bonjour Kamille. j'ai mis un peu de temps a t'ecrire parce que j'avais besoin d'un peu réfléchir. tant sur la forme que sur le fond, ton histoire est particulière et même si certaines idées s'imposent à moi, d'autres sont plus floues et j'ai voulu que ça décante.plein de questions se posent encore, au fur et à mesure de tes écrits. je reprends, depuis le début...1. 32 ans et "presque autant d'années" de plaisirs solitaires. (je ne cherche pas à être indiscret ni rien, d'ailleurs à l'évidence tu réponds si tu as envie, et ce que tu veux.) mais après cette introduction, tu passes directement aux toilettes collectives, à l'adolescence. donc loin de la petite enfance... perso, j'étais de ces enfants à qui on disait de "ne pas le faire devant tout le monde", je ne sais pas au juste à quel âge ça remonte, sans doute vers 5 ou 7 ans? peut-être même bien avant? il n'y a sans doute rien d'"anormal" à cela, j'ai vu nombre de petits neveux et autres, tout jeunes, qui se tirlipotaient la nouille machinalement en pyjama toute la journée... et certaines filles, dès 4 ou 5 ans, qui se frottaient le bonbon contre leur doudou, le coussin du canapé, leur main... découverte du corps, d'une sensation qui n'est pas encore un orgasme ni même un vif plaisir, si mes souvenirs ne sont pas trop effacés, mais une sensation "étrange" à explorer... pourquoi certain(e)s plus que d'autres? est-ce parce qu'ils ont par hasard découvert ça et d'autres pas? (je n'y crois pas énormément, mais ne saurais être péremptoire) parce qu'ils y sont plus sensibles, de façon innée (génétique?), que d'autres? je lisais Kokolesinge qui disait "j'ai toujours eu une forte libido", est-ce que ça suffit de dire "c'est comme ça, je suis né avec, différent des autres peut-être en cela"? j'ai tendance à pesner que c'est une façon d'éluder la question. est-ce que cela viendrait qu'on a été mis en présence de la chose, qu'on a vu des scènes, images, ou autres qui ont donné l'idée...? je ne sais pas, avoir vu ses parents qui ne se souciaient pas parce que'on était si petit et innocent, ou qu'il y a une atmosphère particulière, ou que la télé était allumée, ou encore d'autres stimuli? j'ai bien ma petite idée, mais ce n'est qu'une devinette... reste que certains témoignages sur le forum contiennent le fait d'avoir découvert le porno dans la vidéothèque de Papa, ou encore certains disent "mon père était/est lui-même (sûrement voire officiellement) dépendant au porno"...(ça commence bien, ma réponse, sur la première phrase j'en mets déjà une tartine... faut pas que j'attende trois jours avant d'écrire, moi...)cela rejoint en effet la question du "avant même d'avoir eu l'occasion de croiser le porno qui aurait pu m'inspirer ces pratiques"... tu fais allusion plus tard par exemple a du "deepthroating", penses-tu réellement l'avoir réinventé de toutes pièces, sans avoir eu une allusion préalable au fait même que cela existe de prendre le sexe dans ta bouche?2. tu parles ensuite de "ce désastre affectif", au sujet de ce que tu qualifies de "perversions". j'avoue que par moments j'oscille entre le fait de lire des effets de style dans ton écriture qui à la manière des journalistes te ferait ne pas hésiter à dévier de ton propos pour le bénéfice de la tournure des mots, et la densité d'information contenue dans ce choix précis de rhétorique...tes partenaires d'adolescente, dont tu diras plus tard qu'ils sont "bien chanceux", tu en parles donc à la fois comme instrumentalisation de tes perversions, comme si tu disais "ce ne sont que des bites", en même temps c'est toi que tu instrumentalises en leur offrant ton corps sans tabou, on est en effet loin de l'affectif dans cette friction mécanique. pourtant, "désastre affectif" semble indiquer que tu es consciente de la mésinterprétation