Dépendance sexuelle

Version complète : Le sevrage de Résilience
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Bonjour à tous,alors voila, j'ai décidé d'arrêter le porno. La semaine dernière j'ai déjà essayé, j'en ai parlé à ma psy. Je me suis abstenu peut-être pendant 2 jours, sans trop de difficultés. Les photos de pub de lingeries qui me tordaient le ventre avant, semblaient "plates", sans effet sur moi. Et puis rechute: je télécharge un film tranquille, c'est un fake, un porno. Aujourd'hui je n'ai rien regardé. Ce soir j'ai envie. En fait je m'ennuie et j'ai parfois cette pulsion " Aller, je le fais, ça va m'occuper agréablement pendant 15 minutes", après je serais relax...". Je me vois le faire devant mon PC.  C'est difficile de ne pas le faire. Je pense à ce que j'ai perdu à cause de ma dépendance, à l'espoir de changer, pour ne pas revivre tout ça, à l'espoir d'accéder à une nouvelle vision du monde et des autres. Je crois que j'ai toujours eu honte de moi à cause de ça, toujours eu l'impression d'avoir une double vie...

Alors je m'accroche : aujourd'hui, noporno [img]http://www.dependance-sexuelle.com/uploads/smil3dbd4d6422f04.gif"[/img] !

4-5 jours sans porno.Je suis parti ce week-end. J'ai fui en Corrèze, loin de ma connexion internet...Je ne trouve pas ça très difficile pour l'instant. Le problème c'est que je reste très dépendant à mes parties en solo. Parfois la nuit je me réveille angoissé, et donc c'est 3 ou 4 masturbations pour essayer de me rendormir. Je sais que quand j'étais en couple c'était un réel problème : impossible de dormir sans orgasme. Donc je savais pas s'il fallait que j'attende ma compagne, pour avoir un calin éventuel ou si je devais me débrouiller seul...Maintenant, célibataire. Alors je ne m'interdis aucun plaisir solitaire, je ne sais pas  si c'est une bonne idée. J'essaie de le faire de façon soft, "sans image explicite", avec de la tendresse... C'est moins efficace, mais moins culpabilisant. Je m'interroge aussi sur cette culpabilité... Faut-il arrêter le sexe ou la culpabilité ?La session 01 du RIP m'a vraiment chamboulé. "Je ne suis pas compulsif, j'ai des actes compulsifs". J'ai senti un truc qui s'est décalé, et vide en moi apparaître, vraiment ! Quelque part je trouvait que se dire dépendant était un peu "confortable" : voila je suis malade, c'est pas de ma faute, c'est la faute au porno (je schématise mais c'était un peu ça quand même...).  Alors OK, je suis pas dépendant mais alors...je suis quoi, moi ?

J'attends un peu avant de lire la session 02.

Non, ce n'est pas se déresponsabiliser que d'admettre sa maladie. C'est même tout le contraire ! Car si tu n'es pas coupable de ta maladie, tu es responsable de ton rétablissement, et donc d'essayer d'utiliser les outils que tu as à ta disposition. Personnellement, j'essaie de ne pas utiliser la masturbation qui a aussi largement servi d'anxiolytique. Je te conseille cela, car visiblement, tu en uses de manière compulsive. Bon courage ! 
Merci pour ton partage de ta vision des choses. Elle m'aide.

Pour la masturbation, je pense que tu as raison aussi. Ca va être difficile...

