sevrage et disparition de la libido
Léa @ 09-01-2012 20:01:02

Bonjour,             Je voudrais poser une question aux hommes qui ont effectué de longues périodes de sevrage.            Mon compagnon se soigne depuis environ un an, il a pris de grandes distances avec le porno et est devenu un autre homme.            Tout est devenu positif dans sa propre vie mais aussi dans notre couple sauf : notre sexualité. Bien sur elle s'est améliorée en qualité, c'est un vrai partage mais plus les semaines passent plus sa libido décline. Il dit ne plus ressentir aucune excitation, ni pour moi, ni pour rien d'autre. C'est le calme plat dit-il un peu comme si son sexe était invisible.            Je l'accepte mieux que lorsqu'il ne me désirait pas et dirigeait son désir vers du porno mais cela me préoccupe tout de même beaucoup (lui aussi).            Je suppose, j'espère que c'est transitoire...Comment cela s'est il passé pour vous lorsque vous etes restés plusierus semaines ou mois sans visionner?Certains vont peut-être me dire qu'il consomme surement encore. Non j'en suis certaine, nous venons de passer quasi 3 semaines ensemble sans que jamais il ne soit seul avec un pc, c'est impossible.Je sui si inquiète, si désolée que ce point là pose tant de problème.Merci à vous
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Re: sevrage et disparition de la libido
nimes @ 09-01-2012 23:01:58

depuis une année que je visionne plus et que je suis seul car mon amie m'a quitté au début du sevrage ma libido est a 1 sur une échelle sur 20.Alors que avant avec 2 a 3 heures de porno quotidiennes devant ma tv et ordi ma libido était a 40 tojours sur une échelle sur 20.mais avec ma copine cette libido était a 1 sur 20.Laisse ton mari, ne le force pas et son désir pour toi viendra tout seul(sans qu'il est besoin de se motiver virtuellement ce qui n'arrange en rien l'affaire)Patience IL T'AIME
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Re: sevrage et disparition de la libido
Hatt @ 10-01-2012 02:01:23

Je pense que la libido qu'il avait à cette époque était malsaine. Le fait qu'il semble perdre en libido est peut être bon signe, cela signifie peut être qu'il se débarrasse de ses vieux fantasmes de dépendants. Je pense pas que le sevrage lui fasse du mal, il doit juste être en train de perdre ce qu'il avait de mauvais et plus tard il le remplacera par du bon. Ne vous faites pas trop de soucis et ne dramatisez pas les choses. Dans mon cas je n'ai jamais eu une libido extraordinaire. L'excitation que je ressentais avant venait de mes fantasmes pornos. Je n'ai que très peu ressenti de plaisir basé vraiment sur un partage, je suis très peu attiré sexuellement par ma copine. Je l'ai pas encore revu depuis que j'ai commencé mon sevrage, mais je pense pas que mon problème soit réglé pour le moment.  Je pense qu'avec le sexe ça doit prendre plus de temps. Dans notre comportement de tous les jours, on peut faire des efforts pour être plus vivable même si les problèmes sont toujours là. Mais pour le sexe il n'y a rien à faire. Il vaut mieux se contenter du peu qu'on a et ne pas se prendre la tête sur ce qu'on n'a pas. Je pense que c'est le meilleur moyen pour éviter d'empirer les choses.
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Re: sevrage et disparition de la libido
Léa @ 10-01-2012 15:01:49

Merci à vous deux.Je pense que vous avez raison et c'est d'ailleurs pour cela que son manque de désir ne me rend plus malheureuse comme avant.Je sens bien maintenant qu'il n'y a "personne d'autre" dans ses pensées intimes.Il y a juste du vide...La seule chose dont jai peur c'est que les séquelles d'une conso de porno longue de 20 ans ne soient irréversibles....
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Re: sevrage et disparition de la libido
Léa @ 11-01-2012 19:01:58

