Dépendance sexuelle

Version complète : Pour ou contre une loi
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C'est un sujet fort interessant. J'y avais déjà pensé de mon coté. Je ne suis pas contre l'interdiction formelle du porno, mais pour une réglementation stricte. Et pourquoi pas, une politique qui à long terme viserait à réduire significativement la diffusion de pornographie. Petit à petit, on supprime les images publicitaires douteuses, on retire des vitrines les magazines, on règlemente correctement et véritablement la diffusion à la TV, etc...Mais il faut bien se dire qu'ici, nous sommes tous des dépendants et que cela nous parait quelque chose d'envisageable. N'oublions pas que nous sommes une minorité! Pour la plupart des gens à travers le monde, le porno n'est pas un problème! Ce n'est même pas vraiment une réalité. Nous, nous somes pris dans l'engrenage et donc forcément nous cherchons un moyen de nous en sortir. Mais pour la majorité ue telle politique n'aurait pas de sens. Demandez à une personne non-dépendante de votre entourage "Que penses-tu d'une loi visant l'interdiction de la diffusion de pornographie ?". Elle répondra probablement : "Hein ? Quelle drôle d'idée, pourquoi ? Le gouvernement dépense déjà assez notre argent comme ça et d'autres situations demandent véritablement une intervention!". Voyez-vous ce que je veux exprimer ?. Pour nous le porno représente quelque chose, mais ce n'est pas le cas de la grande majorité qui n'en à même pas vraiment 'conscience'. Je lis souvent sur le site des propos du type "le porno nous aura tous, on va tous y passer, c'est la fin.." (Je caricature évidemment). Mais le 'problème porno' est loin d'être un problème de santé publique, il n'existe pas substansiellement. Finalement, le plus simple et le plus efficace pour 'tuer le porno c'est ce que nous faison ici : se sevrer. Si tous les dépendants finissent par ne plus l'être et que les non-dépendants le restent toujours, le 'problème porno' meurt à cet instant même. Le porno en tant que tel n'a aucune valeur intrinsèque, comme dit plus haut, c'est l'usage que nous en faisons qui lui donne de la valeur. Si la dépendance disparait, le forum disparait, tout cette discussion disparait...Voyez-vous ce que je veux dire ? Quu'en pensez-vous ? (Désolé je sors un peu du sujet mais j'avais besoin de m'exprimer..) =)

le 'problème porno' est loin d'être un problème de santé publique pas trop d'accord quand on voit les dérives de nos jours....rien que de pense ce qui se passe chez les ados c'est à se foutre en l'air quand on a des enfants
J'aime bien ton analyse, Nomis.Aux Alcooliques Anonymes, j'ai vraiment appris à décanter ma position par rapport à l'alcool, à savoir que je ne sais pas boire (j'ai su, mais ensuite j'ai perdu la main en levant le coude) et que donc, je ne puis rien dire de la toxicité du produit, puisque je vois autour de moi des gens qui savent boire, je peux juste dire que c'est ma relation à lui qui était altérée, malade, excessive.Le parallèle s'arrète là ou plutôt se prolonge dans une nouvelle question : y a t'il des pornographes heureux ? sommes-nous bien placés pour le savoir ? si oui, avons-nous perdu toute liberté de le devenir ? si la pornographie est aussi toxique que nous en avons fait l'expérience pour nous, laisser des adolescents avoir un accès internet dans leur chambre, est-ce que ça ne serait pas comme y installer un minibar, en se contentant de leur dire "tu ne toucheras pas aux mignonnettes de whisky qui sont dedans ?"mon fils a 16 ans. J'ai plusieurs fois trouvé des fichiers porno dans les caches du disque dur, et à chaque fois je commençais mes explications sur "ta curiosité est légitime, mais ce sur quoi tu tombes fausse ton regard sur les relations humaines".Il était incapable de me répondre.et puis au bout de plusieurs épisodes, j'ai mis un controle parental.Ca va beaucoup mieux depuis !En ce qui nous concerne, c'est vrai qu'il y a une "pornographisation" de la société. On voit du porno jusque sur Arte, puisque ca fait partie qu'on le veuille ou non de la culture moderne.On ne peut pas parler de conjuration des imbéciles, il y a une multitude de groupes d'intérèts qui s'affrontent : -les légitimistes, au premier rang desquels les producteurs, les usagers récréatifs et les amateurs "d'art"  -les prohibitionnistes, parmi lesquels pèle-mêle on trouve les anciens dépendants, les fondamentalistes chrétiens, les moralistes de tous poils...-les indifférents, les démocrates tolérants...comme pour le tabac, l'alcool et les stupéfiants (ça stupéfie, le porno, c'est à dire que ça paralyse l'intelligence sans la détruire, l'effet est momentané... et addictif, yes) il faut trouver une législation qui protège les gosses, parce que c'est vrai que pour l'instant on va au devant d'un problème de santé publique, oui.Sans oublier que toute saloperie qui devient illégale, en dehors de ses qualités (ou manque de qualités) intrinsèques, devient un problème de rapport au pouvoir, à la loi, à la transgression...et puis pour nous, le fait de tomber dedans sans crier gare, ça nous oblige à faire un sacré travail sur l'émotionnel et la dépendance affective, non ?parce qu'il serait temps de commencer à voir le côté positif de la chose plutot que de gueuler contre cette "société de merde" : je crois qu'on peut être contraint d'y vivre sans adopter son système de valeurs. Surtout qu'elle n'est qu'une fiction, un concept : la société, c'est la somme des rapports entre eux des individus qui la composent, non ? 
C'est vrai que la prohibition n'a jamais montré être la solution absolue, ni le remède miracle. Elle ne fait toujours qu'accentuer les 'dérives maffieuses', avec l'augmentation de l'exploitation des intervenants de premier niveau ('acteurs', mineurs, personnes dépendantes...) déjà dénoncée dans d'autres topics et la circulation d'argent en dehors de la société civile, qui pourrait être justement être utilisé à améliorer cette société imparfaite, .Si l'on ajoute l'extrême difficulté de "catégoriser" le porno par rapport à l'art et vice versa, mais vous l'avez déjà évoqué, qui refait tomber dans les comités de censure nécessairement non représentatifs du sentiment général, et souvent particulièrement sectaires... En attendant de trouver mieux, et sans être parfaits, un encadrement et un contrôle, à postériori, me semblent plus pratiquables, réalisables, démocratiques et finalement plus justes...Et du dialogue dans les familles... Non ?
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