire de la bonne façon ; sans rien occulter. C'est-à-dire en se souvenant du "plaisir" que cela a été, de l'attraction qu'exerce le produit, mais aussi de la brièveté de l'orgasme masturbatoire, de sa médiocrité, et du fait qu'il n'est rien comparé aux souffrances qui découlent de la rechute. Se rappeler qu'un sevrage est toujours extrêmement difficile à reprendre, que l'on a en fin de compte perdu du temps, de l'énergie, de la force, notre envie de vivre, à vouloir jouer les têtes brûlées, à croire qu'on avait une maîtrise sur notre conso. Ce ne sont que quelques principes de base que je rabâche là, mais je me suis dit que développer un peu plus la logique de la rechute, la logique que suit le dépendant à son insu, pouvait être intéressant ... ce qu'on voit avant tout, c'est que de logique il n'y en a pas vraiment la dedans qui tienne, donc ...
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 06-10-2010 21:10:59

J'ai eu une révélation. Cela m'a pris en plein milieu d'un cours ( tutorat de biophysique pour les connaisseurs ). A la fois ce n'est pas grand chose et à la fois c'est énorme. Je le savais et en même temps mettait cette pensée de côté régulièrement : "c'est transitoire". Et puis zut, et puis merde. Je suis bien plus malade que je ne pensais.Je me suis menti, je vous ai menti, pendant un certain temps sur l'ampleur que prenait cette "tendance" à la procrastination chez moi ; essentiellement par omission. Ah ! Il est beau avec ses dix mois de sevrage et quelques, un vrai champion ! Et comme d'habitude ce sont les images d'Epinal qui cassent les premières, enfin quand on fait les choses dans l'ordre. 7h. J'ai perdu sept heures aujourd'hui à glandouiller dans mes mocassins inexistants, à trainasser sur le net : je n'ai jamais cru à une quelconque forme de "cyberdépendance" me concernant. Non c'est bien pire ; c'est une dépendance à produit variable, le rejeton de la grande pute que vous connaissez tous. Ces sept heures j'aurais dû les passer à réviser tranquillement mes cours, j'avais la matinée, et la moitié de l'après-midi pour cela, et résultat ? Rien. Je ne suis parvenu à bosser qu'une fois sorti de chez moi, pour aller en cours ( dans le bus, dans la salle, comme j'étais en avance ). Je m'étais fait des promesses hier soir, les deux jours précédents avaient été durs parce que j'avais eu le même comportement ce week-end et jeudi-vendredi derniers, je voulais avoir le temps de réviser convenablement. Et résultat : rien. Arrivé à ce cours, j'avais les nerfs en pelotte : pour ne pas rater mon bus ( il fallait de plus que je récupère un papier avant de le prendre ) j'avais quitté en précipitation mon pc. Je m'étais arraché de force la seringue pour ne pas pourrir totalement ma journée, et je me voyais confus, nauséeux, sentant que quelque chose n'allait pas, sans pour autant mettre le doigt dessus. Bien sûr je savais que j'avais déconné, et je m'en voulais déjà. Mais ce n'est que quelques heures plus tard que j'ai vu la vérité, toute nue, et croyez moi ça fait peur. C'est exactement ça, le mensonge à soi : ce que je fais en procrastinant a une fonction très voisine de celle de feu ( à tout jamais j'espère ) la consommation de pornographie ; fuir, fuir et encore fuir. Tout d'un coup c'est devenu clair : si j'étais nerveux sur le forum, dans le bus, en cours, c'était cela, cette nausée c'était cela, la même que celle du branleur compulsif que je n'ai que trop été. Alors quoi ? Eh bien voilà, la solution est toute tracée, et c'est une véritable révélation pour moi : il faut que j'applique les mêmes principes pour ce système de procrastination que pour la pornodépendance. Zéro contact, zéro risque, zéro "rien qu'un peu", zéro mensonge. Zéro occasion de se rendre dingue. Jusqu'au contrôle total. Ces sept heures personne ne me les rendra, bien sûr. Et j'ai été plutôt mal élevé avec Lia tout à l'heure, à côté de mes pompes que j'étais. Je crois que si je le vois aujourd'hui avec une telle clarté, c'est que l'ennemi est devenu minoritaire en moi. Il ne parvient plus à me tromper aussi facilement, mais gare, il a plus d'une corde à son arc. Les mêmes règles donc, les mêmes principes. Et avant tout celui de ce matin, qui était peut-être une prémisse à cette nouvelle étape de franchie : tout le temps me demander pourquoi je fais tel ou tel truc. Chercher à me justifier honnêtement, et si je n'y arrive pas, comprendre pourquoi je suis tout de même tenté de le faire, et passer à autre chose, enfin. Cela m'a assez fait tourner en bourrique comme cela cette affaire, à sans cesse relancer de grands projets que cette saloperie de deuxième ordre écrasait avec le plus grand cynisme. C'est le rejeton de la pornodépendance ; il était déjà là à l'époque, et je n'avais pas eu jusque là la clairvoyance suffisante pour l'identifier comme tel. Maintenant que c'est fait, je voudrais présenter mes excuses aux membres du forum pour chaque connerie que j'ai pu balancer lorsque j'étais en train de me mentir : cet état second qui caractérise la procrastination, je ne veux plus le revoir, de ma vie. C'est terminé. Maintenant que j'ai fait le point, je peux m'en aller, et rendre sa place au type qui la mérite vraiment ... Morbach.
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Re: Le Sevrage de Morbach
létudiant @ 08-10-2010 07:10:45

Morbach is back!!!
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Re: Le Sevrage de Morbach
Lia @ 08-10-2010 07:10:11

" width="15" height="15...
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 08-10-2010 08:10:26

Disse:
létudiant a écrit: Morbach is back!!!
Merdouille, j'aurais dû la copyrighter plus tôt celle-là ;) !Bon, ça va mieux. Pour le moment, je maîtrise à peu près la situation ( coucher à 1h hier soir quand même, mais ces quelques heures de réflexion m'ont permis d'avancer d'un pas de géant sur le sentier ardu que je suis maintenant depuis une dizaine de mois et des poussières. Je commence à m'organiser, et pour ce qui est du forum, j'ai fixé des règles bien précises : 30 min/jour maximum, sauf si j'ai réussi à faire tout ce que je voulais dans ma journée, dans ce cas ( somme toute exceptionnel ), je peux rester un peu plus longtemps et pondre des pavés comme j'aime bien le faire. J'ai repensé hier au tout début de ce sevrage, pour me rendre compte qu'en définitive je ne me souvenais de rien. Les jours "avant", c'est assez clair, la fin du mois de décembreégalement, mais les jours de novembre qui suivirent "le 20", c'est le trou noir. Dommage. Ne saurai-je donc jamais comment je me suis débrouillé pour tenir alors que je ramais depuis presque quatre mois, de rechute en rechute ? Peut-être que la douleur était trop importante, que j'ai préféré tout oublier, tout renvoyer dans les bas-fonds de mon inconscience. Je me souviens seulement du 29-30 Novembre, le jour où j'aurais dû faillir, étant donné que le plus grand intervalle de temps sans compulser était à l'époque de neuf jours. Une journée de merde, à flotter vaguement dans les limbes. Mais rien de bien précis. Le 4 décembre une chirurgie du pied gauche ; la douleur, les béquilles, les calmants, je me souviens. Mais pas le manque, ça ne me dit rien. Et pourtant je ne m'étais pas éloigné de mon pc, je composais encore régulièrement ... à croire que tout cela n'a jamais vraiment existé !
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Re: Le Sevrage de Morbach
létudiant @ 08-10-2010 09:10:21

Morbach, j ai exactement le même ressenti que toi, je me souviens des médocs, de ma détresse, de toutes ces phobis, de tout ce mal, mais pas des difficultés du sevrage et pourtant... mais jene pense pas que c'est dans notre inconscien, bien au contraire, on a beaucoup avancé et maintenant on se met à l'abris tout doucement, et on a plus besoin de se rappeler de cela,comme si on doit faire table rase et vivre notre nouvelle vie, même si des mécanismes sont encore présents.En faite, ces oublis n'en sont pas des tares mais des cadeaux, ils nous libère de l'espace pour faire des choses propres qui nous ressemble plus, car maintenant on sait que l'on peut le faire!!!Enfin voilà mais c'est vrai , des fois je me dit presque que la détresse , les angoisse me manque... or non, mais c'est que j'ai résolu tant de problème profond lorsque j'étais dans ma détresse, que je me dit que dans la souffrance on se retrouve, mais si on a dejà tout retourné et compris alors on a plus qu'à vivre!!!à bientôt l'ami!! 
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Re: Le Sevrage de Morbach
nuage @ 08-10-2010 20:10:37

notre capacité d'aimer va avec notre capacité a faire face a la souffrance...
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 09-10-2010 08:10:57

notre capacité d'aimer va avec notre capacité a faire face a la souffrance... Je ne suis pas sûr d'en avoir "la bonne intéprétation" ( si tant est qu'il y en ait une ), mais ne serait-ce pas tout simplement parce que dans l'amour il s'agit d'accepter l'Autre tel qu'on souhaiterait qu'il soit, mais aussi tout simplement tel qu'il est ? Qu'il s'agit de trouver l'équilibre entre proximité et distance, et que souvent ce n'est pas évident ? Que l'amour est avant tout un investissement de soi dans la relation, et non de la relation pour soi ? Qu'il faut donc que l'ego en prenne une fois de plus un coup sur la tronche ?Merci, nuage, je crois que je vais la conserver précieusement celle-là. Je m'interroge au sujet de la musique : longtemps j'ai accepté d'avoir besoin de composer, jouer, voire écouter de la musique à toute heure. Mais hier m'est venue cette question : est-ce acceptable ? Veux-tu vivre ta vie enchaîné à un piquet, soit-il doré et la chaîne étincelante ? Un piquet n'est, au fond, qu'un piquet de plus, c'est-à-dire de trop, me dis-je alors. Alors quoi ? Alors je crois qu'il me faut redéfinir le mot de "passion", le concept qui va avec ; trop souvent je l'ai confondu avec un attachement excessif à quelque chose, qui emporte l'âme. Je crois que je suis prêt à évoluer sur ce terrain là. Si je dois avoir des ami(e)s, je ne veux pourtant pas qu'ils marchent sur mes plates-bandes : alors pourquoi l'accepterais-je de la musique ? 
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Re: Le Sevrage de Morbach
létudiant @ 09-10-2010 12:10:34

Morbach, tu souligne un autre point, qui est qui celui de la perte du sens des mots.Avec les pulsions, avec cette envie d'exister qui nous pousse à toujours faire, être actif ect, on se mets sur une autre planète et des mots comme amour, passion, haine ... ne sont plus approprié à la normalité et oui je pense que dans un second temps nous devons travailler sur ces sujets.On développe une tendance à tout sur évaluer, donc dire que l on aime quelque chose nous est difficile car on veux toujours plus, que ça soit mieux ... Il me parait donc important de faire un retour à la normalité, et cela passe par verbaliser au maximum ces affects aux quotidien.Nuage, je comprend pas trop le sens de ta phrase?? tu veux nous faire comprendre que nous sommes capable d'aimer??...<p>A bientôt les amies bon week end!!!
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Re: Le Sevrage de Morbach
nuage @ 09-10-2010 14:10:22

réfléchissez les gars.. réfléchissez ;)
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 10-10-2010 21:10:16

Retour à la réalité les gars : j'ai encore passé mon week-end à rien foutre. Cela fait plusieurs fois que je passe aujourd'hui, allant à l'encontre des règles que j'ai posées pour limiter mon temps passé sur le forum, mais je crois que je commence à avoir besoin d'aide là. Je suis dans une passe difficile, les dangers s'accumulent, et je ne veux pas me retrouver froc baissé comme à l'automne dernier sous prétexte que la barre était trop haute. J'ai du boulot, beaucoup de boulot, et depuis des années que je m'enfonce dans le morbide, ça n'est plus mon fort. Et je le fuis, ce boulot, je le fuis plus que le mois dernier, plus qu'hier, et peut-être moins que demain. Je ne sais pas si quelqu'un peut quelque chose pour moi, mais au cas où, je profite de ce moment de lucidité pour lancer cet appel : je suis en danger ! Je le sais, je sens que la Bête n'est pas loin, je sens que je suis dans un état nerveux de plus en plus intolérable, que les angoisses ressurgissent à petites doses. Et je ne veux pas rechuter. Et je ne veux pas perdre mon temps à me cyber-camer, au cul ou à autre chose. J'en ai marre du virtuel, je me suis débarrassé de la porno depuis un petit moment maintenant, mais je ne parviens pas à vivre comme je l'entends. C'est dur, très dur ; et chaque jour je lutte pour ne pas m'enliser d'avantage. La pensée que j'ai eu l'autre jour le réflexe de consigner ici, la "révélation", c'était un avertissement, et malheureusement il n'a pas suffi jusqu'à maintenant. Cela fait des années que ma vie c'est de la merde en boîte pour la plus grosse part, mais merde, je ne veux pas retourner d'où j'ai eu tant de mal à m'extirper : les cours ont repris depuis un mois, et je trime comme pas permis pour tenir le coup mieux que l'an passé. Jusqu'à maintenant ça le faisait à peu près, mais je suis à bout de souffle ... N'y a-t-il personne ?
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Re: Le Sevrage de Morbach
dlprespirer @ 10-10-2010 22:10:52

Moi, je ne sais pas vraiment quoi dire. On a déjà conversé aujourd'hui mais je ne pensais pas que vous étiez dans cet état de faiblesse. Alors désolé si j'ai été un peu l'emmerdeur avec mes doutes, mes suspicions, ça devait pas être le moment. Je viendrai lire un peu plus votre parcours pour essayer de vous connaître un peu mieux. Je ne sais même plus si on se tutoyait. Bref, moi, je ne pense pas que je vais à l'encontre de jours de sérénité non plus quand je vois à quel point une force se fait sentir pour faire craquer quelqu'un qui combat. En tous cas, merci encore pour vos conseils de ce jour. Tenez bon, surtout. La semaine prochaine, votre moral sera peut-être complètement différent. A bientôt.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Grany @ 11-10-2010 09:10:39

Non ! Pas Morbach , je veut pas lire que t'a finis le froc baisser et le ventre tout blanc , non !!!!Comme tu ma dis , pose toi la question : " quelles sont les bonnes raisons de rechuté ? " Allez c'est pas le moment de s'en-foncé dans la pornographie , regarde moi combien de mois j'ai mis pour tenir 25 jours , toi tu est à 10 mois et 25 jours, plutôt bien non ?  après tout les discours que tu as tenues concernant ce démon , je pense pas que tu veuille y retourner. Tient le cap , analyse ce qui te pousse a vouloir y retourner. Et si l'envie est irrésistible , imagine toi juste après la jouissance psychique ( et oui y'a rien de physique mon jeune ami ) a pensé au temps que ta tenues , normalement t'aura pas envie.Si c'est trop durs contact moi par MP , on pourra toujours discuté ! <p> 
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Re: Le Sevrage de Morbach
Freedom2010 @ 11-10-2010 12:10:37

<p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><span style="font-size: 10pt; color: black; font-family: 'Trebuchet MS'">Bonjour,Je n'ai pas vraiment de conseil à te donner, jeune et vaillant Morbach, je te lis depuis longtemps et je t'admire. Je n'ai pas de conseil à te donner meilleurs que les tiens mais je vais quand même te suggérer quelques idées ...Si tu perds ton temps à cyber compulser et que tu as peur de retourner aux cyberputes, peut-être peux-tu compulser tes propres écrits depuis le début. C'est vraiment intéressant ce chemin ! Je suppose que tu as aussi ta (longue) liste de tes raisons persos "pourquoi j'ai choisi de ne plus consommer", à relire sans modération...Et puis sinon, pour s'accrocher au réel, il y a un truc vraiment efficace, très efficace : l'activité physique. Du sport, du sport. Et si on n'est pas sportif du tout, l'activité suffit. Tu peux aller marcher, nager, danser (quoique venant de toi j'imagine pas trop)... C'est vraiment efficace et à intégrer régulièrement à une hygiène de vie.Si tu n'as pas le temps, prends le. C'est toi la priorité.Et puis de toute façon, quitte à perdre du temps, autant en gagner en s'occupant de soi.Pour l'avoir expérimenté (je ne suis pas sportive), je trouve que dans l'urgence, une bonne marche rapide, c'est efficace (même si on habite en ville et qu'on repsire des pots d'échappement). Nager aussi, c'est facile à mettre en place. Faut juste se botter le cul pour aller jusqu'à la piscine. De mon côté, dans les périodes de crise de sevrage tabagique, j'allais à la piscine en marchant. Et puis sinon, y a d'autres activités qui aident bien à se centrer, type art énergétique chinois (qi gong).Quand tu te seras défoulé physiquement et occupé de toi, tu devrais normalement avoir plus de facilité à te concentrer sur un boulot.Ensuite, peut-être, justement ne pas mettre la barre trop haut... Et te détendre et te distraire le week end... en t'éloignant de l'ordi.Grosses bises et bon courage.</span></p>
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 12-10-2010 21:10:20

Merci tout le monde pour ces conseils bien utiles, même si je ne promets pas de pouvoir tous les appliquer. Je suis encore sobre, et j'ai pas dit mon dernier mot. La consultation d'aujourd'hui avec ma psy tournait autour de cela : procrastination. On a eu beau chercher, il n'y a pas de réponse claire ; dans un premier temps je pourrais penser que c'est parce que ce n'est pas vraiment cela que je souhaite faire ( médecine ) que je ne parviens pas à bosser, que mon truc c'est la musique, etc... Mais c'est loin d'être aussi simple et tranché que cela a pu l'être à une époque ; d'une part je sais que ces études me plaisent, que cela faisait ( après fouilles dans ma mémoire ) quelques années que je m'orientais dans cette branche, de plus, pour moi, avoir mon concours cette année serait une sorte de victoire ( même petite ) sur la maladie, ne pas l'avoir serait ... ne pas l'avoir, sans regret aucun. C'est pour cela que je veux me démener pour ( plus que ) tenter le coup : il faut que je me relève, que je ( me ) montre ce que j'ai dans le ventre, que cela suffise ou non, parce que la mollesse a assez duré. Mollesse, c'est un euphémisme bien sûr, il ne s'agit pas tant d'un tempérament de mou que d'une volonté diffuse d'en finir avec la Vie, qu'un frein discret mais efficace qui ralentit chacun de mes mouvements, qu'une volonté de me nuire. C'est donc là la seconde option, une volonté de me nuire, et je sais que les théories Mondomiennes ne s'y accordent pas, mais tant pis, je garde l'idée de côté quand même. Parce que sinon, ai-je envie de lâcher, caisse ? Qu'est-ce ? Qu'Hess ( Rudolf ) ? Pas beaucoup d'hypothèses pour expliquer une opposition flagrante d'intentions telle que celle-ci : je veux bosser, je veux m'en sortir, mais en même temps "je" m'en empêche, "je" ne veux pas que cela se produise. C'est un peu comme : je veux arrêter la porno mais "je" m'en empêche, ça tourne pas rond, ou plutôt, si, ça tourne trop rond, ça n'a pas de fin. Mais peut-être est-ce là une confusion entre les causes et les effets : l'effet de ce comportement étant de ne pas travailler, en est-ce pour autant le but ? En tout cas pas dans la sphère strictement définie des études, puisque cela se retrouve à d'autres degrés ( composition musicale, écriture, lecture, cuisine, etc... ). Il y a donc une chose d'à peu près clair là-dedans ; chaque fois que je me retrouve devant une tâche à accomplir qui une fois accomplie pourrait me faire avancer sur un quelconque plan que ce soit, je suis tenté de reculer. Chaque fois que je peux m'affirmer en tant qu'individu en entreprenant de faire ce que je veux faire, quand j'ai prévu de le faire, je fais marche arrière et me gave de cyber-néant, ou d'autre chose, bien que le Net soit le plus efficace moyen d'éviter de me rencontrer. J'ai peut-être peur de vivre tout simplement. Peur des risques, peur d'avoir de la chance, peur de souffrir, peur d'être heureux. Peur d'être.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 16-10-2010 20:10:19

Le sentiment qui domine chez moi en ce moment, est celui d'un manque de préparation personnelle pour tout ce qui toucherait au militantisme. Je pense en termes d'extériorisation de la problématique : le temps zéro serait la prise de conscience qu'il y a un problème, celui de la dépendance, le premier temps, celui du sevrage et des soins à soi-même, le second celui de l'entraide ( on passe donc de l'individu au groupe ), le troisième celui d'un élargissement de l'action à d'autres sphères ( on passe du groupe à la société ). Je me sens investi d'une mission, en tant que dépendant ; celle de propager la nouvelle que cette tare peu connue existe bel et bien, qu'elle fait même des ravages, et qu'il faut s'en prémunir, pour le bien de tous. Nous sommes encore peu à ouvrir les yeux sur cette réalité, en même temps que de rares professionnels de santé, et je songe donc qu'il est de notre "devoir" que de participer, voire de mener un mouvement visant à faire connaître le problème, et à trouver des solutions pour y répondre. Mais, il y a un "mais". En y songeant bien, j'ai l'impression qu'il est encore trop tôt pour moi pour me lancer au-delà de cette sphère ( si précieuse ) d'entraide que constitue le forum. J'ai bien quelques idées en tête, mais je me sais trop instable pour le moment, trop nerveux, trop aux prises avec la Bête pour avoir la tête assez claire. Pour être efficace à une autre échelle, il me faut d'abord me soigner ; le voyage n'est pas terminé, loin de là. Il me faut aller mieux, être plus stable, sous peine de manquer de ressources, et de rien faire vraiment. Je suis sobre depuis bientôt onze mois, mais cela n'est en rien suffisant ; je me couche encore parfois tard, procrastine régulièrement, ma situation sur le plan des études est encore précaire, je n'ai pas grand chose de défini à l'heure actuelle, et j'arrive à peine à gérer les cours qui me tombent sur la tronche 5 jours par semaine. Ce constat établi, je me vois mal assurer en parallèle une double vie de militant anti-porno ( bien que ce soit ce que je désire pour la suite ) sans faire n'importe quoi. Cela m'a frappé hier soir ; au-delà de mes discours parfois sévères et franchement hautains, je ne suis qu'un élève, qu'un disciple, qu'un "padawan". J'ai 19 ans, tout de même, ce n'est pas grand chose, et je suis par trop impulsif pour cogiter à fond sans me perdre, d'autant que je ne maîtrise par encore au mieux le flux de mes réflexions. Pour se battre contre pareil ennemi, il y a intérêt à y être préparé, à étudier la question, à théoriser là-dessus, à s'organiser pour pouvoir agir régulièrement. Cela me désole, mais il me faut ré-apprendre l'humilité : je suis encore trop faible pour cela. Le temps viendra, mais ce n'est pas demain la veille que je serai assez sage pour pareille tâche. Ceci dit, ce forum est déjà une belle perspective, et il me faudra non pas m'en contenter, mais savoir l'employer au mieux pour faire mon apprentissage dans le domaine, me faire les crocs, en quelque sorte.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 17-10-2010 08:10:04

C'est beau comme un dimanche matin, l'air est frais, le ciel d'azur et le soleil darde ses premiers rayons sur les gouttelettes délicates de rosée. Dans une ambiance pareille on aurait du mal à trouver appréciable de voir une bite géante jouer les marteau-pilon dans un con défraîchi. Et pourtant les branleurs matinaux il y en a ... Il s'agit là d'apprendre à apprécier de nouveau les vertus de dame Nature, contre les faux-semblants de dame "industrie porno" qui, littéralement, joue avec nos couilles. Mais peut-on tout lui imputer ? N'est-ce pas l'individu d'abord qui dans sa mauvaise foi conséquente se ment à longueur de journée pour mieux alimenter son mal-être ? A la lecture du dernier Joe Matt ( cf les niouzes du forum ), "Epuisé", je me suis senti flotter quelques minutes, comme hors du temps. Après l'avoir refermé, je me suis senti comme submergé par une volonté de bienveillance à l'égard de l'humanité ; peut-être est-ce cela, la compassion ? Plus rien ne semblait être important, plus rien ne comptait, le temps semblait arrêté, et, bizarrement, je n'accrochais plus comme à mon habitude au visage des gens comme pour y déceler une pointe d'attention à mon égard. Non, je m'en foutais, sans qu'une quelconque forme de mépris intervienne là-dedans ; cela avait juste perdu toute son importance.Mais j'étais aussi terriblement mou, sans volonté, et je ne savais même plus quel bus prendre pour rentrer chez moi ( alors que je prends le même depuis huit ans, c'est dire ... ). Au bout d'un bon quart d'heures, le retour à la normale s'opère, et je vois à nouveau le monde en noir ; les bagnoles qui m'envoient leur foutus gaz d'échappement dans la tronche, les mecs bourrés qui s'écroulent sur les bancs publics, les obèses morbides qui peinent à traverser à temps le passage piéton qui les mène au McDo le plus proche, les toxicos du jardin public ... mais aussi quelques parents attentionnés, leurs gosses pleins de vie, qui crapahutent comme ils peuvent pour tenter de les impressionner. Faudrait trouver un juste milieu entre ces états ; un compromis entre "lucidité" et "bienveillance". Faudrait ...
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Re: Le Sevrage de Morbach
létudiant @ 17-10-2010 18:10:31

bingo Morbach!!!tout d abord je suis content de voir que tu as réussi à passer cette dure période et désolé de ne pas avoir pu t envoyer un petit message pour te bouster!!sinon j'adore toujours autant de lire, et j'aime ce que tu viens d'avancer, trouver un compromis entre ces deux états, j'en suis là aussi aujourd huis et c'est intéressant je trouve...Bon courage pour la suite mec!!! 
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Re: Le Sevrage de Morbach
Klane @ 17-10-2010 19:10:55

Jolie témoignage Morbach de quand on commence à "s'élever" vers une nouvelle dimension de la vie.On vois la nature, belle, très belle, si pur.Nous sentons ce qu'est la compassion, pour tout.L'éxtérieur semble complétement nous passer sous le nez, c'est comme si on regarder le monde sans vraiment en faire partie ...On est lent, calme alors que dans ce monde tous va vite ! Je me reconnais dans ce que tu dit, cela m'arrive aussi régulièrement.Je crois que tu témoignes de la vie, la vie d'un homme nouveau ! Oui c'est difficle ! Pourquoi ? car ce monde est lourd, remplis d'hommes consommant le désir sans avoir conscience que c'est le désir qui les consume. La pornographie reflète l'homme d'aujourdhui. Un homme avide, préssé et souffrant. L'homme lucide n'a pas vraiment sa place, mais l'homme lucide voie clair, il est en paix avec lui même, il est apte à montrer le chemin vers une libérté, la libérté, par sa simple présence.Et effectivement on retombe de la "sphère", mais qui en réaliter est le premisse d'une réaliter futur ? D'un homme bon, sain et en paix.Alors ... imagine 2 minute un monde avec que des être purs. Oui c'est vrai le rêve en soi ... mais n'est ce pas la plus belle chose à réaliser ? n'est ce pas ce raprocher de "dieu" et son amour infini ? Et je crois que c'est ce que nous rélisons tous, ici à travers le sevrage.Mais je sens que c'est ce qui te pousse à vouloir agir, à vouloir aider, montrer pour en fait faire avancer l'humanité, engluer dans son marrasme quotidien. Je te comprend car j'ai cet volonté aussi.Mais nous sommes des hommes, empreint au désir, il faut être vigilant en permanance malgrès tous les suggestions de la société actuelle. Je commence à comprendre l'étendu de la quête, sa porté salvatrice. Enfin ce debarasser de la pornographie, du sex à en devenir ivre de plaisir, mais en faite ivre comme l'alcoolique, nous ne voyons pas à quel point cela nous détruit de l'intérieur, dans la psyché et plus encore. Et c'est sans doute l'une des plus grosse charge dont on peut ce debarasser. Cette même charge tellement accablante est présente partout, vraiment partout. (magazine, télé, internet, travail, magasin, rue). C'est pire que tous. C'est le fléau des temps moderne. Insipide et pernicieux. Nourissant l'énérgie du mal. Le malin nous rie au nez, il récolte à la pelle les brebis égarer de son beau monde empoisonné.Mais nous sommes fort et notre arme est a la mesure de ce qui nous afflige, nous arme c'est "Dieu", cette "lumière" qui nous libére de ce fléau . Et la lumière est présente en chacun de nous, elle s'appelle conscience, intégrité, lucidité, êtreté, compassion et amour et la nature innocente nous le rend bien.Quelle bonne bouffé d'oxygène ton message. Il me donne le courage de continuer.Merci Morbach, tu inspires la sagesse et je dois dire que je suis en admiration car tu es jeune comme moi et que c'est d'autant plus difficile pour nous car nous découvrons la vie et quel vie découvrons nous ... Tu as parcourrus un tel chemin, cela m'emeut. Ton témoignage est une mine d'or, je ne l'avez jamais encore vraiment lu. Tu es quelqu'un de formidable et ce que tu réalise est gigantesque et d'une si profonde humanité, digne d'un "messager de Dieu". Tu t'aides et tu nous aide ... un grand merci.
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Re: Le Sevrage de Morbach
nuage @ 17-10-2010 20:10:40

me faire les crocs, en quelque sortequand j'ai lu ca, ca m'a ramener presque 25 ans en arriere.. mon meilleur ami me disait ca, souvent..parmis les choses qu'il me disait avec ca c'est, fait un homme de toi!! tu es une proie facile, devient un prédateur, t'es pas tannée de te peter les dents dans le ciment du trotoir? tu dois te faire les crocs.. seule toi peut faire ta magie, seule toi peut mettre ta magie, seule toi peut avoir la maitrise de ta vie avec ta magie..A la lecture du dernier Joe Matt ( cf les niouzes du forum ), "Epuisé", je me suis senti flotter quelques minutes, comme hors du temps. Après l'avoir refermé, je me suis senti comme submergé par une volonté de bienveillance à l'égard de l'humanité ; peut-être est-ce cela, la compassion ? Plus rien ne semblait être important, plus rien ne comptait, le temps semblait arrêté, et, bizarrement, je n'accrochais plus comme à mon habitude au visage des gens comme pour y déceler une pointe d'attention à mon égard. Non, je m'en foutais, sans qu'une quelconque forme de mépris intervienne là-dedans ; cela avait juste perdu toute son importance. Mais j'étais aussi terriblement mou, sans volonté, et je ne savais même plus quel bus prendre pour rentrer chez moi ( alors que je prends le même depuis huit ans, c'est dire ... ). Au bout d'un bon quart d'heures, le retour à la normale s'opère, et je vois à nouveau le monde en noir ; les bagnoles qui m'envoient leur foutus gaz d'échappement dans la tronche, les mecs bourrés qui s'écroulent sur les bancs publics, les obèses morbides qui peinent à traverser à temps le passage piéton qui les mène au McDo le plus proche, les toxicos du jardin public ... mais aussi quelques parents attentionnés, leurs gosses pleins de vie, qui crapahutent comme ils peuvent pour tenter de les impressionner. Faudrait trouver un juste milieu entre ces états ; un compromis entre "lucidité" et "bienveillance". Faudrait ... ouin faudrait ben trouver effectivement.. mais, est-ce que l'on trouve vraiment un compromis un jour? ou on en vient juste avec le temps a mieux équilibrer le tout?
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Re: Le Sevrage de Morbach
Logray @ 18-10-2010 01:10:12

Il m'arrive d'être dans ce genre d'états de bienheureux abrutissement, souvent le matin après une longue nuit de boulot. Effectivement ce qui signe le problème de ces états, c'est le manque de clarté. Les bouddhistes appellent ça Hedewa, qui semble se rapprocher fortement de "notre" ataraxie, selon eux ça mène tout droit à la renaissance chez les marmottes :-). Pour eux toujours, l'état naturel (celui à viser) c'est l'union de la clarté et de la vacuité. C'est assez cohérent avec ce que j'ai temporairement expérimenté après un séjour d'une semaine dans un centre spirituel: Baisse des pensées parasites et des émotions perturbatrices liées au besoin de maintenir une barrière entre soi et les autres. Et en même temps un état tendant vers le coté vif, tranchant. Même les perceptions visuelles sont plus accentuées. Ce qui était marrant c'est la grande différence entre les adultes qui semblaient limites des zombies alors que les enfants dégageaient beaucoup plus de vie.Pareil pour la compassion, en finalité c'est pas un sentiment éthéré et indiscriminé, il faut arriver à la mettre en pratique donc ça doit s'accompagner de lucidité. Si on veut aider les gens, en toute logique il déjà faut chercher à arriver à comprendre leur fonctionnement, à avoir la capacité à se mettre à leur place.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 19-10-2010 21:10:23

Bon, bah là en l'occurrence j'ai un problème urinaire, donc je vais devoir m'absenter un temps, je suis franchement patrac, et je n'ai pas les idées très claires, à tous les niveaux. Et puis je commence à pisser du sang ... rendez-vous demain avec mon médecin pour voir ce qu'on peut faire. Je suis tout à fait d'accord avec ce que tu dis, Plouf. Bon, à ceci près que l'ataraxie a un côté "néant" quand même, c'est son côté obscur. Parce que sans les passions ( les vraies, pas celles qu'on prétend émoustiller en nous refourguant la merde qu'on sait ), la vie est quand même bien plate, enfin, je crois. Disons que j'ai passé l'âge de prendre plaisir à m'exciter pour un rien, mais que néanmoins j'ai encore un imaginaire assez riche pour alimenter le côté artistique, alors parler ataraxie, oui, mais il ne faut pas oublier que les émotions aussi ont leur intérêt, et leurs bons côtés. On a tout fait pour ne pas le voir ce bon côté, n'empêche. La peur par exemple, plutôt que d'agir comme un stimulant pour nous sortir de notre pétrin, nous rend léthargique et aide à la compulsion. L'amour ( en tout cas pour moi ) n'est plus qu'attachement forcé et presque-hasardeux, que recherche infinie d'une miette d'affection à se mettre sous la dent. Faut renverser la vapeur, et c'est vrai que pour ça on est pas sortis de l'auberge ( je parle pour moi, même quand je dis "nous" ).
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Re: Le Sevrage de Morbach
Logray @ 21-10-2010 11:10:09

Bon, à ceci près que l'ataraxie a un côté "néant" quand même, c'est son côté obscur. Oui, je n'ai pas dit le contraire. C'est un état d'absorption,  tu es dans le manque de clarté, la torpeur. Cependant il y a un bien-être cotonneux. Ce qui n'est pas le cas de l'acédie, l'état qui tend vers le dégout qui semble assez présent dans les monastères chrétiens, enfin catholique plutôt, les orthodoxes sont moins touchés. A mon avis dans les grandes lignes tu te fais moine car l'exemple de Jésus te fait vibrer, mais comme l'état de l'être humain est fait d'alternance, ta dévotion redescend à certains moments et ne fournit plus assez d'énergie à la partie vitale en toi et tu te retrouves à sec "en rase campagne" et ,l'enfermement aidant, les états dépressifs et les mauvaises tendances se (re)pointent. Il faut que la partie vitale trouve son compte dans la discipline et le but, c'est à la fois la pierre angulaire et d'achoppement, pour eux comme pour nous.Concernant les émotions, il faudrait voir ce que ce mot recouvre pour chacun de nous deux. Qq'un faisait remarquait que le mot voulait dire "qui nous meut en dehors", donc tu peux le prendre comme élan vers le monde, ou comme perturbation déstabilisante ("Il n'est plus lui-même"). Qu'on pourrait opposer au sentiment qui, lui, unit.Selon moi le problème n'est pas tant l'émotion que tu as mais le degré de saisie qui l'accompagne; La peur et l'amour qui dégénèrent sous l'emprise de l'attachement comme tu l'as dis. Alors qu'un sentiment d'amour sans désir de possession se mue en unité avec la personne, sans fusionnalité. Je dois dire que pour ma part la question s'est résolue de façon pratique quand je suis retourné voir Amma il y a 2 ans (qui soit dit en passant sera à Pontoise à partir de Dimanche), j'ai vu son dynamisme et son intensité de rapport au monde aux gens et à la fois l'absence d'attachement.  Après chacun à sa configuration de base et plus particulièrement son inclination spécifique  vers le monde extérieur, c'est le coeur de la démarche tantrique de se servir de la puissance du pouvoir d'attraction des sens. Si tu regardes certains grands savants ou musiciens qui sont allés au bout de leur art, ils finissent par porter un regard quasi mystique sur les choses.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 22-10-2010 05:10:56

Effectivement, l'acédie étant avant tout une maladie de l'âme, une maladie du désintéressement, à choisir ( mais qui a le choix ? ) j'opterais franchement pour l'ataraxie, c'est-à-dire, étymologiquement, l'absence de troubles, d'angoisses. J'imagine qu'un tel état se caractérise par un recul pas négligeable sur les choses de ce bas-monde, et j'en aurais bien besoin. D'ailleurs ...D'ailleurs hier j'ai fait le con ; j'ai insulté quelqu'un, qui plus est sur le chat de ce forum. Une discussion sans fin pour tenter d'expliquer des choses qui me paraissaient pourtant simples, moi qui m'énerve, qui sent qu'il est temps de m'en aller, mais malgré cela m'obstine, et puis arrive ce qui doit arriver. Au départ ce n'était pas sensé parvenir aux oreilles de l'interlocuteur en question ( ou plutôt des interlocuteurs ), mais suite à une mauvaise manip' ils ont quand même eu l'occasion de se faire traiter de "bande de dégénérés". Avec toutes mes bonnes leçons sur le détachement, j'ai l'air malin maintenant, tiens. Je voudrais prier les personnes intéressées ( Klane, et surtout paratimilu ) d'accepter mes excuses pour cet incident regrettable, franchement, personne n'en avait besoin. Au-delà des éventuels dommages que cela provoque, j'aimerais comprendre pourquoi j'en suis arrivé là, ou plutôt, pourquoi j'en arrive si souvent là. Cela me renvoie au post 249 de ce même topic ( 11 Juin dernier ) où la question s'était déjà posée de savoir d'où venait le mépris affiché que je pouvais avoir pour pas mal de gens, auquel je relierais aujourd'hui cette agressivité gratuite. Que les gens concernés ne prennent pas cela pour leur compte, au fond je ne leur en veux et ne les méprise pas ; c'est une affaire à régler entre Moi et moi. Je reprends, mais bien navré de sentir que je n'ai pas grandement avancé de ce côté là en plusieurs mois ;

Disse:
Alors bien sûr il y a l'hypothèse d'une enième forme de projection, débouchant sur l'idée que je le pense à propos des autres, parce que je le pense d'abord à mon sujet ; ergo "je me trouve faible, je trouve que je manque de volonté". Possible, mais bien banal.Deuxième hypothèse, celle que c'est une façon d'échapper à mes sentiments ; je les considère comme "faibles", donc "inférieurs" pour éviter de ressentir quelque pitié quand je les vois s'enfoncer dans l'enfer de la dépendance, parce la pitié, ça me fait peur. Ainsi je les mets à distance, en même temps que je mets mes émotions à distance. Dans la mesure où je fais souvent ça ( éviter d'affronter mes émotions ), c'est un peu plus intéressant, je trouve.Troisième hypothèse ( la meilleure à mon avis ), je les méprise pour leur faiblesse, parce que c'est avant tout avec la faiblesse de mes parents que j'ai un problème. Je refais donc sans cesse le procès de mes géniteurs en pointant chez les autres ce qui , chez eux ( mes parents ), me fait du mal. A ce propos j'ai rêvé, pas plus tard que cette nuit, que je sauvais mon père des griffes de sa mère acariâtre, en lui ouvrant les yeux sur sa condition de fils dénigré et étouffé, etc... Lui, en ruines, malade et sans vie, se laissait conduire par le premier venu ( en l'occurrence, moi ) ; bref ce n'était plus que l'ombre de ce qu'il avait été pour moi, c'est-à-dire déjà une ombre.

