Dépendance sexuelle

Version complète : Nouveau venu
Vous consultez actuellement la version basse qualité d'un document. Voir la version complète avec le bon formatage.
Pages : 1 2 3 4 5 6
Bonjour,
Je ne sais pas exactement de quel mal je suis atteint, du moins de quelle type de dépendance je suis accroc. J'ai quelques idées toutefois car un minimum de connaissances en psychologie.

Enfin voilà, quand j'étais jeune, autour de 14 ans, je me suis mis à utiliser les services audiotel, minitel rose et cela a duré plusieurs années. Il est vrai, à chaque période de la vie un peu dur, les comportements devenaient de plus en plus compulsifs. Je n'arrivais pas à décrocher et effectivement il pouvait m'arriver de me masturber plusieurs fois par jours. Pendant ce temps, de 14 à 19 ans, j'étais avec un fille qui ne savait rien de mes excès et je lui étais fidèle. Mais je pense que cette fidélité a comprimé beaucoup de choses chez moi et c'est ce qui a rendu mes comportements de plus en plus pathologiques. Puis, j'ai connu quelques accidents de vie (vagues de décès, déménagement, chômage parental...) et je me suis séparé de cette fille. Là, j'ai revécu à nouveau, me suis séparé de toutes ces conneries jusqu'à... jusqu'à ce que je me remettes avec une autre trois mois plus tard. Là, ces comportements se sont calmés pendant plusieurs mois avant de ne réapparaitre lorsque le couple battait de l'aile. Honnêtement, dès qu'il s'agissait de ces médias, la seule chose qui était recherchée était l'éxitation. Mais pareil, j'ai tenu 3 ans à peu près stable et le couple, en se déchirant assez violemment à engendrer chez moi un fort déni de la femme. Du coup, je me suis dis que j'allais projeter tout mes fantasmes passés dans dans le réel.. Et donc, j'ai repris une vie où je m'accordais de faire ce que je voulais. Mais face à cela, la seule qui m'intéressait vraiment était la séduction. Pour receuillir des numéros de téléphone, j'étais très forts. Mais passer à l'acte avec une personne avec laquelle je ne partage rien m'ennuyait profondément. Cela dit, j'y suis passé plusieurs fois. Mais pour le même résultat, beaucoup d'ennuis. Après, je me suis retrouvé avec une fille qui m'accordait beaucoup d'espace et m'a facilité bien des choses pour que je fasse ce que je voulais.
Et s'est là que mes comportements compulsif ont à nouveaux explosé mais projetés dans le réel. Donc, beaucoup de tromperies. Du moins une par mois me paraissait normal. Souvent avec des partenaires différentes. Cela a duré deux ans. J'ai essayé de m'extraire de tout, me remettre en cause, ai eu un enfant avec cette personne. Mais cela n'a pas suffit et elle était arrivée à un seuil de saturation qui a explosé avec l'arrivée de l'enfant. Pour ma part, alors que j'étais en stand by vis à vis du réel, j'avais tout de même quelques tendance à tapoter sur mon clavier. Et de là, une recherche tout de même d'éxitation mais de rares besoins de jouissances. Pas plus d'une fois par jour en réalité, ce qui, apparemment est une moyenne la trentaine arrivant. Enfin, je me suis séparé de cette personne, tombant très amoureux d'une autre. Ce n'est pas tant les sentiments éprouvés pour la personne que le besoin de sortir du couple qui m'a poussé à partir. Mais voilà, la vie qui s'en suivit fut très rude et je sombrais à nouveau dans ces comportements: chat, msn... Toujours plus à la recherche de la séduction que de l'acte. Mais l'acte est une conclusion logique à la séduction. Cette fille a tout découvert et n'a pas supporté du fait de mon passé, du fait de son investissement envers moi.

Soit, je prend acte d'un problème narcissique, d'un besoin constant de se rassurer, d'un besoin d'être un peu seul car trop de couple dans une petite vie. Cela d'autant plus que ces comportements se tarissent, sont largement maitrisables dès lors que je suis seul. A vrai dire, je n'en souffre plus aujourd'hui mais je vis dans la crainte que si je me retrouve à nouveau en couple, cela ressurgisse. A vrai dire, je veux véritablement m'en sortir, construire un couple... Je ne crains pas les premiers temps mais je crains l'après, l'endormissement logique du couple et la difficulté à passer d'une relation passionnelle, fusionnelle à une relation de complicité et d'amour. Je crois que les femmes ne me rassurent pas dessus et en contrepartie, je ne pense pas être rassurant dans la mesure où j'anticipe tout de suite cela en demandant à l'autre qu'il préserve son indépendance dès le début de la relation. ce qui va à l'encontre du besoin amoureux et crée chez l'autre de véritables frustrations...