Bonsoir Sid,                Le désir malheureusment ne se mesure pas avec des calculs mathématiques.Ce serait bien trop triste et c'est beaucoup trop simpliste.Tu termines en disant que si le désir de l'un provoque le désir de l'autre, cela double les chances.....cela ne marche pas comme cela avec un homme dépendant en traitement et qi manque de libido.Je sais par expérience que quand il n'éprouve aucune envie, aucune attitude de ma part ne peut la faire venir. Je l'ai fait et cela le bloque. C'est de plus tres humiliant et douloureux pour une femme de constater qu'elle ne fait pas d'effet.Je crois qu'il faut cesser de croire que la compagne d'un pornodependant peut faire revenir son compagnon vers elle par une attitude de provocation ou d'ouverture sexuelle.Lorsque vous êtes dans ce monde là, celui de la pornographie et du fantasme, vous refusez que nous entrions dans votre sexualité, c'est tout.
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Re: sevrage et disparition de la libido
nimes @ 12-01-2012 00:01:54

Léa ton mari t'aime c'est tout.Ne cherche surtout pas a le provoquer car c'est trés compliqué,le désir sexuelle ca ne commande pas comme ca.Si tu le provoque il vas se renfermé encore plus et il risque de retourné chercher une stimulation virtuelle sur les sites porno et là tu risque de perdre ton mari pour de bon.je te jure que se stimuler avec toute les vidéos qui tournent sur le net c'est l'enfer dans la tete.Tu peux pas te rendre compte.S'il te plait laisse ton mari tranquille du coté sex et vivait votre vie comme si de rien n'était.Son désir pour toi reviendra doucement sans forcé car il voit que tu es avec lui dans la vie de tous les jours et c'est là l'éssentiel(excuse pour les fautes).
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Re: sevrage et disparition de la libido
Léa @ 22-01-2012 10:01:31

Oui j'admets tout cel, je sais q'il m'aime mais la souffrance que cette absence de désir provoque en moi m'est insupportable.Je ne sais pas si je vais tenir le coup encore longtemps, je 'enfonce dans la tristesse.Pourquoi n'ai-je pas droit comme toutes les femmes aimées de la terre au regard plein d'envie de mon amoureux, à un désir un peu animal mais tellement sain, à des échanges coquins....Pourquoi????????????????????????????????????????????????????????
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Re: sevrage et disparition de la libido
nimes @ 22-01-2012 23:01:09

ce ne sont que des pensées et des pensées peuvent etre changées.Vous etes digne d'etre aimé .Essaye de pardonner a votre mari.
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Re: sevrage et disparition de la libido
Hatt @ 23-01-2012 01:01:13

