une histoire.. parmis d'autres
marco @ 11-03-2011 03:03:05

<!--StartFragment--> <p style="margin-bottom: 13pt" class="MsoNormal"><span style="font-size: 13pt; font-family: TrebuchetMS">Bonjour à tous les lecteurs,</span></p> <p style="margin-bottom: 13pt" class="MsoNormal"><span style="font-size: 13pt; font-family: TrebuchetMS">Je vais ici rapporter mon histoire récente et douloureuse qui j'espère pourra servir à tous, notamment ceux qui doutent encore de leur dépendance ou en minimise les conséquences ce qui revient au même.</span></p> <p style="margin-bottom: 13pt" class="MsoNormal"><span style="font-size: 13pt; font-family: TrebuchetMS">Voilà, j'ai 32 ans, une situation socio-culturelle normale, un métier passionnant et plus qu'en contact avec le public quel qu'il soit car je suis médecin hospitalier. Je ne suis pas dépourvu de charme et pourtant ma vie amoureuse et sexuelle a toujours été compliquée en raison d'une timidité et peu de confiance en moi notamment vis-à-vis des femmes (ou filles) probablement en raison de parents angoissés et peu responsabilisant, bref rien de grave ni d'irrémédiable car j'ai eu des histoires d'amour magnifiques et quelques aventures enrichissantes.  </span></p> <p style="margin-bottom: 13pt" class="MsoNormal"><span style="font-size: 13pt; font-family: TrebuchetMS">Il y a maintenant un peu plus de dix ans lorsque j'ai eu accès à internet, j'ai découvert le sexe en image, avec une telle profusion et il faut bien le reconnaitre avec des créatures de rêve même si irréelle, que j'ai commencé a consommer des images, à les collectionner, le tout associé à un onanisme compulsif et un peu honteux... en effet, au début je remplissais des dossiers d'images porno que je m'empressais de mettre en corbeille quand la culpabilité devenait trop forte. ... puis à nouveau, mue par une force invincible, je recommençais. J'ai aussi à l'époque commencé à consommer des films que je louais au vidéo club. Je me suis fait surprendre en pleine activité par ma copine de l'époque de même que certains dossiers d'images. Je ne sais plus comment j'ai justifié cela, mais les choses en sont resté là. Enfin je croyais... car alors, par un processus inconscient et surtout dont l'origine était bien enfouie, les relations avec cette fille se sont dégradées, perte d'intérêt, détachements, etc... on s'est quitté.</span></p> <p style="margin-bottom: 13pt" class="MsoNormal"><span style="font-size: 13pt; font-family: TrebuchetMS">La vie poursuit son oeuvre, je suis équilibré ( il me semblait..) et donc je poursuis mon petit bonhomme de chemin, toujours mes activités clandestines, avec des hauts et des bas, une vie sociale en-dessous de la moyenne que j'explique alors par mon caractère particulier. Mais je ne suis pas spécialement malheureux. Arrive une autre histoire d'amour très forte, durant plus de quatre ans, qui elle aussi connaît, de façon un peu plus prégnante, des éléments d'anxiété incontrôlés, se traduisant par une instabilité affective, une culpabilité un peu floue qui elle même se traduit par une agressivité injustifié et néfaste pour une relation normale avec autrui .. on fini par se quitter.</span></p> <p style="margin-bottom: 13pt" class="MsoNormal"><span style="font-size: 13pt; font-family: TrebuchetMS">Il faut bien préciser que mon addiction aux images porno, ma sexualité compulsive, à l'époque n'est à aucun moment pleinement critiqué par moi, bien que "naturellement" cette double vie étant pesante au jour le jour, contraignante,  il m'arrivait bien d'avoir des périodes d'abstinences, courtes, et il m'arrivait bien souvent de me sentir "anormal", coupable et surtout seul, impossible de parler de cette particularité bien sectorisée dans mon esprit et dans ma vie quotidienne... Surtout il m'était totalement étranger que ma vie en générale, c'est à dire mes relations avec les autres, amis masculins, et amies féminines surtout ! était entachée à 100% de cette double vie, de cette confusion entre relations vraies réelles et pulsions sexuelles cachées dans le face à face honteux avec le petit écran de mon ordinateur(ou télé) déversant son flot de sexes féminins, de "défonces", d'orgies, maltraitances et autres horreurs qui m'auraient fait fuir dans la vraie vie, mais qui là m'excitait au point d'y revenir inlassablement, après que la culpabilité de la séance précédante fut évanouie... triste vie de dépendant..