Quand est-ce véritablement la bonne ?
nomis @ 13-10-2008 15:10:52

Après plusieurs grosses rechutes ces derniers jours je me suis posé la question suivante :Qu'est-ce qui fait qu'un jour on décide d'arrêter et cette fois là c'est la bonne ? C'est quoi qui fait la différence ? Mes tentatives de sevrage commencent à être nombreuses et à chaque fois je rechute (parfois même après de longues périodes d'abstinence). Quand est-ce qu'on arrête définitivement ? Avez-vous un avis la-dessus ? Je ne sais plus comment m'y prendre, j'ai l'impression d'avoir déjà essayé tant de fois. Ceux qui s'en sont sortis, qu'est-ce qui les a fait vraiment changer ? Est-il possible de ne plus être dépendant ou vais-je rester un dépendant "abstinent" pour le reste de ma vie...? Merci de vos réponsesCourage à tous... !  
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Re: Quand est-ce véritablement la bonne ?
Salluste @ 13-10-2008 16:10:12

Voilà une question qu'elle est bonne. A mon grand regret, je n'ai pas la réponse. 
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Re: Quand est-ce véritablement la bonne ?
John Warsen @ 13-10-2008 16:10:38

salutcet été en californie j'ai vu un crétin avec un t-shirt "sin today, repent tomorrow".Ca m'a fait marrer, mais moyennement, parce que c'est vrai qu'il y a un moment, avec les rechutes à répétition, viennent le découragement et la complaisance, ses copains de chambrée. Mais quand même, maintenant que je vis dans le "sin yesterday repent today", c'est plus reposant. D'autant plus que le repentir véritable..."Il est important de distinguer le repentir de la culpabilité. Si le repentir véritable est le retournement de l'esprit vers Dieu, en étant confiant que le Dieu de miséricorde pardonne les fautes, la culpabilité est un enfermement de l'esprit sur lui-même, sur ses manquements et ses péchés. La culpabilité doute de la miséricorde et du pardon divins ; elle mène au découragement et même au désespoir. La culpabilité est une fausse humilité et l'orgueil déguisé par l'Ennemi : l'humilité véritable est reconnaît sa faute et accepte le pardon de Dieu. Sur le chemin, le chrétien garde le souvenir de ses fautes, c'est-à-dire de sa responsabilité, et non de sa culpabilité ; l'un est salutaire, l'autre diabolique."cf LIEN BRISÉ" Orroz nous engueulait, parce qu'on lui bouffait son temps et son énergie, et au bout de 6 mois il a plié le forum parce que l'expérience était mitigée. évidemment la meilleure garantie qu'il n'y ait pas d'avis de tempète, c'est d'avoir construit assez de trucs dans ta vie par ailleurs et être trop occupé pour répondre à la sollicitation (toujours la même), qui se manifeste finalement sous une forme soi-disant implacable, avec sa déroutante familiarité... au lieu de dire "implacable", tu dis "prévisible" ou "statistiquement à fort potentiel de résurgence" que s'y soustraire devient une invitation à faire mentir les statistiques. Un bête entrainement : on sait que devant l'assiette pleine, on va saliver.Hop ! on enlève l'assiette, parce qu'on n'est pas QUE des clébards. Les joies et les responsabilités de l'humain nous sont ouvertes.Ca m'a pris du temps, mais c'est bien parce que je me savais "addict" que j'ai cessé de compulser.Une copine disait "Lorsque quelqu'un cède à une tentation c'est toujours le même mécanisme quel qu'il soit : la jouissance immédiate qui en est retirée est supérieur à tous les autres impératifs. C'est mécanique. Si les autres impératifs deviennent supérieurs, alors la complaisance cesse.” La question utile à me poser chaque jour, c'est “suis-je honnête dans ma démarche ?”Un jour les bénéfices du sevrage prennent le pas sur les désavantages. Pour moi les promesses d'anthony de mello se sont réalisées (cf LIEN BRISÉ) et depuis la charette est moins lourde à tirer.La question qui devrait hanter le dépendant ado ou adulte, c'est "combien de temps faut-il pour être sevré et pouvoir laisser trainer un regard amusé à la devanture du rayon hot du marchand de journaux à l'idée de ce que la frustration peut faire vendre ?"
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Re: Quand est-ce véritablement la bonne ?
John Warsen @ 14-10-2008 05:10:03