en fait, vivre sa vraie vie n'est pas plus difficile que de vivre une vie de mensonge, de cachette, de compulsion, de misere et de souffrance. c qui parait difficile, c'est de s'arracher a ce refuge qu'on s'est surement construit pour des bonnes raisons...ou au moins, des raisons qui paraissaient bonnes, a l'epoquelà, il ne s'agit pas de rajouter une rustine par-dessus une autre. il s'agit de réparer ce qui est tordu.non, ce n'est pas plus facile que de rester au fond du trou qu'on s'est soigneusement creusé pour s'y enterrer... mais une fois qu'on a compris qu'on s'est mis dans ce trou, n'est-ce pas tout simplement impensable de rester au fond? qu'est-ce qui devient le plus dificile, de s'en sortir, ou alors de ne pas en etre déjà sorti...?j'ai pensé à un truc, avant-hier je crois...c'est penible d'avoir envie d'arreter, et puis de rechuter.en fait, plus j'ai envie d'arreter, plus je m'en eloigne, j'ai l'impression parfois. je me debrouille pour me laisser dedans...alors, peut-etre que la combine ce serait d'arreter d'avoir envie d'arreter...et comme il est evidemment hors de question de me laisser continuer, il ne reste qu'une solution, pour ne plus avoir cette envie d'arreter qui se heurte a ma "mauvaise volonté"... c'est d'arreter. ainsi je n'en aurai plus envie.
Oui, je comprends c'est la transition qui est difficile.Je pense que les raisons pour lesquelles on tombe la dedans sont ni bonnes ni mauvaises. Des les connaître, de les comprendre permet peut-être de faciliter la transition. De mon côté je crois que je les connais.Oui, une fois qu'on sait qu'on est au fond du trou, y rester n'est pas forcément facile. C'est pas les mêmes souffrances que de sans sortir.

Ne plus avoir envie d'arrêter, en arrêtant, sans rechuter ? Alors c'est que le sevrage est terminé...non ?

En sevrage depuis une semaine :Bon j'ai craqué une demi-fois : des fakes sur emule. Je les avais supprimé mais pas vidé la corbeille. Et puis j'ai craqué, je les ai restauré, pour voir si je résisterais...excuse à la con bien sûr. Pas de masturbation devant, mais 10 minutes après, j'avais trop de tensions. Je pensais pas que ce serait si difficile d'être nickel.

Le truc c'est que je ressens vraiment le vide. Voila, quand je m'emmerde et que je suis speed, y avait rien de mieux...des fois c'est presque une reflex qui s'impose à moi.

Faut que jarrète Emule ../../../p><p>Objectifs de cette semaine : 0 porno, et limiter la masturbation du soir... <p> </div>
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ca y est, resilience, j'ai une reponse pour ton avant-dernier post. (ca m'a tourne dans la tete 3 jours et demi avant d'eclore...) merci beaucoup.

