Groupe de soutien et de parole sur Paris???
Mondom @ 15-02-2011 20:02:02

Clairement, les groupes de parole ont une action bénéfique dans la vie de ceux qui s'y rendent, surtout en rapport à leurs dépendances. Ce n'est visiblement pas par hasard s'il y a tant de groupes différents pour des dépendances de natures différentes, et tous ces groupes fonctionnent selon le principe qui a fait ses preuves, calqué sur celui des AA (alcooliques anonymes...)L'analogie entre toutes les dépendances, avec ou sans produit, est évidente pour qui est confronté à la question, y compris pour l'alcool.Il existe une sorte de groupe de soutien parallèle, pour les proches et conjoints des alcooliques, al-anon (et al-ateen (pour les enfants d'alcooliques)). Ces groupes sont importants pour retrouver une certaine sérénité dans la condition de proche d'un(e) accro.Je réfléchis, à Paris, à initier et contribuer à monter un groupe comparable pour les conjoint(e)s de dépendant(e)s affectif(ve)s et sexuel(le)s... Je n'en suis qu'aux débuts, mais cela doit pouvoir s'envisager...Si quelqu'un est intéressé par ma démarche, merci de me contacter en MP.
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Re: Groupe de soutien et de parole sur Paris???
Bruno59 @ 16-02-2011 10:02:27

Aux Etats-Unis, il existe une fraternité, en lien avec les Sexoliques anonymes, qui réunit les proches de sexoliques qui essaient de se rétablir de leur dépendance à la maladie de leur proche.Cela s'appelle S-Anon. Il existe un site, mais en anglais. 
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Re: Groupe de soutien et de parole sur Paris???
Mondom @ 16-02-2011 10:02:39

Merci Bruno, en effet j'ai trouvé (je parle très bien anglais): http://www.sanon.org/A ce que je sache, l'immense majorité des personnes concernées par un tel programme sera féminine, parce que la dépendance sexuelle semble concerner une écrasante majorité d'hommes. Me placer à l'initiative d'un tel groupe de soutien pose évidemment question. Je renouvelle ma proposition d'en parler avec qui serait intéressé(e)... Sachant que cela ne se monte évidemment pas en deux jours.
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Re: Groupe de soutien et de parole sur Paris???
Bruno59 @ 16-02-2011 14:02:03

Pour connaître un peu les Al-Anon, du point de vue de l'alcool, je peux dire que ces groupes sont vraiment utiles. Je connais des proches qui parviennent à sortir vraiment du jugement et à se détacher du produit dont ils sont aussi devenus dépendants d'une manière différente. J'ai aussi lu quelques témoignages assez édifiants et remarquables de rétablissement de proches de sexoliques venant des USA.
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Re: Groupe de soutien et de parole sur Paris???
Geraldine @ 05-03-2011 16:03:22

