Dépendance sexuelle

Version complète : Un autre témoignage d'un dépendant
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asmyr, tu as repondu a omineros:"Ca ne fait que depuis 2 jours que je viens ici, mais en parler a un effet très bénéfique."et à moi:"Le pb n'est pas que je ne veuille pas m'en sortir mais j'aurai du mal à raconter tt ça."je comprends bien la différence. je pense que tu feras si nécessaire le chemin de A vers B toi-même.  je n'ai juste pas résisté à te montrer la direction dans laquelle tu es déjà toi-même tourné...moi, avec ma psy, au debut je suis reste vague et general. elle ne m'a jamais demande de rentrer dans des details, elle eurait pu d'ailleurs, mais la seule chose que je me souviens qu'elle ait demandé sur ce à quoi je faisais allusion, était si je payais pour des inscriptions à des sites.et quand il m'est arrivé de rentrer dans plus de détails, ou d'évoquer des anecdotes, c'est parce que je l'ai jugé nécessaire et utile. pas une confession, un élément de travail, je ne vais plus sur ces sites, je ne rencontre plus ces personnes...tu peux decider d'aller voir un doc, et en avoir la trouille, et lui dire que tu as la trouille. enfin bon, je ne veux pas te prendre la tete avec cela, tu sauras bien ce que tu as a faire, et ca te prendra pour te debarrasser de tout ça le temps que ça prendra, et si ça se trouve ça m'en prendra même plus à moi qu'à toi...en revanche, mefie-toi tes fort des "recettes" fomentées par ton esprit fourbe...rentrer dans l'experimentation, "et si je le fais de la main gauche, je perdrai l'habitude de ceci, et si je me branle devant des images sm alors que je suis non-violent, et si je decide de le faire comme ci, ou comme ca, ou me filmer et me repasser la bande, ou si j'allais au bout de mes fantasmes, ou si je le faisais avec ma copine au lieu des filles du net" etc, les témoignages ne sont pas nombreux qui mènent à autre chose que se détourner de l'objectif qui est de laisser tout ça loin derrière toi...la prise de conscience, tu n'es pas encore sûr de l'avoir faite, c'est ça le plus troublant dans tes messages... tu n'es pas sûr que ça te pourrisse la vie, que ça te pose des petits problèmes, ou d'immenses plutôt? c'est possible. a toi de savoir. etonnant que tu ecrives ces posts pleins de detresse, que tu viennes t'embeter la vie a lire le site d'orroz et t'inscrire sur le forum, si en fin de compte tu ne sais pas trop si c'est grave (docteur...)
Je répondrai juste sur la prise de conscience, j'ai bien pris conscience du mal que ca me causait, et c'est pr ça qu'aujourd'hui je veux que cela cesse, mais pr moi la prise de conscience ne sera totale que lorsque je me serai totalement libérer de cette addiction qui me ronge. ET même si aujourd'hui j'ai le dessus, je sais que ca peut se retourner à tout moment.A.
oui, ca peut se retourner a tout moment, tant que cela aura encore de la prise sur toi. lacher prise, c'est dans les deux sens. ca prend sureent un certain temps, un certain cheminement, une certaine introspection, un nettoyage de printemps (c'est de circonstance).je te souhaite de sortir de tout ça et de retrouver une superbe vie. comme a nous tous.
salut les p'tits garsquelques remarques en passant : se dégouter c'est préparer la rechute par auto-apitoiement. Sinon y'a longtemps que le dégout aurait été salutaire (en fait il l'est mais uniquement au début : chercher de l'aide, trouver le forum, aller voir un psy...) donc les thérapies par aversion, ça vous parait peut-être prometteur, mais pour moi c'est une fausse piste.Aujourd'hui j'accepte mon passé sans en être suffoqué : déjà qu'il va mettre un moment à passer, si à chaque fois qu'il me remonte à la gorge je dois vomir, on s'en sort pas.Il n'y a que l'abstinence à long terme qui permette de se débarasser de cet encombrant mépris pour soi-même.comme le disait Orroz,"ne culpabilise pas. Tu n'es ni un monstre, ni un pervers, mais bien une victime de cette société trop permissive qui s'est laissée avoir par la "libération sexuelle" et l'invasion de la pornographie. Mais tu es aussi une victime consentante, et c'est cela qu'il faut d'abord traiter. Tu as fait le premier pas en venant sur ce Forum, à toi de faire tous les autres en te sevrant."J'aime bien ce terme de victime consentante : il faut commencer par cesser de consentir. Et continuer de cesser.L'aveu de ses erreurs à un autre être humain, genre "je me suis gravement fourvoyé et porté préjudice en me réfugiant dans des comportements qui ont fait de moi l'esclave de pulsions qui une fois enclenchés aggravent mes problèmes plutôt que de résoudre les tensions" est primordial et profondément libérateur. Mais pas sur le forum, où l'on ne croise que de sympathiques fantômes. Je parle de rencontrer son semblable dans le réel. Le dépendant dont on découvre qu'il habite pas trop loin (à condition qu'il ait mis sa localisation dans son profil)Sans parler du psy, indispensable pour l'accompagnement du début. A la limite, peu importe sa compétence de base, bien qu'il soit logique d'en choisir un qui soit branché addiction. L'engagement que l'on prend, le chemin que l'on parcourt avec lui, même s'il n'est au pire que le témoin de notre volonté de se tirer de ce mauvais pas...On va le prendre comme support, quitte à le former. En Inde on dit "le disciple fait le gourou" chez nous, face à la "maladie qui fait rire" (bien qu'elle gagne en crédibilité grâce au travail d'Orroz... et aux cohortes de dépendants qui commencent à prendre le chemin des cabinets de consultation psy... et aux émissions de télé plus ou moins bien branlées, lol, sur le juteux, lol, sujet ô combien postmoderne de la cyberaddiction pornographique.