</span></p> <p style="margin-bottom: 13pt" class="MsoNormal"><span style="font-size: 13pt; font-family: TrebuchetMS">pourtant j'ai continué.. néanmoins après cette dernière histoire d'amour très profonde et douloureuse, les relations que j'ai eu par la suite avait un critère sexuel important, c'était le stimuli initial.. et une fois consommée, moins d'intérêt, d'autant que je me retrouve toujours au début avec cette peur de ne pas bander la première nuit.. ce blocage dont je n'ai jusqu'à présent pas parlé et qui pourtant existe depuis bien longtemps, avant même mon addiction, ce que rétrospectivement je m'explique par mon parcourt et mon apprentissage de vie mais dont  je ne vais pas parler ici afin de me centrer sur la reconnaissance du trouble dont je souffrais...  ce blocage et cette confusion entre la sexualité normale et le porno que je consomme de plus en plus, au point d'être sur le point de passer la ligne rouge et de "réaliser" ces fantasmes, à savoir consommer de la prostitution, me font m'isoler de plus en plus et avoir des comportements type "Don-juanisme" où le but sexuel de la relation est tout à la fois non assumé et mis en avant... la souffrance augmente, la solitude et l'addiction aussi...</span></p> <p style="margin-bottom: 13pt" class="MsoNormal"><span style="font-size: 13pt; font-family: TrebuchetMS">Pourtant je reste quelqu'un de normal au fond. il faut bien comprendre à ce stade que ma vraie personnalité est fidèle, sentimental à en crever , ne recherchant que l'amour, très sociable et aimant l'aventure, la vie, la nature au sens large. Mais je suis contraint par ce poids non identifié et ma vie n'est pas celle que je veux, celle que j'aime. Je rêve en secret d'une vie normale, mais quelle est-t-elle ?? qu'est-ce qui l'empêche ? A ce moment de ma vie je suis incapable de faire le lien avec une dépendance qui est très bien cachée avec des remparts tellement hauts que la normalité se trouve être invisible..</span></p> <p style="margin-bottom: 13pt" class="MsoNormal"><span style="font-size: 13pt; font-family: TrebuchetMS">Voilà la fin de cette histoire :</span></p> <p style="margin-bottom: 13pt" class="MsoNormal"><span style="font-size: 13pt; font-family: TrebuchetMS">il y a trois ans, je rencontre une fille qui ne fait alors pas entièrement partie des critères artificiels d'attirances que j'ai nourris depuis toutes ces années d'idée fausses sur la féminité, la sexualité, sur ce que j'aime chez les femmes etc... pourtant sans entrer dans les détails elle m'attire et me plait plus que tout, comme jamais, on s'entend à merveille.. en un mot: je suis amoureux. Nous n'habitions pas dans la même ville, quelques 100km nous séparent, nous avons des amis en communs, j'ai 29 ans, je suis heureux.</span></p> <p style="margin-bottom: 13pt" class="MsoNormal"><span style="font-size: 13pt; font-family: TrebuchetMS">Rapidement le projet de vivre ensemble se construit, notre sexualité est saine, pourtant parallèlement je suis toujours dépendant. Nous voyageons, nous nous aimons, puis nous habitons ensemble. c'est bien la première fois que je partage ma vie entièrement comme cela et c'est là que ma dépendance se fait sentir. elle devient contraignante, il faut se cacher et faire attention à ne pas se faire prendre. C'est alors qu'une nouvelle phase dans ma dépendance apparait, qui fait le pendant avec mon engagement croissant avec cette femme. Toujours sans en être conscient, mes angoisses, mes doutes profonds sur la vie notamment la vie en commun et cette dépendances devenue visible pour moi, font je crois, qu'elle s'accentue s'aventure sur des terrains déviants. Déjà la facilité déconcertante de trouver des porno et de tout "ordre" sur le net puis la nécessité vitale de dissocier ma vie sexuelle réelle et plus que satisfaisante, font que je me focalise sur le porno transsexuel.. puis vient la première expérience de prostitution, avec des médicaments provoquant l'érection, car il s'agit alors vraiment d'assouvir une pulsion qui ne doit en aucun cas être entravée par un blocage "humain" et "sensible", mais bien comme un porno, rapidement rentable. le dégout de l'acte une fois terminé ne se différencie pas de la honte ou du dégout de soi une fois la pulsion terminée , seul devant son écran.