que tout cela représente, des rapports physiques... ce qui saute aux yeux, c'est que tu instrumentalises le sexe et le (soi-disant) plaisir pour répondre à des motivations d'ordre affectif. j'en profite pour rappeler que je pense avoir cerné que la dépendance sexuelle, aussi loin dans les réflexions et questionnements spécifiques qu'elle entraîne, (peut-être justement pour détourner l'attention de cette question fondamentale qu'on préfère sans doute occulter), découle sans doute de dépendance affective. les "plans cul" ne sont pas si déconnectés d'une forme de relation affective idéalisée et simplifiée qu'on ne croit, tu as peut-être lu quelque part ce que j'ai commencé à écrire à ce sujet (mon blog, ou le topic "dep aff" dans le forum "discussions générales"). "désastre affectif", cela signifierait alors que ta motivation première était la rencontre affective, mais que le sexe que tu imposais (ou implorais) en instrumentalisant ces pratiques (peut-être en y croyant une "valeur ajoutée" de nature à attirer le chaland?), prenant le pas sur qette question de relation amoureuse, te projetait dans le ratage, en déplaçant le problème... ("kamille, c'est une belle salope" au lieu de "kamille, c'est une chouette fille", excuse-moi de la crudeur de certains de mes propos)ensuite, bon, coup dur de chez coup dur, le viol.comme les autres, je me demande si tu as extériorisé un tant soit peu cette affreuse mésaventure, police, docteurs, tout cela évidemment pour nous autres garçons remue beaucoup l'imaginaire alors d'une part même si on sait que cela existe, qu'on connaît des femmes à qui c'est arrivé (je pense qu'arrivé 30 ans, il ne doit pas y avoir beaucoup de femmes qui n'ont pas subi au moins des pressions sexuelles...), qu'on se positionne par rapport à cela entre "j'en serais incapable", "le fantasme m'excite secrètement (même si bien sûr j'en serais toujours incapable", "j'essaie de m'imaginer ce que cela représente (et cela me rejette dans le hiatus des deux hypothèses précédentes) tout en sachant que ce n'est que fantasme" etc, on reste un peu impuissant face à cette notion extrème. (je n'ai pas cité "j'ai moi-même déjà été un peu trop loin dans telles ou telles circonstances", sans doute parce que je ne me sens pas concerné, à tort bien évidemment, comme tous les hommes sans doute, il m'est arrivé de faire sentir à ma compagne que j'aurais aimé qu'elle cède a mon envie de "faire l'amour"... la gradation de la notion de coercition dans ce domaine est certainement très subjective)3. le revirement de ton choix de partenaires. de dominants, ils passent à dominés. plus "soumis" que "doux", et selon tes propres mots "innoffensifs". "soumis" pour qu'en plus tu puisses exercer une sorte de vengeance, contre toi-même autant que contre "les Hommes" (de l'espèce de ceux qui t'ont fait ça) en déshumanisant ton attitude, te déféminisant puisque jusque là tu exprimais ta féminité par cette attitude de "libre-service" et que l'expérience du viol t'a vacciné contre cette utilisation des fantasmes-là...(je devrais me faire sponsoriser par "guillemets and co", moi)On en arrive à ta première découverte de l'Amour. Il est "aussi malade" que toi, tu ne dis pas en quoi, sauf que d'une part pour caractériser la dimension de cet amour tu parles d'un compte de rapports sexuels quotidiens, brandissant fièrement l'absence d'idées tordues, comme si tu disais "moins c'est porno et plus on peut baiser proprement", à la manière de certains sur le forum qui disent "vive la masturbation, si elle est dissociée du porno elle devient automatiquement non-compulsive", sans se rendre compte (selon moi) que cela continue de parler de sexe et non d'amour, de refuge dans le comportement et non d'expérience de la vraie vie.4. "la vraie vie c'est le besoin