Léa, au coeur de toute dépendance il y a des idées/croyances erronées qu'il faut corriger. (Je vais rejoindre ce que dit Nimes. Mais je vais développer un petit peu plus, comme à mon habitude........). Dans mon cas, une de ces idées (dont je suis en train de me débarrasser doucement) est qu'une vie ne peut être réussie sans satisfaction sexuelle, l'impression qu'absence de fornication avec des déesses signifierait une vie à côté de ses pompes. Une vie ratée. Quand je pense à ceux qui peuvent coucher avec beaucoup de jolies filles (moi je suis quasi-associal) je ressens (en tout cas je ressentais) un sentiment de profonde injustice. Comme si les autres pouvaient "s'arrêter pour s'amuser sur le chemin de la vie" tandis que moi je "prenais le raccourci en ligne droite vers ma mort". Je dis ça pour faire dramatique pour montrer à quel point cette idée me faisait vraiment souffrir. Cette idée peut paraître saugrenue pour un non dépendant, mais pour moi elle faisait vraiment partie de ma réalité. Avant d'être dépendant sexuel j'étais surtout dépendant affectif. Je tombais follement amoureux de plein de filles (mais je ne faisais quasiment jamais rien pour aller vers elles , je ne savais absolument pas comment faire, comme si je n'avais pas été "programmé pour ça à la naissance" et donc j'étais tout le temps célibatire - mais tous les dépendants affectifs ne sont pas comme ça). Et je me morfondais complètement en regardant les autres sortir avec des filles. J'en pleurais souvent. Je me disais "mais pourquoi je n'ai pas droit à ce à quoi tout le monde a droit ?", "pourquoi personne ne m'aime?", "les filles aiment les autres mais ne m'aiment pas moi, je dois donc être une grosse merde" ... etc.... Et je vivais ça vraiment comme une profonde injustice. Je me disais que je voulais être aimé "seulement une fois" juste pour me rendre compte qu'il est possible que je sois aimé. Je pensais que ce problème ne serait résolu que le jour où j'aurais une copine. Je croyais que c'était un besoin normal, naturel, et que normalement tout le monde devrait avoir, et j'étais à mille lieues de me douter que c'était une dépendance.D'ailleurs, je pense qu'une des causes du déni initial de tout dépendant vient du fait que ces idées semblent totalement ancrée dans la réalité et qu'elles ne pourront jamais changer. La première chose qui vient à l'esprit d'un dépendant en déni, à qui on parle d'un possible changement de ses habitudes c'est "mais je vais rater ma vie si je fais ça". Et il est vraiment difficile pour lui de comprendre que ces idées qu'il a vont elles aussi changer et que ce qu'il croit nécessaire deviendra superflu. Si on parle de rétablissement à un dépendant sexuel en déni, il dira "attends attends, si je "guéris" de ma dépendance au prostituées, ça veut dire que j'irai plus jamais voir de prostituées c'est ça ? Mais je vais souffrir pour le reste de ma vie alors ?". Ben non. Et c'est ça qui prend du temps à comprendre. (En fait il ne se dit pas ça. Il confond sa dépendance avec un simple gout pour les prostituées qui serait immuable. La souffrance de ne pas voir de prostituées est si grande que de se passer de prostituées semble être un chemin totalement impraticable pour lui. Il voit bien qu'il n'est pas naturel de souffrir autant de ce manque. C'est donc que c'est dans sa nature de voir des prostituées, c'est la nature qui l'a fait ainsi, c'est le chemin qui a été choisi pour sa vie. Ce sont simplement ses gouts. Enfin, tout ça n'a aucun rapport avec le sujet.)Autre chose qui n'a, pour l'instant, aucun rapport, c'est le fait que les dépendants se trouvent entre eux, ont les mêmes aspirations dans le couple et ont l'air de finir très souvent ensemble. Je le vérifie chez mes parents qui sont tous les deux dépendants. Je viens de découvrir hier que les deux parents de ma mère (très dépendante) étaient eux aussi dépendants. Tous les deux. Ca n'est pas un hasard à mon avis. Ma soeur est dépendante également et m'a avoué que la quasitotalité de ses petits copains étaient dépendants (dépendant affectifs, gros fumeurs de joints la plupart du temps, consommateurs de drogues... ). En regardant chez moi, le peu de filles avec qui je suis sorti (2) étaient dépendante. Une, je suis pas trop sûr mais avec le recul, elle me semble peut être dépendante affective et avait aussi eu des histoires avec les drogues. Ca n'est pas consciemment, à cause de leurs dépendances qu'elles me plaisaient, mais je pense que le courant passe mieux entre dépendants. Ils ont une vision du couple qui est similaire, ils cherchent les mêmes choses, et je pense que c'est pour ça qu'ils se trouvent plus facilement. C'est pour cette raison que très souvent, ce qu'on appelle un co-dépendant n'est pas seulement le conjoint d'un dépendant mais aussi un dépendant lui même, au moins dépendant affectif.Et voilà où je veux en venir (parce que oui, je veux en venir quelque part):Est ce que tu penses que tu pourrais être dépendante affective ? Et deuxièmement, tu sembles avoir l'impression qu'il faut être désiré sexuellement pour être quelqu'un de valeur. Être désirée sexuellement semble être une chose qui t'es absolument indispensable. (Je te jure que ça n'est pas le cas de tout le monde). Je peux comprendre que ça soit dérangeant, mais de là à "s'enfoncer dans la tristesse" comme tu dis, il y a une très très grosse différence. Des tas de gens sont célibataires et le vivent bien (et ne sont pas désirés sexuellement). (on m'a dit ça quand j'étais dépendant affectif, mais je ne me voyais absolument pas célibataire. Pour moi c'était comme d'être mort). Enfin, toute mon intro c'était pour dire que, même si il t'es totalement insupportable d'être avec quelqu'un qui ne semble pas te désirer sexuellement , cette idée que c'est une chose totalement indispensable n'est pas forcément, ni saine, ni "normale" (par opposition à "de dépendant"), ni immuable.En tout cas ce besoin d'être désiré sexuellement est quelque chose de très fréquent par exemple chez les gens qui ont subi des abus sexuels dans l'enfance. Je ne dis pas que c'est ton cas, mais juste pour dire que ces gens arrivent à "guérir" de cette idée.Après, je suis un dépendant et j'ai peut être un peu les idées tordues, comme je viens de le dire. Je suis pas forcément super objectif. C'est peut être bien de voir l'avis des autres aussi.
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Re: sevrage et disparition de la libido
Léa @ 23-01-2012 08:01:47