</span></p> <p style="margin-bottom: 13pt" class="MsoNormal"><span style="font-size: 13pt; font-family: TrebuchetMS">Il faut croire qu'il s'agit bien d'un "monstre" qui grandit et se nourri de lui-même (donc de nous-même) car une fois se stade passé, il devient tout aussi compulsionnel de rechercher l'excitation au travers des catalogues d'escorts-girl (de prostitué bien présentée en fait) celle qui va permettre au "monstre intérieur" de se nourrir que de choisir un film porno sur internet. la limite étant franchie je me retrouve dans un cercle vicieux infernal. le comble, pour bien faire comprendre la puissance de la dépendance, a bien été de me retrouver à consommer une prostitué transsexuelle dans l'immeuble d'en face de chez moi, où ma copine était, quitte à me faire surprendre à entre ou sortir de cet immeuble !!!..</span></p> <p style="margin-bottom: 13pt" class="MsoNormal"><span style="font-size: 13pt; font-family: TrebuchetMS">Voilà ou j'en suis rendu, voilà où m'a mené cette dépendance grave. l'épilogue est fondamental même si moins extra ordinaire.</span></p> <p style="margin-bottom: 13pt" class="MsoNormal"><span style="font-size: 13pt; font-family: TrebuchetMS">il m'était arrivé une fois au cours de cette histoire d'amour, de tromper cette amie avec une fille pour laquelle je n'éprouvais aucun sentiment, seulement car elle avait quelques attributs qui pouvaient ressembler à s'y méprendre à ce que je rencontrai et m'excitait au cours de mes voyages pathologiques et pornographiques. Dès l'instant où je l'ai consommé, fini les pseudo simili de drague, je m'en suis vu pour lui expliquer que je ne voulais pas aller plus loin malgré les efforts que j'avais fourni pour la séduire.... dans un but tout égoiste il fallait bien le reconnaitre. </span></p> <p style="margin-bottom: 13pt" class="MsoNormal"><span style="font-size: 13pt; font-family: TrebuchetMS">Et bien cet été je me suis fait abordé par une fille qu l'on qualifie d'ordinaire de facile, bien plus jeune que moi, qui elle non plus n'avait rien pour m'attirer. mais surtout que mon coeur lui était bel et bien comblé, mais pas le "monstre intérieur".... je pense que je l'ai considérée comme un équivalent des prostituées que j'ai consommé alors. je me dégoutai j'éprouvai des remors monstrueux vis-à-vis de ma copine qui devait devenir ma femme... pourtant je l'ai vu pendant près deux mois. elle m'était insupportable, aux antipodes des mes centres d'intérêts,  mais la seule puissance de l'excitation que me procurait la perspective de la "baiser" me faisait la supporter.</span></p> <p style="margin-bottom: 13pt" class="MsoNormal"><span style="font-size: 13pt; font-family: TrebuchetMS">La confusion était très grande dans ma tête à cette période. je vous laisse imaginer que parallèlement, les relations au quotidien avec mon amie se sont dégradée. manque de respect, indifférence, désintérêt, isolement, agressivité en raison d'une culpabilité grandissante, jalousie toujours par culpabilité propre, etc etc... nos relations sexuelles se sont aussi dégradées par le manque d'affection, d'attention, je privilégiais alors les coups rapides (étais-je capable d'autre chose?) la peur de l'intrusion d'images porno lors de nos ébats avec leur corrolaire de provoquer une excitation semblable et la résolution de cette dernière aussi rapide et insatisfaisante , me faisait quelque fois visionner un porno avant de faire l'amour afin de faire baisser la tension et prolonger nos ébats.. peine perdue car l'énergie étant évanouie mon amour ne suffisait pas à me permettre de vivre ces relations avec satisfaction..  </span></p> <p style="margin-bottom: 13pt" class="MsoNormal"><span style="font-size: 13pt; font-family: TrebuchetMS">Jusqu'au jour où elle a découvert un peu après coup les traces de cette dernière relation. elle m'a dit qu'elle soupsonnait bien qq chose car mon attitude ces derniers mois avait foncièrement changé. je n'avais aucun moyen de nier l'évidence, je l'avais trompé. Mes tentatives d'explications concernant cette relation artificielle, comme quoi il n'y avait aucun sentiments ne la convainquait pas. il lui manquait une logique, car oui rien ne pouvait laisser présager que notre histoire en passerai par là. sauf à considérer que j'étais un "queutard", infidèle de nature, et de nombreux exemple dans mes comportement tout au long  de notre relations pouvait lui donner raison (je vous rappelle ma tendance "don juan", voire un peu macho, pour cacher une fragilité patente et une culpabilité inavouable !!)