sexuel" en quelque sorte...au point où vous vous retrouvez à vous masturber chacun de votre côté. je me souviens d'une copine, dont j'ai causé qqpart, avec qui l'osmose sexuelle était à son comble, il nous arrivait de nous masturber dans les bras l'un de l'autre, ça paraissait formidablement comblant... je n'ai pas encore fini (faut dire que j'ai d'autres choses en tête) de faire le tour de cela, mais je suis sûr que ce n'est pas si simple. que ce partage ultime de solitude n'est pas une plénitude. que le sexe, même comblant, n'est pas l'Amour ou l'osmose. il y contribue, il en découle, il y participe, mais on ne doit pas confondre les deux.5. tu rencontres un autre gentil garçon, mais il est fiancé. on pourrait attendre que ça te fasse bien rigoler toi la guerrière. mais tu n'es pas une geurrière, tu as soif depuis le début d'amour que tu as beaucoup malencontreusement tenu éloigné de toi par tous ces mouvements de hanches... soit par erreur, soit parce que cela t'arrangeait, tu as détourné le propos... la question, et c'est sans doute la plus importante, est, si ça t'arrangeait, pourquoi donc, et qu'est-ce que tu te caches donc qui te fait ne pas en être consciente?tu t'en retrouves à ne même plus savoir pourquoi tu ne veux plus te contenter d'un inconnu levé dans la rue... à essayer de le faire exister avec ta main dans ta culotte. à ne plus supporter ces désirs trop déçus d'amour, et à ne plus savoir cesser ton comportement, en partie force d'habitude comme quand ta main échappe à ta vigilance et devient insidieuse, en partie shoot d'endorphines qui te fait passer le temps et te fait révulser les yeux, au moins pendant ce temps-là tu n'es pas en manque... (tu parles)l'Amour comme la pluie avait tout rincé, aurais-tu espéré... mais, comme quand un abstinent de porno rentre de vacances et se retrouve alors qu'il se croyait libéré le pantalon baissé devant son ordi le jour-même, parce qu'une rustine ne répare pas le trou du pneu en caoutchouc et si elle est retirée le pneu fuit toujours, ton problème de fond n'est pas résolu. (je parle souvent de poussière sous le tapis, aussi...)et te voilà à te demander si tu n'aurais pas mieux fait d'être carrément une professionnelle de l'assouvissement du désir des mâles. une recherche de noyade ultime dans cet accomplissement mortifère... l'avantage premier, c'est de nier totalement tes désirs à toi? en espérant un effet ricochet, en imaginant les combler? le désir des mâles ne peut-il être autre chose que d'actionner leur saucisse? je t'accorde que beaucoup ne semblent pas faire grand cas d'autre chose, mais tu pousses cela à l'extrème depuis toujours, tu en as fait une règle absolue de vie... même le viole ne l'a pas remise en question, cette idée. il l'a même sans doute au contraire confirmée... sauf qu'à ce moment-là tu as bien vu que cela pouvait être plus que pesant pour toi, c'est un sacré euphémisme. cela peut l'être aussi pour eux, figure-toi. la "perversion" n'est pas seulement une instrumentailsation déviante de pratiques sexuelles procurant un plaisir nouveau et ésotérique. c'est ausi un carcan emprisonnant et déshumanisant. l'opposé de la liberté. elle m'a fait peur, à moi aussi, longtemps, la liberté... aujourd'hui je la vis comme... comment dire... l'essence même de la vie, à la place du sexe ou même de l'Amour dont je pense qu'il se présentera à moi en temps utile. librement!je crois aussi lire que tu te demandes si d'aller "au bout" dans une quelconque pratique, individuelle ou collective, te permettrait de te demystifier, d'en finir... cela ressemble au junkie qui espère que le prochain shoot sera enfin le dernier, qu'il répondra à la grande question existentielle qu'il pose en même temps... ou au héros du film "i am a sex-addict", accro aux prostituées, qui essaie