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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 22-10-2010 06:10:28

Ce qui, de plus, me chiffonne, c'est qu'hier soir après cet épisode, et ce matin en me levant, je me sentais faiblard devant la Bête. J'ai l'impression qu'elle profite de la moindre erreur pour me narguer, comme pour me souffler à l'oreille que je ne m'en sortirai jamais, que personne ne s'en sortira ; de là de possibles délires sur la fatalité de la violence entre les Hommes, etc... C'est dire tout l'appareil justificatif de mes deux qu'elle est capable de mettre en place pour me ramener à mes vieux penchants d'ado pessimiste à tendance "Moi, je ...". Peut-être est-ce de la culpabilité ? Je ne sais pas, ce qui m'embête dans cela, ce n'est pas tant le mal que cela a pu engendrer ( minime, du moins je l'espère ), que le fait que cela m'ait échappé, que quelque chose m'ait échappé. Car c'était bien la discussion qui dégénérait, et non les interlocuteurs qui l'étaient ( dégénérés ). Et cette foutue obsession du contrôle, qui ne date pas d'hier ... Tiens, une nouvelle idée ; accepter la colère ? De la même façon que les autres émotions qui, par définition, mais aussi par erreur, me paraissent si indésirables ? Parce qu'au final ne serait-ce pas le fait d'avoir voulu la refouler tout au long de la discussion qui m'a amené là ? Ce n'est pas la dangerosité potentielle de telle ou telle émotion qui devrait me pousser à les considérer comme malvenues : au contraire je devrais les accueillir avec d'autant plus d'intérêt qu'elles font de boucan, comme s'agissant d'un message d'alerte, qui m'intime de prendre du recul, et de regarder où je mets les pieds avant de tomber dans une ornière. C'est terrible ça, comme principe, le fait de ne plus partir d'un préacquis du genre "tel sentiment ou émotion est détestable, je l'envoie péter, tel autre sentiment ou émotion est acceptable, je m'en gave", ça remet en question le rôle du Surmoi. Quoique, pas tant son rôle, que la manière dont il s'évertue à le jouer : lui faire gagner en souplesse d'analyse, rétablir une unité entre les différentes composantes, de façon à ce que, la compréhension aidant, nous parvenions à mener notre barque vers des flots moins tempétueux. 
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Re: Le Sevrage de Morbach
Bruno59 @ 22-10-2010 08:10:22

Bonjour Morbach. En lisant dernièrement le Livre Blanc des Sexoliques anonymes, je lisais quelqu'un dire que derrière la luxure se cachait aussi beaucoup de peurs et de ressentiment dont je dois aussi me sevrer pour être sobre. Quand j'agresse quelqu'un, que je le juge,  c'est que je veux le posséder, avoir une emprise sur lui. Il m'arrive aussi de vouloir maitriser le rétablissement d'un autre dépendant, y compris en ayant envie de le juger. Cela me rappelle que je suis malade de mes émotions et que je dois essayer, un jour à la fois, de lâcher prise sur ces émotions négatives et destructrices et mettre en place des attitudes bienveillantes. Merci, pour ces excuses que tu présentes sur ton post. Cela m'inspire beaucoup. Bon courage. 
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Re: Le Sevrage de Morbach
létudiant @ 22-10-2010 09:10:28

Je fais devoir mettre en place une nouvelle stratégie de visite sur le forum, car je commence souvent par la lecture de ton post Morbach, et à chaque fois que je te lis je peux très facilement m'identifier dans tes paroles et de ce fait n'arrive plus à poster dérrière toi, une sensation de déjà dis c'est étrange je trouve!!En tout cas, tu souligne beaucoup de point dans tes dernières interventions, dernièrement j'ai eu l'occasion d'essayer de libérer , de vivre mes émotions , c'étais une belle expérience mais je dois mettre cela au passé car quand on est pas habitué à le faire, cela nous demande une énergie et mes habitudes de 22 ans de vie rattrape vite cette nouvelle façon de voir la vie .... mais ça se travail je pense!!!Il en ai de même pour les attitudes bienveillantes , moi j'en ai obligatoirement besoin pour mon futur métier, et il est donc important que j'adopte ce comportement et non que je ralie tout personne humaine à ma façon d'être à moi, et qui suis je d'abord pour juger, pour diriger et même de façon inconsciente des gens qui ont aussi leurs histoire, leur passé!!! Chaque être est unique et c'est ce qui fait la beauté et la complexité de l'humanité alors profitons de cela!!Les émotions ça fait peur, aimer ça fait peur, être aimé pour ma part me parait impossible mais pourtant je ferai tout pour accepter cet état de vie si il se présente!! Depuis que je ne suis plus avec ma vcopine, je n'ai jamais ressentit autant d amour pour quelqu un, elle me manque et je l'aime!! il est peut être trop tard ... mais au moin je me suis rapproché de quelque chose!!!<p>allez à bientôt les copains!!!
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Re: Le Sevrage de Morbach
slave @ 22-10-2010 10:10:32

Bonjour Morbach,Je relis tes hypothèse, et , si je puis me permettre, oui concentre toi sur ta colère, quelqu'en soit les destinataires (cachés) ... l'identifier et la digérer sera vraiment salvateur.Sinon, les gens peuvent être pénibles et crispants sans que ça relève de ta pathologie... personnellement plus j'avance en âge, moins je supporte ce que je juge être la betise de certain...j'envoie chier personne à priori car je m'isole, mais vraiment ça me chatouille souvent, alors je relis le post de Nuage sur les extras-terrestre, je me sens moins seule, et ça m'apaise ;-)
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Re: Le Sevrage de Morbach
Mondom @ 22-10-2010 12:10:59

Je ne retrouve (encore) plus le lien vers le blog que Nuage m'avait envoyé, sur les émotions et la nécessité de ne pas les refouler...En gros, ce que je pense, c'est que même s'il ne s'agit pas de laisser éclater au grand jour tout ce que nous intiment nos émotions (par exemple, beugler "gros connard" au conducteur de la voiture de devant qui a mis 4 secondes à démarrer au feu vert... même si c'est éventuellement la pensée qui est venue se formuler dans la tête.), il est au moins aussi mauvais de les refouler, les nier, refuser de les considérer.On doit pouvoir trouver un juste milieu empli de sagesse: Le feu passe au vert. Le conducteur du véhicule devant moi ne démarre pas. J'en ressens une certaine exaspération, une sorte de colère diffuse, parce que je me laisse croire que cela touche à ma liberté ou mon droit d'avancer au feu vert, et je ne vois le conducteur de devant que comme un obstacle, une "verrue" dans cette situation de ma vie. Cela génère en moi l'idée de lui hurler des insultes pour le désintégrer ainsi, bien à l'abri dans ma voiture. Je comprends ce schéma et je vois même le cocasse qu'il représente, je suis le jouet de mes émotions sur ce coup-là. Pour autant, il me suffit de repasser tout ça en revue pour en saisir la futilité. Si je suis pressé, et pas pour des raisons qui m'incombent entièrement (du genre je suis parti trop tard), je peux man&oelig;uvrer, ou faire usage de mon avertisseur sonore en dernier recours, sans agressivité inutile, ou que sais-je d'autre de rationnel... Et j'ai compris la futilité de cette réaction émotionnelle.En l'occurrence pour ton anecdote du chat tu es allé jusqu'à succomber à la pulsion dictée vraisemblablement par le fait que tes interlocuteurs ne se ralliaient pas à ton opinion,  n'avaient pas l'air disposés à  la faire leur, et sans doute ton égo-orgueil en était pincé, du coup tu avais l'impression qu'ils te faisaient perdre ton temps, comme le conducteur qui n'a pas démarré au feu vert... Pourtant ce temps tu as décidé de toi-même de l'accorder à cette activité-là, sans garantie ni obligation de résultats... C'est ce raisonnement-là qui doit te permettre de saisir la futilité d'une réaction, violente ou autre. C'est une réflexion sur le temps... Y compris le temps que prend cette même réflexion!Quand on croit donner des conseils avisés, on peut facilement, j'en sais quelque chose, croire qu'ils vont faire mouche, qu'on est là pour distiller la bonne pensée... Or, cela prend du temps à celui qui va dans le même sens que toi, pour arriver au même endroit. C'est très gentil de vouloir proposer des raccourcis, mais ce n'est pas possible et pas utile. Donner des cours, par exemple; cela m'est arrivé dans ma branche quelques fois de faire des "interventions de professionnel" auprès d'étudiants. C'est frappant de voir qu'au début j'ai été frustré de ne pas pouvoir transmettre les bienfaits de 15 ans d'expérience professionnelle en 4 heures d'allocution...En fait, il suffit qu'ils aient entendu une infime partie de tout ce que j'aurais aimé qu'ils absorbent. C'est déjà beaucoup, et certains auront imprimé tel ou tel détail plus profondément que tel autre, c'est individuel... Cela ne remplacera pas les 15 ans, mais cela leur aura au mieux laissé une petite trace d'ouverture à une question qui quand ils y seront confrontés leur parlera différemment. Et ils trouveront la réponse non pas plus facilement ou plus exactement, mais avec tout de même un plus qui viendra de l'élargissement de leur esprit à cela. Mais je digresse...Je te remercie aussi de raconter ce qui s'est passé et exprimer tes regrets. J'espère que tu enverras aussi en MP si ce n'est déjà fait une explication aux personnes concernées. Parce que tout le monde ne viendra peut-être pas éplucher ton topic... 
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Re: Le Sevrage de Morbach
Klane @ 22-10-2010 13:10:39

Au départ ce n'était pas sensé parvenir aux oreilles de l'interlocuteur en question ( ou plutôt des interlocuteurs ), mais suite à une mauvaise manip' ils ont quand même eu l'occasion de se faire traiter de "bande de dégénérés". Avec toutes mes bonnes leçons sur le détachement, j'ai l'air malin maintenant, tiens. Je voudrais prier les personnes intéressées ( Klane, et surtout paratimilu ) d'accepter mes excuses pour cet incident regrettable, franchement, personne n'en avait besoin.Je ne me suis pas sentis concerner, puisque la discution tourner entre toi et paratimilu. Mais certe j'étais présent et j'ai pu voir ce que tu écrivais.Surtout ne t'en veux pas, ce n'est pas grave, et prend le comme un bon signe puisque cela montre quelque chose en toi qu'il faut travailler, qu'il serait bon de regarder et d'accepter.Il faut faire attention à son égo et son mental, parcque eux aussi, comme la dépendance, peuvent prendre le contrôle de toi et te faire réagir de façon non aproprié dans la réaliter (jugement, colère, etc ..) . Et derrière forcement, tu vas te sentir coupable et mauvais.Parcque l'égo veux te faire croire aussi, que, parcque tu as 11 mois de sevrage derrière toi tu as la science infuse et que tu as raison sur tout, que l'autre de toute façon, n'en est qu'au début et qu'il ne comprend rien. C'est un peu comme celui qui à bac +8 et qui ce croit supérieur au autre, parcqu'il a un super diplome, parcqu'il est est fort en math, ect ... .Mais tout sa c'est pas le Toi, c'est l'égo, celui qui veux avoir, qui veux posséder, qui veux être supérieur à l'autre.Soi calme et détendu, laisse le passé où il est et concentre toi sur le présent ! Là où l'égo est totalement maitriser. Il s'agit surtout de developper l'écoute et la compassion pour soi et pour l'autre. C'est très important. Parcqu'en étant dans cette état tu permet l'ouverture et donc l'aide pour ton prochain, peu importe comment il est.Je te conseil la lecture " Le pouvoir du moment présent " de Eckhart Tolle.Ce livre est un allié précieux dans notre demarche qu'est le sevrage (et c'est pas pour rien que Orroz le conseil en lecture), car si le sevrage nous soigne parfaitement sur un aspect de notre être, il ne fait pas tout, notemment au sujet l'égo et du mental.Je pense que ton mental travail beaucoup tros et te cause pas mal de tors, comme ce qu'il c'est passé hier.Tu verras qu'en étant présent, tu developperas considerablement ta paix intérieur en toute situation de t'a vie ! Personnellement cela fais 5 ans que je travail de ce côté et cela apporte vraiment une aide considérable.Sa couplé à un sevrage durable on ce raproche fortement de "l'homme de sagesse" : calme, serein, zen, en paix et tranquille; tout le temps.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 23-10-2010 12:10:32

Disse:
Mondom a écrit: J'espère que tu enverras aussi en MP si ce n'est déjà fait une explication aux personnes concernées. Parce que tout le monde ne viendra peut-être pas éplucher ton topic... 
C'est fait.Je vous remercie pour tous ces conseils, exemples, et métaphores avisés. Je crois qu'il y a beaucoup de boulot de ce côté là, que probablement rééduquer mon rapport à l'Autre est la prochaine étape par laquelle il va me falloir passer, maintenant que les dérives de l'ordre de la compulsion sexuelle semblent s'être quelque peu affaiblies. Et puis maintenir une hygiène de vie correcte pour que cela marche, parce que même si ça s'améliore grandement, c'est loin d'être de l'ordre du réflexe. Avec, de plus, ce travail de fond sur la procrastination, travail qui s'avère encore nécessaire aujourd'hui pour dire "non" aux sirènes bouffeuses de temps de l'inter pas net.Traiter le rapport à l'Autre, comme d'habitude, je pense que cela passe d'abord par des exercices pour limiter les dégâts, puis redonner de la force aux penchants les meilleurs ( la bienveillance sans le complexe du "Messie" par exemple ), avant de passer à la recherche de ce qui sous-tend cette difficulté relationnelle persistante. Et quand je dis persistante, c'est le moins qu'on puisse dire, puisqu'à 6 ans c'était déjà pas la joie, et que peut-être même qu'avant c'était déjà le cas ( je ne saurais dire, ma mémoire a ses limites ). Des exercices de "rééducation", on en avait déjà parlé ici il y a quelques mois, mais comme tu vois, Mondom, je n'étais pas encore prêt :) Je ne dirais pas qu'à ce moment là c'était tombé dans l'oreille d'un sourd, mais n'empêche que question application, c'était peut-être un peu tôt, je n'avais pas assez de recul par rapport à cela, je ne sais pas ... Un truc que je commence à faire de plus en plus, c'est non seulement écouter vraiment mes rares interlocuteurs lorsqu'ils me parlent, mais aussi m'écouter moi, faire attention au ton que j'emploie, au rythme de mes phrases, aux mots que je choisis d'employer, notamment lorsqu'il s'agit de répondre précipitamment. Et qu'ai-je l'occasion de voir ? Que je suis grossier, très grossier, facilement agressif, et franchement méprisant, surtout avec ma mère ( le fait que ma soeur ait commencé à me le faire remarquer aide un peu je dois dire ). C'est que sur un forum tel que celui-ci, l'échange est bien moins rapide que dans une conversation, et j'ai l'occasion de prendre le temps qu'il faut pour rédiger mes posts, et, surtout, les corriger avant publication les fois ( rares, dites-vous ? ) où je me rends compte que je déconne. Quand je revois les années qui viennent de s'écouler, je me dis que je me suis quand même vachement arrangé de ce côté là, mais pourtant ce n'est pas suffisant ; pourquoi ? Peut-être parce que maintenant ça ne me convient plus, plus du tout, que d'emmerder le monde avec mes humeurs, parce que je me dis que c'est pas comme ça que je me ferai entendre ... alors qu'initialement, c'était, je crois, pour pallier à l'indifférence. Etonnant, non ?
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Re: Le Sevrage de Morbach
Mondom @ 23-10-2010 16:10:27

Ca me rappelle, en effet: un des exercices, dont je n'ai pas parlé, qui jepense est important, c'est celui que tu viens de décrire: se retenir de répondre, et laisser les autres s'exprimer sans les couper pour montrer que j'ai compris à un point tel que je vais formuler à leur place...
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Re: Le Sevrage de Morbach
Bruno59 @ 25-10-2010 17:10:56

Le sevrage du "je sais", c'est aussi ce que j'essaye de faire, notamment quand il s'agit de ne pas ajouter de la polémique à une polémique.Scott Peck, dans "Le chemin le moins fréquenté" évoque l'écoute et la concentration sur la parole de l'autre pour évoquer l'amour.  
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 26-10-2010 19:10:12

Qu'il est bon de parfois ne rien dire ... de laisser les gens s'engueuler tous seuls, régler les conflits tous seuls, de les laisser vous chercher des noises sans chercher à répondre à leur arrogance ... C'est valable en famille, mais aussi sur le forum, dans la rue, chez les voisins, partout ! J'apprends enfin quelque chose sur les gens, et sur moi-même par la même occasion ; parfois votre interlocuteur est énervé, pour des raisons qui vous échappent, et il a décidé de se trouver un bouc émissaire. Pas de pot, c'est tombé sur vous, mais restez calmes, car en vérité ce n'est pas à vous qu'il s'adresse, c'est d'abord à une représentation de lui-même ( qu'il voit en vous ). Celui qui se jette sur vous griffes dehors n'est pas plus à même de partager que celui qui vous idolâtre ; ces deux personnages sont dans leur bulle, alors pas la peine de tenter la discussion. Laissez les déblatérer, leur humeur finira par changer.Aussi, étant moi-même parfois agressif et en manque d'humilier les autres, de même il m'arrive de me retrouver dans la position contraire ; le réaliser me permet de mieux me détacher des situations de conflit, qui ne sont que trop souvent destruction plutôt que progrès, rhétorique plutôt qu'argumentation, mauvaise foi plutôt qu'honnêteté intellectuelle ... et me permet aussi de voir quand je divague complètement. Eh oui ! La tentation est souvent grande que de couper l'Autre pour expliquer un point clé à sa place, pour briller à sa place ; que d'ego et de petitesse dans cette attitude ! Et de même quand nous voulons donner des leçons ; ne voyons-nous pas dans quel inconfort nous mettons celui qui nous écoute ? Ne voyons nous pas avec quel tact il faut s'y prendre pour ne pas provoquer chez lui le plus brusque des rejets ? Lui qui se retrouve, pour lui-même, acculé devant ses vérités, à devoir apprendre de la Vie et d'un autre que lui-même, qui lui dicte presque son passé et son devenir à force de clairvoyance ? Et notre ego, satisfait de "dominer" l'Autre en le devinant "à sa place", en profite pour en rajouter une couche, ... c'en est assez ! Faire mumuse avec l'ego des autres, implique de mettre le sien de côté, sous peine de fracas ... ( c'était la leçon du jour ... mais calmez-vous enfin, qu'est ce qui vous prend ?! ;) )
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Re: Le Sevrage de Morbach
Mondom @ 26-10-2010 20:10:38

Eh oui... l'empathie, encore une "arme à double tranchant"... trop d'empathie tue l'empathie, parce qu'elle hypertrophie l'ego et veut le mettre à la place d'autrui... L'empathie détruit le libre arbitre en confondant l'ego et le monde qui nous entoure, alors que le sage sait qu'il est le centre de SON monde mais que le monde extérieur de chacun ou de personne n'est pas sien...Pas évident à voir, mais une fois qu'on le discerne, c'est non sulement très propice à avancer, mais aussi très reposant non?<p>Encore une fois, la voie de la facilité n'est pas celle du branleur ou du feignant ignorant.. C'est aussi celle du sage... Qui n'essaie de pas de faire ou savoir mieux que son prochain ou que lui-même, mais simplement de faire ce qui est juste, et avant tout juste pour lui... Sachant que s'il a à faire avec les autres, "juste pour les autres" en découlera. Tous simplement. Sans se mettre à soi de bâtons dans les roues en croyant mettre des poutres dans l'&oelig;il du voisin.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 26-10-2010 21:10:47

Cela en fait beaucoup d'un coup, des notions, Mondom ...Bien d'accord pour dire que trop d'empathie tue l'empathie : en fait, ça la change en condescendance, puis si ça s'arrête pas là, en domination ( par les affects, on fait de l'Autre son hochet en prétendant l'aider, on le rend dépendant de nous en lui retirant sa capacité à être ). C'est pour ça qu'il faut garder ses distances, même ( et surtout ) quand on vient en aide à ... Et puis, nous serions surpris aussi de voir à quel point cela peut nous toucher, nous rendre nous aussi dépendant de cette domination exercée sur l'Autre qui, finissant par se manifester et à nous opposer ses points de vue, aura tôt fait de nous exaspérer lorsqu'ils ne correspondront pas aux nôtres ( d'où, en partie, l'épisode précédent du chat ). Y'a pas de doute, c'est super reposant ; la voie du sage, je ne sais pas, je vais pas m'égoter là-dessus, je suis bien trop jeune pour y prétendre quoi que ce soit. Mais enfin, pour un jeune, je me fais vieux, et il est grand temps pour moi de m'exercer à autre chose qu'à la branlette compulsive ( dont, entres autres, la branlette intellectuelle à la sauce "tout le monde il est moche, tout le monde il est con" qui n'est qu'une transfiguration de la branlette pornoïque, mais dans une version réservée au mental, avec la mention "nihilisme mal digéré" en prime ). Donc, modestement, ça fait quelques temps que je cherche à m'assagir, et je crois que ça porte ses fruits, un jour à la fois, même si parfois crises il y a ... Arf, ce qui me fait vraiment plaisir là-dedans, c'est de voir qu'il y a encore un an de cela je n'aurais jamais cru pouvoir penser des trucs pareils de moi, et du monde aussi. Cela me fait du bien de voir que les choses peuvent changer ; et il y a un truc qui m'étonne pas mal ... A l'époque j'aurais trouvé con et traître le Morbach d'aujourd'hui, tandis qu'aujourd'hui je pardonne au Morbach de l'époque ; le mépris dans un sens, mais pas dans l'autre, comme quoi les choses peuvent changer, et même qu'il peut y avoir du progrès !
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 28-10-2010 08:10:23

Je crois que ça y est ; j'ai supprimé mon compte Youtube, enfin, et sa quinzaine de vidéos. C'est la lecture d'un paragraphe de John sur un de ses 1234 blogs qui m'a décidé. Je publiais à intervalles pas réguliers des vidéos depuis mai 2008, interprétant ça et là des morceaux traditionnels irlandais, me penchant plus récemment vers des arrangements personnels, etc... Et tout d'un compte l'absurdité de la chose ( que je sentais un peu plus qu'à l'ordinaire ) m'a frappé : m'exhiber de la sorte, passer je ne sais combien de temps à préparer ces contenus pour des types qui s'en foutaient, avoir peur de les décevoir, de ne pas avoir assez de "vues" ... et tout cela pourquoi ? je me le demande bien ... La reconnaissance ? De quoi, de mes talents ( lol ) de musicien ? C'est vrai qu'en deux ans ça a bien porté ses fruits ... hum ... et puis côté musique ce que je vois surtout c'est que m'occuper de ces vidéos de mes deux me pompe du temps normalement réservé à mes compositions, que je garde, elles, bien au chaud. Tout le monde aurait sûrement des trucs de dingue à exposer sur internet et l'ego dit, comme bien souvent : "moi d'abord !". C'est bien pour ça que ça marche. Donc basta les conneries Youtubesques, à l'occasion ça me donnera moins de raisons encore de passer du temps sur ce site particulièrement chronophage. Chaque étape compte, à mon avis, et ce n'est pas une des moindres. Dorénavant, s'il me fallait me réinscrire sur ce truc, ça serait pour de toutes autres raisons, et sûrement pas pour tout de suite. Pour le moment je m'éloigne de la Toile, chose qui me fera probablement plus de bien que de mal.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 29-10-2010 08:10:32

L'action en tant que principe auto-régénérant, ou "comment je commence enfin à me sortir les doigts du Q". Il était temps, après toutes ces promesses que je m'étais faites d'enterrer la dame procrastination. Je m'aperçois d'une chose, ou plutôt de deux : bizarrement, quand je me mets à faire ce que j'ai prévu de faire, à bosser selon un plan donné, à suivre mes propres instructions plutôt que de leur faire la sourde oreille, il y a comme une pression au niveau de mon thorax qui se met à diminuer, et cet étau que je ressens constamment sur le pourtour de mon crâne se desserre, enfin. Je suis moins nerveux, plein d'entrain, tout me paraît plus facile. Ce qui, goinfré d'ordi que j'étais 5 minutes auparavant, me paraissait insoutenable, une fois la perf' arrachée, je le fais les doigts dans le nez. Et si je parle de doigts, ce n'est pas un hasard : c'est bien le sens du "tu dois" que je dois retrouver, après avoir compris celui du "tu ne dois pas". Je crois que je l'aime bien, ou du moins que je l'ai bien aimé, mon malheur ; parce qu'entre ça et le néant, le choix a dû s'opérer à mon insu depuis un bail. En quittant le porno, je me doutais que ça n'allait pas être facile, à tel point que je me suis sans doute persuadé que tant que je souffrais au quotidien, j'étais dans le vrai. Mais, au fond, je crois qu'il y a une vie après la porno-dépendance, et, d'ailleurs, heureusement qu'il y en a une. Chaque acte rend l'acte suivant plus facile, c'est comme une accoutumance à l'effort ; il m'en faut toujours plus pour rechigner. Retourner le mécanisme de l'accoutumance comme une vieille chaussette pour mieux s'éloigner de la mère supérieure : que demander de plus ?
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 30-10-2010 05:10:51

Disse:
J'ai beaucoup de mal à faire jouer la carte "spiritualité" face à mes préférences affectives et émotionnelles m'inclinant à tomber du côté de la confiture. Peu de liberté de choix dans cet enchevètrement de déterminismes.Mais à part accepter d'être gaulé comme ça pour le moment et voir ce que je peux faire avec ou à côté, ma liberté consiste surtout à me confronter à l'action, qui seule me préserve de la peur d'agir.
Merci la Warsenure ( pas tout jeune ce passage, en plus, j'aurais mieux fait de tomber dessus plus tôt ) ; en fait j'attendais d'appliquer un peu avant de le poster. Ce qui me frappe c'est la facilité déconcertante avec laquelle je parviens à m'y mettre ( au boulot ), pour autant que je lâche un peu mes vieilles habitudes de cyber-addict. C'est à croire qu'en dehors de ce problème là il n'y en a plus, et que cette cyber-addiction n'est bâtie sur rien d'autre qu'elle-même. Mais évidemment si c'était le cas, ça n'aurait pas de sens ; je me dis donc que le traitement de la forme ( l'addiction sous toutes ses déclinaisons ; bouffe, ordi, porno, etc... ) n'interdit pas le traitement du fond ( ma fragilité de construction qui en fait ne demande qu'à se réparer avec de vrais outils ) . Le manque de confiance en soi doit rentrer en jeu dans cette problématique, et le point positif c'est qu'à chaque fois que j'accomplis quelque chose, je me prouve qu'une fois encore j'en étais capable, "à l'insu de mon plein gré". A ce propos, le plein gré, c'est à se demander si des fois il existe ( par rapport à l'enchevêtrement des déterminismes ), m'enfin c'est une autre affaire. Aujourd'hui, je décide une chose : je vais bien ! 
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 31-10-2010 10:10:29

Au sortir de ma douche, ce matin, une pensée, ou plutôt un souvenir, m'assaille, dans son étonnante clarté, typique des "vieux dossiers". Je me suis souvenu qu'une fois, je ne sais plus trop quand, je m'étais retrouvé à me MB dans ma salle de bain, évidemment fermée à clé, tandis que ma mère et ma soeur se trouvaient à l'étage en dessous. C'est peut-être le seul exemple de masturbation "sans support" qui soit disponible dans ma banque de données mémorielles. Ce qui m'embête, c'est la datation de cet évènement ; j'ai été saisi d'un doute immense quand s'est présentée à moi l'idée que cela avait peut-être pu ( dans la mesure où je n'avais pas idée du moment où ça s'était produit ) avoir lieu après le fameux "20 novembre 2009" ( "la dernière fois que j'ai succombé aux sirènes de la porno" ). Mais alors, me dis-je, tout ça "en vain" ? Tout cela pour rien ? Cela veut donc dire que tu n'en es peut-être pas à tant de sevrage que ça ? Mais où en es-tu alors ?En fait, je crois que ce doute qui m'habite ( sans mauvais jeux de mots ) n'est autre qu'un leurre que m'envoie la dépendance, gratuitement, ou presque. En effet, autant que je me souvienne, il n'y a pas eu de rechute depuis le 20 février 2010, ça j'en suis sûr à 200%, l'idée que cette MB de la salle de bain ait pu se produire au-delà du 1er janvier 2010 me paraît impossible, de même que l'idée qu'elle ait pu se produire entre le 20 novembre 2009 et le début de l'année 2010 me paraît tout à fait improbable, puisque, arrivé en novembre, cela faisait longtemps déjà que je comptais les jours, et que cela m'étonnerait qu'une rechute ait pu passer inaperçue de la sorte, alors même que je n'en revenais pas de tenir aussi longtemps comparé à mes habitudes, après la fameuse date du  20 / 11 / 09 . Je ne vois donc toujours pas précisément à quand cela remonte, même si il me paraît nettement plus probable que cela se soit produit entre septembre 2008 et juin 2009, étant donné qu'à l'époque je prenais ma douche le soir ( et non le matin comme je le fais depuis un bail ), et que tout ce dont je me souvienne correctement, c'est que cela se passait après une douche ... le soir. Bref tout cela reste assez confus ; cependant le pourquoi de ce rappel soudain, je l'ai peut-être. En effet récemment, en discutant avec mike666 sur la masturbation sans support, j'avais été tenté de lui dire que mon expérience en la matière m'indiquait que c'était une connerie, mais m'étais résolu à ne pas arguer de mon "expérience" dans la mesure où je n'avais que très très peu de souvenirs de masturbation sans support, voire par du tout. Et que dit l'inconscient ? "Ben si, t'en a un de souvenir, regarde ..." Et moi d'acquiescer. Et la Bête d'en profiter immédiatement pour me faire douter de mon sevrage. De toute façon, que des rechutes aient lieu aujourd'hui, hier ou demain, ne remet en rien en cause le principe du sevrage, qui doit se faire un jour à la fois, même si parfois cela reste plaisant de regarder les jours "clean" s'amasser derrière soi. Sauf que regarder en arrière, ça a ses limites. Non, franchement, ça me paraît tellement improbable que cela se soit produit après le 20 que cela m'apparait comme une tentative grotesque de me faire flancher, maintenant que j'y pense sérieusement.... donc on continue ? Ben oui, bien sûr !
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 01-11-2010 20:11:49

Ce soir, je n'ai rien à dire. Une brise légère s'élève au-dessus de ma conscience, le ciel s'éclaircit. La nuit, noire comme l'encre, laisse passer la lueur de quelques étoiles ; nous sommes bien peu de choses. J'ai combattu tant de démons intérieurs, vaincu tant de furies ... et pourtant je reste incomplet, comme fêlé, brisé sans l'être vraiment. "En quelques années mes noces avec l'informatique ont pris des relents de crime passionnel ; ma bécane m'assassine, et comme un con je lui pardonne. Car elle me permet d'oublier, à moi qui suis si jeune. Un jour je rencontre la porno, et fais d'un micro-traumatisme une plaie ouverte, que j'entretiens chaque jour, une plaie dont je déplore l'importance tout en y enfonçant le couteau à la première occasion."Aujourd'hui il me reste des cicatrices, plus ou moins refermées, mais ce ne sont là que des blessures superficielles, oserais-je dire. La véritable fracture se trouve cachée dans les profondeurs, sa nature exacte m'est encore inconnue. Peut-être ne saurai-je jamais ce qui s'est passé pour que j'en arrive là, peut-être qu'au fond il n'y a pas "un" mais "des" "pourquoi". Peut-être même qu'il n'y a que des "comment".En attendant la file d'attente devant l'usine à bonheur s'allonge à vue d'oeil. Quelle tristesse ... Et en même temps que soulagement pour moi, que de ne plus m'y rendre. Rien à dire, mais je le dis quand même : il était moins une.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 05-11-2010 18:11:37

<!-- @page { margin: 2cm } P { margin-bottom: 0.21cm } --> <p style="margin-bottom: 0cm">Pour le convalescent, procrastiner est encore le meilleur moyen d'échapper à sa condition d'Homme libre. Habitué qu'il est à ses chaînes, le bougre ne peut, hélas, s'en défaire sans connaître mille tourments, et c'est alors que, seul avec sa souffrance, il proclame l'immobilité. </p><p style="margin-bottom: 0cm">Se plaçant dans l'attente, souhaitant sans rien désirer, il désespère, mais à petit feu, empli qu'il est de stupeur face à tous ces "possibles". Il s'arrange avec l'idée que tout effort est vain face à la pesanteur qui l'accable ; sans doute est-ce inscrit dans sa nature, sans doute a-t-il besoin d'hiberner de la sorte pour qu'un jour, peut-être ... C'est la doctrine de la grande fatigue qu'il promeut, la raison ( provisoire ? ) du néant sur la matière. Peut-être est-ce par peur de voir à quel point il s'était jusque là égaré qu'il s'égare encore lui-même. Il tient le discours du renard sur les raisins trop verts de son devenir, parle de cette vie qui n'en vaut plus la peine, nous dit qu'il souffre trop pour tenter quoi que ce soit ... </p><p style="margin-bottom: 0cm">Mais cela lui passera, comme tout finit, un jour, par passer, et peut-être troquera-t-il alors sa défroque usée d'un rien contre le drapé simple et entier de l'ermite bienveillant. Pour cela il lui faudra suer sang et eau, extirper de sa chair quelque relique sacrée, faire renaître en lui la joie d'antan, ce feu intérieur qui l'animait sans le brûler, aux jours heureux de sa petite enfance. Un long voyage, en perspective, qui a déjà commencé.</p>
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Re: Le Sevrage de Morbach
Logray @ 08-11-2010 04:11:52

Donc en somme tu présentes au procrastinateur un tableau herculéen à accomplir :-). Remarque Churchill a bien motivé son peuple en lui promettant ce genre de choses.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 11-11-2010 17:11:54

Salut Plouf. Rien d'Herculéen là-dedans, c'est juste l'expression du chemin que j'ai choisi de suivre en voulant m'en sortir, c'est aller à la rencontre de soi-même, c'est retrouver la Concorde après la Division. La mise en évidence de ma propre dépendance a été un cataclysme ; l'entente n'était plus possible, je suspectais chaque pensée qui me venait d'appartenir au "mauvais" Moi. Et hormis se mentir, il n'y a rien de pire pour s'entendre avec soi que de se regarder d'un oeil mauvais et accusateur. Bien que cela soit parfois nécessaire, hélas. Cela aide à y voir plus clair. Dans la mesure où la compréhension supplante la répression, l'écoute remplace la méfiance ... je ne sais pas si c'est bien clair ce que je dis : j'ai le sentiment de mieux me comprendre, au fur et à mesure que j'avance, à faire de moi-même un compagnon de route qui s'avère, finalement, un double agréable. "Il" a ses peines et ses joies, et je modère, je discute avec "lui", nous nous projetons et préparons ensemble des plans pour la suite. Pour en arriver là il a fallu du temps, et beaucoup de discipline ( même si j'aimerais pouvoir respecter d'avantage encore les engagements que je prends aujourd'hui ), mais je crois bien que de toute ma vie je ne me suis jamais senti aussi uni, aussi bien avec moi-même. Certes je me mets encore en colère parfois,  je m'en veux pour ci et ça, je regrette, et rumine un peu ; mais quel calme et quelle douceur, quelle harmonie et quel équilibre des forces en présence ! Beaucoup de choses deviennent non pas simples, mais réalisables, et je me le prouve chaque jour un peu plus ...
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 11-11-2010 18:11:28

D'ailleurs j'ai fait le point. Sur les jeux vidéos. Cela fait maintenant plus de 7 mois que je ne joue plus, moi qui était un gamer plus qu'occasionnel, et je me suis dit que voir un peu où j'en avais été sur ce point là pouvait s'avérer instructif. Un "dernier" regard en arrière, qui m'a fait froid dans le dos plus qu'il ne m'a surpris ; regard dont l'analyse m'a pris une semaine environ, question de retracer un historique potable de ma consommation. Donc d'après ma mémoire ( faillible, évidemment ), j'ai commencé à jouer vers 4.5 - 5 ans, sur une vieille bécane de 1993, que mes parents ( de qui l'idée ? ) avaient fini par installer dans ma chambre, peu de temps après mes débuts sur flipper et tétris. Pas mal de vieux jeux sur disquette 3 1/2, accessibles, "le pied" quoi. Puis un nouvel ordi en 1998, et les toutes premières séances à rallonge, sur Rayman, Tomb Raider II, etc... Le début des années 2000 verra une véritable explosion des moyens de satisfaire mon irrépressible "besoin" de me déconnecter du réel. Je vous passe les détails. Une décennie passera avant que je lève définitivement le pied, début avril dernier. Sur 14 ans de consommation, dont au moins 10 à un point qui dépassait largement le raisonnable, j'ai joué à, grand minimum, environ 150 jeux différents, que ce soit chez moi, chez des "potes", sur console ou micro-ordinateur ... les jeux sur le Net étant difficiles à compter ( trop nombreux ), ce chiffre est vraiment un minimum. Je me doute bien qu'il y a des types qui se gavent largement plus que je ne le faisais, de même que d'autres savent à peine ce qu'est un ordinateur ; le but n'est pas de faire une compétition du plus sain ou du plus malade. Ce que je vois, c'est que cela enrichit la fiche de mon profil de dépendant que d'avoir passé massivement les trois-quarts de ma vie à fuir dans le virtuel. Que ce soit pour baver ( la télé ), me MB ( le porno ), ou tripatouiller un clavier ( les jeux vidéos ), j'en aurai passé, du temps devant un écran. Moi qui adorait les livres plus que tout étant tout petit ( et c'est encore le cas, avec la musique ), je crois qu'on peut bel et bien parler d'erreur d'aiguillage ... une sérieuse erreur d'aiguillage.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 13-11-2010 08:11:49

Pour mieux faire vos tartines <!-- @page { margin: 2cm } P { margin-bottom: 0.21cm } --> <p style="margin-bottom: 0cm"> </p><p style="margin-bottom: 0cm">L'Homme voudrait s'en sortir, et, en plus, que cela soit facile. Rien ne lui suffit, on dirait. <p style="margin-bottom: 0cm">Il ne voit pas la chance que c'est que d'ouvrir enfin les yeux, ne voit pas que c'est la Vie qui lui fait une fleur, et recommence à se plaindre, cette fois d'y voir trop clair, ou d'avoir été myope trop longtemps. Il peine à lever le pied, rechigne, ronge son frein et finalement s'assoupit devant la tâche à accomplir. Encore une longue nuit qui s'annonce, une errance infinie qui lui fera perdre d'autant plus le goût que ses jours seront sans saveur aucune. Pourtant il déguste, le pauvre, et se sent bien seul dans sa tour d'ivoire ; n'y a-t-il donc personne pour lui venir en aide ? </p><p style="margin-bottom: 0cm">Et quand bien même il y aurait quelqu'un, il le renverrait, têtu, déterminé qu'il est à ne pas s'en sortir. Ce ne serait pas la bonne personne, pas les bons conseils, pas le bon ton ou le bon moment ; il y aurait toujours une voie de fuite. Mais alors, que va-t-il advenir de lui ? </p> <p style="margin-bottom: 0cm">. . . </p><p style="margin-bottom: 0cm">C'est une loi fondamentale, et peu acceptée pourtant, que rien de bon ne peut s'obtenir sans souffrance. Nous voudrions le beurre et l'argent du beurre, fous que nous sommes, alors que nous n'avons même pas de quoi faire notre pain &hellip; Aux gars qui éventuellement passeraient sur ce topic, je voudrais dire une chose : n'ayez pas peur d'abandonner vos anciennes attaches en vous lançant dans cette grande aventure qu'est le rétablissement. La première étape du programme, le sevrage, est extrêmement exigeante, et celles qui suivent ne le sont pas moins, bien que d'une autre façon. Il ne s'agit pas de simplement vous débarrasser d'un mauvais tic, mais de reconsidérer totalement votre rapport au monde, votre fonctionnement, votre quotidien, les buts que vous vous fixez, ce que vous en faites, etc... </p><p style="margin-bottom: 0cm">C'est le grand chambardement, si je puis dire. Et que sont vos habitudes, vos préjugés, votre nostalgie mensongère, vos attaches ( souvent inutiles ), vos repères erronés, au regard de la liberté et de la paix qui vous attend sur le pas de la porte ? Qu'est-ce-que souffrir un temps, quand il ne peut y avoir de victoire sans livrer bataille ? Derrière cet océan de misère et de mal de vivre, c'est vous qui vous cachez à vous mêmes, qui refusez de vous tendre la main, qui abattez chaque pousse pour que le désert règne en maître. Il vous faut réapprendre à vivre, et ce n'est pas mince affaire, je le conçois. Mais c'est possible, je vous jure que c'est possible. Croyez-le, et vous vous donnez déjà une chance. </p>
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Re: Le Sevrage de Morbach
John Warsen @ 13-11-2010 10:11:27

