Théories pour morpion
Morbach @ 24-08-2010 21:08:54

[ Bonsoir la compagnie, alors voilà, j'avais envie d'écrire un petit truc depuis longtemps, et ça s'est fait cet après-midi. C'est un court texte reprenant pas mal d'idées assimilées sur ce forum, et quelques touches personnelles, qui pourrait servir d'ébauche à une théorie du détachement ( en tant qu'outil pour le sevrage ), à condition que des gens plus rigoureux que moi le reprennent et l'améliorent ; ce pourquoi je le place dans la section "Discussions générales sur l'addiction ". Modos, si vous trouvez ça limite ou trop délirant ( le vocabulaire est choisi mais pas toujours explicite, par exemple ) n'hésitez pas à le dire franchement, que je m'améliore un peu :D ]<p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal" align="CENTER"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal" align="CENTER">Clivage et Détachement</p> <p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal; font-weight: normal; text-decoration: none" align="LEFT"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal; font-weight: normal; text-decoration: none" align="LEFT"> <!-- @page { margin: 2cm } P { margin-bottom: 0.21cm } --> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-decoration: none"> <!-- @page { margin: 2cm } P { margin-bottom: 0.21cm } --> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-decoration: none">I) Si il est vrai que l'on peut prêter à la dépendance un rôle originel de mécanisme de défense, servant à parer à la faillibilité des autres mécanismes dans l'intégration des évènements de la vie du Sujet, il est également vrai que celle-ci devient vite un rempart dangereux, menaçant au final l'intégrité de celui-ci, en substituant repli et asphyxie à la protection initialement recherchée. </p> <p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal; font-weight: normal; text-decoration: none" align="LEFT">On peut donc voir dans l'addiction ( nous considérerons ici les termes d' « addiction » et de « dépendance » comme équivalents ) un mécanisme à double tranchant qui, tôt ou tard, du fait du fonctionnement qui lui est propre et d'autres facteurs, finit par déborder largement de la niche qui lui était réservée, pour envahir l'ensemble du monde intérieur de notre Sujet, et menacer jusqu'à ses acquis les plus sains. </p> <p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal; font-weight: normal; text-decoration: none" align="LEFT"> La dépendance, par les tendances obsessionnelles, la négation des affects, et sa propension à devenir l'unique point de repère du Sujet qui la caractérisent, rend ce dernier étranger à lui-même ; en un mot, elle est aliénante. On pourrait, vulgairement, traduire la dangerosité de cette tendance par la maxime qui suit : l'aliénation ( propre à la dépendance ) est au psychisme ce que le totalitarisme est à la politique. La dépendance acquiert rapidement l'exclusivité : plutôt que de se contenter de faire front commun avec d'autres mécanismes, elle les rend obsolètes, les abolit, en monopolisant la totalité de la vie psychique du Sujet.</p>Le fait que la consommation du produit devienne «  la voie la meilleure  » de réponse à tout événement traumatisant ( au sens large : càd tout événement ébranlant la stabilité du Sujet au point de remettre en cause son identité, ses repères ), devienne même l'unique modalité de réponse du Sujet à toute agression extérieure, relève au final d'un phénomène de conditionnement ( = le Sujet se conditionne, est conditionné à répondre de façon stéréotypée ) qu'il faudra ainsi prendre en compte dans le traitement de la dépendance . Ainsi, deux sources principales « motivent » la consommation chez le Sujet dépendant : d'une part l'usage du produit, donc de la dépendance, comme mécanisme de défense par la fuite, d'autre part la dépendance elle-même, qui par l'inertie terrible qui lui est propre, entraîne le Sujet dans une spirale sans fin, suivant une logique du noeud coulant. Par nature, la dépendance deviendra donc, en supplément des difficultés qui l'ont suscitée, un obstacle ( et non des moindres ) à surmonter pour le dépendant.