Bonjour,Où en est ton initiative Mondom ?Je serais intéressée. (même s'il est vrai que je m'interroge aussi sur le fait que ce type de groupe pour codépendantes soit à l'initiative d'un dépendant) Je suis dépendante affective et je souffre bcp aujourd'hui. J'hésite à aller faire un tour chez les dasa. Je suis codépendante d'un dépendant sexuel. Je ne suis donc pas très sûre d'être complètement à ma place dans un groupe dasa. Je n'ai pas encore osé franchir le pas car le partage avec des dépendants sexuels me fait peur (en plus d'autres difficultés qui me sont propres). J'ai peur que les dépendants affectifs soient majoritaires dans ces groupes. Et la dépendance de mon compagnon m'a tellement fait souffrir... J'ai peur de me retrouver à nouveau confrontée à ce genre d'expérience.En surfant sur le net, je n'ai pas trouvé de groupe spécifique à la dépendance affective ou à la codépendance sur paris ou l'ile de france.Je m'interroge sur rejoindre un groupe al anon. Quand je consulte le site al anon, il suffit que je remplace le mot alcool par le mot pornographie et je réponds oui à chaque question. Je me demande si cela peut m'être utile...Je crois que oui. Mon compagnon est également dépendant du cannabis et de l'alcool. Mais ces dépendances là ne m'ont jamais fait autant souffrir que la dépendance sexuelle. je n'ai jamais cherché de l'alcool dans la maison, vidé des bouteilles, etc... comme j'ai pu le faire avec la pornographie. C'est pourquoi je m'interroge sur la pertinence de rejoindre un groupe al anon.<p>Mon compagnon estime que sa pornodépendance est terminée. A l'en croire, cela ferait un peu plus de trois mois qu'il n'a pas consommé de porno. Pour moi, cette dépendance n'est pas terminée car il me harcelait pour avoir des relations avec moi. J'imagine donc qu'il a transposé. En outre, même s'il a consulté par rapport à ce problème, il refuse de se reconnaître comme dépendant sexuel. Il rentre dans une grande rage lorsqu'il entend ce mot.En revanche, il boit bcp plus depuis plusieurs mois. Il a quitté la maison depuis un mois désormais. Nous envisageons plus que très sérieusement la séparation mais n'avons pas encore complètement acté la chose, même s'il est parti, tout cela est encore provisoire. Toujours est-il que depuis qu'il est parti, il a encore plus sombré dans l'alcool. Tant et si bien qu'il a fini par se faire réellement peur. Aujourd'hui, je viens de recevoir de ses nouvelles, il m'annonce qu'il fréquente les AA depuis quelques jours et que cela lui fait bcp de bien. Il est abstinent d'alcool depuis ces quelques jours et consommerait même moins de cannabis. Bref, puisqu'il a rejoint les aa, cela serait légitime que je rejoigne les al anon... Bon, je suis complètement perdue. je crois qu'il faut que j'y aille et que je ne trouve pas la force ou le courage...Dasa , Al anon ? J'ai envie d'avoir des avis sur ces questions. Mondom ? Bruno ? Ou tous les autres qui fréquentent les groupes ? Merci pour vos réponses,<p>Géraldine
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Re: Groupe de soutien et de parole sur Paris???
Geraldine @ 05-03-2011 16:03:36

En me relisant, je viens de voir que j'avais fait un gros lapsus.J'ai dit que j'avais peur que les dépendants affectifs soient majoritaires dans les groupes dasa. Bien sûr qu'ils le sont, puisque la dépendance affective est la base de la dépendance sexuelle.En réalité, je voulais écrire : j'ai peur que les dépendants sexuels soient majoritaires dans les groupes dasa. Je suis dépendante affective, mais je ne suis pas dépendante sexuelle. La dépendance sexuelle m'a en revanche fait bcp souffrir. <p>Merci encore de vos réponses,
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Re: Groupe de soutien et de parole sur Paris???
free @ 05-03-2011 17:03:10

de toi :Je crois que oui. Mon compagnon est également dépendant du cannabis et de l'alcool. Mais ces dépendances là ne m'ont jamais fait autant souffrir que la dépendance sexuelle. je n'ai jamais cherché de l'alcool dans la maison, vidé des bouteilles, etc... comme j'ai pu le faire avec la pornographie. C'est pourquoi je m'interroge sur la pertinence de rejoindre un groupe al anon.C'est mon cas+ boulimie anorexique et forcément jeux en réseau,,,,,puisqu'accroc au pc,,,,,et oui je te rejoins dans le reste des dépendances, qui ne m'a pas du tout bouffé la vie, comme la dépendance sexuelle, as tu un avis toi sur cette différence?Bon, je considère que c'est une seule dépendance, à la fin, mais,,,,,,,,
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Re: Groupe de soutien et de parole sur Paris???
Mondom @ 05-03-2011 17:03:25