<p>Pour mieux faire vos tartines, certes... et puis aussi pour éviter qu'elles tombent toujours du côté de la confiture ! Bon, tu nous l'imprimes, ce flyer pour la sortie imminente de ton premier anniversaire ? Bravo pour l'enthousiasme inentamé, et pour le reste aussi. N'oublie pas d'y aller mollo sur les accents prophétiques ! qui risquent d'effrayer le chaland quand il faut rester accessible au plus grand nombre (celui dont j'avais cru lire plus haut que sa queue s'allongeait devant l'usine à bonheur, mais c'est moi qui avais mal lu, lol) Bref, bises nantaises et félicitations de rigueur ! 
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 13-11-2010 11:11:47

Disse:
John Warsen a écrit: Bon, tu nous l'imprimes, ce flyer pour la sortie imminente de ton premier anniversaire ?
On verra le moment venu, John, tu sais bien que, comme dirait l'autre con : "Il ne faut pas vendre la peau de l'ours. Non, il ne faut pas la vendre." Merci pour les éclats de rire, y'a pas à dire, tes interventions restent inimitables ! Je sais bien que les accents de prof' d'éthique peuvent rebuter du beau monde, mais jeunesse tend à s'éparpiller, et je suis jeune. En tout cas plus "vieux jeune" que "jeune vieux". Je crois que le ton n'est pas tant le problème : c'est ma capacité à le manier et à l'employer avec légèreté qui me fait encore défaut, mais ça viendra, avec l'expérience. Le tout est d'exprimer l'idée,  et les compagnons de l'idée, sans rendre le tout indigeste, et ça s'apprend, comme le reste. Bien le bonjour Brestois !P.S. : massacrer CapdeVielle de la sorte, c'est mal. ;)
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Re: Le Sevrage de Morbach
Grany @ 13-11-2010 18:11:03

Morbach , c'est bizarre comme ton texte correspond a mon dernier post sur mon sujet , si je t'inspire tant mieux , je rigole. Sinon bientôt 1 ans pour toi , tu peut être sacrément fier de toi en tout cas , j'aimerais bien être a ta place , je l'avoue lol... Ta prévue un petit quelques chose pour tes 1 ans ? un ressourcement pour faire le point , quelque chose ?
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 13-11-2010 20:11:43

Disse:
Jim a écrit: Ta prévue un petit quelques chose pour tes 1 ans ? un ressourcement pour faire le point , quelque chose ?
Non, pas grand chose de spécial : je vais essayer de me trouver un restaurant où je pourrai aller manger peinard, avant d'aller prendre quelques notes écrites au pub habituel où j'étais allé pour les "3 mois" et "6 mois" de sevrage, en sirotant une limonade ou un diabolo ( d'ordinaire c'est un énorme cappuccino, mais j'ai remarqué que ça avait vite fait de me donner des palpitations, donc cette fois on fera autrement ). Je commence à me dire qu'il faut anticiper pour la suite dès maintenant : en fait, chaque jour doit être une célébration du sevrage et de la liberté qu'il me donne à chaque instant, de ne pas me retrouver à me tirer la nouille à m'en faire péter les castagnettes. Chaque jour doit être un jour spécial, en fin de compte. C'est une évolution qui me parait intéressante : d'une part ça évite de stresser comme un malade à l'approche des soit-disant "grandes dates fatidiques", d'autre part cela permet de ne pas cracher sur tous les autres jours, et d'améliorer constamment le quotidien, sans se baser sur des critères purement quantitatifs et arbitraires, qui ne correspondent pas à la réalité des choses d'un point psycho-physiologique. C'est ce que je disais une autre fois ( et donc je me répète ) : à partir d'un certain stade, les jours s'accumulent et forment un tas tellement gros que tu as la sensation de ne plus progresser, puisqu'avec un jour de plus ou un jour de moins tu ne vois plus la différence. C'est à ce moment que tu commences à fonder le récit de ta propre histoire sur autre chose que sur des données quantitatives, et que tu deviens d'autant plus en phase avec tes sentiments. Personnellement je commence à tracer la courbe de mes évolutions successives à la lueur de mes actes, et plus tant que ça du temps, qui s'écoule, lui, toujours à la même vitesse ( sauf dans le monde virtuel ... ). C'est changer ses repères, et je ne me rappelle, par exemple, pas du "neuvième mois accompli", mais du moment où je suis revenu sur le forum après trois semaines d'absence, même si les deux se croisent sur le calendrier. Bref, toi qui joues les envieux : si tu veux "être à ma place", tu sais ce qu'il te reste à faire, mais aussi à ne pas faire. Bon courage, Jim ;)
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Re: Le Sevrage de Morbach
Logray @ 13-11-2010 21:11:21

Disse:
Rien d'Herculéen là-dedans, c'est juste l'expression du chemin que j'ai choisi de suivre en voulant m'en sortir, c'est aller à la rencontre de soi-même.
D'accord, ce que tu précises m'aide à comprendre mieux. D'autant que je peux faire le lien avec mon expérience personnelle. Quand la souffrance due à la rupture sentimentale est devenue trop aiguë, je n'ai pas pu faire autrement que me bouger pour essayer de la faire cesser. Soit en sortant (allant ainsi à l'encontre de ma tendance très marquée au pantouflage) soit en commençant une investigation psychologique, avec un thérapeute ou seul. Si je regarde en arrière et maintenant que les émotions conflictuelles sur ce point précis sont derrière moi, je peux dire que ce n'était pas évident mais au final je n'ai jamais eu l'impression de faire un truc étranger à moi-même. C'était juste un parcours plus ou moins difficile à certains moments mais avec un sentiment de réunification sous-jacent, comme des portes qui étaient fermées sur lesquelles je me cognais et qui finissent par s'ouvrir. Si je devais résumer par une caractéristique, j'associerais ça à la clarté et le dynamisme, et je pense donc pouvoir dire que nous sommes assez similaires sur ce point. Mais si je regarde l'évocation spécifique que tu utilisais "suer sang et eau, extirper de sa chair quelque relique sacrée, faire renaître en lui la joie d'antan, ce feu intérieur qui l'animait sans le brûler, aux jours heureux de sa petite enfance. Un long voyage, en perspective, qui a déjà commencé.", de mon coté c'était surtout l'impression que je me faisais au début; cette idée de quête jalonnée d'épreuves initiatiques pour aboutir à l'idée bien défini d'un état transcendant. Elle m'imprégnait pas mal quand j'étais dans mon marasme et à la réflexion elle devait avoir un effet aigre-doux, une vision imprécatrice et stimulante, mais aussi un Everest à gravir et un cheminement perçu comme avec une sous-modalité (pour reprendre le concept issue de la PNL) de pénibilité. Au final je pense que c'est une vision qui m'a déservie plutôt qu'autre chose. L'espoir n'est pas un steak comme disait l'autre, surtout d'ailleurs si tu as des tendances inconscientes au végétarisme. C'est juste pour dire qu'une évocation peut stimuler qq'un mais inhiber un autre.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 18-11-2010 09:11:55

Disse:
Plouf a écrit: Au final je pense que c'est une vision qui m'a déservie plutôt qu'autre chose. L'espoir n'est pas un steak comme disait l'autre, surtout d'ailleurs si tu as des tendances inconscientes au végétarisme.
 [align=justify]Je crois que ça me stimule plus qu'autre chose : mais évidement je ne me contente pas/plus de théoriser. J'acte, jour après jour, la dé-construction de mon végétatisme, si tu vois ce que je veux dire. Si il y en a que ça inhibe, c'est bien dommage : trop de rumination sur le changement sans jamais l'acter ne sert à rien, et c'est bien ce que je tente de mettre en relief. Un jour on procrastine, un autre on se sort les doigts du Q, et les choses apparaissent étonnamment simples. [/align] En fait il y a deux façons de voir le changement : soit comme quelque chose qui "pourrait" arriver, avec des "si" et beaucoup de conditionnel, la réalisation se fait dans la pensée, mais jamais dans les actes. C'est une promesse jamais tenue ; on voit la lumière au bout du tunnel, mais en préférant la contempler que chercher à l'atteindre. Au changement tant espéré, mais hélas seulement espéré, se substitue l'espoir d'un changement possible. Autant l'espoir n'est pas un steak, autant il prolonge la souffrance de l'Homme.  La deuxième façon de le voir, c'est de cesser de chercher à le voir, justement. C'est de le vivre, au jour le jour ( par tranches de 24h c'est plus facile, pour les projets "longue durée" on verra plus tard ), de l'acter simplement. Cela nécessite de comprendre la logique de sa propre tendance à procrastiner, de s'en approprier les ficelles, et de redresser la barre progressivement, en oubliant pas de se faire confiance. C'est un retour au réel et à soi puisque l'on cesse de constamment rêver sa vie, pour en venir à la vivre, tout simplement. Pendant un temps le retour sur Terre est douloureux, mais on s'aperçoit assez rapidement des avantages que procure la vision sur la cécité, et l'on commence à apprécier de ne plus attendre que le chemin se trace tout seul. On le trace nous même, enfin.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 18-11-2010 10:11:27

<div align="justify">Ce qui m'intrigue plus, c'est la fonction de cette tendance forte à la procrastination. J'ai vu mon psy(chiatre) hier et l'ai interrogé sur la question. En dehors des interprétations comportementalistes ( il n'a pas l'air d'y adhérer tant que ça, et moi non plus ), il reste la thèse d'inspiration psychanalytique : l'inhibition d'une agressivité perçue comme dangereuse par et pour le sujet. Avec à la clé une bonne discussion sur le lien entre nevrose obsessionnelle et stade anal. Bizarrement, je m'y retrouve assez bien. Il n'y a pas absence de pensée, au contraire, la réalisation se fait uniquement en pensée, jamais en actes ; il ne reste qu' "à le faire", mais justement c'est là que ça coince. Il faudra creuser encore la question ; j'aimerais bien trouver le lien qui probablement existe entre cette caractéristique et ma multidépendance ( la triade jeuxvidéos-porno-bouffe ), question d'avoir une cartographie assez juste du merdier dans lequel je me suis retrouvé et me retrouve encore parfois. Il y a aussi Oedipe qui se tripote, mais justement je ne sais pas trop où le placer dans le schéma ...C'est une sacré avancée en fait que cette idée qu'il m'a refilée : ça fait le lien entre procrastination, la rétention des selles ( qui a été chez moi chose courante pendant pas mal d'années ), le conflit avec le père ( qui prend pas mal de place chez moi ) la ritualisation du quotidien, les pensées parasitantes ( fréquentes sous diverses formes depuis au moins mes 10-11 ans ), etc... Reste donc, pour le moment, à faire le lien avec la compulsion, qui, bien que décrite dans le tableau habituel du névrosé obsessionnel, n'a pas pour moi une fonction très évidente une fois sortie du cadre de la dépendance affective, dont nous parlons tant sur ce forum.  Il n'est d'ailleurs pas exclu que je me mélange un peu les pinceaux ...
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Re: Le Sevrage de Morbach
létudiant @ 18-11-2010 15:11:54

Salut Morbachtoujours autant fan de ta plume!!!!lolj'ai aimé tes deux derniers posts, l'avant dernier je me le suit approprié car j'en suis là moi aussi, je passe à l'acte, me sort les doigt du cul , de ce fait découvre les vrais limites de mon corp, du amitié, d'une relation fraternel... bref la vie!!Maintenant la procrastination, j'ai aussi ce problème et commence à m'interroger sur lui.J'ai du mal la dessus,et j'ai pas vu mon psy depuis un bon moment, de ce fait pas pu lui en parler.Moi je me demandé si le plaisir imédiat que l'on a pu avoir dans cette relation au porno n'a pas joué un rôle la dedans.Moi j'ai aussi une  autre piste, celle d'une mère qui m'a toujours tout donné matériellement, laissé tout faire, dans le souci de ne pas voir qu'elle buvait et sur fond de culpabilité.Mais durant cette période,il est évident que je n'ai pas eu assez de ma dose de frustration , de ce fait maintenant quand je me retrouve devant la réalité et la vrai vie, où au final on a beaucoup de chose à pensé , à faire, je me sent dépassé et ne fais rien.Voilà des idées à approfondir mais comme toi je le sais,car à travers tes posts tu montres bien que tu a envie de te battre , j'affronte cette procrastination, en me mettant des récompenses, des vrais, exemple si je ne travail pas assez sur mon mémoire pas de sport!! et pour moi le sport je sais que c'est important et source de plaisir avec les copains!!! donc voilàallez à bientôt l'ami!! 
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Re: Le Sevrage de Morbach
Grany @ 20-11-2010 17:11:58

1 ans ,Bravo Morbach , selon Orroz tu est plus prés de la libération ( 18 mois ) que la l'aliénation. Allez c'est repartit pour 1 ans ?
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 21-11-2010 10:11:05

Le Passe-âge<span style="font-style: normal"><span style="text-decoration: none"><span style="font-weight: normal"> </span></span></span>     A l'abord de chaque tournant de sa vie, fut-il définitif, l'Homme prend peur. Du doute à l'effroi, chacun a sa mesure, mais aucun n'est indifférent. Le passage d'une ère à l'autre peut faire des victimes, et souvent accoucher de soi est une épreuve sans pareille. Le regard que nous portons sur l'avenir en dit long sur la façon dont nous nous considérons nous-même. Il m'est arrivé d'avoir peur pour la suite, comme j'avais peur de cette Bête menaçante qui, les jours de pluie, se tenait prête à me dévorer. Et parfois je frissonne à l'idée de ce que j'ai pu voir dans les profondeurs, là où nulle lumière ne filtre, là où nulle âme sensée ne songe à s'aventurer. [align=justify]     Vendredi soir, sentant le poids du devoir sur mes épaules, je me mettais à glisser, lentement, sur cette pente si savonneuse &hellip; J'avais entendu le robinet à images fuir au loin, goutte à goutte, et, à mesure que je m'en rapprochais, comme pour le refermer, je m'en trouvais, de plus en plus, la gorge sèche. Non, pas de rechute, mais de bien inutiles frayeurs : vous savez ce que c'est ; on se remémore le nom d'un de ces mannequins hollywoodiens à la plastique irréprochable, on regarde des défilés, des scènes de cinéma qui mettent en valeur ses talents d'actrices, et ses attributs féminins &hellip; Mais j'ai réussi à le fermer à temps, ce robinet. Encore heureux. Il aura pourtant fallu que j'y retourne, "bien contre mon gré", pour vraiment réagir. Et qui sait ce qui se serait produit si ce fidèle labrador de K9 n'était pas venu me couper l'accès au Net à 23h00 pétantes ? &hellip; On se la joue « invulnérable » parce que le temps passe en laissant la compulsion s'éloigner, mais, en vérité, cela se joue parfois ( et même souvent ) à peu de choses. De véritable détermination, de « volonté d'airain », il ne peut y avoir que loin du produit. A mesure que l'on s'en rapproche, celle-ci se fissure, tremble et s'effondre, pour laisser place à un vague écoeurement, qui, au contraire, pousse d'autant plus à la consommation que notre relation au produit est un savant mélange d'aversion et de désir, qui renouvelle la prise en aggravant le mal. [/align]
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 21-11-2010 10:11:59

<!-- @page { margin: 2cm } P { margin-bottom: 0.21cm } --> <p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal; font-weight: normal; text-decoration: none" align="LEFT">    J'ai donc réagi. Il était hors de question de me laisser prendre à « son » jeu ; j'ai alors misé sur les vertus du travail rondement mené, et ai passé ma journée d'hier à rattraper le retard accumulé ces derniers temps. Et, mes amis, comment vous dire la joie que ce fut ! Que trouvais-je ainsi à la place de cette fichue morosité d'infirme ? La tension diffuse, l'angoisse à peine détectable, juste ce qu'il faut de nerfs pour guider ma main, ce qu'il faut de coeur pour guider ma tête. Ce fragile équilibre interne, au service d'une profusion soudaine de moyens, est un cocktail salvateur. Et pas des moindres : j'ai fichtrement avancé, et surtout, n'ai point failli devant ma machine. Pas de bricoles inutiles, de remplissage par le vide, de musique en boucle pour oublier de penser, de programmes stupides, de vlogueurs à la noix, de perte de temps et d'énergie à la seule fin de retarder l'irretardable, d'éviter l'inévitable. Je ne suis même pas venu ici ; c'est dire. Je ne sais ce qui m'a octroyé ce soudain contrôle de l'outil, ce qui m'a donné l'avantage, mais curieusement j'ai, au moment où j'écris ces quelques lignes, le sentiment qu'au fond tout ceci n'a plus de valeur, plus d'intérêt à mes yeux.</p>   Ce doit sûrement être l'ivresse de la victoire tout juste consommée. Sans doute demain me retrouverai-je nez-à-nez avec les mêmes démons qu'auparavant, alors tâchons d'être vigilants. Gardons-nous de prendre ces jeunes pousses pour forêt centenaire : il faudra encore du temps et des épreuves pour consolider ce nouvel ouvrage. Mais le fait est que je suis encore là, à rassembler mes troupes pour les campagnes à venir. Difficile fut la passe, mais j'ai tenu la promesse que je m'étais faite : ce dimanche 21 novembre 2010, je suis encore en vie. <p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal; font-weight: normal; text-decoration: none" align="LEFT"> Aussi puis-je dire ... </p>
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 21-11-2010 10:11:54

<!-- @page { margin: 2cm } P { margin-bottom: 0.21cm } --> <!-- @page { margin: 2cm } P { margin-bottom: 0.21cm } --> <p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal; font-weight: normal; text-decoration: none" align="LEFT"> Aujourd'hui m'est un jour spécial. </p> <p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal; font-weight: normal; text-decoration: none" align="center">   </p><p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal; font-weight: normal; text-decoration: none" align="center"> 20 Novembre 2009 &ndash; 20 Novembre 2010</p> <p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal; font-weight: normal; text-decoration: none" align="LEFT">  </p><p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal; font-weight: normal; text-decoration: none" align="LEFT">Qui l'eût cru ? Morbach a un an.</p> <p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal; text-decoration: none" align="LEFT"> </p> <p style="margin-bottom: 0cm"> </p>
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 21-11-2010 10:11:27

Disse:
Jim a écrit: Allez c'est repartit pour 1 ans ?
Oh que oui ! Et je dirais même plus !=> John, si tu repasses par là : t'as vu, je t'ai fait un beau flyer, hein ? ;)
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Re: Le Sevrage de Morbach
Mondom @ 21-11-2010 10:11:10

Super Morby. Je suis content pour toi. Bonne deuxième année. Enfin, bonnes premières 24 heures de cette deuxième année, quoi! 
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Re: Le Sevrage de Morbach
Grany @ 21-11-2010 10:11:51

J'ai allumé l'ordinateur pour te laissé un petit message mon jeune ami , bravo , j'ai suivis ton parcours avec beaucoup d'intérêt , bravo pour cette volonté inébranlable ( ahah ) , bon courage pour la deuxième année , et sa serais intéressant que tu fasse une comparaison de maintenant et d'y a 1 ans. Par exemple , comment était le niveau de dépendance , et maintenant comment tu ressent les pulsions etc...Allez a + http://www.dependance-sexuelle.com/uploads/smil3dbd4d6422f04.gif"
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Re: Le Sevrage de Morbach
grandefi @ 21-11-2010 17:11:08

<p>Bonne anniversaire Morbach !!Bravo pour cette année clean. Comme ce n'est pas une fin, je te dis plein de courage pour la deuxième...
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Re: Le Sevrage de Morbach
mike666 @ 21-11-2010 18:11:28

Un an c'est cool mais faut continuer comme ça, j'espère que quand tu seras à ta deuxième année, je serais à ma première année sans ça. Allez continue comme ça, t'es sur le bon chemin.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 22-11-2010 17:11:24

Disse:
Jim a écrit: bon courage pour la deuxième année , et sa serais intéressant que tu fasse une comparaison de maintenant et d'y a 1 ans. Par exemple , comment était le niveau de dépendance , et maintenant comment tu ressent les pulsions etc...
  <!-- @page { margin: 2cm } P { margin-bottom: 0.21cm } -->    Revenir sur l'année qui vient de s'écouler ? A défaut d'être nécessaire, cela pourra néanmoins s'avérer utile, pour moi comme pour d'autres ( je suppose ). Ce qui m'ennuie, c'est que je vais probablement me répéter et dire des banalités, mais enfin ce ne sera pas la première fois http://www.dependance-sexuelle.com/uploads/smil3dbd4dbc14f3f.gif" . Et puis, j'aurais bien aimé pouvoir lire ce genre de « compte-rendu » chez des anciens du forum ; cela aurait rendu plus crédible l'hypothèse que l'on pouvait s'en sortir, et que cela faisait du bien. Allons-y donc, ré-ouvrons les vieux tiroirs pour voir ce qui, depuis lors, a changé.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 22-11-2010 17:11:13

<!-- @page { margin: 2cm } P { margin-bottom: 0.21cm } --> <p style="margin-bottom: 0cm" align="CENTER">Mise au Point</p> <p style="margin-bottom: 0cm" align="CENTER"> </p> <p style="margin-bottom: 0cm; font-weight: normal; text-decoration: none" align="justify">    Il y a un an de cela, donc, je commençai le sevrage qui, aujourd'hui, est encore en route. Mais il faut préciser que je n'en étais pas à mon premier coup d'essai, ce n'est pas venu « tout seul » si je puis dire : à ce moment, je venais en effet de passer presque quatre mois à tenter l'option du sevrage « progressif » <span style="font-style: normal">( option qu'avec le recul je déconseille fortement à qui voudrait tenter le coup, bien qu'hélas il y aura toujours des types suffisamment aveugles pour se lancer dans cette entreprise perdue d'avance ). Depuis la fin du mois de juillet 2009, période des premières visites pour ma part sur le site d'Orroz, de cette méthode que j'avais choisie parce qu'elle me paraissait moins « improbable » qu'un sevrage total, je n'avais finalement pas tiré grand chose, puisque j'étais passé de 5-6 jours maximum sans rechute à un « record » de 9 jours. Un résultat franchement décevant, qui, allié à la fatigue tirée d'opérations de chirurgie du pied, d'une apathie qui me rongeait à mesure que je ne faisais plus rien en cours, m'a sans doute quelque peu poussé à me « résigner » à devoir tout arrêter, quitte à mettre mes études entre parenthèses pour un temps, parce que là, vraiment, ce n'était plus possible de continuer de la sorte. C'est, bizarrement, dans un moment de désespoir que j'ai enfin réussi à faire un choix qui allait dans mon intérêt. Comme quoi le destin &hellip;</span></p>     <span style="font-style: normal"> Une fois fermée cette parenthèse sur l'erreur, pourtant assez courante, qui consiste à choisir le sevrage progressif, je reviens donc à mes moutons. A ce moment là, j'avais donc à peine pu expérimenter les bienfaits d'un véritable sevrage, les rechutes étant trop nombreuses, mais avais cependant lancé certains processus « précurseurs », notamment au niveau de la relation à l'Autre. J'avais, notamment, et avec le peu de lucidité que cela m'avait permis d'obtenir, </span>mis fin<span style="font-style: normal"> </span>littéralement et de façon symbolique<span style="font-style: normal">, à une amourette qui me prenait aux tripes depuis plus de quatre ans, une sorte de relation impossible qui, en dehors de mes fantasmes phallucinatoires à deux balles, n'avait pas plus de consistance que mes délires pornoïques. C'est dire. J'avais aussi, progressivement, laissé s'imprégner en moi l'idée que j'avais besoin d'</span>apprendre à vivre totalement reclus<span style="font-style: normal">, « au moins temporairement », pour avoir une chance de m'en sortir, dans la mesure où toutes les relations que j'entamais tournaient au vinaigre et m'enfonçaient plus qu'autre chose. Il y avait bien un problème de ce côté là. </span>    <span style="font-style: normal">Je considère aujourd'hui ces deux éléments comme faisant partie des premières acquis de mon « sortir de l'enfer » naissant. Mais nous parlons bien d'un </span>sevrage total<span style="font-style: normal"> </span><span style="font-style: normal">sur ce topic, et il me faut maintenant tenter d'énumérer les effets que j'en ai jusqu'ici retiré, en évitant si possible de recourir au catalogue. Mais avant tout il me paraît important de préciser que, dans le progrès, aussi, il y a une forme d'accoutumance, et que des choses qui me paraissent aller d'elles-mêmes aujourd'hui constituaient à l'époque de grands pas en avant. De plus, il est difficile d'imputer au sevrage seul l'ensemble des bénéfices que je vais tenter d'évoquer ici, même si celui-ci semble pourtant être à l'origine de tout ce qui le suit. A mon sens, le sevrage ( total ) est le noyau dur du rétablissement, le tronc sur lequel de multiples branches peuvent croître, apportant la vigueur nécessaire à ce que l'arbre porte enfin ses fruits. Ainsi, pris seul, le sevrage ne mène pas bien loin, mais sans lui, pas de Salut.</span>
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 22-11-2010 17:11:29

<!-- @page { margin: 2cm } P { margin-bottom: 0.21cm } -->  I )  <span style="font-style: normal">Le premier point à aborder, et qui me brûle presque les lèvres, est évidemment celui des effets du sevrage sur la dépendance sexuelle, ainsi que sur ses manifestations. Si la première chose que l'on connait dans le sevrage, c'est le manque, d'autres effets ne tardent pas à se faire sentir, si on s'accorde suffisamment d'attention et de repos, bien sûr. Si sur ce plan la première chose que je vois de changée par rapport à l'an passé est que je ne me masturbe plus et ne consomme plus une goutte de pornographie ( ce qui pour moi est un avantage </span>en soi<span style="font-style: normal"> du sevrage ; le sevrage, en lui-même, est donc une récompense, un bienfait que l'on se procure, jour après jour ), la deuxième est bien la réduction considérable du manque, et cela au quotidien. Non seulement j'ai beaucoup moins de pensées obsédantes tournant autour de la pornographie, mais encore elles ont perdu tant de forces, que les ¾ du temps, pour ne pas dire plus, je n'ai quasiment aucun effort à faire pour les envoyer balader, et passer à autre chose. Je suis donc parasité dans mes pensées </span>moins souvent, et moins intensément<span style="font-style: normal">. Bien sûr il arrive encore que, la fatigue aidant, je commence à glisser un petit peu, à trainer ça et là en sachant très bien que ce n'est pas pour autre chose que pour </span>ça<span style="font-style: normal">, mais cela est devenu d'une telle rareté, et je reprends les rennes tellement rapidement comparé à l'époque dont nous parlons, que c'est à peine si les deux situations sont comparables. Aujourd'hui, au pire, je laisse trainer mes yeux sur un défilé de mode, des pubs, ou des scènes un peu olé-olé dans des séries à la con : l'an dernier à la même époque, arrivé chez moi, la première chose que je faisais était d'allumer mon ordinateur, de fermer ma porte à clé, et d'ouvrir 36 sites porno différents dans des onglets, question de ne pas « manquer » de vidéos à mater. Ne nous leurrons pas là-dessus : nous serons toujours dépendants, toujours trop sensibles au produit. Mais cesser d'alimenter le processus de compulsion réduit considérablement sa force, et je dois dire que, chez moi, il s'est pas mal effrité ces derniers temps. De la même manière, je n'ai plus besoin de lutter comme un dingue pour cesser de regarder le derrière ( ou la poitrine ) des filles dans la rue, puisque j'y pense de moins en moins, et la tête bien ailleurs que dans leurs sous-vêtements, tandis qu'auparavant c'était systématique, et que mon souci était plutôt de ne pas me faire surprendre &hellip; Peut-être un jour passerais-je même des journées entières sans même songer à aller mater des rondeurs pixelisées sur mon écran. On en est pas encore là, mais il y a un mieux, et pas des moindres.</span> <!-- @page { margin: 2cm } P { margin-bottom: 0.21cm } --> <!-- @page { margin: 2cm } P { margin-bottom: 0.21cm } --><p style="margin-bottom: 0cm; font-weight: normal; text-decoration: none" align="LEFT"> <span style="font-style: normal"> </span></p> <p style="margin-bottom: 0cm" align="LEFT"><span style="text-decoration: none"><span style="font-weight: normal"> </span></span>Et évidemment le statut que j'accorde aujourd'hui à ces pulsions n'est pas le même qu'aux débuts de ce sevrage ; de dégueulasserie faisant intimement partie de ma nature ( d'où la haine de moi-même ), ils sont devenus la manifestation d'un ennemi invisible qui se planquait tout au fond de moi ( le fameux "clivage" dont je parle ailleurs ), puis symptômes malheureux mais nécessaires d'une maladie que j'avais contracté en grandissant, puis, se raréfiant, ils sont aujourd'hui les restes d'un âge dépassé, l'appel d'un vieux jeu pas drôle et malsain qui me laisse ... indifférent. Sauf les jours de pluie, mais comme la plupart du temps je sais dire non ... jusqu'à maintenant je m'en suis sorti.</p>
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 22-11-2010 17:11:16

<!-- @page { margin: 2cm } P { margin-bottom: 0.21cm } --> <p style="margin-bottom: 0cm; font-weight: normal; text-decoration: none" align="LEFT"> II )  <span style="font-style: normal">Le deuxième point, qui me paraît tout aussi « évident » à aborder de prime abord, est celui de la condition physique et psychologique dans laquelle je me trouve. Physiquement, tout d'abord, j'ai fini par retrouver ( mais il a fallu attendre trois-quatre mois pour que je le sente vraiment ) une certaine force, un dynamisme nouveau, moi que la compulsion rendait franchement mou du genou. Je n'ai plus de mal à marcher sur de longues distances, j'ai (presque) tout le temps envie de courir et de sauter partout dès que je me rends quelque part, et j'ai perdu un peu de poids. Le sommeil est de bien meilleure qualité, d'autant plus que je me couche et me lève plus tôt en moyenne qu'auparavant, et qu'il est de moins en moins dérangé par des rêves érotiques et éjaculations nocturnes conséquentes au manque (?). Sur ce point j'insisterai d'ailleurs, en disant que, si j'ai pu être dérangé vers le milieu du deuxième mois de sevrage par des lendemains mouillés à répétition, au point que j'en perdais ma motivation à continuer, il a été, en conséquence, important pour moi de considérer qu'il ne s'agissait que de symptômes provisoires, probablement liés au processus de compulsion, de près ou de loin. Je ne suis pas certain d'avoir trouvé d'explication satisfaisante à ce sujet : s'agirait-il d'une voie détournée qu'utilise temporairement le cerveau pour trouver sa dose d'endorphines, après quoi il finit par s'habituer ( l'abstinence aidant ) et nous laisse tranquille ? Et sinon, qu'est-ce ? Quoiqu'il en soit, avec le temps, les accidents de ce type se sont raréfiés, au point d'en arriver à un ratio d'à peine un ou deux toutes les trois semaines. Chose qui me paraît bien acceptable. A "sommeil de meilleure qualité" j'ajouterais une sévère amélioration des performances cognitives : meilleure concentration, meilleure mémoire, des raisonnements plus aboutis et plus rapidement menés, </span><span style="font-style: normal">et</span><span style="font-style: normal">, le plaisir retrouvé de la réflexion, de l'investigation et de la lecture sur de longues durées, chose que je sais apprécier de nouveau.</span></p>
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 22-11-2010 17:11:02

<!-- @page { margin: 2cm } P { margin-bottom: 0.21cm } --> <p style="margin-bottom: 0cm; font-weight: normal; text-decoration: none" align="justify"> III )  <span style="font-style: normal">D'un point de vue global, psychologiquement aussi, cela s'est sacrément amélioré. Moi qui étais encore sujet à des crises d'euphorie suivies d'un « down » bien dépressif ( troubles de l'humeur pour lesquels j'avais d'ailleurs un traitement que nous avons arrêté, avec mon psychiatre, cet été , celui ne s'avérant plus nécessaire ), je m'aperçois que si, aujourd'hui encore, il m'arrive de m'énerver, ou d'avoir un peu le </span>blues<span style="font-style: normal">, en général je me reprends assez vite, et trouve des causes et des solutions possibles à ces fluctuations. Et c'est bien simple : avec le temps, j'ai bien l'impression que tous les problèmes auxquels je suis confronté m'apparaissent bien moins compliqués qu'il y a un an. D'insolubles, il sont devenus presque tout le temps faciles à résoudre, dans leur grande majorité, alors qu'à l'époque, je stagnais pendant des lustres pour pas grand chose, me croyant damné à force de voir le ciel me tomber sur la tête, quand il ne s'agissait que de quelques gouttes de pluie. Tout bonnement, je crois que j'étais tellement embrouillé par les effets de la compulsion, que j'en devenais incapable de voir plus loin que le bout de mon nez.</span></p><div align="justify">    <span style="font-style: normal">   Ensuite, pour rester dans le champ du "psychologique", je dois aussi parler du recul considérable de ce que j'ai fini par dénommer, avec d'autres membres du forum, la « dépendance affective ». Chez moi, ce que je dénomme comme tel, est une tendance, qui aujourd'hui tend à s'effacer lentement, à nouer des relations avec la première personne venue, ou plutôt la première personne qui aurait l'air de pouvoir m'apporter un tant soi peu d'affection. Ajoutons à cela que la relation est nécessairement rendue impossible, par le décalage entre mes attentes et celles de la personne en question, ma dépendance à ses mots, sa présence, ses encouragements, son regard, qui finit par s'installer, et le fait que je que je me démène sans cesse pour plaire, quitte à ce que cela me fasse du tort. Un mécanisme qui créait carrément des crises de « manque » ( notamment, sur une période de 7 ans  au total, avec quatre filles sur qui je projetais des trucs pas croyables ), une idéalisation franchement marquée de la personne, et une foutue culpabilité que je me traînais au moindre reproche de « Sa » part. Vous voyez le topo ? Eh bien, curieusement, j'ai fini par trouver la force tirer de multiples traits sur ces relations malsaines dans le même temps que j'arrêtais le porno et la masturbation, la dernière « crise de manque » en date remontant au cinquième mois, et j'avais eu, enfin, les outils de réflexion qu'il me fallait pour comprendre sa survenue et sa raison d'être, grâce au travail psychothérapeutique fait en amont ( d'où l'intérêt de voir un psy ) , la comparaison de cas quelque peu similaires avec des membres du forum, et l'analyse personnelle de mes écrits, mes souvenirs, mes prises de décision antérieures, analyse que je poursuis encore aujourd'hui. Depuis donc plus de 7 mois : nada, autant que je m'en souvienne. De la même façon j'avais tendance à faire des fixettes sur des filles que je voyais de loin en cours, et cela depuis des années ( presque toujours des rousses d'ailleurs, il faudrait vraiment fouiller de ce côté là ), ou des personnes à qui j'avais eu l'occasion de ne parler qu'une seule fois ou deux ou qui m'avaient rendu un service du genre &hellip; me laisser leur place dans le bus ( &hellip; ), et cela tend aussi à s'estomper, bien qu'assez lentement pour ce qui est des fixettes.</span>
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 22-11-2010 17:11:28

<!-- @page { margin: 2cm } P { margin-bottom: 0.21cm } --> <p style="margin-bottom: 0cm; font-weight: normal; text-decoration: none" align="LEFT"> IV )  <span style="font-style: normal">Puis, conséquence (?) lointaine de tout ce que je viens de décrire, viennent les bénéfices au niveau de l'hygiène de vie, et là c'est assez éloquent : désormais je respecte des quotas minimum de sommeil ( avec parfois quelques erreurs, mais ça passe ), je me couche plus tôt et me lève plus tôt, ne saute des repas que rarement, mange mieux et moins, me lave tous les jours ( ! ), me brosse les dents ( !! ), ne me retient plus constamment d'aller aux toilettes jusqu'à urgence ( !!! ), ma chambre est à un niveau de bordel bien en-dessous de la moyenne passée ( c'est même plutôt bien rangé ), etc &hellip; Si un des problèmes auquel je m'attelle en ce moment est celui de la procrastination, et qu'il m'arrive encore souvent de ne rien faire quand bien même il serait temps, il faut avouer que l'an dernier, c'était 5 ou 10 fois pire, en fait. La façon la plus claire d'énoncer le contraste entre ces deux moments de mon existence, est que, aujourd'hui, c'est « ne rien faire » qui devient/est devenu une exception ( même si c'est fréquent, cela est toujours, et de plus en plus, minoritaire ). Au point que des séances de boulot de l'an dernier, je n'ai pas trop de mal à me souvenir ( tant elles étaient rares ), tandis qu'aujourd'hui je me souviens des jours où je n'ai « vraiment rien foutu, nom de dieu ». Et quand je parle d'activité, c'est finalement valable tout autant pour le boulot relatif à mes études, que pour ce qui tient de l'entretien d'une maison, de la composition musicale ( quoi que cela ait un peu reculé récemment, mais pour de bonnes raisons : « études oblige » ), du fait d'aller chercher des choses en ville, ou de la rédaction de pavés ignobles tels que celui-ci. Lol.</span></p>
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 22-11-2010 17:11:22

<!-- @page { margin: 2cm } P { margin-bottom: 0.21cm } --> <p style="margin-bottom: 0cm; font-weight: normal; text-decoration: none" align="justify"> V )  <span style="font-style: normal">Me resterait encore à signaler une progression on ne peut plus notable sur le plan spirituel et philosophique, dans la mesure où le passage de « pornopornopornopornoporno » à « je m'abstiens et c'est tant mieux, même si c'est pas tous les jours facile » s'est fait dans le même temps que le passage de « le monde c'est de la merde et les gens sont tous cons », à une conception de l'existence que je ne saurais plus résumer en une seule phrase, et qui contient infiniment plus de recul ( du moins j'essaie d'en avoir, du recul ) que les spéculations adolescentes et névrotiques auxquelles je m'adonnais dans mon triste nihilisme de boulevard ( de boulevard ou pas, de toute façon, le nihilisme &hellip; ). Alors, de là à dire qu'arrêter d'entretenir sa dépendance au porno rend plus sage, cela va un peu vite, mais en tout cas cela m'a permis, à coup sûr, de voir autre chose dans mon marasme que les conséquences directes d'un monde qui me prenait pour son bouc-émissaire et qui de toute façon était « trop pourri pour que je prenne la peine de lui donner une chance ». Ce n'est pas tant que je rejette avec dédain ce qui fut mon credo pendant pas mal d'années, mais enfin bref, à un moment donné, je me suis rendu compte qu'il était plus sensé d'essayer de vivre que de taper sans cesse dans des coquilles vides. Sans doute projetais-je une bonne part de ma noirceur et du rejet de mon identité sur le monde, biaisant par là-même mon jugement sur ce qui s'y passait  : et c'est là aussi, le genre de phrase que j'aurais eu peu de chances de sortir l'an dernier. Comme quoi le mot « changement » n'est pas toujours qu'une promesse non tenue.</span></p>
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 22-11-2010 17:11:00