n'oublie pas non plus de compulser, oups de consulter http://orroz.forumactif.com/temoignages-de-dependants-f4/une-connerie-le-sevrage-t391.htm qui apporte des réponses définitives à ta question.De la façon dont elle est posée "Est-il possible de ne plus être dépendant ou vais-je rester un dépendant "abstinent" pour le reste de ma vie...?" la réponse est absurde : si tu n'es plus dépendant, tu ne vas plus chercher à consommer. Et si tu es "dépendant abstinent" - je suis d'accord, c'est vachement moins classieux - le résultat est exactement le même dans les faits, même si psychologiquement le bénéfice n'est pas tout à fait le même. En fait un jour cette question disparait de ton environnement immédiat, tout comme le fumeur sevré ne passe pas son temps à guetter les débits de tabacs, ou alors c'est qu'il n'a pas fini le travail. Dans ce cas il y a de grands avantages à consulter un psy. Ce qui te déroute c'est la familiarité de la rechute. Y'a pas de secret, seul le temps la met à distance, à tel point qu'un jour elle parle une langue tellement étrangère que tu ne l'entends même plus.
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Re: Quand est-ce véritablement la bonne ?
Salluste @ 15-10-2008 18:10:39

D'ailleurs en y réfléchissant bien, j'ai peut-être un début de réponse. Je suis un ancien fumeur : j'ai fumé pendant dix ans un paquet par jour. Puis je me suis arrêté du jour au lendemain, tout seul, comme un grand. Au début, c'est l'enfer, on ne pense quà ça. Puis, petit à petit, la pression diminue. Enfin, au bout d'un moment, c'est fini. Comment on sait que c'est fini : quand l'idée de fumer est une idée comme une autre, sans envie n'y manque. Quand je passe devant le bureau de tabac, ça m'est indifférent, quand je suis avec des fumeurs pareil. Par contre, je sais que je n'ai plus le droit de refumer car je peux replonger. J'imagine que pour l'addiction au porno c'est pareil, je saurai que ce sera fini quand l'idée sera devenue "inerte" et ne provoquera plus ni envie ni manque.  
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Re: Quand est-ce véritablement la bonne ?
nomis @ 16-10-2008 11:10:57

Merci pour vos réponses. J'aime bien ton expression Salluste : "je saurai que ce sera fini quand l'idée sera devenue "inerte". C'est un bon adjectif et j'en comprend le sens. Mais pour que cette idée soi inerte comme tu dis, il faut donc laisser faire le temps...et hop! un jour  notre addiction "disparait". On le dit souvent sur le forum mais la clé c'est 'un jour à la fois' jusqu'au moment ou : "elle parle une langue tellement étrangère que tu ne l'entends même plus." :-)Merci à tous. 
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Re: Quand est-ce véritablement la bonne ?
Bebeto @ 12-11-2008 15:11:18

Sauf que pour refumer il faudrait achter un paquet de cigarette, mettre une cigarette entre ses levres et l'allumer alors que pour le porno il suffit de zapper et tomber sur un film et la rebranche ce qui fait que la rechutte est plus probable au porno qu'al al cigarette enfin ce que je pense !
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Re: Quand est-ce véritablement la bonne ?
Polo @ 12-11-2008 16:11:02

<p>Oui, la pornographie s'invite dans nos mirettes, mais avec le temps je crois qu'on peut tout à fait supporter cette pression quotidienne. Tu zappes... tu tombres sur un film porno... tu continues à zapper. De même que Salluste passe devant son tabac chaque matin sans s'arrêter.Alors quand peut-on dire que c'est la bonne, je n'en sais rien, mais à défaut d'avoir la paix on s'accomode très bien de l'armistice longue durée. Etre simplement sobre au quotidien sans éprouver de manque.
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