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Re: Clivage et Détachement
Morbach @ 24-08-2010 21:08:51

<!-- @page { margin: 2cm } P { margin-bottom: 0.21cm } --> <p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal; font-weight: normal; text-decoration: none" align="LEFT"> <!-- @page { margin: 2cm } P { margin-bottom: 0.21cm } --> </p>II)  A l'évènement quasi-mythique qu'est la prise de conscience de la nature addictive du comportement par le Sujet, succède, si le déni n'a pas droit de cité évidemment, un mouvement de dégoût « authentique » pour le produit et la dépendance associée, qui ne doit pas être confondu avec la nausée suivant habituellement la consommation, qui n'en est qu'une lointaine prémisse ( il existe tout un jeu de nuance à ce niveau, et de même que ladite prise de conscience ne se fait pas vraiment en un jour, de même il existe divers degrés de dégoût et de conscience, celle-ci n'étant pas l'entité « monobloc » tenant d'une main de fer la partie immergée de l'être que nous voudrions nous représenter ). Ce mouvement de dégoût, essentiel car constituant le premier véritable rejet éclairé du produit, et par la même du mécanisme de dépendance, est en quelque sorte la première force s'opposant au phénomène prégnant de l'addiction, en déchirant sa toile monochrome pour scinder le Sujet en deux parties, l'une « saine », l'autre « malade ». Cette vision manichéenne, à laquelle on pourrait reprocher un manque de réalisme dans sa compréhension des luttes sous-tendant le fonctionnement de l'addiction, est pourtant ce qui va permettre l'émergence d'une identité du « faire-sans », douloureuse et incertaine dans ses premiers temps, esquisse grossière de la future organisation du Sujet, qui aura appris à tolérer et surtout à comprendre et à intégrer ses contradictions internes pour mieux se retrouver dans sa totalité. <p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal; font-weight: normal; text-decoration: none" align="LEFT"> Mais à ce moment l'urgence est au séparatisme, et la doctrine du « faire-sans » est éminemment négatrice. Le clivage engage donc la partie « saine » dans une lutte à mort pour la suprématie, tandis que la partie jugée « malade », attaquée de tous bords, tente de s'adapter pour mieux survivre ; l'heure n'est pas encore à l'analyse du pourquoi, il s'agit de poser des limites claires entre ce qui doit être et ce qui ne doit pas. L'addiction, désormais reconnue par le Sujet « sain » comme une ennemie, et non plus une triste nécessité, verra alors chacune de ses interventions taxée d'intrusion, chacun de ces mécanismes traité avec un dédain et une haine avouée, chacune de ses réussites considérée comme autant d'échecs par le Sujet en voie de se libérer. Loin de nous l'idée de vouloir couvrir de ridicule un tel débordement de réactivité ; il apparaît au contraire nécessaire de mesurer la radicalité de la lutte à la radicalité du mal combattu. On ne sait que trop bien que les concessions ne peuvent exister avec pareil adversaire. </p>
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Re: Clivage et Détachement
Morbach @ 24-08-2010 21:08:28

<!-- @page { margin: 2cm } P { margin-bottom: 0.21cm } --> <!-- @page { margin: 2cm } P { margin-bottom: 0.21cm } --> III)  Mais ce que nous nous chargerons de faire comprendre ici, c'est que la lutte armée contre l'attrait de la consommation chez le dépendant ne doit, en aucun cas, se faire de front. Et ceci pour plusieurs raisons ; -   La première est d'ordre « énergétique », et est conséquence du fait que l'individu se retrouver bel et bien en lutte avec et contre lui-même. En effet, la séparation ( nette ) instaurée par le clivage entre partie saine et partie morbide n'étant que fictive ( la lutte ayant lieu dans un seul et même corps ), les forces que le Sujet emploiera pour lutter de front contre ses pulsions auront pour effet de l'épuiser de même que ces dernières, autant qu'il se démènera avec fureur contre elles. Cette violence et cette absence de volonté de comprendre font se retourner contre lui-même l'énergie folle que le dépendant emploie à combattre son mal, le conduisant à l'épuisement, donc à d'avantage de fragilité face à ses démons.-    La seconde consiste dans le problème posé par le défi que le dépendant est sans cesse tenté de lancer à la partie malade, défi qu'il se propose de relever suivant les formes d'un rite de passage ordalique, affirmant son existence sous l'angle de l'in-dépendance, en se soumettant à d'insoutenables épreuves. C'est-ainsi qu'en s'exposant délibérément au produit « pour mieux lui résister », suivant l'idée que toute fuite devant l'ennemi est signe de lâcheté et non de Raison, le Sujet, par la force de son conditionnement, finit par retomber dans les travers qu'il réprouvait pourtant, n'ayant pas su sortir vainqueur d'un combat qu'il savait inégal dans les termes. Le danger de l' « ordalisme » donc, face à un ennemi surpuissant car, pour reprendre les mots de John « touchant au plus près de la Vie en nous », sans cesser de véhiculer du morbide. <p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal; font-weight: normal; text-decoration: none" align="LEFT"> -    Enfin, la troisième raison, sur laquelle il convient d'insister, tient au fait que, malgré le clivage, les pulsions émanant de réserves propres au Sujet, une identification de celui-ci à ses pulsions demeure. Se croyant l'auteur de ces dernières, et ne parvenant pas à les faire taire, ce qui guette alors celui qui prêt oreille aux rumeurs réprouvées est une culpabilité dévorante, et un dégoût de Soi, reflets même de la voracité de ses pulsions. Après la reconnaissance de l' « ennemi intérieur » , le Sujet se prend paradoxalement