</span></p> <p style="margin-bottom: 13pt" class="MsoNormal"><span style="font-size: 13pt; font-family: TrebuchetMS">Voilà comment je me suis retrouver incapable de lui expliquer pourquoi je l'avais trompé, et à moi même il m'était impossible de comprendre pourquoi j'avais pu mettre en danger mon histoire d'amour la plus importante pour une pauvre fille que je méprisais. A ce moment il me parvenait bien l'ensemble du theatre de ma honte de dépendant au sexe, mais pas imaginable de faire le lien. La douleur de cette réalité crue, nous a déchirer, et elle m'a quitté avec je pense encore de l'amour.. C'est je crois la plus grande douleur que j'ai ressentie, la plus profonde déchirure, la perte la plus inestimable de ma petite vie. L'amour n'a pas de prix, n'a pas de relation avec le temps, c'est la marque de bonne santé, le moteur de la vie. j'étais effondré, au bord du précipice, quand une amie proche (mon histoire d'amour de 4 ans ci dessus cité) et ma soeur mon aînée ont insisté, quelque soit l'issue, de connaitre (reconnaitre ) pour moi et accessoirement pour elle, afin d'avancer et de ne plus recommencer (entendu de tromper l'amour de sa vie) , POURQUOI j'ai pu faire ça. C'est aussi la question, restée jusqu'alors sans réponse de ma part, que me demandait l'intéressée. </span></p> <p style="margin-bottom: 13pt" class="MsoNormal"><span style="font-size: 13pt; font-family: TrebuchetMS">C'est alors que dans un élan vital je vu la "décharge" immense d'années d'addiction devant moi, nue, et la nécessité pour rester vivant face à la douleur de la perte de l'amour de ma vie m'a fait d'un coup abattre toutes les barrières psychiques qui s'opposaient à la vérité, ma vérité: je suis dépendant au sexe virtuel ou autre quelque soit la définition, et les années d'enfermement dans cette dépendance ont vicié ma vie jusqu'à me mener là où prend fin cette histoire.</span></p> <p style="margin-bottom: 13pt" class="MsoNormal"><span style="font-size: 13pt; font-family: TrebuchetMS">Je me suis avoué ce trouble en tant que tel, je vous le dis c'est devenu vital. J'ai simplement tapé "je suis accro au porno" sur Google comme une question naive à laquelle je ne croyais pas encore complètement, et je suis tombé sur le site d'Orroz, qui pour autant qu'il soit simple, est limpide et sans concession. le bout du chemin était atteint. Un autre chemin plus ardu encore, celui de la reconstruction personnelle, m'attend. Mais l'essentiel est fait. Reconnaitre que ce comportement anormal que l'on peut enfouir très profondement est néfaste pour la vie, n'est pas la vie, est contraire à la vie. Un jour ou l'autre vous le payerez très cher comme moi. il faut vous en convaincre, que vous soyez dépendant ou conjoint de dépendant. </span></p> <p style="margin-bottom: 13pt" class="MsoNormal"><span style="font-size: 13pt; font-family: TrebuchetMS">NB: comme toute chimère néfaste à la vie, j'ai utilisé la même lucidité et la même conviction quelque jours plus tard pour arrêter de fumer. Humm... ne plus se mentir et ne plus mentir aux autres c'est le début de la liberté.</span></p> <p style="margin-bottom: 13pt" class="MsoNormal"><span style="font-size: 13pt; font-family: TrebuchetMS">bonne chance à toutes et à tous, ne passez pas à coté de votre vie.   </span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size: 13pt; font-family: TrebuchetMS"> </span></p> <!--EndFragment-->
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Re: une histoire.. parmis d'autres
sept @ 11-03-2011 12:03:26

Salut Marco,   Ta confession qui part d'une ambiance plutôt légère <span style="font-size: 13pt; font-family: TrebuchetMS">(bref rien de grave ni d'irrémédiable  ...)</span> pour finir dans le noir ( <span style="font-size: 13pt; font-family: TrebuchetMS">vous le payerez très cher comme moi)</span> monte bien le chemin que tu as parcouru dans la douleur pour accoucher de ce monstre.  Je suis passé aussi par une confession comparable, un flot incontrôlable de noirceur trop longtemps contenue qui fini par jaillir de ses tripes et qui doit s'épancher jusqu'au néant. J'ai eu la chance de pouvoir le faire avec mon épouse, il y a presque un an déjà,  et encore plus de chance d'être compris. J'ai pu alors démarrer un processus de reconstruction mais le chemin est long et difficile.<p>  Tu as payé le prix fort pour enfin admettre de ta dépendance. Ne laisse pas passer cette occasion de t'en débarrasser.   Bon courage à toi,Sept 
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