de s'en défaire par tous les moyens, et recherche désespérément la "passe" ultime qui l'en sortira enfin en lui ayant fait "faire le tour". evidemment cela n'arrive pas, parce que c'est un idéal de perfection qu'il recherche, comme le junkie, et que par définition déjà la perfection c'est pas évident, mais si en plus elle doit être un idéal elle est encore moins accessible n'est-ce pas... un idéal ne peut pas avoir d'existence sinon il cesse d'être un idéal, c'est une lapalissade qui se mord la queue (je ne le savais pas si souple)tu ne rentres en France que de temps en temps, peut-être peux-tu ne pas en faire un prétexte pour ne pas trouver à mettre de ton côté tes chances de trouver et vivre ta vie, si ténues soient-elles... déjà ne te ferme pas par principe les petites portes qui s'offrent à toi? en passant la première, tu seras déjà dans le couloir où donnent les autres portes...ah oui! je n'écris pas ceci juste pour toi, kamille, puisque tu n'es pas géographiquement à même de profiter tout de suite de tout ça, si d'autres ont eu la patience de déchiffrer mes élucubrations jusqu'ici, j'en recauserai sûrement dans quelques temps quand j'aurai vraiment quelque chose à dire."j'ai trouvé des verrous et des clés en moi, mais après j'en fais quoi?" voilà une question bien fondamentale et qui en taraude plus d'un et une. j'ai une amie dependante affective au plus haut point, qui a fait le tour dans sa tete, qui donne des leçons à ses psys et n'arrive pas à s'en sortir. j'ai vu hier une autre amie (dis-donc, j'en ai des relations hein) qui est psychothérapeute, justement pour lui poser des questions sur les différentes formes de thérapie qui existent... c'est très psychanalytique, de décrire, caractériser, déceler, définir les problèmes, les couvercles et les bocaux. la psychanalyse ne s'occupe pas de les ouvrir, partant du principe que cela n'est pas de son ressort, et qu'avec un peu de chance les cles s'actionneront toutes seules une fois qu'on les a bien déterrées. mais ce n'est pas le cas pour tout le monde, je ne sais pas encore pourquoi ni comment. il existe alors des tas de formes de thérapies qui ne s'occupent pas de creuser en soi, mais de rafistoler par le dessus ou par le côté... je ne sais pas encore si on doit en être convaincu, mais ce n'est pas non plus tout récent ni tout petit, il semblerait que cela en aide certains à se tirer de leurs problèmes quelconques... sans doute parmi les inscrits du forum il y en a qui consultent des psychothérapeutes ou des psychologues qui appliquent telle ou telle forme de thérapie et qui pourraient donner un avis ou un témoignage sur ces sujets, je vais ouvrir un topic dans les discussions générales à cet effet... où je vais copier une partie de ce paragraphe.oui, kamille, le ton du forum est fonction de ce qu'on y écrit, parfois lugubre, parfois plus léger, les images ou métaphores sont intéressantes, les petites bulles de rigolade permettent de ne pas se complaire dans le nombrilisme (dont on souffre tous et c'est humain) dépressif... en tchat parfois on essaie d'aller plus profond sur telle ou telle question, à deux ou trois ou plus,et puis parfois on ne fait que s'y détendre et rigoler, je t'invite à y (re)faire un tour à l'occasion si tu en as envie (une fois tu es passée en coup de vent et ressortie de suite).tu constates toi-même que d'écrire est déjà intéressant (cela ne remplacera jamais cependant la parole verbale en face à face), que cela permet de se mettre en évidence à soi-même certaines contradictions, ou points d'achoppement, des pistes de réflexion, des impasses à explorer ou éviter...moi aussi je suis décousu. en reparcourant tes posts, je repars à l'assaut de ta prose:6."