pour le géniteur de cette entité parasitante, alors même qu'il s'en démarque par un discours l'y opposant. Par un étrange effet, à la lutte frontale s'associe un dégoût et une image plus nette de l'ennemi, si nette et imprégnée dans la conscience ( du fait que l'on veuille bien lui prêter attention ! ) que l'identification de ces contenus comme provenant de Soi offre la vision culpabilisante d'une partie « saine » d'ores et déjà corrompue, tant le Mal est grand. <p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal; font-weight: normal; text-decoration: none" align="LEFT"> Or on sait quels dangers un tel sentiment de culpabilité recèle pour le dépendant qui, accablé de son indéniable faiblesse, finirait, par fatalisme, par abandonner toute lutte. Une défense de choix pourrait donc consister, au contraire, dans le rejet de cette identification-réflexe générant de la faute, née d'un clivage pour le moins ambivalent</p>
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Re: Clivage et Détachement
Morbach @ 24-08-2010 21:08:21

<!-- @page { margin: 2cm } P { margin-bottom: 0.21cm } --> <p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal; font-weight: normal; text-decoration: none" align="LEFT"> <!-- @page { margin: 2cm } P { margin-bottom: 0.21cm } --> </p>IV)  Le « principe de détachement », que nous tenterons brièvement d'esquisser ici, donne l'occasion de renforcer sans excès ce clivage, tout en réutilisant à de meilleurs fins une certaine forme de « fatalisme ». Ce principe s'appuie donc à la fois sur la négation ( consciente ) de toute identification aux contenus pulsionnels, sur un renforcement conséquent du clivage en le rendant moins ambivalent et en amorçant le processus d'intégration de la « partie morbide » du sujet clivé, et enfin, sur le principe de la nécessité d'une lutte non-frontale contre la pulsion génératrice de compulsion. Nous ne pouvons évidemment décrire ce principe qu'en termes pratiques, tant sa compréhension est liée à l'expérience acquise en la matière ; en quelque sorte c'est un principe que l'on apprend à appliquer sur le tas. Clairement, lors de la survenue d'une pulsion, le Sujet a le choix ( si l'on peut décemment parler de choix ) entre trois attitudes bien différentes ; soit céder à la pulsion et compulser, ce qui n'est en rien le but recherché, soit s'opposer violemment, dans une sorte de joute verbale intérieure à n'en plus finir, et même dangereuse comme nous l'avons vu, soit, et c'est la modalité de réponse qui nous intéresse ici, se mettre à observer le contenu pulsionnel et le phénomène même de la pulsion comme s'agissant d'un événement extérieur à lui-même, l'analyser sans trop investir d'énergie dans cette analyse, et le voir s'affaiblir, puis disparaître tel, dans un Ciel d'azur, une bulle de savon. Agir ainsi nécessite de s'y être préparé en réfléchissant à l'avance à la conduite à suivre, donc en ayant intégré le fait que les pulsions reviendraient tôt ou tard, de même qu'elles finiraient forcément par disparaître. On parlera donc ici d'une forme de fatalisme « utile ». Nous pourrions, par souci d'illustration, décrire l'application de ce principe de détachement, de façon très schématique : -   Au premier temps vient la pulsion, et son contenu propre ( contenu pulsionnel ), le plus souvent sous forme d'images et d'excitation associées ( sorte d'écho des épisodes de compulsion passés ), orientant en général le dépendant vers une prise de risque, ouvrant ainsi une porte à la rechute. A ce moment le Sujet est en rapport direct, « frontal », avec la pulsion et l'excitation qu'elle génère, à laquelle il va devoir répondre -   Second temps ; le Sujet identifie ce contenu comme étant une production de la « partie malade » de son être, donc quelque part de lui-même, et s'identifie comme « coupable » d'une pensée interdite ; il s'y oppose, par réflexe, avec véhémence, du moins pour le moment-   Troisième temps ; suivant le principe de détachement que nous proposons, il en dépersonnalise alors le contenu, cesse de se considérer comme à l'origine de cette pulsion, et la traite comme un fait extérieur à lui-même ( la plaçant au même niveau qu'une averse, ou qu'un accident de la circulation, par exemple ), la privant ainsi de son emprise sur sa volonté, puisque, semble-t-il, cette appel à la compulsion ne le concerne plus, ou du moins, ne se sent-il plus forcé d'y prêter une attention excessive<p style="margin-bottom: 0cm" align="LEFT"> <span style="font-style: normal"><span style="text-decoration: none"><span style="font-weight: normal">-   Quatrième temps : pour mieux l'intégrer en lui comme tenant d'un processus « normal et sans conséquence », il la contextualise en s'interrogeant sur sa nature, sa fonction, etc... : « Qu'est-ce-que cette envie ? », « Qu'est-ce-qui la motive ? », « De quoi est-elle le reflet ? », « En quoi les conditions dans lesquelles je me trouve favorisent la survenue de cette pulsion ? » &hellip; L' intellectualisation et l'analyse permettent de mieux mettre à distance, émotionnellement parlant, l'impératif que constitue la pulsion : le Sujet tire donc les conséquences de ses réflexions et, si besoin est et si possible, se place alors dans des conditions plus propices à sa sérénité qu'à l'apparition du « Chaos pulsionnel ».</span></span></span></p>-   Cinquième temps : il peut donc observer cet « accident » prévisible se produire, regarder la pulsion de biais, la sentir qui requiert son attention puis, ne trouvant d'attache car il ne lui en offre pas, la voir partir en déliquescence, ne plus la sentir peser sur lui, l'oublier. Ainsi la crise vient de passer, ou plutôt d'être désamorcée avant même d'avoir lieu, sans un mot, moyennant peu d'énergie.
