Dépendance sexuelle

Version complète : Arrêter de se masturber c'est facile !
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Clin d'oeil à l'ouvrage de Alan Carre sur le tabagisme :
"Arrêter de fumer c'est facile !"

J'ai essayé mille fois d'arrêter de fumer et la dernière (depuis plus de 10 ans) avec ce livre. Et effectivement cela s'est fait en douceur, naturellement. Je pense que c'était une question de timing mais aussi de méthode.

Alors pourquoi n'en serait-il pas de même pour toute autre forme d'addiction et en l'occurence l'addiction à la masturbation ?

Tout nouveau sur ce forum ce qui me "choque" (entre guillements) en le découvrant ainsi que le site c'est l'aspect de volonté forcenée. Comme s'il fallait obligatoirement se flageller les testicules. Et aussi la délimitation d'un axe du bien et du mal (l'incontinence et tout ce qui peut lui être lié de près de et de loin).
Je décide d'arrêter, je compte mes jours, je déprime, je rechute - mais ce n'était pas de ma faute j'ai vu un bikini sur une affiche - et on repars pour un tour.
J'avais une amie comme cela, mais pour la nourriture, il suffisait qu'elle apprenne avoir mangé une carotte qui n'était pas biologique pour tomber malade.

Bon je caricature mais le trait est là.

En arrêtant de fumer je me suis dis que la cigarette d'autrui n'allait pas me déranger et ce fut le cas.

Tout est dans la tête ou sinon beaucoup de choses. Beaucoup plus en tout cas qu'on ne le pense. L'addiction est avant tout un système de croyances que l'on a mis en place et dans lequel on risque de se complaire - à l'insu de son plein gré. La première chose est peut-être de se détacher de certaines croyances.

Je ne dis pas pour autant qu'il faut basculer dans le travers inverse et nier quoi que ce soit. Mais prendre de la distance, ou de la hauteur, pour relativiser les difficultés, les rendre plus légères et accessibles.
Il ne s'agit pas pour cela de se persuader d'une facilité - on ne vas pas enlever des croyance en en rajoutant de nouvelles, cela ne sert à rien - mais de se dé-persuader de la difficulté.

Rafraichir son regard. :zen2:


P.S.
J'espère que vous ne prendrez pas mal ce coup de pied dans la fourmilière. ;-)
Salut Yop1234,

Bienvenu sur le forum.

Personnellement j'ai du mal à intellectualiser les problèmes, et en particulier à "prendre de la distance, ou de la hauteur, pour relativiser les difficultés, les rendre plus légères et accessibles". Le porno me prends la tête, me fait souffrir, m'enchaîne, et je ne peux pas, par simple volonté me dire, tiens, je vais "relativiser le porno". Ça sert rien, je sais déjà que c'est nul et que j'ai rien à y gagner... mais j'ai conscience que s'en sortir est bien plus difficile que le tabac.

Pour ma part, j'ai besoin de soutien, de conseils, d'échanges et de l'expérience d'autres personnes qui se sont sorti ou qui sont ont train de se sortir de cette addiction. Avec ce forum, je trouve une grande partie de ce dont j'ai besoin, et cela m'aide à avancer. Le fait de raconter "Je décide d'arrêter, je compte mes jours, je déprime, je rechute - mais ce n'était pas de ma faute j'ai vu un bikini sur une affiche - et on repars pour un tour" peut te paraître simplet, et peu utile.

Pour moi, au contraire j'y vois 2 vertus : la première, en écrivant je prends moi-même conscience de certains problèmes, de certaines faiblesses, que je n'aurai probablement pas visualisé si je ne l'avais pas écrit. Ensuite, je rends service aux autres en partageant mon expérience, et en montrant par exemple quelles sont les erreurs à éviter.

Tout seul dans ma petite tête, j'aurai beaucoup de mal à m'en sortir.

Bon courage à toi !
Je suis ok avec toi , oui il faut relativiser la difficulté, sinon on la rend encore plus insurmontable.
Il faut déjà ce convaincre que c'est possible.
Partir gagnant sinon...
Maintenant tous les dépendants n'en sont pas là pour les mêmes raisons, ils n'en sont pas tous au même stade, n'ont pas tous réalisé le pourquoi du comment...etc.
Comme les effets néfastes sur leur vie..Donc.
Dans certains cas si ils en sont là c'est déja justemment par peur d'affronter la réalité , par facilité, par habitude arrageante...alors c'est un énorme travail!
Donc banaliser la difficulté c'est le contraire de ce qu'il vivent!
Sinon ce serait siiiiiiiii simple!
Y compris pour nous les co-dépendants(es)!

