Dépendance sexuelle

Version complète : Salut les branleurs
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Bonjour,

Je témoigne de mon cas en fêtant mon premier mois de sevrage. En fait je raconte mon histoire dans la partie blog ici(Le voyage): LIEN BRISÉ
Depuis que j'ai arrêté je suis passé par tout un tas d'émotions, de découvertes, et c'est ça qui me fait avancer et tenir. Les tous premiers jours j'ai flippé, je me demandais comment j'allais faire, comment j'allais vivre sans ce plaisir facile et si réconfortant. Après une semaine j'ai constaté que je me redécouvrais une volonté, que j'étais plus jovial et surtout plus MOI-MÊME. Je n'ai plus rien à cacher si ce n'est mes pratiques passées. Mais ce néo-cortex est un sacré animal, il revient me titiller la nuit en rêve, ou quand je suis exposé à des choses un peu sexy. Je ne mesurais pas à quel point cette dépendance pouvait modifier mon comportement. Sexuel tout d'abord (sans elle c'est plus de sensation, et plus souvent!), mais aussi dans la vie de tous les jours. aujourd'hui j'ai envie d'aller plus loin pour voir comment je vais réagir, si d'autres "changements" vont avoir lieu. Je ne rejette pas toute conversation sur le sexe ou le moindre article comme d'autres le conseillent, car le sexe fait partie de la vie, qu'on le veuille ou non. C'est le sens qu'on lui donne qui importe. Je m'étais bêtement persuadé que le porno me permettait de ne pas tromper ma femme et de pouvoir vivre par procuration les fantasmes que je ne peux pas vivre dans la vie "réelle". Mais il faut être cohérent. Si on est avec une nana c'est parce qu'on veut avant tout s'y consacrer, pourquoi se focaliser sur la frustration que cet engagement peut générer ? Et puis il faut être réaliste: en admettant que je trompe ma nana, je ne serai jamais rassasié de sexe, comme sur internet, il y aura toujours une fille différente à séduire pour telle out telle raison, comme il y a toujours une nouvelle star du X à mater. Donc tout cela est bien vain. En revanche construire et approfondir une relation et partager d'intenses moments d'intimité sexuelle, ce n'est pas vain, c'est un partage unique.
Que peut-on rajouter aprés une analyse aussi positive ?
Bravo Lautremoi , bon courage continue ainsi. :-)
Merci, ça me fait drôle de partager un truc dont je n'ai jamais vraiment parlé, mais ça fait du bien... tu en es où toi ? As-tu ressenti certaines des choses dont je parle ?
C'est fait pour ça ici ,pour partager et pour se confier cela fait du bien.

Sinon , Pareil ! pendant des années c'était :

Honte , pas de confiance en moi , pas d'affrontement des regards des gens et puis je vivais exclusivement que du net et des supports x .

Mais après quelques semaines de sevrage , on est plus le même , et j'ai plus d'humour , plus d'envie , je sors plus , j'ai plus confiance en moi pleins de choses positives. Bien sur il y a des moments de doutes , des tentations mais je ne craque pas ..
Tout des bonnes choses pour affronter mon avenir et ne plus être célibataire !
Voila , allez , Bon courage a toi !
Je suis en couple mais j'ai eu des périodes de célibat tout en étant dépendant et je sais que ce n'est pas facile. Comment évacuer la tension sans masturbation ? C'est pas évident, mais en même temps je pense que toutes ces choses positives que le sevrage provoque ne peuvent qu'aider à rencontrer quelqu'un: plus de confiance en soi, plus d'énergie, de franchise, d'ouverture aux autres, et puis l'envie et le courage de prendre les problèmes à bras le corps, c'est la recette pour rencontrer quelqu'un. Mais c'est vrai que si j'étais célibataire aujourd'hui, j'aurais plus de mal à arrêter. Bon courage !
ok , merci lautremoi.