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Re: Clivage et Détachement
Morbach @ 24-08-2010 21:08:37

<!-- @page { margin: 2cm } P { margin-bottom: 0.21cm } --> <p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal; font-weight: normal; text-decoration: none" align="LEFT">Conclusion provisoire  </p><p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal; font-weight: normal; text-decoration: none" align="LEFT">Un tel principe ( d'application ) du détachement permettrait donc de lutter plus efficacement contre les tentations multiples que l'addiction place sur la route du dépendant, qui, comme on le sait, n'a pas à se battre en continu contre le mal qui le ronge, mais justement par épisodes isolés, chaque fois que des pulsions l'assaillent. </p> <p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal; font-weight: normal; text-decoration: none" align="LEFT"> Il est important d'insister sur le fait qu'ici, c'est principalement le refus de réagir de façon violente à cette pulsion, façon de nier à-demi son impératif de transgression, qui fait qu'elle perd son pouvoir de subversion sur le Sujet clivé ; en refusant l'affrontement direct, en y préférant l'observation et la mise à distance par l'analyse et la compréhension, le Sujet désamorce le processus de compulsion en ne donnant aucune attache suffisante au point de départ que constitue la pulsion. Le fait de ne pas s'identifier à la partie malade permet ainsi de réaliser lorsque vient la pulsion, que ce n'est pas Soi, mais plutôt la dépendance, qui ne peut vivre sans le produit.</p><p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal; font-weight: normal; text-decoration: none" align="LEFT"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal; font-weight: normal; text-decoration: none" align="LEFT">                         [ si vous avez des critiques, des choses à rajouter, etc..., c'est maintenant ! ] </p>
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Re: Théories pour morpion
Morbach @ 03-02-2011 13:02:17

<!-- @page { margin: 2cm } P { margin-bottom: 0.21cm } --> <p style="margin-bottom: 0cm" align="justify">[ Comme souvent ce sont les mésaventures personnelles qui engagent la réflexion : suite à quelques déboires de trop, je me vois poussé à accoucher de cet petit et humble billet, qui, me faisant avancer sur bien des plans, saura peut-être, maintenant que je le partage, égayer la fibre neuronale de certains, et susciter chez ceux-là des réactions constructives. Si cela reste un travail essentiellement théorique, de description et d'analyse, il n'en ressort pas moins quelques considérations pratiques, qu'il est particulièrement intéressant, je trouve, de retenir. Une dernière parenthèse avant de commencer : les termes et formulations employés manquant parfois de clarté, il faudra prendre garde à ne pas interpréter de travers les propos que nous tiendrons, quitte à repasser sur certains paragraphes ... Je vous souhaite, à vous lecteurs hypothétiques, un agréable cheminement. ] </p><p style="margin-bottom: 0cm" align="justify"> </p><p style="margin-bottom: 0cm" align="CENTER">La rechute, un concept évolutif ?</p>  <span style="text-decoration: none">Cadre de réflexion</span>C'est un fait indéniable que dans « sevrage », il y a « rechute », de même que dans « rechute » il y a « sevrage ». Si le sevrage est en quelque sorte le premier pas que fait le dépendant vers un possible rétablissement, la rechute est sans doute la première ornière dans laquelle il peut entendre se piéger lui-même. Mais qu'en est-il précisément de la définition du concept même de rechute ? <!-- @page { margin: 2cm } P { margin-bottom: 0.21cm } --> <p style="margin-bottom: 0cm" align="LEFT"><span style="text-decoration: none"><span style="font-weight: normal">Au premier abord, celle-ci se définit comme étant l'antithèse évidente de l'abstinence, et plus précisément comme une incartade à cette dernière, devenue norme dans le cadre d'un sevrage qui se veut, qui plus est, définitif </span></span><span style="text-decoration: none"><span style="font-weight: normal">par essence</span></span><span style="text-decoration: none"><span style="font-weight: normal">. La rechute semble donc être, en premier lieu, un concept simple à appréhender ; mais pourtant celui-ci souffre d'une faiblesse particulière, car reposant sur l'idée d'une « consommation » qui reste, quant à elle, difficile à cerner dans les limites conceptuelles qu'implique sa nature. Il s'agit donc, ici, de mener une courte réflexion au sujet de ce qu'est la consommation pour l'individu dépendant sexuel, et des formes sous lesquelles elle peut se présenter. </span></span> </p> <p style="margin-bottom: 0cm" align="LEFT"><span style="text-decoration: none"><span style="font-weight: normal">Un principe en passe d'être communément admis, est que le dépendant </span></span><span style="text-decoration: none"><span style="font-weight: normal">sexuel</span></span><span style="text-decoration: none"><span style="font-weight: normal"> est avant tout dépendant à l'</span></span><span style="text-decoration: none"><span style="font-weight: normal">excitation