Dépendance sexuelle

Version complète : dépendance et abandon
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Ce soir j'ai parlé à ma compagne .....J'ai parlé comme je ne l'avais jamais fait, c'est à dire avec mon coeur et en évitant de prendre ses attaques comme une atteinte à mon intégrité et ma conscience. Nous n'avions plus parlé de nous depuis au moins un an, car auparavant l'angoisse me tordait les trippes à chacune de ses réponses. Comme nous n'avons plus d'intimité depuis longtemps, et que toute sorte de noeuds se sont formés entre nous, la conversation a été étrange.bref je lui ai dit que je suis complètement dépendant sexuellement au porno, et affectivement à elle :- pour le porno, je lui  ai parlé de mon sevrage et de toutes mes épreuves sur le chemin de la guérison. 40 jours sans porno et ensuite des rechutes à répétition tous les 3 ou 4 jours. - pour ma dépendance affective, je lui ai dit que je fonctionne d'une façon complètement soumise, en niant mes besoins et mes envies (même en dehors du sexe), et en essayant de subvenir aux siens dans la vie quotidienne (argent, course, ménage...).....  oui je crois que c'est ma façon d'aimer.Elle m'a écouté, puis envoyé quelques flèches dont elle a le secret, et enfin elle a dit qu'elle cherchait un appart. Elle préfèrerait que je partes et lui laisse la maison, mais si je ne le fais pas, elle prendra un appart car elle ne supporte plus cette vie. Elle pense qu'il est trop tard, que je ne changerai jamais (10 ans qu'elle attend), et qu'elle regrette d'avoir perdu autant de temps avec moi. Quand au sevrage du porno, elle s'en fout complètement .... (ce n'est qu'un des problèmes de notre relation).Enfin je lui ai exprimé quelques reproches, sur ses comportements autoritaires et ses interprétations, voire ses affabulations à mon sujet.Même si elle part, il me faudra vendre la maison pour lui en payer la moitié, puis vider toutes les choses entassées et les souvenirs, et enfin m'installer de nouveau quelques part :Que de déchirements et d'angoisses en perspective....Est ce que je trouverai la force d'y arriver ?Celui qui m'a fait, aurait du m'enlever les neurones de la dépendance et de l'abandon.
Salut Syad,depuis 4 mois, je traverse actuellement l'épreuve que tu redoutes : séparation avec 2 enfants, vente de la maison, déménagement...Je ne te cache pas que c'est assez difficile. Certains médecins m'ont expliqué que c'est une épreuve aussi dur qu'un deuil. Le plus difficile pour moi n'est pas tellement de renoncer à elle mais à mon avenir que j'imaginais à ses côtés, la vie de famille, avec les enfants et la maison. Je crois que le plus dur, c'est la solitude mais pas spécialement son absence à elle.Je pense que pour s'en sortir, il faut se faire aider : - amis proche à qui tu peux te confier,- amis moins proche pour parler d'autre chose, - médecin ou mieux, psychiatre pour avoir des médocs qui calmeront les angoisses ou t'aideront à passer une éventuelle dépression réactionnelle.- Psychanaliste pour aider à comprendre pourquoi on a merdé pendant 10 ans. Essaie de faire des trucs que tu n'aurais pas pu faire en couple, je sais pas moi, un truc qui te branche, qui te fait plaisir. Je pense que c'est important d'arriver à trouver des plaisirs clean (pas passer 10 heures devant un porno) dans ces moments là.Essaie de voir cette épreuve comme une renaissance et non pas comme une fin. Je sais c'est pas évident, mais dans mon cas je commence à avoir de bouffée de sentiment de liberté qui sont assez agréables.Essaie également de ne pas toujours t'écouter ou écouter ton cerveau qui te murmure : "c'est un vrai cauchemard, c'est la fin de tout, etc..." essaie plutôt d'aller vers le : " je vais y arriver, je vais m'en sortir, peut-être pas demain, peut-être pas dans 3 mois, mais dans quelques temps ça ira bien mieux..."Essaie également d'être dans l'action et pas dans la contemplation de ton nombril (c'est ce que je me dis quand ça va pas) et c'est clair que quand je pense à autre chose qu'à moi, ben forcément ça va mieux.J'écris dans un carnet, mon expérience, mes idées noires ou quand ça va mieux, je dessine mes angoisses pour essayer de les coucher sur le papier et les laisser définitivement.A la rentrée je vais m'inscrire à des activités le soir, pour m'occuper, pour faire des trucs...je vais aussi essayer de participer à un groupe DASA.Voila quand ça va pas, je pense à mes armes : ma psy, mes activités du soir qui vont me faire voir du monde, le groupe DASA et ça m'aide à tenir.Bon courage,N'hésite pas.
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