Dépendance sexuelle

Version complète : ce soir n'est pas un bon soir
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une rechute après 40 jours. il y avait bien eu des masturbations un peu compulsives sur des images dans la tête mais pas de rechute devant le porno. j'y crois vraiment pas, je suis sidéré par ce comportement, mais comment j'ai pu faire ?Si je réfléchis, cette journée était empreinte de mélancolie, pas de l'angoisse mais de la tristesse sur ma triste vie. Je m'étais mis à espérer des choses qui me semble inaténiables dans ma vie personnelle et familiale, et la réalité redevient difficile à accepter. hier déjà j'étais passé à deux doigts, mais aujourd'hui j'y suis allé franco.Maintenant j'espère ne pas tomber de l'autre coté, dans ce que j'étais avant. J'espère ne pas avoir à refaire tout ce chemin laborieux des 40 jours précédents mon erreur. Il faut que me déculpabilise, et que je remobilise l'énergie qui me reste vers un avenir que je ne vais pas idéaliser à ma façon, mais que je vais construire dans la richesse du moment présent.Ce soir n'est pas un bon soir,Syad

Comment ça va aujourd'hui, Syad. N'oublie pas que ce qui compte, c'est ce que tu vis maintenant.On peut aussi apprendre à accepter sa tristesse comme un sentiment on ne peut plus humain. Le compenser par du compulsif ne change rien, mais ne fait qu'ajouter de la culpabilité.  Par ailleurs, je continue très sincèrement de penser que la masturbation, surtout en début de sevrage, n'aide pas le cerveau à se désaliéner. Courage à toi ! 
Merci Bruno pour ton message de soutien.Cette rechute ne m'a pas enfoncé comme je pouvais le craindre. J'ai l'impression aujourd'hui, deux jours après, que c'est une étape sur le chemin du sevrage. Depuis ce moment d'enfer, j'essaie de réagir de façon spontanée et sincère dans les évènements du quotidien. Mon mental ne me joue pas trop de tours, et il me semble goûter quelques moments de plaisirs sain. Cet après midi j'ai revu quelques collègues de travail, et je me suis surpris de m'intéresser à leur conversation avec attention. Du coup, je me suis aperçu que je n'avais pas beaucoup d'amis, ou que je m'étais éloigné des amis d'autrefois. J'ai quelques sollicitations pour faire du sport en groupe (avec des personnes que j'apprécie) et je suis très tenté d'y répondre favorablement. Je crois qu'il faut que je sorte de mon enfermement.Je suis d'accord avec toi Bruno sur ton analyse de la masturbation. Mais j'ai de grosses difficultés pour arrêter plus d'une semaine. Je ne vis pas seul, mais nous n'avons plus de rapport avec ma compagne. J'ai aussi un autre problème à régler, je suis une sorte de boulimique nocturne. Je m'endors vers minuit (quand tout va bien) et me réveille 1 à 2 heures plus tard pour manger (parfois en grande quantité). Ce comportement nocturne me permet de me rendormir paisiblement ensuite, sinon c'est l'insommie.Autrefois, du temps du porno, je pratiquais la masturbation devant les vidéo x  et m'endormais immédiatement couché, puis je me levais pour manger. Aujourd'hui je me couche sans vidéo x, et j'essaie d'éviter la masturbation. Du coup je n'arrive pas à m'endormir avant 2 ou 3 heures du matin et me lève juste avant pour manger, sans quoi je crois que je ne m'endormirai pas. En revanche, je passe des journées entières sans repas consistant, ce qui me permet de rester à peu près en forme (juste quelques kilos de trop).Voilà, pour moi c'est porno-masturbation-boulimie un coktail détonnant......Syad
Un jour à la fois, c'est tout ce que tu peux te dire. Personnellement, j'ai beaucoup de difficulté à rester sobre plus de 30 jours. Mais j'apprends avec le temps, que 30 jours, c'est trop, mais que 1 seul jour, c'est possible. Désolé pour l'analogie, mais tu ne peux manger une dinde entière, tu dois la couper en morceaux. Reste en contact avec les autres, ne t'isole pas et, surtout, ne te frappe pas sur la tête.
Oui, vas-y doucement.Moi aussi j'ai utilisé la masturbation comme anxio, somnifère etc... Concentre-toi sur l'abstinence à la compulsion sexuelle et en acquérant de la sobriété, tu pourras traiter ce problème de boulimie. Oui, un jour à la fois en restant bienveillant avec toi, tu peux vivre cela heureux. Est-ce que tu vois un psy ou un thérapeute qui pourrait t'accompagner ?
J'ai vu un psychiatre à la  fin de l'année 2008 (2 à 3 mois) puis j'ai arrêté en janvier 2009. Je ne suis pas allé à un rendez vous sans prévenir, puis par la suite, je n'ai plus donné de nouvelles.Je l'avais rencontré pour d'autres problèmes personnels, indépendant je croyais de mon addiction. J'ai abordé ma dépendance au porno vers la fin de nos consultations, et il n'a pas pris la mesure de cette addiction. A l'époque je ne connaissais pas ce forum et je n'avais qu'une idée imprécise de la chose.A la lecture de tous les témoignages du forum, et dans ma démarche personnelle, il m'a paru important de le revoir en consultation, je l'ai rencontré de nouveau il y a 10 jours. Je lui ai parlé de ma vie depuis 6 mois, des mes problèmes personnels et de mon addiction au porno ainsi que de la prise de conscience à travers le forum, les lectures, et le sevrage. J'ai tenu un discours clair, très déterminé et il a été très surpris (moi aussi d'ailleurs de mon attitude). Les quelques échanges que nous avons eu m'ont laissé entrevoir qu'il intégrait mieux ma situation. Malheureusement pour moi, il prend sa retraite dans 1 an, et il a abandonné son cabinet, il consulte dans un hôpital psychiatrique. Lorsque je suis allé à ce rendez vous, je suis tombé sur ma voisine de lotissement qui dirige les patients à l'accueil (gros coup de stress sur le moment, pour elle et pour moi). Je lui ai dit qu'il était hors de question que je me rende dans cet hôpital pour nos rendez vous, et que donc on se reverrait pas.Il m'a donné le nom d'un confrère psychologue, si j'avais besoin.Donc maintenant, je réfléchis à la suite.Syad
Courage Syad. C'est pas mal du tout,
une rechute après 40 jours. Continue.
Ne te flagelle pas après la rechute. Ne
te félicite pas non plus, certes. Mais
ne t'en prends pas à toi même. Sois lucide,
sans culpabiliser pour autant.

Comme je disais à Asmyr, qui lui aussi
s'est lancé dans le sevrage, l'important
après la rechute est de se relever et
de regarder en avant.

A chaque fois que tu relèves et que tu
reprends une attitude de vigilance,
sincère, que tu donnes tes efforts et
ton attention, tu acquiers de la force
et de l'expérience, qui t'amène 2 choses :
a) tu gères mieux la rechute et b) tu
te relèves et tu remets à marcher plus
rapidement, sans rester dans le trou
dans lequel tu as trébuché.

Prends soin de toi!
Sven
Merci sven. Je parcours tous les jours tes messages sur ton sevrage, et tu m'inspires.Syad
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