de nature sexuelle</span></span><span style="font-style: normal"><span style="text-decoration: none"><span style="font-weight: normal">. Par conséquent, ce que l'on interroge dans l'idée de consommation, ce n'est pas tant la </span></span></span><span style="text-decoration: none"><span style="font-weight: normal">nature</span></span><span style="font-style: normal"><span style="text-decoration: none"><span style="font-weight: normal"> du produit consommé, que </span></span></span><span style="text-decoration: none"><span style="font-weight: normal">ce que le dépendant en retire</span></span><span style="font-style: normal"><span style="text-decoration: none"><span style="font-weight: normal"> sur le plan de l'excitation ( par l'entremise d'un mécanisme compulsif axé principalement sur la perception visuelle, sur lequel nous ne nous étendrons pas ). </span></span></span> </p> <p style="margin-bottom: 0cm" align="LEFT"><span style="font-style: normal"><span style="text-decoration: none"><span style="font-weight: normal">Il est, enfin, important de préciser à ce stade que le concept de consommation repose sur l'idée d'une </span></span></span><span style="text-decoration: none"><span style="font-weight: normal">objectification</span></span><span style="font-style: normal"><span style="text-decoration: none"><span style="font-weight: normal"> ( de l'anglais</span></span></span><span style="text-decoration: none"><span style="font-weight: normal"> « sexual objectification » </span></span><span style="font-style: normal"><span style="text-decoration: none"><span style="font-weight: normal">) de l'image d'autrui, et que dans ce sens, si les pratiques masturbatoires, définitivement rattachées au contenus pornographiques dans le cadre de l'addiction dont nous parlons, les messageries roses, la visite de prostituées, etc &hellip; entrent dans le cadre de cette définition, on ne peut cependant pas en dire autant de ce qui tiendrait lieu de rapport sain et mâture à la sexualité, à savoir la relation sexuelle comme partage, basé sur des sentiments profonds, née du désir d'</span></span></span><span style="text-decoration: none"><span style="font-weight: normal">exprimer</span></span><span style="font-style: normal"><span style="text-decoration: none"><span style="font-weight: normal"> l'amour plutôt que du désir de posséder l'Autre &hellip; Une fois cette distinction opérée, et sachant que nous ne reviendrons pas sur ce cas particulier pour éviter toute ambigüité, nous pouvons poursuivre.</span></span></span> </p>
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Re: Théories pour morpion
Morbach @ 03-02-2011 13:02:25

<span style="font-style: normal"><span style="text-decoration: none">Des modes de consommation</span></span><p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal; font-weight: normal; text-decoration: none" align="justify"> Ainsi, si il y a évidemment lieu de parler de consommation dans le cas du visionnement de pornographie ( ou d' « érotisme » ), dans la mesure ou le produit en question est par essence prompt à susciter l'excitation, il est pour autant pertinent de transposer ce concept, et de l'étendre à des registres voisins ( strip-tease, lectures érotiques, voyeurisme, exhibitionnisme, &hellip; ), ou reliés de façon moins évidente ( visionnement et choix "orientés" de programmes audiovisuels, défilés de mode quand la mode elle-même ne nous intéresse pas, ne pas zapper les « scènes d'amour » dans les films grand publics ou même les rechercher, s'attarder sur des affiches publicitaires, des catalogues de lingerie, etc &hellip; ), voire de catégories « limite » ( le second regard, chercher inlassablement celui d'inconnues, faire des blagues salaces, etc ... )</p> En somme, et en tout cas dans le cadre de la dépendance sexuelle, la consommation semble donc se déployer selon des modes divers, le mécanisme de base restant grosso modo le même dans tous les cas. Et c'est ainsi au dépendant de considérer, et de reconnaître que ces pratiques relèvent toutes du même principe fondamental d'auto-érotisme et d'objectification voyeuriste, même si elles se situent à des « degrés » différents, lorsqu'il aborde le problème du sevrage. La question se pose donc de savoir de quelles bases le dépendant en sevrage ferait mieux de partir pour parvenir à son but premier, qui est de se désolidariser du produit : faut-il abandonner certains de ces comportements ou n'en laisser subsister aucun ? En d'autres termes, une rechute, est-ce retomber dans certains de ces comportements, ou est-ce en alimenter ne serait-ce qu'un seul ? Pour cela, il nous faut tout d'abord rendre compte de phénomènes qui, une fois décrits et expliqués du mieux que nous pourrons, permettront de poser les ébauches de ce que serait le sevrage évolutif. <p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal; text-decoration: none" align="LEFT">Une hiérarchie des modes</p> <span style="font-weight: normal">Revenons pour le moment à la notion de « modes » dans la consommation. La façon la plus instinctive de considérer ces modes divers de consommation est bien sûr d'en dresser une </span><span style="font-weight: normal">hiérarchie</span><span style="font-weight: normal"> : la gravité de l'acte ( plus ou moins importante ) se jaugeant alors </span><span style="font-weight: normal">via</span><span style="font-weight: normal"> l'évidence de son rôle dans le mécanisme compulsif, et à l'aulne de son impact sensible sur l'humeur et le comportement. Un exemple type d'une telle </span><span style="font-weight: normal">hiérarchisation</span><span style="font-weight: normal"> serait de dire : « se masturber devant un film pornographique est plus grave que se masturber sans support visuel, qui est plus grave que de parler sexe sur MSN, qui est plus grave que de laisser trainer son regard sur des affiches publicitaires ».