<!-- @page { margin: 2cm } P { margin-bottom: 0.21cm } --> <p style="margin-bottom: 0cm; font-weight: normal; text-decoration: none" align="LEFT"> <span style="font-style: normal">Sur le coup, je ne vois pas grand chose d'autre à ajouter à ce panorama, malgré tout assez rapide, mais ne manquerai pas de l'éditer si le besoin se faisait sentir. Je crois que maintenant que c'est fait, je peux regarder devant moi, et me lancer de plain pied dans cette deuxième année de sevrage. Bien qu'un regard rétrospectif puisse souvent se révéler être un sacré coup de pouce, il est temps désormais de faire un pas, puis deux, puis trois &hellip; et d'explorer de nouvelles terres. Maintenant que je suis sorti de la jungle et ai établi mon camp de base, l'exploration peut commencer. </span> </p>
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Re: Le Sevrage de Morbach
nuage @ 22-11-2010 21:11:26

bonne exploration et découverte Morby http://www.dependance-sexuelle.com/uploads/smil3dbd4dbc14f3f.gif"a toi le monde, a toi la vie ;-)
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 23-11-2010 14:11:29

[align=justify]Je vais donc aller faire un petit tour au dehors, voir si j'y suis, et si l'air y est plus respirable. Cela implique de ne pas venir sur le forum pendant un certain temps, dans la mesure où me séparer au maximum de ma bécane fait partie du programme. "Dehors, c'est pas dedans", comme dirait l'autre.Z'inquiétez-donc pas si je ne reviens pas tout de suite. Au contraire, me voir revenir trop précipitamment sera sans doute le signe que j'ai rencontré des bêtes sauvages, et n'ai pas su m'en débarrasser autrement que par la fuite. Et au fond, ce n'est pas le but, que d'éternellement fuir devant la tâche. La seule chose qu'il faille vraiment fuir, c'est la jungle et ses marécages putrides - ses moustiques, ses sangsues et ses famapouals. Je suis bien content d'en être sorti. Et si c'était à refaire ... [/align][align=justify]Allez, à plus. N'oubliez pas ce que vous dicte votre bon sens. [/align]
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Re: Le Sevrage de Morbach
grandefi @ 24-11-2010 21:11:33

Très intéressante ton analyse après 1 an de sevrage. Beaucoup doivent se retrouver dans tes paroles. En tout cas pour moi c'est un exemple.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 28-11-2010 12:11:07

[align=justify]Bon allez, j'arrête de me tripoter l'ego. Je m'étais promis d'attendre encore quelques jours pour revenir, question de voir si le ciel s'éclairait ou pas, mais je crois qu'atteindre le point de rupture n'a pas grand intérêt de ce côté là. C'est pas facile, pas du tout, même. Je me suis lancé à poil dans l'aventure, me croyant comme immunisé contre les coups qui sans prévenir devaient s'abattre sur ma chère et tendre carcasse. Alors voilà, comme d'habitude, je bloque et, hier comme aujourd'hui, peine à me lancer dans les innombrables projets qui s'amoncellent en vrac sur mon tableau de bord. Rien à faire, c'est comme si la pente devenait plus raide à mesure que l'on progressait dans l'ascension. J'attends le prochain plateau avec impatience, question de pouvoir souffler un peu, même si parfois j'ai comme l'impression qu'il ne viendra jamais. Ce qui me frappe le plus, c'est, une fois les yeux ouverts, l'étendue des dégâts. J'ai bousillé, je bousille, et il est probable que je bousillerai encore. Pourtant il faut que je m'en sorte. Je n'ai pas décidé de m'en sortir pour ne finir qu'à moitié propre, tout de même ! Alors quoi ? De grandes mesures, radicales au possible ? Y aller lentement, progressivement ? Ah, si seulement il y avait un elixir ... Mais j'en oublie l'essentiel : je suis vivant, et toujours sobre, en plus. En fait, la question c'est : pour combien de temps ?[/align]
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 01-12-2010 10:12:54

Si hier j'étais "dévasté", comme j'ai pu l'écrire en prenant quelques notes, aujourd'hui ça se stabilise quelque peu. J'ai pris des décisions, organisé un plan d'attaque, bref : j'ai revu la méthode pour me donner plus de chances d'y arriver. Celle-ci implique notamment de ne plus passer par ici que le mercredi et le samedi matin, pendant une heure maximum pour chaque consultation. Le but  de la manoeuvre étant de ( littéralement ) me désolidariser de mon ordinateur, il y a bien d'autres articles que celui-ci à la loi que je viens d'édicter.  Je me suis rendu compte d'une chose ; l'ordinateur n'est pas pour moi un outil de travail, mais un mode de vie. Je ne me sers pas de lui, je ne fais pas avec. Je suis sur mon ordinateur. Si cela s'avère payant, je détaillerai une autre fois le contenu de ce "Code du virtuel" ; je ne pense pas être le seul cyber-addict en mal de tuyaux ici-bas ...<div align="justify"> C'est drastique, mais je crois qu'aujourd'hui virtuel ne rime plus vraiment pour moi avec liberté ; curieusement j'ai une bien meilleure maîtrise de mon quotidien dès que je m'éloigne des machines ... après 14 ans de dope, il est temps de prendre les choses en main. A la revoyure, les amis.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Cielazur @ 04-12-2010 11:12:15

Je comprends parfaitement ton envie de t'éloigner de l'ordi. C'est une dépendance ça aussi. Tu as fais le bon choix pour toi. N'hésite pas à t'éloigner lorsque tu sens que c'est encore necessaire. C'est une bonne idée de te fixer des plages de consultation à l'avance. Je crois qu'il est important de s'y tenir. J'espere que quand tu lira ce message ca ira mieux pour toi! 
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 08-12-2010 14:12:30

[align=justify]Ouaip, ça va pas mal mieux Cielazur, merci bien ! On remarquera que je passe en début d'après-midi alors que c'était prévu pour le matin, mais l'explication est toute simple ( et je me la fournis pour me rassurer sur ce que je fais ) : ce matin ma mère nettoyait les moisissures dans ma chambre pendant que je bossais sur mon ordi dans le salon. Donc point de vue sécurité c'était pas terrible, étant donné que je ne peux m'enfermer que dans ma chambre ... Malheureusement même dans le sevrage on est parfois obligé de continuer à se planquer, bien que ce soit pour de bonnes raisons cette fois. La technique que j'ai développée il y a une semaine ( et que je continue de développer en la pratiquant ) commence à montrer ses effets. Alors oui, cela fait du bien de ne plus passer des heures à lorgner un écran tout lumineux plusieurs heures par jour, je peux le confirmer ! Cela affermit la cervelle si je puis dire. Il est, de plus, assez curieux de voir le temps qu'on a réellement à sa disposition une fois que l'on s'éloigne des machines : il est, pour ainsi dire, considérable. J'en déduirais donc que l'on n'a pas du tout la même perception du temps ( je parle pour moi, comme d'habitude ) lorsqu'on se branche à sa machine ; c'est un état second où tout est possible et rien ne survient vraiment, où tout semble aller très vite, bien que les pauses soient extrêmement nombreuses ... [/align][align=justify]En fait c'est cela, un ordinateur, qui plus est équipé d'une connexion au Net pas net ; une machine à oublier que les trois-quart du temps ( si ce n'est plus ) que l'on passe dessus, on ne fait rien de bien constructif, parce que sans cesse stimulé et sur-stimulé par les kilotonnes de messages, de divertissement, de vidéos, de sons, de flashs qui ne cessent de nous éloigner de nos préoccupations réelles. Et après on s'étonne que nos problèmes deviennent insolubles ... Bref, aujourd'hui l'air de ma chambre est respirable, j'ai avancé dans mon boulot ( pas tant que ça, mais sûrement plus qu'en mode ordiordiordiordiordi ), et suis parvenu à trier tout un tas de vieilles notes qui s'amassaient depuis des années dans un recoin de mon bureau ; en vue, la constitution future d'un journal regroupant les divers témoignages écrits que je me suis fait de mon état depuis environ 4-5 ans. Mais ça attendra, si possible : aujourd'hui je profite de la tranquillité que me procure ma "double abstinence" ...  [/align]
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Re: Le Sevrage de Morbach
Asmyr @ 08-12-2010 15:12:12

Salut Morbach tout d'abord je suis impressionné par ta signature 1 an et 18 jour de sevrage, on peut dire que tu es sur la bonne voie.Je me faisais un peu la même réflexion, j'ai entamé un sevrage depuis peu, et je me disais qu'effectivement la 1ere cause de cette addiction c'était peut-être l'abus de temps passé sur le PC.Pour le moment je pense encore pas mal (trop) de temps dessus, mais j'ai déjà commencé à :- réduire letemps dessus (je dépasse plus les 23H00 comme avant et je me matte un film à la place)- et le temps que je passe dessus, c'est soit pr venir sur ce forum, soit je le convertis pr faire des choses plus constructives par le passé ; par exemple je vends pas mal d'objets sur internet, et c'est devenue une occupation plus saine que celles que j'avais précédemment. C'est un début,je suis en train de m'imposer une hygiène de vie petit à petit.<p>Bon courage dans ton sevrage.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 11-12-2010 12:12:18

[align=justify]Merci Asmyr, et bon courage à toi aussi.[/align][align=justify]Quelle aventure tout de même ! Hier, crise majeure. Deux heures à lutter pour y voir à peu près clair, entre arrêter mes études de médecine, me flageller de ne pas avoir "réussi" à m'en sortir de ce point de vue, l'envie de continuer malgré tout, le dégoût vis-à-vis des étudiants qui m'entourent, mon envie de sauver le monde, la haine de mon égocentrisme carriériste, le "réalisme", le renoncement, ... un sacré bordel.Cela avait commencé deux jours avant, à vrai dire. Le sentiment d'un coup de mou, des marques d'apathie, une fatigue croissante, ( et pourtant je ne dormais pas forcément plus mal que d'habitude ! ), un ralentissement dans le travail, des discussions avec mes psys qui m'ont pas mal miné, ou du moins qui, je l'ai senti, ont provoqué pas mal de remue-ménage.Mais quelle sauvagerie, nom de Dieu ! Justement la veille au soir je réfléchissais au fait qu'il y avait peut-être des jours meilleurs que d'autres, des humeurs meilleures que d'autres pour réfléchir, qu'il valait peut-être mieux ne pas compter sur les jugements que l'on tirait lorsqu'on était déprimé, que s'exercer à construire une philosophie, même de bazar, ne devait se faire qu'en pleine santé, au mieux de notre forme, et qu'il fallait éviter le fiel et la boue des jours pluvieux ... J'en avais conclu, tiraillé entre des courants contraires, que c'était déjà se museler, et refouler au loin des sentiments qui peut-être avaient le droit à la parole, sans doute même l'avaient-ils par nature, ce droit, et que cette tendance à ne pas écouter ce qui hurlait en moi ces mauvais jours était peut-être le noeud du problème ... [/align]
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 11-12-2010 12:12:31

 Et voilà le résultat : je filais du mauvais coton, m'égarais dès le départ. Donc je m'en suis sorti par le raisonnement ( ce qui est rare ), parce que je ne voulais tout de même pas assister à un pareil spectacle si c'était pour retomber dans les mêmes travers deux scènes plus loin. C'est comme si, sur le moment, j'avais perdu toute notion de contexte, de temps, de patience, tout recul, en fin de compte. Tout apparaissait catastrophique, urgent, terrible, et il ne me restait plus une once d'ironie, d'amour du tragique, ou même d'humour. Tout était borné par l'étau douloureux que je continuais de resserrer sans savoir pourquoi. J'en suis revenu au bout d'un certain temps à mes valeurs de base, à mes plans, au genre de plan qui tient plus qu'une après-midi : tout simplement tenter de m'en sortir pour les partiels approchant, et si je ne suis pas classé, au moins je n'aurai pas baissé les bras. Et ce sera même ça de gagné en expérience de ce que sont des révisions, et en remise au travail, pour les études, et même les temps à venir.  Le plan global, quoi. Je tire une leçon de cette expérience, et j'irai la noter dans mon carnet de bord dès que j'en aurai le temps, et le recul : non pas couper court à toute réflexion lorsqu'on se sent mal, mais se méfier, se méfier au plus haut point de ce qui nous vient en tête et qui présente des élans morbides. Tout ce qui semble allié au désespoir, en fin de compte. Une effusion de sentiments confus et, d'ailleurs, très contradictoires, ne doit jamais être l'occasion de dresser de nouvelles tactiques, ou de nouvelles conceptions, car celles-ci doivent être claires, limpides, même, pour pouvoir mener à quelque chose. Ne pas nier la réalité de conflit intérieur, mais ne pas oublier non plus que c'est bien avec la tête que l'on réfléchit, et non avec le coeur. Etre calculateur, raisonner froidement, et se tenir à ce que l'on a définit comme le plan le meilleur, donne plus de chances que de se laisser porter par un courant sauvage et plein de tourbillons tel que celui qui m'a baladé à sa guise hier après-midi ; on s'y noierait.Je ne sais toujours pas ce qui, précisément, a provoqué cette attaque, mais en tout cas, j'ai intérêt à ouvrir l'oeil. Peut-être est-ce l'écho lointain d'une douleur oubliée, que mes récentes fouilles ont rendu plus audible ? Peut-être est-ce le fait d'agir, enfin, qui me fait peur, et remonte de vieilles problématiques ? Peut-être est-ce simplement le fameux "stress des examens" qui est à l'oeuvre ? Sans doute un peu de tout ça. Nous verrons bien.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 15-12-2010 11:12:36

[align=justify]Je me suis accordé une "trève" hier soir, en raison du fait que c'était la fin des cours, et que je commençais à fatiguer. "Besoin" de faire autre chose que bosser, ne serait-ce que le temps d'une soirée. Comme par hasard, je m'étais fait lundi au mauvaise plaie dans le creux de la main gauche, qui aurait rendu le jeu de guitare quelque peu difficile, idem pour la batterie ... je n'ai même pas eu le temps de penser à mes instruments à vent que l'ordi était déjà allumé.[/align][align=justify]En dehors du fait que cela ait fini à 2h30 du matin ( aspect non négligeable s'il en est ), ça s'est pas mal passé, au moins dans un premier temps. J'ai donc réussi à ne pas trop trainer ; visite de sites "verts", documentaires, j'en ai profité pour écouter un cd que je m'étais acheté il y a peu, posé deux trois notes sur certains morceaux ... Reste que j'ai encore de grosses difficultés à faire autre chose que me maintenir dans un étau limite carcéral, parce que dès que l'heure avance, je recule. Donc, effectivement, passé 23h, je commençais à tourner en rond ( heureusement que je n'ai plus d'accès internet à partir de cette heure là dis-donc ). J'ai aussi eu l'occasion de voir qu'en fait "I am a sex addict", le docu-autobiographique, c'était plus forcément de mon âge. Mais bon, ça faisait tout de même une bonne piqure de rappel : intéressant de voir que la logique dans laquelle s'enfonce le personnage principal, Caveh, est la même logique que celle dans laquelle nous pataugeons tous plus ou moins ici, intéressant de voir comment chacune de ses relations successives se voit biaisée dès le départ, intéressant de voir le temps qu'il a mis à comprendre et à s'en sortir pour le mieux. Intéressant de voir qu'on est pas tout seul. Mais n'est-ce pas déjà l'un des buts de ce forum ? [/align][align=justify]Donc, je ne sais pas trop laquelle, mais une page se tourne. J'ai supprimé le fichier correspondant ( avec celui de "Princess" ), gardant "La maman et la putain" pour plus tard, quand j'aurai le temps de me mettre à le sonder. Pas la peine de garder des fichiers vidéos sur mon PC si je ne compte plus en faire quelque usage que ce soit, n'est-ce-pas ? En attendant, merci Mondom de me les avoir transmis, ils me furent d'une grande utilité fut un temps. Même si je pense qu'il n'est pas forcément bon de les voir trop tôt ( images suggestives ), et que ce n'est en rien nécessaire. [/align][align=justify]- <strike>la "trève" c'était hier, donc aujourd'hui on reprend les même règles que d'habitude, évidemment</strike> - ( EDIT )<p align="justify">Ce qui m'embête, c'est de n'avoir pas trouvé autre chose à faire que de m'occuper de mon ordinateur, mais je suppose que cela aussi ( apprendre à se ménager des pauses en temps de guerre ) nécessite d'y réfléchir plus d'une fois. Allez, bonne route la Compagnie !  [/align]
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 16-12-2010 18:12:06

C'est pas beau les ratures, hein ? Eh ben les crises à répétition non plus ... Je poste un jour "interdit" par un code jamais vraiment approuvé, pour me dire non pas que c'est la dernière fois que je remets tout en question ( on dirait presque que c'est ma raison d'être, à force ), mais que ça devient sérieusement sérieux cette affaire là. Le plan global ne tient pas, a du mal à tenir. Arrivé en période de vacances je sors la tête du bain et ne vois plus à quoi tout cela sert : me crever de la sorte pour un futur de dans 10 ans que je ne pourrai pas apprécier à sa juste valeur lorsqu'il sera devenu présent. Et pourquoi ne saurais-je jamais l'apprécier, ce Morbach-médecin ? Difficile à dire. Il y a deux ans et demi il disait "ne pas avoir le choix", que se lancer là-dedans était la seule porte qu'il restait d'ouverte. A l'époque il n'avait pas encore sorti le nez de la poudre virtuelle. Se trompait-il ? Sûrement. Mentait-il ? Peut-être. Et à quels fins ? Ce que je vois, c'est que maintenant si il veut continuer sur cette route, il doit délaisser sa passion principale, la musique, mais aussi ses valeurs. J'en ai assez entendu dans le milieu comme ça, je crois, pour pouvoir dire qu'ils me donnent la gerbe, ces types là. Les étudiants, d'une année ou d'une autre, leurs beuveries, leur inconséquence, leur cupidité, leur superficialité. Et puis, vous allez rire, mais il y a eu le choc : mon prof principal de biologie, que je vénérais pour son savoir, fume. Si lui peut fumer, alors l'érudition n'est peut-être pas la solution à tout ( ce qui remet en cause un dogme imprimé en moi vers mes 6-7 ans, c'est dire ). C'est pourtant évident que savoir ne rend pas, en soi, plus sage ou plus intègre, mais peut-être avais-je omis ce truc là en me mettant à croire que me gaver de savoir sur le corps humain et son fonctionnement m'apporterait ce que je cherchais. A savoir, d'abord, la sérénité. Mauvais calcul, donc. Des études trop lourdes, des gens trop fats et trop corrompus par les perspectives de leur concours, par le système cannibale dans lesquels ils s'insèrent pour finir pour les 3/4 en piteux état : mais qu'importe ? Que le meilleur gagne ! Je veux bien que le meilleur gagne, l'émulation a aussi ses vertus, mais pas au prix de bouffer des sandwichs industriels chaque midi, pas au prix de manquer systématiquement de sommeil, pas au prix de ne plus pouvoir participer un minimum à la vie politique de mon pays, de ma région, pas au prix de n'avoir plus pour perspective que celle de devancer mes concurrents pour mieux satisfaire mes proches, pas au prix de laisser mes instruments prendre la poussière, pas au prix d'apprendre à l'emporte pièce, superficiellement, dans des conditions déplorables, pas au prix, enfin, de n'être plus qu'un rouage supplémentaire dans ce système, un futur "producteur de soins", entre le croque-mort et le boucher, à m'acharner sur le sort de types foutus jusqu'à la moelle parce qu'on aura pas su leur donner la main au bon moment. Et puis, quitter la drogue pornographique pour m'aliéner insidieusement ailleurs n'était pas vraiment l'objectif que je m'étais fixé. Et n'est toujours pas au goût du jour, j'en suis bien heureux.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Grany @ 16-12-2010 19:12:37

Bonsoir Morbach , je t'avoue ne pas avoir compris le but de ton dernier message , par contre j'aimerais savoir ou tu est en niveau temps passé sur l'ordinateur ? car biensur ce n'est pas parceque tu viens pas sur orroz que tu est pas sur l'ordinateur. Sinon tu parlais d'addictions aux jeux vidéos , tu joué combien d'heures par jours ? Sa à était facile de s'arrêter du jour au lendemain ? J'espère que tu vas bien , à bientôt.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 16-12-2010 19:12:13

Le but ( si il doit y en avoir un ) tenait en plusieurs choses : ne pas oublier à l'avenir que même sans drogue j'aurais eu des doutes sur mon choix de filière, marquer le coup et réussir à formuler clairement qu'une page se tourne ( mais manifestement je ne suis pas assez clair ). Voir et montrer qu'arrêter de se droguer ne suffit pas. Cela ouvre les yeux. Et justement, je crois qu'ils commencent à s'ouvrir. Depuis le 1er décembre je n'allumais plus d'ordinateur que pour le boulot ou pour venir ici, deux fois par semaine, le mercredi et samedi matin, jamais plus d'une heure pour chaque. J'ai dérogé à la règle mardi soir, et y retourne de plus en plus. J'ai besoin de revenir à ma musique, de chercher d'autres voies ( dans l'écologie, pour le moment ), et de penser à autre chose qu'à ces foutues études. Je sais, c'est triste de rompre une période "clean" de virtuel comme ça, mais je commençais à avoir des doutes sur tout, et j'avais besoin de faire des recherches. Pas encore de perte de temps massive, mais c'est ce qui menace d'arriver si je ne constitue pas un nouvel ordre auquel me tenir.Les jeux vidéos ? Variable, mais rarement moins de 2-3 heures par jour passé mes 12 ans. Et ça n'a fait qu'augmenter. Des nuits courtes, voire blanches, des vacances enterrées, des amis déjà peu nombreux que je ne voyais plus, un haut degré d'aliénation. Pour moi, la pire année aura été celle de 2007, sur tous les plans ( jeux vidéos, pornographie, angoisses, mutilations,  sommeil de très mauvaise qualité et insuffisant, nombreux pétages de câble, etc... ). En fait, comme tout est lié, arrêter les jeux vidéos alors que j'avais arrêté de me tirer sur la tige a été d'une facilité assez déconcertante. C'était début avril dernier, et ce n'était pas la première fois que j'essayais : depuis 2005 j'avais tenté de me passer totalement de jeux vidéos, de réduire les doses, de poser des systèmes de "récompense" ( il fallait travailler pour avoir droit aux jeux vidéos ), sans jamais parvenir à quelque amélioration tangible. Mais cette fois, ça a marché : pour imager un peu le tout, on peut dire qu'avoir retiré le poignard que j'avais dans le bide ( la porno ) m'a permis de me plier pour enlever l'écharde que j'avais dans le pied ( les jeux ). Je ne sais pas si je vais bien, j'espère que oui, moi aussi. Ce qui me tracasse, c'est de ne pas arriver à savoir si cette remise en question de mes choix passés est le fait d'une crise liée à mon instabilité habituelle, ou si je peux vraiment me permettre de me prendre au sérieux. A plus.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 19-12-2010 12:12:09

J'ai des doutes, constamment, sur l'avenir. J'ai perdu du temps et j'en perds encore.Sans doute ai-je pris peur devant l'ampleur de la tâche, quand une rechute aurait été tellement plus simple ... Les sentiers inconnus, y'a pas mieux et y'a pas pire. Je vis comme une victime de mon propre hiver atomique. Et maintenant ?<p>Surtout, ne pas rechuter. Non, ne pas rechuter.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 19-12-2010 14:12:07

C'est con ; en fait ce que je fais là, c'est une super mauvaise pub' pour le sevrage. Après plus d'un an, j'en suis encore à me tirer une balle dans le pied à la première occasion. Même si j'ai arrêté de compulser, j'ai du mal à faire flotter mon frêle esquif : est-ce normal qu'il prenne l'eau de la sorte ? C'est comme si quelque chose s'était cassé l'été dernier. Je n'ai pas été durablement tranquille depuis un moment, et la joie des débuts me paraît peu de choses devant la mollesse actuelle. Toujours la même histoire. Les gars, c'est pas parce que j'ai un mal fou à me sortir de la vase en ce moment que tout ça ne valait pas le coup : j'ai passé de super moments sans la crève pornophage, et je ne renie en rien tout cela. C'est juste que je ne vais pas encore assez loin, j'ai comme qui dirait un blocage. Cela passera, ce n'est qu'une question de temps et de réflexion. Ouvrir les yeux ça pique ; mais c'est de ma faute, il ne fallait pas les fermer.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 23-12-2010 21:12:37

[align=justify]Je me suis demandé si j'avais encore ma place sur ce forum, dans la mesure où je ne faisais qu'apporter des mauvaises nouvelles ces temps-ci, et qui de surcroît n'avaient rien à voir ( en tout cas vu de près ) avec la porno-dépendance. Mais est-ce bien grave ?C'est comme si je me sentais un peu coupable de vous resservir la même sauce à chaque fois ( celle du type qui lance son fil de canne à pêche loin en avant, sans jamais rien attraper ), tout en me disant que je n'ai pas à m'en vouloir, que c'est mon parcours et que ce n'est pas parce qu'il est truffé de nids-de-poule que pour autant je dois m'en sentir honteux. Il y a comme une nécessité de produire de la réussite, nécessité que je suis sans doute allé inventer pour m'emmerder pour pas cher. Est-ce vraiment bon que de se dire : "Reviens quand ça ira mieux ?". Est-ce qu'on doit cacher le caca sous prétexte qu'il pue ? Est-ce que l'entraide se résume à un phénomène d'annonce, avec réussite à l'appui ? <p align="justify">Oui et non, mais en tout cas, si entraide signifiait "partage de nos victoires personnelles", on serait sans doute bien moins nombreux à poster. La question ce n'est pas tant ce que l'on poste ( dans certaines limites ), mais plutôt l'optique dans laquelle on le poste. Si je me dis que je remplis une urne au quotidien, c'est pas très bon. Si je me dis que par "décence" ( ou plutôt par orgueil ) je ne parle que des bons moments, j'occulte une grande partie de l'histoire. Si je me dis que je le fais pour m'aider à faire le point, ça a peut-être une chance d'être utile. Parce que faire le point c'est marquer une étape, et que marquer une étape ne veut pas dire "aller bien". C'est avancer ( du moins essayer ), voilà tout. La vie ( la vraie ) n'est pas un long fleuve tranquille. [/align]
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Re: Le Sevrage de Morbach
Mondom @ 23-12-2010 21:12:01

... et c'est aussi bien, on s'ennuierait s'il n'y avait pas aussi les obstacles. Tu vois, moi j'ai hésité avant d'exposer mon épisode des derniers jours... Je me demandais si je risquais de déstabiliser d'autres, je me la racontais en pensant que j'avais une responsabilité d'incarner ici la réussite du sevrage... Mais en fait, tous ici ne sommes que des utilisateurs, et ce que nous apprenons nous ne le transmettons pas, nous ne faisons que le déposer, avec une éventuelle possibilité de la partager, si celui qui le ramasse en fait la démarche de son côté. Alors l'acte d'humilité c'est aussi de ne pas se poser la question de savoir si ce qu'on écrit est bien pour les autres, c'est avant tout de l'écrire parce que c'est ce qu'on ressent. C'est un des enseignements de DASA, ça aussi, de témoigner sans attendre de réaction, de réponse ou de débat sur son propre cas... C'est plutôt utile même si ce n'est qu'un outil parmi d'autres. Le forum fonctionne un peu différemment sans doute, mais il ne faut pas laisser notre ego (toujours lui!!) prendre le clavier à notre place.<p>La vraie question, sur le plan de l'utilité, est de savoir si ce qu'on fait ici est utile POUR SOI-MÊME. Et i les autres en tirent quoi que ce soit, c'est eux qui le font avec leur réflexion, et ce n'est pas grâce à notre merveilleuse qualité littéraire ou analytique.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 23-12-2010 21:12:15

Disse:
Mondom a écrit: La vraie question, sur le plan de l'utilité, est de savoir si ce qu'on fait ici est utile POUR SOI-MÊME.
D'accord sur le principe : disons que ce qui m'ennuie, c'est, comme je le disais le mois dernier, qu'il n'y a que très peu de témoignages sur l' "après". Autant jusqu'ici je me servais des apports ô combien nombreux des membres en matière de défense contre les pulsions, de gestion des angoisses, de compréhension des mécanismes de compulsion, etc...Autant je me trouve à un stade où il m'est donné d'aller plus loin, puisque la Bête semble commencer à me lâcher un peu la grappe, et je ne sais trop que faire du haut de mes 19 ans et demi ... Ce n'est pas comme si des générations de dépendants repentis pouvaient livrer leurs leçons ici bas ; les rares à s'en sortir se barrent ( et quelque part ils ont bien raison ). D'où l'idée que cela sert bien à quelque chose de poster, je veux dire, pour les autres. Là, tu vois, j'aimerais comprendre ce qui me tracasse vraiment ces temps-ci : évidemment il s'agit de mon cas, qui a ses particularités, mais il me semble bien que j'ai fait des choix en matière d'études qui ne me conviennent plus, et en même temps j'ai peur d'être encore en train de me mentir quand je me dis cela. Il manquerait, si cela pouvait se faire, un art de déterminer si, oui ou non, on est encore en train de se fourvoyer sur ses propres intentions. Et malheureusement les virtuoses potentiels se taillent ou se taisent ... Ou alors je me fais des noeuds à la tête inutilement. La question serait : jusqu'où va le changement ? Et donc, la question qui va avec : quelle est l'étendue de la gangrène ? Bien sûr il n'y a que moi pour répondre à ces questions, et il n'y a pas de recette miracle : toute ma vie je serai sans doute à combattre pour sortir des impasses que constituent certains de mes raisonnements. Ce sont souvent les contradictions les plus visibles et/ou impossibles à résoudre qui me tiennent en laisse : je cherche une aide qu'on ne peut m'offrir.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Mondom @ 23-12-2010 22:12:01

Sans doute que par principe l'après c'est... après, et ce n'est plus ici. Après c'est quand on n'a plus d'utilité à traîner ici et à y écrire. C'est quand l'égo est suffisamment rebidulé pour qu'on n'écrive pas SON témoignage de SON après. Ce n'est pas égoïste, c'est tout le contraire. Tu es tracassé par des questions qui te concernent toi, et ne dois pas espérer trouver ici de l'aide sur la suite de tes études... Ici on n'est que sur le forum des pauv'branleurs tu sais... Autant c'est parfois intéressant de mesurer ce par quoi d'autres pauv'branleurs sont passés ou passent, autant pour autre chose il n'est pas utile de se servir de ce forum ou même parfois de l'internet...Je crois qu'il faut éviter de penser que ce qu'on écrit sert aux autres, parce qu'alors on oublie de le faire pour soi-même et cela perd de son utilité pour soi, DONC pour les autres... On est tenté de formatter ce qu'on écrit, de s'écouter témoigner... J'ai appris encore bien des choses que je ne soupçonnais pas sur moi-même, et sur la dépendance (la mienne) ces derniers jours. C'est évidemment un peu douloureux, mais contrebalancé par le positif que cela m'offre. J'ai réussi à me mettre simplement devant le choix, entre le calimérisme misérabiliste et le droit-devant... Et j'ai pu choisir la deuxième option, et je pense que ça représente une évolution immense chez moi.Oui, on peut se fourvoyer sur ses propres intentions, sur ses propres ressentis. Mais pour moi, le parcours de sortie des addictions m'a permis de m'apprendre à mieux gérer tout ça. A mieux appréhender mes ressentis et à mieux accorder les différentes sphères du monde dans lequel je vis (mon égo, les autres habitants de la planète, mes aspirations etc) et leur interdépendance. Ma clairvoyance que j'appellerai pompeusement "sagesse" m'aide à moins naviguer à l'aveugle. Tu fais depuis ton arrivée preuve d'une maturité étonnante je trouve, et il n'y a pas de raison que tu n'évolues pas vers une sagesse toujours grandissante. La fin du parcours de ta vie n'arrivera qu'à ta mort, et c'est une bonne chose.Je crois personnellement que les limites de la rééducation sont de l'ordre du fondamental; on ne peut pas remonter jusqu'avant sa naissance, avant le développement premier de son être. On peut bidouiller plein de choses mais pas tout. Il faut faire avec et le mieux on sait faire le mieux on se débrouille et le mieux on vit. La perfection n'existe toujours pas et n'existera jamais, et en fait c'est là aussi une bonne chose. Il faut accepter que tu ne pourras jamais comparer entre deux décisions parce que tu n'as qu'un chemin et tes choix doivent ête assumés sans remords qui te boufferaient.Tu as le choix, tu as tous les choix. La liberté c'est d'exercer cette faculté de choisir, qui paradoxalement restreint tes choix en s'exerçant même... "Ne s'use que si l'on s'en sert". Et aussi, sans doute, "ne sert que si l'on en use"?
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Re: Le Sevrage de Morbach
nuage @ 23-12-2010 23:12:40