"Ne plus avoir envie d'arrêter, en arrêtant, sans rechuter ? Alors c'est que le sevrage est terminé...non ? "en fait, le "sevrage" correspond a la periode ou on resiste a l'envie de continuer. en admettant qu'on tient le choc et qu'il n'y a pas de rechute, on n'a pas envie d'arreter puisqu'on arrete effectivement... (je parle un peu en l'air, d'une situation un peu ideale et simplifiee... en meme temps, il ne s'agit evidemment pas de se voiler la face ou se mentir bien sur, mais si je rechute j'ai envie, non pas de minimiser la rechute ou la nier, mais en tous cas m'en debarrasser le plus vite possible pour revenir sur les (freedom) rails... dans les faites, et dans ma tete!)en theorie, j'imagine que quand le sevrage est termine, tu n'as plus envie de "continuer" ou de recommencer... c'est un tout petit peu different de ne plus avoir envie d'arreter. peut-etre meme que c'est quand tu en es la que le sevrage commence vraiment... une operation physiologique, de deshabituation... avoir envie d'arreter, ca veut dire que tu n'y arrives pas encore, que tu n'en es pas encore au sevrage puisque tu as quelque chose que tu as envie d'arreter, que tu continues pour entretenir cette envie, cet espoir même... on en revient a la notion de "lacher prise", tout simplement.mon esprit est capable de roublardise. il me prend pour un con. et le pire, c'est qu'il a raison...emule, c'est bien pour recuperer des films, de la zique, etc, (bien que cela soit illegal et tout), mais c'est un sport non seulement dangereux pour nous autres, perso il m'arrive d'avoir la distance pour effacer direct les "erreurs de titrage" (tu sais, pour voir Bambi le mieux est encore sans doute de taper un nom de film de boule, il y en a bien un qui aura inverse les deux dans sa videotheque...? les films de boule s'appellent tous Bambi, alors.... Smile ), il m'est arrive aussi de voir le film de boules arriver comme un don du ciel... de l'enfer, plutot.mais surtout, emule c'est encore l'internet, la lucarne virtuelle d'ouverture sur un monde... irreel et inexistant. j'existe et tu existes, mais nous somes surement bien differents de ce que nous percevons l'un de l'autre ici... deja, j'ai un corps et j'existe en dehors de ton ecran... est-ce aussi le cas pour toi? :Dvoir si tu resisteras, c'est une fausse excuse qu'on se fabrique toujours apres-coup. sur le moment, c'est irraisonne, incontournable. tous les jiminy cricket, toutes les petites voix qui disent "tu fais une connerie" on leur dit "ta gueule je sais ce que je fais". et c'est vrai. je sais ce que je fais. je fous tout en l'air, parce que je connais tellement bien ça et j'ai si peur du vide sans ce vide-la que je maitrise "si bien"... mais c'est comme toute dependance. qu'est-ce qu'on se sent mieux, une fois passee la barriere des... trois heures? trois jours? trois semaines? trois mois? ca depend et il y a surement des paliers a chaque instant! et on voit mieux que la lumiere existe et que c'est envisageable de la rejoindre....alors pour trier tes telechargements, si tu n'arrives pas a eteindre la mule tout simplement, choisis bien ton moment. piege-toi a l'envers, par exemple fais-le avec quelqu'un a cote de toi, a tout hasard, ou en tout cas dans des circonstances ou tu ne pourras pas baisser ton froc. triche contre toi-meme, evite la confrontation, parce que si tu te mesures a toi-meme tu n'as aucune chance, c'est ineluctable tu vas forcement perdre n'est-ce pas... (ou gagner, ca depend de quel point de vue tu te places. en general celui qui gagne entre toi et toi, ce n'est pas forcement celui que tu aurais souhaite....)

oui je pense que je n'imagine pas encore le travail et les épreuves à traverser avant mon sevrage, et c'est vrai que le "lâcher prise" est encore loin. Pour l'instant je me contente de compter les jours sans porno... J'ai fais une journée, sans masturbation . Maintenant je me dis que je commence par arrêter le porno et après je verrais pour la masturbation. Ma vie est un peu difficile en ce moment : séparation en cours qui se passe aussi bien qu'une séparation..., déménagement, petits pb de tunes, et je pense (petite ?) dépression...je pense que si j'arrête tout d'un coup, si j'en fais trop j'ai peur de perdre pieds totalement. Donc pour l'instant c'est 0 porno, dans quelques semaines je me poserai la question de la clope, de la branlette, des anxiolitiques... L'internet aussi, il va falloir que je me pose la question...en fait je crois que mon problème majeur c'est l'isolement. Internet me permet de recevoir quelques mails qui me soutiennent et qui m'apporte un peu de réconfort pendant quelques minutes. Il y a aussi ce forum, je me demande si je deviens pas un peu accro...mais je préfère ça au porno, vraiment. Ces discussions me font vraiment avancer, comme celles avec les co-dépendantes...c'est vraiment très constructif. Constructif mais pas suffisant. Tu as raison, nous sommes différents de la perception que chacun à de l'autre, à cause de notre interprétation, du manque de spontanéité, du manque de réalité... J'ai recherché un groupe de parole sur ma région, mais il n'y a rien. Alors je m'oblige à sortir dès que j'ai l'occase, à rencontrer un peu de monde mais les liens se créent vraiment doucement. Et bien sûr hors de question de parler de ce problème à un quasi-inconnu : "Salut, je me masturbe 5 fois par jour, comment ça va toi ?"... Y a qu'à ma psy que j'ai parlé de ce problème. Elle n'a pas l'air d'être vraiment au point sur ça...tantpis. Il faudrait monter une association : SOS masturbation, à votre écoute...!

