Dépendance sexuelle

Version complète : Témoignage de Maelstrom... dépendante.
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Bonsoir,Bien, comme je l'ai déjà dit dans ma présentation je vais tâcher de confier l'évolution de la situation sur ce site. j'invite ceux qui voudraient intervenir à la lire (si ça les intéresse) je sais que je parle beaucoup donc ça peut paraître un peu indigeste [img]http://www.dependance-sexuelle.com/uploads/smil3dbd4d6422f04.gif"[/img] mais je ne me sens pas le courage d'en reparler ici en détails.Mon problème n'est pas une dépendance aux sites porno, ou à la masturbation (quoi que...) mais au sexe sous sa forme la plus concrète, à des hommes en particulier, à ce qu'ils me font. Aussi, pas évident de cerner ce qui constitue une rechute et ce qui ne l'est pas. Dois-je attendre de me retrouver dans le lit d'un de ces hommes pour considérer que j'ai rechuté ou est ce que je dois considérer qu'un simple contact (sms, cam, vidéo ou photo envoyée) est une rechute.Le fait de recevoir encore une proposition et d'hésiter ou de la laisser en tout cas en suspens, en laissant espérer, est ce une rechute?Aujourd'hui je n'ai rien fait, comme depuis 4 mois, les heures s'écoulent à une vitesse folle sans que je ne bouge de mon bureau. Mes cours sont là, ils m'attendent, j'ai les yeux posés dessus mais rien ne se passe. Mes neurones sont déconnectés. J'ai pourtant changé de numéro ce matin, je ne l'ai donné à personne. Et pourtant, absurde, j'ai passé l'après midi à vérifier que je n'avais pas de message. Impossible, je suis injoignable, pathétique.Il reste facebook bien sûr, certains sont dans mes contacts, donc la démarche que j'ai faite est incomplète.Début d'après-midi: un message d'un contact que je n'ai pas vu depuis le collège. La discussion s'installe. Puis, aveu "tu as toujours été mon fantasme". je précise que je n'ai pas une page aguicheuse du tout, aucune photo ne serait-ce que sexy. Rien qui pourrait laisser croire que je suis portée sur ça, ou que je suis ouverte à ça. Mais il faut croire que j'ai toujours dégagé cette impression. j'ai un physique que l'on remarque, l'expérience me fait l'admettre. Je n'ai jamais eu de difficultés pour "avoir" quelqu'un, on ne m'a jamais dit non. pas de quoi être fière vu ce que j'en fait...Bref, je reçois ça et là (il faut le voir pour y croire) la serpillère que j'étais 5 min plus tôt se redresse, retrouve le sourire. Au fond, je suis un peu déçue. Je me dis "bon, on en est encore là? Qu'est ce que j'ai fait ou dit pour qu'il me dise ça" mais j'enchaîne... Je me sens vivre pour la première fois de la journée. L'occasion est trop tentante de conserver un peu plus cette sensation. "Ah? tiens tiens...".   3 mots, ça suffit pour éveiller sa curiosité et autre chose apparemment puisque 3 messages plus tard, il me propose qu'on passe une nuit ensemble. Il est flatté, moi je suis euphorique. Est ce qu'il me plait? je me poserai la question plus tard, pour l'instant je dois laisser le feu allumé. j'ai laissé entendre que ça serait possible, peut-être, potentiellement envisageable... Ca dépend de ce qu'il pense savoir faire qui pourrait m'intéresser. Ca devient un business. Je joue le chaud et le froid, et M. est énervé devant son écran. Je le sens à ses phrases, ses silences, ses points de suspension, d'exclamation. J'ai déjà vu ça tant de fois... Que ressent-il à cet instant? Il me veut, et il va faire ce qu'il faut pour me convaincre, je suis devenue un défi. je sens son impatience. Et puis? si je joue trop longtemps, ça va se terminer en relation violente comme d'hab, parce que j'ai réveillé chez lui ce qu'il y avait de plus violent? Non, pas cette fois. Je me le promets. Mais plus de réponse depuis quelques heures, je suis retournée dans mon état de quasi-catatonie. je vais m'en sortir. J'espère que tout ça ne passe pas pour de la mauvaise volonté. Je n'ai vu mon nouveau psy qu'une fois et je vais avancer pas à pas. je sais déjà d'où vient le problème (enfance vue et revue au début de ma thérapie, la génèse du problème est comprise) Je le sais, mais pour l'instant, je me sens en zone de transit. Consciente du problème sur l'instant (ce qui est déjà un progrès, avant j'étais en mode veille) mais pas foutue de dire stop. <p>Merci pour votre lecture...