La loi des choixLe choix fondamental de l'existence, c'est le choix entre l'expansion et la contraction, entre une manifestation positive et une manifestation négative de nos énergie de création et d'expression. Quelles que soient les circonstances, nous avons le pouvoir de choisir dans quelle direction nous irons...Nous sommes tous des héros.Appelez-les, et les héros,se lèveront. (Anonyme)La plupart des créatures vivantes ont relativement peu de choix conscients a faire, le plus souvent, c'est l'instinct de survie ou d'adaptation qui décide a leur place. Au contraire, le pouvoir de choisir dont disposent les humains est d'une très grande portée. Notre vie quotidienne consiste en une série de choix et d'utilisation de notre libre arbitre, le choix entre rester au lit et se lever, le choix des aliments au petit déjeuner, le choix de ce qu'on va faire durant la journée, va-t-on changer de profession, retourner aux études, rompre avec quelqu'un, et ainsi de suite.Suivant les circonstances, il se peut que notre choix soit grand ou limité. Une maladie mentale ou quel qu'autre incapacité peut fausser ou limiter notre liberté de choisir alors que la clarté d'esprit a pour effet de l'accroître. De toute évidence, étant donné que nous sommes pas tous dans la même situation, le choix n'est pas le même pour tous, une personne riche, par exemple, peut choisir d'aller dîner en Europe, une personne vivant dans un pays pauvre peut choisir de manger mais ne pas trouver de nourriture. Une personne qui est cloué au lit peut choisir d'aller courir dans les champs mais ce trouver dans l'impossibilité de le faire, sauf dans son imagination. Les circonstance physiques peuvent en effet nous limiter physiquement. Mais la loi des choix s'occupe du pouvoir et de la responsabilité que nous avons de choisir la façon dont nous réagissons aux circonstances extérieures, pouvoir que nous ne perdons pas tant que nous vivons.Il fut vivre puis il faut mourir, le reste est a notre choix. (Anonyme)Nous avons parfois l'impression que ce n'est pas nous qui choisissons, mais notre famille, nos employeurs, nos amis, le hasard ou Dieu. Par exemple, si notre employeur nous dit, il faut que tu travailles après les heures régulières sans quoi je vais être forcé de te congédier, nous pouvons croire que nous n'avons pas le choix. Mais bien sur que nous avons le choix pour peu que nous soyons conscients que chaque choix a des conséquences.Nous pouvons choisir un chemin plus facile ou plus difficile. Nous choisissons rarement le chemin le plus difficile a moins d'être convaincus qu'il nous apportera plus de plaisir a longue échéance ou qu'il nous mènera a nos buts plus rapidement. Moins nous avons de fausses croyances ou de croyances limitatives, plus grande est notre liberté de choisir.Nous devons aussi être attentif aux messages qui nous parviennent du subconscient sous la forme d'intuitions. Notre subconscient peut choisir de vivre telle expérience, d'attirer telle personne dans notre vie, et même si les résultats ne plaisent pas toujours a notre être conscient, nous pouvons être sur que c'était ce que nous avions besoin de vivre ou d'apprendre. Lorsque nous respectons la loi des choix, notre conduite devient plus volontaire et nos choix de plus en plus éclairés, nous assumons la pleine responsabilité de nos décisions et nous cessons de considérer la vie comme quelques chose qui nous est arrivé. Au lieu d'errer dans la vie, en se demandant si on est sur le bon chemin ou avec la bonne personne ou dans le bon domaine, il faut reconnaître qu'on a soi-même choisi les gens et les situations de sa propre vie. De cette reconnaissance découle le pouvoir d'accepter nos choix, de prendre la responsabilité de notre vie, et peut-être aussi de faire de nouveaux choix. C'est dans les situations ou nous nous sentons le plus démunis qu'il faut se souvenir de notre pouvoir de choisir.Nous pouvons choisir d'être en expansion ou en contraction, de bâtir ou de détruire, dans les 2 domaines clés que sont la créativité et l'expression. Nous avons tous une énergie de vie créatrice et nous jouissons tous de la faculté d'exprimer ce que nous sommes. Nous pouvons choisir de créer et de nous exprimer dans un sens plus positif ou plus négatif. Nous n'avons pas toujours l'impression d'avoir le choix, quelquefois nous sentons que nos énergies créatrices et d'expression sont nulles ou déficientes. Il se peut que nous ayons peur ou nous sentions bloqués. Pourtant, mieux nous comprenons que nous avons le pouvoir et la responsabilité de choisir la voie dans laquelle nous dirigerons notre énergie créatrice et la forme que prendra notre expression, mieux nous nous acquittons de cette charge.<span style="font-size: large">Choix et créativité</span>Nous créons pour construire, ou nous créons pour détruire, de toute façon, notre énergie créatrice trouve une expression.Tout ce qui existe est fait d'énergie, et l'énergie peut se manifester d'un bout a l'autre du spectre, du plus positif au plus négatif. Par exemple, l'électricité peut illuminer une ville ou enlever une vie. L'argent est aussi une forme d'énergie, nous pouvons utiliser cette énergie positivement ou négativement, soit en donnant a des oeuvres de charité ou en  prenant des vacances bien méritées, soit, par exemple, en engageant quelqu'un pour commettre un crime.La créativité est une énergie explosive, dynamique, qui a besoin d'une expression, elle a besoin qu'on l'utilise et qu'on la fasse circuler. Cette énergie est une lame a 2 tranchants, si on ne l'utilise pas a des fins constructives, elle devient force de destruction. Si notre énergie créatrice se trouve a être complètement bloqué, comme un eau torrentielle qui rencontre un mur, elle se retourne contre nous et se met a exercer une pression douloureuse a tous les plans, physique, affectif et mental.Les arts, la musique, la peinture, la sculpture, l'écriture, l'art de l'acteur sont quelques exemple de création possible, mais on peut aussi donner un expression pleine et satisfaisante a son énergie créatrice en ayant et en élevant ses enfants, en trouvant des solutions innovatrices a des problèmes d'affaires et de la vie courante, en faisant du jardinage ou en soignant des animaux. Nous pouvons appliquer l'énergie créatrice a tout ce que nous faisons, y compris la guérison, l'artisanat, la décoration et mille autre activité.Pablo peut devenir artiste, Théodore peut devenir faux-monnayeur, Karina peut devenir guitariste, Marguerite peut devenir une voleuse a la tire. Telle personne peut se servir du langage pour raconter des histoires, telle autre peut utiliser le même langage pour raconter des mensonges. Tout cela pour illustrer le travail de l'énergie créatrice dans le positif ou le négatif.Plusieurs prisonniers sont très créatif, ils peuvent peindre, dessiner, chanter, jouer la comédie, écrire merveilleusement bien, mais ils ont dirigé leur créativité dans les voies négatives, ils ont organisé des vols de banque, arnaqué des gens, menti, etc etc.Soit qu'une énergie créatrice bloqué se manifeste par des symptômes et des maladies physiques, soit qu'elle se décharge dans l'abus de d'alcool, de drogue, de nourriture, de sexe, de jeux, etc. Lorsque de tels abus se répètent trop souvent, deviennent irrépressibles ou durent trop longtemps, ils risquent de dégénérer et véritable dépendances et obsessions. De la même manière que nous en sommes venus a reconnaître que nous avions plus ou moins choisi la façon dont notre énergie créatrice s'est manifestée par le passé, nous <span style="background-color: black"><font style="background-color: #ffffff">pouvons apprendre a ouvrir et a diriger nos énergies de sorte qu'a l'avenir elles servent a inspirer et a soutenir les autres et qu'elles nous apportent a nous des récompenses plutôt que des punitions. Peu importe le passé, que notre énergie ait été bloquée ou qu'elle ait servi a détruire, tout peut changer du moment que nous exerçons notre pouvoir de choisir. En choisissant d'exprimer notre énergie créatrice par des geste positifs, porteur d'espoir et de vie nous pouvons changer le cours de notre vie</span><b../../../font><span style="font-size: large">L'expérience du choix créateur</span>1- Songez aux formes que prend votre énergie créatrice. <ul><li>Votre énergie se déverse-t-elle dans des projets et activitées créatrices ou est-elle bloquée? </li><li>Si votre énergie vous semble être bloquée, éprouves-vous des symptômes physique? </li><li>Comment pourriez-vous utiliser cette énergie d'une façon agréable et constructive? </li></ul>            -Faites-vous de l'exercice?            -Prenez-vous de la drogue?            -Prenez-vous de l'alcool?            -Sentez-vous le besoin d'un soulagement sexuel?2- Le choix de réponses offert ci-dessus n'entraîne aucun jugement moral, il n'y a pas de bonne ou de mauvaise réponse, il n'y a que des façons plus ou moins constructives d'utiliser la créativité. <ul><li>Comment choisirez-vous d'utiliser votre créativité a l'avenir? </li><li>Exercerez-vous votre pouvoir de choisir? </li></ul><span style="font-size: large">Applications du choix créateur</span> <ol><li>Dressez la liste des usages les plus constructif et les plus destructifs que vous avez faits de votre créativité </li><li>A la lumière de cette liste, songez a la vie que vous aimeriez vivre a l'avenir. Vous pouvez choisir de ne faire aucun changement ou vous pouvez prendre un risque et tenter quelques chose de nouveau. </li><li>Si vous avez des problèmes reliés aux drogue, a l'alcool, a l'alimentation, aux jeux, ou  a la sexualité, voyez si l'une ou l'autre des suggestions suivantes ne pourrait pas vous aider a transformer vos énergie et a changer votre vie. </li></ol><ul><li>Joignez-vous a un groupe comme les A.A., N.A., ou a tout autre groupe de soutien, dans le cas de dépendances le soutien d'un groupe est essentiel. </li><li>Engagez-vous a suivre un entraînement physique qui vous servira d'exutoire et de contrepoids en remplacement des dépendances. </li><li>Trouvez un conseillez ou un thérapeute qui vous aidera a découvrir les causes profondes du problème. </li></ul>   4. Si vous avez évité, a cause de l'insécurité ou parce que vous aviez peur de ne pas être assez        bon, de cultiver vos habilités créatrices, envisagez de nouvelles possibilités, faites le saut et exprimez        votre créativité. <ul><li>Inscrivez-vous a un cours d'art, écrivez des histoires ou un journal quotidien, adonnez-vous a un hobby ou a une forme d'artisanat, aidez quelqu'un a résoudre un problèmes, travailler au jardin ou faites du bénévolat etc. Chacune de ces activité est un exemple positif de créativité. </li></ul><span style="font-size: large">Choix et expression</span>Nous nous exprimons de façon constructive, ou de façon destructive, de toute façon, notre énergie d'expression se manifeste.L'énergie d'expression a besoin d'un exutoire. Le plus souvent nous nous exprimons par la parole, mais un art de la scène, les arts en général et l'artisanat fournissent également l'occasion d'exprimer qui nous sommes et ce que nous ressentons.L'expression est autre choses que le simple fait de parler, d'échanger des idées ou des informations. Cette énergie est émotive, c'est l'expression des émotions, ces émotions sont le signe qu'une colère, une tristesse ou une peur cherche a se manifester. Ces émotions peuvent aussi signaler la présences d'une joie ou d'une inspiration qui exige aussi une expression.Si nous freinons l'expression de nos émotions, ce blocage contribue a l'apparition de maux physique (ulcères, maux de dos, de tête, tensions et raideurs musculaires etc) et mental (anxiété, angoisse etc) de toute sorte. Mais nous pouvons nous régénérer et nous fortifier en prenant les mesures nécessaires pour guérir le corps et notre mental en même temps que nous prenons de nouvelles habitudes et créons de nouvelles formes d'expression libre et franche. On peut canaliser son énergie créatrice tout seul, par exemple en faisant de la peinture, construisant des modèles réduits, mais l'énergie d'expression implique une relation a autrui, il faut que quelqu'un reçoive notre expression, quelqu'un qui soit prêt a écouter, a regarder et a goûter le fruit de nos efforts. Ce public peut être composé d'autre adultes ou d'enfants, ou même d'animaux (ceux qui savent écouter sans porter de jugements ou jeter de blâmes).Chez certains, l'énergie d'expression commence par se manifester dans les tête-a-tête mais a mesure que leur confiance augmente, le besoin d'expression augmente aussi et finit par toucher un publique de plus en plus large. Quelle que soit la forme que prend notre expression, elle communique, suscite et inspire des émotions et des sentiments.Une expression positive prendra la forme d'une communication inspirante, enthousiaste et constructive, qui réjouit l'âme et l'esprit. L'expression négative se manifeste par des calomnies, des plaintes, des critiques ou des jérémiades. Elle abat, blesse ou détruit et elle peut vous déchirer quelqu'un en mille morceaux.Ceux qui ont une abondance d'énergie d'expression ont le pouvoir d'élever les âmes ou de les rabaisser. Une fois qu'ils ont pris conscience de ce pouvoir, ils peuvent apprendre a diriger cette énergie de façon responsable et constructive.Que nos émotions nous semblent positives ou négatives, nous pouvons toujours les exprimer de façon constructive. En nous mettant a l'écoute de nos sentiments et de nos émotions authentiques puis en les libérant, nous pouvons générer des forces insoupçonnées d'énergie, d'intégration et de guérison. En privilégiant une expression positive je ne suggère pas de renier ou de réprimer sa colère, sa peur ou sa tristesse dans le seul but de garder la tête froides, ou la tête au dessus de l'eau. La colère, la peur, la tristesse et toute les émotions négatives peuvent aussi être exprimer de façon négative ou positive. Par exemple, si nous sommes en colère, nous pouvons engueuler quelqu'un ou nous pouvons lui dire quelques chose comme, je suis en colère présentement a cause de ce tu as fait, et cela fait un mur entre nous et je ne veux pas de ça. La loi des choix, lorsqu'elle a trait a l'expression, nous rappelle qu'a long terme, une expression honnête de toute nos émotions nous sera profitable et améliorera grandement nos relations, la loi de l'honnêteté s'applique de la même façon.En vérité, l'expression, la plume, est plus puissante que l'épée. Une expression mal intentionnée peut permettre a des dictateurs de prendre le pouvoir et de manipuler des nations entières, elle peut salir des réputations et détruire des vies. Par contraste, les plus émouvantes création artistique et les discours les plus éloquents de l'histoire ressortent brillamment en nous montrant comment l'énergie d'expression peut apporter de la beauté dans ce monde tout en nous incitant a l'action et au changement.Même dans la vie de tout les jours, notre façon de nous exprimer compte pour beaucoup dans notre bonheur et dans celui de nos proches. Nous avons le choix.<span style="font-size: large">L'expérience du choix d'expression</span>1- Réfléchissez aux questions suivantes: <ul><li>Quand, pour la dernière fois, vous êtes vous exprimé de façon négative devant quelqu'un? </li><li>Lorsque vous vous exprimez de façon négative, avez-vous remarqué que sur le coup vous vous sentez pleinement autorisé a le faire? </li><li>Comment vous sentez-vous durant et après vous être exprimé de façon négative? </li><li>Quand pour la dernière fois vous êtes vous exprimé de façon positive devant quelqu'un? </li><li>Lorsque vous vous exprimé de façon positive, par exemple en faisant un compliment, ou en exprimant un sentiments de colère d'une façon constructive qui ne portera pas atteinte a la relation), avez-vous remarqué comment l'énergie positive revient vers vous? </li><li>Comment vous sentez-vous durant et après vous être exprimé de façon positive? </li><li>En pensant aux réponses que vous donnez a ces questions, vous pourriez imaginer ou même répéter mentalement des façons plus positives d'exprimer vos émotions. </li></ul><span style="font-size: large">Application du choix d'expression</span> <ol><li>Rappelez-vous la dernière fois que vous avez exprimé vos émotions de façon négative. </li><li>Songez que lorsque nous émettons une critique, nous n'exprimons pas nos sentiments, nous transformons ce que nous ressentons en jugement. Revivez la scène en mettant par écrit ce que vous ressentiez mais cette fois en l'exprimant d'une façon directe et honnête. Petit truc, au lieu de dire il ou elle comme dans il m'enrage! elle fait toujours ça! dites toujours je, exemple, je m'enrage quand.. </li><li>A la prochaine occasion, mettez en pratique ce que vous avez appris aujourd'hui </li></ol>
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 24-12-2010 11:12:01

Merci Dom', ça résume bien ( et en mieux ) ce que je pensais : avec une petite touche sur la liberté qui est assez rassurante, en fin de compte. "Ne s'use que si l'on s'en sert, ne sert que si l'on en use", tu as l'art de la métaphore et de la formule dis-donc.Nuage, c'est sympa de restituer un travail qui a dû te prendre pas mal de temps, mais j'ai toujours eu du mal avec les conceptions super-manichéennes, et le côté positif/négatif je t'avouerai que je peux pas ...Ceci dit la première partie ( avant "choix et créativité" ) paraît assez intéressante ; le développement d'une conception particulière de ce qu'est le choix, avec une bonne dose de recul sur la question. C'est juste que le fait de catégoriser les formes d'expression humaines de façon binaire me paraît quand même vachement réducteur. Je ne sais pas si c'est du taoïsme prédigéré sauce new age, mais enfin tout axer autour d'une dualité souffrance/bien être pour juger de ce qui est bon ou pas ( positif ou négatif ) sonne un peu discours sectaire, de par la simplification à l'extrême que cela opère. Des conseils intéressants sont prodigués, j'entends bien, mais ils reposent sur une base théorique limite dangereuse. Précision inutile : ce n'est que mon avis.Edit : en faisant deux trois recherches sur ces "lois" ( dont fait partie "la Loi des choix" ) je tombe évidemment sur Dan Millman, sur "Votre chemin de vie" dont sont tirées les tirades ici reprises, ses best-sellers, mais aussi des liens avec la numérologie, diverses sciences occultes, etc ... Ce que je n'aime pas chez ce genre de gourou américain, c'est que non seulement il tient un discours des plus vagues et réducteurs ( et donc interprétables à souhait par son corpus de fans ), mais en plus que l'on sent toute la logique commerciale qui se dessine, à peine passé la page d'accueil de son site officiel :http://www.peacefulwarrior.com/videos-seminarshttp://www.peacefulwarrior.com/contact-us/inviting-dan-to-speakhttp://www.peacefulwarrior.com/store/gifts-apparel/105-wisdom-inspiration-cards( tant qu'à faire, on a plus qu'à s'offrir ses magnifiques cartes pour Noël )Je n'ai pas envie de me présenter comme un chasseur des Miviludes, mais franchement j'en ai ras-le-bol que parmi les paumés de la Terre - dont je fais partie - il y en ait tant qui se jettent corps et âme dans des discours aussi décérébrants que malsains. Franchement, est-ce que j'ai à attendre d'un ancien prof d'éducation physique reconverti dans le "spirituel" qu'il me donne une méthode "infaillible" pour trouver le sens de ma vie ? Et pourtant c'est ce qu'il prétend, à peu de choses près ( et ce notamment à partir de ma date de naissance ) :http://www.peacefulwarrior.com/life-purpose-calculator Sa page de liens externes mène notamment au site "Truth Contest" qui se conçoit comme un outil pour répandre la "Vérité", et à d'autres pépites très intéressantes qui aident à comprendre chez qui on met vraiment les pieds ;http://www.peacefulwarrior.com/linked-resources J'imagine qu'avec tous ces commentaires peu valorisants, je dégage de nombreuses "ondes négatives", ne sais pas "orienter mon énergie créatrice vers des buts plus positifs". Ai-je oublié de préciser qu'une bonne partie de ma famille est déjà versée dans ce genre d'âneries et que cela aide sans doute à ce que mon poil se hérisse ? Désolé ... et merci quand même.
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Re: Le Sevrage de Morbach
nuage @ 25-12-2010 04:12:09

sans tomber dans l'extremiste, reste que tout ca porte a reflechir..que ce soit un paumé ou quoi que ce soit d'autre..
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 25-12-2010 12:12:52

Quand je dis "tous les paumés de la Terre" je ne parle évidemment pas de Dan Millman, maisde ses supporters potentiels. Je suppose qu'il sait très bien ce qu'il fait, lui. Bien sûr on peut aussi ne voir que le contenu, qui plus est de façon partielle, et n'interroger que quelques lignes, quelques paragraphes soigneusement choisis pour voir si on peut en faire quelque chose, sans penser à la personne qui énonce ce contenu. Mais il faut voir aussi d'où cela vient et à quoi cela mène, ne pas se contenter de voir les quelques arbres qui cachent la forêt. Soit ce type est dingue ( ce qui m'étonnerait ), soit il se fout bien de la gueule de son fanclub. Cela donne à réfléchir ? Non mais sérieusement, nuage, regarde un peu ça : http://www.peacefulwarrior.com/life-purpose-app-newsTu as vu la chance qu'on a ? Dan Millman nous propose son application pour iPhone, permettant de déterminer ton chemin de vie à partir de ta date de naissance. Le fameux truc dont j'avais parlé hier, repose d'ailleurs sur des principes de numérologie si j'ai bien compris, un truc très très sérieux donc ... Etant né le 25 Juin 1991, je suis 33/6, et toi, nuage ? La description de mon cas est tout simplement "horoscopique" : un conseil, renseigne toi sur l'effet Barnum et son usage par les charlatans ça ne te fera pas de mal.On peut théoriser, philosopher même sur le choix, la liberté, la créativité ... mais tout arranger sous l'angle d'une dualité positif/négatif, comme je le disais, n'avance à rien. Toi même tu sais très bien, je suppose, que dans la vie tout n'est pas noir et tout n'est pas blanc. Tu sais bien qu'il n'y a pas qu'un sens possible attribuable à chaque sentiment, ou à chaque action, que tout peut-être sujet à ré-interprétation et donc que rien de ne peut se ranger, avec rigueur, dans des cases, d'autant plus si elles sont aussi étroites. Par exemple la peur, catégorisée "négative" ; est-ce que c'est parce qu'elle se conçoit comme une souffrance ? Mais ne permet-elle pas dans bien des cas de sauver sa peau à temps ? J'aime bien la parenthèse sur les prisonniers : forcément braquer une banque est "négatif" de même que mentir ou arnaquer. Et si l'on conçoit que les banquiers sont eux-mêmes des voleurs en puissance, profitant de l'incapacité des ménages à se passer de crédits à gogos en les pompant jusqu'à la moelle, dévaliser une banque, donc s'en prendre à ce système, ou même en tuer les dirigeants, n'aurait-il pas une toute autre valeur ? Pareil pour le fait de mentir : l'art est un mensonge, une parure, de même que les histoires de fées et de princes que l'on raconte aux enfants et qui ont le mérite de développer leur imaginaire et leur capacité à croire en quelque chose de meilleur que ce qu'ils côtoient quotidiennement : faudrait-il jeter Blanche-Neige et Beethoven ? Dans ce texte on parle beaucoup d'énergie, mais de quoi s'agit-il présentement ? Est-ce une énergie mesurable et de quelle nature est-elle ? Quand on utilise des termes de physique, on raisonne en physicien, sinon, on invente d'autres termes, au risque de paraître moins "savant". On y oppose aussi très souvent "destruction" et "construction" comme si il s'agissait de deux choses irréconciliables, et c'est une sacré injure à l'esprit : où est la contextualisation ? Quand je détruis une part destructive de moi-même, n'est-ce-pas de la construction ? Mais suis-je vraiment sûr que cette part destructive de moi-même en est bien une auquel cas si je me trompais je serais non pas en train de me construire mais en train de me détruire, et d'exprimer mon énergie créatrice de façon négative en la nourrissant d'émotions négatives et destructrices tout en le faisant dans une optique positive puisque je crois m'aider et me construire ... bonjour le bourrage de crâne. Il n'y a pas de positif ou de négatif, pas de vérité humaine bien identifiée, il n'y a que des éclaircissements, des concessions et de l'opportunité ; nous dépensons beaucoup d'énergie à nous faire croire que nous agissons en fonction de données intelligibles, alors que la plupart du temps celles-ci nous échappent complètement. Comment juger alors si ce qui nous motive appartient à l'une ou l'autre de ces deux catégories factices ? Comment peut-on se permettre, au fond, de renier une part de nous-même ? Au fond, y a-t-il un "bon" moi et un "mauvais" moi, quand enfin de compte il n'y a que "moi" et les autres ?  Je l'avais dit plus haut, et en fait la discussion aurait dû s'arrêter là : je demandais l'autre jour une aide qu'on ne pouvait m'offrir, et c'est éminemment contradictoire, donc c'est à moi de trouver comment gérer mon cas, qui est un cas particulier. Pas la peine, par conséquent, de profiter de mon mauvais état pour m'assener des extraits de ce manuel de solutions pré-mâchées et prétendument universelles, lorsqu'il s'agit bien, comme tout le temps en psychologie, de gérer un cas unique.  
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Re: Le Sevrage de Morbach
nuage @ 26-12-2010 00:12:21

non justement je ne regarde pas ca.. pcque ca n'entre pas dans mes croyances, mais ca reste que certains de ses écrits me porte a réfléchir..
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 26-12-2010 09:12:59

Ok nuage ; une dernière chose alors, est-il possible de ne prendre qu'une partie du discours ?Est-ce bien rigoureux ? Comme je disais, il faut voir les causes et les conséquences ; si ce type appuie le discours concernant ses lois sur la numérologie ( et manifestement c'est ce qu'il fait ), que valent-elles, ces lois ? On peut vouloir ne voir que la règle en elle-même, dégagée du contexte qui lui a permis d'être formulée ainsi, et se dire que tant qu'on adhère pas au reste ça va ... Mais c'est toujours la même chose : une fois je t'avais reproché de parler de relations "toxiques" ou de personnes "toxiques", parce que je trouvais ça trop facile de ranger les gens dans des catégories de ce type et que cela n'induisait aucune réflexion au-delà. Eh bien là c'est à peu de choses près la même histoire : il s'agit de ranger les sentiments, les actions, l'expression de nos sentiments etc... dans deux catégories : "positif" ou "négatif". En zappant évidemment toute nuance, toute interprétation alternative puisque manifestement il n'y en a qu'une de valable, et en sortant tout de son contexte, puisqu'on choisira l'un ou l'autre des qualificatifs en fonction de critères très superficiels. Faisant se reposer ses "écrits" sur des concepts ésotériques et, pour le moins, relevant de la pseudo-science, il en arrive forcément à des concepts non vérifiés par l'expérience, non justifiés, juste posés tels quels et prêts à être gobés par le premier acheteur potentiel. C'est la même simplification à outrance, les mêmes glissements sémantiques ( le mot "énergie" par exemple ), les mêmes oppositions de forme nettes et sans taches, et la même mélasse approximative pour le fond que ce qu'on retrouve dans les pseudo-sciences. Malheureusement, on ne peut pas toujours faire pousser ce que l'on veut où l'on veut. 
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Re: Le Sevrage de Morbach
nuage @ 26-12-2010 21:12:24

misere, je feel gripette, je sent que ma reponse va l'etre aussi lolllon est le 26 decembre, je deteste le temps des fetes.. le comment du pourquoi je le sais, je l'assume.. ca ne fait pas que j,aime plus le temps de fetes, ca fait juste que je suis plus en paix avec http://www.dependance-sexuelle.com/uploads/smil3dbd4d6422f04.gif" mais j'aime pas le temps de fetes bon donc, je m'organise pour qu'il passe le mieux possible... alors j,ai le choix, le choix de m'organiser pour que mon temps des fetes soit positif pour moi, ou non.. tout dépend de ce que je vais décider d'en faire..mon ami que je t'ai parlé quelques fois qui est tres malade est entré a l'hopital le 24 en soirée.. il n'en ressortira pas.. sa famille est en train de préparer ses choses.. il ne retournera jamais chez lui.. il n'est plus lucide que par petit moment..c'est mon copain qui a passé la journée du 24 a s'occuper de lui.. depuis qu'il est tombé malade c'est ce qu'il me repete, je veux lui donner la chance de rester chez lui le plus longtemps possible au moins pour qu'il puisse passer noel chez lui.. finalement.. pour mon copain, en plus de ses problemes de toxicomanie, (il va de rechute en rechute et en est malade physiquement), s'occuper d'un grand malade comme ca, son grand ami, je l'admire et le trouve ben courageux.. maintenant, bien sur, ca ne fait pas un super noel hein.. alors on prend le choix de l'assumer du mieux que l'on peut de la maniere la plus positive possible.. malgré la tristesse et le stress..on passe a une autre étape..y'a une chose que je sais.. notre ami, ce qu'il souhaite, c'est qu'on ce fasse une belle vie..jusqu'a la fin, malgré son état de santé, il s'inquiétait toujours pour ceux qu'il aime.. et pour mon copain.. et il m'a toujours encouragé a persévérer.. ne le laisse pas, y va débloqué, c'est un bon jack, un gros minou, pousse sur la switch, est juste bloqué pis est en train de débloquer, y'a tellement changé depuis les derniers mois..soupiiiiirrrrr....faaaake.. je prend le choix de tenir mon bout, et ce, de la maniere la plus positive..je prend le choix de vivre cette étape du mieux que je le peut..ca me fais chier.. j'ai son cadeau de noel ici, je devais aller lui poster aujourd'hui (j'étais partie 2 jours dans ma famille) je vais aller lui donner a l'hopital.. est-ce qu'il va seulement le réaliser? mais je vais aller lui donner, son dada, les décorations avec fibre optique (j'avoue que moi aussi j'aime ca le style des lumieres et les couleurs)  il va avoir de belles couleurs dans sa chambre... tu vois, je sais que je vais y aller et que je vais avoir la grosse boule au fond de la gorge, et que je vais surement pleurer quand je vais sortir de la..je pourrai vider toute la biere dans mon frigo et fumer du pot a m'en abrutir et éviter le plus possible..sauf que.. pour moi, ca serait negatif..je fais le choix de faire autrement, essayer autre chose, pour que ce soit le plus positif possible..vais me contenter de 3 petites biere siroter tranquillement, m'installer avec mon copain, ce faire un petit souper de tourtiere et tarte au sucre, passer une petite soirée tranquille.. va avoir pas mal de revirement dans les jours a suivre.. affronter la tete clair va etre pas mal plus productif hein ;-)la numerologie ne m'interresse pas, elle na pas s'a place dans ma vie, en aura t'elle un jour? j'en sait rien, pour le moment je suis ici et maintenant.. et la, je fais face aux choix qui se présente a moi, c'est déja ben assez :-)alors ce que je retient de ce texte, c'est mon pouvoir de choisir, dans le moment présent..
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 27-12-2010 15:12:38

Le problème avec les exemples personnels, c'est qu'on risque de blesser les gens que cela concerne si on s'en sert d'en une argumentation de longue haleine ...Je ne vais pas en rajouter une couche parce que j'ai lu ce matin que ton ami était parti récemment et je pense que tu n'as pas que ça à faire que d'écouter mes conneries. On aura qu'à en reparler plus tard ... Allez, bon courage !
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 28-12-2010 20:12:36

Aujourd'hui, je suis allé à la piscine. Avec ma mère, et ma soeur. "Drôle d'idée pour un dépendant sexuel en sevrage" : c'est ce que je me suis dit passé la porte d'entrée, en voyant de loin une femme en maillot sortir des vestiaires. Mais en fait, ça c'est bien passé ( mes craintes étaient certes fondées, mais ... le temps à fait son ouvrage ). C'est à peine si je me suis surpris à zyeuter des morceaux de femme, et c'est bien cela qui m'a étonné ! Reste en revanche le côté : "suis-je regardé ? est-ce que je nage assez bien pour ces demoiselles de la ligne d'à côté ?", qui a pointé de temps à autre le bout de son nez, mais a eu à peu près autant de retentissement sur mon humeur qu'un pet de souris à Hong-Kong sur le cours du CAC40 ( sauf si, bien sûr, on compte l'effet papillon, mais là c'est pas du jeu =) ). Pas d'accroche, pas de rumination de plus de 20 secondes, pas de coup de blues à la mords-moi-le-noeud.Je ne vais pas dire que je suis totalement guéri, "enfin libre", ce n'est jamais très bon ni très réaliste de dire ça, mais je me suis senti drôlement normal le temps que je faisais mes longueurs. En revenant sur le forum et à regarder les autres se casser la gueule, je m'aide aussi à ne pas trop me faire d'illusions sur ma relative tranquillité d'aujourd'hui. Hé ! Quand je pense que la dernière fois que j'étais allé nager c'était au printemps 2009 pour les évaluations du Bac, dans cette même piscine, et que les filles de mon groupe me faisaient un effet boeuf, si bien que je passais le plus clair de mon temps à essayer de ne pas laisser mes yeux se balader tout seuls, tout en essayant d'enregistrer quelques images discretos ... L'eau a coulé sous les ponts depuis.
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Re: Le Sevrage de Morbach
raoult @ 29-12-2010 15:12:45

le plus simple, c'est d'être myope comme une taupe comme moi. Comme ça, comme tu ne vois rien, tu ne peux pas mater ;)
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 03-01-2011 16:01:08

[align=justify]Les temps changent, et mes habitudes aussi. Je suis en face d'un bouleversement notoire dans mon existence ( ce ne sera certes pas le premier ) et vais devoir reconsidérer entièrement mes vues pour la suite. Bizarrement, et c'est peut-être un des meilleurs effets du sevrage, la question de la pornographie commence à prendre de la distance : je ne me sens quasiment plus concerné par ce désir inassouvissable qui autrefois me prenait par les noix pour me faire faire de vilaines choses. Cela me paraît si vulgaire, si bas, si loin de mes aspirations actuelles, que j'ai encore peine à croire que des masses de dépendants dépités s'abattent encore sur ce forum. C'est à la fois une bonne et une mauvaise nouvelle : à la fois les gens ne sont pas totalement inconscients, et à la fois la pornographie ( et ce qui va avec ) fait des ravages. Mais on ne va pas tout ramener à une problématique d'influence unilatérale, d'autant plus que je me suis récemment régalé des écrits de La Boétie sur la servitude volontaire.[/align]<p align="justify">Je crois que je vais faire une petite pause, non pas avec le forum, mais avec ce topic. Peut-être pour y retourner dans quelques jours, quelques semaines, ou un bon mois, qui sait ? J'espère que ce sera pour annoncer de bonnes nouvelles ...  
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 28-01-2011 13:01:13

[align=justify]Héhé.En effet j'annonce de bonnes nouvelles. Me revoilà après 3 semaines de cavale sur les topics des autres, à me prendre pour Dieu le Père ... Je prodigue des conseils, tout ça, et parviens néanmoins à avancer sur des points personnels : ça c'est un plus. Dans ma jeunesse pas si lointaine, j'ai alimenté des sortes de patterns relationnels qui se ressemblaient tous plus ou moins, et suis ainsi tombé trois fois "amoureux" de la même fille idéale, même si il s'agissait de personnes différentes. J'ai failli, à l'automne 2009, me lancer dans une quatrième du genre, mais me suis ressaisi à temps : le sevrage ne tarderait plus beaucoup. J'ai définitivement rompu avec l'une d'entre elles à cette même époque, et aujourd'hui j'ai contacté la toute première, pour lui expliquer dans une "Dernière lettre" à quel point j'avais déconné. Parce qu'avec elle j'ai franchement déconné, dans le genre prédateur malsain qui traque sa proie, aux limites de la légalité, mais elle n'avait jamais su jusque là ce que j'avais fait. Un mot bien ficelé pour lui expliquer tout cela, et enfin, elle sait. Enfin elle sait pour ce qui s'est passé il y a 6 ans.[/align][align=justify]Il y a une semaine de cela, je détruisais le dossier le plus louche que j'ai jamais créé : des   infos sur cette fille, des photos, des commentaires etc ...  ( sous forme d'archives papier et numériques ) ainsi que les restes des histoires du même type, lettres, cartes postales, babioles en tous genres. Ce premier pas fut un soulagement, et je viens de faire le deuxième. [/align][align=justify]Troisième pas : il me reste une foutue boîte mail, ma boîte principale ( pas celle dont je me suis servi pour m'inscrire sur ce forum ), dont il faut me débarrasser, car "j'attends" des nouvelles de la troisième réplique. On s'était en effet jurés de se donner signe un jour où l'autre, et que ce serait à elle de lancer le  truc. Une fois que cette boîte sera fermée, j'aurai terminé un chapitre de mon existence qui aura duré plus de 8 ans au total. Bien sûr, je ne compte pas dans cette triade d'histoires parallèles les innombrables béguins et les précurseurs de tout cela, qui auraient pu servir de mèche à la place de celles-ci. Là, je coupe les racines principales, ce qui a fait les grandes lignes de cette architecture intérieure, glauque au possible, pendant des années. J'entends un bruit terrible au loin, ça fait BOUM ! Boum dans les glaouis de la dépendance affective ![/align][align=justify] [/align]<p align="center">http://www.dependance-sexuelle.com/uploads/smil43aa24978f453.gif"http://www.dependance-sexuelle.com/uploads/smil43aa24978f453.gif"http://www.dependance-sexuelle.com/uploads/smil43aa24978f453.gif"../../../p><p align= </p>
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 30-01-2011 12:01:42

<div align="justify">Et il y a déjà des ralentissements dans tout ça : bien sûr Rome ne s'est pas faite en un jour, mais je suis si impatient !Parlons d'autre chose : je passe des savons sur le forum et on me le rend bien, mais qu'ai-je à dire d'autre ? Vaudrait-il mieux que je me taise définitivement et me contente de bosser en coulisses à des tâches de gestion modératrice ? J'en ai marre de ne pas trouver la fameuse recette, faut croire. Pourquoi cela marche avec moi et pas avec d'autres ? Pourquoi les autres s'en foutent de ce qu'on leur répète ? Pourquoi ont-ils toujours des "oui, mais" et des "peut-être" à la bouche, pourquoi me dire que "j'ai raison" ou que "j'exagère" ? Pourquoi ne pas se contenter de voir les principes que j'expose, pourquoi me juger, moi ? Suis-je si intéressant que cela ? Je parle méthode, et on me répond que j'ai un ego sur-dimensionné. Je parle franchement, et on me dit que je suis trop dur. On me dit que je manque de considération : mais pourquoi aurais-je plus de considération pour mon interlocuteur qu'il n'en a pour lui-même ? Si il apprenait d'abord à se respecter lui-même, aurais-je besoin de lui remonter les bretelles de la sorte ? Je ne crois pas qu'on fasse rentrer quelque vérité que ce soit dans la tête de quelqu'un en lui susurrant des mots doux, en parant son discours de formules mielleuses. Pour moi, rien de tel que la vérité brute, quitte à en rajouter un peu. Après, ça passe ou ça casse, mais au moins ça a une chance de passer. Il n'y a pas "une" méthode, mais il y a des "méthodes" qui n'en sont pas. Chacun est libre de choisir le degré auquel il pousse la logique de l'éloignement du produit et celle de son introspection, mais qui ne s'éloigne pas du produit n'a aucune chance. Clairement. Jugez-moi comme vous le voudrez : con, paternaliste, prétentieux, étouffant, ce que vous voudrez. Mais écoutez ce que j'ai à vous dire, et écoutez-le vraiment. Occupez-vous du propos plutôt que de vous concentrer sur l'auteur. Croyez-moi ça vous fera gagner du temps, car personne n'est exempt de défaut de caractère, et moi le premier.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 30-01-2011 13:01:35

[align=justify]J'ai passé des heures et des heures comme un glandu à vouloir expliquer ce que je pouvais à des gens qui avaient l'air de vouloir entendre certaines choses. Mais ça n'a pas marché : et j'ai été déçu de les voir se foutre de moi, de les entendre me dire que je n'avais rien fait pour les avertir. Je suis encore en colère, je suis écoeuré par toute cette mauvaise foi ambiante. Ils se prennent tous par la main dès qu'on les attaque sur leurs faiblesses, mais ne remueront pas le petit doigt pour s'en sortir. Ils sont décidés à rester fichés en terre, et cela me rend fou. [/align][align=justify]Je me questionne sur l'intérêt du partage ici-bas. Je me questionne sur la nature humaine. Merde alors, pourquoi est-ce que je me sens si mal ? Me serais-je rêvé prêtre bienveillant de l'abstinence 24h à la fois ? Mais enfin, à quoi ça sert que seulement quelques uns s'en sortent ? Et à quoi ça me sert de venir encore ici, si ce n'est pas pour m'aider moi-même en aidant les autres ?[/align][align=justify]Mais aider les autres je n'y arrive pas, et je n'arrive pas non plus à m'aider moi-même du coup. Pour moi, c'est comme si la question de la dépendance était réglée. Je ne suis jamais totalement peinard, mais le seul cran qu'il resterait à passer, serait de quitter mon ordinateur une bonne fois pour toutes. Et je reste ici à me battre comme un lion en cage pour tenter de changer quelque chose à cette insupportable situation. Hier, des inscrits ont été supprimés, à savoir les inscrits qui n'avaient jamais rien posté 3 mois après leur date d'arrivée sur le forum. Ces inscrits inactifs représentaient plus de 2/3 du total des membres du forum. Je me doutais qu'ils représenteraient une part non négligeable des inscrits, mais là c'est tout simplement ahurissant. [/align][align=justify]Cet outil qu'est le forum est le moins pire qu'il nous soit donné d'avoir pour le moment pour ce qui est de la plateforme virtuelle. Mais il n'est pas performant. Des milliers de topics, de posts, pour faire part de la même chose, et pas plus d'une dizaine de gars à suivre tant bien que mal un parcours à peu près potable. C'est révoltant de voir à quel degré d'amollissement général nous sommes rendus ici-bas, et je crois que j'en ai ma claque de tout ça. C'est pas la première fois, fin juillet dernier je m'étais barré trois semaines pour oublier l'ambiance de merde qui régnait à ce moment là, mais là ce n'est pas une simple cure qu'il me faut. Je crois que je perds la foi. [/align]
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Re: Le Sevrage de Morbach
thump @ 30-01-2011 14:01:09

Oui c'est révoltant de voir la souffrance s'étaler et ça rend fou de ne rien pouvoir y faire apparemment. Apparemment. On ne peut que semer les graines de guérison que l'on sait produire. Le destin de ces graines ne nous appartient pas ensuite. Tout parent, soignant, professeur, membre du forum est un passeur. On transmet des éléments avec un impact plus ou moins important et rapide selon l'importance de l'info et/ou la proximité que l'on a avec le destinataire de l'info. Le reste ne nous appartient plus directement. <p>Quant à tes conclusions "ils ont décidé de rester à terre...", là tu continues dans l'insultant. C'est pas bien. 
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Re: Le Sevrage de Morbach
MILOU75 @ 30-01-2011 18:01:04

Tu perds la foi ?Dommage parce que moi  je trouve ton parcours utile pour beaucoup.Certes le ton est peut-être un peu vif mais le fond me parait très souvent pertinent.Bien entendu que tu ne vas pas sauver tout le monde, mais en ce qui me concerne tu m'a été très utile.<p>Je tiens à t'en remercier.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Romain @ 30-01-2011 20:01:37

Tes interventions directes avec moi m'ont aidés et je souhaite qu'elle m'aide encore alors si ça gène certains, moi je souhaite que tu ne change pas avec moi. Même si parfois ça fait mal mais j'en ai besoin, je le sais. Continue.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Bruno59 @ 31-01-2011 12:01:05

Bonjour Morbach. Ma petite expérience dans l'univers des dépendances (j'ai par exemple "quelques 24 heures" d'abstinence d'alcool comme disent pudiquement des AA qui soufflent quelques bougies chaque année) me rappelle qu'il ne faut jamais s'attendre à un raz-de-marée de rétablissement et qu'il nous faut impérativement nous sortir du rôle de chevalier blanc quand on pense l'avoir emprunté, car sinon, on risque de se faire mal. Nous sommes face à un produit puissant, sournois, devant lequel les demies-mesures ne servent à rien. Tout le monde n'y est pas prêt ou du moins au même moment. On peut prendre conscience du problème mais on peut y retourner car cela semble trop dur, ou tout simplement que le moment n'est pas encore venu de mettre tous les moyens dont on dispose pour se rétablir. Pour chercher à sortir du fond, il faut avoir touché le fond. Il y a des périodes difficiles en ce moment pour le forum. Il y en aura de meilleures.J'ai appris aussi qu'il n'y avait qu'une seule personne que je pouvais changer : moi-même. Je n'ai aucun droit sur l'autre. Celui-ci ne m'est en rien redevable. Je peux partager ce que j'ai vécu, expérimenté, y compris mes difficultés. Je le fais car cela m'aide et me permet de sortir de l'orgueil mortifère dans lequel j'ai parfois la tentation  de me placer. Mais quand j'ai partagé quelque chose, celui-ci ne m'appartient plus. Chacun en fait ce qu'il veut. L'utilise ou pas. Chacun a sa part de mystère que l'on n'atteindra jamais et qui explique qu'il a ce parcours et pas celui-là. Le membre qui rechute et qui le partage m'est sacrèment utile : il me rappelle de où je viens et grâce à lui, je n'ai vraiment pas envie d'y retourner. Me refuser à tout jugement (et ce n'est pas facile, cette tentation est présente chaque jour chez moi !) me permet de m'ouvrir à l'autre dans son altérité radicale. Cela ouvre à la compassion (qui ne veut pas dire complaisance - je pense qu'il importe de suggérer, à partir de mon vécu, quel telle ou telle façon d'agir peut-être casse-gueule) plutôt qu'à la perte de confiance (quand je perd confiance en quelqu'un, c'est que je veux maîtriser sa vie) voire, pire, au ressentiment (dont Bill, le fondateur des AA disait qu'il est un poison mortel aussi dangereux que l'alcool). Prends soin de toi et bon courage !  
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Re: Le Sevrage de Morbach
Geraldine @ 31-01-2011 12:01:38