</span> <span style="font-weight: normal">Nous ne remettrons pas en cause le principe d'une </span><span style="font-weight: normal">hiérarchisation</span><span style="font-weight: normal"> des modes de consommation, en précisant toutefois une chose : la place de tel ou tel mode de consommation dans cette structure hiérarchisée est évidemment variable selon l'individu, il ne faut donc pas prendre au pied de la lettre les exemples que nous donnons ici, mais comprendre le principe sur lequel ils reposent. De même, bon nombre d'exemples que nous donnerons par la suite ne seront en fin de compte que des illustrations de notre propos, et ne devront pas être pris autrement que comme tels.</span> 
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Re: Théories pour morpion
Morbach @ 03-02-2011 13:02:34

<!-- @page { margin: 2cm } P { margin-bottom: 0.21cm } --> <p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal; text-decoration: none" align="justify"> Remise en cause de la définition générale de l'abstinence</p>[align=justify]<span style="font-weight: normal">La définition la plus courante, mais pas toujours la plus acceptée, de l'abstinence, et donc de la conduite à adopter lors d'un sevrage, est « </span><span style="font-weight: normal">l'absence de consommation de pornographie et de masturbation</span><span style="font-weight: normal"> » : cette définition est souvent celle que l'on suit et conserve ainsi indéfiniment, comme la définition </span><span style="font-weight: normal">pleine et parfaite de ce que doit être l' « après » dans la consommation</span><span style="font-weight: normal">. </span>[/align]<p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal; font-weight: normal; text-decoration: none" align="justify">Pourtant, deux objections se présentent à nous : d'une part cette considération n'a pas toujours été valide pour le sujet, et très souvent encore, l'interdit de la masturbation est considéré, pour diverses raisons, comme discutable par des dépendants « en sevrage » de plus ou moins longue date. D'autre part, ces deux modes de consommation ne constituent, dans bien des cas, que les modes les plus évidents et les plus extrêmes de consommation ; que fait-on de tous les autres modes, les laisse-t-on en friche, quitte à ainsi préserver le mécanisme de compulsion indéfiniment ? </p>[align=justify]Une histoire de dépendance [/align]<span style="font-weight: normal">C'est par ces deux objections à la définition courante que nous nous engageons maintenant sur des considérations plus « historiques ». En effet, dans l'histoire du sujet dépendant que nous rencontrons ici-bas, on peut généralement cerner plusieurs </span><span style="font-weight: normal">périodes-type</span><span style="font-weight: normal"> : parmi celles-ci, la période précédant la remise en question du produit et de la consommation en tant que telle, le « pendant », était surtout caractérisée par l'absence même de la conception de sevrage, puisque la consommation n'était pas jugée comme problématique. Au changement de statut de cette consommation, qui devient « problème », puis, plus tard, « maladie », s'ajoute la mise en place des premières définitions et interdits la concernant. </span><p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal; text-decoration: none" align="justify"><span style="font-weight: normal">Le concept de sevrage est en fait, dans ses origines, la </span>première tentative de contrôle<span style="font-weight: normal">, </span>formulée comme telle<span style="font-weight: normal">, sur la consommation, qui s'opère chez notre sujet lorsque celle-ci le met suffisamment en difficulté pour qu'il la remette en question. Le sevrage est donc, dans ses origines, une simple </span>diminution <span style="font-weight: normal">de la consommation. Puis un jour, la conscience de notre sujet s'éveille et il comprend que le contrôle ne lui appartient plus : lentement, et avec difficulté, il modifie l'image qu'il a de lui même , donne une nouvelle forme à cette notion de sevrage, celle de l'</span>absence<span style="font-weight: normal"> de consommation. Le consommateur est devenu un dépendant : la deuxième pierre est posée. </span> </p> <p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal; text-decoration: none" align="justify"> <span style="font-weight: normal">Lui reste à définir alors ce qu'est précisément la consommation, et