Merci Hatt d'avoir pris tant de temps à commenter mes propos.Ton message est long et comporte plein d'éléments supers interressants. Je ne pourrai pas tout détailler mais je vais tout de même répondre à certains.Je pense que la notion de dépendance affective ets interressante et valable mais qu'il ne faut pas tout analyser en fonction d'elle. Tu as l'air, dès que tu connais quelqu'un ou dès que tu fais le point sur des relations passées, de le(la)catégoriser dépendant affectif ou non.Si je pense qu'il y a effevtivement de vrais dépendants affetifs qui toute leur vie feront des choix et agiront en fonction de cela, il y a aussi beaucoup de personnes qui au fil de leur histoire, de leurs rencontres se comportent ou non en dépendant.Il ne faut pas tout ramener à cela dans l'analyse de quelqu'un. Moi par exemple, j'ai été mariée 18 ans et il n'y avait pas plus indépendante que moi 
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Re: sevrage et disparition de la libido
Léa @ 23-01-2012 08:01:09

Fause manoeuvre, tu auras la réponse en deux parties....Oui 18 ans d'indépendance, je menais ma barque d'épouse, de mère et de femme active. Je formais une espèce d'équipe avec mon mari, je gérais tout et lui était là pour l'affectif, pour tenir son role de père et pour embellir notre maison.Puis j'ai divorçé et rencontré mon compagnon et là, c'est une autre partie de ma personnalité qui a pris le dessus, celle d'une femme qui a envie d'enfin se reposer sur quelqu'un, celle aussi d'une femme tres amoureuse qui a besoin d'une relation fusionnelle parce qu'elle n'a jamais connu cela.A cause de sa dépendance qui est quelque part pour moi ressentie comme une fuite, je suis devenue plus dépendante, je cherche son amour, je cherche la fusion....mais ce n'est pas parce que je suis profondément dépendante, c'est juste les circonstances de ma vie qui entrainent ce comportement.La vie est pleine de détours, elle n'est que nuances....il faut donc l'analyser comme telle.Ma seconde réaction portera sur ton avis par rapport au besoin d'être désirée. Ne te vexe pas mais si tu étais en couple et si tu n'étais pas un homme, tu n'aurais pas écris cela.Quand je parle de souffrance de ne pas être désirée cela n'a au fond rien à voir avec le sexuel. Si j'étais célibataire ou en couple avec un homme que je n'aime plus(comme mon ex mari par exemple) je pourrais tres bien vivre sans aucune sexualité. Ce dont les personnes seules ou mal accompagnées souffrent ce n'est pas d'absence de sexe mais d'absence d'affection.Je ne souffre pas de ne pas avoir de rapports sexuels, je souffre de connaitre un merveilleux amour emputé de la sexualité. Je souffre non pas de ne pas ête touchée mais de ne pas être désirée, c'est différent.Quand un homme et une femme s'aiment, faire l'amour est la plus belle et la plus puissante des façon de partager cet amour. Une femme amoureuse est heureuse quand son homme s'approche d'elle et qu'elle sent qu'il a besoin de sa peau, elle est heureuse de lui offrir son corps. Elle est heureuse de savoir qu'il va la caresser, lui faire du bien et que elle va pouvoir le choyer, lui procurer ce plaisir bienfaisant.J'ai tout de mon homme, la gentilesse, la tendresse, l'amour mais je n'ai pas l'aspect que je viens de te decrire (je l'ai mais de façon sporadique).Alors oui, bien sur je reconnais que cela touche qq chose en moi que cela ne toucherait peut-être pas chez une autre femme. Je n'ai pas de blessures de vie importantes, je suis équilibrée et vivante. J'ai besoin de rires, d'amour et de sexe et j'aime mon homme profondément, entièrement.....c'est pour cela que je souffre et non pas parce ue je suis dépendante affective.
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Re: sevrage et disparition de la libido
Léa @ 23-01-2012 08:01:06