bonsoir maelstrom,j'ai lu toutes tes interventions et je te souhaite beaucoup de courage dans ton entreprise. Je suis dépendant depuis au moins 10ans et en sevrage depuis 12 jours... et il y a un bouquin qui m'a pas mal aidé a avancer et à avoir un autre horizon dans la relation à l'autre ;c'est "la pornographie ou l'épuisement du désir" de Michela parisoli ; elle est chercheuse au centre de recherche sens et éthique, elle est vraiment interessante, pas moraliste. Elle s'est interessé aussi beaucoup à l'anorexie. bref à notre rapport au corps en général et aux significations des supplices qu'on se fait subir à travers lui.Il y a aussi pas mal de site en anglais sur lesquels tu pourras trouver un echo à ce que tu as vécu, notamment celui de crissy moran ex actrice du porno qui te renverra à celui de shelly luben.Prends soin de toi et bon courage
Bonjour à tous,ce matin je me pose une question et je n'arrive pas à la régler. Faut-il en parler autour de soi, à sa famille? Je suis retournée vivre sous le toit familial après 6 ans d'indépendance pendant lesquels je n'avais pas à justifier mon emploi du temps. Aujourd'hui, je suis devenue totalement inactive et je mens à ma famille. "Oui je suis sortie aujourd'hui, oui je me suis occupée de ça, oui j'ai révisé". Mensonges, je ne fais plus rien pendant 8h d'affilée. Sauf vidéos et cam avant de prendre la décision d'arrêter, entre chaque sieste...<p>Comment justifiiez vous toutes ces heures perdues auprès de votre entourage? Faut-il en parler? Au risque de choquer et d'obtenir une réaction violente et méprisante? (si j'en parle, c'est ce que je risque d'obtenir de mon père, je ne l'aurai pas volé). Comment expliquer, si j'échoue à mon concours, que non, je n'ai rien fait ces 4 derniers mois? "Comment ça rien? Ben RIEN."...Faut-il expliquer que je m'éteins doucement, que je réunis toute l'énergie que je peux pour paraître souriante et en forme le soir autour de la table? Est-ce que ça ne vaut pas mieux que d'être "découverte" un jour, quand il sera évident pour tout le monde que mon emploi du temps ne ressemble pas DU TOUT à celui prévu? <p>Merci pour vos réponses, et vos témoignages.
Bonjour maelstrom,Je m'appretai à réagir à tes nombreuses interventions, j'ai tellement de chose à dire mais je ne suis pas extremement doué pour la prose.Je vais donc réagir à ton dernier post. Je ne sais pas si tu as lu mon " histoire" en quelques mots profession superieure en couple avec une fille bien. Mais une dépendance au sexe et à la prostitution trés marquée avec un retentissement financier et social important.Début septembre mon ex amie me quitte aprés que je lui ai avoué ( ou plutot qu'elle me fasse avouer)Dans les jours qui ont suivi la rupture j'ai déballé mon sac à mes parents, mes fréres mes meilleurs amis.J'ai confié mes moyens de paiement à mon pére.Trés peu de gens m'ont jugé, tous m'ont protégé m'aident à m'en sortir. Si je retiens quelque chose de mon " coming out" c'est que les gens qui t'aiment réellement ne te laisseront pas tomber. beaucoup de personnes ont vécu des traumatismes importants et ils dévellopent une certaine forme de  sagesse ( par exemple mon pére a retrouvé son pére avec le crane explosé par une balle donc pour lui maintenant rien n'est grave ou presque).Peut etre que ton pére réagira de façon dure dans un premier temps mais j'en doute et surtout si il le fait il se reprendra et cherchera à te protéger. Nos parents sont la pour nous aimer rien d'autre. j'ajoute que rater un concours, un examen c'est loin d'etre catastrophique . Tu as un bon niveau intellectuel ( c'est toi qui le dit) tu as apparamment toujours réussi dans ce domaine, tu as donc le droit de ne pas réussir tout du premier coup.Bon courage à toi
Salut Maelström,
je crois qu'il convient d'être prudent
vis-à-vis de son entourage. Je crois qu'il
est mieux d'en parler à des interlocuteurs
soigneusement choisis, de façon mûrement
réfléchie. Ceux-ci risquent d'être blessés
ou fortement choqués. Que deviendrait
alors leur capacité d'orientation et
de réponse par rapport à ce qui t'affecte?
Les interlocuteurs les meilleurs (ce
n'est que mon avis perso) sont ceux
qui sont formés pour conseiller et aider
lorsqu'il y a souffrance : personnel
médical (médecins généralistes, psy).
C'est leur métier. C'est souvent leur
vocation.
2 positions [img=../../../uploads/smil43c014c55f944.gif" border="0]../../../p><p>Sachant que depuis aujourd'hui, je reçois des appels sur le fixe familial... J'étais plutôt partante pour suivre tes conseils Sven, mais ça va être plus compliqué.je ne vais rien dire pour l'instant, j'ai appris à bien mentir.Merci pour vos avis <img src="../../../uploads/smil3dbd4d6422f04.gif" border="0" alt="[/img]
Oui, deux positions, comme souvent dans la vie, quand c'est pas plus.A chacun de prendre des risques dans sa vie, de tenter. Ne peux-tu pas en parler à un(e) ami(e) proche déjà ?<p>Bon courage à toi.