c'est là que le bat blesse. Dans un premier temps il identifie assez souvent son ennemi principal en la pornographie, et se contente au  premier abord de se séparer d'elle, et uniquement d'elle, la masturbation restant à ses yeux ( et cela pour des raisons très diverses selon les cas ) quelque chose de sain et qui ne le met pas spécialement en danger. C'est la compréhension progressive du mécanisme de compulsion, et du fonctionnement de sa maladie qui l'amènera à ne plus négocier avec l'onanisme, et qui le fera transformer sa définition du sevrage en la fameuse </span>« absence de consommation de pornographie et de masturbation »<span style="font-weight: normal"> que nous avons vu précédemment. Les modes les plus proches de consommation seront alors les suivants à être touchés, si ils existent ( chat sexuel, téléphone rose, etc &hellip; )  ( : c'est la détente initiale sur laquelle nous reviendrons plus tard ).</span> </p> [align=justify] Nous nous confortons ainsi dans l'idée que le sevrage est bel et bien une notion évolutive, de même par conséquent que la rechute. Celle-ci se définit ainsi en fonction des prises de conscience successives de notre sujet, et le premier argument qui soutient cette thèse est l'argument historique, que nous venons de présenter. [/align]
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Re: Théories pour morpion
Morbach @ 03-02-2011 13:02:23

<!-- @page { margin: 2cm } P { margin-bottom: 0.21cm } --> <p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal; text-decoration: none" align="LEFT"> La contre-spirale</p>[align=justify]Le deuxième argument que nous emploierons pour soutenir ce concept est le suivant : si l'on considère que dans l'histoire du sujet, le développement de son addiction, et l'ampleur grandissante prise par sa consommation relèvent en fin de compte d'un processus de régression, la sortie de cet état par le sevrage et l'investissement personnel dans une démarche de rétablissement constituent alors une forme de contre-régression. Et il est utile de considérer que cette contre-régression suit le même chemin, d'un point de vue conceptuel, que celui que traçait le processus de régression, mais dans le sens inverse. Plutôt que de suivre une spirale descendante, notre sujet suit une spirale ascendante, qui le fait passer à contresens pas les stades successifs de consommation qu'il a connu jusque là. [/align]( Rappelons également que, dans le développement du mécanisme de compulsion et l'adoption de nouveau de modes de consommation, une escalade très nette, une aggravation des symptômes, se retrouve à tous les niveaux, qu'il s'agisse de la fréquence de consommation ou de la nature du mode lui-même : c'est ce qu'on nommerait l'escalade par accoutumance .) <p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal; font-weight: normal; text-decoration: none" align="justify"> Pour ce qui tient du rapport au temps, on ne cessera jamais de rappeler que le contrôle est définitivement perdu et que par conséquent nous en revenons à une loi du « tout ou rien », qui implique de se séparer sans préalable du mode considéré. Mais pour ce qui est de la nature du mode, le cheminement est bien l'inverse du processus régressif : le phénomène d'accoutumance amenant généralement à des extrêmes que le sujet ne tolère plus, celui-ci finit par s'engager sur la voie de l'abstinence, et s'attaque généralement en premier aux modes apparus en dernier, qui sont donc également les plus "lourds".</p> <p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal; font-weight: normal; text-decoration: none" align="justify"> Cependant, si l'accoutumance est le fait de voir l'effet diminuer pour une même prise, le chemin inverse est bien de voir augmenter l'effet : par conséquent notre dépendant en sevrage verra ce qu'il considérait au départ comme des symptômes mineurs ( ou ce qu'il ne considérait pas du tout, car n'en ayant pas encore conscience ), prendre de l'importance et devoir également passer dans le domaine de l'interdit, faute de pouvoir tolérer plus longtemps ces manifestations ( nous parlerons à cette occasion de dés-accoutumance ). </p>Le sevrage évolutif <p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal; font-weight: normal; text-decoration: none" align="justify"> Posons donc à la lumière de ces arguments que, si hiérarchie dans les modes de consommation il y a, il ne s'agit pas d'une hiérarchie en valeur fixe des degrés de consommation, mais d'une hiérarchie en valeur variable des degrés de consommation. Ce qui hier était encore tolérable ne l'est plus aujourd'hui, et ceci pour des raisons très diverses ; dés-accoutumance, prise de conscience, appui extérieur, évolution spirituelle, etc &hellip; et ce qui était déjà interdit hier devient, au fur et à mesure, de l'ordre de l'abstrait et de l'impensable. </p>  <span style="font-weight: normal">Que pourrions-nous donc conseiller au dépendant en sevrage ? Rappelons tout d'abord ce fait essentiel, que le produit, une fois la mise en place du mécanisme de compulsion terminée ( événement difficile à dater s'il en est ) possède une force de contrainte et de subversion