...certains hommes aux perversions déclarées compatibles finissaient juste par me paraître hébétés et leurs appétits ordinaires… donc rien. Rien de mieux, quoi."quel est le problème d'un appétit ordinaire? pourquoi te vois-tu élevée au-dessus de cette possibilité commune et naturelle? est-ce une supériorité? ou encore, une fatalité, une façon d'être victime de toi-même, de ton passé, de tes incapacités et carences, de tes désirs de relatif et d'absolu? le problème que tu amènes sur toi contient lui-même l'impossibilité à le résoudre... ça doit drôlement t'arranger?encore un paradoxe, sentiments mêlés de supériorité et d'infériorité? la dualité est un problème récurrent chez les dépendants je crois. beaucoup voient en eux une double personnalité. je me suis inventé une schizophrénie moi-même, dont je sais aujourd'hui qu'elle n'existe en rien chez moi. ç'a été un apsect intéressant à explorer, bien qu'il n'a pas tenu très longtemps face à l'introspection.le paradoxe, c'est aussi que si on reste dans notre merde, on souffre de ne pas vivre notre vie. mais si on s'en sort, on a peur de perdre notre vie qu'on a déjà tant de mal à supporter... c'est un cul-de-sac dont il est important dès qu'on l'a identifié de comencer à sortir! tu as peur d'ecrouler ton chateau de cartes.. mais s'il est pourri? ce qui est derrière est derrière, et tu n'as même pas envie d'y retourner. tout est à contruire, et c'est en fait une superbe opportunité que la vie t'offre! balance-lui un bon coup de latte, à ce chateau de cartes, qu'est-ce que tu vas y perdre à part peut-être arrêter de t'y perdre toi-même?le cercle vicieux, on n'en sort ni par le centre, ni par le côté, ni par le haut, ni par le bas. alors il n'y a pas 36 solutions. il faut s'en sortir tout court. peu importe le soi-disant prix à payer. moi j'ai perdu ce plaisir merdique et frustrant de la masturbation multiquotidienne... bouhouhou comme c'est terrible... comme je me sens libre sans cette divine servitude! passer pour un branleur? d'abord je n'en suis plus un. et après? est-ce à cause de la peur du ridicule que je ne m'en sortirais pas? ce serait... ridicule!oui, un psy fait partie de la vraie vie, bien sûr. non, personne ne juge personne ici. ce serait l'hôpital qui se fout de la charité. il n'y a pas de compétition. on ne s'étend pas forcément sur l'étendue des pratiques et anecdotes, qui n'ont pas grande portée, de nos agissements compulsifs passés ou présents, sauf si on en ressent le besoin ou l'envie. à ma psy, je n'ai donné que très peu de détails à ce sujet, et toujours à mon initiative et sur mon choix.les femmes dépendantes qui témoignent ne sont pas nombreuses ici. alors on se jette tous sur toi, pour des raisons diverses et variées, cela fait des remous, ne t'en sens surtout pas coupable, bien au contraire; tout coup de pied dans la fourmilière a forcément des conséquences très positives, de redistribution des idées, remise des pendules à l'heure, baromètre individuel...accro au forum, c'est une question que je me suis posée en effet à un moment, où j'ai regarde la vie entière sous l'angle des dépendances diverses et variées. aujourd'hui j'y suis encore quotidiennement, mais pour de bonnes raisons je crois, j'y continue ma réflexion et mon enrichissement personnel, j'y accompagne d'autres comme on m'accompagne encore. cette addiction-là n'est pas compulsive, elle n'est pas néfaste au développement personnel et à son rapport avec la réalité que'on cherche à fuir par la ou les compulsion(s).le danger serait peut-être de se croire vivant par ce forum, de s'y sentir plus intéressant(e) qu'ailleurs peut-être? je ne sais pas, je n'ai pas ressenti cela ni en moi ni beaucoup chez les autres, même si l'idée m'a parfois traversé temporairement l'esprit. "notre" forum n'est pas le paradis, même s'il a des couleurs de refuge, ce n'est pas non plus le