J'oublie ma troisième réaction : Je trouve super vrai ce que tu expliques par rapport aux croyances.Un dépendant croit qu'il a besoin de porno ou d'autres comportements pour ête heureux, pire pour vivre.Mon compagnon m'a une fois dit qu'il ne s'était jamais posé la question du normal ou de l'anormal. Le porno faisait partie intégrante de sa vie, c'était devenu sa façon de fonctionner et il n'y avait jamais vu un problème ni pour lui ni pour son épouse.Le porno était devenu un élément de sa personnalité, c'était sa réponse automatique à l'ennui, à l'envie de s'échapper, aux stress de la vie, à ses souffrances intérieures...Bref c'était sa réponse à tout."Je bois pour oublier que je bois"...."je regarde du porno pour oubler que je suis obsédé par le porno". Tout cela devient un cercle vicieux.Je me souviens aussi d'une fois ou il m'a dit qu'il était impossible pour un homme d'être fortement excité dans une relation de couple officielle, l'envie puissante ne se produit que dans une relation cachée ou avec un plan cul". Il etait sincère il croyait vraiment que cela était impossible avec moi parce que j'étais la femme qu'il aimait et vivait avec lui. Du coup il refusait de jouer avec moi, ça c'était reservé aux autres relations, comme celles qu'il avait avant en trompant sa femme.Il lui a falu de temps pour me voir comme une partenaire sexuelle capable de fantaisie et de passion.Pas simple la vie hein??? ;-)
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Re: sevrage et disparition de la libido
nuage @ 23-01-2012 16:01:54

j,ai hanté bien des groupes, organismes, et suis moi-meme dépendante (drogue, alcool)qu'importe le comportement, le produit (jeux, bouffe, sexe, drogue, alcool, ménage etc) toutes dépendances ont la meme base... le meme point de départ.. la dependance affective..nous le sommes tous a divers niveaux et de diverses manieres ;-)j,ai connu une patronne de site de rencontre qui m'a dit un jour.. on souffre tous a divers degrés, de blessures d'amours... le problemes avec les sites de rencontres, c'est que la plupart des blessés de l'amour y trouve refuge.. c'est un bandage (pas de jeux de mots ici Tête à l'envers ) sur leur blessures.. malheureusement y,a que le bandage, ca ne désinfecte pas la blessure.. alors elle continu de s'infecter et s'infecter...
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Re: sevrage et disparition de la libido
corvus @ 23-01-2012 18:01:11

Ouin...Toujours d'accords avec Nuage...et toujours aussi polytoxicomane...polydépendant...Mais oui...DA...Ginnette Reno...de la dépendance...
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Re: sevrage et disparition de la libido
Hatt @ 24-01-2012 01:01:03

