Dépendance sexuelle

Version complète : Moi et mon addiction
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Voila, je suis ni plus ni moins qu'un sex addict depuis mon enfance.J'ai vécu ma première pulsion, je ne devais pas être plus vieux que 6 ans, elle reste le souvenir le plus vivace de cette période.Je suis parfois convaincu que je suis en recherche permanente depuis cette nuit là, des deux émotions qu'elle suscita, tout d'abord l'excitation puis la honte.A cette époque, je passais mes vacances chez mes grands parents à la campagne, issue d'une famille nombreuse, mes grands parents paysans, n'avaient que deux chambres à disposition, une pour eux, une pour les nombreux petits enfants en vacances chez eux.Je dormais donc cette nuit là avec ma cousine, sensiblement de mon âge, et j'ai du me livrer a  ce que beaucoup, voir tous les enfants ont fait, des attouchements, sauf que moi, je les ai volé à cette cousine.Celle-ci dormait, et je ne sais quelle force en moi, m'a poussé à glisser ma main jusqu'a son entre jambe, j'ai encore le souvenir précis de l'émotion qui me submergeais à ce moment là.Un mélange de peur, d'excitation, mais avant tout un sentiment inouï de faire quelque chose de "mal".Bien évidemment, dans son sommeil, ma cousine a senti cette intrusion physique, toujours dans son sommeil, elle s'est mise à bouger, ce qui a eu pour résultat de me stopper brutalement dans mon action.Spontanément, la honte et la peur se sont installés en moi, et je suis resté, je ne sais pas combien de temps, figé dans cet état.Bien entendu, je n'ai pas recommencé...tout de suite, et ce n'est que bien plus tard, que ce souvenir m'est revenu, consciemment tout du moins.Je venais donc de céder à ma première pulsion, et cet aveu d'impuissance si jeune, allait déterminer jusqu'a présent mon comportement d'homme dans cette vie.Quelques années plus tard, vers mes 9 ans précisément,  un autre événement allait encore une fois, m'amener à ces sentiments, et très certainement être responsable encore plus d'un sentiment de culpabilité face à tous ce qui m'arrive.J'avais un ami, dont le grand père était gardien d'immeuble, et je ne sais pour quelles raisons, cet ami nous obligeait à passer chez ce grand père de temps en temps.Systématiquement, cet ami, me laissait seul avec son grand père dans le salon, celui-ci en profitait donc pour me caresser le sexe avec un sourire bienveillant et des mots rassurants.Mais au delà de l'acte, c'est encore une fois le sentiment qui prédominait, et c'est là que le trouble s'est installé, car malgré ma conviction que ce qui était en train de se passer n'était pas normal, je crois que j'aimais ça.Puis vint, la période ou mon corps connut ses grandes mutations, et la découverte de l'orgasme, ce fut pour moi une révélation sans commune mesure, j'avais en moi la possibilité de me procurer tout seul, une puissante source de jouissance.J'ai donc commencer à abuser de la masturbation, jour et nuit, j'ai volé mes premiers magazines "porno soft", Lui en l'occurrence, l'acte n'était pas anodin, car je n'avais que 12 ans, et déjà, mes pulsions me conduisaient à voler pour jouir.Tout support, ou apparaissait une femme dénudée, me servait de prétexte au passage à l'acte, je ne sais pas si ma mère mis la main sur tous ces magazines ou bd, mais je doute qu'il en soit autrement.Un autre événement arriva peut de temps après cette découverte physiologique, mon premier acte homosexuel, là encore, j'ai fait appel à la famille, et en l'occurrence un jeune cousin, de 4 ans mon cadet.Chez moi pour une journée, et alors que nous nous trouvions dans ma chambre et nos parents dans le salon, j'ai forcé, réellement celui -ci à me faire une fellation, l'acte fut très rapide, car mon excitation intense.Mon cousin,cependant, avait montrer lui aussi, l'envie de le faire, et j'ai appris plus tard, sans surprise, qu'il était homosexuel, je ne sais quelle part, j'ai pris dans son orientation, mais cela reste encore pour moi, un sentiment de culpabilité supplémentaire.En parallèle, je démarrais tout de même des relations sentimentales normales avec des filles de mon école, relativement facilement, car j'avais et j'ai toujours un physique qui plait.J'ai continué mes séances d'onanisme intenses, jusqu'a mes 16 ans ou là, je suis passé à