purgatoire, il est ce qu'on en fait, comme tout le reste de la vie d'ailleurs... le forum est un support des réflexions qui nous permettent d'avancer, je suis en effet "accro" a mes réflexions mais je n'ai pas envie de décrocher parce que cela ne pourrit pas ma vie, bien au contraire! je suis aussi dépendant de l'air que je respire, de l'eau que je bois, et je ne tiens pas à m'en affranchir. j'espère bien que qand je tomberai amoureux j'aurai encore une très belle forme de dépendance affective pour la personne que j'aimerai, même si j'espère que ce ne sera pas maladif!bon, dernier paragraphe. (le clavier fume, l'unité centrale tremble, mon cerveau ramollit, et l'heure tourne...)j'ai moi-même bossé sur plusieurs films érotiques et pornos. (pas en tant qu'acteur, je vous rassure ou vous déçois...)dans les films érotiques, les acteurs/trices évidemment simulent, ils sont d'ailleurs très forts pur NE PAS avoir d'érection qui serait encombrante dans le champ de la caméra!dans les pornos, du moins ceux sur lesquels j'ai bossé, les acteurs bandent sur commande et embrochent leurs partenaires aux heures de bureau. les pénétrations sont non simulées, et il m'est arrivé en effet de constater que les filles jouissaient parfois. (les mecs aussi, et ça se remarque puisque c'est mis en scène de façon "spectaculaire", j'avoue que perso le plaisir de juter sur ma partenaire s'émousserait très vite j'imagine si cela devenait ainsi une obligation... bref)toutefois, tout cela est simulé quand même, pas ces épisodiques orgasmes mis en scène ou ressentis, mais la situation entière... je me suis demandé pourquoi ça ne me faisait rien de plus qu'un film érotique, ou de filmer un paquet de lessive pour une pub... et j'ai compris que c'est parce que même s'ils se la mettent pour de bon, ils font tout de même semblant de fair l'amour... ce n'est que du pipeau, il n'y a aucune dimension, aucun sentiment. alors super, liberté sexuelle, cela ressemble bien au vide qu'on ressent après une pauvre masturbation ou une rencontre où le plaisir, qu'il soit au rendez-vous ou (comme souvent) pas, n'est qu'anecdotique et il n'y a rien de bien réel dans tout ça...à mon sens, kamille, tu te fais autant "avoir" que les mecs qui croient que les cris de plaisir sont "vrais", parce que même si le plaisir est vrai, sa dimension, son intérêt, sa plénitude sont bien en carton-pâte.va (re)lire sur le site d'orroz le chapitre sur l'envers du porno, c'est assez extrême, je n'ai pas vu tout ça ou très peu moi-même sur des tournages, (bon je n'en ai pas fait 50 non plus, je ne suis pas une icône du genre mes collaborations ont été anecdotiques et je ne souhaite pas m'étendre là-dessus) mais ça donne à réfléchir quand même.ce que j'ai appris, c'est qu'en effet la grande majorité des hardeuses ont subi des violences sexuelles, de la part de leur père souvent, ou autre... et que si elles sont "dévouées à la défonce phallique" c'est plus par souffrance que par délice perverti. ce qui ne les empêche pas de se présenter à n'importe qui en roulant du cul, léchant leurs lèvres, rivalisant en se disant plus salopes et aimer ça les unes que les autres, ou se faire tringler hors tournage par n'importe qui. sans doute parce qu'elles sont en effet perdues dans un cercle vicieux elles aussi.la plupart en reviennent un peu, dès leur deuxième tournage... mais font leur boulot.
http://www.orroz.net/porno.htmPS c'est très interessant ta question entre "mondom" et "monde d'hommes", je n'y avais pas pensé, l'origine de mon pseudo est tout à fait ailleurs. et là les touches de mon clavier ont besoin de repos! :)speciale dédicace a Koko dont je trouve les paroles frappées du sceau du bon sens. keep it up, man! l'euphorie des premiers jours qui s'estompe peu à peu ne doit pas te réaspirer en bas!