Dépendance sexuelle

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  Tout à l'heure j'ai rechuté !   Malgré toutes mes précautions, je n'ai pas pu l'éviter ! Je ne sais pas quoi penser, quoi dire !

La culpabilité me ronge et je sais c'est une façon de fuir aussi, mais je me sens tellement coupable, non seulement de ce que je viens de faire...c'est beaucoup plus profond, je me sens coupable d'exister, ma vie n'est que devoirs et sacrifice, je me sens coupable chaque fois que je trouve le plaisir dans les petites choses (ou les grandes), j'ai l'impression de faire des choix dans la vie que pour me punir, je suis paralysé dans mes capacités d'agir tant la charge de la culpabilité est lourde, je ne sais accepter un mot d'affection ou de compliment, je dis oui à tout ce qu'on me demande, je me force à nier mon besoin de liberté et de repos, ce que je suis en train de découvrir dans ma thérapie est horrible, ma vie est réduite à un chateau de cartes qui s'envole !  je suis tétanisé. Et là, je viens de reçevoir une claque sur la figure, une vraie ! car cette merde est une vraie drogue pour moi, je m'en sers pour me shooter, je suis vraiment drogué... c'est infiniment plus grave que je pensais, cette merde est mon seul (pseudo) plaisir et là aussi je me suis arrangé (dès l'adolescence) en choisissant le plus "agréable" des auto-punitions lorsque j'ai besoin d'une pause. Chaque fois que mon corps et mon esprit me demandent tout simplement un "break"  je m'inflige une baffe, pour me punir davantage. Et internet c'est un chateau idéal pour les maso comme moi !  Il va falloir se remettre sans baisser les bras davantage, personne ne peut m'aider sauf moi-même, mais ça va être très très très difficile. Je vais essayer de trouver un addictologue ! Excusez si j'ai été un peu trop morne, ça fait du bien de se défouler ! 

Bonsoir à tous et bon courage

 

Salut bluesky,C'est fait, tu ne peux pas faire marche arrière. Maintenant il faut te relever bien vite et reprendre ton sevrage. Tu le dis toi-même, c'est une drogue et il n'y a que de la culpabilité. Ne te juge pas inutilement, ce qui t'es arrrivé m'est ausi arrivé et a dû arriver à pas mal de monde ici. Alors ce qui importe ce n'est pas ton passé mais ton présent et ce que tu vas en faire aujourd'hui pour que demain soit un jour meilleur.Courage, sois patient et reste vigilent devant l'écran. Le temps s'occupe du reste.Polo
merci polo, de ton soutien, tu as raison ce qui compte c'est le présent ça ne sert à rien de ruminer dans le passé en cerchant des auto-justifications à ma détresse ! Il faut agir.Mon travail avec mon psy m' a apporté pas mal, et j'en suis totalement satisafait, mais j'ai l'impression qu'il ne prend pas trop au sérieux cette addiction car il ne la connait pas, il a tendance à considérer cela comme un symptome pas trop grave ! tout en acceptant qu'il peut me faire très mal J'essaie de trouver une aide plus pointue, mais ce n'est pas évident, même à Paris ! Bonne soirée et merci encoreBluesky  
Salut Bluesky. Courage. N'oublie pas que tu es malade, que tu n'es pas coupable de l'être et que tu n'es responsable que de ce que tu engages, c'est-à-dire ton rétablissement un jour à la fois. T'es impuissant devant cette drogue, ça ne sert à rien de lutter contre elle. La seule chose que tu puisse faire, c'est de garder confiance dans ce que tu fais présentement quand tu t'abstiens de compulser. A un moment donné, on finit par prendre la vie comme un cadeau. Courage à toi. 

En effet, dans ton mail, je trouve quelque chose de très concrète ! un conseil à pratiquer, car parfois quoi que je fasse (sport, sorties, travail, famille, amis) j'ai l'impression de lutter contre la dépedance, je ne dis pas que tout cela ne sert à rien, mais arrive un moment que je restes impuissant devant la pression. Et là je vois que c'est ce moment qui est crucial, un moment qui n'est qu'un millionième de notre existence, mais à prendre au sérieux en lui donnant un sens, parceque si on n'y arrive pas vraiment s'accrocher à tout cela (travail, sport, sorties, travail, famille, amis) et garder la confiance en ce que nous faisons présentement c'est la culpabilité, le stress et l'angoisse qui guettent comme pour nous rattraper et renverser. Il faut que je sois plus vigilant et que j'a