Je sais que quand je rencontre du monde, mes problèmes n'existent plus. Le plus dur c'est le week-end. Pour l'instant j'arrive à avoir une demie journée occupée avec quelqu'un, mais c'est pas suffisant, la qualité de ma relation avec l'autre ne me satisfait pas non plus.

Donc pour trier la mule...c'est un peu chaud, c'est vrai. Mais elle me permet d'avoir quelques vidéos à matter pour occuper mes soirées, c'est important. Ton idée de choisir le moment approprié est très bonne, merci. Et puis j'aime bien l'idée de me dire que je mate pas de porno grace à ma volonté, à mes progrès et pas parceque j'ai explosé ma livebox...mais c'est peu-être encore naïf, un piège que je n'ai pas encore découvert.

si tu as besoin de causer, je peux te donner mon telephone en mp, ca sera toujours mieux que personne, meme si je ne suis (helas, trois fois helas!) pas "sos masturbation" bien sur moi-meme... :)je pense que le chemin est en effet long, et progressif, dans ta tete... j'ai eu peur aussi, en croulant sous les decouvertes de problemes a resoudre, du trop-plein... comment attaquer la montagne qui ne fait que grandir et pousse plus vite que je ne peux la gravir....?j'ai cherche comment adoucir la "pente a remonter"... je ne sais pas si j'y suis arrive encore.j'ai de la chance, moi, avec mon addiction au cannabis.... en fait, j'ai envie de croire pour le moment (hé, ça fait... deux jours.) que si je decroche de tout en meme temps, dans une seule demarche, si j'y arrive, c'est de loin la meilleure façon de m'en sortir... et je crois que le shit est comme une cle de voute... depuis deux jours, pas fume, pas branle. et je me sens encore mieux que quand j'avais bien entame mon "premier" sevrage debut mars... oui, je passe encore un peu bcp de temps sur le net, mais dans la vraie vie je fais quand meme des trucs a present, alors que je remettais a plus tard... dans ces deux jours, j'ai presque deja resorbe la pile de courrier en retard, j'ai fait mes impots, j'ai range des trucs... putain que ca fait du bien d'entrevoir une possibilite de vie ordinaire, normale...tours et detours, mais j'avance inexorablement...et je le fais sans violence, sans lutte acharnee que je sais vouee a l'echec. on ne gagne pas plus qu'on ne perd contre soi-meme. au mieux, on arrive ex-aequo... ce qui me parait ideal en fait, parce qu'alors on arrete d'osciller entre deux mondes. donc, si on peut faire disparaitre la bataille, on est forcement en adequation avec soi-meme... j'ai l'impression de trouver moyen de couper l'herbe sous le pied à mes compulsions. pas a etre plus fort, justement, a les "bypasser", a les contourner alors qu'elles m'attendent en embuscade... qu'elles y restent, elles vont s'y dessecher... comme il ne faut pas "aller voir ou j'en suis par rapport au porno", il ne faut pas aller voir si l'embuscade est bien tendue ou pas. m'en fous. je n'ai rien a y faire.courage. la separation c'est pas sympa comme passage. mais faire une passerelle entre ce probleme et tous ceux dont tu souffres, c'est t'enfoncer dans tous. lacher prise, c'est difficile a expliquer, peut-etre different pour chacun... ce n'est pas combattre le vide par le vide, comme avec la branlette compulsive, c'est utiliser cette maitrise du vide... pour vider la compulsion. a la place de la compulsion, qui servait a combler un vide dont je souffrais, je vais essayer de mettre un peu de vide conscient et controle... sinon, a part la mule, y a d'autres moyens pour avoir des films a regarder pour t'occuper. il y a les torrents, qui ont tres peu de fakes a ce que je sache. il y a aussi les sites de streaming. ou encore, le bon vieux video-club? d'accord ca coute, mais ca te fait en plus sortir de chez toi, voir des humains, echanger, confronter les choses a leur valeur... ca oblige a s'organiser, y aller a l'heure ou c'est ouvert...moi, qui ai ete "dependant au telechargement", j'ai des films en stock jusqu'a la fin de mes jours... un peu trop, encore un montagne que je ne sais pas par ou attaquer!
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