l'échelle supérieure, j'ai donc commencé l'observation dans les toilettes publiques des filles, je me suis mis à roder la nuit pour observer chez elles des femmes dans leur intimités, ce qui m'a valu d'être surpris plusieurs fois et de m'enfuir avec les mêmes sentiments éprouvés 10 ans plutôt.J'étais insatiable, je sortais la nuit, en silence, guidé par mes pulsions jusqu'au passage à l'acte, pour revenir chez moi repu des ces expériences toutes plus excitantes les unes que les autres.Je volais des sous vêtements, suspendu dans les cours d'immeubles pour m'en délecter chez moi comme support de masturbation.Puis, je suis encore allé plus loin, en me livrant à un exhibitionnisme devant une petite fille de 10 ans en pleine campagne, bien évidemment pour moi celle-ci de retour chez elle se confia à ses parents, et la gendarmerie ne tarda pas à me retrouver.J'avais 17 ans, et lorsque les gendarmes sont arrivés chez moi, j'ai tout nié en bloc, j'ai fait preuve d'une force mentale stupéfiante, car malgré une audition de plus de deux heures, j'ai pu élaboré un scénario qui a trompé mes parents et peut être les gendarmes aussi.Toujours est il que la chance était de mon côté, car la petite fille a refusé la confrontation, et leurs accusations sont passé aux yeux de tout le monde comme une volonté de nuire et de faire de l'argent.J'avais 17 ans, et j'étais pédophile.J'ai continué l'exhibitionnisme jusqu'a mes 20 ans, sans jamais pourtant passer à l'extrême de ce comportement.J'avais toujours en parallèle des copines, et je dois dire, que je n'avais pas à me plaindre car, je faisais l'amour régulièrement.Mais déjà, j'avais entamé un processus de désocialisation, car mon temps libre n'était occupé que part mes dérives sexuelles, je attendais ces moments avec impatience, et je pouvais faire preuve d'une infinie imagination, dans l'unique but d'assouvir mes fantasmes.Car moi, je passais à l'acte.J'ai un soir, commis l'impardonnable, en suivant une jeune femme, et en la contraignant à me suivre dans un jardin isolé, sous la menace d'une arme blanche; je n'ai là encore pas été jusqu'au bout de mon acte, car au fond de moi, je n'avais pas cette violence ou cette haine nécessaire.J'avais juste fantasmé cet acte, j'étais donc sorti, avec cette intime conviction qu'il fallait que je goûte à ce qui semblait être pour moi, le plaisir absolu d'un acte sexuel sous contrainte.Je n'ai donc rien fait à cette jeune femme.J'avais 20 ans, et j'ai failli devenir un violeur.La vie a continuer ainsi, j'ai arrêté l'exhibitionnisme, n'ai jamais réitérer cde tentative de viol, et je dois dire que pendant un certain temps, les choses se sont calmés.J'avais une copine sérieuse, nous vivions ensemble, j'allais être père à 21 ans, et socialement, j'étais pleinement satisfait avec un cercle d'amis solide.Bien entendu, ma relation sexuelle avec la copine était parfaite, mais j'ai encore cédé à mes pulsions malgré tout ça.C'était beaucoup moins violent et condamnable, mais néanmoins bien présent.Je commençais donc à rencontrer des prostitués régulièrement, je téléphonais aussi sur des réseaux pour me masturber au téléphone avec d'autres mecs, il m'arrivait aussi souvent de répondre à des annonces de recherches de gardes de personnes âgées pour amener la personne à parler d'elle dans son intimité.J'expliquais que je souhaitais faire garder mon père, mais que celui-ci avait des critères bien précis quand aux femmes qui devaient s'occuper de lui.Je me masturbais donc tout en demandant à ces femmes comment physiquement elles étaient.Bref une vie de sexe addict classique, enfin, rien de bien dangereux si ce n'est que j'ai appris bien plus tard, que ma compagne m'avait surpris plusieurs fois dans cette situation, mais qu'elle avait préféré fermer les yeux.Nous nous sommes séparés deux ans après la naissance de mon enfant, et j'ai sombré dans une période de fêtes, drogue et alcool qui a durer deux ans.Pendant ces deux ans, je n'ai pas céder sérieusement, car j'avais là encore une vie social "épanouie", qui tout du moins, me remplissait mes journées et mes nuits.A la fin de ces deux ans, je suis tombé en dépression, très certainement, à cause de l'arrêt soudain de drogues dures, malgré cette dépression, j'ai créer mon entreprise et continuer à avoir une vie sociale