Bonjour Morbach,A la lecture de ton dernier post, m'est venue la réflexion suivante : serait-il en train de virer co-dep ? En tout cas, à mes yeux, tu en présentes pas mal de symptômes... Combien de codep ont-elles été désespérées et en colère à voir leur dépendant plonger et replonger alors qu'elles avaient discuté maintes fois avec lui, donné de nombreux tuyaux et conseils ... etc... Vue de l'extérieur, la dépendance, même si on y est confronté soi-même (normal, sinon on serait pas codep) et qu'on croit la connaître, paraît une espèce de prison dont la sortie est proche et presque évidente. Et pourtant, tant et tant y retournent. Même s'ils savent que tu as raison, que tu donnes les meilleurs tuyaux et méthodes possibles pour en sortir, même si... autre chose, que décrit bien Bruno, les poussent à nouveau là-dedans...Je pense que tu es en colère car tu consacres beaucoup de temps, d'énergie et de toi-même à divulguer tes conseils sur ce forum. En ce sens, tu approches un peu ce que les codep peuvent vivre au quasi quotidien. En revanche, tu ne vis pas avec les membres du forum qui se continuent de se vautrer, n'es donc pas touché intimement par leurs échecs. A ce niveau, j'imagine que tu es encore loin d'appréhender la colère, la révolte et la douleur que peuvent ressentir les codep qui partagent le quotidien d'un dépendant sexuel... Mais il va de soi que je ne te le souhaites pas ! Tout ça pour te dire de te protéger...S'occuper des autres pour s'occuper de soi-même est en soi une attitude très codep !! Et pas franchement enviable, c'est un autre style de prison... Il serait peut-être bon que tu réfléchisses à tout ça non ? Surtout si ça te met dans un état pareil, m'est avis que ce pourrait bien être un signe fort de dépendance affective... A nouveau, protège toi jeune Morbach.Enfin, je ne trouve pas que ce soit une bonne idée d'avoir supprimé les profils des gens qui ne postent pas. Par exemple, je ne poste pas, ou rarement. J'ai deux profils ici. Lorsque je me suis inscrite, j'ai décidé d'utiliser mon véritable prénom, car je ne voulais pas me cacher, car j'étais dans l'urgence. Puis j'ai créé un autre profil pour utiliser un pseudo qui m'est apparu plus tard comme plus confortable pour poster (et puis tout le monde ici ou presque utilise un pseudo). Or, je suis décue de n'avoir pu me connecter avec pour venir poster ce message. Je crois que nombreux sont ceux qui doivent fonctionner comme moi. Ne pas participer activement mais passer régulièrement et apprendre ainsi beaucoup. Je ne poste pas pour plusieurs raisons. Comme je suis dépendante affective, si je poste, je sais que je vais m'accrocher et perdre encore plus de temps ici. Ensuite, je n'ai pas forcément beaucoup à apporter et, encore une fois, c'est un peu dangereux pour moi. Mon mec a été inscrit ici mais a peu posté. Je crois savoir qu'il n'est pas passé depuis longtemps. Mais je serai très décue s'il lui prenanit l'idée de revenir ici et qu'il ne le fasse pas car étant confronté à un premier obstacle qui l'empêche de se connecter. Le connaissant, ça pourrait l'arrêter. Il pourrait par ailleurs être vexé d'avoir été viré. Ce n'est pas grand chose et ça ne devrait arrêter personne si la personne en question est motivée. Certes. Mais chaque pas franchi vers la sortie de dépendance peut-être très difficile à poser pour un dépendant ! (tu en fais les frais). Ce n'est alors peut-être pas nécessaire de leur compiquer la tâche, non ?Enfin voilà, tout ça pour te dire de peut-être réfléchir et revoir ta position... En espérant que tu continues de poster sans te prendre pour "Dieu le père" (comme tu as déjà dit si je e souviens). Car j'apprécie beaucoup tes contributions. M'enfin, peut-être plus celles de l'époque précédent ta "nomination" en tant que modo....Géraldine
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 31-01-2011 18:01:53

 Au Carrefour  [align=justify]          Merci à vous tous. Vous l'aurez compris, je souhaitais avoir des retours sur la question, et je dois dire que je ne suis pas déçu. Geraldine, sur le point précis des inscrits inactifs, je vais te répondre par la messagerie : la question est intéressante mais ce n'est pas le meilleur endroit pour l'évoquer. Quoiqu'il en soit, je tiens particulièrement à remercier Bruno de me rappeler les bases, et Mondom de m'avoir conté en aparté la légende des microgrammes. [/align][align=justify]           Je ne compte pas m'en aller, et cela tout d'abord parce qu'il est trop tôt. Je n'ai que 14 mois de sevrage derrière mois, il m'en manque donc encore 4 pour atteindre les 18 moisis « règlementaires ». Quand bien même je les aurais, ce chiffre n'en serait pas moins arbitraire, et je ne remplierais pas forcément la condition première de mon départ éventuel, à savoir que je ne retire plus rien de ce que je fais ici. J'ai encore beaucoup à apprendre, et aussi à enseigner. [/align][align=justify]            Mais la méthode est mauvaise : j'ai cru que mes épaules pouvaient porter plus que le poids de ma maladie ; plutôt que de profiter de l'accalmie que la Bête m'offrait malgré elle, je me suis lancé dans une course folle, à la recherche du Graal qui nous aurait tous sauvés. Je voulais aller plus vite que l'inconscience collective, peser plus fort sur la balance que toutes nos tares réunies. Et bien sûr j'ai échoué : quand bien même cela paraîtrait prétentieux, il ne suffit pas d'avoir raison pour être entendu, loin de là. Comme tu dis, Bruno, je me suis pris pour le chevalier blanc, le grand rédempteur qui apporterait la vérité à tout un chacun. Sans doute la rareté des « sortis du slip » pousse à se croire invincible lorsque l'on en fait (provisoirement) partie : un ego gros comme le mien ne pouvait pas passer à côté d'une occasion pareille de se faire remarquer. Je voudrais que cet épisode de mon rétablissement vous serve d'exemple, mais je n'ai, au fond, pas d'intérêt à le souhaiter si fort que cela : vous vous y retrouverez, ou pas, et ce sera sans doute pour de bonnes raisons dans les limites que vous donnerez à votre entendement. [/align][align=justify]            Dans un moment de panique, j'ai bien cru perdre cette confiance que j'avais acquise en l'Homme, qui n'était en fait que le déguisement de la confiance que j'avais acquise en moi. Vos rechutes me peinent trop encore pour que je puisse les endurer ; comme le dit Geraldine, je tourne un peu co-dép ces temps-ci ( et ce n'est pas la première fois, il suffit de relire la quinzaine de pages qui précèdent pour s'en apercevoir ). Mais je crois encore en l'utilité du partage. L'aveugle d'aujourd'hui pourrait recouvrer la vue demain. [/align][align=justify]              Alors plutôt que de harceler chacun d'entre vous en vain pour lui faire entendre ma Raison, je vais partir. Partir tout en restant ici : je vous ferai le récit de mon voyage, pour mieux m'y retrouver. Il faut que je reprenne le flambeau de ma progression : comme je l'ai dit, ce qui a sans doute pêché dans mon geste, c'est que j'étais bien trop proche encore de la maladie pour ne pas me souiller à trop côtoyer les souffrants. Il faut prendre beaucoup de hauteur pour ne pas risquer d'être happé à nouveau dans la spirale du ressentiment : l'abîme parle ici-bas, il hurle, même. C'est peut-être bien ce qui fait partir les quelques anciens qui s'en sont sortis : la cacophonie du dispensaire. Pour l'heure je reste ici, j'ai mon histoire à écrire, et une responsabilité de modérateur, quoique minime, à assumer. Gageons que la meilleure façon de montrer la voie soit d'ouvrir la marche.[/align][align=justify] [/align][align=justify]Bonne chance à tous. [/align]
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 01-02-2011 09:02:19

[align=justify]Et tant que nous sommes "au carrefour", commençons par un petit regard rétrospectif : que s'est-il passé durant les deux derniers mois ? Encore légèrement présent sur ce topic en décembre, j'en ai quasiment disparu pour tout le mois de Janvier, et quelques explications s'imposent. Fin novembre, juste après mon premier anniversaire de sevrage, j'ai commencé à douter, par à-coups, puis durablement, de l'intérêt pour moi de poursuivre les études dans lesquelles je m'étais engagé, à savoir les études de médecine. Jusque là je m'étais juré de m'y accrocher, parce qu'encore incapable de travailler correctement, et jugeant qu'il ne fallait pas me laisser gagner par le découragement et abandonner en conséquence. Mais à la rentrée 2010 les choses ont changé, progressivement j'ai trouvé un rythme, qui, quoiqu'encore branlant, me permettait à la fois de tirer quelque substance de ces cours magistraux, et à la fois de ne pas prendre trop de retard dans la classification et le rangement de ces mêmes cours. On peut présumer sans trop se tromper qu'un tel regain d'énergie, même si la procrastination y faisait encore entrave, était lié au processus de rétablissement démarré et entretenu par le sevrage. Je pris beaucoup de plaisir à me remettre au travail, quoique ce fut bien éphémère : rapidement, la surcharge et le gavage conséquent que représentait cette première année me donnait la nausée. [/align][align=justify]Je n'avais d'ailleurs plus de temps pour autre chose, dont la musique. Lorsque j'eus ce premier mouvement de recul, disons, fin octobre, je me convainquis sur le coup qu'il valait mieux atteindre la date fatidique du 20 novembre avant de prendre quelque décision que ce soit, parce que trop de changements dans une telle période de stress à venir, risquait de me faire flancher. Je me retrouvai donc, passé l'angoisse de la rechute qui accompagnait "naturellement" la fin de la première année de sevrage, à devoir choisir entre continuer sur cette voie qui ne me contentait qu'à moitié, et ... quoi donc ? [/align]
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 01-02-2011 09:02:29

 Et c'est justement ce "quoi donc?" qui causa la fracture, à mon avis. La transition se fit grosso modo sur le mois de décembre. Des crises à répétition, deux rêves notamment, qui furent plein d'enseignement à ce sujet. Dans le premier, je tue ma mère en lui disant que "si elle veut de la médecine, elle va en avoir", dans le second, celle-ci me demande de me couper aux ciseaux une roubignole, et, m'exécutant, je lui fais remarquer avec humour que "faudrait pas pousser quand même", que le reste du paquet, je me le garde. Le meurtre en réponse à la castration ? Cela reste une indication, pas quelque chose de tout à fait tangible, mais j'ai pris l'habitude ( une fâcheuse habitude ? ) depuis quelques temps d'écouter ce que mon inconscient a à me dire. Marrant d'ailleurs que ce truc là ressurgisse pile au moment où avec ma psy on aborde plus sérieusement le rôle qu'a joué ma mère dans ma construction. Je commence donc une réflexion sur la question, et me retrouve à plusieurs reprises  décontenancé devant le vide intersidéral qui sépare mes idéaux de vie, mes projets les plus à coeur, et la perspective qui s'offre à moi, autant d'un point de vue professionnel que moral, en continuant sur cette voie.  Je me rends compte que si je vais par là jamais plus l'occasion ne se présentera à moi de composer comme j'ai pu le faire, que jamais je n'aurai assez de temps et d'énergie pour cela, que ce soit en troisième année ou installé dans un cabinet à 40 balais. Il y aura toujours trop de contraintes extérieures pour laisser mon oeuf éclore. Je réalise aussi que le milieu dans lequel je baigne m'a déjà contaminé, que je pense "carrière", que je pense "productivité", "rentabilité", que je me prive d'une chose qui m'est essentielle, à savoir le temps de réflexion, pour pouvoir aller toujours plus vite. Ce n'est pas ainsi que je veux vivre, à couper court à toute discussion intérieure pour avoir plus de temps pour le gavage. Dans la musique au moins, je travaillais et m'accomplissais en même temps.  Non, décidément, cette idée de médecine n'en est pas une si bonne que cela : les cours m'intéressent, soit, mais ne me prennent pas au tripes comme le fait la musique ... Et les labos pharmaceutiques me foutent les jetons, la perspective de faire vivre les gens toujours plus longtemps, mais pas forcément mieux, également. Et je vois mes camarades étudiants comme des veaux parfaitement préparés pour l'abattoir, ils en redemandent, même ! Ils préfèrent se bouffer entre eux que risquer de ne pas obtenir leur rang parmi les "élus" de ce monde : je pensais qu'une bande de futurs docs' aurait eu plus d'humanité, mais apparemment je me suis planté. Les vieilles problématiques finissent par ressurgir, inévitablement.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 01-02-2011 09:02:00

[align=justify]Il y a donc eu une période de flottement, démarrée à point nommé au moment de la période de révisions sensée précéder les partiels du 4 janvier. J'ai longtemps hésité à considérer la crise comme totale, mais rien n'y faisait : je ne parvenais pas à re-démarrer la machine. Quelque chose coinçait. Je me suis dit, sans y croire, qu'il fallait au moins réviser pour ces partiels là, et qu'on verrait par la suite si l'envie de continuer revenait. Mais je me suis saboté plus ou moins volontairement : étant redoublant, je n'avais pas intérêt à foirer l'examen, et je ne me suis donc pas laissé la chance de faire deux fois la même erreur. Plutôt que de m'atteler à mes révisions, je suis retourné dans mes compos et ai vu que de ce côté là ça marchait encore. Bizarre.Les partiels passent, et le 10 Janvier je me décide à aller prendre les renseignements à la source. Et voilà le résultat : j'arrête définitivement de me voiler la face là-dessus. Fini la médecine, bonjour les muses. Je compte partir à Tours à la rentrée prochaine de septembre, en licence de musicologie. Cela aurait pu se faire à Rennes, plus proche, mais mon père y siège en menace constante et certaine, et je n'ai pas envie de me refaire une année comme celle de 2007 à fuir sa présence et à endurer sa folie désormais criante : ça aussi c'est une question qui n'a pas été facile à traiter. L'argument fourni par mon psychiatre finit par l'emporter : ce qui compte, et doit permettre de trancher, c'est  mon épanouissement dans ces études là, par conséquent, hors de question de jouer les super-héros à Rennes et d'en rajouter dans les difficultés. Il va me falloir apprendre à vivre seul, et cela sera déjà en soi une épreuve à passer.  Pour le moment, je me remets (péniblement) à niveau : le temps que j'ai passé en médecine à négliger ma passion principale a fait beaucoup de dégâts. Je prends des cours au Conservatoire de Brest, question de me donner une chance supplémentaire ( et pas des moindres ), et ça se passe très bien pour le moment. Cela devrait même se passer bien mieux encore, maintenant que j'ai décidé de ne plus donner dans la chasse aux égarés. <p align="justify">L'interprétation de tout ceci est difficile, mais l'hypothèse actuelle la plus crédible est que j'avais pris ce chemin là à la fois par manque de conviction personnelle et dans le but ( pas conscient ) de contenter ma mère. La médecine c'était une carrière assurée à condition de passer la sélection, un boulot stable, des revenus plus que corrects. C'était être bien vu, avoir une "situation", c'était être toujours le même "bon élève" aux yeux des quelques membres de ma famille qu'il reste. Mais ça ne me convenait pas, j'avais d'autres préoccupations et je ressens depuis que j'ai quitté cet enfer là un soulagement tel que je n'en avais pas connu depuis ... les trois mois de sevrage en février-mars de l'an dernier. [/align][align=justify]C'était sans doute cela, la problématique suivante à aborder ; quand tout part de travers, on ne peut pas tout rectifier d'un coup, cela vient par étape. Mais pour autant les étapes ne sont pas nécessairement une franche partie de plaisir à passer, du moins sur le coup.  La musique, c'est le risque, mais c'est aussi ce en quoi j'ai le plus confiance, c'est mon elixir personnel, si on veut. En acceptant mon penchant pour ses charmes, j'accepte aussi une bonne partie de ma nature, et c'est peut-être ça qu'il y a à retenir là-dedans : la redécouverte de plaisirs et de passions saines, loin, très loin du bouge pornographique. [/align]
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Re: Le Sevrage de Morbach
MILOU75 @ 01-02-2011 10:02:46

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class="MsoNormal">J e suis persuadé que compte tenu de ta forte personnalité tu vas y arriver.</p> <p class="MsoNormal">Une question cependant, la musique est souvent pratiqué en groupe et j'ai cru comprendre que tu avais du mal à fréquenter les autres.</p> <p class="MsoNormal">Comptes tu travailler en solo ou envisages tu rompre ta solitude qui t'es si chère ? </p>
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 01-02-2011 10:02:37

[align=justify]Salut Milou.[/align][align=justify]En fait, j'ai déjà joué en groupe, par le passé, et j'en ai une expérience assez partagée. J'ai joué dans deux groupes maintenant éteints ( ou presque pour l'un ), dont surtout un groupe de musique traditionnelle, entre 2002 et mi-2008. C'est mon prof de bombarde qui l'avait monté, et je dois dire que j'ai quasiment construit ma personnalité et ma passion avec ce type ; il m'a servi de père de substitution en fin de compte. On a pas mal tourné ( m'enfin ça reste relatif ), que ça soit en ensemble ou en couple dans des trucs plus mineurs, et tant qu'il était là pour diriger le tout, ça se passait bien. A son départ mi-2006, ça a commencé à partir en vrille, et je suis parti deux ans plus tard, parce que j'en avais marre des histoires de clan à deux balles. J'ai aussi participé à un petit groupe de blues/rock entre boutonneux du lycée, de mi-2006 à mi-2007, que j'ai quitté amèrement , excédé d'avoir à tenir la baraque tout seul : les types étaient du genre je-m'en-foutiste et j'avais fait tout ce qu'il fallait pour avoir toutes les responsabilités sur le dos ...  [/align][align=justify]Depuis fin 2008 donc, je ne joue plus en groupe, et ce serait sans doute bon que je m'y remette, mais j'attends de soigner un peu mieux ma dépendance affective, encore grosse comme une maison, pour ce faire ...  donc je compose tout seul, chez moi, et m'instruis d'avantage que si j'étais en groupe. Seulement, c'est vrai que c'est quand même un truc qui me manque, parfois : j'imagine que si je vais à Tours, j'aurai quelques chances de rencontrer des gens que ça intéressera également ... [/align]
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 01-02-2011 17:02:48

[align=justify]Venons en au fait. Le voyage se fera en pays musical, mais avant de partir, il faut ranger la maison que je vais quitter. Je vais donc devoir m'atteler à une tâche bien rébarbative, qui  consiste à rattraper le retard que j'avais pris sur mes cours de médecine, à les classer une bonne fois pour toutes et à y incorporer les derniers chapitres manquant. Ainsi j'aurai clos cette longue parenthèse d'un an et demi. Je ne compte pas les jeter, ces cours : comme je l'ai dit leur contenu ne m'est pas indifférent, mais seulement il va falloir qu'ils prennent moins de place, jusqu'à devenir une base de donnée au service de ma curiosité, lorsque j'en aurai tout oublié. Le peu que j'en ai retenu est déjà en train de laisser place à autre chose ... mais si je me suis promis de ne pas commettre une erreur, c'est bien celle de jeter tous ces post-it et notes provisoires au feu ! Alors, attelons-nous à la tâche, car le temps presse. Nous sommes encore au prologue. [/align]
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 02-02-2011 09:02:59

<!-- @page { margin: 2cm } P { margin-bottom: 0.21cm } -->   L'enième dérapage<p style="margin-bottom: 0cm" align="justify"> </p><p style="margin-bottom: 0cm" align="justify"> </p><p style="margin-bottom: 0cm" align="justify">Quand je disais qu'il était temps de reprendre mon histoire en main, je n'avais pas tout à fait tort. Il n'est que 5h30 lorsque j'écris ces lignes ; en effet cela fait une heure ou plus que je n'arrive pas à me rendormir, obsédé par cette question. Je crois que mon inconscient essaie de me dire quelque chose. Cette question ? La question de mon dérapage d'hier soir. </p> <p style="margin-bottom: 0cm" align="justify">Commençons par les faits : en un laps de temps très court, de l'ordre d'une trentaine ou d'une quarantaine de secondes approximativement, et en seulement trois clics, je me suis retrouvé nez-à-nez avec le produit, ou du moins quelque chose d'apparenté. J'hésite encore à considérer cela comme un « dérapage », tant on approche là la notion de rechute, mais poursuivons. </p> <p style="margin-bottom: 0cm" align="justify">Je me trouve comme d'habitude à glandouiller dans un moment creux sur Youtube, aidé par ma difficulté à passer d'une tâche à l'autre, moi qui, justement, aurais tant à faire. Sur Youtube, nid à merde notoire qu'il me faut pourtant fréquenter un minimum ( de même que ses concurrents ) faute de pouvoir me payer le catalogue complet des disquaires Brestois, on trouve notamment des chaînes sur lesquelles des internautes pas moins aliénés que moi font ce que l'on appelle du « vlogging » _ traduire, « blog vidéo ». Comme le savent sûrement (?) les quelques dépendants qui éventuellement me liraient, une certaine tendance s'est installée, chez les vloggeuses notamment, à user d'images, poses, points de vue, farces et humour aguicheurs pour doper la fréquentation de leurs vidéos, quitte à se ramasser des kilotonnes de commentaires licencieux. </p> <p style="margin-bottom: 0cm" align="justify">Donc, comme un con, et sentant pourtant le malaise qui déjà point, je me lance dans le visionnement des derniers épisodes publiés par une personne dont je ne citerais, évidemment, pas le nom. Et ce pour des motifs pas vachement clairs, en fait si, à savoir son décolleté. Minable, hein ? Attendez la suite. Ni une ni deux, je me retrouve confronté à une liste de vidéos « connexes », qui présente notamment un titre, pourtant louche, sur lequel je m'engage &hellip; atterrissant alors sur une comparaison imagée entre ladite fille et, parait-il, une actrice de soft <span style="font-style: normal">porn dont j'ai, Dieu merci, déjà oublié le nom. Extraits vidéos à la clé. Et ce n'est donc qu'à ce moment, après quelques secondes d'hébétement durant lesquelles je sens le mécanisme trop bien connu reprendre de la vigueur et mes parties y répondre, que je me dis « merde », déclenche l'alerte, et quitte mon ordinateur en précipitation, « la queue entre les pattes » si je puis dire. </span> </p> <p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal" align="justify">Par la suite, je me suis mis en tête de me venger sur quelques magazines qu'il me restait, en en arrachant toutes les pages et encarts suggestifs, qu'il s'agisse de pubs ou d'illustrations. C'est fou ce qu'il peut y avoir à jeter dans « Le Monde » où « Ça m'intéresse ».</p>
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 02-02-2011 09:02:43

<!-- @page { margin: 2cm } P { margin-bottom: 0.21cm } --> <p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal" align="justify">Mais le mal était déjà fait, et si sur le coup cela calma un peu mon angoisse naissante, cela n'empêcha pas la réflexion de se faire, et ainsi je me retrouve là, sur mon bureau, à une heure pas possible, à couvrir mes brouillons de notes que je recopierai « quand le moment sera venu ».</p> <p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal" align="justify">Ce n'est, hélas, pas la première fois, loin de là, qu'un tel « dérapage » se produit. En fin de compte, si mes souvenirs sont exacts, c'est une tendance présente en tant que telle depuis les débuts, mais que je ne considère vraiment comme problématique, et même dangereuse, que depuis six à huit mois environ. Si je lance une réflexion plus poussée à ce sujet aujourd'hui, c'est, je pense, parce que j'en suis arrivé à ne plus pouvoir tolérer ce genre d'écarts. Hier soir, juste après m'être rendu compte de la nature évidente de mon forfait, je ne me suis vraiment pas senti très bien. Cette fois, à l'angoisse de la rechute, la peur de l'abîme, s'ajoutait un sentiment de vertige, comme une nausée qui, légère au départ, allait en s'amplifiant. Et mon image dans le miroir s'est déformée pour faire apparaître quelqu'un d'autre, je me dégoûtais, me trouvait si pathétique dans mon habit de moine concupiscent. </p> <p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal" align="justify">Je sais bien que mi-Janvier de tels dérapages eurent lieu, de même qu'à la veille de mon premier anniversaire de sevrage, ou qu'à d'autres moments de l'année ( fin octobre, quelques fois en septembre ? Il faudrait replonger dans les archives pour en être sûr &hellip; ), et avec bien plus d'inconscience avant mai-juin 2010, &hellip; Je sais bien que cette fois c'est allé particulièrement loin, et qu'ils s'agissait d'une alerte de niveau 3, pas le genre d'alerte qu'on a tous les quatre matins chez Morbach & Brothers. Mais qu'importe que ce ce soit déjà produit, même rarement, le devenir n'est pas fait pour n'être qu'une bête répétition des erreurs du passé ; là, la coupe est pleine, je veux avancer sur ce point, et pas qu'un peu. </p> <p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal" align="justify">La définition la plus souvent avancée concernant l'abstinence, est qu'il s'agirait d'une "absence de masturbation et de consommation de pornographie" ( et pas non plus de prostituées, de téléphones roses, webcams et chats sexuels, etc ... ), le reste n'étant qu'une sorte de bonus conseillé. En l'occurrence ici, quand je parle de dérapages, et à d'autres moments dans mon parcours, il ne s'agissait effectivement pas de pornographie, même pas d' « érotisme » : c'était un peu aller à la plage dans l'idée de mater les filles qui passent. Mais cette définition de l'abstinence ne me satisfait plus, car "même" dans le cas que j'expose aujourd'hui j'éprouve un malaise plus que palpable, je sens bien que je ne suis pas vraiment libre dans cette démarche, ce n'est pas de la curiosité d'adolescent pré-pubère, il n'y a aucune innocence là-dedans, ou si peu &hellip; c'est la même roue, qui tourne plus petit et moins vite, c'est tout. Je ne veux pas qu'il subsiste la moindre miette de cette saloperie dans mon cerveau, si tant est que j'ai le choix de m'en débarrasser. Fragile à vie, je veux bien l'être si il le faut, mais il est hors de question de faire des concessions à cet animal là : c'est bien connu, on lui tend la main, et il vous dévore jusqu'à l'épaule.</p> <p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal; font-weight: normal" align="justify"> Je vais entamer en parallèle de ce post une réflexion générale sur la définition de ce qu'est une « rechute »., tenter de poser quelques concepts &hellip; Parce que c'est bien là la question qui se pose : selon le point de vue d'où je considère les évènements tels que celui-ci, mon sevrage est effectif, ou ne l'est pas. Il est impératif d'y voir plus clair, même, et surtout<span style="text-decoration: none">, si je me trouve d'une particulière sévérité en me taxant encore de complaisance : c'est l'</span><span style="text-decoration: none">ego</span><span style="text-decoration: none"> qui veut me tromper, et le poison qui coule encore dans mes veines. Ils me font croire que je joue avec le produit, alors que c'est lui qui se joue de moi. Il y a anguille sous roche, et pas des moindres &hellip;</span></p>
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Re: Le Sevrage de Morbach
Grany @ 02-02-2011 10:02:08

Disse:
Morbach a écrit: <!-- @page { margin: 2cm } P { margin-bottom: 0.21cm } -->font ce que l'on appelle du « vlogging » _ traduire, « blog vidéo ». Comme le savent sûrement (?) les quelques dépendants qui éventuellement me liraient, une certaine tendance s'est installée, chez les vloggeuses notamment, à user d'images, poses, points de vue, farces et humour aguicheurs pour doper la fréquentation de leurs vidéos, quitte à se ramasser des kilotonnes de commentaires licencieux.
  Alors là je connais sa , j'ai déjà vus des chansons avec ce genre d'images et quand on regarde les commentaires " i click for the chick fuck you " etc...Sinon petit dérapage mais tu est partit à temps,c'est la chose à se dire , je pense franchement que tu ne vas pas rechuté mais peut être que tu devrais utilisé youtube quand ayant un but très précis ,c'est à dire une liste de chansons à chercher et puis voila. En même temps je vais te dire ce que je pense, tu n'est qu'humain , tu peut pas contrôlé toutes tes pulsions qui te viennent , attention je dis pas que tu dois rechuté , mais tu peut pas les empêcher de venir ,je t'apprend rien vus que sa fais + d'un ans que tu te contrôle , sa serais bête de tout foutre en l'air non ?  courage et à bientôt , te laisse pas avoir.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 02-02-2011 10:02:45

[align=justify]

Disse:
Sinon petit dérapage mais tu est partit à temps,c'est la chose à se dire , je pense franchement que tu ne vas pas rechuté mais peut être que tu devrais utilisé youtube quand ayant un but très précis ,c'est à dire une liste de chansons à chercher et puis voila. [...] courage et à bientôt , te laisse pas avoir.
[/align][align=justify] [/align][align=justify]Merci Jim, je sens que ça va pas être facile à négocier ce virage là. En fait, selon les critères que j'ai eus jusqu'à présent, c'est un dérapage, et pas une rechute. A priori, comme j'ai eu des réflexes suffisamment rodés jusqu'à maintenant pour ne pas aller plus loin que ce genre de trucs, j'ai quand même mes chances de m'en sortir sans payer plus cher la note. Mais toute la question est en fait de savoir si j'ai envie de m' "autoriser" ça à vie : tout contrôler évidemment est impossible. On ne contrôle pas la survenue de pulsions, mais on peut apprendre à contrôler toute action qui en découlerait. Il n'y a que les réflexes ( physique, de défense par exemple, ou psychologique comme la fuite, les vomissements ) qu'on ne peut vraiment pas empêcher. Et il faut dire qu'il y a encore peu, je passais beaucoup de temps sur les chaînes de certaines filles, et ce sans la moindre culpabilité, ou alors pas grand chose. De plus, en dehors de la frayeur et de la nausée, il y a toujours le risque d'aller plus loin, et je l'ai bien senti passer ; je n'ai pas envie d'avoir à me lancer dans des procédures d'urgence toute ma vie pour m'empêcher de me planter pour de bon. D'autant plus que ces vidéos ne m'apportent rien, mais alors rien de rien ... je veux dire, sur un autre plan que celui de la compulsion sexuelle à dose homéopathique.[/align][align=justify]N'aller sur Youtube ( ou autre ) que dans l'idée de voir quelque chose de bien précis et rien d'autre effectivement pourrait s'avérer efficace : cela nécessite quelques exercices de conditionnement pour être efficace, et ce ne sera pas la première fois que je me servirai de tels exercices. Mais pour m'aider à ne pas minimiser la chose, je voudrais réfléchir sur le statut de tels dérapages, quitte à les taxer au final du nom de "rechute" pour mieux faire le distinguo entre les loisirs et ... la merde.  [/align]
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Re: Le Sevrage de Morbach
MILOU75 @ 02-02-2011 15:02:32

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grands anciens comme Mondom m'amène effectivement à me poser des questions sur le sevrage dans sa durée.</p> <p class="MsoNormal">Bien sur dans mon cas il faudrait déjà qu'il dure mais je m'y emploie de manière totale.</p> <p class="MsoNormal">Pour répondre à la question ci-dessus j'ai bien l'impression que l'on est pas le choix et que se soit oui.</p> <p class="MsoNormal">Mais est ce seulement possible ?</p>
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 02-02-2011 16:02:41

[align=justify]

Disse:
Je trouve que ton dernier message ouvre une piste de réflexion primordiale, devrons nous rester toute notre vie hyper-attentif et à la merci d'une pulsion arrivant lors d'un moment de faiblesse ?[/align]<p class="MsoNormal" align="justify">A propos de moment de faiblesse il est fort possible que les quelques échanges que je qualifierai de vifs ayant eu lieu sur le forum dernièrement t'es mis précisément en porte à faux.
</p><p class="MsoNormal" align="justify"> </p>La question de la raison de ma faiblesse actuelle n'est, a priori, pas trop difficile à traiter : comme tu le dis la véhémence des échanges récents, le changement de statut que je m'impose, mais aussi le stress du changement d'orientation, la remise en question de bien des points dans ma vie de tous les jours, et sans vouloir les culpabiliser outre mesure, la rechute de Mondom et d'autres membres sur le forum pèsent de tout leur poids sur ma caboche. Mais ce n'est pas tant le pourquoi qui me pose problème, que le comment ( en sortir ).  Avec le peu de sommeil que j'ai eu cette nuit j'avance à petits pas sur la piste de réflexion que j'ai ouverte, mais ça vient quand même. <p class="MsoNormal" align="justify">Je crois que le but de tout ceci est de parvenir à l'indifférence la plus totale vis-à-vis du produit, non pas dans le sens où nous ne serons plus vulnérables, mais dans le sens où nous ne le chercherons plus. Alors nous serons tranquilles, et notre sécurité ne naîtra plus de notre vigilance, mais de notre accomplissement. Pour cela je pense pouvoir développer une philosophie et une méthode adaptée ( à mon cas seulement ? ), mais cela ne se fera pas en un jour. J'ai bien l'intention de lui coller la pâtée à ce monstre, et pour ça il me faut raisonner sur un principe de base que je me suis donné (presque) depuis le début : pour le tuer il ne faut pas chercher à le vider de son sang, mais bien à le faire mourir de faim. </p>
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Re: Le Sevrage de Morbach
MILOU75 @ 02-02-2011 19:02:47

En ce moment, je ne cherche pas le produit et pourtant je suis bien certain de ne pas y être indifférent.L'accomplissement dont tu parles n'est pas un sevrage réussi ni même une "guérison" (quelle est d'ailleurs la définition d'une guérison) mais plutôt un changement radical d'état d'esprit.C'est d'un changement en profondeur dont il s'agit, cela entraine des adaptations philosophique, voire religieuses pour certains.Tout cela est de plus en plus loin d'un "simple" sevrage.<p>Bien sur nous vivons des périodes difficiles mais bon sang qu'elle aventure !
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 02-02-2011 20:02:35

[align=justify]Sans doute je m'exprime mal ... quand je dis "ne plus chercher le produit", cela veut dire ne plus être à l'affut, malgré soi, de la moindre pichenette pour relancer notre roue de hamster compulsif. Être indifférent au produit lorsqu'il se présente à nous ne sera jamais possible sans doute, puisque nous resterons dépendants à vie, et c'est cela que j'entends par "fragilité" quand je dis l'accepter, cette fragilité. Quand je dis "indifférence", c'est ambigu, car en fait je parle de l'indifférence qui rend la recherche vaine : être confronté au produit, c'est sans doute prendre peur et se protéger en conséquence de lui, mais ce n'est pas pour autant se sentir attiré par lui en dehors du contexte de la rencontre. Je pense qu'on peut atteindre ce degré là d'indifférence relative. [/align][align=justify]Ta question ( et la mienne aussi ) était de savoir si oui ou non nous serons condamnés à vie à devoir rester vigilants, prêts à flancher au moindre pet de travers. Et je disais qu'à terme, le but - et nous l'atteindrons ce but, si nous nous en donnons les moyens - était bel et bien de passer de la vigilance à l'accomplissement, loin du produit. Dans ce cadre on peut bien dire, et je n'ai jamais dit le contraire, je crois, que la fin de tout ceci n'est pas le sevrage en lui-même, mais notre libération, qui, elle, passe par bien plus que le sevrage. Ce que je veux développer ( et développe par ailleurs mais attends de le finir pour le publier ) est une petite réflexion sur le concept de sevrage évolutif. Pour moi le sevrage ne se borne pas, ou plutôt ne se borne plus, à se sevrer de pornographie et de masturbation. Il doit se resserrer progressivement jusqu'à permettre d'éliminer les dernières traces du mécanisme que nous avons mis en place. Et bien sûr tout ce parcours est accompagné de révélations sur d'autres plans que le sevrage, il s'agit bien de remettre la totalité de son fonctionnement en question, de s'interroger sur le sens de l'existence, sur son identité, sa volonté, la liberté, la morale, le droit, les devoirs de tout un chacun, et même la politique ![/align][align=justify]Là je ne m'occupe que de la partie sevrage parce que je suis dans une crise à ce niveau ... provoquée par le fait que je ne supporte plus cet état de fait, ces "autorisations" plus dangereuses qu'utiles, et qui portent de plus en plus atteinte aux valeurs que je prône, et à l'équilibre intérieur que je cherche à préserver. C'est bien une évolution intérieure qui me mène à renforcer le sevrage, quelque chose qui le dépasse donc, mais j'en dirai d'avantage plus tard ... quoiqu'il en soit, ne te fais pas d'illusions, je suis totalement d'accord avec ce que tu viens d'écrire, Milou. :) [/align]
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 03-02-2011 13:02:39

[align=justify]Voilà, je viens de pondre mon pâté du jour. Pour le consulter, si ça vous intéresse et n'avez pas trop peur de lire des trucs indigestes, c'est ici : [b][u]LIEN BRISÉ non pas le premier texte "Clivage et détachement" qui date d'Août dernier, mais le second, "La rechute, un concept évolutif ?" ) <p align="justify">Rapport à cette petite réflexion, des engagements s'imposent pour moi, mais je développerai à leur sujet un autre jour, pour le moment, j'en ai un peu marre d'écrire. Pour simplifier, il est clair que ces "dérapages" n'en sont plus, et qu'il est temps de leur attribuer un nouveau statut, celui de "rechute" : il me faut maintenant travailler sur des exercices de conditionnement, question de ne pas me planter ... [/align]
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Re: Le Sevrage de Morbach
MILOU75 @ 03-02-2011 19:02:35

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Bien entendu il faudra que je relise l'ensemble à plusieurs reprises pour tout assimiler, mais les grandes lignes me paraissent cohérentes.</p> <p class="MsoNormal">Ta conception du sevrage évolutif correspond ni plus ni moins au deuil total que l'on doit faire de notre ancien moi.</p> <p class="MsoNormal">Le grand intérêt de ton analyse est de nous inciter à conceptualiser le plus vite possible que réussir son sevrage passe par une prise de conscience globale du problème.</p> <p class="MsoNormal">La partie que tu as écrite l'été dernier correspond de façon étonnante aux réflexions qui étaient les miennes cet après midi.</p> <p class="MsoNormal">Un grand merci à toi !</p>
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 04-02-2011 08:02:15

[align=justify]