VOilà à peu près. Quelqu'un peut-il m'en dire plus
Ce qui est à souligner dans votre récit est que ces épisodes se produisent lorsque vous êtes en couple, vous demandez d'ailleurs à votre partenaire de préserver son indépendance. Sans se fondre, chacun devant préserver sa personnalité, il me semble que la logique d'un raprochement est pour ambition de projeter et de regarder souvent dans une même direction (cf St-Ex)
De quoi avez vous peur? De vous abandonner à l'autre?
Que voulez vous noircir ou protéger?
Il y a , je crois chez vous, beaucoup de réticences, pensez vous qu'il est dangereux pour vous d'aimer comme d'être aimé?
Le problème que vous évoquez est effectivement central. Il s'agit bien d'une peur d'être aimé mais plus encore que cela, une peur de s'investir pour qu'à la clé, il n'y ait rien. Parce que je ne me sens pas rassuré avec le comportement fusionnel d'une femme, parce que j'ai peur des lendemains qui déchantent, parce que j'ai peur d'être morcelé, parce qu'il y a une crainte de me faire absorber, croquer et surtout d'avoir continuellement à recommencer. Parce que dans ces peurs, je ne crois pas avoir de place à proposer non plus !
Alors oui, comment sortir de ces peurs ?
Par le toucher...
Il me semble que, pour donner une image: vous ne prenez jamais le temps de tracer les contours, vous ne vous attardez pas à ressentir ni même à découvrir la matière, ses aspérités celles de l'autres comme les votres.
Vous allez trop vite comme si le présent vous fesait fuir, non?
Apprivoisez-vous, peut-être, pour commencer, avec douceur.
Une vie à deux, on ne sait jamais si c'est pour l'éternité, souvent d'ailleurs ont ne sait pas comment elle à commencé et pourquoi. Juste, c'est l'envie d'y croire qui donne le peps pour envisager e construire, ce n'est jamais sans difficultés et efforts.
ça aussi, c'est vrai. Mais le problème est que pour l'heure, j'ai perdu cette personne qui me donne et anime cette envie. Et uniquement à cause de ces conneries ! Enfin, ces conneries, c'est bien moi qui les ai faites, donc une partie de moi...

Maintenant que je suis seul, il y a des questions que je me pose toujours. Dois-je aller voir à droite et à gauche puisque ces problèmes soulèvent des désirs inassouvies (quoique je me demande encore ce que je n'ai pas assouvie comme fantasme sinon le plus sain qui serait de former un couple)? Au contraire dois-je être m'abstenir ? Dois-je m'abstenir de me masturber bien que je crois pas être tellement atteint en terme de volume ? Dois je me retourner vers cette fille et lui déclarer mon envie de former un couple alors qu'elle doute de moi comme ce n'est pas permis ?

VOus me répéterez que je dois savoir vivre mes états, apprendre à vivre le présent. Et cela est vrai. Mais comment faire ?