Rien que le fait de payer quelqu'un pour lui confier nos horreurs... c'est comme une pute, mais en mieux. Sans déconner. C'est ce que j'anônnais entre deux sanglots incoercibles lors d'une rechute inopinée en janvier 2007 à la thérapeute branchée rebirth que je consultais pour la première fois : "Bouhouhou...je m'en fous que vous ayez l'air d'une pute.... Oooouuuuiiiinnnnnn....ce que je veux c'est que ça s'arrête...Bouhouhou..." c'est vrai qu'elle avait un look un peu strange, ce qui ne nous a pas empêchés de bien avancer ensemble.Et ça fait des souvenirs rigolos, et des jalons du sevrage, qui est un engagement que l'on prend au plus profond de soi, parce qu'on sait qu'il faut en finir, si on veut cesser de vivre à genoux. Alors que si tu restes avec ta honte, ça veut dire que le travail ne se fait pas. Ton lourd secret te tient par les c... et peut exercer son chantage à tout moment.Il faut mettre le maximum d'obstacles entre ton addiction et toi. 

si je peux me permettre, en plus des remerciements à john pour ce message plein de sagesse, je dirais bien qu'aujourd'hui j'ai eu rv avec ma psy, et que pour la premiere fois elle m'a dit des trucs, et que ça m'a ouvert un pan entier, qui n'etait encore jusque-là invisible, bien que sous mon pif, sur les choses... aujourd'hui, je n'en suis plus à me demander si j'ai choisi la bonne psy ou non, j'ai bien d'autres choses dans mon esprit, et je sens que ça ne va faire qu'avancer, aller mieux, enfin bref les elements benefiques de la consultation psy sont evidents et reels, en plus d'etre necessaires. je n'etais pas tres content, je lui ai imprime 40 pages de mes interventions ici pour qu'elle arrete de confondre parfois les fantasmes de la vraie vie et ceux de la vie du demon qui cohabitait en moi... et elle ne les a pas encore lues. je sais qu'elle a plusieurs autres patients qui ont un probleme comparable au mien, elle reconnait qu'il y en a de plus en plus... alors j'aurais envie qu'elle ait autant de documentation que possible!bon, je ne suis pas zorro non plus, ni a l'endroit ni a l'envers...sauf que ma peau a moi, je suis en train de la sauver! et ca fait du bien, croyez-moi!
Bonjour à tousCe qui me frappe dans vos témoignages et vos appels au secours, c'est cette solitude face au problème. Vous évoquez bien de temps à autres vos copines et vos épouses mais vous donnez l'impression de les écarter, soit par honte, soit par envie de vous en sortir seul mais comme le dit très justement John, il semble que la meilleure des solutions , dans un premier temps est l'abstinence, comme tous dépendants.Ne croyez vous pas alors que ceux qui vous aiment sont là pour vous aider dans ce sevrage? Je veux dire par là que si vous aviez une maladie grave, votre conjointe ne vous laisserait pas vous dépatouiller avec votre maladie, elle serait là pour vous aider et vous accompagner non? Alors pensez à vous faire aussi aider par celles qui vous entourent parce qu'elles peuvent le faire pour ce qui est du sevrage en vous empêchant d'avoir accès à ce genre de sites , avec beaucoup de vigilance et de fermeté certes, mais parce que c'est ainsi plus facile que d'essayer seul..C'est certain qu'il nous faut, à nous codeps, dépasser certaines choses, mais là n'est pas le problème, alors je voulais simplement vous dire que si vous vivez en couple, ce qui n'est pas toujours le cas je sais, pensez que vous n'êtes pas seul pour cette période de sevrage et pensez à demander de l'aide, quant au reste, c'est certain que vous avez un long parcours d'introspection à faire..Bon courage à tous et bonne abstinence...  