Pendant longtemps , pour moi , le célibat était une fausse excuse , je faisait une grosse erreur en me disant que cela " justifiait" mes visites et le temps excessif que je passais sur le net.
ET quand je sortais , rarement , c'était la tète baissée , comme si j'avais quelque chose à me reprocher.
Et c'était le cas , à l'instant T il y a une apparence de plaisir mais si court , puis il y a un long , trop long moment de culpabilisation , alors entre ce faux plaisir et cette culpabilisation , je préférais ce faux plaisir , et la dépendance devenait donc omniprésente.
En plus je trouvais une certaine réjouissance d'avoir la possibilité d'être seul sans qu'une femme puisse juger ce que je regardais. Quel égoïste je faisais...
J'acceptais même d'aller vers une orientation sexuelle fictive qui ne correspondait pas à mes vrais désirs


Heureusement je m'y suis pris juste à temps ( mais quand même au bout de 5 ans de dépendance )
Un peu à la fois au court du sevrage , je comprends qu'il ne faut pas que je me trompe de combat , ce n'est pas le sexe en lui même que je dois combattre mais bien ma dépendance du support pornographique qui altère dangereusement notre moral et notre santé psychique et même physique. Notre caractère , et nos relations avec nos amis , nos familles...
Ce sont des témoignages comme celui-là qui donne envie d'y arriver, de dire "c'est possible" !

Bravo
Merci mais là en rentrant du taf je fais moins le malin... pas mal de choses négatives professionnellement, et tout de suite la tentation revient, seul devant l'ordi. Alors je mets la musique, mon contrôle parental est bien là même si je n'ai pas encore eu à l'utiliser... ce week-end j'ai réussi à échapper au film de Canal. Un peu d'engueulade avec ma nana par-dessus tout ça, et je vais vite l'éteindre ce PC je sens... il faut que les co-dépendantes comprennent que cette saloperie échappe au contrôle, c'est une drogue puissante, et on se sent tout petit devant elle. Ce n'est pas qu'on est détraqué, c'est qu'on est esclave. Ca m'évoque un chien qui fixe une chienne ou de la bouffe, et encore, il est plus sociable qu'un porno-dépendant. Alors c'est vrai que quand le dépendant n'a pas du tout envie de s'en sortir, ça doit être désarmant pour le conjoint. Le porno c'est un peu comme un rêve et on n'a pas envie d'être réveillé, je crois que c'est ce que ressent le porno-dépendant en plein trip.
En tout cas c'est bon de vous avoir trouvés, vous que je ne connais pas, de pouvoir partager ces moments de lutte, de doutes. Je n'ai pas encore trouvé la racine de tout ça, peut-être un sentiment d'abandon dans l'enfance. En tout cas quand je vois la facilité d'accès au porno aujourd'hui, ça me fait flipper pour la prochaine génération et pour mes futurs enfants. Une drogue quasi-gratuite à consommer confortablement chez soi, ça va faire des sacrés ravages, surtout dans les relations sociales. Enfin bon courage à tous, soyons zen...
Avant, il fallait faire l'effort d'aller chez un marchand de journaux ou dans un magasin spécialisée pour trouver. Maintenant, avec Internet, tout est permis, chez soi...
oui, tout est permis, mais avec les conséquences que nous savons, et qui nous ont mené ici...
c'est un peu ce que Cronenberg avait prophétisé avec Videodrome
http://fr.wikipedia.org/wiki/Videodrome
(si vous n'avez pas vu ce film, n'essayez pas si vous êtes en cours de sevrage) et Philip K.Dick avec "le dieu venu du centaure"
http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_dieu_venu_du_centaure
ceci dit, les gars, on a un truc énorme, rose et mou protégé par un gros os, d'une puissance phénoménale une fois qu'on est informé des tenants et aboutissants de c't'affaire : le cerveau :lol:
plus nombreux nous serons rétablis, mieux nous pourrons modestement témoigner des dangers, suggérer des tactiques...
parce que pour la prévention, c'est aussi râpé pour nous que les carottes sont cuites :lol: :lol:
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