Mais c'est une façon de voir les choses...
La méthode Coué....je vais y arriver..je vais y arriver... :mur:

Moi je dirai même plus.."VOus valez mieux que çà..vous valez mieux que çà...." Idea Idea Idea
oh! comme c'est vrai qu'ils valent mieux que celà :sunshine:

Tu as bien raison , pleine lune !

J'aimerais tant que mon mari reussisse à en etre persuadé , lui qui est toujours auto-critique .

du temps où il faisait des competitions de course à pied , j'etais fière de lui , du courage qu'il avait de mener à bout ces courses (notament les marathons) j'aimerais ressentir à nouveau cette fierté que je ressentais :fleur2:
avant de me rendre compte qu'il me mentais me faisait des cachotteries en rapport avec le sexe...:mur:


C'est dingue comme cette addiction, comme celle de l'acool surement peut modifier l'image que l'on a de quelqu'un...
Bonjour yop et bienvenue !

Je comprends bien ce que tu veux dire, et je crois quand même qu'il y a dans les témoignages, régulièrement des invitations à ne pas se flageller, à y aller mollo, sans faire de son rétablissement un palmarés de jours victorieux. Bien sûr que l'idéal est de parvenir à se détacher du mal.
Mais je crois qu'à un moment donné, quand on est au fond du trou de la dépendance, il faut quand même se mouiller la chemise, et se souvenir que le détachement ça passe d'abord par l'abstinence aux objets de la dépendance.
Je n'ai peut-être pas tout compris, mais pour moi, ce n'est pas facile. Bien sûr, l'obession n'est plus là comme les premiers jours, mais il ya parfois, de putains de fantasmes et de souvenirs qui reviennent, dessous des années de compulsions, de visites de sites, de branlettes intensives, d'heures à trainer à dans les quartiers à prostituées ou à sex-shops que parvenir à la fin de la journée sans rechute donne le sentiment d'une sacrée victoire. C'est comme cela que je parviens à grignoter ma liberté.
Merci en tout cas de venir nous partager ton expérience.

Bon courage et à bientôt.
salut yop... tu sais ce qu'elle te dit la fourmilière ? :lol: :lol:
qui s'occupe trop de clés devient serrure... c'est vrai, et plus nous croyons que c'est difficile, plus ça peut le devenir, mais les addictions basées sur la bouffe et la sexualité sont vraiment difficiles à guérir parce qu'elles touchent de très près la Vie en nous.
Bon, bienvenue parmi nous quand même, c'est vrai qu'il s'agit de sortir du cycle sevrage/rechutes mais tu verras à l'usage, ce n'est pas l'arrèt de la branlette qui est difficile, c'est défusionner de son imaginaire. Il y faut beaucoup de créativité, qui est le contraire de l'obsession qui nous affecte en général quand nous arrivons ici.
Merci pour vos bienvenue ;-)

Random,
L'idée que je tentais d'exprimer n'est pas facile à comprendre et encore moins à faire comprendre. Si je la lance ici c'est que je pense aussi que le dialogue ou l'échange peuvent être utile. Ce n'est pas cela que je remettais en cause mais le fait d'accroitre la difficulté en la surestimant.
Tu as raison, de dire "c'est facile" ne rend pas la chose plus facile pour autant, mais peut-être de remettre en cause le fait que cela soit difficile. Cela semble revenir au même mais c'est TOTALEMENT DIFFERENT. Car il ne s'agit pas de remplacer la croyance que tu as de la difficulté du sevrage par celle de sa facilité mais de mettre en doute cette première croyance.
Tu suspends ton jugement et tu regardes ce qui se passe.
Ce n'est pas donc pas une question de volonté mais de voir.

Prenons l'exemple de l'affiche. Tu vois une affiche suggestive dans la rue et tu détournes la tête. Peut-être vas-tu penser "Putain d'affiche" ou "Heureusement je l'ai à peine vue", ou au contraire "Trop tard je l'ai quand même vue", (...). L'affiche est devenue redoutable non pas par elle-même (puisque la fille sur l'affiche ne va pas venir te prendre la main pour que tu te fasses une branlette) mais en raison de tes croyances. Alors plutôt que de te laisser piéger par elles regardes-les en face. Avant même de rencontrer l'affiche il y a peut-être : "J'ai besoin de me masturber", "Je lutte courageusement contre ce besoin", "Je dois faire attention à ne pas recevoir de stimulation", "Une stimulation trop forte et je fais une rechute", (...).