Bonsoir,     Si je peux me permettre d'ajouter mon grain de sel pour rapprocher les deux positions, je te dirais que ça dépend peut être aussi de ta capacité actuelle à absorber les chocs. Il ne faudrait pas que tu sois anéanti par des réactions de tes proches qui pourraient être violentes au premier abord.       C'est toi qu'il le sent mais si c'est le cas peux être vaudrait il mieux que tu commences par du personnel formé ou des gens dont tu es sûr de leur réaction qui pourront renforcer ta confiance sur ce nouveau chemin et une fois bien, un peu plus assurée donc moins sensible au jugement des autres, tu pourras le dire à tes proches et je pense que c'est là qu'est le vrai soulagement.bon courage
il y a autant de positions que de personnes, sans doute. l'important est que tu connaisses la tienne propre, qui ne sera pas calquee ni meme directement inspiree par celles d'autres, mais qui peut etre instruite de la confrontation des experiences et points de vue d'autres chemins qui se croisent...c'est bien te rapprocher de ton point de vue a toi qui t'aidera a prendre tes decisions en accord avec toi-meme, sans question de savoir si tu fais bien ou pas... ca fait partie surement aussi de recoller a la realite, la sienne propre, et se replacer face a soi-meme...a ta place, je suppose que je parlerais avec le psy de ces interrogations, non pour lui demander que faire mais pour m'aider a trouver ce que j'en pense moi-meme! perso, je n'en ai pas parle a ma famille, mais a des personnes choisies de mon entourage, ainsi qu'a des personnes que je ne connaissais que d'un peu loin... un peu comme le forum mais dans la vraie vie, quoi.par moments, j'aimerais pouvoir le dire a mes parents, au peu de meilleurs amis que j'ai... peur de culpabiliser les premiers, peur du jugement pour  les derniers... des peurs qui peuvent se dissiper sans doute. a titre d'exemple, au niveau de ma psy, je n'ai raconte les details de mes agissements de dependant sexuel que quand je jugeais cela necessaire ou utile. plus une question d'economie que de pudeur en fait... de pertinence.en fait, j'ai choisi ou et comment epancher mes besoins de raconter, mes besoins de trouver de la compassion, mes besoins d'avoir un avis exterieur, etc...en retrouvant contact avec moi-même, j'ai (re?)trouve mes convictions, mes opinions, ma clairvoyance, je n'ai plus hesite, a avancer a tatons, au hasard... j'ai pu m'ecouter et meme si je n'etais evidemment pas sur et certain d'ou j'allais, je le faisais en connaissance de cause, en conscience.
Merci pour vos avis, je vais effectivement demander à mon psy avant d'envisager quoi que ce soit.Je poursuis mon témoignage. Pas d'avancée notable. Je suis restée éveillée jusqu'à 3h du matin pour "textoter" avec 2 hommes. Celui d'hier à qui j'ai fini par donner mon numéro. Un autre, l'"officiel", celui avec qui j'envisage de changer en tout cas.J'ai envoyé une photo au 1er. Il a insisté longuement pour l'avoir, et j'ai refusé longuement, toujours avec le sourire.Je lui ai envoyé quand il s'est résigné et m'a souhaité une bonne nuit. Je ne cherchais pas à le faire languir, mon "non" était sincère. Son "bonne nuit" m'a fait changer d'avis en une seconde. <p>Je me suis engagée à faire une vidéo pour le 2nd. Ce dernier est au courant de mon problème (partiellement, il ne connait que le virtuel.). Je lui avais dit il y a quelques jours que j'essayais de ne rien faire, ni photo ni vidéo, ni même toute seule, pendant une semaine. Il a compris, pour lui, ça ne serait pas si difficile que ça. Je pouvais quand même tenir! Mais hier après quelques phrases bien tournées de ma part, il a fini par "craquer" si on peut dire. C'est moi qui l'ai cherché, je ne peux pas lui demander de lutter à ma place non plus...<p>Il m'a dit "une, une seulement et après tu arrêtes, promis." Cherchez l'erreur dans cette phrase... C'est presque de l'adulation. Et je comprends presque; je suis ce que j'ai fini par appeler un film porno interactif, avec qui on peut en plus passer au réel sur un claquement de doigts. Hier soir j'étais à la fois la peste capricieuse pour l'un et la femme fatale pour l'autre. Et il pense être des privilégiés bien sûr.J'ai essayé de réaliser, sur le moment, ce que j'étais en train de faire. Mais peut-être qu'ici vous connaissez cette réflexion "oh après tout, je ne fais rien de mal" qui s'impose à soi dès que ça nous arrange.Résultat: épuisée, une matinée perdue à ne rien faire. Pas la force de faire cette vidéo, c'est au moins ça.  
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