Léa, oui tu as raison. J'ai tendance à tout ranger dans des boites et à faire des raisonnements un peu mathématiques, je suis au courant malheureusement..... Et j'avais pas bien compris que tu parlais d'affection et pas seulement de sexe puisque tu parlais de libido. Mais ce qui m'a mis la puce à l'oreille c'est ce que tu as dit sur le fait que les autres y avaient droit et toi non. Ca fait quand même penser à une impression de rater sa vie, de perdre du temps, d'être moins bon que les autres... etc... ce genre de trucs... Après, "avoir envie de se reposer sur quelqu'un", "chercher une relation fusionnelle","former une équipe" ça fait aussi penser à ça. Un dépendant affectif, plus que de chercher quelqu'un il cherche une relation. Et la relation est une manière pour lui de se compléter lui même. Il veut être deux pour être sûr de ne pas être moins que un. A l'opposé, le vrai amour, par définition devrait être inconditionnel. On aime l'autre même si il ne nous le rend pas. On n'attend rien de l'autre. On ne jouit pas de notre amour mais on jouit de l'objet de notre amour. Cet amour, si il est inconditionnel, il ne peut naître dans le manque, et il ne peut s'accompagner du manque. C'est pas de moi. Moi je suis très loin de tout ça, je suis pas encore à ce stade, donc je sais pas à quel point ça s'applique dans la réalité, si c'est vraiment trop idéaliste. Mais si on était vraiment purement dans cet amour, on ne chercherait jamais l'amour, on en n'aurait pas besoin, on attendrait de trouver la personne pour l'aimer. Ca évidemment ça n'existe pas beaucoup dans notre société, mais on vit dans une société de consommation qui fonctionne sur la logique de la dépendance (pas que la dépendance à la consommation, mais la dépendance à l'image, au regard des autres, au succès etc... on est en permanence en train de nous faire croire qu'on est incomplet et imparfaits), et tant qu'à ranger les gens dans des boites je dirais plutôt qu'on est tous dépendants à différents degrés, comme le dit nuage. Mais peut être que c'est un peu tiré par les cheveux.  mais c'est vrai, ton problème n'est peut être pas forcément lié à de la dépendance affective. Surtout si tu n'as eu aucune dépendance pendant 18 ans. Peut être que je m'égare complètement. Après, les substances chimiques peuvent par exemple rendre dépendant sans avoir de passé à problème. Et c'est la substance chimique qui nous fait tomber de le même comportement que les autres dépendants. Alors en principe il est possible de devenir dépendant au cours de sa vie. Ah mais mince, c'est vraiment comme si je voulais absolument avoir raison...... Bon je peux comprendre si tu as envie de me foutre des claques après avoir lu ce message. Ce dont les personnes seules ou mal accompagnées souffrent ce n'est pas d'absence de sexe mais d'absence d'affection. Je pense que souffrir d'un manque d'affection quand on est seul n'est pas totalement "normal". C'est peut être la norme chez nous, mais ça selon moi c'est de la dépendance affective, même de la petite dépendance affective. Dans l'idéal, l'affection et l'amour sont un plus, mais pour moi, il ne peut y avoir de manque que quand on a quelque chose à combler. Mais bon, là peut être que je chipote vraiment.  En tout cas, selon la philosophie bouddhiste, le manque ne devrait pas exister. La vie sans manque est possible, et ça sans forcément s'isoler dans une grotte. Savoir se contenter de ce qu'on a. C'est pour ça qu'être en couple, même dans un couple incomplêt, c'est déjà avoir plus qu'un célibataire. Et je vois pas comment on peut souffrir plus en ayant plus si on n'a pas de problèmes liés à la dépendance. (ça pourrait presque être un slogan ump). Et c'est pourtant ce que tu dis. Mais tu peux avoir raison mais pour moi ce concept est encore impénétrable. C'est peut être sur le concept de "ne pas avoir de dépendance" que je butte encore..... je peut être encore trop loin de tout ça pour vraiment comprendre. <p>Enfin, tout ça est peut être trop abstrait pour être vraiment d'une grande aide....
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Re: sevrage et disparition de la libido
Hatt @ 25-01-2012 02:01:30