Disse:
MILOU75 a écrit: Tout d'abord un grand bravo pour ce super boulot. [...] Ta conception du sevrage évolutif correspond ni plus ni moins au deuil total que l'on doit faire de notre ancien moi.
[/align][align=justify] [/align][align=justify]Merci Milou. Oui, ce n'est ni le vocabulaire que j'emploie, ni le cadre dans lequel je déploie ma réflexion, mais c'est tout à fait ça ! Et l'idée du deuil total de l'ancien moi chez des êtres immatures tels que nous, coincés dans l'adolescence, ne correspond-il pas au passage à l'âge adulte ? Cela renvoie aussi à la définition brève ( et simpliste ) que je propose au début de ce que serait une sexualité saine et mâture. En revanche je ne sais pas si la forme de mon petit exposé ravira beaucoup de monde, mais je ne sais pas écrire autrement ce genre de trucs, donc tant pis ... avoir un lecteur, c'est déjà pas mal et je m'en contenterais bien finalement ! Il ne faudrait pas non plus oublier que ce texte est avant tout une transcription et une mise en forme de mes pensées, leur permettant ainsi de gagner plus de clarté (!) et d'avoir un impact d'autant plus concret sur mon fonctionnement : ce texte, c'est avant tout à mon intention que je le rédige, à moi que je l'adresse. Et c'est pour cela que je ne changerai pas sa forme pour la rendre plus intelligible pour d'autres personnes : parce que, et c'est très égoïste, je le fais pour moi avant toute chose, et qu'ainsi formulé il me paraît être un juste équilibre entre clarté et complétude ...<p align="justify">Alors voilà, à partir d'aujourd'hui, je remplace mon ancienne version de l'abstinence par une nouvelle, qui exclut donc le genre de permissions qui me posent problème. Seront donc considérées comme rechute les recherches évidentes telles que celles-ci de contenu "orienté". J'espère que ça me motivera à ne pas y retourner que de les considérer comme un véritable interdit, reste la difficulté à définir précisément ce que je m'interdis, mais cette difficulté n'est qu'apparente. En fait, comme je l'ai déjà dit, ce qui compte, c'est bien l'intention, et celle-ci est dure à cacher arrivé à ce stade du sevrage : c'est pas que je ne puisse plus me mentir là-dessus, mais disons que pour ce faire il faut passer des tonnes de contrôle de douane mentale, ma conscience ne me lâchant plus aussi facilement la grappe qu'auparavant, et c'est bien mieux comme ça ![/align][align=justify]Il ne faut plus que je me mente sur mes intentions : certes il se peut que je tombe vraiment par hasard sur des contenus "limite", mais dans 90% des cas minimum, j'y suis encore pour quelque chose. Sans déconner, il ne faut plus non plus que je me mente sur la connaissance de mes intentions : parfois je m'entends penser "oh, tu sais c'est pas si clair que ça, tu es bien sûr de ne pas analyser la chose de façon un peu trop radicale ?"[/align][align=justify]Cher anti-Morbach, laisse-moi donc te rappeler que l'argument fallacieux de la radicalité tu me l'as lancé à la gueule chaque fois que j'ai voulu faire un pas en avant, qu'il s'agisse d'arrêter le porno, la MB, les jeux vidéos, la bouffe grasse et sucrée ( 12 kilos de perdus depuis fin 2008 quand même ! ), la télé, etc ou de mettre fin à des relations malsaines et calculées d'avance, à ma participation dans des projets de groupe qui ne  rimaient plus à rien pour moi, ou dernièrement à ces études de médecine qui sans être ennuyeuses m'éloignaient pourtant du chemin que traçaient pour moi mes passions ... Et maintenant je serais subitement devenu un malade de radicalité de vouloir arrêter d'aller lorgner les balconnets à tout bout de champ ? Je dois dire qu'après toutes ces années, tu reste ...  étonnant ! [/align]
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Re: Le Sevrage de Morbach
MILOU75 @ 04-02-2011 10:02:28

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l'aise » avec ta méthode Morbach, mais je m'y retrouve cependant dans les grandes lignes.</p> <p class="MsoNormal">Si tu permet, j'ai tout de même une réserve à faire, ne crains tu pas avec cette grande rigueur, proche d'une forme d'ascètisme de t'enfermer de nouveau dans un schèma de fonctionnement t'éloignant encore des « gens de la vraie vie » ?</p> <span style="font-size: 11pt; line-height: 115%; font-family: "Calibri","sans-serif"">Bien entendu ces propos passent par le filtre de ma propre expérience et ne te concerne donc pas forcément</span>
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Re: Le Sevrage de Morbach
Cielazur @ 04-02-2011 12:02:58

Disse:
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</p><p class="MsoNormal">Bonjour,</p><p class="MsoNormal">Pour ma part je pense qu'il n'y a pas de mal à se "congratuler" comme tu dis, que ce soit dans la vie ou ici. D'abord parce que derriere ces lignes se cachent des etres humains qui livrent le fond de leur pensée sans fard et avec une plus grande vérité que ce qui est permis dans la vie sociale. Ensuite comme je l'ai dis déjà ici, je n'ai pas d'ami (peu importe la raison) et que l'empathie des autres membres du groupe m'est absolument necessaire (mais apparament pas suffisante) pour aller mieux. merci. </p>
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 04-02-2011 13:02:56

Disse:
MILOU75 a écrit: Je suis toujours étonné du nombre de personne qui ici se congratulent se considérant comme des amis. [...] Si tu permet, j'ai tout de même une réserve à faire, ne crains tu pas avec cette grande rigueur, proche d'une forme d'ascètisme de t'enfermer de nouveau dans un schèma de fonctionnement t'éloignant encore des « gens de la vraie vie » ?
 [align=justify]Hé ! Que les gens se congratulent entre eux, ce n'est pas tellement un problème à mon sens : notre maladie est tellement tabou que souvent il n'est qu'un autre dépendant pour encourager le sevrage d'un dépendant, on va pas lésiner sur des moyens déjà rares quand même ... ? Le danger serait en revanche que, comme nous sommes tous aussi plus ou moins touchés par la dépendance affective, nous nous investissions pour les membres au-delà de cette démarche d'entraide, et que l'entraide devienne autre chose qu'un moyen de s'aider soi-même. C'est ce qui m'est arrivé récemment quand durant toute une période j'ai voulu jouer les héros et me suis accroché aux résultats des autres au point que ça me fasse vraiment mal de les voir se planter ... Il y  effectivement des limites à l'entraide, mais la plupart du temps nous ne les atteignons pas, enfin je crois : je suis un cas particulier.[/align][align=justify]Deuxième point : cette rigueur n'est pas proche de l'ascétisme ... c'est une forme d'ascétisme ! Mais l'ascétisme ne rend pas fou pour autant, loin s'en faut ! C'est juste un degré d'exigence envers soi assez élevé et difficile à maintenir, du moins dans les premiers temps, mais voyons-en les bénéfices ! Je ne force personne à se comporter comme je le fais : seulement je n'agis pas non plus sous le coup d'une illumination ou seulement d'une forte intuition, il a toute une logique derrière cela. Donc je ne suis pas totalement dingue non plus et mon discours pourrait inspirer d'autres personnes, voilà pourquoi je le partage ( qu'il s'agisse de ce papier ou du reste, je suis la plupart du temps du genre exigeant ). [/align][align=justify]Tu me parles des gens de la vraie vie, et effectivement tu parles au nom de ton expérience, que je respecte. Seulement ce n'est en rien la mienne : le fait de vivre et de me conduire seul est tellement inscrit en moi que, quand je vais bien, les gens ne me manquent pas ! En dehors de toute cette histoire de dépendance affective, j'ai cultivé le goût du vouloir et de l'auto-détermination, à mes risques et périls il est vrai, mais j'en tire encore aujourd'hui bien des bénéfices, dont une certaine liberté d'esprit. Les gens de la vraie vie, ou du moins ceux que je côtoie, ne font pas preuve de réflexion et de rigueur envers eux-mêmes : j'en arrive à vouloir les éduquer et ça aussi ça me fait du mal ... bien sûr le but est un jour de quitter cet endroit, mais même parti de ce forum, je ne suis en rien persuadé que je m'intègrerai au reste du troupeau, mais alors en rien du tout ... [/align]
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Re: Le Sevrage de Morbach
MILOU75 @ 04-02-2011 13:02:42

Disse:
Morbach a écrit:Le danger serait en revanche que, comme nous sommes tous aussi plus ou moins touchés par la dépendance affective, nous nous investissions pour les membres au-delà de cette démarche d'entraide, et que l'entraide devienne autre chose qu'un moyen de s'aider soi-même. C'est ce qui m'est arrivé récemment [align=justify]c'est une forme d'ascétisme ! .... Je ne force personne à se comporter comme je le fais : seulement je n'agis pas non plus sous le coup d'une illumination ou seulement d'une forte intuition, il a toute une logique derrière cela.
[/align][align=justify]Tout d'abord en ce qui concerne ma tirade sur les "amis du réel" tu as parfaitement reformulé mon propos, je suis désolé d'avoir, semble t-il peiné Cielazur, ce n'était en tout cas mon intention.[/align][align=justify]Quant à la petite réserve que je faisais sur ta méthode, tu me rappelle fort à propos que cela te concerne toi et qu'elle est avant tout faite pour toi.[/align][align=justify]En tout cas je vais m'en inspiré. [/align]
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 06-02-2011 10:02:38

[align=justify]Sortir d'ici, nom de Dieu, sinon quoi ?Notre maladie n'est qu'une des nombreuses conséquences d'un problème global. Plus jamais je ne pourrai vivre comme avant : m'en sortir ( pour l'heure ) a annihilé ce qu'il y avait de total et de parfaitement commun dans mon inconscience. Si le tunnel ne semble pas avoir de bout, je me trouve pourtant dans une parcelle des plus lumineuses et des plus aérées que j'aie jamais connue. Doucement je change mon régime alimentaire, pour de ne plus retenir que l'essentiel. Doucement je change mes habitudes journalières, et je sais vers où je vais, enfin. Je crois que le premier pas est de sortir de la drogue, le second étant de se reconstituer et de redonner du sens à son existence. Mes avis en politiques se forgent jour après jour, et la neutralité théorique de ce forum ne sied guère pour les exprimer, mais sachez juste, chers compagnons de misère, qu'en vous plantant cette aiguille vous vous coupez aussi les couilles.Nous sommes, drogués, les piliers sur lesquels repose le système. Nous sommes l'archétype même de l'homme moderne, condamné à errer dans les rayons des supermarchés, virtuels ou réels, à la recherche de sa dose quotidienne de plaisir conforme. Les gens du siècle passé nous  engueuleraient, les Lumières s'affoleraient, les penseurs de la Renaissance nous mépriseraient, et les Grecs nous maudiraient au possible, si tous savaient ce que nous sommes devenus.<p align="justify">Mais n'ayez pas honte pour autant : relevez la tête, et croyez en l'Humain. Battez vous, suez sang et eau pour tuer le ver qui vous ronge de l'intérieur. Et quand vous vous serez enfin retrouvés, vous comprendrez vraiment à quel point nous foncions, vous et moi, droit dans le mur. Aujourd'hui j'ai les crocs, et tout va bien : je sens l'équilibre revenir en moi, et je n'ai plus soif d'oubli, enfin. C'est tout ce que je vous souhaite. [/align]
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Re: Le Sevrage de Morbach
thump @ 07-02-2011 19:02:14

Eh oui Morbach....Perso, c'est vrai, j'ai plus de couilles. C'est l'histoire de l'oeuf et la poule. Coupées mes couilles, pour l'instant il m'est évident qu'elles le sont. Sont-elles coupées à cause de mon addiction ? Ou suis-je un drogué parce qu'on m'avait coupé les couilles ?  La réponse, je la perçois, mais la complexité de son déroulement m'ôtent pour l'instant l'envie de la développer. Disons en très raccourci et caricatural que je suis devenu sex-addict parce que j'avais les couilles coupées et que l'addiction concoure à me maintenir dans cet état. Peut-être, peut-être, que la soumission arrange pas mal certaines strates de la société ceci étant dit. Mon métier m'a amené a réfléchir sur le pourquoi de la médiocrité dans laquelle nous sommes maintenus alors que la richesse du pays permettrait très largement d'élever le niveau de développement de nos concitoyens bien au-delà de la moyenne actuelle. Le maintien de cette médiocrité est-il volontaire ? S'il ne l'est pas, comment est-ce possible ? Si moi, avec mon intelligence légèrement au-dessus de la moyenne et guère cultivé, j'ai pu voir clairement des moyens d'organisation qui permettraient d'élever les niveaux intellectuel et de santé émotionnel à grande échelle, comment des personnes douées d'une haute intelligence aussi bien verbale que logico-mathématique et forts cultivés -comme le sont nos élites- n'ont pas eux aussi conçues ces moyens ? Comment ? Cette idée me taraude. Et si elles savaient ? Et si tout simplement, il y avait une volonté délibérée de maintenir une masse importante de la population dans l'ignorance, et donc dans l'impossibilité d'agir, bref dans la soumission forcée ? Je sais, ça fait très théorie du complot. Pourtant je ne vois pas d'autre explication. Une volonté délibérée de maintenir la médiocrité pour assurer la soumission.  Aux niveaux des médocs aussi, je suis resté médusé de constater qu'il était infiniment plus facile de se retrouver avec des médicaments assommoirs de types benzodiazépines ou hypnotiques, des médicaments "voile sur la plaie" de type sérotoninergiques pures, voires de potentiels camisoles chimiques comme les neuroleptiques plutôt que de se voir prescrire des psychostimulants. Les psychostimulants permettent de se sortir de l'ornière, ils permettent d'agir à nouveaux. Les benzodiazépines, les sérotoninergiques calment l'angoisse et l'anxiété mais ne donnent pas les moyens de se retrouver. Ce sont juste des anesthésiants. L'exemple du Survector est édifiant. Seul antidépresseur à action dopaminergique quasi exclusive en France. Interdit en 1999. Raison : potentiel d'abus. Et là je me gausse grave. Car on m'a prescrit des benzodiazépines comme des cachous ; en veux-tu, en voilà....Et demandez donc à ceux qui en prennent si c'est addictif ou pas ces machins-là. Demandez si le Temesta ou même le Xanax n'ont pas un haut potentiel d'abus et permettent même de se défoncer grave en les mélangeant à une autre substance -d'accès encore plus facile.... Et pourtant les benzo sont toujours sur le marché. Alors que le Survector -dopaminergique, donc qui permet d'agir, et sans effets secondaires comme les tricycliques- lui, et hop à la trappe !!!Et donc les amis, pour avoir légalement des psychostimulants en France, il faut souffrir de graves affections tels le TDAH. Alors qu'il n'est guère nécessaire de souffrir de TDAH pour en avoir besoin.Et encore avec une ordonnance sécurisée ! Avec la nécessité de voir un médecin tous les mois pour se faire represcrire des médicaments dont il est entendu que je ne peux faire sans. Et si j'arrive un jour après ou avant la date, le pharmacien ouvre les boites et prends des médocs !!! Tout ça pour quoi ???? Des psychostimulants ???? C'est pas de l'héroïne hein, ni du Subutex. Juste des dopaminergiques. Tiens, pareil au Survector ! Que les endormis se réveillent, peut-être que les autorités au pouvoir n'aiment pas trop ça...Bon, il reste le Zyban. Mais celui-là il n'est pas remboursé et en France on ne le prescrit que pour le sevrage de l'intoxication tabagique, alors que c'est un bon antidépresseur -à action dopaminergique.  
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 07-02-2011 21:02:32

[align=justify]Que les puissants se soient toujours débrouillés pour assurer la pérennité de leur régime, voilà un bien beau secret de Polichinelle ... quitte à s'en prendre à la population qu'ils avaient sous la main, ou à celles de pays voisins.[/align][align=justify]Là n'est pas la question, en fin de compte : la question est celle des moyens employés, ce que l'on fait passer pour un système bienveillant et occupé à notre bonheur est évidemment d'une toute autre nature. Les règles ont changé : nul besoin de tirer sur une population de manifestants qui n'existent pas, puisqu'ils sont vautrés 24h/24 devant leurs écrans de TV à s'abrutir et à se goinfrer de chips, nul besoin d'enfermer des ennemis politiques inexistants, lorsque le peuple lui-même est tellement terrorisé par l'idée de perdre son boulot qu'il n'ose plus se défendre au nom de choses disparues : de valeurs, de principes, d'idées ...[/align][align=justify]Mais j'en dis trop, comme d'habitude, et ce n'est pas l'endroit. Salut, thump [/align]
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 08-02-2011 11:02:20

[align=justify]Aujourd'hui, une belle journée qui commence, comme tant d'autres depuis le début de la fin. Je ralentis tranquillement mon mode de vie et m'apprête toujours à de nouvelles modifications, vers plus de simplicité, et d'authenticité. Les amis, perdus que nous sommes dans le brouillard pornographique, nous ne voyons plus que la solution est à portée de main. Amis, nous ne voyons plus que tout ceci est d'une ridicule facilité. Croire en notre capacité à nous en sortir, c'est déjà nous donner une chance. Le désespoir peut conduire à l'optimisme, même si ce n'est guère évident. [/align][align=justify]Rampants d'hier et de demain, vous êtes, cependant, dans la mesure de choisir quel sera votre destin  aujourd'hui. De choisir si vous continuerez sur la pente savonneuse de votre désir insatiable, ou si vous vous prendrez en main pour rembobiner le film de votre dégénérescence. Si je suis emphatique, c'est surtout que j'ai de plus en plus de mal à croire en la possibilité de ce que je vois, que j'ai de plus en plus de mal à croire que l'on puisse se haïr de la sorte. Vous vous soumettez au dogme de vos pulsions, à la main de fer de vos croyances enfouies, et vous refusez sans cesse de larguer les amarres pour partir vers d'autres possibles. Vous les voyez, ces possibles, vous le convoitez, cet horizon "indépassable", mais c'est pour mieux vous le refuser. [/align][align=justify]Moi, je vous dis, prenez-le, cet horizon ! Lancez-vous à l'aventure, détachez vous de vos idées reçues, partez voguer loin de ce lieu maudit, et n'ayez pas peur de la solitude, car sur les routes qui mènent à soi, on est jamais tout à fait seul ... Le Salut n'est pas dans la possession et la démesure, il est dans l'équilibre, l'harmonie ! La sérénité ne nait pas de la souillure des consciences, mais de l'ivresse de vivre libre !  [/align]
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 08-02-2011 20:02:30

[align=justify]Et nous plongeons tous dans la peur panique des lendemains qui déchantent ... il serait temps de voir que le présent n'est déjà plus que l'ombre de notre passé. Réapproprions-nous ce présent ! Il nous faut en faire un pont vers la suite, plus que la répétition de nos erreurs. [/align][align=justify]Aujourd'hui, je rentre en guerre, et chaque jour un peu plus, pour reprendre pied, et retrouver un peu de sens au mot "dignité". J'ai trop longtemps été peine et apathie, trop longtemps été flegme et sarcasme. Je me moquais de mon devenir sous prétexte qu'il n'était qu'un rêve de plus, je crachais sur le cadavre de mon Moi déchu, pour mieux lui montrer qu'il était dans l'erreur. Mais aujourd'hui, lui et moi nous tenons la main, et marchons sur le même entre-deux. J'ai intégré sa peur de la mort, et je lui ai ouvert les yeux, aujourd'hui nous partageons presque le même niveau de lucidité. Nous sommes presque "Un", presque prêts à accueillir l' "Altérité" dans son imperfection, pas plus imparfaite que la notre d'ailleurs. [/align][align=justify]Parfois je délire, parfois je parle d'éléphants, mais jamais plus depuis cette dernière fois que je ne suis pas prêt à oublier, je n'ai eu de nouveau la sensation de mourir pendant quelques instants. Jamais plus je n'ai à ce point eu envie de me punir, de me traiter de tous les noms, de tuer mes enfants musicaux, jamais plus je n'ai regardé mon bas-ventre avec autant de culpabilité, jamais plus je ne me suis senti souillé par les hectolitres de foutre virtuel que je voyais défiler devant mes yeux, jamais plus cette mécanique grotesque de plomberie ne m'a ôté mon bien le plus précieux : ma conscience. Des dérapages il y en eut, et j'imagine que je ne suis toujours pas à l'abri, même si aujourd'hui ils portent un autre nom. Mais quelle libération ! Sans doute je me répète ces temps-ci, mais j'ai envie de le crier, simplement, de le hurler, que la solution est là, devant nos yeux, qu'il nous suffit de le décider ! Ecoutez-donc ma voix de fanatique ; vous ennuierais-je à ce point avec mes appels à la raison si il n'y avait rien de grandiose au-delà du sevrage ? Prendrais-je le temps de l'écrire si il s'agissait d'un simple mieux-être ? Il s'agit d'un transformation, d'un bouleversement intérieur, à peine de l'ordre du pensable ! Alors qu'attendez-vous ? [/align]
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 10-02-2011 10:02:33

[align=justify]Aujourd'hui, je me sens mieux, encore mieux. Je ne voudrais pas agacer ceux qui ont moins de chance que moi, mais plutôt leur adresser un petit message d'espoir, leur insuffler aussi un peu de courage. Vous pourrez rechuter tant que vous voudrez, le mal qui vous ronge demeurera le même, il ne cessera jamais de vous poursuivre par-delà vos mensonges. Rien ne l'étouffera jamais définitivement, il vous pourchassera, de sa voix discordante, et vous pourrira le coeur. Il nous faut tous comprendre que nous abreuver de poison jour après jour ne fait que repousser l'échéance de notre inévitable guérison. Fou celui qui croit pouvoir vivre aux côtés d'un monstre d'un tel acabit, fou celui qui ose le provoquer en duel, fou celui qui s'acharne à ne pas voir l'évidence. [/align]<p align="justify">J'ai quitté le monde du porno, il me semble tout à fait étranger aujourd'hui. Je ne partage et ne veux plus partager aucune valeur avec cet assassin de la conscience. Je vis libre, au jour le jour, et sais ce qui se trame derrière ces courbes violacées, je sais quel mépris de l'Homme habite les pornocrates, et aussi quel mépris d'eux-mêmes. J'ai appris à me méfier de leur corporation et des "vertus" qu'ils prônaient. Car ces vertus, ils les pervertissaient, et le plaisir, ils en faisaient une arme d'aliénation. Aujourd'hui, j'ai brisé mes chaînes, et perçu ce qu'était une vie d'Homme, loin de l'état de machine.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Stef @ 10-02-2011 10:02:28

Ta dernière phrase me parle vraiment Morbach! Que c'est bon de lire parfois ce que l'on ressent dans les messages d'autres personnes. J'ai repris cette dernière phrase que tu as écrit dans le dernier post du fil de discussion sur mon sevrage. Je partage ton espoir, car j'avance! J'en suis aujourd'hui à 68 jours de sevrage, et mes sensations changent. Je me découvre différent de ce que je pensais être jusqu'à présent. J'ai l'impression d'avoir claqué la porte du porno, et je fait tout pour ne jamais avoir à la franchir à nouveau un jour. Merci pour cet optimisme!
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 10-02-2011 20:02:13

[align=justify]De rien, Stef. Je vais faire un petit voyage à Tours ce week-end, espérons qu'il sera plein d'enseignements, et aussi de bonnes nouvelles. Tours, c'est la ville où je compte commencer mes études de musicologie en septembre prochain ; les portes ouvertes de l'Université ayant lieu samedi 12, j'en profite au passage pour visiter quelques logements potentiels. C'est la première fois que je me barre tout seul aussi loin, alors évidemment j'ai peur de me planter. Mais cette petite balade de santé n'est pas grand chose comparé à ce que j'ai déjà fait jusque là, n'est-ce-pas ? [/align][align=justify]Allez, bonne fin-de-semaine à tous ... et battez vous bien ! [/align]
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 14-02-2011 08:02:10

De retour sur Brest, et un peu fatigué, ça va sans dire ... Bon, ben manifestement c'est à Tours que je passerai l'automne prochain, si rien de fâcheux ne vient entraver ce projet-là. Peut-être que, côté études, j'ai enfin trouvé la voie que je voulais suivre depuis le début, qui sait ? Cela fait quand même beaucoup de temps de perdu pour en arriver là, mais soit ... on ne refait pas le passé. Maintenant que j'ai pas mal avancé côté administratif, je vais enfin pouvoir m'occuper un peu de mes cours de médecine, question de m'en débarrasser une bonne fois pour toutes. Non pas que je n'aie rien d'autre à faire dans les mois qui viennent, mais enfin cela sera déjà un peu plus peinard que ce par quoi je viens de passer. <p>La dépendance sexuelle ? 'tin j'aurais presque tendance à oublier ce que c'est ... non évidemment, je rigole  http://www.dependance-sexuelle.com/uploads/smil3dbd4dbc14f3f.gif".
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 16-02-2011 09:02:06

[align=justify]... les affaires reprennent ! Petite tendance à la dépression, un peu d'apathie, mais c'est curieux, cela me fait souvent cela quand je recommence à "oeuvrer". Comme si je regrettais de ne pas m'y être mis plus tôt ... ou qu'améliorer ma condition me faisait peur. Allez, faut avancer, il n'y a que ça de vrai.[/align]
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Re: Le Sevrage de Morbach
létudiant @ 16-02-2011 10:02:38

" améliorai ma condition me faisait peur" , j'ai également pu ressentir cela par moment, je pense que ça peux s'expliquer par le fait que par notre pratique de dépendance, nous avons bien abimé notre estime de nous, et que nous nous autorisons pas d'être heureux... cette une démarche à mettre en place et accepter cela est je pense aussi un grand pas!! 
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 21-02-2011 09:02:43

[align=justify]Nouvelle étape dans ma reconstruction, et pas des moindres : le retour des Legos. A 19 ans et des poussières on pourrait trouver ça bizarre, et on aurait raison, m'enfin ces temps-ci je perds l'habitude d'envoyer chier mon inconscient quand il me demande quelque chose. Et là il me demande de revenir sur un dossier vieux de 12 ans, à savoir la disparition subite de mes plans, probablement jetés à la poubelle par mon père ( ou ma mère ? ) bien qu'il ait toujours nié ... il faut savoir que jeter les affaires des autres était chose très habituelle pour lui. [/align][align=justify]Depuis mes chères briques, qui représentaient bien plus pour moi que de simples joujoux, ont été malmenées, laissées dans des coins, perdues pour certaines, éparpillées pour d'autres ... et jamais je n'avais cru possible de pouvoir un jour reconstruire mes précieuses figurines et structures d'antan. Jusqu'à ce que j'en rêve ( une fois de plus ) dans la nuit de samedi à dimanche dernier. Après divers passages où je fuis des images tendancieuses ( n'est pas indépendant sexuel qui veut ! ), ça se calme et je finis par arriver, en hélico, près d'un bâtiment où je vois, à travers une baie vitrée, qu'un petit groupe de musique de chambre s'exécute, avec notamment un joueur de flûte à bec alto ( je me mets actuellement à retravailler cet instrument ). Je fais vaguement remarquer à ma soeur soudainement apparue à mes côtés que le soliste rend hommage à son instrument, puis nous descendons, l'hélico disparait, et nous nous retrouvons ... dans un musée de Lego. Toutes les pièces imaginables y sont soigneusement rangées dans des tiroirs à  notre disposition, et je retrouve, une par une, toutes les pièces perdues, les montrant à ma soeur, nostalgie et émoi à la clé.[/align][align=justify]Le dimanche matin, encore enjoué de ce rêve trop ( peu ? ) réaliste, je me précipite sur mon ordinateur pour entamer des recherches : ces foutus plans de construction, il doit bien y avoir des gars qui se sont amusés à les scanner, les répertorier, etc ..., non ? Effectivement, et c'est même mieux que tout ce que j'aurais pu imaginer : non seulement j'ai retrouvé tous les plans perdus, mais je vois aussi qu'il existe des moyens de se procurer des pièces très anciennes ( le catalogue change tous les ans ... ). Alors l'espèce de fantasme délirant de revanche est-il néfaste ? Je ne sais pas, et je ne sais pas non plus si je parviendrai à réunir tous les composants, notamment ceux de ma boîte préférée. Ce dont je suis certain, c'est que ça remue pas mal de choses en moi, et que j'ai espéré y arriver pendant des années, sans pour autant quitter une certaine résignation face à la perte évidente de mes moyens.  D'où le fait que jusque là je n'avais pas tenté grand chose au delà de deux trois clics hasardeux. [/align]Je reprends du poil de la bête, c'est clair comme de l'eau de roche : pour le moment, la difficulté est surtout de canaliser cette énergie, et surtout pas de la retenir indéfiniment, sans quoi elle se retournera à nouveau contre moi. Oui cela fait bizarre de retourner aux Legos à cet âge là, mais depuis le temps que je rêve d'atteindre la pureté d'esprit ( à quelques choses près ) de mes 6-7 ans ... je vois qu'arpenter ce chemin là me fait un bien fou, et je me sens confiant à nouveau en l'avenir. Je ne retournerai jamais à ce stade infantile là cependant : je sais bien que c'est impossible, et de toute façon y revenir signifierait perdre mon expérience et refaire les même erreurs. Ce que je veux, c'est retrouver la possibilité de tourner vraiment la page sur cette période, en la "reprenant en main" : on m'a volé une partie de mon existence, j'y ai contribué malgré moi, et cet épisode lointain des plans disparus n'est qu'un élément parmi d'autres. Mais c'est loin d'être le moindre, d'un point de vue symbolique. Et les retrouver, et reconstruire, après tant d'années de ruine, est aussi un symbole fort ; pour une fois, j'espère bien être à l'écoute de mon ancêtre réel, le jeune Morbach.  D'ailleurs, si tu m'écoutes, je suis content de t'annoncer que nous venons de passer ensemble la barre des 15 moisis ; c'est-y pas beau ça ?[align=justify] [/align]
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Re: Le Sevrage de Morbach
nuage @ 21-02-2011 13:02:42

Si c'est bizarre de retourner au lego a 19 ans, qu'est-ce que c'est si tu n,as jamais vraiment quitter les legos a bientot 45 ans? lolllles legos ont été un de mes jeux préféré étant jeune..encore aujourdhui, a mon age, je joue encore avec mes filles.. mais sans plans, je fais des maison, avec toit ouvrable, pieces dans la maison, garage pour l'auto, piscine.. je fais aussi de tres beau chateaux.. et des moulins a vent.. justement, ca fait quelques mois qu'on en a pas fait et j'y pense depuis environ 3 semaines http://www.dependance-sexuelle.com/uploads/smil3dbd4dbc14f3f.gif"quand on part mes filles et moi, on peut facilement y passer toute une journée..
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 22-02-2011 13:02:16

Eh bien nuage, à 45 ans, c'est très bien d'en être encore capable :)Je m'attendais un petit peu à des moqueries de la part de ma soeur ou de ma mère, mais finalement elles ont un seuil de tolérance suffisamment élevé pour intégrer cette problématique. C'est aussi tout le sens que l'on donne au jeu qu'il y a derrière ça : est-ce que le jeu c'est quelque chose de réservé aux mômes, et que l'on perd pour se lancer dans le monde terrifiant des adultes dont on ne ressortira jamais plus, ou est-ce que c'est une attitude face à l'existence, que l'on peut conserver, faire muer, etc ... ? C'est assez puéril je trouve de considérer que les Lego sont véritablement une "gaminerie" : là je me sers des plans pour reconstituer une part de ce que j'ai perdu, du moins marquer le coup symboliquement. Sans doute conserverai-je au moins une partie de mes briques pour, qui sait, un jour peut-être, me lancer dans des projets construction alambiquées et personnelles, comme je le faisais autrefois ... c'est vrai que c'est quand même un super jeu ce machin-là ! Je viens tout juste de reconstituer un hydravion, bon il manque juste une pièce ( une manette ), mais je finirai bien par la retrouver :) Bonne journée au Québec !
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Re: Le Sevrage de Morbach
kay39 @ 22-02-2011 20:02:00

moi aussi j'ai des ejaculation nocturnes tous les 2 semaine
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 04-03-2011 18:03:36

Bon bah ... c'est drôle mais ces temps-ci j'ai comme un blocage, non à l'écriture, mais à la participation à ce forum. Explications : ça me dégoûte, tout simplement ... difficile de dire pourquoi ... En posant ce petit quelque chose, j'essaie de voir si cela provoque quelque chose en moi. J'ai l'impression de ne plus être du même monde que les gars dont je lis encore parfois les témoignages ici-bas. L'impression d'être parti avec le pactole, en me disant " les autres ? tant pis ... ", et en même temps le sentiment que j'ai plus urgent à faire que de poster mes états d'âme. D'autant plus que ces temps-ci je me sens particulièrement bien : les Lego ça avance doucement, et je m'attaque à des tonnes d'autres chantiers, je détruis des vieux dossiers inutiles accumulés à l'ère de la procrastination, des trucs qui auraient dû être, et dont je comprends qu'ils ne seront sans doute jamais, et qu'importe, après tout ? Je me balade en quelque sorte dans les ruines de ma mégalomanie, et ça fait peur ! Ce que l'on peut avoir l'ego gonflé quand on a 14 ans tout de même !... alors je laisse des traces, des sortes de petites tombes, pour le souvenir, pour pouvoir revenir dessus de temps en temps et me souvenir de ce que c'était. De quelle folie j'étais atteint, et de sentir ce qu'il en reste.  L'eau a coulé sous les ponts, ça oui ...
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 05-03-2011 10:03:11

[align=justify]Je me doutais cependant bien qu'en postant ça hier je reviendrais aujourd'hui ... Héhé je suis quand même malin quand je veux :) Bon, allez, soyons sérieux, je recopie depuis mon cahier un petit billet officiel du 1er Mars dernier, avec retard donc, mais c'est mieux que rien. [/align][align=justify] [/align][align=justify][ Ce soir c'est le grand soir, une fois encore. Ce soir, je couche ces quelques mots en l'honneur d'une confirmation de plus, et jamais des moindres : celle de mes quinze mois de sevrage. Hier encore je m'oubliais dans la vinasse du plus mauvais goût. Aujourd'hui j'ai retrouvé celui de l'eau, claire et plate, comme une évidence. Demain, qui sait où j'en serai ?[/align][align=justify]Mais venons-en au fait : tout ceci s'est réellement déroulé à une vitesse impressionnante, tant que mestympans restent vrillés, plus d'un an après l'explosion originelle. Sans doute le souffle de celle-ci, son ampleur, n'y sont pas tout à fait étrangers. Je me retrouve projeté sur un roc à toute vitesse, tout semble différent, un certain vertige s'empare de moi. [/align][align=justify]Et je suis méconnaissable, de l'intérieur. Que m'arrive-t-il ? Je me lance dans une foule de projets, tous plus alambiqués les uns que les autres. Pris dans la tourmente, je ne sais plus vraiment où donner de la tête. Amis, je vous fais part d'une certaine inquiétude, mais c'est malgré moi. Je sais bien, du haut de ma petite expérience, ma colline où souffle un vent nouveau, que j'ai ouvert ma propre boîte de Pandore. [/align]<p align="justify">Rien d'étonnant, donc, à ce qu'une profusion de peines et de moyens jaillisse de moi comme d'une source bouillonnante. Rien d'étonnant à ce que la confusion règne là où l'orage siège en maître ; mais c'est confiant que j'écoute le tonnerre gronder au loin, et parfois plus proche. Mon coeur balance entre l'ire et la joie, et c'est une douce colère qui m'anime, lumineuse et souveraine. Serein bien qu'au coeur de la tempête, je suis redevenu le centre de mon monde, et dirige mon navire vers de nouveaux horizons, au risque de tomber sur des récifs. Mais qu'importe ! Que la douleur m'accompagne : je vis, et cela suffit à mon bonheur ... De loin je préfère la tourmente à l'enfermement. ]
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Re: Le Sevrage de Morbach
julufu1 @ 05-03-2011 21:03:31

<img src="../../../uploads/smil43aa210b02519.gif" border="0" alt="../../../p><p>Quelle prose :)C'est le sevrage qui te donnes des talents lyriques ? <p>[C'est une vrai question, pas de l'humour ;)]
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 10-03-2011 12:03:12

[align=justify]Hier soir j'ai enfin enterré cette foutue adresse hotmail qui me reliait encore à Diane, alias "la troisième réplique". Après avoir en vain tenté de fermer tous les comptes, adresses diverses etc ... liées à cette boîte mail, je me suis dit qu'en ayant bouclé les principaux d'entre eux ( sur amazon, ebay, priceminister ... ) j'avais déjà fait le gros du travail. Les autres ne répondant pas depuis plus d'une semaine, "tant pis", je n'allais pas attendre encore des lustres avant d'opérer.  [/align][align=justify]Une petite amputation en sorte : elle était sensée me recontacter par cette adresse un jour où l'autre "dans deux ou trois ans ", ce qui veut dire l'été prochain ou le suivant ... mais j'ai juré de me débarrasser de tout lien de ce genre. Cette fille, j'avais déjà souffert de ne pas la posséder pour moi tout seul, la relation que j'avais avec elle était minée par ma dépendance affective, et là où le mal passe, l'herbe ne repousse plus ... sinon de travers. Donc autant laisser tomber toute forme d'éventualité de rencontre de ce côté là : ce serait remettre de l'huile sur le feu, que j'ai eu déjà eu un mal fou à faire reculer. Ce qu'il y a de "bien" chez microsoft, c'est qu'ils permettent de "réactiver" cette adresse, au cas où je changerais d'avis, pendant encore 270 jours. Il s'agit donc, même si c'est encore possible, de ne pas y aller, sous aucun prétexte : pour l'heure elle n'est plus fonctionnelle, ne peut plus recevoir de message, et c'est tout ce que je demande - de ne jamais recevoir un message que je ne veux plus attendre. [/align][align=justify]C'est une pierre de plus à mon édifice que je pose aujourd'hui, en officialisant cette rupture. Et elle complète deux autres mouvements que j'avais entrepris précédemment. Désormais je n'ai plus de lien plausible avec ces trois filles auxquelles je m'étais déraisonnablement attaché des années durant. Il y en eut d'autres, mais n'étaient je pense que des retombées secondaires d'un phénomène qui s'axait autour d'une seule représentation, déclinée trois fois de suite. Je viens de couper les racines de cet arbre morbide, né sur mes failles, mes carences, sur mes manques auto-institués, cet arbre qui déjà il y a huit ans, me prenait à la gorge avec la première de ces filles. Et maintenant c'en est fini de tout cela, d' N.M. , de A.U. , de D.B. .J'ai tué l'image que je projetais sur elles en cessant d'y croire. Et maintenant ... [/align][align=justify]Que vas-tu faire Morby ? T'en trouver une autre ? Un autre idéal féminin à vénérer ? Non mon vieux, surtout pas. Jamais plus, d'ailleurs. [/align]
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Re: Le Sevrage de Morbach
sept @ 10-03-2011 12:03:02

Bravo Morby ! Faire son deuil d'un amour, c'est pas de la rigolade, ça prends du temps, surtout pour nous les dépendants affectifs et sexuels. Le coup de la boite qui reste ouverte au cas où, du petit mail anodin pour garder le contact pendant des lustres, je connais ! Vouloir s'en débarrasser trop vite, c'est l'échec assuré, le retour en force de sa passion programmé. Notre douleur ne se laisse amadouer qu'à petit feu. Seul le temps peut nous aider, à condition qu'on essaye de gagner du terrain à chaque fois que l'on en sent la force.Sept 
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 10-03-2011 13:03:12

[align=justify]Salut sept. Je ne sais pas bien si c'était de l'amour au sens honorable et poétique du terme. Plutôt une forme d'attachement malsain, qui me fait plus penser à de la super-glu nauséabonde qu'à une envolée de chérubins, vois-tu ? Même si à l'époque ( c'était il y a bientôt deux ans ) j'y croyais encore un peu à cette histoire là, même si les deux précédentes j'y croyais d'avantage, je dois dire qu'avec le regard que j'ai aujourd'hui, je ne peux m'empêcher de considérer que si affection il y avait, elle était pervertie jusqu'à l'os. La maladie ronge tout si on la laisse prospérer, et le coeur passe avant la tête : aussi étais-je malade de mes sentiments, malade dans mes sentiments, avant de commencer à perdre la raison, à sérieusement divaguer. Fin 2009, je me suis arrêté à temps dans la course, mais c'était moins une, le cortex était bien atteint.[/align][align=justify]Du temps il y en a eu, cela faisait bientôt 6 ans que cette boîte mail, dès sa naissance, accueillait le rebut de mes relations périmées ou en voie de l'être. Les trois filles y sont passées, et cette "promesse" d'un jour reprendre contact fut faite par la dernière d'entre elles il y a presque deux ans ... La pauvre devait voir qu'elle me manquerait, et m'avait alors offert cet horizon empoisonné. A l'époque je me suis empressé de me donner le temps : et récemment je me suis donné le temps de m'empresser sur ces questions, sentant que j'avais suffisamment cogité pour donner de grands coups dans le tas de merde. Et il faut dire que ça a fait des dégâts : j'en suis bien content. [/align]
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 10-03-2011 18:03:09