(suite ! )que j'ai confiance dans ce qui fais, en essayant d'être moins perfectionniste. Et oui je suis un grand perfectionniste, ce qui revient à un autre symptome pour controler et surmonter ma peur et ma culpabilité. Au final, ce n'est qu'une fuite aussi, dans le moment présent de pratiquer à tout prix le perfectionnisme pour surmonter la peur d'échec et de rejet. Il y a un grand travail à faire pour pratiquer la patience et la perséverance dans mon quotidien et l'illumination ne tombe pas du ciel. Quand il y a l'abstinence, il y a forcément un vide à combler, un vide que nous fuyons justement par nos symptomes et nos comportements addictifs.   Merci en tout cas à tous les membre du forum, cet espace est une bouffée d'air pour moiBluesky 
Salut bluesky,Tu es en route maintenant et la rechute nous arrive à tous. L'essentiel est de te relever très vite et reprendre ton chemin. Oui il y a un vide à combler, et je crois qu'on peut facilement trouver matière, en retrouvant nos anciennes activités d'une époque où l'on n'était pas encore atteint ou alors en profitant de tout se temps libre pour se consacrer à tout ce qui nous intéresse et que l'on n'a jamais concretisé faute de temps. Chacun y trouvera son chemin, mais le plus important est d'avoir conscience que notre sobriété fait de nous un homme neuf, celui que l'on a tant voulu devenir et qui est à présent réalité.Bon courage.
merci Polo de ton message, tu as bien raison de dire le plus important est d'avoir conscience que notre sobriété fait de nous un homme neuf, celui que l'on a tant voulu devenir et qui est à présent réalité.

 c'est une perspective tellement réjouissante ! à bientot

Bluesky

ces derniers jours, ça ne va pas bien, je suis de hanté par des compulsions plusieurs fois dans la journée, et c'est difficile de s'en débarasser ! Il n'y a pas de rechute mais si je continue comme ça cela ne va pas tarder ! Je pense avoir compris quelque chose: pendant mes tentatives de sévrage du passé, je n'étais pas totalement clean ! Je m'explique: en fait, même si j'évitais le porno (37 jours le max !), je n'arrivais pas à éviter à compulser tout court, ne ce reste que dans la pensée, ce qui mène à la rechute, du coup je crois que je n'étais pas vraiment conscient en quoi consistait un sévrage, pour moi, voilà pas de masturbation, pas d'images, pas d'internet et tout va bien. Et je vois qu'il n'en est rien. En parcourant les anciens posts, je suis tombé sur une dicussion où il était question (si j'ai bien sais le sens !) de l'union entre la désir et de l'objet – de ce désir. À présent, je crois comprendre que la naissance du désir qui anticipe les actes compulsifs. Parfois ce désir se présente comme tel, c'est à dire qu'on est 100% conscient qu'un désir dangereux est en train d'emerger en nous, et parfois il est sous fomre d'une rêve diurne, lorsqu'on a compris qu'on est envahi par un désir, il est déjà là,donc trop tard. Je ne sais pas si j'arrive à m'exprimer mais c'est à cet instant qu'il faut agir, à la racine de la compulsion, mais je ne sais pas comment ! Bluesky 
Quand ça va mal, on finit par céder, ne serait-ce que pour être tranquille un court instant ; mais avec le temps tu tu seras capable de supporter la crise et là (à te grande surprise) ça va passer. Je vois très bien ce dont tu veux parler, j'ai connu les mêmes difficultés. Je ne pouvais pas dormir, toutes les images tourbillonnaient dans ma tête, et une nuit je me suis dit que je finirais bien par tomber de fatigue et trouver le sommeil. Cela a duré pratiquement une semaine à dormir peu, mais la crise a miraculeusement disparu. Tout est donc possible.Avec le temps, j'ai aussi compris l'importance des images anodines. Dans mon cas une simple photo sans intérêt peut remettre en route la machine. Plus j'y pense, plus elle prend de l'importance et plus elle va gagner du terrain en m'entraînant là où je ne veux pas aller. Alors qu'en lui accordant cette juste importance de photo sans intérêt, je passe à autre chose et on en reste là. Evidemment ça marche à condition de ne pas aller s'exposer inutilement sur le net à tout ce qu'il ne faut pas voir. J'ai mis beaucoup trop de temps à le comprendre.Plus tu traites le problème à la racine, plus il sera facile à résorber. Si tu lui laisses prendre de l'ampleur c'est mort. C'est bête mais on ne le dira jamais assez. En restant vigilent aux moindres signes il est bien plus facile de tenir le cap qu'en se laissant divertir. Tu vires de quelques degrés et au bout de quelques jours à quelques semaines tu n'es plus du tout là où tu devrais être.Efface tout ce mal qui te ronge, j'ai une bonne nouvelle, nous sommes au bout du post et tu es un homme neuf. Donc tout va bien à présent. Reste vigilent et garde le cap. Le temps s'occupe de la propulsion.Tiens, c'est mon jour biblique, alors je finis avec cette citation qui m'a rendu bien des services : L'œil est la lampe du corps. Si ton œil est en bon état, tout ton corps sera éclairé ; Mais si ton œil est en mauvais état, tout ton corps sera dans les ténèbres (...)[Matthieu, 6:22-23]
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