Oui, il y a à se canaliser, à se maîtriser. Il y a une fuite oui, du présent. Mais tel don juan, cette fuite se fait en avant jusqu'à rentrer dans le mur. Ce qui relève d'un comportement auto-destructeur, excessif indéniable... Il y a surtout un rapport à la mort que j'ai du mal à gérer...
Bien sûr que vous devez aller vers cette file et vous dévoiler (vos sentiments, vos projets)
vous dîtes vous y connaître en psychologie et en philosophie, vous devriez...!
Non je veux dire que je fais ce que je peux mais je ne vais pas lui redonner confiance en claquant des doigts. Et puis, encore faut-il que j'ai totalement confiance en moi pour cela ! Elle a assez souffert de ça ! Je ne veux pas être uniquement dans l'esprit de la reconquête mais surtout dans celui de la construction. Et ce que j'attends surtout ce sont des conseils pour bien vivre la construction, savoir si on se sort de ces trucs là, comment fait on pour lutter ?
Aussi ais-je peur que ma libido ne soit affecté par une vision monogamique du couple... Comment retrouver une libido équilibrée dans un couple ? Quelle doit être la part entre le fantasme chez l'homme et comment ne pas le rejeter dans le réel sans que ce ne soit vécu comme une frustration ?
Je ne sais pas!
Il me semble que d'un côté il y a de la viande et de l'autre un éventail très large de découvertes... Tout le monde fantasme, le propre du fantasme est de ne pas être assouvi, sinon il n'en est plus un et on en trouve ou cherche un autre.
Choisir c'est renoncer. c'est à vous de voir comment vous vous projetez vous même, qu'elles sont vos aspirations profondes et ce qui vous nourrit.
Ici, ils disent que l'aide d'un psy permet de régler ou d'éclaircir certaines données et de se débarasser de ses boulets, c'est peut-être une piste...
Merci pour cette réponse.

Cela dit, j'ai déjà réalisé une analyse qui a assez bien marché puisque le thérapeute lui-même m'a exprimé, à la suite d'un questionnement de ma part, qu'il ne voyait pas particulièrement la pertinence d'une suite. Je veux dire par là que la connaissance des racines du symptôme ne permet pas forcément la guérison. Et en cela, je rejoins Roul qui suggère de ne pas tout psychologiser. Et je suis moi-même psy de formation... Cela dit, je me dis prêt à recommencer une thérapie si quelqu'un entrait dans ma vie.

Il y a cependant un facteur motivation qui est très important, je le pense. Il est nécessaire de vouloir réacquérir la confiance de ses proches et cela passe aussi par un étalement sur la place public de cette souffrance. Elle est assez honteuse mais elle peut induire un engagement de la personne vis-à-vis de ses proches. Car la pire spirale, c'est celle de l'intimité, du déni de la douleur et la culpabilité liée à la rechute, à l'incapacité de se maitriser. Puis le gain d'une confiance en soi qui peut peut-être se renforcer. Étonnamment, si je suis fébrile sur ce point de ma vie, je n'en demeure pas moins très à l'aise dans mes relations sociales, dans mes activités propres, dans une capacité créatrice au travail.
La seule chose que j'espère est qu'en remettant en cause ce coté obscure de ma personnalité, le reste ne s'effondrera pas. Mais cela dit, je ne vois pas trop pourquoi car j'ai passé le cap de mes premières questions existentielles.
Je ne crois pas non plus à la lutte pour la sublimation. Le fait de se recaser dans autre chose est évidement essentiel mais le fait de tout investir ou de surinvestir dans un ou plusieurs autres domaines de la vie me semble dangereux. Il ne prépare pas la place à s'ouvrir à quelqu'un et lorsqu'une personne arrive, elle peut tout déstabiliser au point de faire rechuter.

C'est donc à la recherche d'un équilibre solide que je suis après quelques années de dépendance, beaucoup trop à mon gout. Un équilibre dans lequel je trouverais une forme de paix intérieur avant la paix dans le ménage.

Cela dit, je suis extrêmement choqué que le mal ne soit pas plus pris en amont par les pouvoirs public et qu'il n'existe pas de possibilité plus importantes que le contrôle parental offerte aux personnes dépendantes pour se protéger d'elle-même. N'est-il pas possible, de la même façon qu'on interdit l'entrée aux joueurs dépendants dans les casinos, d'envisager à ce que, par la reconnaissance de l'adresse URL par exemple, ils soient interdits d'accès aux sites qui provoquent leur souffrance. Jamais je pense, pathologie n'a été aussi vicieuse car on offre une drogue disponible 24h/24h en tout confort.
Interdire?
S'interdire, oui!
Mais interdire?
Je pense que c'est vraiment une décision personnelle qui doit provoquer l'abstinence.
Parce que je suis de l'autre côté, je peux vous dire que si je deviens pour mon époux l'empécheuse de tourner en rond, le rôle ne va pas me convenir. A la base, oui, je trouve aussi qu'il est criminel de pouvoir accéder à tous ces sites avec autant de facilités, nos jeunes sont vraiment en danger
Pages : 1 2 3 4 5 6
URLs de référence