Plutôt que de prendre pour argent comptant l'enracinement de ton irrépréssible besoin de te masturber - qui n'aura de commune mesure que la grandeur de ton courage à y résister - ou ta faiblesse face à des stimulations, lâches tout cela.
Mets un point d'interrogation derrière chaque croyance que tu as (ou qui te fais souffrir) et prends le temps de regarder ce qui se passe. SANS CHERCHER DE REPONSE.
"J'ai besoin de me masturber ?" ...

Irelandaa,
Fais attention quand même de ne pas l'enfermer dans cette image. Essaies de le voir au delà pour lui renvoyer une image plus positive de lui-même qui l'aidera davantage.

P'tit nouveau,
Ce n'est pas vraiment de la méthode Coué par laquelle on rajoute une couche de peinture sur l'ancienne, mais le décapage de l'ancienne peinture. Autrement dit le but n'est pas de rajouter ou de remplacer une croyance par une autre mais de se débarrasser de toute croyance.

Bruno59,
Je ne suis pas en désaccord avec ce que tu dis.

P.S.
Je ne nie que l'addiction au sexe soit aussi réelle que d'autres formes d'addiction - au passage il me semble vain de faire un classement des addctions, l'addiction la pire ne sera jamais que celle dont on souffre soi-même - mais qu'il existe un point de vue qui permet de relativiser l'addiction ou même de l'effacer. :zen2:
merci de tes réflexions, qui te hissent d'entrée de jeu au niveau des Cogiteurs de Bocal, et ne vois pas de sarcasme dans cette appelation incontrolée, bien sûr que mon addiction est une croyance que je consolide à chaque rechute, sinon c'est la foi sans les oeuvres ;-)
et on peut, on doit même s'interroger sur les fondements de ces croyances, ce n'est pas incompatible avec le sevrage - c'est même recommandé
quelques précurseurs :
http://orroz.forumactif.com/temoignages-...e-t245.htm

http://impossibilia.blogspot.com/2006/10...dance.html

http://vivrelibre.free.fr/textes/souffrance.html
Merci pour les liens.
A force de le secouer le bocal on finira bien par le briser. :lol:

"bien sûr que mon addiction est une croyance que je consolide à chaque rechute,"

Es-tu bien sûr d'être bien sûr ?
Et pourquoi chaque rechute consoliderait-elle cette croyance ? Est-ce là (la croyance de la consolidation par la rechute) une nouvelle croyance qui s'ajoute à la première ou en fait-elle déjà partie ? Ce qu'il me semble c'est que la croyance n'est pas quelque chose que l'on peut
augmenter ou diminuer à la manière d'un tas de fumier en y apportant davantage de bouse ou en en retirant pour l'épendre sur un champs. C'est quelque chose de vide. L'addiction est le fait même de donner de la consistance à une croyance. Donc que tu rechutes ou non qu'elle importance ? Tu peux tout aussi bien te convaincre du contraire et te dire que chaque rechute te rapproche de la victoire finale. Parce que chaque rechute est un terme à une tentative et que chaque tentative est un apprentissage.

Mais tout cela ne sont que des croyances sans consistance.
L'idée n'était pas tant de varier les croyances (sinon pour affaiblir les précédentes) que de poser un point d'interrogation derrière la croyance initiale en l'addiction
pour la voir nue. :lol:

En somme il suffit de remplacer une nudité par une autre. :zen2:
salut yop1234

à mon tour de te souhaiter la bienvenue sur ce forum. J'ai lu tes posts, vraiment très intéressants et pleins de bon sens. Mais pour nous qui sommes à des degrés plus ou moins avancés de notre sevrage, il y a dans ton premier message un point qui mérite d'être souligné : OUI la vue d'un bikini sur une affiche est capable de faire replonger certains dépendants encore un peu fragiles. Je ne nie pas que à partir d'un moment donné, le remède peut être pire que le mal, et qu'il faut vraiment passer par un stade où on ne se raffraichit l'esprit plutôt que de se focaliser sur la "résistance" à la bête. Mais ce que je peux te dire c'est que, pendant très longtemps, il est nécessaire de rester vigilent par rapport aux tentations. Exactement comme l'alcoolique qui accepte "juste un verre" après deux ans de sevrage et qui se retrouve à se saouler.

Merci encore pour tes réflections et bon courage pour la suite

quest
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