Ah ok c'est en effet important de corriger ce lapsus!De mon expérience, les dépendants affectifs sont largement majoritaires au contraire en DASA, et le côté sexuel ,n'est pas ce qui le plus mis en avant dans l'ensemble (avec des exceptions, mais le principe n'est pas de narrer ses aventures sexuelles solo ou pas...)Tu te dis dépendante affective, c'est une très évidente extrêmement bonne raison pour toi d'aller faire un tour. Tu auras au pire perdu deux heures de ton temps. Ma visite chez Al Anon était certes intéressante, rien ne t'empêche d'ailleurs d'aller y faire un tour aussi. Ces fraternités sont accueillantes et bienveillantes, et on ne te demande rien si tu as envie d'y aller... Tu peux aller à DASA et à Al Anon, d'ailleurs. J'envisage perso d'aller faire un jour un tour chez les AA en réunion ouverte parce que j'y ai quelques questions auxquelles j'espère trouver un élément de réponse. Je ne deviens pas accro aux groupes de parole, mais je crois de plus en plus en leur efficacité. Je lis en ce moment le livre blanc des DASA, en anglais dans le texte, et c'est plus qu'indispensable à lire, c'est un témoignage édifiant, poignant, pertinent du fondateur des groupes DASA (SLAA aux USA), et j'y apprends autant encore qu'en ayant lu des livres sur la dépendance ou sur la psychologie. (Nombre de ces livres d'ailleurs présentent les groupes en 12 étapes comme le principal outil efficace, parfois au moins au même niveau que la psychothérapie. (Enfin c'est moi qui le dis hein. Si la flemme de lire tout ça est supérieure à l'envie de se rétablir d'un dépendant, vive internet et la cyberdépendance...) Quand à mon "projet", ce n'est en effet pas le mien, un dépendant ne peut pas envisager de monter lui-même un groupe en 12 étapes pour conjointes, ça paraît logique. J'ai voulu me renseigner dessus à titre perso, j'ai émis l'idée ici, personne ou presque n'a rebondi, mon but n'était pas de devenir le gourou de la secte encore ou le chef du harem, mais d'initier une idée qui était sans doute bonne, mais si personne n'en veut pas de problème. A mon avis le meilleur deuxième choix pour une co-dep, sera DASA, sans hésitation. Géraldine, si tu as des réticences ou autre, n'hésite pas à m'envoyer un MP, je veux bien en parler plus précisément avec toi, par écrit ou téléphone ou ce que tu veux.Pour résumer, pour répondre en deux mots à ta question: "DASA ou Al Anon?":<p>Les deux! Et tu verras bien ce que ça te dit.
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Re: Groupe de soutien et de parole sur Paris???
Geraldine @ 05-03-2011 17:03:12

Merci bcp pour vos réponses.Le tout, pour moi, c'est d'arriver à me botter les fesses pour bouger et rejoindre ces groupes. L'éventuelle "perte" de temps sera cependant supérieure à deux heures. J'habite en banlieue, assez loin...C'est bête, mais j'ai peur de rentrer tard le soir, seule, de me retrouver seule à nouveau dans ma maison... C'est là que je mesure les ravages de la dépendance affective. Je suis tombée bien bas. Jusqu'à il y a encore quelques années, mon entourage me considérait comme une aventurière (j'ai bcp voyagé seule dans des pays difficiles et dans des conditions difficiles), doublée d'une solitaire.Aujourd'hui, j'ai peur d'aller à Paris seule le soir !  En fait, je sais bien que je n'ai pas peur d'y aller mais j'ai peur de rentrer. De rentrer et de me retrouver seule. J'en peux plus d'être confrontée à ma solitude. Qui est réelle. Je bosse chez moi et je ne sors quasiment pas de chez moi de la journée. Je n'ai pas ou plus d'amis ni de famille dans la région... Bref, je n'avais que ce compagnon dont les dépendances m'ont tant fait souffrir et qui a déserté la maison voilà déjà un mois !Bref, je m'égare dangereusement.Merci Mondom pour tes réponses.
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Re: Groupe de soutien et de parole sur Paris???
Geraldine @ 16-03-2011 10:03:58

Bonjour, Depuis la semaine dernière, donc, je fréquente les groupes en 12 étapes Je suis allée à deux groupes Alanon (pour les proches des alcooliques) et à une réunion DASA. Je ne suis pas sure d'y être complètement à ma place mais je vais essayer de continuer car ça m'a quand même fait du bien.Chez les Alanon, on parle exclusivement d'alcool et je ne me suis pas sentie à l'aise pour évoquer autre chose. Je l'ai dit en restant évasive. Mais quand je consulte leur littérature et autre, il suffit que je remplace le mot alcool par le mot pornographie pour m'y reconnaitre totalement.Je suis aussi allée à une réunion dasa. J'avais peur d'être confrontée aux témoignages des dépendants sexuels mais ce sujet n'a pas été évoqué et d'après ce que j'ai compris, lorsqu'il l'est, c'est de manière hyper soft.  Ca tourne surtout autour de la dépendance affective et il y avait autant de filles que de gars. Or, je crois que la codépendance et la dépendance affective sont la même chose. Donc, je crois qu'effectivement, c'est peut-être pas mal pour une codépendante de rejoindre les Dasa. Côté organisation, c'est plus pratique pour moi d'aller en Alanon, alors je vais peut-être continuer aussi de ce côté là... Voilà, j'ai assez peu de recul, mais je crois que ça peut quand même aider les codépendantes ici présentes, <p>Bonne journée à tous
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