telle sur la volonté que sciemment tenter une diminution </span><span style="font-weight: normal">progressive</span><span style="font-weight: normal"> de la consommation est dès le départ voué à l'échec. Dès lors que le sujet prend conscience de la menace vis-à-vis de son intégrité que constitue tel ou tel mode de consommation, </span>il est assez tard pour envisager d'en stopper net la poursuite<span style="font-weight: normal">. De plus, on voit bien que le lancement du processus de sevrage ne peut se faire que dans le cadre d'une diminution initiale massive de la consommation, même si il n'atteint pas forcément le degré zéro dans un premier temps ( les modes « mineurs » de consommation restant effectifs ). </span><p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal; text-decoration: none" align="justify"><span style="font-weight: normal">Ainsi, il s'agirait pour démarrer le sevrage de déterminer quels modes sont les plus à même d'avoir de l'impact, et de s'attaquer en bloc à ces modes « majeurs » de consommation pour permettre la </span><span style="font-weight: normal">diminution ou détente initiale</span><span style="font-weight: normal">. C'est précisément ce que l'on préconise dans la notion de </span>sevrage total<span style="font-weight: normal">. </span></p>  <span style="font-weight: normal">Le concept de </span>sevrage évolutif<span style="font-weight: normal"> est là pour englober et donner sens à l'ensemble de la démarche du dépendant en rétablissement, et pas seulement à cette </span><span style="font-weight: normal">détente ou régression initiale </span><span style="font-weight: normal">du mécanisme compulsif. Le sevrage évolutif, c'est de comprendre que le sevrage est une progression qui se fait par à-coups et pas un état stable, et que celui-ci avait commencé bien avant toute tentative d'arrêt brutal de consommation. Le sevrage est la traduction dans le comportement d'une remise en question de la consommation, et le considérer comme évolutif, c'est considérer que cette remise en question n'est pas datée, mais doit continuer de s'étendre bien au-delà des résultats initiaux, pour permettre de sortir véritablement de la </span><span style="font-weight: normal">logique compulsive.</span><span style="font-weight: normal"> La définition de ce qu'est une « rechute » se fait et doit se faire à l'aulne de prises de conscience successives chez le sujet, et doit être révisée au fur et à mesure ( </span><span style="font-weight: normal">dans le sens de la restriction</span><span style="font-weight: normal"> ), pour également tenir compte des effets de la </span><span style="font-weight: normal">dés-accoutumance</span><span style="font-weight: normal">, de changements environnementaux, etc ...</span>
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Re: Théories pour morpion
Morbach @ 03-02-2011 13:02:51

<!-- @page { margin: 2cm } P { margin-bottom: 0.21cm } --> <p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal; text-decoration: none" align="LEFT">Conclusion provisoire</p><p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal; font-weight: normal; text-decoration: none" align="justify"><span style="font-weight: normal">Si nous apportons aujourd'hui la dimension de </span>sevrage évolutif, <span style="font-weight: normal">une </span>définition évolutive<span style="font-weight: normal"> de la notion de rechute, c'est bien dans le but de prendre conscience que le sevrage ne devrait en fin de compte pas s'arrêter à la suppression des modes principaux de consommation, mais, en temps « voulu » aller jusqu'aux racines historiques du mécanisme, et le démanteler totalement, pour que le rétablissement complet soit effectif. L'important n'est donc pas de se dire que l'on peut se « permettre » de laisser cours à tel ou tel mode de consommation, c'est là une erreur, l'addiction étant une loi du </span><span style="font-weight: normal">tout ou rien</span><span style="font-weight: normal"> ; mais de comprendre que tôt ou tard, tout devra disparaître, et que l'interdit que l'on qualifie de « rechute » est en fait destiné à gagner toute la sphère de nos activités de consommation, au fil de la déprogrammation , du déconditionnement, que nous nous imposons.</span></p><p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal; font-weight: normal; text-decoration: none" align="LEFT">Aussi l'on peut dire, qu'à un moment donné « Chacun détermine le degré auquel il pousse la logique d'éloignement du produit et d'introspection qui est la sienne », mais qu'il sera nécessaire d'aller toujours plus loin le plus tôt possible dans cette logique, pour permettre un déconditionnement total. </p>
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Re: Théories pour morpion
etrenormal @ 04-02-2011 23:02:21

bien il est 00h32, je sors de répète (je suis musicien )et ce weeke end deux concert donc vraiment pas le temps de lire mais je voulais te poster un grand bravo pour tout cela !chapeau, je suis vraiment admiratif.Et dès la semaine prochaine, je prendrais le temps pour te lire !et merci encore !
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