[align=justify]Il y a quelques jours, j'avais découvert que par cette même adresse mail, je pouvais aussi obtenir un mot de passe provisoire pour K9, dans la mesure où c'était cette adresse que j'avais fournie lors de son installation ... un danger qui, il faut le dire, me poussa à relancer en urgence la procédure de fermeture.[/align][align=justify]Dans la mesure où je préfère excéder dans les précautions que prendre des risques inutiles, il fut bien normal de partir du principe que j'étais capable de me jouer ce genre de tours. Et c'est aussi suivant ce même principe de précaution ( et également au vu du fait que j'avais déjà beaucoup de choses à faire ces temps-ci ) que j'ai laissé tombé provisoirement le projet de faire une enquête sur l'affichage porno en ville. Moi qui attendais depuis quelques temps que le marchand de journaux de ma bourgade remette ça avec une couverture de Hot Video, je me suis rendu compte qu'il était pour moi très difficile de prendre des risques tels que ceux qu'impliquaient la démarche : pour aller demander aux autorités de faire quelque chose en la matière il fallait d'abord prendre des photos pour prouver que cet affichage existait. Autant prendre la photo constitue déjà une prise de risque puisque c'est un regard dangereux que je ne détourne pas, autant conserver les photos de ces affichages chez soi est un danger que je n'ai pas envie de courir à l'heure actuelle, même pas pour ça. Il faudrait trouver un moyen de les rendre inaccessible, un moyen de les stocker en sécurité avant d'en avoir assez pour constituer un dossier complet attestant de ce que j'avance, mais je n'ai pas envie de réfléchir à ce genre de questions, je ne m'en sens pas prêt.[/align][align=justify]Il va falloir que j'admette un jour que je n'ai peut-être pas les épaules pour une tâche pareille : problème, il n'y a que moi que ça dérange, du moins le semble-t-il ... Alors en attendant d'être hypothétiquement plus mûr, prendre ce genre de risque, c'est niet. A ma grande déception de militant désireux de l'être, il va encore falloir donner priorité à ma petite personne. Et c'est peut-être pas plus mal, au fond ... [/align]
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 11-03-2011 14:03:58

[align=justify]Voilà aussi quelques jours que j'ai mis en pause la recherche de mes chères briques plastifiées pour reprendre la classification de mes cours de médecine. Violente de crise de procrastination à la clé, et ça n'est guère surprenant. Fin janvier déjà je voulais m'y remettre, il aura fallu un bon mois à tourner dans tous les sens pour y parvenir enfin. Ce qu'il y a de terrible là-dedans, c'est que je sens véritablement ces innombrables pauses et remises à plus tard comme de nécessaire bouffées d'air frais au milieu de l'étouffante pression que l'urgence met sur mes épaules. Cela aurait dû être fait "il y a bien longtemps", et cela me sert encore de prétexte pour reporter ... cherchez l'erreur.[/align][align=justify]Mais les premiers résultats sont là, et j'espère bien qu'ils me donneront un minimum confiance en ma capacité à tenir plus d'une demi-heure sans craquer : sans quoi ce sera plus long, voilà tout. On va pas non plus en faire un drame ... C'est juste que mes mirettes en on déjà vu pas mal dans le genre, et que ça commence à fatiguer à la longue : bientôt une super-théorie sur la procrastination, question de gagner du terrain abstrait à réinvestir dans le concret ? [/align]
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Re: Le Sevrage de Morbach
sept @ 11-03-2011 15:03:26

Une super-théorie sur la procrastination .... je suis preneur, Morby. J'ai parcouru l'article très intéressant de wikipedia sur ce mot et je ne me reconnais que trop. Pour moi c'est évident , il y a proche parenté voire même un lien de causalité entre procrastination et dépendance, peu importe dans quel sens.<p>Je suis curieux de savoir si une fois sevré, ou en chemin avancé de sevrage, cette tendance à procrastiner diminue.  Prochain chantier à mettre sur le tapis.
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Re: Le Sevrage de Morbach
nuage @ 11-03-2011 15:03:42

http://www.prevenirouguerir.com/addictions/self-coatching-la-procrastination.htm;-)
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 12-03-2011 10:03:56

[align=justify]Merci, Nuage. Alors j'y jetterai un coup d'oeil, disons, demain ? ;)[/align][align=justify]Sept => Dans mon cas je dois dire que la cessation de toute consommation a eu des effets ; dans un premier temps j'ai eu tendance à combler le manque avec tout ce qui me passait sous la main : séries, jeux vidéos, sites de divertissement ... Je me disais qu'il n'y avait rien de pire que la porno, et que si provisoirement il fallait régresser sur le plan de mes autres activités pour échapper à l'araignée cybersexuelle, ça valait le coup. Effectivement, même si j'aurais préféré avoir la force de ne pas passer des heures et des jours entiers à contempler le vide intersidéral dont se remplit la virtualité informatique, je dois dire que finalement j'ai tenu bon, et qu'arrivé à 3 mois de sevrage la tendance à procrastiner avait déjà bien reculé. Le quatrième mois j'arrêtais les jeux vidéos, que je n'ai pas repris depuis - je les ai même vendus ! [/align][align=justify]Depuis, je me suis remis par moments à mes compositions ( je fais pas mal de musique ), et récemment encore je m'y attelai. Mais la procrastination reste un problème au quotidien, et c'est je crois la distance avec le produit qui me la rend encore plus insupportable. Maintenant que j'ai relativement la paix du côté de la dépendance sexuelle, je ne vois pas pourquoi je devrais tolérer encore de perdre la moitié de mes journées à reporter ce que je dois faire et finis par faire de toute façon ... n'oublions pas que le sevrage est un moyen et non une fin. Je suis rentré en guerre "officielle" contre ma procrastination vers octobre-novembre dernier : j'ai mis pas mal de stratégies en place, mais ça s'est essoufflé suite à de grands changements ( au niveau des études notamment ) que j'ai dû opérer à la fin de l'année et qui m'ont coûté beaucoup d'énergie ( ce que je ne regrette évidemment en rien ). Mais maintenant que j'ai pris un nouveau cap, il est temps de me remettre à l'ouvrage, et de lui faire la peau, à cette saloperie. [/align]
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Re: Le Sevrage de Morbach
doublemeuh @ 12-03-2011 22:03:49

Peut etre que des lectures comme les pensées de Marc Aurele ou le Hagakuré pourraient t'inspirer. On à toujours besoin de modèle pour nous tirer vers le haut.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 18-03-2011 21:03:59

[align=justify]Suivant ton conseil, doublemeuh, je me suis plongé dans le Hagakuré, dont j'avais déjà entendu parler - Jim je crois me l'avait décrit comme une lecture enrichissante. Autant j'ai du mal avec les Romains ( je préfère nettement les Grecs ), autant le rapport à la mort développée dans l'ouvrage nippon est plus qu'intéressant. Je me suis procuré cet oeuvre par trop méconnue aujourd'hui même, d'une traduction récemment publiée ( janvier 2011 ), nouvelle et paraît-il plus fidèle au texte d'origine. Si je n'aime pas beaucoup la mode "orientalisante", ce n'est pas pour autant qu'on ne peut aborder le texte avec recueillement et respect pour son auteur. Vraiment on se retrouve devant une pensée forte, taillée dans le roc, dure comme l'acier des katanas, et chaque paragraphe joue le rôle d'un tuteur exigeant contre lequel se hisser. [/align][align=justify]Je te remercie vivement et compte bien humer plus avant l'air frais et revigorant qu'est celui du Japon des samouraï, le conseillant à mon tour à quiconque lira ces quelques lignes.  [/align]
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Re: Le Sevrage de Morbach
Grany @ 19-03-2011 10:03:03

Salut Morbach , oui je te les conseillé y'a longtemps , je l'ai lus et relus , une pépite ce bouquin.Laisse moi t'en conseiller un autre que je trouve très bon ,  http://livre.fnac.com/a212855/Masumi-Shibata-Traite-des-cinq-roues " Traité des cinq roues Au XVIe siècle, Miyamoto Musahi, samouraï invaincu par une vie de combats, maître ès armes et esprit de nombreux disciples, se retire dans une grotte quelques mois avant sa mort et rédige ce classique de la littérature universelle : Traité des Cinq Roues. Ce guerrier nous donne en un texte lumineux l'essence des arts martiaux et le secret d'une stratégie victorieuse qui transcende la violence et devient art de vivre et d'agir. Attitude qui explique aujourd'hui les raisons des succès japonais dans tous les domaines. Une leçon à méditer et à pratiquer : car l'esprit de l'art de l'épée peut s'appliquer à tous les gestes de la vie quotidienne. "  <div class="lireLaSuite">Tient moi au courant si tu le lis.  
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Re: Le Sevrage de Morbach
doublemeuh @ 19-03-2011 10:03:50

Morbach, je ne ferai pas de prosélitysme (quoi que^^). Marc Aurele est romain de naissance mais grec de culture. D'ailleurs ses pensées ont été rédigées en grec. C'est un disciple de l'école stoïcienne. Ce qui est digne d'interet dans ce recueil c'est qu'il essaye de vivre ce qu'il pense en tant que disciple du stoïcisme.C'est remarquable...Le Hagakuré n'est pas tres éloigné de cette école.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 19-03-2011 11:03:18

[align=justify]Doublemeuh, il est vrai que je n'ai pas tenté de me renseigner d'avantage sur Marc Aurèle dans la mesure où le nom évoquait, quoique vaguement, trop de choses qui ne me plaisaient guère. En revanche, si stoïcisme il y a, je ne dis pas ... [/align][align=justify]Jim, oui, tu m'avais déjà parlé du Traité des Cinq Roues aussi. Cela peut être intéressant, donc je le note dans un coin de ma mémoire, mais déjà si j'arrive à tirer enseignement de l'Hagakuré ça sera pas mal. Je n'ai qu'une culture très vague en fin de compte, faite par une assimilation progressive et des plus fortuites de matériaux très différents les uns des autres : le meilleur moyen de soigner cela et de fonder quelque chose de solide, est de m'investir pleinement dans quelque chose, de cesser de seulement survoler beaucoup de bouquins comme je l'ai fait pendant longtemps. C'est un peu ça aussi, la procrastination, de se dire "je reviendrai dessus plus tard, pas la peine de m'y attarder", "j'ai toute la vie devant moi pour une relecture", "il est nécessaire de me laisser du temps avant d'y retourner", etc ... foutaises, car à quelques exceptions près je n'ai jamais lu un bouquin deux fois, et nombreux sont ceux que je n'ai pas finis. [/align]Donc, là, cure nippone pour quelques mois, méditations, etc ... question d'avoir au moins une chance d'employer vraiment le potentiel de ce bouquin. Encore merci de me l'avoir conseillé, vous deux, et pour le reste, on verra plus tard.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 21-03-2011 17:03:18

<!-- @page { margin: 2cm } P { margin-bottom: 0.21cm } --> <p style="margin-bottom: 0cm" align="center"> <!-- @page { margin: 2cm } P { margin-bottom: 0.21cm } A:link { so-language: zxx } --> </p> <!-- @page { margin: 2cm } P { margin-bottom: 0.21cm } --> <p style="margin-bottom: 0cm" align="CENTER"> <!-- @page { margin: 2cm } P { margin-bottom: 0.21cm } --> </p> <!-- @page { margin: 2cm } P { margin-bottom: 0.21cm } --> <p style="margin-bottom: 0cm" align="CENTER"> <!-- @page { margin: 2cm } P { margin-bottom: 0.21cm } --> </p><p style="margin-bottom: 0cm" align="CENTER">La Voie du Milieu &ndash; 1</p>     <p style="margin-bottom: 0cm" align="justify">Moi, Morbach 1er, avais décrété fin Janvier qu'il était temps de choisir : j'étais au carrefour, et avais décidé de ne plus courir après le malheur des autres. Mais les temps changent, je vous ai promis un voyage * , et ai encore du mal à en démarrer le récit, car cela implique beaucoup de choses pour moi, et notamment une rigueur et une volonté telles que je n'en ai jamais connues. J'avance dans mon coin, et m'aperçois que, de même que pour ma propre famille, il ne faut pas que j' "abandonne" les gens de ce forum. Bien sûr, je compte un jour disparaître de ces pages browserisées : mais comme je le disais tantôt, le moment n'est pas venu. Et surtout, quand je partirai, ce ne devra pas être par regret de n'avoir assez partagé, dans l'idée que de toute façon il n'y avait rien à faire. J'ai, au cours de ma vie, développé une tendance dans mes relations, dont le lit est ma dépendance affective, qui me faisait de plus en plus choisir entre deux extrêmes, car je n'étais pas capable de me contenter de quoi que ce soit ( au sens premier du terme ).</p> <p style="margin-bottom: 0cm" align="justify">Tôt ou tard, je finissais soit par devenir envahissant, soit par fuir définitivement la personne. La relation était, à échéance variable, condamnée, et me laissait plus de rancoeur que de paix dans l'âme. Tant que cette façon de faire s'imprima en moi, et je finis, mi-2009, par renoncer à toute relation, « pour me préserver, et préserver les autres ». Je découvrais alors de quelles tares j'étais doté, et démarrais un véritable chantier en ce qui concerne ma dépendance sexuelle. Comme quoi derrière DS se trouve DA. J'ai rompu avec celles que je surnomme les « trois répliques », considérant qu'il n'y avait plus rien à sauver de ce que j'avais corrompu jusqu'au fond de mon fiel égotique, considérant que ces filles, par l'histoire que j'avais eu avec elles, ne pourraient plus représenter autre chose pour moi que cet attachement irraisonné que j'ai tant combattu et combats encore, cette folie, cette idéalisation pathétique et meurtrissante, qui me livra aux douleurs les pires que j'ai, de ma vie, connues. </p><p style="margin-bottom: 0cm" align="right"> * ( voir le post 512 )  </p>
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 21-03-2011 17:03:59

<!-- @page { margin: 2cm } P { margin-bottom: 0.21cm } --> <p style="margin-bottom: 0cm" align="justify">Un élagage relationnel, un décapage social, voilà ce que j'ai du faire, voilà qu'elle fut l'opération en cours jusqu'à maintenant, question d'y voir clair. J'ai discuté avec ma psy la semaine dernière de l'existence de frontières, de l'existence de bords, qui délimiteraient la Voie du Milieu. Ladite voie serait de trouver l'équilibre dans la relation, c'est-à-dire ce que je n'ai jamais su préserver assez longtemps, ou si peu, plutôt que de renoncer définitivement à rencontrer l'Autre. Il s'agit de tracer la Voie paisible et sereine, dont les extrêmes seraient « l'envahissant » et « le fuyant ». </p> <p style="margin-bottom: 0cm" align="justify">Je vois bien que je suis passé, progressivement, d'une haine d'adolescent contre l'Humanité toute entière, comparable à celle du pilier de bistrot qui refait le monde, à une sorte de vague empathie pour le reste de mes collègues terriens. Mais s'ils sont désormais moins « cons » que « malades », « Eux » existent toujours, et forme un bloc que je n'ose pénétrer. Rien à faire, l'enfer ça reste les autres : mais je ne veux pas de ce genre de chaînes. C'est ma peur de déplaire qui me maintien cloué, c'est ma peur d'échouer qui me fait taire, c'est ma peur de la différence qui me fait crier. </p> <p style="margin-bottom: 0cm" align="justify">Alors je vais vous raconter ce voyage, mais je viendrai aussi vous voir, de temps en temps, et tâcherai d'ignorer votre surdité, tâcherai d'accueillir votre aversion, tâcherai de contempler votre altérité, pour m'en tenir à ce que de droit. Pas question de courir après qui que ce soit bien sûr, mais d'apprendre à rater. Ne pas séduire, échouer à me faire entendre, accepter cet Autre là.</p>  <div align="justify"><span style="font-style: normal">Credo difficile, mais je crois que le respecter m'aidera à intégrer le principe qui consiste à sortir, comme le disait Bruno, du rôle du chevalier blanc. J'ai beaucoup à gagner à partager mon expérience, mes ressentis sur telle ou telle chose, mais il me faut désormais apprendre à le faire avec tact, et surtout avec humilité. Je suis donc « de retour », sans oublier d'ouvrir la marche avant toute chose, cette fois : rien d'étonnant donc à ce que je passe de temps en temps sur les topics de certain(e)s ... mais ne vous affolez pas, je tâche d'être raisonnable ces temps-ci =)</span>
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 21-03-2011 18:03:49

<p style="margin-bottom: 0cm" align="justify">Un élagage relationnel, un décapage social, voilà ce que j'ai du faire, voilà qu'elle fut l'opération en cours jusqu'à maintenant, question d'y voir clair. J'ai discuté avec ma psy la semaine dernière de l'existence de frontières, de l'existence de bords, qui délimiteraient la Voie du Milieu. Ladite voie serait de trouver l'équilibre dans la relation, c'est-à-dire ce que je n'ai jamais su préserver assez longtemps, ou si peu, plutôt que de renoncer définitivement à rencontrer l'Autre. Il s'agit de tracer la Voie paisible et sereine, dont les extrêmes seraient « l'envahissant » et « le fuyant ». </p> <p style="margin-bottom: 0cm" align="justify">Je vois bien que je suis passé, progressivement, d'une haine d'adolescent contre l'Humanité toute entière, comparable à celle du pilier de bistrot qui refait le monde, à une sorte de vague empathie pour le reste de mes collègues terriens. Mais s'ils sont désormais moins « cons » que « malades », « Eux » existent toujours, et forme un bloc que je n'ose pénétrer. Rien à faire, l'enfer ça reste les autres : mais je ne veux pas de ce genre de chaînes. C'est ma peur de déplaire qui me maintien cloué, c'est ma peur d'échouer qui me fait taire, c'est ma peur de la différence qui me fait crier. </p> <p style="margin-bottom: 0cm" align="justify">Alors je vais vous raconter ce voyage, mais je viendrai aussi vous voir, de temps en temps, et tâcherai d'ignorer votre surdité, tâcherai d'accueillir votre aversion, tâcherai de contempler votre altérité, pour m'en tenir à ce que de droit. Pas question de courir après qui que ce soit bien sûr, mais d'apprendre à rater. Ne pas séduire, échouer à me faire entendre, accepter cet Autre là.</p>  <span style="font-style: normal">Credo difficile, mais je crois que le respecter m'aidera à intégrer le principe qui consiste à sortir, comme le disait Bruno, du rôle du chevalier blanc. J'ai beaucoup à gagner à partager mon expérience, mes ressentis sur telle ou telle chose, mais il me faut désormais apprendre à le faire avec tact, et surtout avec humilité. Je suis donc « de retour », sans oublier d'ouvrir la marche avant toute chose, cette fois : rien d'étonnant donc à ce que je passe de temps en temps sur les topics de certain(e)s ... mais ne vous affolez pas, je tâche d'être raisonnable ces temps-ci =)</span>
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Re: Le Sevrage de Morbach
doublemeuh @ 22-03-2011 19:03:17

Je suis bien d'accord avec toi Morbach. L'humilité, la vrai, sans affectation prise de pause ou autre, est une des clés. Se repentir et s'accepter tel que l'on est. Avec ses faiblesses et accepter d'être différent de ce que l'on voudrait être.La patience aussi et sortir de son nombril que l'on prend pour le monde entier^^
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 24-03-2011 09:03:59

[align=justify]Bing au réveil, ce matin même. Je me suis rendu compte d'un petit truc et voulait l'inscrire au milieu de mes pages virtuelles. C'est difficile à expliquer, et un peu honteux, mais il me faut passer outre.[/align][align=justify]Fut une époque j'avais, au milieu d'autres tics d'esprit, celui de systématiquement me représenter les gens nus, comme pour comparer leur image en tenue d'Eve à celle qu'ils véhiculaient habillés de leur prestance vestimentaire. Notamment les vieilles et plus encore les vieillards, qui me rebutaient alors et que j'avais du mal à respecter pour des raisons plus élevées : il y avait comme un mécanisme qui me rendait les gens "valables", "admirables" si l'idée que je me faisais d'eux était tout aussi agréable et plaisante que celle que j'avais de leur nudité. Je les imaginais faisant l'amour, c'était comme les rendre ridicules et moins menaçant, car comme dirait l'autre "si haut que l'on puisse être assis ce n'est jamais que sur son derrière" : ainsi de leur aura de  sages respectables qui disparaissait derrière les plis et replis, les rides et la mollesse qui caractérisent l'âge avancé. En fait, cela ne concernait pas que les vieux, mais toute personne qui à mes yeux incarnait quelque chose de plus haut que moi, intellectuellement parlant, spirituellement parlant : j'avais comme besoin de réduire la menace qu'ils représentaient en leur rendant un peu d'animalité, semble-t-il. Et alors ils devenaient risibles et n'entravaient plus ma prétention.[/align]Je me suis aperçu ce matin qu'en fin de compte cela faisait des lustres que je n'avais plus eu une pensée de ce genre. Que j'avais appris à les rejeter, voir les ignorer lorsqu'elle venaient à moi, et qu'elles n'avaient plus grand chose de sérieux. Je me suis souvenu de ce trait mécanique, de cette défense nauséabonde, et voyant qu'elle commençait à faire partie du passé, je me suis réjoui, et je m'en réjouis encore. J'aimerais qu'il en soit de même pour les flashs que j'ai parfois en voyant passer une fille, et qui sont bien plus explicites et tendancieux, mais je commence à croire qu'un jour où l'autre, je m'en souviendrai comme d'une chose éteinte. La dépendance sexuelle laisse des marques à tous les étages, mais beaucoup sont réversibles.
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 28-03-2011 16:03:06

En parlant à Cielazur ce matin, j'ai fini par dire "L'intelligence n'est qu'un greffon dont l'épanouissement dépend de la vigueur du tronc qui le porte." Ou quelque chose comme ça ( moi et mes conneries hein ... ). J'ajouterais d'ailleurs que, n'étant qu'un fruit, elle s'acquiert, et que, n'étant ( comme le fruit ) qu'un moyen et non une fin, elle est d'importance secondaire. Ce qui m'a lancé un peu plus tard sur une vieille anecdote, que j'ai édulcoré à ma façon."On dit parfois que Dieu est cruel, car il a donné à l'homme l'esprit et la verge, mais pas assez de sang pour se servir des deux à la fois. Ainsi l'homme n'use de son sexe que bêtement dans la plupart des cas. Je remarque pour ma part que depuis que je ne me sers plus à tort et à travers de mon sexe, mon esprit ne s'en porte que mieux. Je lui fais honneur, et il apprécie cela. Ma verge, quant à elle, n'apprécie pas cela. Un pénis n'a pas d'états d'âme"Je vous jure qu'il y a un message plus ou moins caché là-dedans. Cherchez donc un peu ;)
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 30-03-2011 07:03:04

Bon allez, fini la déconne, le tocsin sonne à mes oreilles, il est temps de me mettre en marche, à la guerre comme à la guerre. Ma procrastination me cause du tort depuis trop longtemps, et il faut que je relance ce topic de la bonne manière, sans accumuler des tonnes de messages inutiles et sans propos avec ce que je veux raconter. La cohérence, c'est le strict minimum à fournir lorsqu'on se respecte un tant soit peu. Je me suis déjà égaré maintes fois, reportant l'échéance à des lendemains incertains, mais c'est terminé maintenant, je dois trancher dans le vif. Voici comment cela va se passer : je vais me séparer de cette machine infernale, et ne viendrai plus poster qu'irrégulièrement des posts travaillés d'abord de façon manuscrite, et dans le cadre d'un récit structuré, celui du voyage que je m'entête à me promettre de raconter. Bien sûr ce voyage il faut d'abord l'effectuer, donc je serai absent pendant une certaine période, dont je choisis à l'avance de ne pas déterminer la longueur. Je me sens enfin prêt à le faire, et je ne dois pas avoir peur du temps que cela me prendra.  Je me retire à nouveau aujourd'hui, mais c'est pour revenir plus fort un jour ou l'autre. La façon dont j'utilise ce forum a atteint sa limite critique, et je me sens prêt à reconsidérer ce qui est devenu essentiellement du mésusage. Il est essentiel que je me convainque d'une chose : vous n'avez pas besoin de moi. Car cette croyance en mon indispensabilité, c'est précisément ce qui risquerait de me faire revenir trop tôt, au vu de la situation actuelle. Je ne suis qu'un messager de plus, et j'ai déjà beaucoup écrit ici-bas, d'autres le feront, je les vois déjà venir. Je ne sais si c'est un au revoir ou un adieu, car je ne sais dans quel état je reviendrai. Quoiqu'il en soit, il est temps que je m'arrête, et prépare mes bagages. Je vous souhaite à tous de trouver votre voie, comme je crois bien avoir trouvé la mienne. [i] [/i]
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Re: Le Sevrage de Morbach
MILOU75 @ 30-03-2011 09:03:59

Je te souhaite une très bonne route Morbach.<p>Tu m'as beaucoup aider ces derniers mois. Merci
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Re: Le Sevrage de Morbach
diabolovert @ 30-03-2011 12:03:41

Bon voyage...Même si nous avons finalement peu communiqué et échangé, j'ai souvent apprécié la qualité de tes propos ainsi que la justesse de tes conseils (notamment sur le sevrage).Tu as déjá fait un sacré bout de chemin ; j'espère que la suite sera à la hauteur de tes attentes.Bon vent et á bientôt
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Re: Le Sevrage de Morbach
Stef @ 30-03-2011 12:03:30

Bon voyage à toi! J'ai apprécié moi aussi la pertinence de tes propos! Je te souhaite bon vent et à bientôt peut-être...
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Re: Le Sevrage de Morbach
nuage @ 30-03-2011 12:03:50

bonne route http://www.dependance-sexuelle.com/uploads/smil43aa210b02519.gif"y'a un ti-nuage quebecois qui va penser a toi...au plaisir d,avoir des nouvelles de ta nouvelle vie xoxox
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Re: Le Sevrage de Morbach
free @ 30-03-2011 13:03:34

Incroyable Morbach!  tu as super bien bossé surtout ton toi, et tout le meilleur t'attend,à bientôt de te lire, dans ton parcours incroyable d'honnêteté, de justesse, et d'avenir!http://www.dependance-sexuelle.com/uploads/smil43aa210b02519.gif"
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Re: Le Sevrage de Morbach
raoult @ 31-03-2011 22:03:04

Car cette croyance en mon indispensabilité, c'est précisément ce qui risquerait de me faire revenir trop tôt, au vu de la situation actuelle. Je ne suis qu'un messager de plus, et j'ai déjà beaucoup écrit ici-bas, d'autres le feront, je les vois déjà venir. Je ne sais si c'est un au revoir ou un adieu, car je ne sais dans quel état je reviendrai. Quoiqu'il en soit, il est temps que je m'arrête, et prépare mes bagages. Je vous souhaite à tous de trouver votre voie, comme je crois bien avoir trouvé la mienne.Saint Morbach, priez pour nous  ;)arf, j'ai bien le droit de te taquiner un peu. Il me semble que tu as fait du bon boulot sur toi, chapeau d'être sorti de la dépendance sexuelle. Je te souhaite bon courage pour la poursuite de tes projets.<p>raoult
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 28-06-2011 15:06:56

<p style="margin-bottom: 0cm" align="JUSTIFY">Quand sonne le tocsin &hellip;</p> <p style="margin-bottom: 0cm" align="JUSTIFY">Je dois partir.</p> <p style="margin-bottom: 0cm" align="JUSTIFY">Il n'y aura ni récit de voyage, ni suite des aventures de Morbach au pays des forumeurs. Je fais le pari, car aujourd'hui je le dois, de ne plus jamais avoir à me servir de cet outil pour m'en sortir, et espère, en conséquence, continuer indéfiniment à ne pas replonger. Je vais poursuivre mon investigation, mes analyses, mon parcours mouvementé, mais cela se fera ailleurs. Peut-être bien qu'un jour j'irai partager aux SA ( qui sait ? ), mais le forum, c'est fini pour moi. Peut-être viendrai-je de temps à autre relire les anciens, mais jamais plus, non jamais plus, je ne me manifesterai ici-bas.</p> <p style="margin-bottom: 0cm" align="JUSTIFY">Il est évident, de mon point de vue, que le forum n'est plus guère un outil à mon service ; j'ai prétendu pouvoir accommoder ses défauts avec les miens, mais rien n'y fait, aujourd'hui plus encore qu'hier, je dois reconnaître que je ne fais plus que m'y enfermer sans, de plus, y trouver ce que je cherche. De nombreuses choses contribuent à cet échec : je ne trouve plus de discours correspondant à mon état d'esprit actuel, je suis loin des débuts du sevrage et suis en proie à des difficultés de plus en plus personnelles, profondes, qui ne sont pas nécessairement comparables à celles d'autres membres. Je ne trouve donc plus conseil depuis un certain temps, et le départ de bien des « vétérans » n'y est pas tout à fait étranger ( leur largeur d'esprit permettait de créer des ponts entre nos calvaires respectifs ). De plus, je remarque que l'ensemble du contenu du forum tend à se dégrader, lentement mais sûrement. L'arrivée de nombreux membres, prêchant chacun pour leur chapelle, tue assurément la convergence de pensée qui jadis opérait encore. Le forum d'Orroz n'était pas exempt de trublions, certes, mais celui-ci commence à manquer d'éléments forts, assurant un minimum de cohésion et de transmission de ce qu'il nous a tant coûté d'apprendre sur la dépendance sexuelle et les moyens de la traiter. </p>
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 28-06-2011 15:06:19

<p style="margin-bottom: 0cm" align="JUSTIFY">Le forum non seulement ne me sert plus à rien dans l'état où je suis, mais est même devenu dangereux pour moi. Je parlais de dégradation du contenu: on pourrait même parfois parler de contenu déviant. La prédiction longtemps faite par certains que ce forum finirait par ressembler à Doctissimo & consorts n'est plus très loin de s'avérer exacte. Lire l'expression de certains points de vue franchement douteux sur l'addiction, la sexualité, le couple, peut dans certaines conditions favoriser de graves troubles, confusions, et une certaine complaisance, qui peut entraîner ce que l'on sait, mais à chaque fois entraîne en outre chez moi un mépris et un ressentiment à peine assumés, qui ne me mettent pas dans des conditions très favorables à une réflexion sereine. </p> <p style="margin-bottom: 0cm" align="JUSTIFY">Vient ensuite le problème déjà tant de fois évoqué de la dépendance affective ; on rêverait d'une entraide parfaite, d'une communion d'un groupe au sein duquel les personnes se ficheraient de redorer leur ego, ne construiraient pas sur des modes d'échange foireux, basés sur la projection, le mélange des genres et l'amalgame facile. Mais ce n'est pas ainsi que cela se passe. En tout cas, si certains sont capables de gérer cela de façon saine, moi pas, et je l'ai prouvé à maint reprises. </p> <p style="margin-bottom: 0cm" align="JUSTIFY">Non seulement mes posts alimentent une certaine forme d'exacerbation du narcissisme, franchement indésirable vu le cadre : j'y parle de moi, moi et encore moi, mais en plus l'attente de réaction de la part des membres engendre un biais tel que dès le départ on ne peut plus parler de partage, mais de récit égotique, ou pire encore, d'onanisme électronique. C'est ainsi que je passe de crise en crise, attendant comme un chien sa pâté émotionnelle à base de reconnaissance et de complicité bidon, m'identifiant aux autres membres du « clan », et en particulier de certains, ceux de mon « rang » ou du moins que je juge comme tels. Nivelage. Dangereux donc est-il pour moi, parce qu'il me maintient dans mes rituels de dépendant affectif sans cesse à se faire mousser, à se sentir exister dans le regard de l'autre, cherchant à entendre parler de lui pour se sentir un peu « aimé » ( aimé par des avatars, aimé par des pixels, par un écran inerte et froid et des câblages souterrains ! ), à donner son avis, ego contre ego, à la moindre occasion, la mère supérieure me donnant du relief, surtout quand dans la discussion je l'emporte &hellip;</p> <p style="margin-bottom: 0cm" align="JUSTIFY">On aura vite deviné que la position de modérateur ne sied guère à un type fagoté de cette façon, et c'est notamment pour cela que je l'ai quittée tout récemment. L'absence de perspective sur ce forum y est aussi pour quelque chose, mais je ne voudrais pas tirer sur l'ambulance, et faire passer un facteur de décision quelconque pour ce qui m'a réellement motivé à arrêter mes pérégrinations cybernétiques.</p>
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 28-06-2011 15:06:32

<p style="margin-bottom: 0cm" align="JUSTIFY">Ce forum est devenu, à ce stade, incompatible avec mon rétablissement, et cela est d'autant plus vrai que je cherche de plus en plus à m'éloigner de mon ordinateur. On disait, à juste titre, que pondre un forum Internet pour cyber-sex-addicts c'était comme organiser des réunions des AA dans un bistrot. Le web et l'usage immodéré que j'en fais deviennent pesants à force, et je goutte avec impatience le jour où je saurai me passer totalement de cette calamité. Pour lors, enlevez le forum, et je n'ai plus peur de me retrouver sans internet à portée de main, puisque celui-ci n'est plus sensé me « sauver » ( de quoi au juste, serait-il sensé pouvoir me sauver ? Des dangers de la pornographie sur Internet ? Mais si internet en tant que source de contenus est LE danger majeur, n'est-ce-pas contreproductif ? ). En matière de garde-fou, j'opterai maintenant d'avantage pour les bouquins, et ma libre réflexion ( doublés comme toujours de l'aide d'un psy ). </p> <p style="margin-bottom: 0cm" align="JUSTIFY">J'ai dit que ce forum m'était devenu inutile, j'ai même affirmé qu'il devenait dangereux pour moi, mais mon petit procès à son encontre serait incomplet si je n'en venais pas à généraliser mon cas. Je pense en effet que ce forum n'est pas, au-delà d'un certain temps, un outil qui soit au service du dépendant. Il n'est ni une solution, ni une nécessité, bien qu'il puisse s'avérer utile. Ce qui est nécessaire, c'est de savoir reconnaître le mal là où il se terre, et le site d'Orroz fournit de nombreux éléments de réflexion, détecteurs et indications aidant à ce qu'une remise en question profonde de nos comportements ait lieu. Une fois le tabou levé, il faut comprendre ce qui nous a amenés là, et refondre entièrement notre rapport à nous-même et au monde, ce qui est plutôt un travail d'ordre psychothérapeutique, à mener, donc, avec un(e) psy compétent(e). Ce forum ( mais les autres forums d'entraide ne sont pas exempts de ces remarques ), comme tout forum, nous projette dans un univers virtuel où le clic règne en maître, où la lecture est souvent rapide ( et donc superficielle ), où la facilité d'accès, la perte du sens du temps, et la création d'un personnage « avatar » idéal différent de nous-même ne fait que nous éloigner d'un hypothétique retour à la réalité. A trop nous faire miroiter une cyber-aventure de pacotille, nous en oublions de mettre la main à la pâte. </p> <p style="margin-bottom: 0cm" align="JUSTIFY">L'entraide, mot laissant à rêver d'une communauté soudée, foncièrement bienveillante et altruiste, n'y est jamais en fait que la réflexion pathétique de l'ego de chacun sur la suffisance des autres, et si l'humilité nous manque, c'est peut-être aussi faute de ne pas se parler d'homme à homme. Nous rêverions d'une entraide parfaite, mais (l'avons-nous oublié ?) nous sommes malades, gravement malades de l'affect. </p> <p style="margin-bottom: 0cm" align="JUSTIFY">Je quitte aussi ce forum pour des raisons aussi diverses que variées : raisons écologiques, économiques, sociales &hellip; J'en ai marre de payer le coût d'une connexion à l'Internet nucléaire, qui n'est qu'une camisole moderne de plus pour les larves qui s'y accrochent. Je n'ai plus internet à domicile depuis bientôt un mois, et ce n'est pas pour me déplaire. Avoir rencontré des gens bien réels, avec qui j'ai pu discuter de visu de sujets plus profonds que le beau temps, n'est sans doute pas pour rien dans la force de ma résolution. Je participe en effet depuis trois semaines à des assemblées populaires, et gagne en humanité ce que j'y perds en crainte et en prétention. Pour ceux que ça intéresse, le mouvement espagnol des Indignados, puisque c'est de cela qu'il s'agit, a sa version française, et a au moins le mérite d'être une école du respect de l'Autre ; ce sont des choses qui s'apprennent, et prennent du temps à s'apprendre. Depuis lors, j'ai tendance à voir le web et ses microcosmes malsains comme autant de bourbiers insignifiants, de pièges à gogos, de mauvaises blagues &hellip; Une fois que l'on murit, les vicissitudes du réel nous font vite oublier le néant abyssal du virtuel. L'un a plus de saveur que l'autre.</p>
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Re: Le Sevrage de Morbach
Morbach @ 28-06-2011 15:06:00

<p style="margin-bottom: 0cm" align="JUSTIFY">Des mots-maîtres j'en avais trois, qui me condamnaient à rester ici indéfiniment. Je croyais à l' « entraide », je n'y crois plus. Je croyais que le forum m'aidait encore à « comprendre », mais j'étais arrivé à un point où il bloquait ma réflexion. Je croyais enfin qu'il me fallait « rester », mais je ne veux plus jouer les chevalier blancs, je ne peux plus me la jouer « sauveur » sans sourire. Et ici, il n'y a personne à sauver, il n'y a trop souvent que des malheureux accrochés à leur tétine. </p> <p style="margin-bottom: 0cm" align="JUSTIFY">Bonne continuation et bon courage à tous et à toutes.</p> <p style="margin-bottom: 0cm" align="JUSTIFY">Votre servietteur.</p> <p style="margin-bottom: 0cm" align="JUSTIFY">Morbach.</p>
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Re: Le Sevrage de Morbach
MILOU75 @ 28-06-2011 17:06:23

Au revoir MorbachJe te repéte que tu m'a bien aidé, et je suis en bonne voie de guérison en grande partie grace à toi.Bonne route et prends bien soin de toi.Milou
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Re: Le Sevrage de Morbach
raoult @ 01-07-2011 20:07:46

salut morbach, et bonne continuation à toi.
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Re: Le Sevrage de Morbach
grandefi @ 01-07-2011 20:07:10

Bon vent MorbachCe forum n'est qu'une étape de notre vie de dépendant. Le but est de sortir de la dépendance, d'internet, de ce forum...  Lorsque l'on entre pour la première fois sur ce forum on aperçoit une petite lueur d'espoir de s'en sortir. Tu as maintenant suffisamment de lumière pour faire ta route.<p>Merci de ton aide, et encore bon vent...
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Re: Le Sevrage de Morbach
Cielazur @ 02-07-2011 11:07:38

Disse:
Morbach a écrit: <p style="margin-bottom: 0cm" align="JUSTIFY"> ici, il n'y a personne à sauver, il n'y a trop souvent que des malheureux accrochés à leur tétine. </p> <p style="margin-bottom: 0cm" align="JUSTIFY"> <p style="margin-bottom: 0cm" align="JUSTIFY">Morbach.</p>
sympa! :-(   no comment ...mais je n'en pense pas moins ( tu aurais pu t'abstenir d'etre méchant) 
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Re: Le Sevrage de Morbach
John Warsen @ 02-07-2011 22:07:28

Je crois qu'il fait le deuil de l'illusion du sauvetage d'un autre que soi. Tout en consolidant le sien. C'est déjà pas si mal. Sur le fait que la lecture du forum est parfois aussi réconfortante qu'un grand bol de pisse tiède tous les matins, je le rejoins. Et ça fait 6 ans que le bois, donc ma méchanceté est égalée par mon masochisme.
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Re: Le Sevrage de Morbach
thump @ 03-07-2011 09:07:51

Rien à ajouter. Bonne route. 
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Re: Le Sevrage de Morbach
Cielazur @ 03-07-2011 14:07:36

il n'est pas question de toi dans ce post John.
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Re: Le Sevrage de Morbach
raoult @ 05-07-2011 17:07:04

Sur le fait que la lecture du forum est parfois aussi réconfortante qu'un grand bol de pisse tiède tous les matins, je le rejoins.j'adore ^^ 
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