satisfaisante.Mais, à côté, je commençais très sérieusement, à répéter des relations homosexuelles furtives, je me rendais donc dans tous les lieux, bois, cinémas, sex shop, tous plus sordides les uns que les autres, afin de me livrer à des attouchement et masturbations entre hommes.J'étais là encore guidé par ses pulsions, incapable de les refouler, et plus grave encore, je commençais à me mettre en danger moi ainsi que ma copine de l'époque.Je me faisais faire ou faisais moi même des fellations à des hommes que je n'avais jamais vus et dont je ne connaissais rien.Des hommes qui très probablement vivaient le même problème que moi.Internet est arrivé.Et mon comportement s'est empiré, lentement, mes recherches et mes relations se sont accentuées, je suis passé à des relations homosexuelles toujours plus poussées, et toujours plus dangereuses.Mon sentiment de culpabilité s'est aggravé, j'ai mis en faillite les deux entreprises que j'avais créer, mon instabilité émotionnelle, affective, sexuelle s'est dégradée fortement, je me suis mis à physiquement le trahir.Rougissement, transpiration excessive en contexte social, peur permanente, dégradation de l'estime de soi, renfermement, accentuation des comportements sexuels déviants, tous les soirs en recherche sur des réseaux de rencontre.Et puis un jour, un test HIV, sur les trois tests, un positif, l'horreur, le médecin me dit qu'il faut attendre le résultat d'un autre test, que les positifs limites arrivent souvent et qu'ils peuvent être le fruit d'un autre problème.J'ai vécu ce soir là le pire moment de ma vie, il fallait que celle-ci soit directement mise en danger pour que je prenne conscience de la gravité de ma situation et de mon comportement.J'ai donc été faire un second test immédiatement, puis je me suis rendu dans une église, lâchement, comme ci la seule personne qui pouvait me sauver se trouver dans ce lieu.Comme si, il me suffisait, de venir m'excuser, ou tenter de me faire pardonner par quelqu'un auquel je n'avais jamais cru.Le résultat du second test est tombé le lendemain, il était négatif.J'ai tenu bon, 4 mois, je me sentais bien, j'avais tellement été choqué, que mes pulsions homosexuelles n'osent même plus pointer leur nez.Néanmoins, je continuais à fréquenter des prostitués, et intensément, je m'excusais et me réconfortais en me disant, que ce n'était tout de même pas aussi grave que de le faire avec des hommes, quelles foutaises.J'ai repris mes relations homosexuelles cachées, je vis avec ma copine que je connais depuis 4 ans, elle a déjà attrapé des MST, je l'entraîne dans des pratiques sexuelles qui comblent mes pulsions.Et je suis seul, seul comme je ne l'ai jamais été.<b../../../span>
Au sujet du test HIV, perso quand j'ai cru devenir impuissant j'ai flippé ma race et j'ai osé en parler au psy qui me suivait. Après même si ça réglait pas tout, je me suis senti plus léger.Ce qui me frappe dans ton témoignage c'est cette première pulsion et on dirait effectivement que la suite ne vise qu'à retrouver celle-ci.  Bon, les actes ont eu lieu. Dans un premier temps tu peux peut-être voir comment arriver à retrouver un peu de liberté et de maîtrise dans ta situation actuelle.Niveau drogue et alcool, t'as réussi à contrôler ? Tu fais ou as envie de commencer une thérapie ?
ARRÊTER

Je suis une femme...n'ai pas cette addiction...ai côtoyé d'autres indépendants (entre autres du jeu)...TOUT passe par là. Je VOIS ta grande sensibilité et ton intelligence fabuleuse. Mais humblement je pense...que tu peux t'en sortir. Et je pense même que tu le sais. Et je pense même que tu sais quoi faire.

Ton témoignage m'a touchée droit au coeur. Merci à toi et à vous tous...hommes qui m'aidez chaque jour à comprendre.

Rose
Salut Torres , Ton témoignage est beau, vivant, et flippant. On a l'impression de voir parfaitement la longue chaîne de causes à effets. Tu sembles effectivement enchainé, et le premier maillon date de l'enfance.Heureusement que tu n'as jamais franchi la limite fatidique, ni avec les enfants, ni avec le viol.Qui sait ce que tu serais devenu ? Il faut que tu ailles consulter un psy.  C'est important. Très peu d'entre nous peuvent s'en sortir seuls et, manifestement, tu as un certain chemin à faire pour sortir de là.  
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