Bon, très sérieusement, j'admets que tu n'est pas forcément dépendante. Mais j'ai repensé à un truc, quand tu dis que tu as toujours été indépendante. Quand on parle de dépendant affectif, dépendant n'est pas vraiment l'inverse de indépendant. Quand on pense à un dépendant affectif, on peut avoir l'impression que c'est quelqu'un qui ne sait pas prendre de décisions, qui dépend de l'autre personne, qui se met à ses pieds, qui le laisse tout faire, qui se comporte comme un bébé...etc... mais c'est pas forcément ça. Le dépendant affectif n'est pas dépendant à l'autre, il est dépendant à la relation de couple. C'est ce que je disais avec le fait de vouloir être 2 pour être sûr de ne pas être moins que 1. La personne veut s'identifier au couple pour pouvoir se compléter lui même. Il veut se reposer sur le couple pour ne plus souffrir de ne pas être entier (edit : entier dans le sens de "complet"). Il utilise le couple pour combler son manque. Et ça ne suppose pas une inégalité dans le couple. Les couples que je me suis inventés quand j'étais très dépendant affectif, mes couples que je vivais dans mes fantasmes, c'étaient rarement des couples où j'aurais été au pieds de l'autre. Parfois je me fantasmais en copain protecteur, j'aurais été un peu la face visible du couple et ma copine aurait été comme "mon ombre", une relation très intime et cachée des autres. Mais la plupart du temps je fantasmais une égalité parfaite, un couple totalement fusionnel. Et avec ma copine aujourd'hui c'est un peu comme ça. Enfin, je sens que souvent on tend vers ça, ce côté fusionnel, ou couple vivant dans l'ombre, un peu isolé (mais ça n'est peut être pas forcément le cas pour tous les dépendants affectifs, surtout que moi je suis introverti, tous les dépendants ne sont pas introvertis). C'est peut être une des raisons pour lesquelles les dépendants se trouvent entre eux. Ils cherchent une relation fusionnelle, et un non dépendant pourrait trouver ça étouffant. Mais ça je suis pas sûr, par contre. Les dépendants affectifs eux mêmes trouvent ça parfois étouffant et se retrouvent face à un paradoxe.Et le dépendant affectif souffre énormément de la perte de l'autre, dans la séparation. Comme il utilise son couple pour reposer son identité, quand le couple se brise et que l'autre s'en va, c'est vraiment une partie de lui qui s'en va, et ça c'est vraiment horrible comme sensation. Manquer d'identité c'est vraiment une sensation de mort (c'est le classique "je suis rien sans toi"). Alors que dans un couple normal, j'imagine que chacun est seul à porter son identité. 
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Re: sevrage et disparition de la libido
philia @ 25-01-2012 09:01:51

salut léa pour avoir vecu ces choses je pense que chaque homme et different et meme que chaque porno-addict l'est aussi ,je sais que dans chaque sevrage nous passons par certaines phases et que parfois c'est aussi difficile pour le dependant que sont conjoint (meme parfois + pour le conjoint...) mais la libido revient toujours par nature et tu n'as rien a voir avec cette baisse , par contre il faut que ton homme sente que tu es la ,avec tendresse et amour et sans mettre la pression mais juste des mots sur ce que tu ressens dit lui les choses ,ce que tu ressens ce qui te tracasse .le desir de ton homme va revenir est enfin tu connaitras ce qu'il est vraiment .courage  
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Re: sevrage et disparition de la libido
Léa @ 29-01-2012 17:01:29

Mais je fais tout cela Philia, nous avons une relation extrêment tendre. Nous ne sommes que douceur l'un avec l'autre.Jamis plus je ne lui mets la pression (sauf quand je craque parce que je suis trop malheureuse de son désnterret sexuel prolongé).J'en suis au point de toujours me tenir prête au cas où cela lui prendrait mais cela revient à être en attente. L'important c'est qu'il ne le percoive pas et je m'arrange pour qu'il ne se rende compte de rien. Il sait seulement qu je suis toujours preneuse parce que j'aime faire l'amour avec lui.Nous avons aussi tout le contexte favorisant (pas d'enfants une semaine sur deux, plein de moments à nous, des soirées massages, un stock d'huiles parfumées, de la lingerie qu'il aime...)Et rien n'y fait....je commence à me dire qu'il continue à me mentir et qu'il se masturbe encore de façon compulsive (je sais qu'il lui est impossible de voir du porno de façon régulière, s'il le fait c'est de façon isolée).Je suis découragée, j'interprete même son désir de façon négative. Quand il revient du travail plin de desir et qu'il me fait l'amour là tout de suite, je me dis que ce n'est pas moi qu'il l'ai excité, qu'il a reçu une stimulation exterieure mais qui n'a pas aboutit...il se termine avec moi....C'est horrible de penser cela parce qu'il est tendre et tres amoureux à ce moment là.Je ne sais plus quoi penser...
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Re: sevrage et disparition de la libido
Hatt @ 30-01-2012 00:01:04