Ca fait un mois que je suis sur ce site et j'ai rechutté hier. Connexion à un chat pr dial pas tres recommendable sans succès mais je me suis "fait plaisir" de manière compulsive pas la suite (sans support, c'est tjrs ça de gagné). Je ne vais pas chercher à minimiser si dramatiser cette  rechutte mais bon c'est chiant. Je savais que de toute que c'était impossible de se sevrer sans faire de faux pas. Là faut que je me remette les compteurs à zéro que je reprenne mon souffle et m'y remette. J'ai l'impression qu'in sevrage n'est jamais définitif et que c'est juste linterval entre 2 rechuttes qui s'alloge de plus en plus à chaque fois. En ce moment au boulot je suis sous pression,  et pour peu que je sente que l'on m'oublie un peu et c'est le drame. Venir poster ici me soulage un peu, faut vrmt que je me fasse aider par un psy, mais pour tout ce qui est médical je me méfie des psys qui ont des sitesintenet clinquants et préfère en trouvé un par moi même ou que l'on m'aurait conseillé.Bref le combat continue. 

As.

Je relis mon premier poste.Ca fait 2 ans bientôt que je m'attaque à cette addiction, et je n'ai pas bcp progressé, j'ai des périodes ou je ne consomme absolument rien, et puis d'autre, comme récemment ou je vais sur des dials pr du cul virtuel, ou des sites pornos, et où je suis totalement complaisant avec moi même, où je ne cherche même pas à me freiner et au contraire je me dis "va y régale toi, croque dedans". Et ça me mène ou tout ça nul part.Des ex à moi me disaient que j'étais un mec sympa et vraiment cool, mais paumé et à côté de ses pompes. Je crois qu'on ne peut mieux me résumer. Quel est le but à tout ça ? Se gaver de cul, se branler, jusqu'à plus soif, et tout ça en toute complaisance avec soi même.Les années passent, j'ai 34 ans, je n'ai rien réalisé de ma vie. J'ai une copine (mais la relation est très fragile en ce moment), je ne suis pas marié, pas d'enfants, l'impression de ne pas savoir que je veux de ne jamais aller au bout des choses.En fait oui c'est ça, je n'ai jamais rien accompli qui m'accomplisse. Le sevrage au porno je l'ai entamé mais je n'ai pas été au bout de celui. C'est peut-être ça au fond mon vrai pb, la peur de m'engager d'aller au bout des choses, quelque soit le domaine.Il faut que je réfléchisse à tout ça, trouve la voie pr m'en sortir, que je change de stratégie et de tactique, et qu'au moins une fois dans ma vie je me dise, j'ai fait qlq chose, même si c'est chose c'est se débarrasser de ma compul-addiction.  

Asmyr.

Salut Asmyr,Moi aussi ça doit faire deux ans que je m'y suis mis, mais j'en tire la même conclusion que toi : "bof"Il faut s'accrocher on a tous des hauts et des bas ! (perso je viens de ressortir d'un gros bas mais je me raccroche!!)

Alors courage à toi et aux autres !!

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