Si quand il rentre du travail ce qui le fait aller vers toi est une pulsion de dépendant (ce qui n'est pas certain), comme on l'a dit ailleurs, la pulsion du dépendant ne vient pas forcément d'une excitation sexuelle. Ca n'est pas forcément parce qu'il a vu une autre fille dehors qu'il est excité en rentrant. C'est très souvent une souffrance qui fait naître la pulsion. Dans mon cas, personnellement, le travail est une source inépuisable de souffrances, je n'ai absolument pas besoin (pas nécessairement) d'images sexy ou de regarder les filles pour commencer à avoir des fantasmes.  Sinon, le fait qu'il n'ait pas envie de sexe ne veut pas forcément dire qu'il se masturbe à côté. Quand je suis avec ma copine, il peut passer un bon moment sans que j'ai envie de sexe. Enfin, je peux avoir envie d'une stimulation sexuelle mais je n'ai pas tellement envie de sexe avec ma copine, justement parce que nous somme en couple et que j'ai de l'intimité avec elle. Tous mes fantasmes et toute ma dépendance m'ont donné finalement une vision malsaine de ma sexualité et je fais la distinction entre l'intimité que j'ai avec ma copine que je respecte et mes pulsions sexuelles qui sont plutôt égoïstes. J'en suis pas sûr mais je pense que c'est la principale raison pour laquelle j'ai peu envie d'elle (mais il me semble que c'est quelque chose qui accompagne toujours la dépendance, séparer l'intimité du sexe). Après, moi j'ai très envie de recevoir de l'affection sous forme de sexe, j'en ai un très grand besoin, mais je n'aime plus trop demander ça à ma copine parce que je n'aime pas l'utiliser, je trouve ça malsain, et aussi je ne suis jamais satisfait à 100% par elle, et je m'énerve presque quand les choses ne sont pas faites aussi bien que dans mon fantasme (mais je sais que c'est con, mais ça fait partie de la dépendance, j'essaye d'éviter). Et c'est vraiment terrible d'être comme ça. Mais quand je suis avec elle je me force, parce que j'essaye de créer un couple normal, je veux me donner des occasions de progresser, d'aller vers le partage. Mais l'excitation n'est pas souvent au rendez vous, ça se passe pas très bien. Ca se passait un peu mieux sexuellement quand je ne savais pas encore ce qu'était la dépendance sexuelle. Mais à cette époque là j'utilisais clairement ma copine pour mon plaisir et il n'y avait que très rarement un vrai partage. Enfin, je lui donnais du plaisir mais c'était un peu pour mon égo, ou ça faisait partie de mon fantasme mais ça n'était pas un partage. Enfin, voilà comment ça se passe. Et pourtant quand on vivait ensemble (on a une relation à distance) je ne me masturbais pas et je n'allais voir aucun porno. Et pourtant je n'avais pas tellement envie d'elle. On entend souvent que le sexe chez l'homme c'est quelque chose de mécanique, qu'il faut vider le réservoir quand il est plein, mais c'est faux. De toutes façons j'ose espérer que tu ne comptes pas sur des besoins purement mécaniques de sa part pour avoir des rapports avec lui. Ah et aussi, j'ai des rapports avec ma copine quand on est ensemble, mais on n'a jamais vécu plus d'un mois ensemble en continu. On ne peut se voir que pendant les congés. Peut être que si je restais plus longtemps avec elle je ne parviendrais plus à me forcer. Je ne sais pas.Enfin, je veux dire que ton mari n'a pas forcément rechuté.
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